jeudi 4 décembre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 19 NOVEMBRE 1914

19 NOVEMBRE 1914


I)

Situation en France :
Le communiqué du ministère de la Guerre, indique que :
« - dans la région de Craonne, les deux armées se sont livrées à un duel d’artillerie.
- le bombardement de Reims continue.
- dans la région de Saint-Mihiel, malgré les contre-attaques Allemandes, nous avons conservé la partie ouest de Chauvoncourt, que les Allemands finissent par faire sauter à la mine.
- en Alsace, les bataillons de landwehr envoyés dans la région de Sainte-Marie-aux-Mines ont dû être ramenés en arrière, ayant perdu la moitié de leur effectif.

En Belgique, de la mer du Nord à la Lys, le front est activement bombardé, notamment à Nieuport et à l'est et au sud d'Ypres. Près de Bixschoote, les zouaves chargeant à la baïonnette, ont enlevé un bois disputé depuis 3 jours. Au sud d'Ypres, une offensive de l'infanterie Allemande est refoulée par nos troupes. L'armée Anglaise a également maintenu son front.

En Pologne, entre la Vistule et la Warta, les avant-gardes Russes, en face des Allemands, qui ont pris l'offensive, se replient dans la direction de la Bzoura.
Les Allemands ont réussi à prendre pied dans la région de Letchitza et Orlof et ont lancé leurs avant-gardes vers Piatek.

En Galicie, sur le front de Tschenstokhovo et de Cracovie, les Russes attaquent des forces Allemandes importantes opérant à Lodowitz.
Les Russes occupent successivement les cols à travers les Carpates.

En Prusse orientale, depuis 4 jours une grande bataille se livre autour de Soldau.

Sur la frontière Austro-Roumaine, des combats acharnés sont livrés en Bukovine septentrionale où les troupes Russes progressent victorieusement, chassant devant elles les Autrichiens qui fuient en complet désordre.

Dans la direction du Caucase les Turcs manifestent une grande activité dans la vallée de Oltichay, mais paraissent concentrer tout leur effort sur le voisinage de la frontière Russe de la province de Batoum.

L’état-major de l'armée du Caucase communique que le 19 novembre les navires Russes ont bombardé Chopa, d'où les Turcs se disposent à prendre l'offensive dans la direction des cols de la région de Zatchorôeh. L'artillerie Russe a détruit le fort, les casernes. Elle a fait sauter le dépôt des munitions de guerre et réduit en cendres les magasins du port.
Dans la vallée de l'Oltytohai, les Turcs ont été rejetés vers Bar.
Dans la direction d'Erzeroum, une colonne Russe a culbuté les Turcs près de Juzveran.
Dans la campagne Austro-Serbe, les détachements Serbes chargés d'assurer la défense des positions fortifiées de la ligne de Valiovo, dans le nord-ouest de la Serbie, les ont complètement évacuées.

Les colonnes Autrichiennes opérant sur la ligne Drajavatz – Konatzi - Lajkoyatz, sont particulièrement éprouvées par le feu de l'artillerie serbe.

La journée a été marquée par une canonnade très violente et presque ininterrompue sur notre front Nord selon le bulletin officiel. Dans le secteur de Lens des combats très meurtriers s’engagent à Écurie.

Très peu d'attaques d'infanterie sur le front des Flandres : de très vives canonnades seulement. Selon le communiqué officiel publié dans Le Figaro « c'est là l'indice certain que la lutte a perdu beaucoup de sa violence et que l'élan des ennemis semble sinon brisé, du moins considérablement affaibli. »

II)
Dans la rubrique nécrologique du Temps nous pouvons lire :
« Les lettres Françaises viennent de faire une nouvelle perte dans la personne d'un jeune écrivain de talent, Henri Alain-Fournier. Il avait trente ans à peine. Son œuvre ne comptait qu'un seul roman, « le Grand Meaulnes », livre rempli d'une fantaisie et d'une poésie mystérieuse, d'un accent extrêmement savoureux et neuf.
L'académie Goncourt a failli le couronner. La guerre, en donnant une fin héroïque à Alain-Fournier, a coupé court aux espoirs que ses débuts ont fait naître. Elle le trouve lieutenant de réserve au 288e de ligne. C'est à ce poste qu'il est tombé, en tête de sa compagnie, frappé, nous dit-on, le 22 septembre dernier, d'une balle au front. »

III)
Ce jour, à 7h, mon beau-père, M. Simon-Gardan, fatigué par plus de 2 mois de bombardements ininterrompus, quitte Reims à regret, pour se rendre à Paris.
A partir d'aujourd’hui, les voyageurs doivent aller prendre le CBR à Bezannes.

Jeudi 19 - Matinée tranquille. Visite à la Maison de Retraite et à l'église Saint-Remi, où la chapelle absidiale, du Saint Sacrement et de la Sainte Vierge a eu sa voûte enfoncée par une bombe. nuit tranquille en ville.

Pas de trouble-sommeil pendant la nuit écoulée.
8h Lettre d’Henri (16 novembre) signalant l’humidité et le froid qui règnent à Limoges, et carte de Marcel (12 novembre) accusant réception de mes pages des 22 et 28 octobre, et de l’envoi chocolat du 3 novembre, sa santé est bonne.

12h La journée d’hier, notée ci-dessus comme calme, a été au dire de Mme Jacquesson, angoissante à l’excès pour l’extrémité du faubourg Cérès, qui a reçu quantité d’obus de bataille. Ils étaient destinés, sans doute, à nos batteries établies en avant, mais beaucoup se sont égarés en ville, ce qui a forcé notre amie à passer en cave une grande partie de la journée... Elle nous apporte des œufs que Mme Legros lui a dit d’enlever de chez elle, et nous les partageons fraternellement, mais l’usage qu’on essaie d’en faire dès le soir révèle qu’ils ne sont plus bons...

Forte gelée, temps gris. Le canon se repose dans doute un peu car jusqu'à 14h30, heure à laquelle j'écris ces lignes, on n'entend que rarement le canon.
Les jours se suivent et se ressemblent car c'est toujours à peu près la même chose, plus ou moins fort.

Enfin la fin viendra peut-être un jour, oui, pas encore cependant comme on a pu le constater par la suite.
MM. Hiennet (illisible) et de Tassigny qui ont été pris comme otages par suite de la disparition des 2 officiers Allemands disparus le 4 septembre (voir à cette date) sont de retour à Reims. (l'Éclaireur du 19 septembre 1914).
Comme toujours, la nuit, canonnade et obus. Un obus français tombe sur un magasin de munitions allemand aux abords de Reims et l'ayant fait sauter, leur fureur se retourne donc contre la ville qui immédiatement reçoit quelques bombes. (Courrier de la Champagne du 20 novembre)

IV)
C'est la remontée en ligne pour le Régiment. L’État-major et un bataillon vont relever le 1er Btn du 168e au Bois-le-Prêtre où ce régiment a refoulé les Allemands par des combats journaliers harassants, jusqu'à la tranchée de Fey.

De fait, le 3e bataillon reste seul dans le ravin de la Fontaine du Père Hilarion où il continue ses travaux d'organisation en vue de la progression programmée vers cet objectif.

Le 168e d'Infanterie part en cantonnement pour une quinzaine de jours, ce qui permet au Colonel Riberpray de leur exprimer sa satisfaction par ces quelques mots :
« Je saisis l'occasion de cette séparation momentanée pour féliciter le 168e RI du bel exemple de résistance physique, de mordant et d'opiniâtreté qu'il a donné au cours d'une longue série d'attaques sous bois où les difficultés de la marche donnent au courage individuel la première place ».

Le Colonel Commandant le 167e prend le commandement de l'Attaque de gauche, en face du Quart-en-Réserve.
Départ de l’État-major du Régiment et du 1er Btn à 6h30. La relève a lieu dans l'après-midi.
Le 1er Btn se forme en deux lignes, à cheval sur l'extrémité Ouest de la tranchée de Fey et parallèles à cette tranchée, l'une (1ere et 2e Cies) au Nord, et l'autre (3e et 4e Cies) au Sud.
Le 2e Btn reste cantonné à Royaumeix.

A Haut-de-Rieupt, le 3e Btn continue ses travaux d'organisation en vue de la progression programmée vers le Père Hilarion.
Jusqu'en 1916 le grand quartier général Français va rester obsédé par la conquête de l'Alsace... En revanche, l'état major Allemand considère que les Vosges et l'Alsace constituent un point secondaire qu'il faut tenir avec des effectifs limités. C'est pourquoi les Allemands vont aménager de puissantes positions bétonnées qui constituent de véritables fortifications de campagne

V)
La croix du mont Pelé
Pour consolider leurs positions, les Français vont décider une nouvelle opération, la prise d'un puissant blockhaus Allemand barrant le sentier de crête. Le 19, donc, attaque du blockhaus Allemand qui est, au préalable, évacué par ses occupants, et investi par la 24e compagnie. Face à une situation précaire, les Français décident de la faire sauter. Cette attaque image ce que va être 4 années durant la guerre là où nous la trouvons.
Des attaques partielles, coûteuses en hommes et en matériel, pour gagner quelques mètres de tranchées ou un abri bétonné.
En effet, dans les mois qui vont suivre, le béton fait son apparition du côté Allemand et les travaux réalisés de nuit (mineurs et ouvriers venus spécialement d'Allemagne) vont s'intensifier non seulement sur la ligne de front, mais aussi sur près de 20 km en arrière. C'est la position fortifiée du Donon (Les Escaliers de !'Empereur).

VI)
Il ne faut pas s'étonner qu'il y ait tant de « fuites ».
Voici un cas dont nous avons été avisés hier, et le renseignement a été immédiatement transmis à la place : Z... (un nom allemand) administrateur de l'Allgemeine Elektrizitäts Gesellschaft, est à Paris comme administrateur de la société Thomson Houston, qui en ce moment fabrique des obus pour l'armée. La Thomson-Houston est en relation étroite avec la Compagnie des Omnibus, dont les voitures automobiles servent pour le transport des troupes et des munitions. Et l'on s'étonne que l'ennemi soit renseigné heure par heure sur nos mouvements et sur nos projets !...

VII)
La vie de société reprend à Paris : La ville se ranime légèrement, et certains quartiers, celui de l'Opéra, celui de la gare Saint-Lazare,retrouvent presque, entre « quatre et six », leur aspect d'antan.
Les femmes visitent de nouveau les magasins, quoique cette année la mode chôme, excepté pour les chapeaux, qui ont tendance à emprunter une allure militaire : Le bonnet de police en fourrure est en faveur. De quelles extravagances de luxe la guerre aura-t-elle fait passer à cette simplicité !

Une des grandes douceurs du moment est de se retrouver entre amis. Il y a tant de funestes nouvelles, tant de visages qu'on ne reverra pas :
Aujourd'hui encore, c'est Alfred de La Barre de Nanteuil, tué à Dixmude à la tête de ses marins !
A dîner, ce soir, nous avons eu le plaisir de nous réunir entre intimes qui ne s'étaient pas revus depuis la guerre.
Au souvenir des journées terribles du mois d'août, on sent plus profondément le bonheur, qui est presque un miracle, d'avoir échappé à la catastrophe où Paris aurait pu souffrir...
Combien auront-ils été ceux qui, tout en faisant bon visage et en affectant la confiance, croyaient à la fin de tout dans le fond de leur cœur lorsque l'Allemagne victorieuse envahissait le territoire !

L'impression des combattants eux-mêmes, la certitude du désastre, étaient si profonde que, nous dit Mme X..., qui vient de passer 2 mois dans une ambulance, les blessés de Charleroi qu'ils ne veulent pas croire encore que les Allemands aient pu être battus. Les récits qu'ils font de cette journée de défaite et de déroute sont tragiques.

La conversation revient toujours comme par une sorte d'attrait magnétique sur les circonstances dans lesquelles Paris a failli être livré aux Allemands sans combat.
André Beaunier cite ce mot extraordinaire de Joseph Caillaux à monsieur Messimy ministre de la Guerre :
« Je puis encore obtenir des conditions de paix acceptables, mais à condition de ne pas défendre Paris. »
Un autre convive tient d'un diplomate que Von Kluck serait venu à Paris même pour traiter de la reddition.
Enfin il paraît que l'intervention et l'insistance du général Foch auraient été pour beaucoup dans la reprise d'offensive sur la Marne, tandis que le général Joffre aurait été partisan d'une retraite jusqu'à Orléans.
Je note sous bénéfice d'inventaire ces propos de Parisiens répandus et bien renseignés...
D'ailleurs, ce soir, l'impression générale est bonne. Il n'est question, de toutes parts, que de « quelque chose de nouveau » pour les jours prochains.
On parle d'une intervention de l'armée de Paris conduite par le général Gallieni. Même rumeur à Calais, d'où je reçois des nouvelles.
Joffre y est venu ces jours-ci, et l'impression que son état-major a laissée parmi les officiers, c'est que l'on est arrivé au milieu de la guerre, qui doit ainsi prendre fin vers le mois d'avril...

Symptôme fâcheux parmi les signes favorables : A Calais, de nombreux soldats Belges ont jeté leurs fusils, refusant de continuer à se battre, se plaignant de ne pas même savoir où sont leurs femmes et leurs enfants.
Ce fait coïncide avec les avis répétés que me donne G... qu'on ne fait pas encore assez pour les Belges et qu'il y a là un péril. 

VIII)
La journée est calme et pareille aux précédentes. La nature est comme engourdie, et n’est un coup de fusil qui éclate d’un coup sec de temps à autre, on ne se dirait pas en première ligne. La neige a recouvert les cadavres qui bossuent la terre de loin en loin. Le soir, on obtient enfin des mitrailleuses pour barrer la route et avoir plus de sécurité.
IX)
JMO/Rgt :
« 5e bataillon : matinée employée aux travaux de nettoyage des armes et des effets. Dans l’après-midi, exercice d’occupation des positions de défense du point d’appui de Vathiménil.
6e bataillon : pour les 2 Cies de Fraimbois (22e et 24e et 6e C.M.), travaux dans la matinée, exercice d’occupation dans l’après-midi. Les 21e et 23e Cies ont reçu, se trouvant vers la cote 315 (sud de la station d’Emberménil) des coups de feu venant de 311 et signale ensuite Blemerey libre.
Une autre reconnaissance envoyée sur la station d’Emberménil l’a signalée comme occupée ainsi que le Reinabois. »

JMO/SS :
« Mêmes emplacements. Les Cies du 6e bataillon se relèvent aux avants-postes tous les 2 jours.
Indisponibles = 39 + 1 officier
Evacués au dépôt d’éclopés de Baccarat :

X)
Après une semaine d'un ennui mortel, nous avons repris nos positions en 1ères lignes la nuit dernière.
Une vieille habitude.
3h du matin, mise en route.
4h30, fin de la relève.
Et hormis les canonnades quasi-quotidiennes, rien à signaler durant cette semaine passée.
Les tâches domestiques ont prévalues. Le régiment a reçu des renforts. Semaine monotone. Et encore plus longue avec les conditions atmosphériques qui se dégradent au fil des jours.
La sensation de vivre la nuit est déprimante. Je n'ai pas le moral, et l'inactivité est encore plus pesante. On tue le temps, à défaut de tuer des boches...
Mais qu'est-ce qu'on fait là ? !
J'ai l'impression de perdre le sens des réalités. De perdre le sens du temps. De vivre une manœuvre qui durerait un peu trop longtemps. Comme une mauvaise farce.
Quel but a tout cela ? Avancer ? Reculer ? On est plantés là, presque sans objectif tangible.
On échange des tirs et rien ne se passe.

Quoique. Aujourd'hui, il a failli se passer quelque chose. J'étais au PC, quand est arrivée une pluie d'obus de 210.
Et pas qu'un peu ! Sans discontinuer de 13h50 à 14h30 !
La maison a été détruite. Heureusement, un petit miracle s'est produit : Ni blessés, ni tués.
Depuis, le Colonel et son État-Major se sont réfugiés dans la cave de ce qui était la maison bleue.

Et finalement, c'est la météo qui a eut raison des hommes. Rien qu'aujourd'hui, 9 évacués pour bronchite ou rhumatismes.
Après les pluies, c'est le froid qui a envahi le secteur... Il a fait -4°. Tout est gelé : L'eau, le matériel, les vêtements. Ça tousse, ça geint. On se couvre avec tout ce qu'il est possible de se mettre sur le dos, sur la tête, autour des oreilles. On ne ressemble à rien. Et surtout pas aux fringants soldats qui sont partis en guerre dans la chaleur du mois d'août !
Mes pieds sont gelés. Mes doigts sont gelés. Je grelotte en permanence. J'ai le corps entier pénétré par le froid. Je ne pense qu'à ça. C'est à devenir fou. Évidemment, en 1ères lignes, les feux ne sont pas autorisés ! J'ai encore la chance de pouvoir bouger.
L'exercice physique des missions devient salutaire. Mais les copains qui guettent dans les tranchées ? !
Je profite aussi du poêle qui réchauffe le PC. Furtivement. Ne pas trop s'habituer. Sinon, le retour à l'extérieur n'en est que plus douloureux. Je n'ai jamais eu aussi froid de ma vie. Envie de m'enrouler, de m'endormir. Échapper à ce cauchemar ...

XI)
Si l’on ne signale rien de particulier sur le front Français en ce 19 novembre 1914, il n’en est pas de même sur les autres points de friction. En Pologne, le général Mackensen défait les Russes à Piontek.
Les quotidiens de Petrograd qui se réjouissent des victoires Russes enregistrées depuis plusieurs semaines reconnaissent que les Allemands sont en passe de retourner la situation ou tout du moins de contenir les forces armées du Tsar.
Les moyens engagés par Guillaume II pour contenir la pression de l’adversaire sont très importants aussi le risque de cristallisation du front et d’une guerre de position comme celle qui s’établit en France n’est plus exclu.
Les Autrichiens s’emparent de Valvejo qui est évacué par les Serbes et les troupes des 2 pays se confrontent sur la Kolubra.
En mer Noire, au large de côte nord de l’Anatolie, une division navale Russe ouvre le feu contre une escadre Turque. Les deux flottes n’insistent pas et prennent leurs distances.
Tous ces événements ne désespèrent pas les partis socialistes Scandinaves qui réclament tant en Suède, qu’en Norvège et au Danemark une grande conférence qui sera organisée à Copenhague.
Les Suisses et les Italiens ne veulent pas d’une réunion en Europe du nord et recommandent de choisir la confédération Helvétique pour discuter de la paix.

XII)
Le Sergent Laye raconte Les moments difficiles qu'il a vécu :
« Rupt le 19 novembre 1914 –
Compte rendu de l’attaque de tranchées Allemandes dans la  nuit du 17 au 18 novembre par la 6e Compagnie.
La 6e Compagnie de concert avec les 9e et 10e Compagnies du 40e ont  attaqué pendant la nuit du 17 au 18 novembre des tranchées qui se trouvent en face de
Saint-Mihiel.

Nous nous sommes rendus en ligne de section par 4 à 400 m environ des tranchées à attaquer. Nous avons essuyé dès ce moment un feu qui a provoqué la mort et les blessures de plusieurs camarades.

XIII)
Trafics et escrocs
Le 19 novembre la presse rapporte le trafic de denrées via la Suisse à l’Allemagne. Nos ennemis se ravitaillent en contrebande grâce à des intermédiaires sans scrupules.
Ils auraient reçus ces derniers temps 300 wagons de châtaignes, blé et pommes de terre provenant d’Italie malgré les autorités Italiennes qui interdisent ce trafic.

XIV)
Lu dans Le Moniteur en date du 19 novembre 1914
France.-
Les zouaves ont enlevé à la baïonnette un bois près de Bixschoote, en Flandres. Les Anglais repoussent une offensive au sud d’Ypres.
Près de Saint-Mihiel, les Allemands font sauter la partie ouest du village de Chauvoncourt que nous avions occupée.
En Alsace, sur les hauteurs de Sainte-Marie-aux-Mines, ils sont rejetés en arrière  avec des pertes énormes.
Les troupes Russes et Allemandes continuent à combattre entre Vistule et Wartha.
Les premières remportent des avantages signalés en Prusse Orientale, à proximité de Soldau, et dans la région entre Czenstochowa et Cracovie.

Marine.-
La flotte Allemande a bombardé, pour la seconde fois, Libau, mais la flotte Russe a bombardé Trébizonde, dans la Mer noire.

L’effroi grandit à Budapest, où l’on redoute de voir les cosaques s’avancer dans la grande plaine Hongroise après avoir franchi la chaîne des Carpathes.

Grande-Bretagne.-
Le parlement Anglais a accepté les propositions  financières de M. Llyod George et l’emprunt de 8.750 millions a déjà été couvert dans la première journée :

Ce qui atteste à la fois la volonté du peuple Britannique d’aller jusqu’au bout, sa foi patriotique, et sa confiance dans le résultat de la lutte.

Soutenir que les Allemands n’aiment pas les œuvres d’art, ce serait vraiment de la mauvaise foi.
Ils les goûtent si fort que tous, depuis le Kronprinz jusqu’au dernier reître, raflent toutes celles qu’ils trouvent dans nos demeures, et que le directeur du musée de Berlin a fait en France, avant la guerre, une liste indicatrice des trésors à dérober. Rendons-leur cette justice : ils n’ont détruit la cathédrale de Reims que parce qu’ils n’ont pas pu l’emporter...


Sapigneul ...
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19 nov. 2014 - Jeudi 19 novembre 1914 - Secteur Cormicy/Sapigneul. Après une semaine d'un ennui mortel, nous avons repris nos positions en 1ères lignes ...
19 novembre 1914, M. Simon-Gardan, fatigué par plus de …
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19 nov. 2014 - 19 novembre 1914, M. Simon-Gardan, fatigué par plus de deux mois de bombardements ininterrompus, quitte Reims à regret, pour se rendre à ...
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Le 19 novembre 1914 : pour consolider leurs positions, les Français vont décider une nouvelle opération, la prise d'un puissant blockhaus allemand barrant le ...
19 Novembre 1914 : la vie de société reprend à Paris, mais ...
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19 nov. 2014 - Il ne faut pas s'étonner qu'il y ait tant de "fuites". Voici un cas dont nous avons été avisés hier, et le renseignement a été...

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