10 DÉCEMBRE 1914
I)
Le
10 décembre, un nouveau gain de 100 mètres est enregistré. Une
compagnie, composée de 2 sections de la 9e Cie, d'une section de la
11e et une autre de la 12e, est placée sous les ordres du Lieutenant
Colin. Une attaque doit être tentée par 3 sections pendant que la
4e doit essayer de se rabattre sur le flanc de la tranchée
Allemande. Le mouvement doit être facilité par les feux partis du
mur du parc Bamberger et qui prendront de flanc la tranchée ennemie.
Les sections d'attaque ont pour base de départ, les ouvrages D et
E.
La
12e Cie reste sur ses positions pour parer à toute attaque sur le
flanc droit (1 peloton de la 9e Cie est en réserve, en seconde ligne
dans l'ouvrage D, 3 sections de la 11e Cie sont en première ligne
dans l'ouvrage E et une compagnie de territoriaux est placée en
réserve générale).
A
12h35, les canons de 90 placés aux routes de Vilcey et de Norroy,
ouvrent le feu sur les tranchées Allemandes.
A
13h10, des brèches sur les tranchées sont signalées.
A
13h30, les sections désignées pour l'attaque, quittent les ouvrages
D et E et s'élancent à l'assaut. Malgré une vive fusillade, la
première tranchée, (située à une centaine de mètres de l'ouvrage
D), est enlevée. Nos troupes sont beaucoup moins heureuses en
tentant d'aborder les tranchée de seconde ligne. Les tirs partant
d'un ouvrage de seconde ligne, situé à une centaine de mètre de la
première tranchée, empêche toute progression.
En
effet, cette seconde ligne Allemande est particulièrement bien
organisée, établie sur une crête, on en aperçoit à peine le
tracé et n'a pu être bouleversée par la préparation d'artillerie
en raison de la haute futaie et du rapprochement des arbres qui la
dissimule en grande partie.
A
14h30, la progression ne pouvant pas s'effectuer, la compagnie
d'attaque doit camper sur ces positions afin de conserver les
positions conquises.
Pendant toute l’attaque, le Haut-de-Rieupt et la partie située au sud des ouvrages D et E ont été soumis à un fort bombardement d’artillerie de 77. Les défenseurs de Bamberger et de Haut-de- Rieupt ont reçu également des obus de 105.
Pendant toute l’attaque, le Haut-de-Rieupt et la partie située au sud des ouvrages D et E ont été soumis à un fort bombardement d’artillerie de 77. Les défenseurs de Bamberger et de Haut-de- Rieupt ont reçu également des obus de 105.
En résumé, la ligne obtenue est à cheval sur les tranchées de Vilcey et Norroy, sa droite à 30 ou 40m de l’extrémité Nord du parc, sa gauche en avant de l’ouvrage E.
18 blessés et 10 tués, (le Lieutenant Magnin succombe à ses blessures, le lendemain, à Pont-à-Mousson), sont à déplorer. Les combats continuent toute la nuit, et le lendemain, 11 décembre...
II)
Les
trois Bataillons du 4e Régiment de Marche du 1er Régiment Étranger
aux ordres du colonel Giuseppe Garibaldi, ayant comme adjoint le
commandant de Duplaa de Parot, se rejoignent au camp de Mailly :
Deux bataillons viennent de Montélimar, et un de Nîmes. Ils sont
exclusivement composés d’Italiens. L’effectif du Régiment est
de 57 officiers, 2194 sous-officiers et légionnaires, et 184 chevaux
et mulets.
A
son arrivée au camp de Mailly, le Régiment a été placé sous
l’autorité du Général De Torcy, commandant la 20e Région, et le
Haut Commandement du généralissime Joseph Joffre.
Du
10 au 16 décembre, le Régiment séjourne au camp de Mailly.
Puis
le Régiment cantonne à la Pierre Croisée, où il essuie un
bombardement intermittent, mais il ne subit pas de pertes.
III)
Le
bilan réconfortant d'une semaine :
Notre artillerie ne connaît que le succès
Notre infanterie ne connut pas le recul
Notre artillerie ne connaît que le succès
Notre infanterie ne connut pas le recul
Paris,
10 décembre, 18h29.
Une note officielle expose les principaux faits de guerre entre le 27 novembre et le 5 décembre.
Bien que cette période ne soit pas marqué par de grandes opérations, elle a permis de constater partout l'ascendant de notre artillerie et de notre infanterie.
Notre artillerie, sans souffrir beaucoup, a fait taire, en de nombreux points, les batteries ennemies, dont elle a démoli plusieurs.
Notre infanterie a progressé partout et n'a jamais reculé...
De la mer à l'Oise, le 1er décembre, notre artillerie lourde a endommagé, à Bixschoote et à Merken, les batteries allemandes.
Une note officielle expose les principaux faits de guerre entre le 27 novembre et le 5 décembre.
Bien que cette période ne soit pas marqué par de grandes opérations, elle a permis de constater partout l'ascendant de notre artillerie et de notre infanterie.
Notre artillerie, sans souffrir beaucoup, a fait taire, en de nombreux points, les batteries ennemies, dont elle a démoli plusieurs.
Notre infanterie a progressé partout et n'a jamais reculé...
De la mer à l'Oise, le 1er décembre, notre artillerie lourde a endommagé, à Bixschoote et à Merken, les batteries allemandes.
Nous
avons détruit, à Wydrendreft, une section de mitrailleuses
ennemies.
Le 4 décembre, notre grosse artillerie a imposé silence à l'artillerie allemande.
Elle a détruit, le 29 novembre, dans la région de Knocke, et le 2 décembre, à Bixschoote, des passerelles et des approvisionnements de l'ennemi.
Le 27 novembre, nous avons bombardé, près de Lens, des trains de ravitaillement.
Le 5 décembre, nous avons démoli les travaux de l'ennemi dans la région de Roclincourt.
Voici les principales attaques qui ont été repoussées par notre infanterie :
Le 27 novembre à Paschendaele,
le
30 novembre à Bixschoote,
le
3 décembre à Pasohendaele,
le
5 décembre à Wydrendreft,
le
29 novembre, à Brodseinde, à l'est d'Ypres.
Nous avons progressé dans toute la section nord de 60 à 500 mètres.
Nous avons progressé dans toute la section nord de 60 à 500 mètres.
3
beaux faits d'armes :
La
Maison du Passeur
Les opérations à la suite desquelles nous nous sommes emparés de la maison du passeur constituent un brillant et pénible fait d'armes.
Il s'agissait de déblayer des Allemands la rive gauche de l'Yser, où ils étaient installés.
Sur 1.800 mètres, le canal est bordé là par un marais infranchissable. Une attaque n'est possible qu'en longeant la berge et sur un front très étroit.
En outre, la rive droite domine et nous place sous le feu des mitrailleuses.
Cent volontaires des bataillons d'Afrique combattent, dans l'eau jusqu'à mi-jambe et sous une pluie intense.
De leur côté, les Allemands se montrent extrêmement courageux, et nous avons dû tuer un officier et 15 hommes qui refusaient de se rendre.
Le château de Vermelles :
L'attaque du parc et du château de Vermelles est également remarquable.
Le 1er décembre au matin, les Allemands, assaillis de toutes parts par 2 pelotons, de spahis à pied et 3 compagnies d'infanterie, s'enfuient en essayant vainement de se retrancher dans les bâtiments du château. Les jours suivants, nous repoussons toutes les contre-attaques.
L'attaque de Fay :
L'attaque de Fay, le 28 novembre, est également remarquable. Malgré une fusillade ininterrompue de l'ennemi, nos tirailleurs et sapeurs détruisirent le réseau de fils de fer. Ils trouvent, le 30 novembre, un second réseau.
Malgré une fusillade qui leur cause des pertes sensibles, ils achèvent l'organisation du terrain conquis représentant 400 mètres.
De l'Oise à l'Argonne, notre artillerie a dispersé des colonnes d'infanterie, au nord du fort de Condé, et a obtenu des résultats appréciables.
En Champagne, une batterie de 75 a démoli, le 27 novembre, à l'ouest de Presles, une pièce allemande de 105, tandis que notre artillerie lourde éteint le feu de l'ennemi dans la région de Rouge-Maison, L'activité de notre artillerie, dans cette partie du front, a réduit nos pertes quotidiennes à une moyenne de 100 à 20 hommes.
Les opérations à la suite desquelles nous nous sommes emparés de la maison du passeur constituent un brillant et pénible fait d'armes.
Il s'agissait de déblayer des Allemands la rive gauche de l'Yser, où ils étaient installés.
Sur 1.800 mètres, le canal est bordé là par un marais infranchissable. Une attaque n'est possible qu'en longeant la berge et sur un front très étroit.
En outre, la rive droite domine et nous place sous le feu des mitrailleuses.
Cent volontaires des bataillons d'Afrique combattent, dans l'eau jusqu'à mi-jambe et sous une pluie intense.
De leur côté, les Allemands se montrent extrêmement courageux, et nous avons dû tuer un officier et 15 hommes qui refusaient de se rendre.
Le château de Vermelles :
L'attaque du parc et du château de Vermelles est également remarquable.
Le 1er décembre au matin, les Allemands, assaillis de toutes parts par 2 pelotons, de spahis à pied et 3 compagnies d'infanterie, s'enfuient en essayant vainement de se retrancher dans les bâtiments du château. Les jours suivants, nous repoussons toutes les contre-attaques.
L'attaque de Fay :
L'attaque de Fay, le 28 novembre, est également remarquable. Malgré une fusillade ininterrompue de l'ennemi, nos tirailleurs et sapeurs détruisirent le réseau de fils de fer. Ils trouvent, le 30 novembre, un second réseau.
Malgré une fusillade qui leur cause des pertes sensibles, ils achèvent l'organisation du terrain conquis représentant 400 mètres.
De l'Oise à l'Argonne, notre artillerie a dispersé des colonnes d'infanterie, au nord du fort de Condé, et a obtenu des résultats appréciables.
En Champagne, une batterie de 75 a démoli, le 27 novembre, à l'ouest de Presles, une pièce allemande de 105, tandis que notre artillerie lourde éteint le feu de l'ennemi dans la région de Rouge-Maison, L'activité de notre artillerie, dans cette partie du front, a réduit nos pertes quotidiennes à une moyenne de 100 à 20 hommes.
Nous avons détruit, le 28 novembre, 6 mitrailleuses et une batterie de 21. Nous avons éteint le feu de l'ennemi, le 29 et le 30 novembre.
Nous
avons détruit, le 1er décembre, une batterie de 88.
Sur
le plateau de Craonne, nous avons fait exploser, le 2 et le 3
décembre plusieurs dépôts de munitions et nous avons réduit au
silence, le 4 et le 5 décembre, les canons qui bombardaient Reims.
Nous avons bombardé des trains.
Les répliques de l'artillerie allemande sont généralement assez molles.
Ses seuls succès consistent en deux ou trois bombardements de Reims.
Dans l'Argonne et sur les Hauts-de-Meuse :
Dans le secteur de l'Argonne, aux Hauts-de-Meuse, l'ennemi a montré son maximum d'activité.
Il
a dirigé 15 attaques, notamment au nord du Four-de-Paris, sur
Fontaine-Madame et le Bois-de-Grurie.
Toutes ont été repoussées avec une extrême vigueur.
Nous avons attaqué et progressé chaque jour dans tout ce secteur.
Nous avons enlevé, le 4 décembre, près de Saint-Hubert, plusieurs tranchées.
Le prétendu succès des Allemands dans le Bois de Grurie, le 1er décembre, consiste en l'explosion d'une tranchée française minée et où une compagnie est presque anéantie.
Mais
les compagnies voisines résistèrent dans leurs tranchées, et,
grâce à un furieux corps à corps, rétablirent leurs lignes dans
une tranchée nouvelle, à 26 mètres en arrière, de la tranchée
détruite.
Sur les Hauts-de-Meuse, un épais brouillard et la pluie ont arrêté pendant plusieurs jours les opérations, puis, le 3 et le 5 décembre, notre artillerie a détruit une section de mitrailleuses et bombardé des trains.
Elle a réduit au silence une batterie de 21.
Nous avons toujours repoussé les rares attaques de l'infanterie et progressé de 150 à 325 mètres dans les régions de Saint-Mihiel, Varennes, Vauquois.
Sur la Moselle :
Nous avons progressé sur la rive gauche de la Moselle, dans le Bois-le-Prêtre.
Dans les Vosges :
Notre offensive nous a conquis des positions importantes.
En Haute-Alsace :
En Haute-Alsace, la prise d'Aspach-le-Haut a déjà été signalée. Nous avons pris, le 2 décembre, au sud du col du Bonhomme, la crête de la Tête-de-Faux. où l'ennemi a un observatoire d'artillerie qui domine la haute vallée de la Meurthe.
Nos chasseurs ont enlevé cette crête, en 2 heures, animés d'un magnifique entrain, en chantant la « Marseillaise ». Ils ont subi des pertes assez sensibles.
Nous avons progressé sur la côte de Grimaude.
Nous avons repoussé toutes les contre-attaques au Nord-Ouest de Senones.
L'ardeur de nos troupes dans les Vosges est admirable !
La Note se termine en signalant quelques actes de bravoure, notamment le suivant :
Deux sapeurs télégraphistes, Carles Antoine et Louis Demoizet, ont rétabli, le 28 novembre, sous un bombardement violent, les fils téléphoniques coupés entre le moulin de Zuvdschoote et l'écluse de Hetsas.
Ils ont été cités à l'ordre du jour.
IV)
Au
flanc des pentes ouest de l’Argonne, nous faisons halte dans un
petit village où le général Gérard, commandant le corps d’armée,
a établi son quartier général.
Nous
sommes ici à l’extrême droite de l’armée du Général de
Langle de Cary, dans la juridiction du Général Gérard.
Celui-ci
nous reçoit très courtoisement et, avec beaucoup de simplicité,
nous fait l’éloge de son corps d’armée.
«
Mes soldats, nous dit-il, se battent comme des lions, dans un pays
difficile, contre un ennemi très supérieur en nombre. Mon corps
d’armée tient tête, depuis la bataille de la Marne, à deux corps
Allemands, parmi lesquels se trouve le 16e corps de Metz,
réputé pour ses qualités militaires. Ici, pas un jour ne s’écoule
sans que nous soyons attaqués ou sans que nous attaquions.
Entendez ! »
La
voix du canon couvre, en effet, à ce moment celle du général. Nous
prenons congé et nous allons vers elle.
Nous
voici sur une crête d’où l’on découvre les bois désormais
fameux de la Grurie, d’Apremont nom prédestiné, de la Chalade,
etc.
Nous
ne voyons rien que des arbres au-dessus desquels, vers la Grurie
surtout où l’on se bat, paraît-il, avec acharnement, et où
éclatent des schrapnells.
Ici,
pour découvrir la guerre, il faut ramper.
Nous
nous défilons donc à travers un ravin étroit, boueux et malaisé.
Tout à coup, un bruit effroyable qui paraît avoir pris naissance à
notre droite nous cloue
sur place.
sur place.
-On
tire sur nous, dit quelqu’un.
-Non
pas, dit en souriant l’officier qui nous accompagne, on tire «
au-dessus » de nous venez voir la batterie.
Elle
est à dix mètres à notre droite et nous n’avions pas soupçonné
sa présence. Telle une personne bien élevée, elle se tait à notre
approche, mais nous lui demandons naturellement de reprendre devant
nous sa conversation avec les Boches.
Le
commandant de la batterie nous explique que ses canons des 120 long
ont réussi depuis ce matin à encercler une batterie allemande qui
se trouve à 6 km 500 de là.
Ses
Taubes sont venus survoler la batterie, mais ils n’ont rien
découvert naturellement, et, depuis le matin, le cercle de feu et de
fer se resserre méthodiquement autour des pièces ennemies.
Sans
doute nous apprendrons demain ou après-demain, à Paris, que « dans
l’Argonne, notre artillerie lourde a réduit l’artillerie
allemande au silence »
Donc,
à notre grand plaisir, le bombardement recommence. Les pointeurs et
les servants, les uns en capote, les autres en veston, les autres en
bras de chemise, font du beau travail. Ils ont surnommé leurs pièces
de noms illustres. En face de nous, la Joconde est l’objet de mille
prévenances.
C’est, en effet, une belle fille bien campée, solide et joufflue mais quelle grosse voix, et comme les bois se chargent de la grossir encore... A l’abri de pareilles pièces, on peut vivre et dormir en paix. C’est pourquoi, à quelques centaines de mètres derrière elles, nos troupes qui combattent dans l’Argonne ont construit la plus paisible et aussi la plus pittoresque des villes qui soient au monde.
En
pleine forêt, surgit devant nos yeux une agglomération étrange
d’habitations qui tiennent du tata soudanais et de la case de
l’oncle Tom. Le toit extérieur est uniformément construit de
rondins, de terre et de branchages les intérieurs sont tout en
profondeur.
Voici
une case où logent 6 sous-officiers. Pour y pénétrer, l’on
descend cinq marches taillées dans le sol. La porte est en bois avec
un judas et un loquet à droite, sur une étagère en terre, le
râtelier réglementaire pour les fusils et les baïonnettes. Au
centre de la pièce d’un volume de 6 mètres cubes, une table faite
sur place au fond, une cheminée dans laquelle un bon feu pétille,
de chaque côté, deux bas flancs construits avec des piquets et des
lianes.
Toutes
les cases se ressemblent celles des hommes sont un peu plus vastes
celles des officiers un peu plus petites, mais décorées avec un
soin plus minutieux. Il se trouve toujours des artistes pour mettre
une tête à Guillaume au-dessus de la porte ou un kronprinz d’argile
comme garniture de cheminée.
Il
y a dans ces villages des cuisines où l’on fleure des mets
odorants et sains, des écuries qu’envieraient en ce moment bien
des chevaux de maîtres, des water-closets discrets et verdoyants.
Et
ce n’est pas tout. Il y a, en outre, des jardins publics.
Nos
soldats égayant le village de plantations symboliques, de
plates-bandes, de corbeilles du meilleur goût il y a aussi un
service de voirie dont les citoyens soldats prennent le plus grand
soin.
Enfin,
il ne faut pas oublier le cimetière où reposent les camarades
tombés à quelques pas de ces lieux tranquilles, dans les tranchées
de première ligne. C’est à qui, parmi ceux qui restent, imaginera
le moyen le plus délicat d’honorer les chers morts les uns
sculptent, dans le bois, des croix unes avec des inscriptions
savantes les autres taillent dans une pierre, dans un caillou, des
monuments funéraires minuscules.
Chacun
a pour chacun le cœur d’un frère.
Chaque
jour, un journal parait dans le village et dans les villages voisins.
Ce
journal est intitulé l’Écho de l’Argonne et rédigé par un
officier.
Il
contient les communiqués officiels de la guerre, des extraits des
meilleurs articles et des poésies poèmes et chansons propres à
entretenir le patriotisme. L’Écho de l’Argonne prolonge en
somme, dans les pampas de l’Est, l’action bienfaisante du
Bulletin des armées de la République.
Il
a dû rendre compte, avec force détails de la visite que le
président de la République a faite aux troupes de l’Argonne. Ce
jour-là, il y eut grande allégresse dans les tatas. J’en ai
trouvé la trace dans cette inscription apposée à la porte d’une
case :
3ème
compagnie, escouade.
M. le président de la République a visité ce gourbi le 27 novembre 1914.
M. le président de la République a visité ce gourbi le 27 novembre 1914.
Et
j’ai trouvé, en outre, la preuve qu’un excellent esprit habite
les « gourbis » de l’Argonne, dans cette anecdote que M.
président de la République connaît bien. M. Poincaré aborde un
soldat qui ne le connaît pas et lui demande :
-
Eh bien ! mon garçon, comment ça va-t-il ?
Et
l’autre, philosophe des bois aujourd’hui, gavroche de Paris hier,
de répondre
-
Ça va on suit la pente.
Il
la suivra, soyez-en sûrs, jusqu’au delà du Rhin, si on le lui
demande.
V)
Source :
La Croix, le 10 décembre 1914
10
décembre - ELLE.- J’ai reçu une lettre de Marie M. furieuse
contre l’oncle Vautrin auquel elle a écrit l’état de Mère et
qui lui a répondu ceci :
« Ta
pauvre mère est atteinte depuis 2 ans d’une tumeur maligne dans
les intestins. Si elle gagne le foie comme tu me le dis, le terme est
inévitable. Il n’y a rien à tenter, ni radium ni opération.
D’ailleurs je vous avais prévenus » etc...
Là-dessus
Marie tonne, dit qu’il aurait dû le lui dire depuis longtemps,
qu’elle aurait tenté tout pour sauver sa mère, qu’elle n’est
plus une enfant, qu’il ne l’a pas prévenue du tout, que c’est
peut-être à nous, les Georges qu’il l’a dit, que nous aurions
dû lui communiquer ce que nous savions.
Je
vais lui répondre que nous ne savions rien du tout, que d’autre
part l’oncle Vautrin, puisqu’il n’y a rien à tenter, a bien
fait à mon avis de ne pas lui dire la vérité depuis 2 ans, car
elle aurait passé des jours bien pénibles à attendre les progrès
du mal.
J’ai
vu Paul tout à l’heure à Épinal et nous en avons causé. Il me
dit qu’en effet l’oncle Vautrin lui a dit cet hiver : « Ta
mère est atteinte aux intestins et au foie », mais sans lui
préciser davantage et lui n’a pas cru que c’était si grave,
ayant l’exemple de personnes atteintes de maladies de foie depuis
longtemps et continuant à vivre néanmoins.
J’ai
été stupéfaite cet après-midi en arrivant à la Place pour faire
viser mon laissez-passer, car j’ai été conduire Maman, Kommer
ayant encore beaucoup de choses à faire à l’usine avant son
départ lundi prochain, lorsque Manuel me dit : « J’ai
eu de bonnes nouvelles de votre mari par votre beau-frère ce matin -
Quel beau-frère, dis-je ? - Mais Paul Cuny, il est ici depuis
hier soir ».
J’ai
bien vite été à son bureau avec Noëlle que nous avions emmenée
en grande récompense.
Il
avait bien à faire et semblait très triste pour sa mère ayant vu à
Nancy toute la famille larmoyante à son sujet. Il ne la croyait pas
si malade, et a télégraphié à sa femme de revenir avec lui à
Thaon, mais Marie a répondu qu’elle ne pouvait pas. D’autre
part, il n’est pas démobilisé, il n’a qu’un sursis d’appel
de 2 mois, donc ne peut aller en Suisse voir sa mère.
Et
la réponse de sa femme lui prouve que Mère n’est pas bien, aussi
il est bien navré.
J’ai
vu aussi Gustave. Il a admiré ma science et mon adresse à conduire
une jolie petite auto, il semblait ravi de m’avoir vue à l’œuvre.
Je
t’embrasse mon amour. Soigne-toi bien. As-tu fait faire tes piqûres
anti-typhoïdiques ? N’as-tu pas de fièvre ? Ta petite
femme. Mi.
VI)
10
décembre - JMO 5e RAC/Groupe 95.- Le groupe reçoit du dépôt un
détachement de renfort composé de 4 s/officiers, 1 brigadier et 6
servants. Un brigadier faisant partie du détachement est resté à
Villers-Cotterêts pour maladie.
VII)
Journal
du Rémois Paul Hess (extraits)
« A
partir de 17 heures, nous entendons régulièrement, du bureau, les
sifflements d’un certain nombre d’obus passant près de l’hôtel
de ville, pour aller éclater au loin. Le bruit des explosions ne
nous parvient pas.
Le
Courrier d’aujourd’hui, faisant toujours allusion à la Censure,
donne ainsi les nouvelles concernant le bombardement: »
Le
bombardement (86e jour)
« Le
bombardement: la consigne serait, suivant un mot célèbre, d’y
penser toujours, et n’en parler jamais.
Nous
ne pouvons que constater chaque jour qu’il continue avec une
désespérante régularité, avec ses conséquences désastreuses.
Avant
hier soir, une vingtaine d’obus est tombée ici et là. Hier, dans
la matinée, nouvel envoi d’obus qui causent leurs méfaits. C’est
tout ce que nous pouvons dire. »
Décision
au 118ee RIT de Verzenay
*Punitions.
– S….. Auguste, soldat de 2e cl., 8e Cie., 8 jours de prison du
capitaine commandant la Cie. :
«
Au moment du départ de la Cie. pour le bivouac de l’Espérance,
était dans un état d’ivresse tel qu’il n’a pu se mettre en
route et a du être porté au poste de police. »
En
prison jusqu’à décision à intervenir une plainte en conseil de
guerre étant établie contre lui pour abandon de son poste devant
l’ennemi.
VIII)
Lu
dans le Miroir en date du jeudi 10 décembre 1914
France.
-Combat
d’artillerie, de la mer à la Lys, dans la région de l’Aisne,
dans l’Argonne, sur les Hauts-de-Meuse. Avance française dans
l’Argonne et le Santerre.
Attaques
ennemies repoussées à Sénones (Vosges) et à Tracy-le-Val, près
de Soissons.
Guillaume
II est assez gravement malade. Il est atteint de pneumonie et ses
médecins lui interdisent de retourner, au moins actuellement sur le
front.
Les
Russes ont remporté un avantage signalé au sud-est de Cracovie. Il
est établi, d’autre part , que les Allemands n’ont occupé Lodz
que 15 heures après leur départ.
Les
Serbes, reprenant l’offensive, ont chassé les Autrichiens de
Valjevo et d’Uchitsé. Ils ont capturé 50 canons et 20.000 hommes.
L’escadre
Allemande de l’amiral Von Spee qui a détruit deux bâtiments
Anglais, au large des côtes du Chili, dans le Pacifique, au mois de
novembre, vient de subir un désastre. L’escadre Britannique de
l’amiral Sturdee lui a coulé trois navires: le Sharnhorst, le
Gneisenau et le Leipzig, au large des îles Fakland dans l’Atlantique
sud. Nos alliés poursuivent encore le Dresden et le Nurnberg qui ont
pris le large.
Georges
Deschodt nous cause un sensible plaisir en venant nous montrer le
numéro du « Matin » en date du 18 novembre, tombé par aéroplane
dans un chantier de bois à Saint André, appartenant à Georges
Lehoucq.
Le
paquet se compose de 6 numéros du même jour, mais, comme on n’en
avait pas fait la découverte immédiate, celui du dessus qui a
souffert de la pluie, se trouve en marmelade. Un journal ! un vrai
journal ! non plus une copie, un communiqué tronqué ou un extrait
falsifié. Nous palpons le « Matin », nous en considérons le titre
gothique comme quelque chose en effet d’un autre temps !
Puis
Georges nous donne des détails sur les dernières exactions commises
à Lille, les Allemands ont mis la main sur l’usine Delespaul-Havez
à La Madeleine et y fabriquent un chocolat qu’ils débitent au
magasin de détail de la rue Nationale.
Le
pain devient de mauvaise qualité, ainsi que nous le dit Charles
Pennel à l’enterrement de Thérèse. Georges n’a pas de
pensionnaires, mais Charles possède toujours ses indésirables. Pas
plus de nouvelles de Charles fils que de Pierre, le premier est
peut-être encore à Bellac, à moins que, parti au feu étant de la
classe 1914, le second sans doute à Hesdin où il s’est dirigé.
IX)
Jeudi
10 décembre 1914 : Les Allemands fléchissent à La Bassée
L'ennemi
a montré hier quelque activité dans la région d'Ypres. Il a dirigé
contre nos lignes plusieurs attaques, dont trois ont été
complètement repoussées. Sur un point unique du front, les
Allemands ont réussi à atteindre une de nos tranchées de première
ligne. De notre côté, nous avons continué à progresser dans la
direction des lignes ennemies.
Dans
la région d'Arras et dans celle de Juvincourt, ont lieu des combats
d'artillerie.
Dans
l'Argonne, nous avons poussé en avant plusieurs de nos tranchées et
refoulé deux attaques Allemandes.
Dans
la région de Varennes, nous avons consolidé nos gains des jours
précédents. L'artillerie allemande s'est montrée très active,
mais ne nous a pas infligé de pertes.
Il
en a été de même sur les Hauts- de-Meuse. Dans le bois Le Prêtre,
notre progression s'est poursuivie et accentuée.
Au
sud de Thann, nous avons enlevé la gare d'Aspach.
Sur
le reste du front des Vosges, des combats d'artillerie.
En
Belgique, les Belges et les Français, selon le « Daily News »
usent du moyen des radeaux pour tendre un piège aux Allemands.
Ils
ont ostensiblement construit des radeaux destinés à transporter des
troupes sur la rive droite de l'Yser.
Les
Allemands concentrent aussitôt le feu de leur artillerie sur les
radeaux qu'on monte a et massent des forces d’infanterie pour parer
à l'attaque.
Pendant
ce temps, les Belges et les Français franchissent tranquillement
l'Yser près de Pervyse et enlèvent les tranchées allemandes à peu
près dégarnies.
Dans
la campagne Russe, au sud de Cracovie, les Autrichiens renforcés par
des Allemands prennent énergiquement l'offensive, mais, d’après
le communiqué officiel Russe, ils sont vigoureusement culbutés et
perdent 5 batteries et une colonne d'automobiles blindées.
Une
dépêche de Vienne annonce officiellement que les Russes bombardent
la ville de Cracovie.
Les
hostilités Austro-Serbes : Le journal Figaro publie le télégramme
suivant reçu par la légation de Serbie « Aujourd'hui est le
huitième jour de l'offensive serbe. L'armée Autrichienne fuit
au-delà de Valjevo, vers Chabatz, dans la direction de Belgrade.
Tandis que d'interminables convois de prisonniers arrivent à Nich,
les troupes Serbes poursuivent l'ennemi sans arrêt et font de
nouveaux prisonniers. »
Les
informations reçues par le journal sur les opérations
Austro-Serbes, des derniers jours mettent « en relief l'heureuse
action exercée personnellement par le roi Pierre qui s'est rendu au
front malgré son grand âge. Sa présence a véritablement électrisé
les troupes et a décidé l'état-major à prendre sur toute la ligne
l'offensive qui vient d'être couronnée de succès, Le Roi a trouvé
des paroles qui ont été au cœur des paysans Slaves. On s'accorde à
lui attribuer en partie le retour de fortune qui vient de se
produire, et depuis lequel l'armée Autrichienne a été arrêtée et
repoussée. »
Les
opérations autour de La Bassée : Un correspondant du « Daily
Mail » dans le nord-est de la France dit que sur le front de La
Bassée, la résistance Allemande commence à fléchir. Le feu de
l'artillerie Allemande est beaucoup moins efficace, les obus dont se
servent maintenant les Allemands sont de qualité inférieure et de
modèle ancien.
La
plupart des meilleures pièces d'artillerie lourde et légère ont
été envoyées dans le nord. Quant à l'infanterie qui occupe les
rives du canal de La Bassée, elle ne comprend plus les meilleurs
régiments Allemands qui ont été retirés. Cependant, l'ennemi
continue à opposer une assez vive résistance dans cette région.
Béthune est constamment bombardée et la ville a beaucoup souffert
du feu des grosses pièces tirant d'une distance de 16 km.
Les
Allemands font, en outre, un grand usage de leurs petits mortiers
dans les combats de tranchées. Ces engins sont si courts qu'il est
extrêmement difficile de localiser leurs positions et ils lancent
jusque dans l'intérieur des tranchées des obus dont l'éclatement
est accompagné d'une épaisse fumée noire. Pour y répondre, les
troupes alliées se servent de grenades qui, pendant la semaine
dernière, ont été presque exclusivement employées sur ce point du
front.
A
l’approche des fêtes, le journal Le Temps demande à ses lecteurs
de changer leurs habitudes le temps de la guerre, pour éviter un
engorgement des services de la poste. Il leur demande un non-envoi
patriotique. Les cartes au Jour de l'an : « II est probable que
cette année on introduira un changement au protocole mondain, en
s'abstenant d'envoyer des cartes au Jour de l'an. On épargnera ainsi
aux services postaux un supplément énorme de travail, dont l’effet
risque de provoquer un retard forcé dans la distribution des
correspondances.
Il
faut songer aux commis, ambulants, agents des postes, facteurs et
vaguemestres, dont la tâche et la responsabilité sont si lourdes.
Le triage, le routage, le timbrage, le contrôle et la distribution
des correspondances n'ont nullement besoin qu'on les complique par un
« excédent de bagages », constitué par les cartes de visite.
X)
L'occupation
de Lodz par les Allemands nous semble confirmée par le télégramme
de Pétrograd, où la défense de cette ville est présentée comme
ayant de grands inconvénients au point de vue militaire. Quel sera
le lendemain de cette occupation ? Les Allemands disposent-ils
dans cette zone de forces assez nombreuses pour être en état,
malgré leurs pertes, de rompre complètement le centre Russe ?
Ils paraissent avoir sur leur front est beaucoup plus de corps
d'armée qu'on ne nous l'a dit, nous en trouvons en Prusse Orientale,
en Pologne Russe, où le développement qu'ont pris leurs opérations
exige qu'ils soient particulièrement nombreux entre Tschenstokhovo
et Cracovie, nous en trouvons même, d'après le communiqué de
l'état-major général Russe du 7 décembre, au sud de Cracovie où
ils esquissent un mouvement enveloppant contre l'armée du général
Radko Dimitrief qui poursuit l'investissement de cette place.
Avec
les 270 000 hommes dont il dispose, ce général doit être en
situation de répondre à cet enveloppement. Nous n'avons guère le
moyen de faire le dénombrement de tous ces corps d'armée, nous nous
demandons seulement où ils les ont pris.
Depuis
plusieurs jours on parle de transports de corps d'armée Allemand de
l'Ouest vers l'Est c'est peut-être vrai. Alors le moment n'est-il
pas venu de vérifier ce qu'il reste d'ennemis dans les tranchées et
en arrière des tranchées qui sont devant les nôtres ?
La
supériorité de notre offensive et les avantages très marqués que
nos batteries de 75 et d'artillerie lourde ont pris dans presque
toutes les circonstances sur celles de l'ennemi nous en donnent
certainement la possibilité sans nous exposer à sacrifier trop de
soldats.
XI)
La
Croix-Rouge d’Issoire... Ce sont 72 bénévoles, 6 braderies par
an, près de 400 m3 de vêtements collectés… Et 100 ans
d’existence aujourd’hui !
La
Croix-Rouge d'Issoire souffle ses cent bougies. Au programme, pas de
gâteaux ni de cadeaux, mais une foule de souvenirs évoqués par les
72 bénévoles de l'association qui chaque jour, par leur engagement,
continuent à faire vivre le collectif.
«
En Roumanie, nous avons passé une semaine dans un orphelinat. »
Michelle
Valette en fait partie. Celle que l'on surnomme affectueusement Mamie
a 81 ans, dont 40 de bénévolat. « Il a toujours été important
pour moi d'aider les autres », souligne-t-elle. Mamie évoque les
grandes interventions menées par la Croix-Rouge d'Issoire, ce
dernier quart de siècle...
[En
l'absence d'archives sur les débuts de l'association, créée le 10
décembre 1914 par le docteur Gautrez, ses souvenirs constituent un
précieux témoignage.
1989 :
183
Kurdes arrivent à Clermont-Ferrand... Ils ont fui l'Irak, persécutés
par le régime de Saddam Hussein. « On les a récupérés à
l'aéroport d'Aulnat, se souvient Mamie. Il y avait des hommes, des
femmes, et beaucoup d'enfants.
Le
plus jeune avait 3 mois... Le plus vieux, 100 ans. Ce dernier ne
demandait qu'une chose : mourir chez lui ».
Les
réfugiés sont installés au camp militaire de Bourg-Lastic. La
Croix-Rouge d'Issoire intervient et donne autant de réconfort que de
boissons et de couvertures.
1999.
La guerre du Kosovo éclate sur le territoire de l'ex-Yougoslavie.
Une grande collecte nationale se met en place. « Chaque colis doit
contenir 1 kg de farine, de sucre, du savon et des spaghettis »,
précise Mamie. Issoire parvient à réunir 33 m3 de victuailles, qui
seront envoyées au Kosovo.
1993.
La Croix-Rouge de la cité Saint-Austremoine participe à un
programme humanitaire.
Des
bénévoles partent en Roumanie. « On a passé une semaine dans un
orphelinat, pour apporter notre aide, du matériel médical, des
jouets et des vêtements », se souvient René Turbot, le président
de la Croix-Rouge d'Issoire.]
XII)
La
guerre de mouvement aurait-elle repris ? Nous avons reçu l'ordre,
hier, de nous préparer à occuper un nouveau secteur. Un bond de
quelques centaines de mètres vers le nord, en réalité. Le régiment
relève le 8e d'infanterie autour de Berry-au-Bac. Pas un grand
changement, donc, mais l'occasion de m'accaparer un nouvel
environnement. Je dois de nouveau apprendre les cheminements abrités
des tirs, les boyaux de communication, les abris de commandement des
bataillons ... Un nouvel exercice physique et mental qui me sort de
la routine dans laquelle je commençais à m'encroûter quelque peu.
Une petite remise en question.
Et
dois-je l'avouer ?
C'est
plutôt bienvenu. Je me suis senti heureux de devoir m'y plonger. Un
peu comme un jeu de piste.
Je
dois m'approprier les lieux, ses subtilités, et graver dans ma
mémoire les détails qui auront peut-être de l'importance demain.
Ou
pendant les nuits à venir, quand je devrai y progresser tous feux
éteints...
Noter
des points de repère, des abris pour éviter les tirs ou les éclats
d'obus, deviner les positions de l'ennemi pour mieux m'en protéger.
L'action est de nouveau un moteur, et je la prends à bras le corps
pour oublier le froid, la faim et la nostalgie née des circonstances
et de l'ennui dans lequel nous baignons. Remuer, courir, m'agiter.
Qu'importe pourvu que le temps passe plus vite et me sorte de là.
Decembre
1914/167eRI - 167e Régiment d'Infanterie
167e.regiment.free.fr/167eregimentinfanteriedecembre1914.html
La
73e DI lance l'attaque le 7 décembre 1914, avec sept bataillons
(167e, 346e, ... "Positions du 3e Bataillon du 167e d'Infanterie
les 7 et 8 Décembre 1914".
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Décembre
1914 - La Vie en Lorraine (1/3) - blamont.info
www.blamont.info/textes871.html
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à la rubrique des textes concernant 1914-1918 ... DECEMBRE 1914
...... Nos troupes croyaient à la victoire, quand, vers le 10
septembre, elles reçurent ...
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19/12/14
Dans
la presse le 10 décembre 1914 : Comment on se bat ...
argonne1418.com/.../dans-la-presse-le-10-decembre-1914-comment-on-...
17
mai 2011 - Récit d'un journaliste du journal La Croix daté du 10
décembre 1914 évoquant sa visite sur le front du 2ème Corps
d'Armée : description du ...
128/journal
de la grande guerre/ 10 décembre 1914:Les ...
https://reims1418.wordpress.com/.../10/128journal-de-la-grande-guerre-...
10
déc. 2014 - Dans un article de La Croix daté du 10 décembre 1914.
Au flanc des pentes ouest de l'Argonne, nous faisons halte dans un
petit village où le ...
Jeudi
10 décembre 1914 : les Allemands fléchissent à La ...
www.il-y-a-100-ans.fr/.../jeudi-10-decembre-1914-les-allemands-flechissen...
10
déc. 2014 - Politique, société, culture, sport, insolite, qu'elle
soit nationale, internationale ou régionale, retrouvez ce qui
faisait l'actu dans nos journaux il y ...
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