Cette page concerne l'année 927 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol
SIMÉON Ier PÈRE DES GUERRES BALKANIQUES.
Célèbre
monarque Bulgare Siméon Ier également connu sous le nom de Siméon
le Grand, règne de 893 à 927 il conduit plusieurs guerres
glorieuses contre Byzance... Cependant il est à noter que Siméon
est sorti des milieux éducatifs et culturels Byzantins et connaît
bien les réalisations de l’Empire Romain d’Orient dans le
domaine de l’instauration des institutions étatiques et de l’essor
de la culture. Cela explique les aspirations de Siméon à conduire
son pays vers le progrès et le développement.
Siméon est le troisième fils du prince Boris Ier qui de son côté a procédé à la conversion de la Bulgarie au christianisme. Selon les données historiques il serait né en 864 dans l’ancienne capitale Bulgare Pliska.
Siméon est le troisième fils du prince Boris Ier qui de son côté a procédé à la conversion de la Bulgarie au christianisme. Selon les données historiques il serait né en 864 dans l’ancienne capitale Bulgare Pliska.
En
886 le père de Siméon, le prince Boris Ier, invite en Bulgarie les
disciples des Saints frères Cyrille et Méthode. Puis le prince fait
rentrer Siméon au pays pour appuyer et contribuer à la grande
mission de diffuser la Parole de Dieu en langue bulgare, Boris Ier se
retire au monastère et le prince Vladimir-Rassaté, le frère aîné
de Siméon, après être monté sur le trône, a entamé un retour de
la Bulgarie aux dieux et aux cultes païens... Boris Ier se sent
obligé de quitter le monastère pour détrôner Vladimir-Rassaté et
le mettre en prison jusqu’à la fin de ses jours... Lors du Concile
de Preslav de 893, Siméon est libéré de son statut monacal et élu
prince de Bulgarie.
En 894 la Bulgarie déclare une guerre à Byzance sous un prétexte purement économique : Le déplacement du marché de produits Bulgares de Constantinople à Thessalonique et l’augmentation des droits de douane. Mis à part l’aspect économique, la grandissante autonomie de l’Église Bulgare qui en plus utilise une langue vivante lors de ses offices religieux, est aussi une raison importante de cette guerre. Les troupes Byzantines ont été déployées dans le Sud de Bulgarie mais sans avoir de succès... La grande offensive a lieu peu après :
En 894 la Bulgarie déclare une guerre à Byzance sous un prétexte purement économique : Le déplacement du marché de produits Bulgares de Constantinople à Thessalonique et l’augmentation des droits de douane. Mis à part l’aspect économique, la grandissante autonomie de l’Église Bulgare qui en plus utilise une langue vivante lors de ses offices religieux, est aussi une raison importante de cette guerre. Les troupes Byzantines ont été déployées dans le Sud de Bulgarie mais sans avoir de succès... La grande offensive a lieu peu après :
Les
Magyars, convaincus par Constantinople, s’adonnent à des pillages
dans le Nord de la Bulgarie. Dans cette situation, le tsar Siméon a
recours à une tactique astucieuse : il fait semblant de mener des
négociations avec les Byzantins, réunit une armée puissante et bat
les Magyars à plate couture. Plus tard, en 896, les troupes Bulgares
écrasent les Byzantins près de Bulgarophygon (aujourd'hui Babaeskir
en Turquie).
Cette
bataille victorieuse a comme résultat une extension considérable du
territoire Bulgare.
Les guerres avec Byzance se poursuivent après le décès de l’empereur Léon VI le Sage. C’est son frère Alexandre qui prend en mains le gouvernement de l’empire mais il refuse de payer les taxes annuelles dues à la Bulgarie suite aux défaites militaires.
Les guerres avec Byzance se poursuivent après le décès de l’empereur Léon VI le Sage. C’est son frère Alexandre qui prend en mains le gouvernement de l’empire mais il refuse de payer les taxes annuelles dues à la Bulgarie suite aux défaites militaires.
En
913 l’armée Bulgare assiège Constantinople... Siméon, ne
possédant pas de marine militaire et préférant éviter l’assaut
uniquement par terre, tente de négocier une entente pacifique avec
l’adversaire et le patriarche de Constantinople Nicolas Ier
Mystikos en personne le couronne tsar des Bulgares.
C’est
de cette manière que Siméon officialise sa situation de fait : Il
est le dirigeant suprême d’un État puissant qui s’étend de la
mer Noire à la mer Adriatique et de la mer Égée jusqu’aux
Carpates.
La Bulgarie connaît sous son règne un essor économique et culturel, une période que les historiens qualifient de « Siècle d’Or ». Pendant 28 ans Siméon s’investit dans la construction de la nouvelle capitale Véliki Preslav (« le Grand Preslav ») suivant l’exemple de Constantinople qui a été spécialement bâti pour devenir la nouvelle capitale de l’Empire Romain.
La Bulgarie connaît sous son règne un essor économique et culturel, une période que les historiens qualifient de « Siècle d’Or ». Pendant 28 ans Siméon s’investit dans la construction de la nouvelle capitale Véliki Preslav (« le Grand Preslav ») suivant l’exemple de Constantinople qui a été spécialement bâti pour devenir la nouvelle capitale de l’Empire Romain.
La
grandeur architecturale et urbanistique de Véliki Preslav est
décrite dans les textes historiques et à nos jours les fouilles
archéologiques ont sorti de la terre la beauté surdimensionnée de
la ville ancienne. Véliki Preslav devient la vitrine d’une
brillante école littéraire placée sous les auspices de Siméon. Le
tsar lui-même prend part à la traduction en Bulgare des ouvrages
chrétiens. Un cercle intellectuel de personnes des lumières et
d’écrivains se constitue petit à petit autour de Siméon le
Grand, il mourra en 927 après une défaite contre les Croates.
Son
successeur, Pierre Ier de Bulgarie, réussit à établir la paix avec
Byzance et les autres pays voisins sans cependant renoncer aux
conquêtes de son père... Les guerres qu’il a menées ont été
certes épuisantes tant sur le plan financier de l’État que sur le
nombre des victimes, cependant Siméon a conquis d’immenses
territoires qu’il n’est pas possible de garder dans leur
intégralité. Il y a lieu cependant de noter qu’il laisse en
héritage à ses successeurs un grand État avec une langue, une
culture et des traditions Bulgares bien ancrées... La Bulgarie se
dote sous son règne d’une Église souveraine.
Le tsar Siméon Ier le Grand règne sur la Bulgarie entre 893 et le 27 mai 927. Les campagnes qu'il mène contre l'empire Byzantin, les Magyars et les Serbes conduisent à l'apogée territoriale de la Bulgarie, qui devient la puissance dominante des Balkans et de l'Europe Orientale. Son époque, correspond à l'essor de la civilisation Bulgare.
Le tsar Siméon Ier le Grand règne sur la Bulgarie entre 893 et le 27 mai 927. Les campagnes qu'il mène contre l'empire Byzantin, les Magyars et les Serbes conduisent à l'apogée territoriale de la Bulgarie, qui devient la puissance dominante des Balkans et de l'Europe Orientale. Son époque, correspond à l'essor de la civilisation Bulgare.
L'Église
Orthodoxe Bulgare devient le premier patriarcat depuis la Pentarchie,
et les traductions Bulgares des textes chrétiens se répandent dans
tout le monde Slave de l'époque... Vers la moitié de son règne,
Siméon abandonne son titres de khan et puis de prince (knyaz) et
prend celui d'empereur (tsar) en 913 ou 917.
Lors
de sa naissance la Bulgarie est christianisée, Siméon est fidèle
au Christ toute sa vie.... Le fils aîné de Boris, Vladimir, étant
l'héritier du trône, Siméon (3e fils) est destiné à une carrière
cléricale, peut-être à l'archevêché Bulgare. Son père l'envoie
à l'université de Constantinople lorsqu'il a 13 ou 14 ans, pour
qu'il y étudie la théologie, novice dans un monastère de
Constantinople il prend le nom de Siméon, forme grecque de l'hébreu
Shim'on, qui signifie « à l'écoute ». Durant les 10
années qu'il passe dans la capitale Byzantine (v. 878-888), il
reçoit une excellente éducation, étudiant la rhétorique de
Démosthène et d'Aristote et apprend à parler couramment le grec, à
un degré tel qu'il est dit « à demi-Grec » dans les
chroniques Byzantines. Il est possible qu'il ait reçu l'enseignement
du patriarche Photios, mais aucune source ne permet de l'affirmer.
Vers
888, Siméon revient en Bulgarie et entre au monastère royal de
Preslav, récemment établi « à la bouche de la Tičal », où,
sous la direction de Naum de Preslav, il s'engage dans la traduction
d'importants textes religieux Grecs en vieux Slave, aidé par
d'autres étudiants venus de Constantinople.
Pendant
ce temps, Boris s'est retiré dans un monastère et Vladimir lui a
succédé comme souverain de la Bulgarie... Ce dernier tente de
réintroduire le paganisme dans l'empire, et signe peut-être un
traité avec Arnulf de Carinthie, contre les Byzantins forçant Boris
à reprendre le trône pour déposer et faire énucléer son fils
Vladimir, puis faire de Siméon le nouveau souverain, ce qui fut
entériné lors d'une assemblée à Preslav.
Cette
même assemblée fait du Bulgare l'unique langue de l'État et de
l'Église, et décide de déplacer la capitale du pays de Pliska à
Preslav. On ignore pourquoi Boris place Siméon sur le trône et non
son second fils Gavril.
La
longue paix avec les Byzantins établie par le père de Siméon prend
fin avec lui. Un conflit éclate lorsque l'empereur Byzantin Léon VI
le Sage, influencé par son épouse Zoé Carbonopsina et son
beau-père, déplace les entrepôts où sont stockées les
importations Bulgares de Constantinople à Thessalonique, où les
marchands Bulgares sont lourdement taxés. Ceux-ci cherchent appui
auprès de Siméon, qui se plaint à Léon VI, mais celui-ci ignore
son ambassade... Forcé d'agir, Siméon envahit l'empire Byzantin
durant l'automne 894, ne rencontrant que peu de résistance, la
majorité des forces Byzantines étant concentrées dans l'est de
l'Anatolie pour lutter contre les invasions arabes.
Lorsqu'il
apprend l'invasion, Léon VI envoie une armée de gardes et de
soldats stationnés à Constantinople pour arrêter Siméon, mais
elle est déroutée quelque part dans le thème de Macédoine. Les
Bulgares font prisonniers la plupart des mercenaires khazars et tuent
de nombreux archontes, dont le commandant de cette armée. Cependant,
Siméon ne peut poursuivre son avancée vers la capitale Byzantine :
Il doit rapidement retirer ses troupes pour faire face à une
invasion Magyare dans le nord. Par la suite, les historiens Bulgares
appellent ces événements « la première guerre commerciale de
l'Europe Médiévale ».
TSAR SIMÉON Ier |
En
dépit des problèmes posés par ce blocage, les Byzantins
parviennent finalement à faire traverser les forces Magyares menées
par Liüntika, fils d'Árpád, peut-être près de l'actuelle Galaţi,
et les aide à piller les régions Bulgares environnantes...
Lorsqu'il est mis au courant de cette invasion inattendue, Siméon se
dirige vers le nord pour arrêter les Magyars, laissant une partie de
ses troupes sur la frontière sud pour prévenir une possible attaque
de Phocas.
Siméon
rencontre deux fois l'ennemi dans le nord de la Dobroudja il est
vaincu à chaque fois, et doit se retrancher à Drǎstǎr. Après
avoir pillé une grande partie de la Bulgarie et atteint Preslav, les
Magyars reviennent sur leurs terres, mais pas avant que Siméon ait
conclu un armistice avec Byzance aux alentours de l'été 895. La
paix complète est repoussée, Léon VI réclamant la libération des
Byzantins capturés lors de la guerre commerciale...
Ayant
réglé les problèmes immédiats avec les Magyars et les Byzantins,
Siméon a désormais les mains libres pour planifier une campagne
punitive contre les Magyars. Il négocie une attaque commune avec les
voisins orientaux des Magyars, les Petchenègues, et jette en prison
l'envoyé Byzantin afin de retarder la libération des prisonniers
jusqu'à la fin de la campagne contre les Magyars, ce qui lui permet
de négocier une paix favorable à la Bulgarie. Dans les lettres
qu'il échange avec l'envoyé, Siméon refuse de libérer les captifs
et tourne en ridicule les capacités d'astrologue de Léon VI.
Siméon
se sert de l'invasion des terres des Slaves voisins par les Magyars
en 896 comme casus belli et marche contre les Magyars aux côtés de
ses alliés petchenègues. Les Magyars subissent une défaite
cuisante et totale durant la bataille du Boug méridional et doivent
quitter l'Etelköz pour s'installer plus à l'ouest, en Pannonie.
Après leur défaite, Siméon finit par relâcher les prisonniers
Byzantins en échange des Bulgares capturés en 895.
Affirmant
que les prisonniers n'ont pas tous été libérés, Siméon envahit
une nouvelle fois l'empire Byzantin durant l'été 896, se dirigeant
droit vers Constantinople. Il rencontre en Thrace une armée
Byzantine assemblée en hâte, mais l'anéantit durant la bataille de
Bulgarophygon (actuellement Babaeski, en Turquie).
Les
Bulgares assiégent Constantinople et ne sont repoussés que lorsque
Léon VI arme et envoie les combattre des prisonniers arabes en
dernier recours. La guerre se conclut par un traité de paix qui dure
formellement jusqu'aux alentours du décès de Léon VI, en 912, et
d'après lequel les Byzantins doivent payer un tribut annuel... Ils
doivent aussi céder la zone comprise entre la mer Noire et Strandža
aux Bulgares. Pendant ce temps, Siméon a également imposé son
autorité aux Serbes, en échange de la reconnaissance de Petar
Gojniković comme souverain.
Siméon
viole régulièrement le traité de paix passé avec Byzance,
attaquant et annexant à plusieurs reprises des territoires
Byzantins, comme en 904, lorsque les attaques Bulgares sont mises à
profit par les Arabes du Grec renégat Léon de Tripoli pour
entreprendre une campagne navale et s'emparer de Thessalonique.
Après
que les Arabes eurent pillé la ville, elle devient une proie
tentante pour la Bulgarie et les tribus Slaves. Pour dissuader Siméon
de s'emparer de la ville et de la repeupler de Slaves, Léon VI doit
faire des concessions supplémentaires aux Bulgares en Macédoine. Le
traité de 904 cède à l'Empire Bulgare toutes les terres peuplées
de Slaves du sud de la Macédoine et de l'Albanie, la frontière
passant à environ 20 kilomètres au nord de Thessalonique.
Léon
VI meurt le 11 mai 912, et son fils Constantin VII, âgé de 7 ans,
lui succède, sous l'autorité d'Alexandre, le frère de Léon, qui
chasse son épouse Zoé du palais. Cette succession constitue une
occasion en or pour Siméon, qui rêve de conquérir Constantinople.
Au printemps 913, les émissaires Bulgares venus renouveler la paix
de 896 sont renvoyés de Constantinople par Alexandre, qui refuse de
payer le tribut annuel. Siméon se prépare alors à la guerre.
Avant
qu'il ne puisse attaquer, Alexandre meurt le 6 juin 913, laissant
l'empire aux mains d'un conseil de régence présidé par le
patriarche Nicolas. De nombreux habitants de la capitale ne
reconnaissent pas le jeune empereur et préfèrent soutenir le
prétendant Constantin Doukas, ce qui arrange Siméon, sans compter
les révoltes en Italie du sud et l'invasion arabe prévue en
Anatolie Orientale. Constantin et Nicolas tentent de décourager
Siméon d'envahir l'empire par une longue série de lettres, mais le
souverain Bulgare attaque en force en juillet ou août 913,
atteignant Constantinople sans rencontrer de résistance sérieuse...
Le meurtre du prétendant Doukas et la formation d'un gouvernement
chapeauté par le patriarche Nicolas a mis un terme à l'anarchie en
ville, ce qui pousse Siméon à lever le siège et à entamer des
pourparlers.
BIJOU BYZANTIN |
Les
négociations aboutissent au paiement des arriérés du tribut par
les Byzantins, à la promesse que Constantin VII épouse l'une des
filles de Siméon et surtout, à la reconnaissance officielle par le
patriarche Nicolas de Siméon comme empereur des Bulgares au palais
des Blachernes.
Peu
après le passage de Siméon à Constantinople, Zoé, la mère de
Constantin, revient au palais sur l'insistance du jeune empereur et
commence immédiatement à éliminer les régents. Elle parvient à
s'assurer le pouvoir en février 914 grâce à ses intrigues,
éliminant à toutes fins pratiques le patriarche Nicolas du
gouvernement, désavouant sa reconnaissance du titre impérial de
Siméon et rejetant le mariage prévu de son fils avec l'une des
filles du tsar.
Celui-ci
n'a plus que la guerre comme moyen d'arriver à ses fins. Durant
l'été 914, il envahit une nouvelle fois la Thrace et s'empare
d'Andrinople. Zoé lui envoie rapidement de nombreux présents pour
le convaincre de rendre Andrinople et de se retirer. Dans les années
suivantes, les troupes de Siméon restent dans les provinces du
nord-ouest de l'empire Byzantin, autour de Drač (Durrës) et
Thessalonique, sans refaire mouvement vers Constantinople.
La
victoire Bulgare d'Anchialos (manuscrit de Madrid).
En
917, Siméon se prépare à une nouvelle guerre contre Byzance. Il
tente de conclure une alliance dirigée contre les Byzantins avec les
Petchenègues, mais ses envoyés ne peuvent rivaliser avec les moyens
financiers des Byzantins, qui surenchérissent sur la Bulgarie et
tentent de convaincre le prince de Serbie Petar Gojniković
d'attaquer les Bulgares avec l'appui des Magyars.
Cette
même année, une armée Byzantine particulièrement importante menée
par Léon Phocas, fils de Nicéphore Phocas, envahit la Bulgarie,
aidée de la flotte Byzantine commandée par Romain Lécapène, qui
fait voile vers les ports Bulgares sur la mer Noire. Alors qu'elles
se dirigent vers Mesembria (Nesebǎr), où elles doivent être
rejointes par des renforts venus par bateau, les troupes de Phocas
s'arrêtent pour se reposer près de l'Achelaos, non loin du port
d'Anchialos (Pomorie). Une fois informé de cette invasion, Siméon
se rue à la rencontre des Byzantins pour les intercepter et les
attaque en sortant des collines proches de l'endroit où ils se
reposent en désordre. La bataille d'Anchialos, le 20 août 917, est
l'une des plus grandes de l'histoire médiévale. Elle voit les
Bulgares mettre en déroute complète les Byzantins et tuer nombre de
leurs chefs, quoique Phocas ait réussi à fuir vers Mesembria.
Plusieurs décennies plus tard, Léon le Diacre écrit que « des
piles d'ossements sont toujours visibles aujourd'hui à l'Achélaos,
où l'armée en fuite des Byzantins est alors tuée de façon
infâme ».
L'attaque
Petchenègue prévue depuis le nord échoue également, car les
tribus se querellent avec l'amiral Lécapène, qui refuse de leur
faire traverser le Danube pour aider la principale armée Byzantine.
Les
Byzantins ne sont aidés ni par les Serbes, ni par les Magyars :
Ces derniers sont engagés en Europe de l'Ouest comme alliés des
Francs, tandis que les Serbes de Petar Gojniković sont réticents à
l'idée d'attaquer la Bulgarie, Siméon ayant été informé de leurs
plans par Mihailo Višević de Zahumlje, un allié des Bulgares
La
victoire d'Anchialos est rapidement suivie d'une autre pour les
Bulgares. Ceux envoyés à la poursuite des survivants de l'armée
Byzantine approchent de Constantinople lorsqu'ils rencontrent des
troupes menées par Léon Phocas, qui est retourné dans la capitale,
au village de Katasyrtaï.
CONQUÊTE D'ANDRINOPLE |
Immédiatement
après la fin de cette campagne, Siméon cherche à punir le
souverain Serbe Petar Gojniković qui a tenté de le trahir en
s'alliant aux Byzantins. Il envoie en Serbie une armée menée par
deux de ses commandants, Théodore Sigritsa et Marmais. Ils
parviennent à convaincre Petar d'assister à une entrevue privée,
durant laquelle il est enchaîné et emmené en Bulgarie, où il
meurt en prison. Siméon place Pavle Branović, jusqu'ici exilé en
Bulgarie, sur le trône Serbe, restaurant l'influence Bulgare sur ce
pays pour un moment... Pendant ce temps, les échecs militaires
Byzantins provoquent des changements à Constantinople :
L'amiral Romain Lécapène remplace Zoé comme régent du jeune
Constantin VII en 919, la forçant à se retirer dans un couvent.
Romain fiance sa fille Hélène à Constantin et devient coempereur
en décembre 920, assumant alors le véritable gouvernement de
l'empire, ce qui est en grande partie ce que Siméon avait eu
l'intention de faire.
Siméon
ne pouvant plus espérer monter sur le trône de Byzance par des
moyens diplomatiques doit à nouveau avoir recours à la guerre pour
imposer ses vues. Entre 920 et 922, il accentue sa pression sur
Byzance, menant des campagnes à l'ouest en Thessalie, et, à l'est
en Thrace, jusqu'aux Dardanelles et à l'isthme de Corinthe. Les
troupes de Siméon apparaissent devant Constantinople en 921,
lorsqu'elles réclament la déposition de Romain Lécapène et
s'emparent d'Andrinople, en 922, lorsqu'elles remportent la bataille
de Pigae, et brûlent la majeure partie de la Corne d'Or puis
s'emparent de Bizye.
Pendant
ce temps, les Byzantins tentent de soulever la Serbie contre Siméon,
mais ce dernier remplace Pavle par Zaharije Pribisavljević, un
réfugié à Constantinople qu'il avait capturé.
Siméon
envoie des émissaires chez les Fatimides (manuscrit de Madrid).
Désespérant
de prendre Constantinople, Siméon planifie une vaste campagne en 924
et envoie des émissaires au calife fatimide ‘Ubayd Allâh
al-Mahdî, dont la puissante flotte lui est nécessaire. Le calife
accepte et envoie ses propres émissaires aux Bulgares pour négocier
les termes de l'alliance. Cependant, les envoyés sont capturés en
Calabre par les Byzantins. Romain Lécapène offre la paix aux Arabes
ainsi que de généreux dons, anéantissant leur alliance avec la
Bulgarie.
En
Serbie, les Byzantins persuadent Zaharija Pribislavljević de se
révolter contre Siméon. Il est soutenu par de nombreux Bulgares,
lassés des campagnes incessantes menées contre Byzance par Siméon.
L'empereur
Bulgare envoie des troupes commandées par Sigrica et Marmais, mais
elles sont vaincues et ses deux commandants pendus et leurs tête
envoyées à Siméon, qui signe un armistice avec Byzance pour
pouvoir se concentrer sur la répression du soulèvement. Siméon
comprend alors qu’il n'est pas possible d’occuper la Serbie sans
avoir à la tête de ses troupes un général Serbe qui connaisse
bien ces régions montagneuses et couvertes de forêts... Il décide
alors de remettre à la tête de son armée un Serbe, Časlav
Klonimirović, fils de Klonimir de la dynastie des Vlastimirović.
En
924, Časlav pénètre en Serbie avec son armée. Zaharija est pris
de court, car il ne pense pas que Siméon a pu lever une nouvelle
armée aussi vite, et lorsqu'il apprend que Časlav est le général
de cette armée, il décide de fuir en Croatie.
Durant
l'été 924, Siméon arrive à Constantinople et demande à voir le
patriarche et l'empereur. Il s'entretient avec Romain Lécapène sur
la Corne d'Or le septembre 924 et conclut une paix selon laquelle
Byzance paiera une taxe annuelle à la Bulgarie, mais récupérera
quelques villes sur les côtes de la mer Noire.
Durant
l'entrevue des 2 monarques, il est dit que 2 aigles se croisèrent
dans le ciel et se séparèrent, l'un d'entre eux volant au-dessus de
Constantinople et l'autre en direction de la Thrace, symbolisant
l'impossible réconciliation entre les 2 souverains. Dans sa
description de cette rencontre, Théophane le Confesseur indique que
« les 2 empereurs […] conversèrent », ce qui peut
signifier que les prétentions impériales de Siméon sont de nouveau
reconnues par Byzance.
Vraisemblablement
après, et sans doute au moment même du décès du patriarche
Nicolas en 925, Siméon fait de l'Église Orthodoxe Bulgare un
patriarcat. On peut rapprocher ce mouvement des relations
diplomatiques entre Siméon et la papauté entre 924 et 926, durant
lesquelles il demande et reçoit la reconnaissance, par le pape Jean
X, de son titre d'« empereur des Romains », égal à
celui de l'empereur de Byzance, et peut-être la confirmation d'une
dignité de patriarche pour le chef de l'Église Orthodoxe Bulgare.
En
926, les troupes de Siméon sous le commandement d'Alogobotour
envahissent la Croatie, alors alliée à Byzance, mais subissent une
défaite sans appel face aux armées du roi Tomislav durant la
Bataille des hautes terres de Bosnie.
Craignant
une contre-attaque Bulgare, Tomislav accepte d'abandonner son
alliance avec Byzance et de signer la paix sur la base d'un statu quo
négocié par le légat du pape Madalbert. Durant les derniers mois
de sa vie, Siméon prépare un autre siège de Constantinople, en
dépit des appels désespérés de Romain Lécapène pour la paix.
Le
27 mai 927, Siméon meurt d'insuffisance cardiaque dans son palais de
Preslav.
Les
chroniqueurs Byzantins rapportent une légende liée à ce décès,
selon laquelle il meurt au moment même où Romain Lécapène
décapite une statue qui est son double inanimé.
BATAILLE DE BULGAROPHYGON |
927-969 :
Règne de Pierre Ier, début de la persécution contre les hérétiques
bogomiles dont la doctrine est influencée par le manichéisme et le
paulicianisme et qui sera transmise ultérieurement aux Patarins de
Lombardie et aux Cathares du Midi Occitan, on verra en 1167 le
Bulgare Nicétas se rendre au « concile » cathare de
Saint-Félix de Caraman, près de Toulouse. Le nom d’hérétique
« Bulgare » ou « Bougre » est souvent utilisé
pour désigner alors les Cathares du Midi...
Pierre
Ier de Bulgarie — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Ier_de_Bulgarie
29
ou 30 janvier 969), fils de Siméon I. Il fut tsar de Bulgarie de 27
mai 927 à 29 ... Pierre Ier de Bulgarie s'est marié au début de
l'année 928, à Constantinople ..
Siméon
Ier de Bulgarie — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Siméon_Ier_de_Bulgarie
Successeur,
Pierre I ... ˈli.ki/), régna sur la Bulgarie entre 893 et 27 mai
927. ... Durant les dix années qu'il passa dans la capitale
byzantine (v. ..... C'est son fils Pierre I qui lui succéda, avec
Georges Sursuvul ou Sursubul, oncle maternel du ...
Pierre
Ier de Bulgarie
tous-les-faits.fr/pierre_ier_de_bulgarie
...
цар Петър), (- ), fils de . Il fut tsar de Bulgarie de 927 à
969. ... Pierre I de Bulgarie s'est marié au début de l'année
Lakapin]]. De ce mariage sont nés Boris et ...
Histoire
de la Bulgarie : Au sujet De la Bulgarie
fr.zonebulgaria.com/bulgarie/histoire/
Il
y a une trentaine d'années, lorsque dans les terres actuelles
bulgares on a ..... Presque deux siècles après la fondation de
l`Etat bulgare, le khan Boris Ier ... A l`époque du roi Pierre
(927969) est née « l`hérésie bulgare » le bogomilisme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire