lundi 15 décembre 2014

EN REMONTANT LE TEMPS... 895

4 DECEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 895 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES MAGYIARS DÉFERLENT

Les Magyars (comme ils se nomment eux-mêmes) ou Hongrois (nom que leur donnent les peuples étrangers) sont des populations parlant, comme les Finnois, une langue du groupe finno-ougrien, qui appartient à la famille des langues ouralo-altaïques. Les premiers documents nous les montrent vivant de leur chasse dans les régions de l'Oural, non loin de la Volga. Chassés par les Pétchenègues vers 895, ces tribus nomades errant dans les plaines immenses de la Russie Orientale, se rapprochent peu à peu de l'Occident, et s'établissent d'abord vers les bords de la mer Noire : Là, 7 tribus confèrent le commandement suprême à un jeune chef, Arpad, qui devient le fondateur d'une dynastie. Évidemment la richesse de l'Europe attire ces nomades comme l'Italie a jadis attiré les Germains. L'imprudence des souverains occidentaux va leur ouvrir une route facile jusqu'au centre de ces régions fortunées.

Les Magyars font une première expédition, peu heureuse d'ailleurs, en 892, contre la Moravie (empire Slave). 2 ans plus tard, ils reviennent, et cette fois avec la ferme résolution de s'établir dans les pays qu'ils pourront conquérir.

« Dans toute l'histoire des invasions barbares, on trouve peu d'exemples d'une aussi grande migration. 216 000 mille hommes en âge de porter les armes, ce qui suppose une population totale de près d'un million »
L'histoire légendaire des Magyars nous donne les noms de petits princes Slaves qui cèdent les premiers devant cette formidable invasion,
Le Slovaque Zalan
Le Bulgare Menmarot

Mais elle ne nous dit rien sur la façon dont l'empire Morave succombe. La fin du Xe siècle voit à la fois la ruine de cet empire et la domination des Magyars succéder à celle des Slaves, dans toute la contrée baignée au centre par le cours moyen du Danube et enveloppée au nord et à l'est par la chaîne des Carpathes.

Ce peuple, dont une composante semble avoir porté le nom de Magyar qu'il se donne, fut appelé par les Slaves Ougri, Oungri et Vengri, d'où les Allemands ont fait Ungarn, et les Français Hongrois. 
Partis des plaines de la Sibérie occidentale,  ces Magyars ou Hongrois envahirent en 895 le bassin moyen du Danube sous la conduite d'Almos (Almus), puis de son fils Arpad, dont la dynastie règne sur la Hongrie jusqu'en 1301. Divisés en 7 tribus et 408 familles.
L'empereur Arnoul ayant réclamé leur secours contre Svatopluk, roi des Moraves, ils s'emparent d'autant plus facilement de la contrée nommée aujourd'hui Hongrie, que la puissance des Avars a été détruite par Charlemagne. Après avoir épouvanté les pays d'Occident (l'Italie, l'Allemagne et la France) et l'Empire Byzantin qu'ils ravagent à plusieurs reprises, ils se fixent dans le pays qui porte leur nom.
« Je suis assez riche, disait-il, pour servir deux divinités.»

« Ce n'est pas la simple immigration d'un nouveau peuple [ouralo-altaïque] destiné à disparaître comme les Huns et les Avares, ou à être absorbé comme les Bulgares par la population vaincue... Les qualités intellectuelles des Magyars, élite des peuples Altaïques, leur vigueur physique, leur nombre immense, leur patriotisme déjà vivace les garantit contre toute chance de destruction lente ou rapide. »

895 les 7 tribus Hongroises (Megyer, Nyék, Jen ő, Tarján, Kér, Keszi et Kürtgyarmat), dirigées chacune par un seigneur, « ur », s’installent entre 895 et 910, dans le bassin des Carpates, en deux vagues successives.
La première grâce à l'alliance contractée avec les Francs contre les Moraves...
Une fois la victoire obtenue, les Hongrois sont autorisés à s’installer et à y vivre sous domination Franque.
Dans un deuxième temps, la soudaine et violente poussée migratoire des Petchénègues, contraint le peuple Hongrois, estimée entre 100 000 et 400 000 personnes, à migrer vers l’ouest, franchissant la chaîne des Carpates. Dans la seconde moitié du IXe siècle, les Magyars de l’Atelkouzou, (steppe Ukrainienne) Occidentale, sont en contact avec le monde centre-Européen et Balkanique.

En 862 ils sont mentionnés pour la première fois dans une source occidentale. Au cours des décennies suivantes, ils offrent leurs services comme alliés ou mercenaires à la principauté Slave de Grande Moravie du prince Svatopluk et à l’empire d’Orient pour le compte de qui ils écrasent les Bulgares en 894.

Ils envisagent de s’installer à l’abri des Carpates, qu'ils connaissent quand ils se trouvent menacés par l’avance vers l’ouest des Petchénègues, elle-même vaincue en 889 et en 893 par les Khazars et les Turcs Oghouz.

L’ensemble des tribus Hongroises, organisé sur le modèle khazar, reconnaît l’autorité de 2 princes, un chef religieux, le kende, et un chef militaire, le gyula, ce sont eux, les chefs suprêmes, qui ont guidé et commandé le peuple lors de la conquête du bassin des Carpates.

L’Histoire retient leurs noms, Koursan et Arpad, mais la répartition de leurs rôles ne fait pas l’unanimité des historiens. La mort de Koursan, vers 904, et l’abandon de la coutume de dualité princière laisse en lice le seul Arpad, dont la descendance règne sur les Hongrois, puis sur le royaume de Hongrie, jusqu’en 1301...

902 : Disparition de la Pannonie Franque. Les Hongrois s’affranchissent de la tutelle qui leur est imposée. Ils prennent le pas sur les Moraves qui dominent encore la Slovaquie. Ils battent la même année les Bavarois.

907 : Les Hongrois occupent l’Ostmark qui leur sert de base de départ pour des razzias à l’Ouest... Une prière d’imploration, « Des flèches des Hongrois, libérez-nous Seigneur ! (Desagittis Hungarorum, libera nos Domine !) », ô combien révélatrice de la crainte inspirée par les cavaliers Hongrois, est dès lors récitée sur les terres de l’Ouest Européen qu’ils traversent et qu'ils menacent.

910 : Les Hongrois battent en Allemagne l’empereur Louis l’Enfant.

Vers 910 : Mort d’Arpad, aucun de ses 5 fils, ne devient gyula ou kende, mais, pour autant, la primauté du lignage ne semble pas avoir été remise en cause par les chefs de tribus.

919 : Raids magyars dévastateurs lancés contre la Lorraine.

924 : Les Hongrois ravagent l’Italie du Nord, mettent à sac Pavie, puis ils s'en prennent à la Bourgogne et à la Provence, en 926, la Champagne

933 : Les Hongrois sont défaits à Merseburg par les troupes d’Henri l’Oiseleur, roi de Germanie.

Vers 940-950 : Missions de conversion par le clergé Byzantin en Transylvanie. Premiers baptêmes chrétiens, de chefs de clans et de tribus Hongrois.

950 : Un des petits-fils d’Arpad, nommé Fasjz, règne pour quelques années.

954 : Nouveaux raids Hongrois en Lorraine, en Champagne et en Bourgogne.

Vers 955-970 ? : Règne supposé de Taksony, autre membre de la lignée Arpadienne. Il met fin à l’anarchie successorale en imposant la primogéniture, alors qu’auparavant le membre de la famille le plus âgé était élu.

10 août 955 : Otton le Grand, roi de Germanie et futur empereur Germanique, défait les Hongrois au Lechfeld, près d’Augsbourg, mettant ainsi un terme aux incursions Hongroises en Occident. Les raids Hongrois continuent cependant jusqu’en 970 en Orient.

Vers 970-997 : « Règne » du prince (dux) Géza, descendant d’Arpad, qui concentre le pouvoir entre ses mains sur le modèle Ottonien. Il demande à l’empereur Germanique des missionnaires, dirigés par le moine Bruno de Saint-Gall puis envoyés par l’évêque Adalbert de Prague, il fonde le premier monastère Hongrois, Pannonhalma.

996 : Vaïc, fils de Géza, baptisé sous le nom d’Étienne, épouse la fille du duc de Bavière Henri II.

997 : Étienne succède à son père Géza.

998 : Révolte de Koppany, chef d’une tribu hostile à Étienne.

1000 (25 décembre) ou début 1001 : Couronnement d’Étienne à Esztergom, sous le titre de « roi apostolique ».

1001-1038 : Au cours de son règne, Étienne soumet par la force des chefs tribaux païens réfractaires au christianisme.
Début de l’évangélisation fondation de l’archevêché d’Esztergom ( siège du primat de Hongrie), et de la basilique royale de Székesfehérvár, accueil et protection de pèlerins se rendant en Terre Sainte.
Réformes politiques et judiciaires sur le modèle Carolingien : Cour royale, composée de hauts dignitaires, dont le Palatin (maire du palais), création d’un maillage administratif organisé autour de comitats (comtés), l’administration est confiée à un comte (ispan) révocable par le roi.
La politique extérieure d’Étienne est pacifique, mais résolument indépendante et caractérisée par le refus de s’inféoder à l’empereur Germanique, contrairement aux princes de Bohême voisins.

1028 : Étienne vient à bout de la révolte du chef Ajtony, chef de tribus installées en Transylvanie, composées de Hongrois dit « noirs », mêlant magyars et peuples Turcs agrégés en tant que soldats auxiliaires, (Sicules ou Petchénègues) fixées en Transylvanie, le roi Étienne le ménage avant de le vaincre.

1030 : L’empereur Conrad II attaque la Hongrie, mais essuie une défaite.

1038 : Mort d’Étienne. Son fils Émeric, mort en 1031, sa disparition ouvre une longue crise dans le pays... Marquée par le retour au paganisme de certains chefs et par une montée de la violence. Durant plus de deux siècles et demi, vont se succéder 22 rois issus de la descendance d’Arpad. Cette dynastie va œuvrer à la construction du royaume et de ses institutions, en s’imposant aux chefs locaux et en constituant un large domaine foncier, garantissant d’importantes ressources... Définitivement intégrée à la chrétienté latine, la Hongrie est le rempart face au monde Byzantin.

La Hongrie occupe aujourd'hui la partie septentrionale de l'ancienne Pannonie, et s'étendait dans le passé jusqu'à la partie occidentale de l'ancienne Dacie, et la partie Sud-Est de la Germanie.  Parmi les nations qu'ils ont occupé, certaines portions de la Hongrie, nous trouvons : Les Daces, les llyriens, les Pannoniens, les Gépides, les Longobards et les Khazars.

L’histoire des campagnes occidentales des Hongrois entre 862 et 955 a été étudiée, outre les historiens Hongrois, par les historiens Allemands, Français et Italiens. Quel que soit le jugement que l’on porte sur elles, il est difficile de nier tant l’excellence de leur organisation militaire que les succès qu’ils remportent, au même titre qu’on reconnaît les succès non moins sanglants et destructeurs des campagnes des Vikings Normands.
Les armées de cavaliers Hongrois triomphent sans difficultés des armées d’Italie, de Bavière, de Thuringe, de Franconie Orientale, de Saxe et de Bourgogne, prennent d’assaut, pillent et incendient les unes après les autres les villes d’Italie et d’Europe Occidentale, parviennent jusqu’au Danemark, à Brême, atteignent la Manche, l’Aquitaine jusqu’à l’Atlantique, l’Hispanie jusqu’à Saragosse, l’Italie jusqu’à Otrante et, à la fin des années 960 dans les Balkans, jusqu’à Constantinople et Thessalonique.

1. La conquête du Bassin carpatique par les Hongrois - MEK
mek.oszk.hu/02100/02114/html/40.html
puis reçu tout ce qu'elles possédaient des mains d'Árpád lui-même. .... C'est ainsi qu'avant la fin de l'année 895, toutes les forces importantes des Hongrois se ...
Álmas Árpádházi
genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=148355
Álmas Árpádházi 1 (829 - 895) ... connu sous le nom de Almus, roi de Hongrie 4, Almos, duc des Magyars 3 et Almos Àrpàd 2. ... Progression pour l'année: 50% ...






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