samedi 22 novembre 2014

915... EN REMONTANT LE TEMPS

 Cette page concerne l'année 915 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

GARIGLIANO VICTOIRES DU CONTINENT SUR LES MUSULMANS DE SICILES

BATAILLE DE GARIGLIANO
En 909, les Aghabides sont remplacés par les Fatimides. 4 ans plus tard, le gouverneur fatimide est expulsé de Palerme lorsque l'île déclare son indépendance sous la direction de l'émir Ahmed ibn-Kohrob.
Sa première action est un siège avorté à Taormina qui est reconstruite par les chrétiens.
Il a plus de succès en 914 lorsqu'une flotte Sicilienne détruit la flotte Fatimide, envoyée pour récupérer l'île.
L'année suivante, la destruction d'une seconde flotte envoyée contre la Calabre et les troubles provoqués par les réformes d'Ibn-Khorob conduisent à une révolte des berbères.

Les Berbères capturent Ibn-Khorob et le pendent en prétextant une allégeance au calife fatimide Al-Mahdi, espérant ainsi obtenir une large autonomie de la part de ce dernier.
Mais contrairement aux attentes berbères, Al-Mahdi envoie une armée qui pille Palerme en 917 et qui marque le début d'une vingtaine d'années de présence fatimide.
En 937, les Berbères d'Agrigento se révoltent de nouveau mais après deux succès retentissants sont finalement écrasés aux portes de Palerme.
La révolte est éteinte définitivement en 941 et de nombreux prisonniers sont revendus en tant qu'esclaves.

Le duc Grégoire IV de Naples est traditionnellement considéré comme un fils du duc Serge II, une hypothèse soutenue notamment par Christian Settipani il serait le fils aîné de Marinus l'un des fils de Serge Ier.
Il est le cousin germain d'Athanase II de Naples et le neveu des évêques Athanase Ier (850-875) et Étienne III (898-907), il partage le pouvoir avec le second jusqu'à sa mort en 907.
Grégoire IV succède à Athanase II de Naples en 898, lorsqu'il est élu dux , ou magister militum , à l'unanimité par l'aristocratie.
Son autre oncle paternel, le vieil évêque de Sorrente Étienne III, a succédé à Athanase comme évêque.
Selon le Chronicon ducum et principum Beneventi, Salerni, et Capuae et ducum Neapolis, Grégoire IV règne pendant 16 ans 10 mois et 10 jours.

L'Italie du sud est à cette époque sous la menace constante des agressions des Sarrazins.
Vers 900, Grégoire détruit le castrum Lucullanum, une forteresse Napolitaine juste à l'extérieur de la ville, pour empêcher les musulmans de l'utiliser comme base pour contrôler la cité.
Il subit une défaite en 903 devant les envahisseurs.
Le duc renforce les murs de la ville et les stocks de fournitures afin de prévenir un nouveau siège de Naples.
Selon le chroniqueur du XIe siècle Léo d'Ostie, il conclut un pacte avec le Comte de Capoue et nouveau prince de Bénévent, Aténolf, et le Préfet d'Amalfi et attaque et défait les Sarrasins.

Le 2 juillet 911, il conclut un nouveau traité avec les fils de Atenolf, les co-princes Atenolf II et Landolf Ier, par lequel ils partagent le territoire contesté de Liburia.
La même année, il participe aux attaques des alliés sur la forteresse sarrasine sur la Garigliano.
En 915, il rejoint avec les milices de Gaète l'alliance des princes du sud de l'Italie, rassemblés par le stratège de Bari Nicolas Picingli, représentant de l'empire Byzantin qui a reçu le titre impérial de Patrice.
L'armée est complétée par les forces du centre de la péninsule sous Albéric Ier et celles du Pape Jean X.
Ensemble, ils mènent une grande offensive sur le campement du Garigliano qu'ils bloquent.
Après 3 mois de siège les musulmans tentent une sortie.
Ils sont pourchassés dans la forêt des montagnes environnantes et massacrés.

Cette éclatante victoire est connue dans l'historiographie comme la première bataille du Garigliano.
Grégoire IV ne survit pas longtemps à cette victoire, il meurt quelques mois après à la fin de l'année 915, et il a comme successeur son fils aîné, Jean II, qui a participé au combat.

Le frère cadet de Grégoire IV, Athanase III de Naples, le neveu et successeur d'Étienne III, sera lui aussi évêque de Naples jusqu'en 956 mais le pouvoir civil reste désormais totalement indépendant du pouvoir religieux et l'autorité ducale se transmet ensuite régulièrement de père en fils avec :
Jean II de Naples
Marin Ier (919-928)
Jean III (928-963) qui gouvernera environ 42 ans.

Bérenger Ier est l’un de ceux dont parle Réginon de Prüm, l’un de ces multiples souverains apparus à l’intérieur des territoires que la disparition de Charles III le Gros ne permet plus de rattacher à aucun centre. Fils du marquis de Frioul, Evrard, et de Gisla, elle-même fille de Louis le Pieux et de Judith, c’est un neveu de Charles le Chauve.

Il appartient à la très puissante lignée des Unrochides dont les membres gouvernent le Frioul.
Bérenger n’est pas destiné à régner ni même d’ailleurs à gouverner la marche de Frioul : son frère aîné, Unroch, mort en 875, aurait dû avoir ce rôle... Toutefois, les hasards dynastiques et la complexité de la situation politique l’ont amené à se porter sur le devant de la scène.

L’empereur Louis II, cousin de Bérenger, est mort en 875 sans descendance mâle : la succession impériale échoit à Charles le Chauve, empereur de 875 à 877.
Elle passe ensuite aux Carolingiens Germaniques et à Charles le Gros qui exerce effectivement la fonction impériale jusqu’à sa déposition en 888. À partir de ce moment, l’Italie se trouve dans la même situation dynastique et politique que les autres royaumes issus de l’Empire.
L’absence de Carolingiens pleinement légitimes et en âge de régner, comme en situation de le faire, entraîne une pléthore de candidatures d’hommes issus des plus puissants groupes familiaux de la noblesse.

En Italie, les Unrochides, en partie du fait de leur appartenance à la lignée Carolingienne, semblent pouvoir l’emporter. Ils sont à la tête d’un réseau complexe d’alliances et de clientèles qui, grâce au soutien de la famille des Supponides, leur permet de maîtriser une bonne partie de l’Italie du Nord. Face à eux, le seul candidat de poids est le représentant de la famille des Widonides, ducs de Spolète et fermes soutiens de la papauté.
Dès 888, Bérenger revendique et obtient la royauté sur l’Italie. Immédiatement contesté par Gui de Spolète, il est battu militairement par celui-ci et doit se contenter de gouverner le Frioul entre 888 et 898 jusqu’à la disparition de Lambert, le fils de Gui, en 898.
Après la mort accidentelle et tout à fait inattendue de Lambert, il étend de nouveau sa domination à l’ensemble de l’Italie du Nord, c’est-à-dire de la plaine du Pô et à la Toscane... Le duché de Spolète lui échappe et lui échappera toujours, son titulaire, Albéric, étant trop intéressé par les affaires Romaines pour considérer les intérêts de Bérenger.
Sa souveraineté ne s’étend donc réellement que sur une partie du territoire du royaume. Bérenger continue, durant toute cette période, de porter le titre royal et la lutte qu’il mène contre Gui, puis contre son fils est constante.
Il est cependant bel et bien bloqué dans le Frioul et autour de Vérone durant 10 longues années.

Les Spolétins ne sont pas les seuls à lui contester son droit au pouvoir.
Les Provençaux puis les Bourguignons s’efforcent eux aussi de s’emparer de l’Italie.
Il doit ainsi, entre 903 et 905, affronter un ennemi extrêmement dangereux, Louis III de Provence qui revendique pour lui, à titre héréditaire, la couronne d’Italie.
Provisoirement vainqueur, Louis III parvient à se faire couronner empereur et contraint Bérenger à un nouveau repli sur ses possessions familiales centrées sur Vérone.
Un coup de main réussi lui permet de capturer Louis III. Il le libère après l’avoir fait aveugler et donc disqualifier pour la fonction impériale.
De 905 à 923, il n’est plus contesté de l’extérieur et parvient à consolider sa position.
Sa réussite est marquée par l’obtention, en 915, du titre impérial, et cela bien qu’il ne contrôle aucun territoire au sud des Apennins.
Les marquis Adalbert de Toscane et Albéric de Spolète s’étant rapprochés de lui acceptent l’opération dont, pour de multiples raisons, la papauté éprouve la nécessité.
Malgré cela, Bérenger est absent de la grande bataille du Garigliano qui, en 916, permet aux Romains, menés par le pape Jean X et le duc Albéric de Spolète, de débarrasser l’Italie méridionale du nid de pirates installé depuis une vingtaine d’années à mi-chemin de Rome et de Naples...
La domination sur l’Italie lui est une dernière fois disputée en 922 par le roi de Bourgogne, Rodolphe, qui le bat très sévèrement lors de la bataille de Fiorenzuola près de Plaisance .
Il doit alors se rabattre une dernière fois sur ses possessions familiales et se replier sur sa base territoriale de Vérone.

Au cours du Xe siècle, Gallucio subit les incursions des Saraceni ( Sarasins ? ) qui agissent dans  la Vallée du Garigliano : Sur un versant de la montagne Camino, les Saraceni construisent un camp pour se défendre contre les attaques des troupes de la Ligue du Pape Jean X.
Encore aujourd’hui, il existe, à cet endroit, un bourg appelé «  Saraceni ». Après leur défaite les principaux habitants de Capoue, qui ont participé à la bataille de Garigliano en 915, avec l’agrément du Pape, construisent une place forte sur le territoire de Galluccio... Les vestiges sont encore visibles de nos jours dans les torrents et fossés.

Seul le Golfe de Messine les sépare du territoire principal, quand les Musulmans deviennent les maîtres de la Sicile et bientôt, ils pénètrent en Italie.

Une principauté musulmane est fondée à Tarente sur la côte sud-ouest de l’Italie en 850 et dure 30 années. Aucun détail des émirs de Tarente n’est disponible. La principauté est annexée par les Italiens en 880.
IXe et au début du Xe siècle, d’où ils lancent de fréquents raids sur la Campanie et l’Italie Centrale.

En 915, une coalition papale réunissant les Byzantins, les Francs, les Lombards, et Naples défont les hordes musulmanes lors de la bataille de Garigliano...

Lors de la conquête de la Sicile par les Normands, certains musulmans ont traversé l'Italie et ont établi une colonie de réfugiés à Luceria.
CHAPELLE DEL CAMPO

Ces Musulmans ne venant par en conquérants sont tolérés jusqu’en 1300 où ils seront exterminés et leur colonie détruite par Angevius.

En 915, une flotte Byzantine ferme l’embouchure du Garigliano au nord de Naples, et les forces issues d’une alliance avec la papauté se débarrassent de ce repaire de pirates.
Toutefois, même si la conquête musulmane ne constitue plus un danger, les Siciliens s’attaquent encore aux côtes pendant un demi-siècle et sont rejoints par des escadres du nouveau califat fatimide. 

Islam en Italie — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Islam_en_Italie
La présence musulmane durera de 828 à 1300 et jusqu'aux années 1970, l'islam y ..... En 915, le pape Jean X organise une vaste alliance des souverains du sud du pays, ... Les conséquences de la bataille de Garigliano sont positives et les ...
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Grégoire IV de Naples — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Grégoire_IV_de_Naples
Grégoire IV de Naples (mort en 915) duc de Naples de 898 à 915. ... victoire est connue dans l'historiographie comme la première bataille du Garigliano. ... il meurt quelques mois après à la fin de l'année 915, et il a comme successeur son fils ...
Méditerranée : Ascendance chrétienne de 875 à 1025 ...
histoire.savoir.fr/ascendance-chretienne-de-875-a-1025/
Toutefois, à partir des années 870, les escadres impériales commencèrent à prendre ... En 915, une flotte byzantine ferma l'embouchure du Garigliano au nord de Naples, ... Le doge Pietro Tradonico leur livra bataille dès 839 et le doge Pietro ...

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