19
NOVEMBRE 1914
I)
Le
communiqué du ministère de la Guerre, indique que :
«
- dans la région de Craonne, les deux armées se sont livrées à un
duel d’artillerie.
-
le bombardement de Reims continue.
-
dans la région de Saint-Mihiel, malgré les contre-attaques
Allemandes, nous avons conservé la partie ouest de Chauvoncourt, que
les Allemands finissent par faire sauter à la mine.
-
en Alsace, les bataillons de landwehr envoyés dans la région de
Sainte-Marie-aux-Mines ont dû être ramenés en arrière, ayant
perdu la moitié de leur effectif.
En
Belgique, de la mer du Nord à la Lys, le front est activement
bombardé, notamment à Nieuport et à l'est et au sud d'Ypres. Près
de Bixschoote, les zouaves chargeant à la baïonnette, ont enlevé
un bois disputé depuis 3 jours. Au sud d'Ypres, une offensive de
l'infanterie Allemande est refoulée par nos troupes. L'armée
Anglaise a également maintenu son front.
En
Pologne, entre la Vistule et la Warta, les avant-gardes Russes, en
face des Allemands, qui ont pris l'offensive, se replient dans la
direction de la Bzoura.
Les
Allemands ont réussi à prendre pied dans la région de Letchitza et
Orlof et ont lancé leurs avant-gardes vers Piatek.
En
Galicie, sur le front de Tschenstokhovo et de Cracovie, les Russes
attaquent des forces Allemandes importantes opérant à Lodowitz.
Les
Russes occupent successivement les cols à travers les Carpates.
En
Prusse orientale, depuis 4 jours une grande bataille se livre autour
de Soldau.
Sur
la frontière Austro-Roumaine, des combats acharnés sont livrés en
Bukovine septentrionale où les troupes Russes progressent
victorieusement, chassant devant elles les Autrichiens qui fuient en
complet désordre.
Dans
la direction du Caucase les Turcs manifestent une grande activité
dans la vallée de Oltichay, mais paraissent concentrer tout leur
effort sur le voisinage de la frontière Russe de la province de
Batoum.
L’état-major
de l'armée du Caucase communique que le 19 novembre les navires
Russes ont bombardé Chopa, d'où les Turcs se disposent à prendre
l'offensive dans la direction des cols de la région de Zatchorôeh.
L'artillerie Russe a détruit le fort, les casernes. Elle a fait
sauter le dépôt des munitions de guerre et réduit en cendres les
magasins du port.
Dans
la vallée de l'Oltytohai, les Turcs ont été rejetés vers Bar.
Dans
la direction d'Erzeroum, une colonne Russe a culbuté les Turcs près
de Juzveran.
Dans
la campagne Austro-Serbe, les détachements Serbes chargés d'assurer
la défense des positions fortifiées de la ligne de Valiovo, dans le
nord-ouest de la Serbie, les ont complètement évacuées.
Les
colonnes Autrichiennes opérant sur la ligne Drajavatz – Konatzi -
Lajkoyatz, sont particulièrement éprouvées par le feu de
l'artillerie serbe.
La
journée a été marquée par une canonnade très violente et presque
ininterrompue sur notre front Nord selon le bulletin officiel. Dans
le secteur de Lens des combats très meurtriers s’engagent à
Écurie.
Très
peu d'attaques d'infanterie sur le front des Flandres : de très
vives canonnades seulement. Selon le communiqué officiel publié
dans Le Figaro « c'est là l'indice certain que la lutte a
perdu beaucoup de sa violence et que l'élan des ennemis semble sinon
brisé, du moins considérablement affaibli. »
II)
«
Les lettres Françaises viennent de faire une nouvelle perte dans la
personne d'un jeune écrivain de talent, Henri Alain-Fournier. Il
avait trente ans à peine. Son œuvre ne comptait qu'un seul roman,
« le Grand Meaulnes », livre rempli d'une fantaisie et
d'une poésie mystérieuse, d'un accent extrêmement savoureux et
neuf.
L'académie
Goncourt a failli le couronner. La guerre, en donnant une fin
héroïque à Alain-Fournier, a coupé court aux espoirs que ses
débuts ont fait naître. Elle le trouve lieutenant de réserve au
288e de ligne. C'est à ce poste qu'il est tombé, en tête de sa
compagnie, frappé, nous dit-on, le 22 septembre dernier, d'une balle
au front. »
III)
Ce
jour, à 7h, mon beau-père, M. Simon-Gardan, fatigué par plus de 2
mois de bombardements ininterrompus, quitte Reims à regret, pour se
rendre à Paris.
A
partir d'aujourd’hui, les voyageurs doivent aller prendre le CBR à
Bezannes.
Jeudi
19 - Matinée tranquille. Visite à la Maison de Retraite et à
l'église Saint-Remi, où la chapelle absidiale, du Saint Sacrement
et de la Sainte Vierge a eu sa voûte enfoncée par une bombe. nuit
tranquille en ville.
Pas
de trouble-sommeil pendant la nuit écoulée.
8h
Lettre d’Henri (16 novembre) signalant l’humidité et le froid
qui règnent à Limoges, et carte de Marcel (12 novembre) accusant
réception de mes pages des 22 et 28 octobre, et de l’envoi
chocolat du 3 novembre, sa santé est bonne.
12h
La journée d’hier, notée ci-dessus comme calme, a été au dire
de Mme Jacquesson, angoissante à l’excès pour l’extrémité du
faubourg Cérès, qui a reçu quantité d’obus de bataille. Ils
étaient destinés, sans doute, à nos batteries établies en avant,
mais beaucoup se sont égarés en ville, ce qui a forcé notre amie à
passer en cave une grande partie de la journée... Elle nous apporte
des œufs que Mme Legros lui a dit d’enlever de chez elle, et nous
les partageons fraternellement, mais l’usage qu’on essaie d’en
faire dès le soir révèle qu’ils ne sont plus bons...
Forte
gelée, temps gris. Le canon se repose dans doute un peu car jusqu'à
14h30, heure à laquelle j'écris ces lignes, on n'entend que
rarement le canon.
Les
jours se suivent et se ressemblent car c'est toujours à peu près la
même chose, plus ou moins fort.
Enfin
la fin viendra peut-être un jour, oui, pas encore cependant comme on
a pu le constater par la suite.
MM.
Hiennet (illisible) et de Tassigny qui ont été pris comme otages
par suite de la disparition des 2 officiers Allemands disparus le 4
septembre (voir à cette date) sont de retour à Reims. (l'Éclaireur
du 19 septembre 1914).
Comme
toujours, la nuit, canonnade et obus. Un obus français tombe sur un
magasin de munitions allemand aux abords de Reims et l'ayant fait
sauter, leur fureur se retourne donc contre la ville qui
immédiatement reçoit quelques bombes. (Courrier de la Champagne du
20 novembre)
IV)
C'est
la remontée en ligne pour le Régiment. L’État-major et un
bataillon vont relever le 1er Btn du 168e au Bois-le-Prêtre où ce
régiment a refoulé les Allemands par des combats journaliers
harassants, jusqu'à la tranchée de Fey.
De
fait, le 3e bataillon reste seul dans le ravin de la Fontaine du Père
Hilarion où il continue ses travaux d'organisation en vue de la
progression programmée vers cet objectif.
Le 168e d'Infanterie part en cantonnement pour une quinzaine de jours, ce qui permet au Colonel Riberpray de leur exprimer sa satisfaction par ces quelques mots :
« Je
saisis l'occasion de cette séparation momentanée pour féliciter le
168e RI du bel exemple de résistance physique, de mordant et
d'opiniâtreté qu'il a donné au cours d'une longue série
d'attaques sous bois où les difficultés de la marche donnent au
courage individuel la première place ».
Le Colonel Commandant le 167e prend le commandement de l'Attaque de gauche, en face du Quart-en-Réserve.
Départ de l’État-major du Régiment et du 1er Btn à 6h30. La relève a lieu dans l'après-midi.
Le 1er Btn se forme en deux lignes, à cheval sur l'extrémité Ouest de la tranchée de Fey et parallèles à cette tranchée, l'une (1ere et 2e Cies) au Nord, et l'autre (3e et 4e Cies) au Sud.
Le 2e Btn reste cantonné à Royaumeix.
Le Colonel Commandant le 167e prend le commandement de l'Attaque de gauche, en face du Quart-en-Réserve.
Départ de l’État-major du Régiment et du 1er Btn à 6h30. La relève a lieu dans l'après-midi.
Le 1er Btn se forme en deux lignes, à cheval sur l'extrémité Ouest de la tranchée de Fey et parallèles à cette tranchée, l'une (1ere et 2e Cies) au Nord, et l'autre (3e et 4e Cies) au Sud.
Le 2e Btn reste cantonné à Royaumeix.
A
Haut-de-Rieupt, le 3e Btn continue ses travaux d'organisation en vue
de la progression programmée vers le Père Hilarion.
Jusqu'en
1916 le grand quartier général Français va rester obsédé par la
conquête de l'Alsace... En revanche, l'état major Allemand
considère que les Vosges et l'Alsace constituent un point secondaire
qu'il faut tenir avec des effectifs limités. C'est pourquoi les
Allemands vont aménager de puissantes positions bétonnées qui
constituent de véritables fortifications de campagne
V)
La
croix du mont Pelé
Pour
consolider leurs positions, les Français vont décider une nouvelle
opération, la prise d'un puissant blockhaus Allemand barrant le
sentier de crête. Le 19, donc, attaque du blockhaus Allemand qui
est, au préalable, évacué par ses occupants, et investi par la 24e
compagnie. Face à une situation précaire, les Français décident
de la faire sauter. Cette attaque image ce que va être 4 années
durant la guerre là où nous la trouvons.
Des
attaques partielles, coûteuses en hommes et en matériel, pour
gagner quelques mètres de tranchées ou un abri bétonné.
En
effet, dans les mois qui vont suivre, le béton fait son apparition
du côté Allemand et les travaux réalisés de nuit (mineurs et
ouvriers venus spécialement d'Allemagne) vont s'intensifier non
seulement sur la ligne de front, mais aussi sur près de 20 km en
arrière. C'est la position fortifiée du Donon (Les Escaliers de
!'Empereur).
VI)
Il
ne faut pas s'étonner qu'il y ait tant de « fuites ».
Voici
un cas dont nous avons été avisés hier, et le renseignement a été
immédiatement transmis à la place : Z... (un nom allemand)
administrateur de l'Allgemeine Elektrizitäts Gesellschaft, est à
Paris comme administrateur de la société Thomson Houston, qui en ce
moment fabrique des obus pour l'armée. La Thomson-Houston est en
relation étroite avec la Compagnie des Omnibus, dont les voitures
automobiles servent pour le transport des troupes et des munitions.
Et l'on s'étonne que l'ennemi soit renseigné heure par heure sur
nos mouvements et sur nos projets !...
VII)
La
vie de société reprend à Paris : La ville se ranime légèrement,
et certains quartiers, celui de l'Opéra, celui de la gare
Saint-Lazare,retrouvent presque, entre « quatre et six »,
leur aspect d'antan.
Les
femmes visitent de nouveau les magasins, quoique cette année la mode
chôme, excepté pour les chapeaux, qui ont tendance à emprunter une
allure militaire : Le bonnet de police en fourrure est en faveur. De
quelles extravagances de luxe la guerre aura-t-elle fait passer à
cette simplicité !
Une
des grandes douceurs du moment est de se retrouver entre amis. Il y a
tant de funestes nouvelles, tant de visages qu'on ne reverra pas :
Aujourd'hui
encore, c'est Alfred de La Barre de Nanteuil, tué à Dixmude à la
tête de ses marins !
A
dîner, ce soir, nous avons eu le plaisir de nous réunir entre
intimes qui ne s'étaient pas revus depuis la guerre.
Au
souvenir des journées terribles du mois d'août, on sent plus
profondément le bonheur, qui est presque un miracle, d'avoir échappé
à la catastrophe où Paris aurait pu souffrir...
Combien
auront-ils été ceux qui, tout en faisant bon visage et en affectant
la confiance, croyaient à la fin de tout dans le fond de leur cœur
lorsque l'Allemagne victorieuse envahissait le territoire !
L'impression
des combattants eux-mêmes, la certitude du désastre, étaient si
profonde que, nous dit Mme X..., qui vient de passer 2 mois dans une
ambulance, les blessés de Charleroi qu'ils ne veulent pas croire
encore que les Allemands aient pu être battus. Les récits qu'ils
font de cette journée de défaite et de déroute sont tragiques.
La
conversation revient toujours comme par une sorte d'attrait
magnétique sur les circonstances dans lesquelles Paris a failli être
livré aux Allemands sans combat.
André
Beaunier cite ce mot extraordinaire de Joseph Caillaux à monsieur
Messimy ministre de la Guerre :
« Je
puis encore obtenir des conditions de paix acceptables, mais à
condition de ne pas défendre Paris. »
Un
autre convive tient d'un diplomate que Von Kluck serait venu à Paris
même pour traiter de la reddition.
Enfin
il paraît que l'intervention et l'insistance du général Foch
auraient été pour beaucoup dans la reprise d'offensive sur la
Marne, tandis que le général Joffre aurait été partisan d'une
retraite jusqu'à Orléans.
Je
note sous bénéfice d'inventaire ces propos de Parisiens répandus
et bien renseignés...
D'ailleurs,
ce soir, l'impression générale est bonne. Il n'est question, de
toutes parts, que de « quelque chose de nouveau » pour
les jours prochains.
On
parle d'une intervention de l'armée de Paris conduite par le général
Gallieni. Même rumeur à Calais, d'où je reçois des nouvelles.
Joffre
y est venu ces jours-ci, et l'impression que son état-major a
laissée parmi les officiers, c'est que l'on est arrivé au milieu de
la guerre, qui doit ainsi prendre fin vers le mois d'avril...
Symptôme
fâcheux parmi les signes favorables : A Calais, de nombreux soldats
Belges ont jeté leurs fusils, refusant de continuer à se battre, se
plaignant de ne pas même savoir où sont leurs femmes et leurs
enfants.
Ce
fait coïncide avec les avis répétés que me donne G... qu'on ne
fait pas encore assez pour les Belges et qu'il y a là un péril.
La
journée est calme et pareille aux précédentes. La nature est comme
engourdie, et n’est un coup de fusil qui éclate d’un coup sec de
temps à autre, on ne se dirait pas en première ligne. La neige a
recouvert les cadavres qui bossuent la terre de loin en loin. Le
soir, on obtient enfin des mitrailleuses pour barrer la route et
avoir plus de sécurité.
IX)
JMO/Rgt
:
« 5e
bataillon : matinée employée aux travaux de nettoyage des armes et
des effets. Dans l’après-midi, exercice d’occupation des
positions de défense du point d’appui de Vathiménil.
6e
bataillon : pour les 2 Cies de Fraimbois (22e et 24e et 6e C.M.),
travaux dans la matinée, exercice d’occupation dans l’après-midi.
Les 21e et 23e Cies ont reçu, se trouvant vers la cote 315 (sud de
la station d’Emberménil) des coups de feu venant de 311 et signale
ensuite Blemerey libre.
Une
autre reconnaissance envoyée sur la station d’Emberménil l’a
signalée comme occupée ainsi que le Reinabois. »
JMO/SS
:
« Mêmes
emplacements. Les Cies du 6e bataillon se relèvent aux avants-postes
tous les 2 jours.
Indisponibles
= 39 + 1 officier
Evacués
au dépôt d’éclopés de Baccarat :
X)
Après
une semaine d'un ennui mortel, nous avons repris nos positions en
1ères lignes la nuit dernière.
Une
vieille habitude.
3h
du matin, mise en route.
4h30,
fin de la relève.
Et
hormis les canonnades quasi-quotidiennes, rien à signaler durant
cette semaine passée.
Les
tâches domestiques ont prévalues. Le régiment a reçu des
renforts. Semaine monotone. Et encore plus longue avec les conditions
atmosphériques qui se dégradent au fil des jours.
La
sensation de vivre la nuit est déprimante. Je n'ai pas le moral, et
l'inactivité est encore plus pesante. On tue le temps, à défaut de
tuer des boches...
Mais
qu'est-ce qu'on fait là ? !
J'ai
l'impression de perdre le sens des réalités. De perdre le sens du
temps. De vivre une manœuvre qui durerait un peu trop longtemps.
Comme une mauvaise farce.
Quel
but a tout cela ? Avancer ? Reculer ? On est plantés là, presque
sans objectif tangible.
On
échange des tirs et rien ne se passe.
Quoique.
Aujourd'hui, il a failli se passer quelque chose. J'étais au PC,
quand est arrivée une pluie d'obus de 210.
Et
pas qu'un peu ! Sans discontinuer de 13h50 à 14h30 !
La
maison a été détruite. Heureusement, un petit miracle s'est
produit : Ni blessés, ni tués.
Depuis,
le Colonel et son État-Major se sont réfugiés dans la cave de ce
qui était la maison bleue.
Et
finalement, c'est la météo qui a eut raison des hommes. Rien
qu'aujourd'hui, 9 évacués pour bronchite ou rhumatismes.
Après
les pluies, c'est le froid qui a envahi le secteur... Il a fait -4°.
Tout est gelé : L'eau, le matériel, les vêtements. Ça
tousse, ça geint. On se couvre avec tout ce qu'il est possible de se
mettre sur le dos, sur la tête, autour des oreilles. On ne ressemble
à rien. Et surtout pas aux fringants soldats qui sont partis en
guerre dans la chaleur du mois d'août !
Mes
pieds sont gelés. Mes doigts sont gelés. Je grelotte en permanence.
J'ai le corps entier pénétré par le froid. Je ne pense qu'à ça.
C'est à devenir fou. Évidemment, en 1ères lignes, les feux ne sont
pas autorisés ! J'ai encore la chance de pouvoir bouger.
L'exercice
physique des missions devient salutaire. Mais les copains qui
guettent dans les tranchées ? !
Je
profite aussi du poêle qui réchauffe le PC. Furtivement. Ne pas
trop s'habituer. Sinon, le retour à l'extérieur n'en est que plus
douloureux. Je n'ai jamais eu aussi froid de ma vie. Envie de
m'enrouler, de m'endormir. Échapper à ce cauchemar ...
XI)
Si
l’on ne signale rien de particulier sur le front Français en ce 19
novembre 1914, il n’en est pas de même sur les autres points de
friction. En Pologne, le général Mackensen défait les Russes à
Piontek.
Les
quotidiens de Petrograd qui se réjouissent des victoires Russes
enregistrées depuis plusieurs semaines reconnaissent que les
Allemands sont en passe de retourner la situation ou tout du moins de
contenir les forces armées du Tsar.
Les moyens engagés par Guillaume II pour contenir la pression de l’adversaire sont très importants aussi le risque de cristallisation du front et d’une guerre de position comme celle qui s’établit en France n’est plus exclu.
Les moyens engagés par Guillaume II pour contenir la pression de l’adversaire sont très importants aussi le risque de cristallisation du front et d’une guerre de position comme celle qui s’établit en France n’est plus exclu.
Les
Autrichiens s’emparent de Valvejo qui est évacué par les Serbes
et les troupes des 2 pays se confrontent sur la Kolubra.
En
mer Noire, au large de côte nord de l’Anatolie, une division
navale Russe ouvre le feu contre une escadre Turque. Les deux flottes
n’insistent pas et prennent leurs distances.
Tous ces événements ne désespèrent pas les partis socialistes Scandinaves qui réclament tant en Suède, qu’en Norvège et au Danemark une grande conférence qui sera organisée à Copenhague.
Tous ces événements ne désespèrent pas les partis socialistes Scandinaves qui réclament tant en Suède, qu’en Norvège et au Danemark une grande conférence qui sera organisée à Copenhague.
Les
Suisses et les Italiens ne veulent pas d’une réunion en Europe du
nord et recommandent de choisir la confédération Helvétique pour
discuter de la paix.
XII)
Le
Sergent Laye raconte Les moments difficiles qu'il a vécu :
« Rupt le 19 novembre 1914 –
« Rupt le 19 novembre 1914 –
Compte
rendu de l’attaque de tranchées Allemandes dans la nuit du
17 au 18 novembre par la 6e Compagnie.
La 6e Compagnie de concert avec les 9e et 10e Compagnies du 40e ont attaqué pendant la nuit du 17 au 18 novembre des tranchées qui se trouvent en face de
Saint-Mihiel.
La 6e Compagnie de concert avec les 9e et 10e Compagnies du 40e ont attaqué pendant la nuit du 17 au 18 novembre des tranchées qui se trouvent en face de
Saint-Mihiel.
Nous nous sommes rendus en ligne de section par 4 à 400 m environ des tranchées à attaquer. Nous avons essuyé dès ce moment un feu qui a provoqué la mort et les blessures de plusieurs camarades.
XIII)
Trafics
et escrocs
Le
19 novembre la presse rapporte le trafic de denrées via la Suisse à
l’Allemagne. Nos ennemis se ravitaillent en contrebande grâce à
des intermédiaires sans scrupules.
Ils
auraient reçus ces derniers temps 300 wagons de châtaignes, blé et
pommes de terre provenant d’Italie malgré les autorités
Italiennes qui interdisent ce trafic.
XIV)
France.-
Les
zouaves ont enlevé à la baïonnette un bois près de Bixschoote, en
Flandres. Les Anglais repoussent une offensive au sud d’Ypres.
Près
de Saint-Mihiel, les Allemands font sauter la partie ouest du village
de Chauvoncourt que nous avions occupée.
En
Alsace, sur les hauteurs de Sainte-Marie-aux-Mines, ils sont rejetés
en arrière avec des pertes énormes.
Les
troupes Russes et Allemandes continuent à combattre entre Vistule et
Wartha.
Les
premières remportent des avantages signalés en Prusse Orientale, à
proximité de Soldau, et dans la région entre Czenstochowa et
Cracovie.
Marine.-
La
flotte Allemande a bombardé, pour la seconde fois, Libau, mais la
flotte Russe a bombardé Trébizonde, dans la Mer noire.
L’effroi
grandit à Budapest, où l’on redoute de voir les cosaques
s’avancer dans la grande plaine Hongroise après avoir franchi la
chaîne des Carpathes.
Grande-Bretagne.-
Le
parlement Anglais a accepté les propositions financières de
M. Llyod George et l’emprunt de 8.750 millions a déjà été
couvert dans la première journée :
Ce
qui atteste à la fois la volonté du peuple Britannique d’aller
jusqu’au bout, sa foi patriotique, et sa confiance dans le résultat
de la lutte.
Soutenir
que les Allemands n’aiment pas les œuvres d’art, ce serait
vraiment de la mauvaise foi.
Ils
les goûtent si fort que tous, depuis le Kronprinz jusqu’au
dernier reître, raflent toutes celles qu’ils trouvent dans nos
demeures, et que le directeur du musée de Berlin a fait en France,
avant la guerre, une liste indicatrice des trésors à dérober.
Rendons-leur cette justice : ils n’ont détruit la cathédrale
de Reims que parce qu’ils n’ont pas pu l’emporter...
Sapigneul
...
aviateurguerin.over-blog.com/.../jeudi-19-novembre-1914-secteur-cormi...
19
nov. 2014 - Jeudi 19 novembre 1914 - Secteur Cormicy/Sapigneul. Après
une semaine d'un ennui mortel, nous avons repris nos positions en
1ères lignes ...
19
novembre 1914, M. Simon-Gardan, fatigué par plus de …
www.reims14-18.com/.../19-novembre-1914-m-simon-gardan-fatigue-p...
19
nov. 2014 - 19 novembre 1914, M. Simon-Gardan, fatigué par plus de
deux mois de bombardements ininterrompus, quitte Reims à regret,
pour se rendre à ...
histoire
patrmoine lorraine vosges premiere guerre ...
www.paysdesabbayes.com/histoire/moderne/1418/hist1404.html
Le
19 novembre 1914 : pour consolider leurs positions, les Français
vont décider une nouvelle opération, la prise d'un puissant
blockhaus allemand barrant le ...
19
Novembre 1914 : la vie de société reprend à Paris, mais ...
lafautearousseau.hautetfort.com/.../19-novembre-1914-5482830.html
19
nov. 2014 - Il ne faut pas s'étonner qu'il y ait tant de "fuites".
Voici un cas dont nous avons été avisés hier, et le renseignement
a été...
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