vendredi 28 novembre 2014

912... EN REMONTANT LE TEMPS

 16 NOVEMBRE 2014...


Cette page concerne l'année 912 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ADAPTATION DE LA LECTURE MUSICALE

Notker surnommé le Bègue (en latin Notker Balbulus ), à cause de la difficulté qu'il éprouve à parler, naît à Heiligon, près de l'abbaye de Saint-Gall, où il étudie sous les moines Marcel et Ison. Notker de Saint-Gall, né vers 840, mort le 6 avril 912, est un moine de l'abbaye bénédictine de Saint-Gall, musicien, écrivain, poète, surtout connu pour ses travaux musicaux, et également considéré comme l'auteur des Gesta Karoli Magni, recueil d'anecdotes sur la vie de Charlemagne dont certaines bénéficient encore d'une assez grande notoriété.

Notker est issu d'une famille aisée de la région de Saint-Gall, probablement à Jonschwil, sur la Thur, au sud de Wil (Elgg est évoqué par d'autres sources). Il étudie à l'école monastique de Saint-Gall, où enseignent Iso et Moengall (ancien abbé de Bangor), dont il commente les textes. Il y devient l'ami de Tuotilo.
Devenu moine à Saint-Gall, il y acquiert une renommée comme professeur. Il est également cité comme bibliothécaire en 890 et comme maître d'hôtes de 892 à 894.
Ekkehard IV, biographe des moines de Saint-Gall, fait son éloge et le dit « délicat de corps mais pas d'esprit, hésitant par la langue mais pas par l'esprit, avançant avec courage dans les domaines du divin, instrument du Saint Esprit sans égal en son temps ».

Il rédige son œuvre littéraire essentiellement entre 880 et 888.
Il meurt en 912.
Il est béatifié en 1512.

Notker est surtout connu pour ses travaux musicaux réunis en un Liber Ymnorum (c'est-à-dire Liber hymnorum : « Livre des hymnes ») : Séquences, à l'origine desquels sont des poèmes de nature mnémotechniques, servant à retenir la succession des notes chantées, dans le chant grégorien, lorsque celui-ci présente un mélisme (une vocalise), notamment celle de l'Alleluia. On ne sait pas exactement lesquels de ces « hymnes » compilés sont de sa plume. L'hymne Media Vita lui est ainsi attribuée de façon erronée à la fin du Moyen Âge.

Ekkehard IV parle de cinquante séquences dont Notker serait l'auteur. Il doit à cela d'avoir été longtemps considéré comme l'inventeur de la séquence, nouveauté de la liturgie religieuse de son temps, mais cette théorie a été depuis remise en cause, bien qu'il ait introduit le genre en Germanie. Une coutume (probablement d'origine para-liturgique ou profane) consiste en particulier, à prolonger, dans la Messe avant l'Évangile, la vocalise finale de l'Alleluia, le jubilus, appelé aussi, en français, « jubilation ». Notker apprend (pour seconder une mémoire déficiente comme la sienne nous annonce-t-il) à faire correspondre les syllabes d'un texte en latin aux notes constituant ce développement. Cela devient d'abord « Séquence d'Alleluia » (« Ce qui suit l'Alleluia ») mais s'applique ensuite à toutes sortes de prières chantées.

De 881 à 887, Notker dédie un recueil de telles pièces à l'évêque Liutward de Verceil, sans qu'on sache lesquelles sont de lui.
Il complète également la Chronique de Erchanbert, et laisse un martyrologe, une Vita sancti Galli (Vie de saint Gall en forme de prosimetrum (qui fait donc alterner passages en prose et passages versifiés), ainsi qu'une Notatio de viris illustribus (« Écrits sur les hommes illustres », sorte d'introduction à la littérature théologique) et divers opuscules...

On lui attribue désormais la Vie de Charlemagne (Gesta Karoli Magni), dédiée à Charles le Gros, dont l'auteur se désigne comme « moine de Saint-Gall » (Monachus Sangallensis).
Quelques autres indications que donne l'auteur sur lui-même rendent vraisemblable l'attribution de l'œuvre à Notker. Il s'agit en réalité d'un recueil d'anecdotes, conservé de manière incomplète, et qui reflète une vision idéalisée de Charlemagne, hagiographique plus qu'historique.
L'ouvrage comprend une introduction et deux livres :
Le premier rassemble 22 anecdotes sur la piété de Charlemagne.
Le second 10 anecdotes sur des opérations militaires.
Un troisième livre annoncé sur la vie privée de l'empereur n'a pas été écrit ou n'a pas été conservé.

En 890 la documentation le signale comme bibliothécaire de l’abbaye. De 892 à 894 il est « maître d'hôtes ».
Il complète la Chronique de Erchanbert, organise un martyrologue, et écrit la chronique (métrique) de Saint-Gall.
Il est commentateur de Prudence.

Notker aborde tous les genres.
On possède de lui des poèmes profanes, une Vie de Saint Gall.
Un résumé de l’histoire Franque de 827 à 881
Un martyrologe, des hymnes à saint Étienne, une vie de Charlemagne
On lui attribue la paternité d'une quarantaine de séquences.
Dans l'Épître à Lambert, Notker fait état de l'usage de lettres pour préciser les neumes, à l’abbaye de Saint-Gall. ( Lettres dites romaniennes ).

Notker a rédigé un Martyrologe, se basant sur ceux d'Adon de Vienne en Provence (+ 875) et Raban Maur de Fulda, Germanie (+ 856). Cet ouvrage a longtemps été utilisé dans les églises de Germanie.

* une « Vie de Saint-Gall » en vers,
* « Traité sur les interprètes de l'Écriture » - analyse de commentaires patristiques et catalogues d'Actes de Martyrs authentiques.
* « Livre des Séquences » - 38 « sequentiae » pour la Liturgie grégorienne.
Il s'est inspiré de l'antiphonaire de l'abbaye de Jumièges (Normandie, à l'époque « Neustrie »),
Divers Hymnes. Dont 4 en l'honneur de Saint Étienne le protomartyr (premier martyr), saint patron de la cathédrale de Metz, adressés à l'évêque Ruodbert de Metz, ancien moine de Saint-Gall. Ses hymnes sont dans la Patrologie Latine, tome LXXXVII, colonnes 37-54. Le « Victimae Paschali laudes » plein d'allégresse, utilisé à Pâques dans cette même Liturgie de l'Occident Orthodoxe, est aussi son œuvre.
* « Écrits sur la musique », dont les fragments sont reproduits dans la Patrologie latine, tome LXXXI, colonnes 1169-1178.
* « Traité sur les fractions des nombres », un manuel d'arithmétique, dont on a des fragments.
* et un « Psautier » en langue locale, le tudesque (vieux germanique).

Notker est né au Ciel le 6 avril 912. Il est enterré dans la chapelle de Saint-Pierre. Plusieurs miracles survenus à son tombeau lui ont valu un culte public, et à Saint-Gall, sa fête se célèbre le troisième dimanche après Pâques.

Dans l'iconographie traditionnelle, on le représente avec un moulin parmi ses attributs. Un épisode de sa vie nous en livre la raison : Une nuit, en passant par un dortoir, il entend le bruit languissant et saccadé du tic tac d'un moulin privé d'eau. Il se met aussitôt à composer la mélodie et le rythme d'une invocation au Saint-Esprit, il sait que l'homme n'est rien sur terre, sans la grâce du Saint-Esprit il est comme un moulin sans eau.

Notice sur le traités des faits et gestes de Charlemagne : Peu d’ouvrages historiques du IXe siècle contiennent, sur leur origine et l’authenticité de leurs récits, autant de détails et des détails aussi positifs que celui dont nous publions ici la traduction.
La préface du premier livre est perdue, mais, dans celle du second et dans le cours de sa narration, l’auteur nous apprend à peu près tout ce que nous avons besoin de savoir... Nous y voyons qu’il écrit à la demande de l’empereur Charles le Gros, auquel il dédie son ouvrage, et qu’il y travaille en 884. On sait qu’au mois de décembre 883, Charles le Gros passe quelques jours à Saint-Gall, c'est donc très probablement à cette époque que l’historien commence à écrire, le 30 mai de l’année suivante, il a fini son premier livre et entame le second, (alors, dit-il), il est lui-même déjà vieux. Il y a donc lieu de croire que le second livre est terminé à la fin de l’an 884, et nous avons ainsi la date précise d’une histoire, ou plutôt d’un recueil d’anecdotes composé il y a bientôt mille ans...
Quant aux faits, le moine de Saint-Gall nous indique avec la même précision les sources où il les a puisés. C’est d’après des conversations, non d’après des livres, qu’il écrit. Tout ce qui se rapporte à l’État de l’Église sous Charlemagne, et aux relations de ce prince avec les évêques ou les clercs, il le tient de Wernbert ou Wérembert, célèbre moine de Saint-Gall, contemporain de Louis le Débonnaire et de Charles le Chauve.

Tout ce qui a trait aux guerres de Charlemagne, à sa cour, à sa vie politique et domestique, il l’a entendu conter par Adalbert, père de ce même Wernbert, et l’un des guerriers qui, à la suite du comte Gérold, a pris part aux expéditions de Charlemagne contre les Saxons, les Esclavons et les Avares, qu’il appelle les Huns. Il a aussi, dit-il, recueilli les récits d’une troisième personne qu’il ne nomme pas. A coup sûr, peu d’écrivains de ces temps barbares nous font aussi bien connaître leurs autorités, et peu d’autorités semblent mériter plus de confiance que celles qui sont ici indiquées.

Cependant le moine de Saint-Gall en a lui-même inspiré fort peu à la plupart des érudits, et ils le traitent avec un mépris presque mêlé de courroux. En recherchant les raisons, on n’en trouve aucune autre si ce n’est qu’il raconte des anecdotes indignes, à leur avis, de la gravité de l’histoire, et ne parle point, comme il convient, de Charlemagne et du clergé.

Il est inutile, dit dom Bouquet dans sa préface, de nous mettre en peine davantage de rechercher le nom de cet auteur, car l’ouvrage le déshonore plus qu’il ne l’honore. Outre qu’il est rempli de fables et d’historiettes mal assorties, Charlemagne y est représenté comme un homme qui exerce des cruautés, qui ne respire que menaces, qui jette la terreur partout, en sorte que, si nous ne le connaissions pas d’ailleurs, nous aurions de lui des sentiments peu avantageux.

Les évêques y sont traités indignement, leurs mœurs, leur faste et leur ambition sont repris avec trop d’aigreur et avec indécence… Enfin il y a de nombreuses erreurs et des fautes énormes de chronologie. En ce qui touche le clergé, le moine de Saint-Gall s’était attendu à de tels reproches, il s’excuse en plusieurs endroits de la liberté de ses récits, déclare qu’il n’en dirait pas tant s’il ne comptait sur la protection de l’empereur à la demande duquel il écrit, et laisse entrevoir que, s’il osait, il en dirait bien davantage.
Mais, quant à Charlemagne, le moine anonyme est, à coup sûr, fort loin de prévoir qu’on puisse l'accuser d’avoir voulu ternir sa gloire. Il l’admire autant que l’ont a pu faire, au XVIe, XVIIe ou XVIIIe siècle, les plus monarchiques érudits, et en recueillant, sur ce prince, les anecdotes que lui ont racontées les contemporains, il est fermement convaincu qu’il rassemble et prouve tous ses titres aux respects de la postérité.

Mais la flatterie, qui bien souvent descend au tombeau avec ceux qu’elle a vantés, devient quelquefois au contraire, à mesure que le temps s’écoule, plus absolue et plus exigeante. Un moine du IXe siècle ne partage point, sur les actions et les vertus d’un empereur, la susceptibilité des Bénédictins modernes.

Que Charlemagne ait commis des cruautés, qu’il se soit entouré de concubines,
qu’il ait traité cavalièrement quelques évêques, un pauvre reclus de Saint-Gall ne songe point à s’en indigner, ne le remarque même pas, ses oreilles et ses yeux sont fort accoutumés à de tels spectacles, et il se serait indigné à son tour s’il avait entendu prétendre que son héros est déshonoré par quelques faits de cette sorte... Son admiration, à la fois moins ombrageuse et plus robuste, n’en est nullement troublée, et pour regarder Charlemagne comme le plus clément et le plus sage des rois, il ne soupçonne pas qu’il eût besoin de taire ce qui, au dire de dom Bouquet, nous donne aujourd’hui de ce grand homme des sentiments peu avantageux.

C’est précisément par cette peinture naïve de son temps et de son héros que l’ouvrage du moine de Saint-Gall mérite toute notre attention. Qu’il ait voulu écrire un panégyrique de Charlemagne, cela n’est pas douteux, mais sa flatterie est contemporaine et ne s’épouvante ni de la brutalité des actions, ni de la grossièreté des mœurs, ni de la trivialité des plaisanteries, car elle ne s’en doute même pas.
Il se peut aussi que, parmi les anecdotes recueillies par l’élève d’Adalbert, beaucoup soient controuvées, il se peut que le vieux soldat de Charlemagne, retiré auprès d’une abbaye, ait charmé son repos en racontant à un enfant des aventures embellies ou défigurées, à dessein ou de bonne foi mais ce qui nous importe le plus maintenant, ce n’est pas l’exactitude scrupuleuse de ses souvenirs, c’est leur ensemble, c’est l’état général des mœurs qu’ils nous révèlent, et qui ne s’invente point.
Authentiques ou altérées, vraies ou fausses même, les anecdotes du moine de Saint-Gall sur le caractère et la vie de Charlemagne ne peuvent manquer de nous intéresser vivement, car c’était là ce qu’on disait, ce qu’on racontait de lui , soixante et dix ans après sa mort.
Quant aux erreurs, historiques ou chronologiques, on n’en rencontre guère plus dans cet ouvrage que dans les autres écrits du temps.
La vie de Charlemagne par Eginhard, le plus soigné et le plus complet des monuments contemporains, n’en est point exempte, elles fourmillent dans les chroniques les plus sèches et qui semblent exclusivement destinées à placer sous la rubrique de chaque année les événements les plus importants. Il est donc absurde de s’en prévaloir pour refuser toute créance à un écrivain qui, se montre d’ailleurs informé de plusieurs faits que nous ignorerions sans lui.
Malgré leur dédain, les érudits se sont appliqués à découvrir le nom de cet écrivain et n’y ont point réussi.
Goldast croit que c’est Notker le bègue, moine de Saint-Gall, dont il nous reste quelques écrits et qui meurt dans cette abbaye en 912.
Duchesne et dom Rivet ont rejeté cette opinion comme incompatible avec l’âge qu’en 884 l’auteur lui-même semble s’attribuer. Basnage et dom Bouquet au contraire se montrent disposés à l’adopter.
Quoi qu’il en soit, cet ouvrage est un des monuments les plus curieux et les plus instructifs que le IXe siècle nous ait transmis.


Saint-Jean Chrysostôme (347-407) déclare que le chant des hommes n'est qu'un écho, une imitation de celui des anges, que c'est dans le ciel que la musique a été inventée... Ce thème fournit à d'innombrables peintres un de leurs motifs préférés, les anges musiciens. Les anges remplacent les Muses !
  • L'année liturgique reproduit la vie du Christ autour de deux grandes fêtes majeures : la Nativité (fête de Noël) et la Résurrection (fête de Pâques). L'année est ponctuée de diverses fêtes ayant chacune certains caractères spécifiques.
  • Le monastère est un lieu consacré, retiré de l'espace public (il offre le droit d'asile). Il est situé hors du temps humain (anticipation du royaume chrétien « qui n'est pas de ce monde »). La journée s'organise autour de l'office des Heures qui rythme les temps de prières collectives du monastère.
C'est aux chantres que revient la tâche de faire exécuter le chant des psaumes et des hymnes, soit pour l'office des Heures, soit pour les cérémonies collectives qui ont lieu à l'église et dont la messe constitue le moment privilégié. Dans ce dernier cas, le chant devient un auxiliaire important de l'évangélisation des peuples qui, peu à peu, sont intégrés à l'ensemble occidental.

Dans un premier temps, les chantres utiliseront les longs mélismes du chant à vocalises comme support musical des nouvelles paroles. On appellera ces petits textes, des « prosules » ou petites proses.
  • Cette pratique est attestée dès le IXe siècle, alors que les incursions Normandes dans le nord de l'Europe poussent une marée de réfugiés dans les terres, dont ce moine de Jumièges (Rouen) qui trouve refuge au monastère de Saint-Gall en Suisse, lui et son précieux antiphonaire.
  • Les moines de Jumièges, pour s'aider à mémoriser les longues vocalises de l'Alleluia avaient eu l'idée de les munir de paroles. Notker le Bègue (840-912), moine de Saint-Gall, voit l'antiphonaire et comprend toutes les potentialités de ce procédé. Il est difficile, en effet, de retenir les longs phrasés mélismatiques du plain-chant, alors l'idée de doter ces passages de petits textes qui en faciliteront la mémorisation devient vite très populaire.
  • Saint-Gall sera, jusqu'au XIe siècle, une centre culturel de première importance où se constitue un vaste répertoire de compositions liturgiques.

Des faits et gestes de Charles le Grand, roi des Francs et ...
remacle.org/bloodwolf/historiens/eginhard/charles.htm
Goldast croit que c'est Notker le bègue, moine de Saint-Gall, dont il nous reste quelques écrits et qui mourut dans cette abbaye en 912. ..... L'ingénieux Charles ayant, une certaine année, passé, soit à Trèves, soit à Metz, les fêtes de la ...
Biographie universelle des musiciens et bibliographie ...
books.google.fr/books?id=Bs09AAAAcAAJ
François-Joseph Fétis - 1841 - ‎Music
NOTKER ou NOTGER, surnommé Balbulus (le Bègue), à cause de la difficulté qu'il éprouvait à parler, naquit à Heiligcn, près de l'abbaye de Saint-Gall, où il étudia sous les moines Marcel et Ison. ... On croit qu'il devint abbé de Saint-Gall , mais on ignore en quelle année. Il mourut le 6 avril 912 , et fut canonisé en 1514.
Notker le bègue (v. 840-912) - Musicologie.org
www.musicologie.org/Biographies/n/notker_le_begue.html
Béatifié en 1512. Moine de l'abbaye de Saint-Gall en Suisse. Il est l'élève d'Ison et de l'Irlandais Moengall, ancien abbé de Bangor, dont il commente les textes.
Termes manquants : année

Le chant liturgique - Découvrir la musique médiévale
https://sites.google.com/site/.../le-chant-liturgique
Le temps des chrétiens s'organise désormais autour de l'année liturgique et le chant .... Notker le Bègue (840-912), moine de Saint-Gall, voit l'antiphonaire et ..



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