mardi 23 décembre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 6 DECEMBRE 1914

 6 DÉCEMBRE 1914


I)
La reconstruction des villages Lorrains Nancy, 6 décembre.
La victoire définitive des armées de la Triple-Entente est maintenant certaine et l'on peut escompter la rançon que devra payer l'agresseur pour la réparation des ruines qu'il a causées, notamment dans les villages Lorrains.
Mais les milliers de réfugiés des campagnes ravagées ne peuvent attendre la liquidation de ces comptes pour se reconstituer un foyer et cultiver à temps le coin de terre, gagne pain de leur famille...
L'Allemand leur a tout détruit et fait subir les horreurs d'une guerre sauvage, espérant, par ces exemples de terreur, ébranler la confiance du pays dans la victoire, nos troupes elles-mêmes ont dû bombarder ces villages pour en débusquer l'ennemi et protéger le reste du territoire.

Ces malheureux réfugiés ont donc en réalité subi des dommages d'intérêt commun, dont la charge incombe à la Nation qui, pour le moins, a l'obligation de gager les fonds d'indemnités.

Les départements éprouvés ont centralisé les évaluations de ces dégâts, mais, avant de procéder aux travaux de restauration, il semble utile de soumettre diverses questions à l'examen d'une Commission, groupant des compétences, des activités dévouées et désintéressées, dont la collaboration serait précieuse pour renseigner et seconder l'action parlementaire et l'autorité supérieure ayant pouvoir de décision.
L'exemple nous est d'ailleurs montré par le groupe parlementaire des régions envahies, et récemment, à Verdun, par M. le sénateur Humbert, MM. les députés Noël et Lebrun, le dévoué président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, qui, réunis comme frères d'armes, en profitent pour inspirer sur place des initiatives on vue de la réalisation pratique et prompte de cette œuvre, nationale de reconstruction des villages détruits.

La question est complexe et comprend notamment : L'étude des moyens financiers permettant d'assurer au plus vite les disponibilités de fonds ou les crédits nécessaires, la construction d'abris provisoires dans les communes, le choix judicieux des matériaux à employer, les conditions d'exécution des travaux, la réglementation des échanges ou redressements de parcelles, l'application de lois sociales relatives à la constitution du bien de famille et surtout à la santé publique, dont l'observation a été trop souvent méconnue.
Cette étude soulèvera nombre d'objections et de protestations de préjugés heurtés, d'habitudes contrariées.

Il appartiendra à la presse de préparer l'opinion publique aux solutions de sage raison.
D'heureuses initiatives ont déjà réalisé partie de la restauration de villages partiellement détruits, tels que ceux d'Haraucourt et de Crévic, mais il faut une étude complète avant de procéder à la reconstitution d'un village entièrement détruit.
Et ici se pose une question, toute de sentiment, mais qui a sa grande valeur pour ceux qui ont le culte de leur petite patrie.
Pendant IX siècles, le pays de Lorraine, que le hasard des partages a rendu presque indépendant, est un éternel sujet de discorde entre ses voisins et périodiquement ravagé par les guerres ou les occupations militaires. Il vient de se donner à la France, quand la Convention découpe dans son territoire 4 départements Français, dont une partie est sacrifiée pour payer la rançon de notre défaite.
Après chaque tourmente, le paysan Lorrain, obstinément enraciné à son sol, rebâtit à la même place la maison familiale, trouvant bois, pierre et chaux à la châtaigneraie, à la carrière et au four communaux, où l'on prévoie des réserves pour les catastrophes futures. Il s'accommode de moyens de fortune, mais respecte toujours scrupuleusement la tradition d'orientation, de distribution et d'aménagement intérieurs de ces logis, dont l'ensemble donne un caractère bien particulier aux villages Lorrains.
Maintenant que la Lorraine, dans son intégralité, va redevenir française « pour toujours » et qu'enfin le paysan Lorrain pourra asseoir définitivement son foyer, il renoncera bien volontiers à de vieux errements de nature à porter atteinte au mieux-être ou à la santé des siens, mais ce serait, d'un geste brutal, lui effacer tout son passé de tradition que de supprimer l'ordonnance générale et le jeu des lignes de son village, si on lui substituait une monotone cité rurale.
Le Préfet de Meurthe-et-Moselle, administrateur avisé et humain, sait trop l'attention qu'il faut accorder aux impondérables, pour ne point assurer le respect de ces sentiments, lors de la réédification des villages.
Il trouve d'ailleurs, à son choix, parmi les architectes et les entrepreneurs Lorrains, des hommes capables de concevoir et d'exécuter avec les moyens économiques et durables de la construction moderne, une renaissance du vieux village Lorrain, embelli, assaini.

II)
Maurice Gruhier impression de Lorraine
Paris, 6 décembre, 2h20.
L'envoyé spécial de l'Agence Havas adresse ses impressions de voyage sur le front en Lorraine :
Visitant les hôpitaux de Nancy, les plus proches de la ligne de feu, il en rapporte la certitude, que, malgré le nombre des malades, supérieur à celui des blessés en raison du genre de guerre et des intempéries, nos troupes dans l'ensemble se portent mieux qu'en temps de paix.

Il relève le dévouement des nombreuses Françaises enrôlées pour soigner les les fiévreux et les contagieux.
L'envoyé de l'Agence Havas a vu à l'hôpital de Nancy, des preuves irréfutables de la barbarie Allemande, mutilant des blessés sans défense sur le champ de bataille.
Il a constaté également les progrès considérables réalisés depuis le début de la guerre dans l'organisation de notre service de santé et aussi le désir intense de nos troupes, malgré les précédentes pertes, d'aller enfin de l'avant, car elles font actuellement de l'ennemi ce qu'elles veulent.

L'envoyé de Havas a visité Gerbéviller, témoignage navrant de l'incompréhensible folie Allemande de destruction, accomplie en riant.
Les Allemands fusillent, dans cette petite ville, 60 citoyens, violent et assassinent plusieurs femmes, et incendient tout après s'être enivrés de vin et d'alcool, notamment le château de Lambertye, renfermant des collections qui valaient plusieurs millions...

L'envoyé de Havas a fait, au retour, le pèlerinage de Domrémy, où un registre déposé à la porte de la maison de Jeanne d'Arc porte, de nombreuses prières à l'adresse de l'héroïne nationale, afin qu'elle boute les Allemands hors de France, le plus tôt possible.

III)
Le duel d'artillerie
Nos progrès continuent en Argonne
Bordeaux, 6 décembre, 15h45.
En Belgique, non loin de la maison du passeur, dont la prise a été signalée hier notre artillerie lourde a écrasé un fortin Allemand. L'ennemi a vainement tenté de nous reprendre Weindreft. Sur le reste du front Nord, calme absolu.
Il en a été de même dans la région de l'Aisne.
En Champagne, notre artillerie lourde, très active, a contrebattu avec succès les batteries de l'adversaire.
Dans l'Argonne, la guerre de sape se poursuit. Nous continuons à progresser lentement, repoussant toutes les attaques de l'ennemi.
Nous avons aussi progressé légèrement dans la région sud-est de Varennes, l'artillerie allemande y a été réduite au silence.
Suc le reste du front, aucun fait notable à signaler.

IV)
Les Taubes dans la Meuse, Bar-le-Duc, 6 décembre.
Un Taube abattu
Un taube, qui vient de survoler Bar-le-Duc et a dû rebrousser chemin vers l'Argonne, sous les feux de salves, et a été abattu par un obus de 75, près de Chaumont-sur-Aire.
Appareil et aviateurs sont retrouvés carbonises. Les aviateurs Allemands montant ce Taube étaient au nombre de 3.

Un autre survole Commercy
Vendredi après-midi, un Taube a laissé tomber 4 bombes sur Commercy.
3 sont tombées sur la voie ferrée sans faire beaucoup de mal, la quatrième s'est perdue dans la rivière.

V)
Circulaire relative au Retrait des Allocations ou Majorations dans certains cas d'indignité
Les femmes nécessiteuses dont le soutien de famille est sous les drapeaux et qui, pour cette raison, reçoivent l'assistance de la Nation ont droit à notre respect et à notre fraternité.
C'est encore un moyen de leur témoigner ce respect que d'écarter de leurs rangs quelques femmes sans dignité, qui risquent de jeter sur les autres une déconsidération regrettable.
J'ai pris, en conséquence, les deux décisions suivantes :
1° Toute femme dont la conduite sera scandaleuse, notamment toute femme dont on aura constaté l'état d'ivresse, sera considérée comme n'ayant pas besoin, pour vivre, des secours de la Nation, et indépendamment bien entendu de poursuites judiciaires éventuelles, toute allocation devra lui être immédiatement supprimée (il sera pourvu, s'il y a lieu, aux besoins des enfants par des secours en nature qui leur seront remis directement).
2° Nos populations Lorraines regardent avec raison comme un malheur public que, dans une commune, l'école ait été incendiée ou détruite, et qu'ainsi les enfants soient contraints de rester dans la rue. Bien coupables sont les mères qui, dans les communes plus heureuses où l'école est ouverte, négligent d'y envoyer leurs enfants. Dans tous les cas de ce genre, si l'enfant ne va pas à l'école, sans que son absence soit justifiée par quelque raison sérieuse, il sera considéré comme n'étant pas à la charge de la mère, il sera admis sans qu'il soit besoin d'autre enquête que, par quelque moyen illicite, la mère tire parti de son travail, et par suite sera supprimée immédiatement à la mère la majoration de 0 fr. 50 par jour qui lui a été accordée, au nom de l'enfant.
Je compte sur MM. les maires et MM. les instituteurs et institutrices pour m'aider à appliquer cette double disposition, et par avance je les remercie de leur concours.
L. Mirman

VI)
Nancy, le 6 décembre 1914. Notes de campagne
X..., 6 décembre.
Eh ! bien, nous avons fêté, hier soir, la Saint-Nicolas au retour des tranchées. Nous avons, en effet, 2 Nicolas à l'escouade. L'un est un rude mineur de Chaligny, l'autre un bon propriétaire de Sornéville. Ils offrent royalement du vin dans les bidons.

Une lampe de faible puissance éclaire la vieille cuisine Lorraine, à l'âtre immense, où nous étions rassemblés. Notre hôte, M. M..., a bien voulu se joindre à nous. Et c'est une scène de « clair obscur » qui aurait ravi un Rembrandt.
Puis l'on chante. C'est dans les chansons que passe l'âme de la race. Leur forme est loin d'être impeccable, mais que de sentiments Français elles expriment ! Elles évoquent la grande épopée, qu'égalera peut-être celle que vivent nos camarades, le rire de Kléber, le sourire de Marceau...

Et le Parisien nous dit des choses sentimentales qu'en temps ordinaire on dédaignerait volontiers. Mais maintenant elles rappellent tant de choses absentes !

Et, dans notre écurie, nous nous couchons assez tard ce soir-là. Mon voisin le cheval « Mousse », a , dans la pénombre, un vague aspect de bourrique épiscopale.
VII)
Un « Avis mortuaire » paru dans l'« Est » annonce le décès d'un adjudant du 169e, inhumé au cimetière militaire de Montauville. Je suis passé, il y a quelques semaines, devant ce cimetière, et un képi d'adjudant avait été placé sur l'une des tombes merveilleusement décorées.

Le cimetière militaire de Montauville se trouve sur la grande route non loin de Maidières, et la pensée émue de tous les soldats qui passent sur cette route de bataille va vers les pauvres morts.
De plus en plus nous avons foi d'ailleurs en la victoire. Le haut commandement a su faire de nos camps retranchés d'incomparables forteresses...

Nous travaillons le dimanche comme les jours ordinaires et nous avons passé ce 6 décembre à porter de lourdes claies. Nous étions chargés comme le père Fouettard lui-même, mais de drôles de jouets.
Jamais nous n'avons mieux compris que, par cet hiver, tout ce que comportent les noms : travail, devoir et abnégation.

VIII)
Pierre Leony correspondance avec l'Alsace
L'Administration des postes veut bien nous communiquer les listes des localités occupées en Alsace (à compléter ultérieurement) et avec lesquelles la correspondance postale est dès maintenant acceptée :
Wildenstein, Kruth, Oderen, Felleringen, Urbeis, Storkensohn, Mollau, Huesseren, Wesserling, Mitzach, Ranspach, Saint-Amarin, Malmerspach, Moosch, Geishausen, Altenbach, Goldbrech, Weiller, Bitschweiler, Thann, Vieux-Thann, AltThann.
Affranchissement : service intérieur français, 0 fr. 10.

IX)
Dans la nuit du 6 décembre, s'effectue la relève par le groupe L'Arbalétrier, de la 5e compagnie du 91e de ligne, coupée de son régiment et qui s'est rabattue sur la droite du 3e bataillon du 87e.
Le groupe L'Arbalétrier se fortifie sur la position qu'il occupe, en oblique, entre les deuxième et troisième lignes, à quelques centaines de mètres de l'ennemi qui, de deux directions différentes, bat cette zone de feux de mousqueterie et de mitrailleuses. Le génie n'a pu y commencer les travaux qu'en sape. Décembre 1914 - La Vie en Lorraine (1/3)
La Vie en Lorraine René Mercier Edition de « l'Est républicain » (Nancy) Date d'édition : 1914-1915. La Grande Guerre LA VIE EN LORRAINE DECEMBRE 1914

X)
Traduction de l’article paru dans La Jornada, le 6 décembre 2014.
Je propose une traduction de cet article car au-delà des détails historiques de l’entrée des troupes Zapatistes et Villistes dans Mexico, c’est l’imaginaire collectif issu de cette révolution qui s’en dégage qui m’a semblé intéressant : Les 2 armées révolutionnaires quittant leurs terres (Nord pour Villa et Sud pour Zapata), venant symboliquement prendre la capitale.

« Pour les 43 normaliens d’Ayotzinapa, où qu’ils se trouvent.
Pour leurs pères et mères, où qu’ils les cherchent.
Nous les voulons vivants ! »

Textes sélectionnés par Adolfo Gilly

Libres, sans contremaître et sans maître Francisco Pineda
Le dimanche 6 décembre de cette année, les détachements de l’Armée de Libération sont parties de San Ángel jusqu’à la Calzada de la Verónica, en direction de San Cosme, où ils doivent retrouver les troupes de la Division du Nord.
Dans sa marche, la colonne du Sud s'est grossi d’autres contingents qui étaient restés cantonnés à Tlalpan, Coyoacán et Churubusco.
Sans contre-temps ils ont continué par Mixcoac, Tacubaya et traversent Chapultepec pour arriver au point de rencontre.
À cette hauteur, on anticipe la surprise que provoquera le défilé des 58 000 hommes du Sud et du Nord avec leurs armes, leurs cœurs et leurs corps marqués par les récentes batailles.
Une si extraordinaire parade militaire est rapportée avec enthousiasme par la presse. Les avenues du centre, avec leur sol sablé pour le passage des cavaleries, présentent une animation encore jamais vue et les façades des maisons sont décorées de drapeaux. […]
Le sombrero du général Zapata ressemble à une corbeille de fleurs et de confettis. Derrière suit Eufemio (le frère d’Emiliano Zapata, ndt) avec son État Major.
Dans la colonne centrale défile, également en premier lieu, l’Armée de Libération. Ce sont les forces des trois armes, l’infanterie marchant à l’avant-garde. Les brigades divisées à leur tour en bataillons formés en colonnes d’apparat, portent haut leurs drapeaux et étendards. Lorsque l’infanterie Zapatiste défile, bientôt, on peut voir deux porte-étendards. Une immense clameur se fait entendre : Voilà la Vierge Indienne ! Guadalupe ou, dans un manifeste en nahuatl de l’Armée de Libération, Tonantzin : To-tlaltipac-nantzi, mithoa Patria, notre petite mère la terre, se dit Patrie. Le défilé continue, grandiose et ressurgissent les drapeaux empoignés par des générations successives, mais qui maintenant ondoient pour les oubliés.

Derrière le contingent Zapatiste venait la Division du Nord, organisée selon le système ternaire.

Le général Felipe Ángeles est aux commandes de cette colonne, accompagné de son État Major.
En avant de chaque bataillon d’infanterie marche une fanfare. Défile ensuite l’artillerie de la Brigade Ángeles. Les yeux sans voix voient passer 70 canons utilisés au cours des batailles de Paredón, Torreón, San Pedro de las Colonias et Zacatecas.
Puis, les voitures forgées et mécaniques, les membres de l’artillerie et une section du service sanitaire. Le défilé prend fin avant 18h du soir et bien des troupes reçoivent l’ordre de suspendre leur marche, par manque de temps.
L’avant-garde de la colonne est arrivée au Palais National à 12h10.
Les cuivres jouent librement pendant que Villa et Zapata entrent pour saluer le président provisoire. En sortant sur le balcon central du Palais, ils reçoivent tous deux les salutations de la foule qui emplit la place d’armes. Ils retirent leurs chapeaux devant la multitude qui les acclame, demeurant ainsi jusqu’à ce que l’agitation cesse.
Le passage du général Ángeles provoque une nouvelle explosion d’applaudissements. Un reporter avance que restera pour longtemps dans les mémoires la marche des 58 000 rebelles qui parcourent ce jour-là la grande ville bruissante.
Francisco Pineda Gómez, La révolution du sud – 1912-1914, Éditions Era, Mexique, 2005, pages 514-516.

XI)
La pluie traverse la couverture de notre cabane et la paille sur laquelle nous couchons est toute mouillée. Dans la journée nous faisons des corvées de fil de fer, de cartouches et de vivres. La cuisine se fait par escouades, dans les ustensiles de campement, à 5 ou 600 m de nos tranchées-abris.

XII)
Journal du Rémois Paul Hess (extraits)
« Beau temps et dès le matin, chasse à l’aéroplane qui dure toute la journée. Vers 9h, étant dans la rue du Barbâtre, j’entends les détonations des pièces tirant des shrapnells, les petits flocons de fumée blanche poursuivent un aéro qui file dans la direction de l'ouest. Quelques instants après, alors que je passe rue de l'Université, le ronflement d'un moteur me fait lever la tête et j’aperçois un biplan, au moment où d'autres projectiles sont dirigés sur lui. De la rue Lesage, je vois encore un aéroplane cherchant à échapper à de nombreuses explosions produisant des flocons noirs, et, de la place Saint-Thomas, je puis remarquer la précision du tir contre un quatrième aéro qui a la chance de pouvoir s'éloigner de la ligne formée par les nuages de fumée qui le suivent ou le précédent immédiatement. Enfin, l'après-midi, les mêmes scènes, visibles encore de différents endroits, se reproduisent jusqu'au soir.
- Dans Le courrier de ce jour, on lit :
Le bombardement (83e jour de siège)
Nous ne pouvons relater en détail les ravages du bombardement d'avant-hier, non plus que le nombre et les noms des victimes.
C'est donc à titre de simple renseignement et dans le but d'établir un point de repère pour l'histoire, qui retracera plus tard les pages de ce siège douloureux, que nous mentionnons cette vive et meurtrière canonnade qui a surtout atteint le (censuré)
Paul Hess évoque ensuite le passage de plusieurs avions biplan qui sont canardés par l’artillerie Française.

Il cite « le Courrier »qui parle des bombardements de l’avant veille mais qui ne peut relater dans le détail les ravages causés, ni le nombre et les noms des victimes.

On apprend que M.Louis Duny, conseiller municipal de Bétheny, demeuré seul jusqu’à ce jour pour s’occuper des intérêts de la commune informe les habitants du Grand et du Petit Bétheny qu’en raison de l’arrêté du préfet qui désigne comme délégués provisoires MM Marcelet Elisée, Rousseaux et Savin il a le grand regret de ne pouvoir continuer les fonctions qu’il a assumées avec dévouement (…) »

XIII)
Le bombardement de Varennes-en-Argonne Bar-le-Duc, le 6 décembre 1914
Si vous saviez quel désastre à Varennes et partout quelle ruine !
Tout ce que je puis vous dire c’est que nous sommes bien malheureux. Vous êtes partis le mercredi et les Prussiens sont arrivés le jeudi à 20h.
Quelle journée déjà ! Ils ont bombardé Varennes ce même jour de midi à 19h sans arrêt.
Dans les maisons où il y a quelqu’un ils viennent deux par deux, avec une bougie à la main, demander du pain, du vin, du tabac, ils sont bien polis. Pendant 5 ou 6 jours il est passé nuit et jour des Prussiens.

Ce même jour ils ont bombardé, le feu a détruit votre rue jusqu’à notre maison , ce sont eux qui l’ont éteint à notre toiture, le feu a pris chez Madame Chanzy à 15h par un obus incendiaire des Prussiens. Ils sont contents de voir le feu, ils sont arrivés en chantant, hurlant dans les rues au son du tambour et du clairon. Ce que c’est triste !

Votre maison a brûlé après celle de Madame Chanzy. Jusque chez nous il ne reste rien, ensuite ils ont logé 8 jours à Varennes. Dans les maisons où il n’y a personne, avec une hache, couteau ou autre outil à la main, ils brisent les carreaux et les portes fermées... Nous étions mortes de frayeur.
Tiré du Le Bulletin Meusien du 24 décembre 1914
http://argonne1418.com/2010/12/21/temoignage-le-bombardement-de-varennes-1914/
20 hommes du 141 ème RI condamnés à mort

IX)
Dans l’ouvrage de François Roth:
Saint-Nicolas vient, plus pauvre sans doute, mais il vient. L’épargne de bon nombre de Liégeois n’est pas épuisée. (…) Mais il n’en est pas de même pour tous. On comptait en effet, à cette époque, à Liège, environ 15.000 familles secourues par des œuvres d’entraide et, malgré cela, on rencontre encore de nombreux mendiants. (…)

X)
Journal de marche du 36e Ri dans le Pays Rémois
18h, obus de 105 millimètres et de 88 sur la Verrerie. Pas d’accident...
À la même heure relève : Le 2e bataillon vient à la Verrerie Le 3e bataillon va cantonner à Courcelles.
21h30 quelques obus de 88 sur la Verrerie, aucun mal. Nos patrouilles ont découvert un poste d’écoute ennemi. On tentera de l'enlever la nuit prochaine
XI)
Guillaume Apollinaire s’engage dans le 38e régiment de Nîmes. Dès ce jour, le poète se met à écrire des lettres et des poèmes adressés d’abord à Lou, puis à sa marraine de guerre à ses amis, restés à l'arrière... le poète donne sa vision hallucinée d’une guerre atroce.

XII)
Lu dans Le Moniteur en date du 6 décembre 1914
France.
-Sensibles progrès de nos troupes au nord de la Lys, vers Langemarck et Poesele. Nous détruisons plusieurs ouvrages allemands de campagne, près de Reims, et repoussons plusieurs contre-attaques en Argonne.

Des aviateurs français ont bombardé la gare de Fribourg-en-Brisgau (grand duché de Bade) et détruit une partie de la voie ferrée. Ils ont échappé heureusement à la fusillade. Les officiers Allemands annoncent, en Flandre, à leurs hommes, qu’ils vont faire une suprême tentative sur l’User.
De nouveaux combats acharnés se livrent entre les Allemands et les Russes autour de Lovixz, Lodz et Pétrokof.

2 crises ministérielles ont éclaté: L'une à Lisbonne, l’autre à Nisch, où M.Pachitch va reconstituer son cabinet.

M.de Bulow, l’ancien chancelier Allemand, est nommé ambassadeur temporaire à Rome, en remplacement de M. de Flotow, que l’on dit malade. La presse de la péninsule accueille froidement cette désignation qu’elle qualifie d’acte de pression.

La chambre Italiennes approuve par 41 voix contre 49 les déclarations de M.Salandra, relatives à l’action extérieure du gouvernement. Le débat a été beaucoup plus court que prévu.

Les Parisiens, alors que les fêtes de fin d’année arrivent, ont besoin de se changer les idées, voici un article écrit par Alfred Capas, de l’Académie Française, dans le Figaro où il justifie ce besoin de sortir et cette soif de culture. « L'animation de Paris : A quels sentiments a obéi hier ce public immense qui s'est précipité au Théâtre-Français, à l'Opéra-Comique, à la Matinée nationale de la Sorbonne ?

Et puis cette foule qui circule sur les boulevards, aux Champs-Élysées, dans un ordre, une quiétude étonnantes, qui ne crie point, qui ne se bouscule pas et qui, de temps à autre, regarde indifféremment si, au ciel, il n'apparaisse pas quelque Taube ?

Besoin invincible de distraction, même dans les plus tragiques circonstances, ce besoin de l'humaine nature que Pascal a noté dans une pensée immortelle ?
Peut-être, mais il y a mieux encore. Je n'ai remarqué dans cet empressement des Parisiens à aller entendre Horace, le Chant du Départ, les belles mélodies de Gabriel Fauré, rien de théâtral ni de frivole.
Que nous adorions le théâtre, certes. C'est une affaire bien entendue, et au premier prétexte plausible nous y courons. Aujourd'hui, cependant, le seul goût du théâtre ne suffit pas à expliquer une telle affluence à la Sorbonne ou aux Français.
Il faut y voir encore la démarche naturelle d'un grand peuple en pleine santé, en pleine force, d'un grand peuple qui se dépense partout, sous toutes les formes, qui se sent un foyer brûlant, et qui est emporté par une puissante animation.
Quand les Allemands étaient aux portes de Paris, il s'est montré aussi complètement « lui-même » qu'aujourd'hui. Il n'a pas abdiqué une seconde sa personnalité et la possession de soi. Concentré davantage et comme ramassé, il attendait. Maintenant l'esprit libre, la confiance retrouvée, l'avenir ouvert devant lui, il se déploie et s'épanouit.
Mais c'est toujours le Paris souverain, le Paris héroïque et souriant. Ne pourrait-il pas prendre, pour se définir, le magnifique mot de Shakespeare : « Le danger et moi sommes deux lions nés le même jour, mais je suis l'aîné. » ?

Sur le plan militaire, en Champagne, l’artillerie lourde Française, très active, a contrebattu, avec succès, les batteries de l'adversaire.

Dans l'Argonne, la guerre de sape se poursuit. Les Français continuent à progresser lentement, repoussant toutes les attaques de l'ennemi.
Légère progression également dans la région sud-est de Varennes, l'artillerie Allemande a été réduite au silence.

Les aviateurs français ont lancé des bombes sur les hangars d'aviation de Fribourg-en-Brisgau.

En Belgique, non loin de la maison du passeur, dont la prise a été signalée hier, l’artillerie lourde Belge a écrasé un fortin allemand. L'ennemi a vainement tenté de nous reprendre Weidëndreft.

L'armée Allemande ayant reculé depuis quelques jours à Gumbinnen, à Angerbourg et sur la ligne fortifiée des lacs de Mazurie, a occupé des positions parfaitement fortifiées en temps de paix et a ouvert un feu extrêmement intense pour entraver l'offensive des troupes Russes.

Sur le front Thorn-Cracovie, la bataille bat son plein. Des forces considérables Allemandes attaquent énergiquement dans 3 directions Ilof, Lowitch et Petrokof.

Sur le front Tschenstokhoyo-Cracovie, un duel d'artillerie très intense continue. Les troupes Russes repoussent les Allemands qui ont tenté de prendre l'offensive.

Sur le front de Galicie, les Russes continuent à déloger les Autrichiens de leurs positions fortifiées.
L’avance des troupes Russes sur Cracovie est énergiquement poursuivie, malgré une résistance désespérée des Allemands, qui, redoutent un envahissement des plaines Hongroises.

XIII)
Le journal le Figaro publie un article sur l’occupation Allemande à Lille, en voici quelques extraits.
« A Lille. La population n'a pas été maltraitée. Les officiers se sont installés dans les plus belles maisons, surtout boulevard de la Liberté, boulevard Vauban, boulevard Carnot. Là où les domestiques sont restés, ils se font servir par eux. Dans les maisons qui sont fermées, ils ont enfoncé les portes et dévalisé les caves.(…)
Les Allemands qui sont à Lille sont surtout des Bavarois. Ils défilent chaque jour pendant près de 3 heures dans les rues, souvent musique en tête et au pas de parade. Aussitôt après le bombardement, ils ont été pendant quelques jours jusqu'à 120 000 à loger à Lille. (…)
L'éclairage de la ville est réduit à sa plus simple expression. (…)
Boulevard de la Liberté, les Allemands ont fait des branchements sur les installations des maisons particulières pour éclairer les voies publiques.
Il est interdit d'éclairer la nuit les maisons particulières, sauf, celles naturellement, où habitent les officiers...
Rue Nationale, il n'y a plus de gaz.
On ne peut prendre de l'eau qu'une demi-heure par jour, de 9h à 9h.30. (…) Dès les premiers jours de l'occupation, les Allemands ont invité les hommes valides à aller faire des tranchées, moyennant 2 fr. 25 par jour et la nourriture. 5 seulement se sont présentés.

Les Allemands ont demandé une contribution de guerre de 5 000 000 qui ne leur a pas été payée. Défense est donc faite par eux de continuer à payer les allocations aux femmes des mobilisés.
Les vivres sont devenus rares et chers. Certains même, les œufs et le lait, font complètement défaut : Le beurre est à 8 francs le kilo. Le sucre 1 fr. 50 le kilo, le sel 0 fr. 50, les pommes de terre 0 fr. 40. Il n'y a plus ni pétrole, ni tabac.
Il n'y a eu à aucun moment d'épidémie à Lille. Ce qui a pu faire croire à la fièvre typhoïde, c'est que, tandis que les Allemands occupent Emmerin, le maire de Lille fait afficher, par précaution, qu'il faut faire bouillir l'eau.

XIV)
Le journal Le Temps nous indique « qu’une cantine-repos à la gare du Nord est ouverte dans les sous-sols, sous les auspices de la Croix-Rouge Anglaise. Cette cantine comporte un certain nombre de lits de repos et plusieurs lavabos d’une installation perfectionnée. On y trouve du thé, du café, du lait et l'on y sert des roastbeefs des sandwiches, des confitures.
Les soldats Anglais qui passent par la gare du Nord viennent prendre là quelques instants de repos. C'est ainsi qu'au cours de la journée d’hier 420 soldats Anglais ont inauguré la cantine-repos de la gare du Nord de Lille »

XV)
Courmelles.
J’ai passé une partie de mon après-midi dans le poste d’observation établi par les artilleurs sur le plateau du Mont de Belleu. On y jouit, les yeux dans la lunette périscopique, d’un spectacle bien attrayant : Là-bas, vers Juvigny, les Allemands vont et viennent, leurs convois circulent sur des chemins boueux, un peloton de cavaliers passe devant une ferme…
A la petite gare de Juvigny c’est un va et vient continuel de voitures qui vont au ravitaillement…
Devant ce mur monte une fumée légère : Est-ce une cuisine établie là ?... Auprès de ces 4 peupliers se trouve la batterie qui depuis près de 3 mois harcèle Soissons de ses obus…

Ainsi, de l’autre côté de la rivière, la vie s’écoule semblable à la nôtre… Des troupiers « qui commencent à en avoir assez » vivent sous terre. Je vois, sur ce plateau où les betteraves pourrissent sur place, leur réseau de fil de fer et leurs tranchées où rien ne bouge… J’aperçois les toits de Terny qui se découpent sur l’horizon du Laonnais… Là de paisibles Français vivent sous le régime du talon de botte.
Leurs légumes, leurs volailles, leurs lits même ne leur appartiennent plus… Mais c’est devenu une habitude… voici 4 mois bientôt que des hommes vêtus de drap gris, mâchant dans leur barbe blondasse un langage inconnu, sont venus s’installer dans ces foyers de France… On s’y habitue… On finit par se comprendre… Et la haine qu’on leur porte est en raison du nombre de poules qu’ils ont volées.
Croyez-vous que les habitants de Courmelles haïssent moins les Marocains et les « méridionaux » qui ont dévalisé les poulaillers et les vergers du village ?...

A Courmelles, parlez-leur des Allemands : « A la bonne heure, ceux-là ne nous ont pris que quelques pommes, quelques grappes de raisin… » Ils ont pris aussi M. le Curé, mais cela ça s’oublie, ça se pardonne… tandis qu’une poule !...
Ah ! le patriotisme des ruraux !...

XVI)
Cuinchy (Pas-de-Calais). Matinée et après midi moins calme qu’à l’ordinaire. Fusillade individuelle et canonnade plus vives en particulier à la tombée de la nuit. Arrivée à 10h du Capitaine Gouzien du 7e btn d’infanterie coloniale et du sous-lieutenant Frazer de Villars venant également du 7e btn d’infanterie coloniale, tous deux affectés au 256e.
Le sous-lieutenant Lombard est mort des suites de sa blessure après opération du trépan à l’ambulance divisionnaire. La relève se fait sans incident. À 20h, un obus de 75 (ndlr en référence au canon) tombe sur nos travailleurs du Butoir, tue un homme et en blesse 5.

XVII
Guglielmo Ferrero, l'historien Italien toujours si bien reçu à Paris, collaborateur du Figaro, met doucement, poliment, ses lecteurs Français en garde contre les illusions. L'esprit irrédentiste est bruyant en Italie, dit-il. Il n'est pas profond.  En réalité, la passion du grand public est détournée depuis longtemps de Trente et de Trieste.
C'est l'inévitable effet de l'alliance avec l'Autriche. Est-ce à dire que la Tunisie tenterait davantage les Italiens ?
Le discours de Salandra à Montecitorio indique surtout que l'Italie n'est pas prête au point de vue militaire. Qu'a cherché Giolitti qui reste dictateur occulte hors du ministère, en apportant ses révélations sur la demande que le gouvernement Autrichien lui a faite, en août 1913, de faire la guerre à la Serbie ?
Embarrasser les alliés Austro-allemands en prouvant leur préméditation ? Disculper l'Italie du reproche de trahison vis-à-vis de ses alliés ?
Il est assez probable qu'en justifiant la neutralité Italienne Giolitti, par un tour de souple diplomatie, a voulu insinuer que la Triplice, qui a duré après le refus de 1913, durera encore après 1914.
La mission dont le prince de Bulow vient d'être chargé à la place de M. de Flotow, regardé comme insuffisant, ferait croire que l'Allemagne ne considère pas encore l'Italie comme irrémédiablement perdue. D'autre part, on m’annonce de Londres que le Foreign Office est convaincu d'une prochaine entrée en action de l'Italie aux côtés de la Triple-Entente.

Ces renseignements contradictoires seraient peut-être propres à faire penser que l'Italie se tient habilement sur la corde raide et donne des coups de  balancier tantôt du côté de Londres et tantôt du côté de Berlin. A ce jeu, la diplomatie Italienne excelle. Qui sait si  elle n'y gagnera pas quelque chose sans coup férir - le Trentin par exemple, qui a fait l'objet de tant de négociations avec l'Allemagne et l'Autriche depuis 2 ans.
On dit beaucoup, on dit beaucoup trop que, de notre côté, nous achèterions le concours d'un million de Japonais  contre les Allemands par la cession de l'Indo-Chine. « Lâchons l'Asie, gardons l'Afrique », écrivait naguère Onésime Reclus.
Des diplomates de café vont répétant que nous n'aurions jamais perdu plus utilement une colonie. Des publicistes comme Hervé impriment la même chose. Ce n'est pas perdu pour le sens politique des Japonais. On a l'impression d'une grave faute commise par la presse et d'une combinaison manquée...

...Le communiqué de « la maison du passeur » restera un des plus fameux de la guerre - avec celui »"de la Somme aux Vosges ».
Aujourd'hui l'état-major général informe le public que, sur le bord de l'Yser, une maison de passeur a été prise à l'ennemi... En elle-même, l'opération a été héroïque.
Mais que 3 millions d'hommes, au moins, se battent, que d'immenses États se heurtent pour que ce résultat soit obtenu, voilà qui peint la phase de la guerre où nous sommes.

XVIII)
2- 6 décembre 1914 : Les allemands s'arrêtent devant Varsovie
L'offensive Allemande en Pologne Russe est arrêtée devant Varsovie le 6 décembre 1914.
Lodz est la troisième plus grande ville de Pologne et également le chef lieu de la voïvodie de Lodz.
Les Allemands ont eu Lodz pendant la bataille de Lodz qui a commencé le 11 novembre 1914 et qui s'est terminée le 6 décembre 1914. Elle oppose la IXe armée de l'Empire Allemand aux Ière, IIe et Ve armées de l'Empire

XIX)
Liège, square Notger et gare du palais en 1914
Ce qui suit épingle, dans les grandes lignes, quelques points concernant la vie sociale et populaire à Liège de septembre à décembre 1914. Sur base du remarquable ouvrage  de Jules De Thier et Olympe Gilbart, «  Liège pendant la grande guerre »

-  Décembre. Le mois de la Saint-Nicolas, de la Noël, des dîners et des fêtes, l’époque où les théâtres sont plus fréquentés, la période où le luxe des villes s’étale dans son plus bel éclat, décembre est bien morne à Liège. Aucun théâtre, aucun cinéma, aucun music-hall n’a ouvert ses portes. (…)
Dans les restaurants, les consommateurs sont rares, on n’y rencontre guère que des militaires.. (… ) 
On évite le plus possible le contact avec les envahisseurs, on veut les ignorer. Les Allemands tentent par mille moyens de nous amadouer, ils se heurtent sans cesse à une réserve hermétique. (…)

Décembre 1914 - La Vie en Lorraine (1/3) - blamont.info
www.blamont.info/textes871.html
La Vie en Lorraine René Mercier Edition de "l'Est républicain" (Nancy) Date d'édition : 1914-1915. La Grande Guerre LA VIE EN LORRAINE DECEMBRE 1914
Mexico, 6 décembre 1914 | Le Serpent à Plumes
www.le-serpent-a-plumes.antifa-net.fr/mexico-6-decembre-1914/
9 déc. 2014 - source. Traduction de l'article paru dans La Jornada, le 6 décembre 2014. Je propose une traduction de cet article car au-delà des détails ...
(Diaporama) 124/Journal de la grande guerre/ le 6 ...
reims1418.wordpress.com/.../diaporama-124journal-de-la-grande-guerre...
6 déc. 2014 - Images vues dans le Moniteur du dimanche 6 décembre 1914. Un lieutenant allemand tué dans l'arbre d'où il tirait sur nos officiers (Photo Le ...
6 Décembre 1914 ... Le communiqué de "la maison du ...
lafautearousseau.hautetfort.com/.../11/.../6-decembre-1914-5491783.htm...
6 déc. 2014 - Guglielmo Ferrero*, l'historien italien toujours si bien reçu à Paris, collaborateur du Figaro, met doucement, poliment, ses lecteurs français en ...

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