samedi 22 novembre 2014

917... EN REMONTANT LE TEMPS


 Cette page concerne l'année 917 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA BATAILLLE D'ANCHIALOS

La bataille d'Anchiolos a eu lieu le 20 août 917, à proximité de la mer Noire sur l'emplacement de la ville actuelle de Pomorie en Bulgarie, entre les Bulgares et l'Empire Byzantin. À la suite de la victoire Bulgare lors de la guerre de 894-896 les Byzantins sont obligés de payer tribut à Siméon.

En 912 quand l'empereur Byzantin Léon VI meurt, son frère Alexandre refuse de payer le tribut aux Bulgares et Siméon y voit une occasion de lancer une nouvelle guerre lui permettant de conquérir Constantinople.
Alexandre meurt la même année et le nouveau gouvernement suivant les tentatives désespérées du patriarche Nicolas Mystikos pour éviter la guerre promet que l'empereur encore enfant Constantin VII se mariera à une fille de Siméon,

En 914, la nouvelle régente Zoé, la mère de Constantin, rejette le mariage. Pour réponse les Bulgares conquièrent la Thrace Orientale, et sa population accepte de reconnaître Siméon comme nouvel empereur, en septembre, les Bulgares s'emparent d'Andrinople alors que l'armée Byzantine est occupée plus à l'est. L'année suivante les armées Bulgares ont attaqué les secteurs de Dirrachium et Solun.

Pour trouver une solution à ce conflit et vaincre les Bulgares, l'impératrice Zoé fait la paix avec les Arabes et engage l'armée entière de l'Est. Les Byzantins se cherchent aussi des alliés et envoient des émissaires en Hongrie, chez les Petchenègues et en Serbie mais Siméon au courant des méthodes de la diplomatie Byzantine prend des mesures pour renverser les alliances à son profit. Ainsi les Byzantins sont forcés de combattre seuls.
En 917, l'Empire Byzantin a stabilisé ses frontières Orientales, et les généraux Jean Bogas et Léon Phocas peuvent ainsi bénéficier des troupes des thèmes orientaux, peut-être 110 000 hommes. C'est une énorme armée et son but est l'élimination finale de la menace Bulgare au nord. Le moral de l'armée est au beau fixe, car les soldats reçoivent leur paye à l'avance...

Une flotte commandée par Romain Ier Lécapène est placée quant à elle à l'embouchure du Danube... Les Byzantins tentent de payer des tribus aux Petchénègues pour que ces dernièrs aident les Byzantins durant la bataille.
Finalement les Petchénègues, devant le refus de Romain Lecapène de leur faire traverser le Danube, attaquent directement le territoire Bulgare.
Les Bulgares sous la direction de Siméon Ier disposent d'une armée de 70 000 hommes. Bien que les diplomates Bulgares aient réussi à empêcher les tentatives d'alliances Byzantines avec les Petchénègues, les Hongrois et les Serbes, Siméon craint toujours une intervention de leur part... Pour parer cette éventuelle menace, il envoie 2 petites armées sur les frontières nord de la Bulgarie, dans la région Bosniaque ainsi qu'à l'ouest du Dniepr. En outre des forces Bulgares sont déployées à la frontière Serbe.
L'armée byzantine se dirige vers le nord et place son camp à proximité de la forteresse Anchialus.
Léon Phocas a prévu de prendre Moesia pour faire sa jonction avec l'armée Petchénègues et celle de Romain Lecapène à Dobrudzha.
Siméon a vite concentré son armée aux alentours de la forteresse.
Le matin du 20 août 917, la bataille entre les Bulgares et Byzantins commence aux alentours du fleuve Akelooi (près du village moderne d'Acheloi, à 8 kilomètres au nord de la ville d'Anchialos (aujourd'hui Pomorie).
Les généraux Byzantins projettent de déborder l'aile droite Bulgare afin de détacher les troupes de Siméon des passages Balkaniques.
Les Bulgares ont eux concentré leurs forces les plus puissantes sur leurs 2 ailes, le centre étant relativement faible afin d'encercler l'ennemi. Siméon lui-même poste de grandes réserves de cavalerie cachées derrière les collines qui sont censées porter le coup décisif.

L'attaque Byzantine est féroce et oblige très vite les Bulgares à battre en retraite. La cavalerie Byzantine charge l'infanterie au centre tuant beaucoup de Bulgares.
La position Bulgare devient vite désespérée car ils ne peuvent plus tenir au sud du fleuve et commencent une retraite précipitée en direction du nord.
Exaltés, les Byzantins se mettent à poursuivre les Bulgares et leurs formations de combat ont bientôt commencé à se disloquer.
La bataille est furieuse... Le moment décisif vient quand les corps de cavalerie Bulgares tenus en réserve menés par Siméon attaquent l'aile gauche Byzantine de derrière les collines.

Très vite les combattants Byzantins surpris se replient précipitamment. Certains Byzantins ont essayé de repousser la cavalerie mais ils sont simultanément attaqués par l'infanterie adverse.

Le tsar Siméon a personnellement participé au combat, son cheval blanc est tué lors de la bataille.
La fuite des Byzantins est complètement désorganisée, la plupart sont tués par les Bulgares... Léon Phocas se sauve à Mesembria (aujourd'hui Nessebar), cependant beaucoup de commandants subalternes Byzantins périssent lors de la bataille.

Vers la fin du jour les Bulgares capturent la ville de Mesembria, Léon Phocas se sauvant alors en bateau... On estime qu'approximativement 70 000 soldats Byzantins sont morts dans cette bataille. L'historien byzantin Léon Diaconus dit que 75 ans après cette catastrophe militaire, le champ près d'Anchiolos est encore couvert de dizaines de milliers de squelettes Byzantins.
Avec un total de 90 000 morts la bataille est parmi les plus sanglantes de l'histoire médiévale et quelques historiens se réfèrent à elle comme « bataille du siècle »... Le reste de l'armée Byzantine se sauve à Constantinople, suivi des Bulgares.

Plusieurs jours plus tard Phokas est de nouveau battu à la Katasyrtai... Le chemin vers Constantinople est libre de toute embûche pour les Bulgares. Les Byzantins proposent alors un traité et Siméon entre dans la ville impériale où il est couronné une deuxième fois Tsar. Il reçoit de plus le titre de César par le patriarche de Constantinople. Siméon exige également que sa fille épouse Constantin VII, le fils de l'impératrice Zoé, celle-ci refuse et s'allie avec la Hongrie et la Serbie.

Toutefois en août 918, un général Byzantin dépose Zoé l'exile dans un monastère, et devient empereur... L'alliance avec la Serbie oblige Siméon d'amener ses armées plus au nord où il bat l'armée Serbe et capture son chef. Cependant, cette bataille permet aux Byzantins de se défaire de la présence Bulgare.
La bataille d'Anchialos est l'une des batailles les plus importantes pour la Bulgarie. Elle a fixé le titre impérial des tsars Bulgares pour les siècles à venir et c'est une énorme humiliation pour l'empire Byzantin.
La bataille a également fixé la survie de la nation Bulgare, son ennemi Byzantin n'ayant pas réussi à la vaincre avec une armée de 110 000 hommes...

Bataille d'Anchialos :

Certains placent là naissance de Saint Luc le Stylite au temps de cette bataille , mais les historien ne sont pas d'accord entre eux :

« Les guerres Bulgares, arrêtées par la conversion de Boris, sous le règne de Michel III (865), ne reprennent que 28 ans plus tard, sur la fin du règne de Léon VI, lors de l'avènement au trône de Bulgarie du tsar Syméon (893-927).

C'est donc entre cet espace de temps qu'il faut placer la date de naissance de Saint Luc. La phrase énigmatique du panégyriste racontant le départ du Saint, après un combat terrible, fait penser à la bataille d'Anchialos, le 20 août 917.
TOMBE ANTIQUE

Or, s'il en était ainsi, Saint Luc serait né en 899. D'autre part, le stylite est à Eutrope sous le patriarcat de Théophylacte (933-956)... Comme il vit en ce lieu 44 à 45 ans (Vie, ch. XXXVI), et meurt centenaire, nous sommes amenés, par ce renseignement, à une date très voisine de 899. L'allusion faite à la maladie de Théophylacte au chapitre XIX semble se rapporter, au surplus, à la dernière maladie du patriarche...
Si donc Saint Luc est monté sur la colonne d'Eutrope vers 955-956 et s'il y reste 44 ou 45 ans, nous avons, comme date de naissance, 899. A 18 ans, comme le dit l'hagiographe, il est obligé d'aller à la guerre, et ce serait donc au combat d'Anchialos qu'il aurait assisté. »

Cependant le texte de la Vie affirme que, quelques années avant la maladie dont il meurt en février 956, le patriarche Théophylacte en a contracté une première dont le guérit Saint Luc. En reconnaissance, il visite le stylite « non pas une fois, ni deux, mais souvent ».
M. Vogt dit bien : « L'allusion faite à la maladie de Théophylacte au chapitre 19 semble se rapporter au surplus à la dernière maladie du patriarche ». Théophylacte ne s'en relève pas, comment veut-on qu'il soit allé remercier Saint Luc d'une guérison qui n'eut pas lieu ?


Et puis le texte est on ne peut plus formel, comme chacun peut en juger par soi-même. L'auteur a l'air de craindre que le lecteur peu au courant ne tombe précisément dans la méprise de M. Vogt : « où τήν τελευταίαν λέγω δή καΐ προς θάνατον τελευτήσαταν αρρωστίαν, άλλα τήν προ ταύτης προ γρόνων τινών έπισ·υρ.βασαν αυτφ. » « Ce n'est pas la dernière, entendez bien, celle dont il meurt, mais celle dont il est frappé quelques années auparavant ».
Le sens n'est pas contestable. Poursuivons. La dernière maladie de Théophylacte dure 2 ans. Estimons seulement à deux les quelques années qui, d'après le texte, doivent séparer la première et la dernière maladie, mettons un an seulement, c'est bien peu, pour les nombreuses visites de reconnaissance faites à Saint Luc. C'est au minimum un total de 5 ans qui doit séparer la première visite à Saint Luc de la mort de Théophylacte, en février 956. Nous voilà ramenés en février 951, et encore faut-il supposer pour cela qu'à peine arrivé sur sa colonne, en décembre 950, Saint Luc guérit le patriarche et reçoit sa visite. Malheureusement, toutes ces concessions ne servent à rien. En ajoutant 44 ou 45 à décembre 950, nous obtenons 994 ou 995,


Persée : Étude sur saint Luc le Stylite (879-979) (suite)
www.persee.fr/web/revues/.../rebyz_1146-9447_1909_num_12_77_379...
de S Vanderstuyf - ‎1909
Pour en tirer la conclusion voulue, il faudrait que la bataille d'Anchialos fût la seule, ... La première année où le 1 1 décembre soit un jeudi est 990. ... pas moyen de faire mourir saint Luc centenaire en 990 et de lui donner dix-huit ans en 917.
Bataille d'Anchialos
www.comoria.com/295478/Bataille_d
La bataille d'Anchiolos a eu lieu le 20 août 917, à proximité de la mer Noire sur ... Alexandre meurt durant la même année et le nouveau gouvernement suivant ...
Bataille d'Anchialos — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d'Anchialos
La bataille d'Anchiolos a eu lieu le 20 août 917, à proximité de la mer Noire sur ... Alexandre meurt la même année et le nouveau gouvernement suivant les ...
Prélude - ‎Préparatifs de la bataille - ‎L'armée byzantine - ‎L'armée bulgare

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire