mercredi 12 novembre 2014

LA GRANDE GUERRRE AU JOUR LE JOUR 31 NOVEMBRE

31 OCTOBRE 1914

I)
On a raison d'espérer que les Allemands ne garderont pas longtemps le succès partiel et tout relatif qu'ils se sont approprié en franchissant l'Yser, entre Nieuport et Dixmude. Ce succès limité les a conduits à un désastre d'une grave portée.

La région du nord-ouest de la Belgique, comme les Pays-Bas du sud, peut-être aisément inondée en cas d'invasion. De même que les Néerlandais, à maintes reprises, se sont fait de leurs eaux un rempart, de même les Belges ont étendu leurs inondations sur la rive gauche de l'Yser. Les Allemands se sont trouvés empêchés d'avancer au milieu des nappes liquides qui couvrent le sol et surtout d'entraîner leur artillerie. Après plusieurs jours de combats infructueux et coûteux, ils se sont décidés à la retraite... Cette retraite, qui s'est accomplie sous le feu des Français et des Belges, a été marqées pour nos ennemis par des pertes cruelles.

En même temps que les Allemands sont contraints à se retirer sur la rive droite de l'Yser, ils sont débusqués de plusieurs points importants, entre Ypres et Roulers, et toutes les tentatives qu'ils multiplient pour rompre la ligne Anglaise sont victorieusement repoussées par les troupes du maréchal French.

Les Russes sont littéralement sur les talons des soldats Allemands en fuite vers la Silésie.
Arrivés à l'ouest de Lodz, ils ont capturé plusieurs pièces d'artillerie aux troupes du kaiser tandis qu'à Tarnow, en Galicie, ils disloquent une fois de plus les armées Autrichiennes.
Cette série de succès du grand-duc Nicolas sur ses adversaires coalisés est très caractéristique.

Le croiseur Allemand Emden qui fait la guerre de course en extrême-Orient, s'est signalé par un nouvel acte de piraterie.
Après s'être maquillé et après avoir arboré le pavillon Russe, recourant ainsi à un stratagème interdit, il est entré dans le port Anglais de Poulo-Pinang (presqu'île de Malacca), où il a coulé un croiseur Russe et notre contre-torpilleur Mousquet. Celui-ci, malgré son infériorité, s'est vaillamment défendu.

La flotte 0ttomane qu'accompagnent les deux croiseurs Allemands Breslau et Goeben est sortie du Bosphore dans la mer Noire... A Odessa, 2 Français ont été tués à bord du paquebot Portugal. Il y a lieu de rappeler que de longue date l'attitude de la Turquie a paru suspecte aux puissances de la Triple Entente.

Le général Allemand Lieman von Sanders commande l'armée Turque et l'amiral Allemand Souchon, la flotte.
Le ministre de la Guerre, Enver bey, qui est en même temps le chef du comité Union et Progrès, et qui s'est jadis, au cours de la guerre Balkanique, signalé par un assassinat politique retentissant, est complètement aux mains de l'Allemagne.
La France, l'Angleterre et la Russie ont acquiescé officiellement à l'occupation de l’Épire du nord par la Grèce tout comme aux mesures de protection prises par l'Italie devant Vallona.

II)
S.P.A. : 31 officiers 2 230 hommes
Le régiment se porte de Bouvancourt à Cormicy où il vient relever en premier le 84e Régiment d’infanterie.
Départ de Bouvancourt à 16h. Arrivée à Cormicy à 18h30.

A 23h le 84e est relevé par le 28e dont les emplacements sont les suivants :
1er Bataillon : sur la rive E du canal de l'Aisne entre le Godat (exclu) et la Neuville (exclue).
2e Bataillon : Rive E du canal de l'Aisne entre La Neuville (incluse) et l'écluse à 1 kilomètre N. de la Neuville (exclue).
3e Bataillon : Rive S du canal entre l'écluse précitée (incluse) et le chemin de terre de Berry-au-Bac à Cormicy.
Les abords E. de Cormicy sont occupés par le 24e R,I,. placé en seconde ligne.
Le régiment s'appuie à droite, au Godat, au 5e Régiment d'Infanterie, à gauche à la cote 108, à la ferme Moscou et à Berry au 148e Régiment d'Infanterie.
La 11e Brigade occupe ainsi le secteur compris entre la voie ferrée de Cormicy à Berry-au-Bac d'un côté et le ravin situé à l'E. de la cote 93 entre Saint-Aubeuf et Maison Blanche de l'autre.
Le P.C. se trouve au pont, sur le canal, conduisant de Cormicy à La Neuville. Ce poste est relié téléphoniquement d'une part à la brigade à Cormicy, d'autre part au P.C. de chacun des 3 Bataillons.
Pendant la nuit et vers la fin de la relève, l'ennemi lance une attaque sur le 5e régiment d'infanterie et la droite du 28e. Cette attaque se borne à un engagement par feux, au cours duquel un soldat (Gallais, 1re Cie) est tué et un autre (Fauveau,) blessé. Deux hommes ont été évacués pour raison de santé.

III)
L'indignation de Pelletan 31 octobre 1914.
Eugène Pelletan n'a pas fait sa barbe depuis 1848.
Celle de Camille, son fils, date de 1878...
Il se croit toujours à l'époque où s'est fait sa fortune et où il fonde la « République des républicains ».

Ses 3 années de « péril national » à la tête du ministère de la Marine, ne lui ont pas laissé de souvenir distinct : Mais qu'un mot, une ligne, viennent réveiller les souvenirs de l'âge héroïque, le revoilà debout, et militant, plus jeune que jamais, la plume au vent contre le « péril clérical ».

Un journal catholique ayant parlé, comme on en peut parler en 1914, des garanties qu'il souhaite à l'autorité du Saint-Siège et de la nécessité de son indépendance, Camille Pelletan en conclut aussitôt que nos catholiques, non seulement cherchent aventure au delà des Alpes, mais d'ores et déjà s'emploient à refroidir ou à retourner contre nous les sympathies dont nous disposons en Italie !
[Ces accusations abominables ne coûtent rien du tout à cette verve ignare. On recherche un moyen de garantir la souveraineté pontificale, on parle de réviser une loi de 1871, qui s'appelle précisément la loi des garanties, et, comme, selon notre Camille national, « cela ne peut se faire sans une guerre nouvelle contre l'Italie », tout ce qui sera dit ou écrit sur ce point sera interprété dans le sens d'un défi sanglant !]
N'exagérons point la perfidie de cette méthode... Pelletan doit être sincère.
Il a beau multiplier les sottises, je crois qu'il les croit.
Car, vous dis-je, il se croit au beau temps où l'électeur candide avalait les bourdes cruelles qui favorisèrent toutes les combinaisons de nos ennemis en Europe et principalement de M. de Bismarck.
Aujourd'hui, les gens s'informent, surtout avant que d'écouter un des plus fameux destructeurs de notre force maritime, ils commencent par aller aux renseignements.
Ceux qui ont pris l'habitude de dépouiller la presse Italienne, surtout la presse nationaliste, qui est la plus dévouée aux idées d'Unité, savent qu'elle est extrêmement déférente pour le Saint-Siège.
Ils savent que les deux règnes de Pie X et de Léon XIII ont donné un nouveau prestige au gouvernement pontifical, même estimé du simple point de vue des intérêts de l'Italie.
Le Vatican ne fléchira pas sur ses droits. On dit même qu'il est sur le point de les revendiquer avec une singulière vigueur au nom des conséquences du conflit international.
Mais de là à créer des conflits armés entre la conscience nationale Italienne et les catholiques du reste du monde, il y a de profondes différences. Tout esprit sensé le perçoit si Camille Pelletan ne les soupçonne pas.
Une chose, au vrai, lui importe : Rendre odieux les catholiques, les faire censurer par M. Malvy, à qui il les dénonce dans « Le Radical », et déblatérer confusément contre son vieil ennemi, le pape de Rome...

IV)
Secteur de Dixmude, Belgique
Capitaine Franz Schäfer

Il y a quelques heures encore, Franz Schäfer aurait aisément qualifié sa position d’imprenable...
Ses mitrailleuses sont solidement retranchées, ses hommes ont achevé de creuser des abris profonds et sûrs, et une casemate à peine achevée abrite suffisamment de munitions pour tenir des jours durant face à tout ce que les Belges, les Français et les Anglais réunis peuvent lui envoyer... À présent, sa position était intenable !

Les sentinelles n’ont rien compris de ce qu’il s’est passé. Comment auraient-elles pu ?
Les soldats ont entendu l'artillerie, mais le grondement a grandi, et avant même qu’ils ne réalisent quoi que ce soit, un raz-de-marée de boue s’est abattu sur la tranchée, inondant les boyaux jusqu’à hauteur de genoux et éteignant toutes les lampes. Puis l’eau s’est mise à monter, inexorablement... !

« Abandonnez vos postes, c’est un ordre ! Repliez-vous ! »
Franz Schäfer hurle ses ordres en s’avançant avec difficulté dans l’eau glacée qui détrempe son ceinturon. Autour de lui, dans l’obscurité, ses hommes appellent à l’aide, s’invectivent et pataugent en essayant de sauver ce qui peut encore l’être.
Franz Schäfer sent sa main se resserrer sur son pistolet lance-fusée et, le brandissant vers le ciel nocturne, il tire.
Une boule de lumière blanche apparaît au-dessus de la tranchée, et dans la lumière tremblotante, Franz schäfer constate l’ampleur du désastre...Toute la plaine autour de Dixmude est noyée, et la lumière de la fusée éclairante fait étinceler ce lac irréel surgi au beau milieu de la nuit.
C’est un paysage digne de l’Apocalypse.
Ici, l’eau cascade bruyamment en s’engouffrant dans le trou béant qu’a laissé un obus dans une ferme.
Là, des branches émergent à peine, rappelant l’emplacement de buissons épais, qui abritaient auparavant toute une partie de la tranchée.
Là-bas, les chevaux de frise que les hommes de Franz Schäfer avaient eu tant de mal à installer la veille flottent lentement dans la nuit.

« Mon capitaine, à l’aide ! »
Franz est tellement surpris par cette vision au-delà du parapet que, l’espace d’un instant, il oublie où il est.
Devant lui, les parois de la tranchée transformée en boue s’affaissent. L’un de ses hommes est presque entièrement enseveli : Franz Schäfer a juste le temps de le tirer par le bras pour le sortir de son cercueil gluant avant que tout un pan du boyau ne s’effondre.
Autour d’eux dérivent des caisses de matériel, entourées de lettres et de papiers imbibés d’eau, à l’entrée d’un abri inondé, Franz Schäfer aperçoit le corps d’un caporal flotter. Il devait dormir en se pensant en sécurité dans sa casemate lorsque c’est arrivé.
Il n’y a plus rien à faire pour lui. Franz Schäfer détourne le regard puis ordonne au soldat hagard qu’il vient de sauver :
« En avant, allez ! Toute la tranchée s’effondre, bientôt, tout cela sera sous l’eau ! » crie-t-il tout en le poussant à marcher.

Le soldat fait quelques pas puis trébuche lorsque son pied bute sur un obstacle immergé. Il tombe en avant tête la première, et disparaît sous l’eau une seconde avant de ressortir, ses yeux ronds tournés vers son capitaine. Il s’exclame, comme si cette chute l’avait réveillé :
« Elle est salée ! De l’eau de mer ! En plein milieu des terres ! »
Franz Schäfer l’aide à se redresser et, pensif, lève les yeux vers la boule de lumière blanche qui faiblit en retombant vers la plaine inondée.
Dans la nuit, elle ressemble à l’ultime fusée de détresse d’un bateau qui achève de sombrer. Franz Schäfer continue de faire avancer le soldat. Il peste, alors que la tranchée disparaît peu à peu derrière eux :
« Ils ont dû ouvrir les digues ! Ces salauds préfèrent noyer leur pays plutôt que de nous le laisser ! »

V)
Le 256e régiment d’infanterie de Chalon est toujours à Cuinchy, dans le nord Pas-de-Calais. Quelques petites attaques sur notre front n’empêchent pas nos troupes de progresser d’une centaine de mètres sur notre gauche et d’y prendre une tranchée. Pertes du jour : 3 tués et 12 blessés . Extrait du « Journal de marches et opérations »

VI)
Les attaques Allemandes, toujours violentes dans la région du nord, se sont prolongées sur tout le reste du front. Dans la Somme, les Français occupent Le Quesnoy-en-Santerre.

Il y a une recrudescence d'activité aux environs de Soissons, au nord de Verdun et dans la Woëvre.
Aux attaques d’un camp se succèdent les contre-attaques de l’autre camp, selon le communiqué officiel.

VII)
Voici, les impressions d’officiers Français blessés, recueillis par le journaliste du journal Le Temps. « L'un de ces officiers, me parlant dernièrement de l'infanterie Allemande, me disait qu'elle s'est montrée à lui comme une troupe parfaitement instruite.

Au point de vue de la prudence, de la méthode, du savoir dans la tactique, du tir, elle a des qualités incontestables, mais comme tactique de mouvement, elle nous est très manifestement inférieure.
De nature le soldat Allemand manque d'audace et de mordant, et c'est grâce surtout à un solide encadrement et à une instruction acquise dans les camps d'instruction que les unités, travaillant en commun avec les autres armes, sont arrivées à un degré supérieur de préparation à la guerre. » (…)

« De notre soldat, de notre fantassin, voici ce que m'écrit un jeune officier d'infanterie : « Je savais qu'avec mes hommes je pouvais tout oser, mais je ne les aurais pas crus aussi indifférents au danger.
Toujours prêts à aller de l'avant et à user de la baïonnette, durs à la fatigue, ne se plaignant jamais, intelligents et gais.
Ah ! Les chics soldats ! »

Et le journaliste conclut : « Ce sont là des qualités morales, les plus essentielles de toutes à la guerre. Les assauts furieux des Allemands trouvent toujours des poitrines et des cœurs pour les recevoir, et je doute qu'ils puissent se renouveler longtemps encore.

En Belgique, dans la bataille d’Ypres, les Prussiens et les Bavarois enlèvent Klein-Zillebecke et Geluvet aux Anglais.
C’est un jour critique pour l’armée Britannique.
Le maréchal French songe à évacuer...
Il y a une entrevue entre Foch et French, il en ressort que les Anglais doivent continuer à tenir leur position et que les troupes du général French, vont recevoir des renforts du 9e corps Français.
Sous la violence de l’assaut Allemand, le front est sur le point d’être rompu à Klein-Zillebecke.
La ville de Messines est perdue, mais la ligne de front résiste aux assauts Allemands.
Dans la bataille de l’Yser, grâce à la montée des eaux Ramscapelle est reprise par les troupes de l’Entente.

Dans la campagne Russe, le long de la Vistule, un télégramme de Berlin en dernière heure annonce que l'état-major général Allemand a décidé de retirer l'armée Allemande opérant en Pologne Russe et de se borner à la défensive sur les frontières de la Posnanie et de la Silésie.

Partout, sur l'immense front s'étendant des rivages de la mer Baltique jusqu'aux pieds des monts Carpates, les Allemands reculent...

D'après un télégramme arrivé de Berlin, 3 ou 4 corps d'armée sont transférés du front Oriental (de la campagne Russe, le long de la Vistule) au théâtre de la guerre en Flandre.

Pendant les batailles du mois d’octobre plus de 10 000 soldats Français sont enterrés dans les cimetières communaux du Nord –Pas-de-Calais, un millier à Monchy-au-Bois et à Neuville-Vitasse, plusieurs centaines à Hébuterne, à Saint-Laurent-Blangny, à Vermelles.

Voici une dépêche provenant de Bordeaux publiée dans le journal « Le temps » du 31 octobre qui légitime à lui seul la censure. « On apprend de diverses sources que les états-majors de Metz et de Strasbourg cherchent à se procurer, par tous les moyens possibles, les journaux Français.
Pour peu qu'un article ou qu'une information contienne une indication militaire ou politique qui puisse être utilisée même indirectement par les Allemands, ces derniers s'empressent d'en tirer parti. »

VIII)
Journal du Rémois Paul Hess (extraits)
A 7h ce matin, on entend déjà éclater des obus et nous en sommes au 48e jour de bombardement.
Combien de temps le supplice va t-il encore durer ?
Voilà la question qu’à Reims, chacun se pose tous les jours (…)

Cependant, les Rémois sont avides de savoir quelque chose au sujet des déplacements considérables de troupes qu’ils ont remarqués plusieurs fois. Ils ont eu des jours d’espoir, lorsque sont arrivés les tirailleurs Algériens, comme plus tard les Sénégalais et les Marocains.
Ces braves soldats n’ont-ils réussi qu’à se faire tuer dans les engagements dont les échos arrivent si bien en ville. Pourtant, notre grosse artillerie n’a pas cessé de tirer depuis le 14 septembre.

Les 155 et les 120 dont nous percevons continuellement les détonations, après avoir entendu des pièces de marine, puis les rafales des 75 partant depuis longtemps de tous côtés, ne parviendront donc pas à déloger nos ennemis des hauteurs ou des forts où on les a laissés s’installer aussi solidement.
Toujours est-il qu’ils sont parvenus à s’y cramponner pendant leur retraite, amenée par la bataille de la Marne, en arrêtant net, de ces positions, la poursuite qu’ils subissaient depuis la région de Montmirail (…)

IX)
31 octobre 1914  première réunion du Goncourt chez Drouant
C’est le 31 octobre 1914 qu’a lieu la première réunion de l’Académie Goncourt (née en 1900) chez Drouant. Le restaurant de la place Gaillon, au cœur de Paris, non loin de l’Opéra, est fréquenté dans les dernières années de sa vie par Edmond de Goncourt qui est souvent accompagné de Lucien Descaves.

Honoré en 1914 « L’appel du sol » Adrien Bertrand Lauréat 1914 (prix décerné en 1916).

X)
Après une pareille journée, la nuit a été assez calme, mais dès le matin cela recommence, les obus pleuvent sur la fosse, et sur la cité du n°5.

A Vermelles, devant Le Rutoire, deux compagnies du 109e R.I ont franchi le premier réseau de fils de fer barbelés ennemis et se sont retranchées à 80 mètres des premières maisons. Le tir de l’artillerie n’est plus possible en raison de la proximité des tranchées Françaises et Allemandes.
Vers la Fosse Calonne, le 17e Bataillon de chasseurs (B.C.P) trouve une tranchée ennemie pleine de cadavres en décomposition et progresse d’environ 200 mètres.

XI)
Dans la nuit du 31 octobre au 1er Novembre, le bombardement devient brusquement très fort sur la croupe de Lorette et dans le bois de Bouvigny.
 A la pointe du jour, une patrouille Allemande, forte d’environ 20 hommes, essaie de s’emparer par surprise de la Chapelle.
Le poste est tenu par des éléments de la section de l’adjudant Grandgirard de la 3e Cie du 149è R.I.
Les sentinelles veillent bien et donnent l’alerte. De part et d’autre la fusillade éclate et dure longtemps. Finalement les assaillants qui ont subi de fortes pertes, se replient, leur coup de main ayant échoué.

XII)
31 octobre 1914 : L’eau monte en Belgique, les Allemands reculent, Les Belges s’y sont résolus.

Ils inondent la vallée de l’Yser en ce 31 octobre 1914 si bien que les troupes Allemandes qui dans la matinée encore remportaient quelques victoires très locales sont contraints de se replier rapidement en raison de la montée des eaux. Le talus du chemin de fer auxquels s’adossent les colonnes alliées devient un symbole : « C’est un talus d’un mètre vingt qui a sauvé la France ».

En effet le général French prévoit de se replier d’Ypres en raison de l’inconfort de sa position et des pertes enregistrés dans les rangs Anglais aussi.

Des combats très violents se déroulent également en Woëvre.
Des positions sont perdues et reprises plusieurs fois !
Le Président de la République Raymond Poincaré visite Paris et les champs de bataille de la Marne, là où l’ennemi a été stoppé entre le 6 et le 12 septembre 1914.
C’est aussi ce jour-là que le commandant Duchêne, un officier du génie, propose au grand quartier général de Joffre un projet de mortier qu’il nomme : « artillerie légère de tranchée ».

Le général Fayolle, commandant la 70e division de réserve qui est promu commandeur de la Légion d’honneur et fait partie de ceux qui sont distingués ou confirmés dans leurs fonctions alors que le Journal officiel de la République publie une nouvelle liste d’officiers généraux écartés sur décision du généralissime.
Le ministre des Finances Alexandre Ribot en accord avec le président du Conseil René Viviani accorde à la ville de Paris d'émettre des bons municipaux à concurrence de 120 millions de francs pour : « parer au déficit momentané ».

XIII)
Le troisième mois de la guerre s'achève sur une impression favorable. Les Allemands font des efforts violents et régulièrement infructueux pour percer les lignes des alliés.
Leurs efforts dans la direction de Dunkerque et de Calais paraissent avoir définitivement échoué. Le soulagement est immense, mais le sentiment général, c'est que nous l'avons échappé belle, qu'il est miraculeux que la France s'en soit tirée avec l'invasion de 7 ou 8 départements et surtout que Paris ait été épargnée.
L'état de non-préparation du pays à la guerre saute aux yeux, «  Le Temps » a publié sur ce sujet (en s'attachant principalement à l'insuffisance des munitions de notre artillerie, insuffisance venue d'économies démocratiques) un article que la censure a fort mutilé.
Par contre une lettre de notre ami X..., officier d'artillerie, dans L'Action Française, sur la même question, n'a pas eu une seule ligne retranchée. 
En somme, il va devenir clair que l'électeur a payé de son sang et de sa chair, pendant ces 3 mois, de longues années d'appropriation du « mieux-être ». Où peut-on « être mieux » qu'au fond d'une tranchée, en automne, en attendant les canons qui n'arrivent pas et qui n'ont pas assez de mitraille pour arroser l'ennemi ?...

XIV)
Œuvres – octobre 1914 Léon Trotsky
31 octobre 1914
Au Congrès tenu à Paris, 2 semaines avant la catastrophe, les socialistes Français insistent sur la nécessité de faire s'engager les sections de l'Internationale dans une action révolutionnaire en cas de mobilisation. Ce faisant, ils « lorgnent » du côté de la Social-démocratie Allemande.
Le radicalisme des camarades Français dans les questions de politique extérieure, les événements ultérieurs confirment ce que beaucoup voient déjà ont moins de racines internationales que nationales.

Ils veulent obtenir des Allemands la garantie qu'on ne touchera pas à la France ?
Ayant reçu des assurances de la part des prolétaires Allemands, ils ont eu les mains libres pour en finir avec le militarisme nationaliste... Mais les Allemands se refusent énergiquement à toute promesse.

Bebel démontre que, même si la résolution Française avait été adoptée, la Social-démocratie Allemande n'aurait pas la force nécessaire pour tenir ses engagements.
On ne peut douter que Bebel ait raison. La mobilisation paralyse le Parti socialiste et lui enlève toute possibilité d'une action décisive. La mobilisation à peine déclarée, la Social-démocratie se voit confrontée avec les forces concentrées du pouvoir s'appuyant sur le puissant appareil militaire, prêt à balayer tout obstacle de sa route, et avec le total appui de tous les partis bourgeois.

Le fait suivant n'est pas moins significatif : La mobilisation éveille, met sur pied et appelle au gouvernement les couches populaires les plus délaissées, qui, en temps ordinaire, ne jouent qu'un rôle politique très restreint.
Des millions de petits artisans, de « lumpen-prolétaires », de petits paysans et d'ouvriers entrent dans les rangs de l'armée, où chacun d'eux (revêtu de l'uniforme de Sa Majesté) se révèle être une unité et de plus un travailleur conscient.

Le drapeau du socialisme pourrait alors rester sans tache, car la Social-démocratie, affaiblie momentanément, a gardé les mains libres pour une action décisive, dès que se produira un changement dans la mentalité des masses. L'on peut affirmer avec une totale assurance : toute l'influence que la Social-démocratie perd au début de la guerre, elle la regagne 2, 3 fois, quand se produit l’écroulement inévitable.

Si le signal de la guerre a été celui de l'effondrement de l'Internationale, Si les partis ouvriers, sans aucune protestation, se sont ralliés au pouvoir, il doit y avoir là-dessous de profondes raisons.
Il faut chercher ces dernières, non dans des fautes personnelles, dans l'incompétence des dirigeants des organisations, mais dans les conditions objectives de l'époque où naît et se développe l'Internationale.

Ceci ne signifie nullement que les fautes et l'incompétence doivent être excusées, non ! Mais ce ne sont pas des facteurs fondamentaux. Ils doivent être expliqués à partir des conditions historiques de toute une époque. Il s'agit, cette fois et il faut se donner une réponse nette d'autre chose que de manquements, d'erreurs, de combines opportunistes, de déclarations maladroites du haut de la tribune, du vote des crédits, des expériences du « ministérialisme Français », des « arrivistes du socialisme », il s'agit, je le souligne, de la complète capitulation de l'Internationale.

En revoyant le chemin parcouru, il est aisé de saisir certains facteurs et symptômes qui auraient dû déjà attirer l'attention sur la profondeur de l'Internationalisme dans le mouvement ouvrier. Ne parlons pas de la Social-démocratie Autrichienne.
Les socialistes Russes et Serbes cherchent en vain dans les articles de Arbeiter-Zeitung des lignes qui pourraient être mises sous les yeux des premiers sans couvrir l'Internationale du rouge de la honte.
La défense de l'impérialisme Austro-Hongrois contre ses ennemis extérieurs et intérieurs, auxquels Vorwaerts a appartenu, a été un trait caractéristique de ce journal.
Sans ironie, on peut affirmer que dans cette crise de l'Internationale, le journal de Vienne a témoigné de la plus grande fidélité à son prochain.
Le Socialisme Français ne s'est jamais débarrassé des couleurs patriotiques, sans parler d'une Germanophobie prononcée, critiquant l'anti-patriotisme de Hervé qui, par la suite, « retourna si rapidement sa veste » (déjà !).
Le patriotisme affiché et « tory » de Heydemann complétant son radicalisme sectaire met plus d'une fois l'Internationale en difficulté.

On peut observer les mêmes symptômes, bien que moins aigus, dans la Social-démocratie Allemande. Il est vrai que l'opportunisme des Allemands du Sud a fleuri sur le terrain du particularisme, cette forme du nationalisme Allemand « in octavo » (en plus petit format).
Mais ces Allemands se sentent, à juste titre, peu liés avec la politique d'arrière-garde du Parti.
La promesse de Bebel de s'emparer du fusil ne rencontre pas une approbation unanime.
Quand Noske répète cette phrase, la presse du parti s'en prend cruellement à lui. En général, la Social-démocratie Allemande garde la ligne internationale plus sévèrement que n'importe lequel des autres anciens partis.
Mais de ce fait, c'est elle qui s'est le plus violemment séparée de son passé.
A en juger par les déclarations formelles du parti et par les articles des journaux, il n'y a plus rien de commun entre le Socialisme d'hier et celui d'aujourd'hui.
Il est clair néanmoins que cette catastrophe n'a pu se produire sans causes préparatoires. Le fait que deux Partis socialistes, le Russe et le Serbe, soient restés fidèles à leur devoir international, n'est pas un argument décisif en faveur de cette philosophie « philistine » suivant laquelle la fidélité aux principes est un signe de « non-maturité ». Mais ce fait nous incite à rechercher les motifs de l'écroulement de l'Internationale dans les conditions de son développement qui ont eu le moins d'influence sur ses plus jeunes membres.

La Révolution Russe de 1905 a été le premier grand événement qui, 35 ans après la Commune de Paris, remue l'atmosphère stagnante d'Europe. Le «tempo » si rapide du développement de la classe ouvrière et la vigueur inattendue de son action révolutionnaire font une énorme impression et causent une aggravation des heurts de classes.
Cette Révolution accélère, en Angleterre, la création d'un Parti indépendant ouvrier.
En Autriche, grâce à des circonstances exceptionnelles, elle fait obtenir le droit de vote.
En France, elle a comme écho le syndicalisme qui souligne les tendances révolutionnaires jusqu'alors « en veilleuse ».
Enfin, en Allemagne, l'influence de la Révolution Russe conduit à la formation d'une « aile gauche » du Parti en accord avec le « centre-droit » et à l'isolation du révisionnisme.
La question du droit de vote en Prusse prit un tour plus aigu, car c'est l'accès aux positions tenues par les Junkers. Une méthode générale d'action révolutionnaire est approuvée de principe... Mais le mouvement interne est trop faible pour pousser le Parti sur le chemin d'une offensive politique.
Selon la bonne vieille tradition du Parti, l'affaire se termine en discussions et en résolutions platoniques.

«Tiens bon ! jusqu'à la victoire finale ! » (toujours extrait de Vorwaerts). En d'autres termes : « Détruisez encore plus et plus loin, effrayez-vous vous-mêmes de ce que vos mains ont fait ! » « Regarde ce qui se passe en Belgique. »
Ce qui vient d'être dit plus haut s'adresse non seulement à la Social-démocratie Allemande, mais à toutes les fractions de l'Internationale. Mais ceci n'épuise pas la question : « quelles sont les raisons de la faillite de l'Internationale ? ». Il reste un facteur non encore cité qui est à la base des événements que nous traversons.

L'Impérialisme, la dépendance de la lutte prolétarienne et sa lutte professionnelle contre les succès de l'Impérialisme posent une question qui, à notre connaissance, n'a pas été examinée par la presse socialiste. Le prolétariat a pleinement et consciemment collaboré au développement des forces productrices sur une base nationale.
Il a soutenu la bourgeoisie dans sa lutte contre les ennemis extérieurs et dans son combat contre la monarchie, le féodalisme et l’Église, pour un régime de démocratie.
Quand la bourgeoisie occupe le pouvoir, autrement dit prend une position réactionnaire, le prolétariat reprend le travail historique de celle-ci.
Pratiquant envers elle une politique de conciliation, de culture et de démocratie, il participe à l'accroissement du marché national.
Il est intéressé économiquement par la culture et la démocratisation des autres nations, consommateurs ou fournisseurs par rapport à son propre pays. Là réside le plus grand devoir de la solidarité prolétarienne internationale, non seulement comme but, mais comme politique quotidienne.
La lutte contre les parasites féodaux, les exigences impitoyables du militarisme contre les exactions des propriétaires terriens servent le développement des forces productrices.
C'est pourquoi une écrasante majorité des syndicats Allemands se rallie à la Social-démocratie. L'organisation professionnelle du prolétariat ressent profondément toute atteinte au développement cité ci-dessus.

Quand le Capitalisme passe du stade national au stade impérialiste et mondial, l'industrie de chaque pays, et en même temps la lutte du prolétariat, se trouvent sous la dépendance directe des fluctuations du marché mondial qui se développe et se garantit par la création de flottes de combat... Autrement dit : En contradiction avec les intérêts directs de classe des travailleurs, ceux des différentes couches du prolétariat se font de plus en plus nombreux et dépendent de plus en plus directement de la politique extérieure du gouvernement.
L'Angleterre la première fonde son développement capitaliste sur les bases de la rapacité impérialiste. Elle intéresse économiquement les couches supérieures des travailleurs à son hégémonie... Le travailleur Anglais diminue sa lutte contre la bourgeoisie, profitant de l'exploitation des peuples arriérés.
Il se départit de sa politique isolée quand l'Angleterre commence à perdre sa suprématie commerciale au bénéfice de son plus redoutable concurrent : l'Allemagne. Celle-ci croît, non seulement comme puissance mondiale, mais aussi militaire, et la dépendance matérielle et morale de larges cercles du prolétariat vis-à-vis de l'impérialisme ne fait qu'augmenter.

Le 11 août, Vorwaerts écrit « que les ouvriers Allemands considèrent la neutralité Italienne en purs chauvins, ces ouvriers qui se considèrent comme politiquement conscients et à qui, tant d'années, on a avec un très maigre succès dénoncé les périls de l'Impérialisme.

Cela n'a pas empêché Vorwaerts de fournir aux ouvriers Allemands des arguments « nationaux » et « démocratiques » pour les inciter à défendre l’œuvre sanglante de l'Impérialisme (chez beaucoup de feuilletonistes, l'échine est aussi souple que la plume).

Mais tout ceci ne change rien au fait que les travailleurs Allemands n'ont pas trouvé au moment décisif l'opportunité de faire éclater leur hostilité au régime au contraire ils ont exécuté ses ordres avec un zèle remarquable, le tout couvert d'une pompeuse phraséologie nationale et démocratique...

Ce n'est pas la première fois que l'Impérialisme « socialiste » a trouvé des défenseurs dans la Social-démocratie. Il suffit de se souvenir qu'au Congrès de Stuttgart la majorité de la délégation Allemande (pour la plupart des fonctionnaires du parti) a voté contre la résolution marxiste sur la question des colonies.
Ce fait qui fait alors sensation, reçoit maintenant sa pleine signification à la lumière des événements actuels. La presse lie la destinée du travailleur Allemand à celle des Hohenzollern.
Nier les tendances impérialistes au sein de l'Internationale et le rôle immense qu'elles ont joué dans la conduite des Partis socialistes, c'est fermer les yeux à l'évidence.
Ces faits sont troublants. Mais en eux réside l’inéluctabilité de la crise révolutionnaire. Tant que le Capitalisme a une base nationale, le prolétariat ne peut pas ne pas collaborer par l'intermédiaire du Parlement, des conseils communaux et par son activité dans le développement des forces de production.
Les tentatives des anarchistes d'opposer à la lutte politique de la Social-démocratie une agitation formellement révolutionnaire échouent complètement, se terminant pour eux par l'isolement et l'extinction...
Pour autant que le pouvoir capitaliste devient mondial, c'est-à-dire impérialiste, le prolétariat ne peut lui faire obstacle sur la base du programme (appelé minimal) fondé sur les conditions de coexistence des travailleurs et d'un gouvernement national.
Dans la lutte des tarifs douaniers et la reconnaissance légale, le mouvement ouvrier ne peut déployer l'énergie dont il fait preuve contre le féodalisme. Il doit renouveler ses méthodes de combat, car obligé de s'adapter au changement constant du marché, il tombe matériellement et moralement sous la coupe de l'Impérialisme.
Pour lui opposer ses dernières forces, le prolétariat ne peut que se rassembler sous le drapeau du Socialisme. La classe ouvrière est d'autant plus désarmée que son immense organisation se tient encore sur le terrain du Possible... Elle ne peut espérer vaincre qu'en s'engageant sur la voie de la lutte social-révolutionnaire.

Tout socialiste qui pense se rend compte que le passage de la Possibilité à la Révolution ne peut se faire que par des convulsions historiques. Mais, par contre, que celles-ci fassent s'écrouler l'Internationale, personne ne l'avait prévu !

L'Histoire travaille avec une cruauté gigantesque.
Que signifie pour elle la cathédrale de Reims ?
Que peuvent compter des centaines ou des milliers de réputations politiques ! Qu'est-ce pour elle que la vie de millions d'hommes ?
Le prolétariat s'est tenu trop longtemps à un stade de préparation, plus longtemps que ne le pensaient ses fondateurs.
L'Histoire a pris le balai, a balayé l'Internationale des Épigones et a jeté des millions d'êtres humains sur le champ de bataille où leur sang s'écoule avec leurs dernières illusions !
Effroyable expérience !
De sa conclusion dépend peut-être la destinée de la culture Européenne.

XVI)
Monsieur Émile DELVAL se laisse aller à raconter les bobards du jour :
Beaucoup de nouvelles aujourd'hui ! Un de mes collègues en exhibe tout un stock.
Oyez plutôt : « L'Italie a déclaré la guerre à l'Autriche et la Turquie à la France : Les flottes alliées bombardent Constantinople. Nous avons gagné une grande bataille entre Lille et Ypres;, les Allemands décimés ont sollicité une trêve... le général Pau a refusé et poursuivi son avantage.
Toute l'Alsace a été reprise par nous et nos troupes sont déjà dans le duché de Bade : Metz et Strasbourg sont bien à nous.
L'empereur Guillaume, dans un combat près d'Ypres, a eu 2 de ses fils faits prisonniers... Il les a réclamés au roi Albert, en lui promettant, en échange de lui rendre son royaume, le roi des Belges a répondu : « Je saurai bien le reprendre moi-même ».
Les Russes ne sont plus qu'à une centaine de kilomètres de Berlin.
Un combat a eu lieu tout près de Cambrai, à Banteux, et les Allemands ont été repoussés, subissant des pertes considérables.
Notre canon de 75 est si merveilleux qu'on l'a décoré comme on décore les drapeaux. » Voilà les potins du jour : « ce sont les nouvelles orales ».

Il y à aussi les nouvelles écrites : On se passe, en grand mystère, comme les jours précédents, des communiqués soi-disant copiés dans des journaux parvenus je ne sais comment : On les lit mystérieusement, au fond de ses maisons, à voix basse et en se cachant pour n'être pas surpris par l'ennemi, et on les colporte en grand secret, tremblant d'être découvert et d'être appréhendé, incarcéré, fusillé peut-être, sous l'inculpation terrible d'espionnage...

Voici le dernier de ces communiqués : On déclare qu'il a été extrait textuellement du « Matin » du 29 octobre.
« Le front de bataille se trouve entre Carvin et Haubourdin.
Une bataille s'est livrée autour de Lille et les Allemands, repoussés sur toute la ligne, battent en retraite sur Annappes ».
Les ennemis remontent vers l'Allemagne par Maubeuge : Leur retraite est coupée entre Bavai et la Longueville.
L'état-major des alliés est à Hirson et à Anor.
18 000 Allemands sont en déroute sur Charleroi.
Le général French est nommé commandeur de la Légion d'honneur.
En Allemagne, Königsberg, Breslau et Posen sont aux mains des Russes.
Aux environs de Roye, 100 équipages Allemands sont pris, avec leurs conducteurs à la faveur du brouillard.
Notre grosse artillerie fait merveille.
L'armée anglaise est munie de nouveaux canons.
Metz et Strasbourg sont à nous.



Le Pape, la Guerre et la Paix – Charles Maurras - Maurras.net
maurras.net/textes/240.html
9 octobre 1914; Une courageuse campagne — 10 octobre 1914; L'accord religieux ... infâme — 21 octobre 1914; L'indignation de Pelletan — 31 octobre 19
31 octobre 1914 | À la vie, à la guerre
www.alaviealaguerre.fr/31-octobre-1914/
Secteur de Dixmude, Belgique. Capitaine Franz Schäfer. Il y a quelques heures encore, Franz aurait aisément qualifié sa position d'imprenable.
Samedi 31 octobre 1914 : déjà 10000 soldats français ...
www.il-y-a-100-ans.fr/.../samedi-31-octobre-1914-deja-10000-soldats-fran...
31 oct. 2014 - Politique, société, culture, sport, insolite, qu'elles soient nationales, internationale ou régionales retrouvez ce qui faisait l'actu dans nos …

Samedi 31 octobre 1914, les rémois ont eu des jours d ...
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31 oct. 2014 - Samedi 31 octobre 1914, les rémois ont eu des jours d'espoir, lorsque sont arrivés les tirailleurs algériens, comme plus tard les Sénégalais et ...











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