mardi 16 décembre 2014

EN REMONTANT LE TEMPS... 893

6 DECEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 893 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA BULGARIE Ier ÉTAT CHRÉTIEN SLAVE

 Vers 860 : Création de l’écriture « glagolitique » par les Saints Cyrille et Méthode dont les disciples seront accueillis et protégés par Boris après avoir été chassés de Grande Moravie. L’écriture dite « cyrillique » n’est pas, en réalité, due à Saint Cyrille, c’est une adaptation légèrement postérieure de l’alphabet grec aux sons du Slave.

863 : Baptême du khan Bulgare Boris et de son peuple. La Bulgarie devient le premier grand royaume chrétien Slave.

En 864 a lieu, sur décision du roi Boris, la conversion du peuple Bulgare au christianisme. Cet acte est dicté par le désir de renforcer le pouvoir central et de permettre à la Bulgarie de prendre place parmi les États chrétiens de l’Europe médiévale.
La conversion se déroule selon le mode Byzantin, après des négociations entre le roi Boris Ier et l’empereur Byzantin Michel III. En vue de fonder une Église autonome Bulgare, Boris Ier a louvoyé un certain temps entre Rome et Constantinople, en profitant du conflit opposant le patriarche Photios au pape Nicolas Ier.

En 869-70, au cours du concile de Constantinople, il est décidé que la Bulgarie reste dans la sphère religieuse de Byzance, mais l’Église Bulgare a obtenu en fait son autonomie.
À cette époque, l’alphabet Slave existe déjà (créé par les deux frères de Thessalonique), mais il n’est employé que dans l’État Slave de Grande-Moravie.

En Bulgarie, la langue liturgique est le Grec, qui est considéré comme la langue officielle et littéraire. Pour mettre un terme à cette situation anormale, qui contrecarre le développement de la culture purement bulgare, le roi Boris Ier profite de la venue des disciples de Cyrille et Méthode, qui, chassés de la Grande-Moravie (885), s’installent en Bulgarie. Sur ses ordres, Clément est envoyé dans les régions du Sud-Ouest Bulgare (l’actuelle Macédoine), où il fonde une école d’études littéraires avec comme centre la ville d’Ohrid.
En très peu de temps, il forme dans cette école plus de 3 500 prêtres et instituteurs, qui se dispersent dans tout le pays. En même temps est fondée une autre école d’études littéraires à Preslav, dirigée par Naoum.
En 889, Boris Ier renonce au trône pour se retirer dans un monastère.
Son successeur, le prince Vladimir (889-893), essaie de rétablir l’ancienne religion païenne, mais ne réussit pas... Boris quitte le monastère, destitue Vladimir et le remplace sur le trône par son fils cadet, Siméon.

Le concile convoqué à cette occasion à Preslav prend la décision de proscrire la langue grecque, considérée jusque-là comme officielle, et d’instituer comme langue officielle religieuse et littéraire la langue Slavo-Bulgare.

Boris Ier de Bulgarie
Tsar Boris Ier, Saint Boris Ier, le Baptiseur, aussi appelé Boris-Mihail (Michel), en bulgare : Борис I (Михаил), ou Bagoris/Bogoris ou Buric (? – 7 avril ou 2 mai 907), souverain de Bulgarie de 852 à 889 et Ier monarque chrétien. Lors de son baptême en 864, Boris est baptisé Michel en l'honneur de son parrain, l'empereur Byzantin Michel III.

Boris I est le fils et successeur de Pressian Ier de Bulgarie. Au moment de son accession au trône, Boris est en campagne en Macédoine, et la Bulgarie fait l'objet d'une invasion par les Francs Orientaux, victorieux contre Boris et ses alliés Slaves en 853.
La paix avec les Francs est restaurée en 855, et Boris retourne son attention vers les tensions sur la frontière Bulgaro-Byzantine, posant un ultimatum au gouvernement impérial de Constantinople.
La crise est évitée et Boris s'allie avec le roi Louis le Germanique des Francs Orientaux contre le Prince Rastislav du royaume Slave de Grande Moravie et le souverain de Croatie.
Les alliés obtiennent quelques succès en 863, mais Boris est battu lors de son invasion de la Serbie de Mutimir, ce qui amène le monarque à signer la paix à la fois avec la Croatie et la Serbie.
Malgré ces revers, Boris parvient à maintenir l'intégrité territoriale de son royaume.

Désirant pour des raisons diverses se convertir au Christianisme, Boris s'enquiert dans ce but auprès de Louis le Germanique en 863.
Toutefois, la Bulgarie est envahie la même année par l'Empire Byzantin pendant une période de famine et de catastrophes naturelles.
Pris par surprise, Boris est forcé de parlementer et accepte de se convertir au Christianisme selon le rite oriental, obtenant en contrepartie la paix et des concessions territoriales en Thrace.
Au début de l'année 864 Boris est baptisé en secret à Pliska par une ambassade de prêtres Byzantins, avec sa femme, qui reçoit le nom Maria, sa famille et certains membres de la notabilité Bulgare.

Sa conversion provoque un soulèvement de ses sujets, dont certains notables. La révolte est réprimée dans le sang en 865, avec l'exécution de 52 boyards et leurs familles.

Boris s'enquiert également auprès du Patriarche Byzantin Photios Ier pour des enseignements sur la manière de suivre une vie de chrétien, et également la possibilité d'établir une église Bulgare autocéphale.
Déçu par la réponse de Photios, il se tourne vers Rome et le pape Nicolas Ier, auquel il envoie des émissaires avec une longue liste de questions en août 866...

Le pape lui fait parvenir 106 réponses détaillées concernant la religion, les lois, la politique et la foi, mais évite le sujet du statut autocéphale désiré par Boris. Des missionnaires Romains sont également envoyés pour poursuivre la conversion de la Bulgarie suivant le rite occidental.
Furieux du rattachement de la Bulgarie à la papauté, le patriarche publie en 867 une encyclique dénonçant les pratiques du rite occidental et l'intervention ecclésiastique de Rome en Bulgarie.
Ceci provoque le Schisme de Photios qui constitue un pas majeur vers la séparation des Églises d'Orient et d'Occident.

Toutefois la nomination par Boris du légat du pape, l'évêque Formose (qui deviendra le pape Formose en 891) au titre d'archevêque de Bulgarie est rejetée par le pape.

Le pape Adrien II qui succède à Nicolas Ier rejette également la nomination par Boris soit de Formose, soit du diacre Marin (qui deviendra le pape Marin Ier en 881) au même poste.

870 : L’Église de Bulgarie reconnaît l’autorité du patriarche de Constantinople mais le clergé Bulgare adopte le Slavon comme langue liturgique.

Suite à ces refus, la Bulgarie se retourne vers Constantinople. Au quatrième concile de Constantinople de 870, l'Église orthodoxe Bulgare est rattachée au patriarcat de Constantinople et obtient le titre d'église autocéphale. Au cours des années 870 elle est rendue à la papauté, mais ce transfert purement nominal n'affecte pas le statut de l'église Bulgare autocéphale.

En 886, les disciples de Saint Cyrille et Saint Méthode sont accueillis par le gouverneur de Boris à Belgrade après que ceux-ci soient exilés de Grande-Moravie, et sont envoyés auprès de Boris à Pliska. Deux de ces disciples, Clément d'Okhrid et Naum de Preslav, fondent des écoles à Pliska et Ohride destinées à développer la littérature et la liturgie Slavonique, utilisant l'alphabet glagolitique développé par Cyrille et Méthode. Parallèlement à ce développement de la liturgie, Boris poursuit également la construction d'églises et de monastères dans son royaume.

En 889, Boris abdique et se fait moine. Son fils et successeur, Vladimir, tente une restauration du culte païen, amenant Boris à revenir au pouvoir en 893. Après avoir vaincu et fait aveugler Vladimir, Boris place son troisième fils, Siméon Ier sur le trône, le menaçant du même sort en cas d'apostasie. Boris retourne à son monastère en Tiča, mais reprend les armes en 895 pour aider Siméon à vaincre les Magyars qui ont envahi la Bulgarie alliés aux Byzantins. Il reprend ensuite sa vie monastique et meurt en 7 avril ou 2 mai 907.

Fils et filles
Boris et Marie sont les parents de :
  • Vladimir
  • Gavril ou Gavriil
  • Siméon Ier
  • Jakob
  • Eupraxie, devenue réligieuse
  • Anne, mariée avec Svatopluk Ier, duc de la Grande-Moravie

889-893 : Règne de Vladimir... Des révoltes païennes marquent cependant l’ampleur de la résistance à l’évangélisation... Règne de Siméon le Grand (893-927)... La capitale Bulgare est transférée à Preslav.

894 : La guerre éclate avec Byzance et dure 10 ans. Siméon bat l’empereur Léon VI et ses alliés Hongrois.

913 Nouvelle guerre contre Byzance. Siméon, fils de Boris, est couronné comme empereur (basileus des Bulgares) associé à Constantin VII auquel il promet de donner sa fille en mariage. L’épisode demeurera sans lendemain mais le souverain Bulgare conservera le titre de tsar.

926 : Établissement à Preslav du patriarcat Bulgare.

927 Règne de Pierre Ier 927- 969). Début de la persécution contre les hérétiques bogomiles dont la doctrine est influencée par le manichéisme et le paulicianisme et qui sera transmise ultérieurement aux Patarins de Lombardie et aux Cathares du Midi occitan... (1167 le Bulgare Nicétas se rend au « concile » cathare de Saint-Félix de Caraman, près de Toulouse. Le nom d’hérétique « Bulgare » ou « bougre » est souvent utilisé pour désigner alors les Cathares du Midi).

934 : La Bulgarie est menacée par les raids Magyars et doit compter avec la naissance du royaume voisin de Serbie.

955 : La victoire d’Othon de Germanie au Lechfeld scelle la fin de la puissance Magyare.

972 : Disparition de la dynastie nationale Bulgare. Le tsar Boris II qui règne depuis 969 a été fait prisonnier en 970 par le prince Russe de Kiev Svatoslav ; l’empereur Byzantin Jean Ier Tzimiscès sauve le pays de l’invasion Russe en 971 mais l’annexe jusqu’au Danube et contraint Boris II à l’abdication. Le souverain déchu devient officier dans la hiérarchie militaire byzantine.

976 : Restauration partielle de l’État Bulgare sous Samuel, fils du boyard Nicolas. Le centre de gravité du royaume s’est déplacé vers l’ouest en Haute Macédoine, autour d’Ochrida et de Prespa.

979 : Samuel parvient à s’emparer de Larissa.

986 : Samuel bat une armée Byzantine de l’empereur Basile II. L’année suivante, il fait mettre à mort son frère Aaron suspecté de collusion avec Byzance et s’affirme comme le seul souverain.

996 : Au retour d’une expédition en Grèce, Samuel est sévèrement battu par le général Byzantin Nicéphore Ouranos.

1001 : Basile II le Bulgaroctone reprend l’initiative contre le royaume Bulgare et les garnisons Byzantines seront rétablies sur le Danube entre 1014 et 1019.

1014 : À l’issue de 28 ans de luttes, le basileus Byzantin s’empare de Plovdiv et fait crever les yeux à 15 000 prisonniers Bulgares. Samuel meurt peu après. Victorieux, les Byzantins doivent encore compter avec quelques foyers de résistance comme celle du voïvode Stratz exilé en Albanie mais finalement pris. Le patriarcat Bulgare est aboli et son titulaire réduit au rang de simple archevêque d’Ochrida.

La Bulgarie est un pays d’un héritage culturel et historique très riche. Quand on la traverse du long en large, on y découvre des traces archéologiques d’anciennes cultures, des phénomènes naturels extraordinaires et des monuments architecturaux qui marquent son histoire datant de 1 300 ans.
Mais il y a une région qui est très chère aux Bulgares : elle se trouve au Nord-est du pays où le Khan Asparoukh enfonce sa lance en disant : « c’est ici que sera la Bulgarie ! » Pliska, Preslav, Madara, Shumen…

Pliska la première capitale du Premier État Bulgare de l’année 681 à l’année 893. Cette ville médiévale qui est le centre stratégique entre le Danube et la Thrace, entre Varna et Nizia, la ville extérieure où vit la population et où on découvre 23 églises. La ville intérieure est dominée par le Grand Palais du 9e siècle. A l’ouest du Palais,   une église païenne qui devient chrétienne au 9e Siècle durant le règne de Boris Ier.
A 1.5 km au nord-est, on arrive à la Grande Basilique 100 m sur 30 m  entourée d’une enceinte.
Les premières fouilles archéologiques commencent en 1899/1900 sous la direction de Fedor Ouspenki et Karel Chkorpil. Aujourd’hui Pliska est une ville-musée visitée par beaucoup de touristes.

Veliki Preslav c’est la deuxième capitale du premier état Bulgare de 893 à 972 sous le règne du Tsar Siméon. L’état Bulgare atteint son apogée. L’économie et la culture s’épanouissent et Preslav le centre littéraire le plus important des peuples Slaves : C’est l’âge d'or de la Bulgarie, la ville occupe 5 km² avec une muraille fortifiée et une muraille en pierres entoure la Citadelle et le Palais. Le Grand et le Petit Palis sont liés par un édifice triangulaire.
L’Église d'Or :
C’est la superbe église médiévale : un chef-d’œuvre de l’architecture et du style ecclésial. Le dôme et la mosaïque de dedans sont dorés d’où son nom. La richesse des mosaïques, la céramique peinte, les carrelages, les inscriptions sur pierre caractérisent le style des artistes de Preslav. On peut y visiter des vestiges bien conservés et un musée .
Le cavalier de Madara : il se trouve entre les deux capitales du premier état Bulgare.
C’est un bas-relief du 7e siècle qui fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est un ancien centre religieux construit sur le plateau de Madara près de Shumen. On y trouve aussi un monastère troglodyte (12-14e siècle) et une forteresse.

Shumen : Centre administratif de la région des premières capitales Bulgares. On y découvre les vestiges des sites des Thraces du 4e siècle avant J.C. jusqu’au 14e siècle. Au temps du joug Turc, Shumen est une forteresse militaire remarquable et sa mosquée Tomboul construite en 1744 est la plus grande des Balkans.
On peut également y visiter le quartier des jolies maisons de la Renaissance bulgare.
Au 19e siècle Shumen est  le plus important centre de la culture avec le premier foyer de la culture de 1856, le premier théâtre et le premier orchestre ! Shumen est aussi connu par la première fabrique de bière et le joli parc Kechkove.
En 1981 pour le jubilé de la fondation de l’État Bulgare en 681  un grand monument très imposant a été édifié. Il se dresse sur la colline Iltchov Bair et domine la ville par son lion, symbole de la Bulgarie. Tous les Khans de Pliska et Preslav y sont présents ainsi que Cyrille et Méthode et leurs disciples créateurs de l’alphabet Slave.

Boris Ier de Bulgarie — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Ier_de_Bulgarie
Tsar Boris Ier, Saint Tsar Boris Ier, le Baptiseur, aussi appelé Boris-Mihail (Michel), ... Au début de l'année 864 Boris est baptisé en secret à Pliska par une ... tente une restauration du culte païen, amenant Boris à revenir au pouvoir en 893.

La région des premières capitales bulgares
martin.jean-marie.perso.neuf.fr/SHUMEN.htm
... la première capitale du Premier Etat bulgare de l'année 681 à l'année 893. ... église païenne qui devient chrétienne au 9è Siècle durant le règne de Boris Ier.

Archive Larousse : Grande Encyclopédie Larousse - Boris ...
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En vue de fonder une Église autonome bulgare, Boris Ier avait louvoyé un certain ... Son successeur, le prince Vladimir (889-893), essaya de rétablir l'ancienne ... Dans la plupart des stations de l'île, les douze mois de l'année reçoivent plus ...




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