2
DECEMBRE 1914
I)
Le
Président de la République en Meurthe et Moselle
Nancy, 2 décembre 1914.
M. le Président de la République, accompagné de M. A. Dubost, président du Sénat, de M. P. Deschanel, président de la Chambre, de M. R. Viviani, président du Conseil, et de plusieurs officiers d'état-major, a visité, dans la soirée de samedi et toute la journée du dimanche, le département de Meurthe-et-Moselle.
Cette visite présidentielle étant destinée spécialement aux armées, il a été expressément recommandé qu'elle ne soit pas annoncée et qu'elle ne soit accompagnée d'aucune réception officielle.
Nancy, 2 décembre 1914.
M. le Président de la République, accompagné de M. A. Dubost, président du Sénat, de M. P. Deschanel, président de la Chambre, de M. R. Viviani, président du Conseil, et de plusieurs officiers d'état-major, a visité, dans la soirée de samedi et toute la journée du dimanche, le département de Meurthe-et-Moselle.
Cette visite présidentielle étant destinée spécialement aux armées, il a été expressément recommandé qu'elle ne soit pas annoncée et qu'elle ne soit accompagnée d'aucune réception officielle.
Le samedi soir, M. le Président de la République arrive à Nancy, vers 18h, venant de Bar-le-Duc, après avoir consacré l'après-midi à visiter divers champs de bataille sous la conduite de M. le général commandant l'armée.
Raymond
Poincaré descend à l'hôtel de la Préfecture, il convie à dîner
avec les personnages éminents qui l'accompagnent, M. le Préfet, sa
famille et ses collaborateurs.
Le
Général commandant les troupes du front
Le
Général commandant d'armes,
M.
Simon, maire de Nancy,
Le
recteur Adam,
Le
procureur général Célice,
Le
conseiller général Jambois, président du Comité de secours.
Le
Président de la République félicite tout particulièrement M. le
maire de Nancy pour l'esprit d'initiative, l'effort d'organisation,
le calme et la confiance dont la municipalité de Nancy a donné tant
de preuves aux heures les plus difficiles.
Dimanche matin, le cortège présidentiel quitte la Préfecture, à 8h30, et se rend à Crévic, où M. le Président de la République félicite M. le maire Royer de son attitude si courageuse pendant les dures épreuves subies par la commune, le cortège travers ensuite Maixe, Réméréville, Champenoux et peut se rendre compte des pertes matérielles que ces diverses communes ont eu supporter du fait de la guerre, le cortège visite en détail le champ de bataille de Champenoux, il pousse plus loin jusqu'aux avant-postes...
Dimanche matin, le cortège présidentiel quitte la Préfecture, à 8h30, et se rend à Crévic, où M. le Président de la République félicite M. le maire Royer de son attitude si courageuse pendant les dures épreuves subies par la commune, le cortège travers ensuite Maixe, Réméréville, Champenoux et peut se rendre compte des pertes matérielles que ces diverses communes ont eu supporter du fait de la guerre, le cortège visite en détail le champ de bataille de Champenoux, il pousse plus loin jusqu'aux avant-postes...
M.
le Président de la République visite les tranchées et peut
constater que, dans cet art nouveau pour eux, nos soldats Français
sont passés maîtres, il admire la belle tenue, l'endurance, la
vaillance, la bonne humeur de nos troupes et s'entretient longuement
avec les officiers.
Non loin d'une de ces lignes d'avant-postes se passe une scène profondément, émouvante. Une section présente les armes, commandée par un sergent ayant le bras en écharpe. Le Général commandant l'armée fait connaître à M. le Président de la République l'action d'éclat pour laquelle le sergent Lavedan a mérité la médaille militaire : Il y a quelques jours, dans un engagement fort vif, le sergent reçoit au bras une blessure douloureuse, il continue l'attaque, attend la première accalmie pour venir se faire panser et, dès que son bras est sommairement bandé, tient à rejoindre immédiatement sa section dont ce bel exemple de courage double la force offensive. M. le Président de la République attache lui-même la médaille des braves sur la capote du jeune sergent.
M.
Le Préfet de Meurthe-et-Moselle ayant demandé au sergent Lavedan
l'adresse de sa famille, apprend que le nouveau médaillé est
instituteur public à Antin (Hautes-Pyrénées), où sa femme est
également institutrice, de retour à Nancy, il télégraphie à Mme
Lavedan un sommaire récit de cette cérémonie et, en lui donnant de
bonnes nouvelles de son mari, lui dit combien elle peut concevoir de
la conduite de celui-ci une légitime fierté.
Immédiatement
après le déjeuner offert par lui à la Préfecture, M. le Président
de la République se rend à Lunéville, dans la salle d'honneur de
la mairie, M. le Préfet lui présente M. le sous-préfet Minier, M.
le maire Keller, M. l'adjoint Brault.
Keller
dit au Président combien il est touché de sa visite et lui fait un
rapide récit des épreuves subies par Lunéville pendant
l'occupation Allemande. M. Raymond Poincaré adresse à chacun de
justes éloges.
En
sortant de la mairie de Lunéville, comme une heure auparavant en
quittant la Préfecture de Nancy, M. le Président de la République
est chaleureusement acclamé par la foule accourue pour le saluer dès
que la nouvelle de sa présence s'est répandue dans la ville.
Le cortège se dirige alors vers Gerbéviller où M. le Président et ses illustres compagnons de voyage éprouvent une profonde émotion à contempler les ruines accumulées par la rage des barbares. Après avoir traversé à pied la malheureuse commune, M. le Président se rend à l'hôpital. M. le Préfet de Meurthe-et-Moselle avait fait la veille au premier magistrat de la République et au chef du gouvernement le récit de la magnifique conduite, durant de longues et tragiques semaines, de la Sœur Julie et de ses compagnes, il leur a dit combien l'unanimité de l'opinion publique et des élus du département serait reconnaissante au Gouvernement de la République d'accorder à cette vaillante femme une haute distinction, il n'a point de peine à obtenir une décision favorable.
Aussi, dans la petite salle à manger de l'hôpital, M. le président de la République, après quelques paroles charmantes adressées à la Supérieure et à ses courageuses collaboratrices, prie M. Richard, directeur de la Sûreté générale, de lui prêter sa croix et l'épingle sur la guimpe de Sœur Julie, à qui chacun voulut avoir l'honneur de serrer la main... Sœur Julie est bien embarrassée, elle est certes plus courageuse devant les Allemands, lorsque, les manches retroussées et la cornette en bataille, elle défend contre eux son ambulance et ses blessés, elle est toute confuse et ne fait point de longs discours, je crois bien même qu'elle perd un bon moment l'usage de la parole, elle esquisse une série de petits saluts qui ont pour effet de mettre sa cornette de travers, mouvement opportun dont profite M. le préfet pour embrasser avec une respectueuse affection la nouvelle « Chevalier de la Légion d'honneur » au nom de toutes les familles de Meurthe-et-Moselle si patriotiquement unies en ces heures douloureuses et magnifiques d'épreuves et d'espérances nationales.
M.
le Président de la République se rend ensuite à Toul, où il
convie à dîner à la Sous-Préfecture, M. le Gouverneur et M. le
Sous-Préfet de Toul, MM. Chapuis et Langenhagen, sénateurs, et M.
Fringant, député de Toul, tous 3 mobilisés et actuellement en
résidence à Toul.
A 19h30, un train spécial ramène à Nancy M. le Président de la République, MM. les Présidents du Sénat et de la Chambre et M. le Président du Conseil ainsi que les hauts fonctionnaires et les officiers qui l'accompagnent. M. le Président de la République, avant que le train s'ébranle, voulut bien charger M. le préfet de Meurthe-et-Moselle de présenter aux diverses organisations hospitalières les très vifs regrets qu'il ressent de n'avoir pu visiter les blessés et les malades militaires, il comptait faire cette visite le samedi après midi, mais la visite des champs de bataille et des troupes sur le front s'étant prolongée au delà des prévisions, il n'arrive à Nancy qu'à la fin du jour, trop tard pour entreprendre une visite dans les hôpitaux, à l'heure où blessés et malades commencent à se reposer, et le programme du dimanche est trop chargé pour qu'il soit matériellement possible d'y faire quelques adjonctions...
M.
le Président confie aussi à M. L. Mirman le soin de faire connaître
aux populations de ce département éprouvé l'impression à la fois
douloureuse et forte qu'il emporte de son rapide voyage, douloureuse
par le spectacle de tant de ruines matérielles, forte par le
spectacle de tant de fermeté, d'inébranlable et juste confiance,
par le spectacle d'un si bel élan national que lui offrent à la
fois et nos admirables troupes sur le front de combat et nos
vaillantes populations Lorraines.
(Communiqué de la Préfecture).
(Communiqué de la Préfecture).
II)
La
Vallée de Cernay :
Conformément
aux directives données par le général commandant le 34e Corps
d'Armée, la 66e division a reçu l'ordre d'entreprendre, le 1
décembre 1914, une opération sur Aspach-le-Haut, en vue de rendre
plus régulières les communications entre Thann et Belfort par la
route Thann – Rodern - Seuntheim.
Après
une préparation d'artillerie assez sérieuse, 3 compagnies du 213e
régiment d'infanterie a occupé Aspach-le-Haut, tandis qu'à gauche
une compagnie du 15e bataillon de chasseurs, appuyée par une section
de 65 de montagne, opère une diversion dans la direction de
Rinipach.
III)
Siège
d’une courte, mais meurtrière bataille en décembre 1914, la Tête
des Faux (Haut-Rhin) n’est accessible qu’à pied après une bonne
heure de marche.
Le
sommet de la Tête des Faux domine de ses 1219 mètres les villages
du Bonhomme, de Lapoutroie et d’Orbey et surtout le col du Bonhomme
considéré en 1914 par les Français comme stratégique. Le sommet
tire son nom de la forêt de hêtres (fagus sylvatica en latin, Fau
en ancien français, Faou en breton) qui jadis le recouvrait. Il est
l’objet d’une brève, mais terrible bataille où les hommes des
28e et 30e bataillons de chasseurs alpins (BCA) gagnèrent leur
surnom de « Diables bleus ».
La
132e brigade de la 66e division attaque sur la Tête-de-Faux, dans le
but d'occuper ce sommet. L'opération est menée par le 215e régiment
d'infanterie, deux compagnies du 28e et 5 compagnies du 30e bataillon
de chasseurs. Nos soldats enlèvent à la baïonnette le sommet de la
Tête-de-Faux, poursuivent l'ennemi à plus de 300 mètres au-delà,
mais sont arrêtés par de nouvelles organisations défensives.
Ils
se retranchent alors et repoussent 2 contre-attaques. Sur la droite,
deux compagnies du 215e régiment d'infanterie enlèvent, pendant ce
temps, la petite Tête-de-Faux, mais doivent ensuite. rétrograder
sous le tir des mitrailleuses.
Toutes
nos tentatives sur ce point échouent. Seuls, les chasseurs peuvent
maintenir leur occupation de la Tête-de-Faux
IV)
Presque
plus de canonnades depuis hier soir. Le temps se remet un peu et des
biplans volent du Sud au Nord cette fois. M.Van Deynsele, 95 rue de
Blanchemaille, a reçu de la Hollande, une quinzaine de cartes
postales de prisonniers, malheureusement encore rien de Jean, mais
les délais sont à peine révolus, donc patience !
La
cousine Jean Fremont cause à Élise une fausse joie. Elle vient de
lui dire ici qu’une liste de prisonniers civils qui ont été
relâchés d’Allemagne et renvoyés à Douai, se trouve entre les
mains de Mme Morelle-Scarceriau, et elle ajoute que le nom de Ch.
Loridan s’y trouve. Déception ! Il n’y a rien d’exact dans ce
bruit.
En
Haute-Alsace, la prise d'Aspach-le-Haut a déjà été signalée.
Nous avons pris, le 2 décembre, au sud du col du Bonhomme, la crête
de la Tête-de-Faux. où l'ennemi a un observatoire d'artillerie qui
domine la haute vallée de la Meurthe.
Nos chasseurs ont enlevé cette crête, à 2 heures, animés d'un magnifique entrain, en chantant la « Marseillaise ». Ils ont subi des pertes assez sensibles.
Nous avons progressé sur la côte de Grimaude, Puis repoussé toutes les contre attaques au Nord-Ouest de Senones... L'ardeur de nos troupes dans les Vosges est admirable.
La Note termine en signalant quelques actes de bravoure, notamment le suivant :
2 sapeurs télégraphistes, Carles Antoine et Louis Demoizet, ont rétabli, le 28 novembre, sous un bombardement violent, les fils téléphoniques coupés entre le moulin de Zuydschoote et l'écluse de Hetsas . Ils ont été cités à l'ordre du jour.
Nos chasseurs ont enlevé cette crête, à 2 heures, animés d'un magnifique entrain, en chantant la « Marseillaise ». Ils ont subi des pertes assez sensibles.
Nous avons progressé sur la côte de Grimaude, Puis repoussé toutes les contre attaques au Nord-Ouest de Senones... L'ardeur de nos troupes dans les Vosges est admirable.
La Note termine en signalant quelques actes de bravoure, notamment le suivant :
2 sapeurs télégraphistes, Carles Antoine et Louis Demoizet, ont rétabli, le 28 novembre, sous un bombardement violent, les fils téléphoniques coupés entre le moulin de Zuydschoote et l'écluse de Hetsas . Ils ont été cités à l'ordre du jour.
Les
emplacements du 56e RI sont inchangés.
Vignot
:
Départ
dans la nuit du 1er au 2 décembre à 2h d’un détachement de
renfort du 95e qui va rejoindre son régiment à l’étang de
Ronval. Un aéro-allemand survole le village, notre artillerie le
tire mais sans l’atteindre.
Le
détachement de renfort du 2e bataillon se prépare à aller
rejoindre dans la nuit son bataillon à la Croix Saint-Jean. (Départ
dans la journée du détachement de renfort destiné au 29e RI).
1er
bataillon : Un bataillon du 27e placé à gauche du 1er bataillon du
56e a attaqué à 6h. Une tranchée prise dans la matinée par le 27e
a été reprise dans la soirée par l’ennemi. Au bataillon, rien à
signaler. Fusillade toujours constante. Demande de munitions.
2e
bataillon :
Des
patrouilles circulent, toutes les nuits à la sortie des tranchées
afin de voir si les Allemands avancent leurs ouvrages.
Rapport
sanitaire. Notes du médecin-major :
«
La vermine sous toutes ses espèces se développe de plus en plus
dans les tranchées. Il serait à désirer que les soldats puissent
avoir quelques jours de repos pour pouvoir procéder à l’hygiène
du corps et des vêtements, chose absolument impossible en première
ligne où ils sont depuis plus de deux mois ».
IV)
A
Berlin, le Reichstag vote un crédit de guerre de 6 milliards 250
millions.
Un
seul député s’y oppose : Karl Liebknecht. L’exposé des
motifs qu’il envoie au président du Reichstag (et que celui-ci
refuse de publier)
Texte
refusé par le groupe social-démocrate du Reichstag
Au
sujet du projet qui nous est soumis, nous déclarons :
Il
s'agit d'une guerre impérialiste, particulièrement du côté
Allemand, qui a pour but des conquêtes de grand style. Il s'agit, du
point de vue de la course aux armements, dans le meilleur des cas
d'une guerre préventive provoquée par le parti de la guerre
Allemand et Autrichien dans l'ombre du semi-absolutisme et de la
diplomatie secrète, guerre dont l'opportunité est apparue favorable
au moment où d'importants crédits militaires allemands ont été
obtenus et un progrès technique réalisé.
Il
s'agit également d'une entreprise bonapartiste en vue de la
destruction et de la démoralisation du mouvement ouvrier. L'attentat
de Sarajevo a été choisi comme prétexte démagogique. L'ultimatum
Autrichien du 23 juillet à la Serbie est la guerre, la guerre
voulue. Tous les efforts de paix ultérieurs ne sont que simple décor
et subterfuges diplomatiques, qu'ils fussent entrepris sérieusement
ou non par ceux qui y participent.
C'est
ce que nous ont appris avec une netteté croissante ces quatre
derniers mois. Cette guerre n'a pas été déclenchée pour le bien
du peuple Allemand. Ce n'est pas une guerre pour la défense du
territoire et de la liberté. Ce n'est pas une guerre pour une plus
haute « civilisation », les plus grands pays Européens de même «
civilisation » se battent entre eux, et cela précisément parce que
ce sont des pays de même « civilisation », c'est-à-dire de «
civilisation » capitaliste. Sous la bannière trompeuse d'une guerre
de nationalités et de races on poursuit une guerre où l'on trouve
dans chaque camp le mélange le plus confus de races et de
nationalités. Le mot d'ordre : « contre le tsarisme » n'a eu
d'autre but que de mobiliser les instincts les plus nobles du peuple
Allemand, ses traditions révolutionnaires, au service des buts de
guerre, de la haine entre les peuples.
L'Allemagne,
dont le gouvernement s'est tenu prêt à apporter au tsar sanglant
une aide militaire contre la grande révolution Russe, l'Allemagne,
où la masse du peuple est économiquement exploitée, politiquement
opprimée, où les minorités nationales sont étranglées par des
lois d'exception, n'a aucune vocation à jouer au libérateur des
peuples.
La
libération du peuple Russe doit être l’œuvre du peuple Russe
lui-même, tout comme la libération du peuple Allemand ne peut être
le résultat des tentatives de bienfaisance d'autres États, mais
l’œuvre du peuple Allemand lui-même.
Pour
mener à bien les manœuvres scandaleuses grâce auxquelles la guerre
a été déclenchée et en vue d'interdire toute opposition et de
faire croire à l'unanimité chauvine du peuple Allemand, l'état de
siège a été proclamé, la liberté de presse et de réunion
supprimée le prolétariat en lutte désarmé et contraint à une «
union sacrée » au plus haut point unilatérale, qui mal dissimulée
derrière des « aveux » accessoires, n'est qu'une forme stylistique
de la paix des cimetières.
Une
énergie d'autant moindre a été déployée pour atténuer
l'effroyable disette qui a frappé la majeure partie de la
population. Même en ces temps difficiles, le gouvernement n'a pu se
résoudre à prendre les mesures nécessaires sans tenir compte des
objections de ceux qui mettent leur intérêt personnel, aujourd'hui
comme toujours, au-dessus de celui des masses.
Quant
à la façon dont la guerre est menée, elle suscite notre opposition
farouche.
La
proclamation du principe : « Nécessité fait loi » est la négation
même de tout droit international
Nous
protestons contre la violation de la neutralité du Luxembourg et de
la Belgique, violation de traités solennels, invasion d'un peuple
pacifique. Toutes les tentatives faites ultérieurement pour
l'excuser ont échoué. Nous condamnons le traitement cruel infligé
à la population civile des territoires occupés. La dévastation de
localités entières, l'arrestation et l'exécution d'innocents pris
comme otages, le massacre d'individus désarmés, sans égard à
l'âge ni au sexe, qui ont eu lieu en représailles d'actes de
désespoir et de légitime défense, justifient la plus sévère
condamnation. La même faute commise par d'autres armées ne peut
servir d'excuse. Nous regrettons les anomalies que manifeste encore
le traitement des prisonniers de guerre dans tous les pays,
l'Allemagne y compris. Nous exigeons dans cette question, comme pour
le traitement des ressortissants civils des pays ennemis, une
réglementation internationale immédiate dans un esprit humanitaire
et sous le contrôle des neutres. Nous rejetons le principe des
représailles.
Nous
nous opposons résolument à toute annexion qui heurte le droit des
peuples à disposer d'eux-mêmes et ne sert que les intérêts
capitalistes. Loin d'être une assurance de paix, toute paix
aboutissant à des conquêtes ouvrira une ère de course aux
armements aggravée et portera dans son sein une nouvelle guerre.
Nous
sympathisons avec les enfants du peuple qui accomplissent sur le
champ de bataille des exploits surhumains en vaillance, en privations
et en abnégation. Nous sommes avec eux comme avec notre propre chair
et notre propre sang, dont nous demanderons, le moment venu, un
compte impitoyable. Mais nous condamnons d'autant plus cette guerre,
notre devoir vis-à-vis du peuple Allemand et de l'humanité tout
entière, vis-à-vis du prolétariat international auquel il
appartient indissolublement, nous oblige à nous opposer de toutes
nos forces à cet entre déchirement des peuples.
Nous
exigeons la conclusion d'une paix rapide et honorable. Nous
remercions nos amis des pays neutres de leurs précieuses initiatives
dans ce sens et saluons les efforts de paix des puissances non
belligérantes, dont le rejet ne sert que les buts de la politique
d'annexions et des capitalistes de l'industrie des armements
intéressés à une longue durée de la guerre.
Nous
mettons les gouvernements et les classes dirigeantes de tous les pays
belligérants en garde contre la poursuite de ce carnage et appelons
les masses laborieuses de ces pays à en imposer la cessation. Seule
une paix née sur le terrain de la solidarité internationale peut
être une paix sûre. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous à
nouveau malgré tout !
En
élevant une protestation contre la guerre, ses responsables et ceux
qui la mènent, contre la politique générale qui l'a provoquée,
contre les plans d'annexion, contre la violation de la neutralité de
la Belgique, contre la dictature militaire, contre l'oubli des
devoirs politiques et sociaux dont les classes dirigeantes se rendent
coupables aussi et surtout maintenant, nous refusons les crédits
demandés.
Cette
déclaration, soumise par Liebknecht au groupe social-démocrate pour
être lue à la séance du Reichstag du 2 décembre 1914 est rejetée
par le groupe, et son inscription dans le sténogramme des débats
refusée.
V)
Ypres
Neville Bowers
« Tu
peux m’laisser là. D’toute façon, j’vais crever ! »
Neville
s’arrête une nouvelle fois pour regarder Robinson. Il est à
genoux dans la neige dont l’épaisse couche recouvre le champ. Il
reprend difficilement sa respiration, il ressemble à une machine à
vapeur mal réglée. Il ne lève même pas les yeux quand Neville,
qui frotte ses mains gantées contre ses manches pour se réchauffer,
s’approche de lui :
« Monsieur
Robinson survit aux balles, Monsieur Robinson survit aux obus, mais
Monsieur Robinson a peur d’un peu de neige ? ironise Neville
avec de grands gestes.
— Un peu de neige ? s’exclame Robinson en montrant son nez rougi. Ça monte presque jusqu’aux genoux ! J’en ai marre, j’ai froid ! Je déteste le froid !
— Arrête de te plaindre et remets-toi en marche. La corvée, c’est la corvée. »
Neville s’approche de son camarade, et veut l’aider à se relever.
« Alors on va chercher les rations, on apporte tout ça aux copains et on savoure le tout près d’un bon feu dans un abri. Qu’en dis-tu ?
— J’en dis que j’veux rentrer ! (Le mitrailleur repousse Neville et se rassoit dans la neige.) Je vais crever, je te dis ! Tu diras à mes parents que j’ai pris une balle et puis c’est tout ! dit-il avec théâtralité.
— Pourquoi faut-il toujours que tu exagères ? Allez, debout, on y va, je te dis. »
— Un peu de neige ? s’exclame Robinson en montrant son nez rougi. Ça monte presque jusqu’aux genoux ! J’en ai marre, j’ai froid ! Je déteste le froid !
— Arrête de te plaindre et remets-toi en marche. La corvée, c’est la corvée. »
Neville s’approche de son camarade, et veut l’aider à se relever.
« Alors on va chercher les rations, on apporte tout ça aux copains et on savoure le tout près d’un bon feu dans un abri. Qu’en dis-tu ?
— J’en dis que j’veux rentrer ! (Le mitrailleur repousse Neville et se rassoit dans la neige.) Je vais crever, je te dis ! Tu diras à mes parents que j’ai pris une balle et puis c’est tout ! dit-il avec théâtralité.
— Pourquoi faut-il toujours que tu exagères ? Allez, debout, on y va, je te dis. »
Neville
lui tourne le dos et se remet lentement à tracer un chemin dans la
neige. Robinson se dresse sur ses pieds et crie, avec ses mains en
porte-voix :
« Bowers, tu m’abandonnerais là ? T’as pas de cœur ! »
Neville ne se retourne pas mais lui lance, amusé :
« Qui voulait que je le laisse là il n’y a pas cinq minutes ? »
« Bowers, tu m’abandonnerais là ? T’as pas de cœur ! »
Neville ne se retourne pas mais lui lance, amusé :
« Qui voulait que je le laisse là il n’y a pas cinq minutes ? »
Un
bruit étrange, comme un long cri, vient de s’élever dans la
campagne.
Neville
et Robinson s’accroupissent instantanément. Autour des champs, il
n’y a que quelques bosquets. Rien ne bouge sous le ciel gris. Au
loin, on devine le clocher du village où les cuisines roulantes se
sont installées.
Une
nouvelle fois, le son retentit : Le long sifflement ne ressemble
pas à un obus... Les deux Anglais reconnaissent enfin une machine à
vapeur qui s’approche.
Presque
immédiatement, une énorme locomotive décorée d’un drapeau
Anglais surgit au détour d’un bois. Recouverte de grosses plaques
métalliques, elle chasse la neige en s’avançant lentement sur les
rails. Neville et Robinson restent bouche bée en voyant ainsi le
train fendre le paysage poudreux. Ils s’étonnent plus encore
lorsqu’ils réalisent que chacun des wagons est hérissé de
canons.
C’est
alors que l’étonnant convoi ralentit et s’arrête au bout du
champ... Des soldats, armés de pelles, en descendent rapidement. Ils
se mettent à dégager la voie d’une couche de neige plus
imposante.
La
curiosité redonne toute son énergie à Robinson. Il se met à
courir comme il peut. Ses genoux s’enfoncent à chaque pas mais il
sautille en faisant de grands signes à l’équipage du train.
« Suis moi ! Il faut qu’on sache c’que c’est qu’ce truc ! » s’exclame-t-il en fonçant vers le train.
Les
deux Anglais courent vers le convoi à l’arrêt.
Les
sentinelles postées au bord de la voie ne réagissent qu’à peine,
reconnaissant l’uniforme couleur terre de leurs compatriotes. Sitôt
qu’il aperçoit le conducteur descendre de sa machine, Robinson
l’assaille de questions sans reprendre son souffle :
« Salut,
mon vieux ! Dis donc, quel engin ! Qu’est-ce que c’est ?
Bon Dieu, même les camions que j’ai conduits au pays ont l’air
de jouets à côté de ta machine ! Vous venez faire quoi dans
le secteur d’Ypres ? Vous avez été bombardés ? »
Le
mécanicien ne dit rien et fait simplement signe qu’il ne comprend
pas. Robinson ouvre de grands yeux étonnés.
« Un
problème, messieurs ? intervient un officier à l’allure
élégante, qui descend à son tour de la locomotive. D’où
venez-vous, soldats ?
— Des tranchées d’Ypres, mon capitaine, répond Neville qui comprend bien que la question vise à savoir s’ils sont des déserteurs. Nous sommes de corvée de ravitaillement, poursuit-il, mais mon camarade le soldat Robinson a vu votre convoi et voulait l’admirer, mon capitaine.
— Ça oui ! Il est beau, cet engin ! renchérit Robinson en contemplant la locomotive. Votre mécano doit avoir un sacré coup de main pour s’occuper d’un tel monstre. Mais, excusez-moi, il ne parle pas anglais ? J’ai… »
— Des tranchées d’Ypres, mon capitaine, répond Neville qui comprend bien que la question vise à savoir s’ils sont des déserteurs. Nous sommes de corvée de ravitaillement, poursuit-il, mais mon camarade le soldat Robinson a vu votre convoi et voulait l’admirer, mon capitaine.
— Ça oui ! Il est beau, cet engin ! renchérit Robinson en contemplant la locomotive. Votre mécano doit avoir un sacré coup de main pour s’occuper d’un tel monstre. Mais, excusez-moi, il ne parle pas anglais ? J’ai… »
L’officier
l’interrompt en riant :
« Vous parlez de Raymond ? Mais Raymond n’est pas anglais, enfin, c’est un Belge !
— Un Belge ? À bord d’un train anglais ? Mais qu’est-ce qu’il se passe ici ? s’interroge Robinson, médusé.
— Ce qu’il se passe ? répète l’officier. Vu ce que les Allemands ont envoyé sur Ypres, nous sommes ici pour leur faire payer chacun de leurs coups. Et avant même qu’ils ne localisent notre batterie roulante, nous serons déjà loin.
— Alors, vous êtes là pour nous aider ? Avec votre machine ?
— Ce n’est pas juste une machine, voyons, s’amuse l’officier. Hein, Raymond ? Dis-leur ce que c’est ! Le train ! Sa majesté ! »
« Vous parlez de Raymond ? Mais Raymond n’est pas anglais, enfin, c’est un Belge !
— Un Belge ? À bord d’un train anglais ? Mais qu’est-ce qu’il se passe ici ? s’interroge Robinson, médusé.
— Ce qu’il se passe ? répète l’officier. Vu ce que les Allemands ont envoyé sur Ypres, nous sommes ici pour leur faire payer chacun de leurs coups. Et avant même qu’ils ne localisent notre batterie roulante, nous serons déjà loin.
— Alors, vous êtes là pour nous aider ? Avec votre machine ?
— Ce n’est pas juste une machine, voyons, s’amuse l’officier. Hein, Raymond ? Dis-leur ce que c’est ! Le train ! Sa majesté ! »
Une
étincelle de fierté brille dans les yeux du machiniste qui comprend
enfin une partie de la conversation. Face à Neville et à Robinson,
il annonce de son meilleur accent :
« H. M. A. T. ! His Majesty Armored Train ! Pour vous servir. »
« H. M. A. T. ! His Majesty Armored Train ! Pour vous servir. »
VI)
Situation
en France
Le
communiqué du ministère de La Guerre, nous indique :
A
Vermelles, le château et son parc, deux maisons du village et des
tranchées sont conquises par les Alliés.
Un
échange de tirs de canon très violent a lieu aux abords de Fay
(sud-ouest de Péronne).
Dans
la région de Vendresse-Craonne, le bombardement allemand est très
violent.
En
Argonne, une attaque Allemande dirigée contre Fontaine-Madame est
refoulée et les Français réalisent quelques progrès (enlèvement
d'une tranchée dans le bois de Courtes-Chausses et d'un petit
ouvrage à Saint-Hubert). Les Allemands font sauter à la mine le
saillant nord-ouest du bois de la Grurie.
En
Alsace, nos troupes enlèvent Aspach-le-Haut et Aspach-le-Bas, au
sud-est de Thann.
En
Belgique, la lutte entre Nieuport et Ypres semble s'être
définitivement apaisée, une violente canonnade se poursuit sur tout
le front au sud d'Ypres, c'est-à-dire entre l'Yser et la Lys. On
signale en ce qui concerne le front Nieuport-Dixmude un lent
repliement des Allemands sur une ligne allant de Leffinghe, au sud
d'Ostende, à Leke, au nord de Dixmude.
De
plus, ils se retranchent fortement dans le nord de la Flandre,
notamment entre Heyst et Duinbergen. Par contre, les alliés gagnent
du terrain sur plusieurs points, notamment à Langemarck et à
Zonnebeke.
Au
sud, la concentration des forces Allemandes se fait devant et à
l'est d'Ypres. On évalue ces forces à environ 120 000 hommes et on
prétend que le kronprinz en personne se trouve sur cette partie du
champ de bataille afin de diriger lui-même le suprême assaut contre
la vieille ville Flamande.
Dans
la campagne Russe, Le tsar et le kaiser sont au front, aux armées.
Le journal Le Temps publie ces deux dépêches « Le tsar a quitté
Petrograd à 10 heures du matin pour le théâtre de la guerre. » et
« Le kaiser est aussi lui-même sur le front oriental. Il est arrivé
lundi à Insterburg, en Prusse Orientale, et a continué en
automobile vers le front. » La présence des deux souverains atteste
l'importance de la grande bataille qui se déroule en Pologne.
Le
journal Le Temps nous informe d’une rencontre de M. Poincaré et du
roi George V au grand quartier général de l’armée Britannique à
Saint-Omer.
«
Le président de la République, accompagné de M. Viviani, président
du conseil, et du général Joffre, s'est rendu au grand quartier
général de l'armée Britannique où il a rencontré le roi
d'Angleterre.
Après
avoir eu ensemble une longue et cordiale conversation, le roi George
et le président sont partis dans la même automobile découverte
pour le front de l'armée Anglaise.
Dans
toutes les localités qu'ils ont traversées, la population est
accourue sur leur passage et les a chaleureusement acclamés.
Le
roi et le président ont passé la journée au milieu des troupes
Britanniques.
Le
soir, le roi George a retenu le président à dîner au quartier
général Anglais avec le prince de Galles, le maréchal French, M.
Viviani, le général Duparge et les colonels Huguet et Pénelon.
Le
général Joffre a rejoint son quartier général avant le dîner. Le
président et M. Viviani sont repartis dans la nuit pour Paris où
ils sont arrivés ce matin. »
Cette
visite royale des troupes Britanniques a été accueillie par la
population Anglaise avec une grande émotion comme nous l’indique
cet article dans Le Temps.
«
La nouvelle du départ du roi pour visiter ses troupes sur le front a
causé une grande émotion à Londres et dans tout le pays. Le roi
trouve un accueil enthousiaste auprès de ses soldats qui combattent
dans les tranchées et qui ont pour lui un profond attachement. La
présence du roi parmi ses généraux inspire un nouveau courage à
l'armée Anglaise. Dans tout le vaste empire Britannique, la nouvelle
de la visite royale est reçue avec un sentiment de vive
satisfaction. »
VII)
Les
journalistes du Figaro viennent d’apprendre que les Allemands vont
publier un journal en langue française dans les zones occupées. Ils
en sont très choqués :
«
Leur dernière trouvaille. Un nouveau tourment ! Ils vont publier un
journal. Il sera rédigé en français, étant destiné à ceux de
nos compatriotes qui subissent actuellement l'effroyable torture de
l'occupation Allemande.
Évidemment,
les malheureux ne pouvant difficilement se procurer des nouvelles.
Mais ne vaut-il pas mieux pour eux rester dans une certaine ignorance
des événements, que de lire les bourdes formidables qui vont leur
être servies ?
Il
est puéril de s'attendre à quoi que ce soit ressemblant à un
procédé équitable de la part des fonctionnaires du Kaiser. Si,
comme l'annonce la Gazette de Cologne, ils ont décidé de publier un
journal dans les départements Français encore occupés, c'est
qu’ils veulent ajouter aux supplices déjà infligés à nos
concitoyens un supplice nouveau, celui de la nouvelle mensongère,
tendant à les tromper sur la durée de leur martyre.
Reste
à savoir combien ce nouveau journal aura de numéros ? Pas beaucoup,
disent nos canons, toujours tonnants. »...
VIII)
Courmelles.
Quelques
coups de canon… Un avion allemand poursuivi par un français…
Quelques
obus sur les hommes du 9e bataillon au mont de Courmelles…
Également quelques obus sur les cantonnements du 1er bataillon à
Ambleny. Sans dégâts.
Voici
d’ailleurs ce que montre la monotonie actuelle :
IX)
Entendu,
au milieu de la nuit, une très forte détonation qui m'a réveillé
en sursaut. Ma première impression a été qu'un « gros
calibre » est tombé tout près. N'entendant plus rien et ne
sachant quoi penser, je me suis rendormi m'imaginant cette fois que
probablement le vent avait fait tomber un mur, dans les ruines d'à
coté.
Mais
ce matin, tout le monde parle de l’explosion formidable qui a fait
vibrer jusqu'aux extrémités de la ville. Il en est qui affirment
que c'est un parc à munitions allemand, installé à l'usine SCAR de
Witry-les-Reims, qui a sauté ; d'autres disent que c'est le fort de
Brimont. On parle aussi de tranchées minées... personne ne sait
rien... canonnade et obus.
X)
Le
Courrier de ce jour, publie ceci en gros caractères :
Avis
aux familles qui désirent quitter notre ville
Un
assez grand nombre de familles seraient désireuses de quitter Reims
en raison de la situation actuelle de la ville, mais elles n'ont pas
le moyens d'effectuer le voyage :
L'administration
municipale s'est préoccupée de cette situation et a décidé
d'aider effectivement les familles qui se trouvent dans ce cas, en
prenant à sa charge leur transport.
Les
demandes doivent être faites à l'hôtel de ville, en présentant
les laissez-passer obtenu de l'autorité militaire, indiquant la voie
à prendre.
-
Plus loin, le journal parle ainsi du bombardement :
Le
Bombardement (78e jour de siège)
Les obus ont été envoyés hier matin et dans l'après-midi sur notre ville, avec une régularité méthodique.
Les obus ont été envoyés hier matin et dans l'après-midi sur notre ville, avec une régularité méthodique.
Ils
ont occasionné des dégâts sur l'importance desquels il ne nous est
pas loisible de renseigner nos lecteurs.
Qu'il
nous soit permis d'espérer que, grâce aux précautions recommandées
à notre population, il n'y aura à déplorer aucune victime...
XI)
Dans
la journée, le 90 et le 155 de la 52e DI ont tiré un assez grand
nombre de coups dans la direction du bois de Soulains, ferme Modelier
(?). Vers 15h00, une grosse colonne de fumée noire s’est élevée
dans cette direction. Il est possible que ce soit un dépôt de
munitions qui ait sauté. Remarqué de nombreux avions français
allant dans la direction du nord est. À leur retour les Allemands
ont tiré sans aucun résultat. À 16h relève. Le 3e bataillon vient
à la Verrerie. Le 1er va cantonner à Courcelles.
XII)
Lu
dans Le Moniteur du mercredi 2 décembre 1914
Simple
canonnade de la part des Allemands en Flandre, où leur infanterie
ns’est pas manifestée, sauf a Bixschoote : Elle a été
d’ailleurs immédiatement forcée de rentrer dans ses tranchées. A
la suite d’un brillant combat, nos troupes ont enlevé le parc et
le château de Vermelles, entre Lens et Béthune.
Elles
ont progressé aussi dans le bois de la Grurie, en Argonne.
Un
communiqué du ministère de la guerre Français établit comme suit
la composition des forces Allemandes engagées sur l’un et l’autre
front :
Contre
nous : 21 corps 1/2 actifs, 22 corps et demi de réserve, 8 de
territoriale- en tout 52 corps.
Contre
les Russes: 4 corps actes, 10 corps et demi de réserve, 7 corps de
territoriale, plus, bien entendu, l’armée Austro-Hongroise.
Russie.
L’état-major Russe signale une nouvelle offensive Allemande dans
la région de Lovicz (Pologne), où elle a été du reste brisée.
Près de Lodz, simple canonnade , mais de gros renforts Allemands
sont venus de Silésie vers Kalisch, où des dispositions ont été
prises pour les arrêter.
Une
brigade de la garde Prussienne, avec cinq batteries, a été délogée
et mise en fuite à Szrecow. le tsar est arrivé sur le terrain des
opérations.
Décembre
1914 - La Vie en Lorraine (1/3) -
blamontwww.blamo.infont.info/textes871.html
La
Vie en Lorraine René Mercier Edition de "l'Est républicain"
(Nancy) Date d'édition : 1914-1915. La Grande Guerre LA VIE EN
LORRAINE DECEMBRE 1914
Mardi
1er décembre 1914 : le roi Georges V en visite à Saint ...
www.il-y-a-100-ans.fr/.../mardi-1er-decembre-1914-le-roi-georges-v-en-vi...
1
déc. 2014 - Politique, société, culture, sport, insolite, qu'elles
soient nationales, internationale ou régionales retrouvez ce qui
faisait l'actu dans nos ...
Déclaration
au Reichstag du 2 Décembre 1914 contre le ...
lcr94.free.fr/livres/autres/Liebknecht/Reichstag.htm
Déclaration
au Reichstag du 2 Décembre 1914 contre le vote des crédits de
guerre. Il existe deux versions de cette déclaration : le texte qui
a été soumis au ...
Le
2 décembre 1914 : Visite du président Poincaré à Saint ...
www.il-y-a-100-ans.fr/.../le-2-decembre-1914-visite-du-president-poincare...
Le
2 décembre 1914 : Visite du président Poincaré à Saint-Omer. Par
la rédaction pour Il y a 100 ans - La Grande Guerre, Publié le
03/12/2014. Il y a 100 ans ...
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