dimanche 9 novembre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 27 OCTOBRE 1914

27 OCTOBRE 1914


I)
Albert 1er riposte en donnant l'ordre, le 27 octobre, d'ouvrir les écluses de l'Yser à Nieuport, obligeant l'envahisseur à se replier.
3 jours plus tard, le général Allemand Beseler tente de reprendre l'offensive avec des troupes fraîches mais dès le lendemain, menacé par la montée des eaux, il doit évacuer ses positions. Les Allemands reportent dès lors leur effort plus au sud, à Ypres (Ieper en flamand).
Les Belges et Albert 1er peuvent ainsi s'honorer d'avoir remporté la bataille de l'Yser et conservé hors de portée de l'ennemi un bout de leur pays, une quarantaine de villages sur cinquante kilomètres carrés de dunes et de prairies.

[Bataille d'arrêt menée lors de la mêlée des Flandres par les forces belges, soutenues par les Français, pour bloquer l'offensive Allemande contre les ports de la mer du Nord.
Après avoir abandonné Anvers et s'être retirés derrière l'Yser, le 17 octobre 1914, pour y mettre en œuvre leur réseau d'inondation, les Belges sont soutenus par les unités Françaises du général d'Urbal et particulièrement les fusiliers marins de l'amiral Ronar'ch (→ la Course à la mer).
Ils résistent jusqu'au 23 octobre à 12 corps d'armée Allemands, mais doivent abandonner la boucle de l'Yser, rendant inévitable le recours à l'inondation. Le 27, l'eau couvre la contrée de Nieuport à Dixmude. Bien que cette dernière ville ait été prise par les Allemands le 10 novembre, le front sera fixé derrière les inondations jusqu'en 1918, où elles sont franchies par les Alliés le 15 octobre].
II)
Ça continue. Sous un ciel de tempête, bas et noir, l’artillerie joue de tous ses tonnerres. Nous bombardons le Camp des Romains, déjà criblé d’obus allemands. Nos shrapnells arrosent le bois d’Ailly, criblent de leurs éclats les tranchées à l’est de Saint-Mihiel, enveloppent de leurs flocons légers les avions trop curieux… Cependant, nos hommes s’exercent au maniement du bouclier et du javelot… Je ne plaisante pas : Cette guerre étrange nécessite des armes étranges et voici que pour l’assaut des tranchées on distribue aux hommes des boîtes infernales montées sur une sorte de pelle en bois... Et voici également que, comme au temps de Sébastopol, nous fabriquons des gabions, des claies et des fascines... Quand donc réquisitionnerons-nous les armures de Philippe Auguste ?

Vraiment la guerre que nous faisons ici ressemble terriblement aux guerres du XIVe siècle.
A la bataille de Crécy, au dire de Villani, « les Anglois usoient de bombardes qui avec du feu lançoient de petites balles de fer. »
A la bataille de Poitiers, le Prince Noir établit ses troupes «  sur un coteau plein de haies, de buissons et de vignes, impraticable à la cavalerie et favorable à un combat en tirailleurs : Il cacha ses archers dans les buissons, lia les haies, creusa des fossés, se couvrit de palissades et de chariots. » (Théophile Lavallée –Histoire des Français). Ah ! Les tranchées ne datent pas de 1914 !
III)
Dugny Paul Vivier :
Alignés sur l’herbe verdoyante de l’aérodrome, les avions marqués de la cocarde tricolore ressemblent à de gros oiseaux blancs qui somnolent au soleil.
Depuis le clocher de l’église de Dugny, Paul ne se lasse pas de les observer.

Chaque fois que quelqu’un s’approche de l’une des machines, il retient sa respiration en espérant que ce soit un pilote qui vienne faire décoller l'aéroplane. Hélas, le plus souvent, il s’agit d’un mécanicien qui vient inspecter le moteur, vérifier l’état du tissu des ailes ou du train d’atterrissage... Mais lorsque, enfin, quelqu’un grimpe à bord, quel spectacle !

Les hommes qui lancent l’hélice, le moteur qui se met à vrombir, la machine qui roule en cahotant sur l’herbe avant d’accélérer petit à petit dans un bruit d’enfer jusqu’à ce que les roues quittent le sol et que l’engin s’envole au-dessus du pré… Chaque fois, Paul ressent le même frisson d’excitation. Il n’y a bien que ses parents pour se plaindre du bruit de cet aérodrome que l’on a installé entre Dugny et Le Bourget.

« C’est de ce côté-là que ça se passe ! » lance Amélie en tapotant sur l’épaule de son camarade, un doigt pointé vers le ciel.
Paul soupire et quitte des yeux le pré aux avions pour guetter de nouveau le ciel.

À 15 ans, il ne peut s’engager. Alors chaque jour, après l’école, il se porte volontaire avec Amélie, qui se rêve elle-même un jour aviatrice depuis qu’elle a lu les exploits de ces femmes. Ils vont faire le guet dans le clocher du village et surveillent l’arrivée d’éventuels avions ennemis venus bombarder Paris.

« Revoilà les nôtres qui sont partis tout à l’heure ! » s’exclame Amélie en pointant vers l’est les jumelles qu’elle a empruntées à ses parents. Les deux avions approchent en ronflant, et Paul les observe à son tour, attendant le moment où ils vont entamer leur atterrissage...

Curieusement, ce n’est pas ce qu’il se passe...« Ce sont des Allemands ! » crie Amélie. Elle tend immédiatement ses jumelles à Paul, qui n’ose y croire. En scrutant les appareils, il distingue nettement la croix noire peinte sous les ailes et l’empennage typique des appareils de Guillaume II.

« Des Allemands ! » répète Amélie dans un cri en disparaissant par la trappe qui leur permet de descendre de leur poste d’espionnage. Le temps que Paul revienne de sa surprise, la jeune fille est déjà en bas à tirer sur la corde de l’église. Paul voit l’énorme pièce de bronze basculer lentement à côté de lui, avant de sonner un premier coup assourdissant.

Les mains sur les oreilles, il regarde l’aérodrome : tous les hommes se sont immobilisés. Lorsque la cloche frappe une deuxième fois, à en faire vibrer chacun des os de Paul, tous les militaires lèvent des yeux inquiets, d’abord vers le campanile puis vers le ciel.

Lorsqu’ Amélie fait retentir le troisième coup de tocsin, une multitude d’hommes en noir surgit des tentes installées dans le pré. Ils s’élancent en courant vers les avions. On crie par-dessus les moteurs, on se fait porter les armes que les équipages pourront utiliser. Certains ont même recours à des cordes qu’ils tenteront d’enrouler dans l’hélice ennemie. L’un après l’autre, les avions se mettent en branle et décollent en quelques instants tels une nuée d’oiseaux...

Paul, abruti par les sons qui retentissent encore à ses oreilles, n’en quitte pas pour autant son poste, aussi excité qu’angoissé. Il va pour la première fois de sa vie assister à un combat aérien.

IV)
Journal du Rémois Paul Hess (extraits)
27 octobre 1914
Journée assez tranquille mais le soir, vers 20h des obus arrivent tout-à-coup qui sont dirigés principalement vers le quartier de Courlancy, semble t-il.
Nous sommes déjà bien habitués aux divers sifflements des projectiles de tous calibres, du 77 au 210, que nous reconnaissons sans erreur les uns des autres, mais aujourd’hui, certains de ceux qui passent doivent être de taille, à en juger par le ronflement très accentué qu’ils produisent en traversant l’espace (…) On se demande s’il s’agirait du fameux 305 autrichien, puisqu’il a déjà été parlé d’obusiers sur tracteurs automobiles venant tirer sur notre ville.

V)
Lu dans Le Moniteur en date du mardi 27 octobre 1914
France.-
Les Allemands qui ont franchi la ligne de l’Yser (en Flandre Belge), entre Nieuport et Dixmude n’ont pu profiter de cet avantage. Ils ont été sévèrement contenus par nos troupes et ont subi des pertes colossales. Partout, d’ailleurs, où ils ont attaqué, ils ont été repoussés.

Vistule.-
La victoire Russe se manifeste de plus en plus entre la Vistule et la frontière Prussienne. Sur tous les fronts qu’ils ont occupés, les corps de von Hindenburg ont été rejetés avec violence. Les troupes du grand-duc Nicolas ont usé de la baïonnette avec succès en plusieurs localités.

Allemagne.-
Le général de Moltke, chef d’état-major général de l’armée Allemande, qui est très malade, et qui, du reste, a mal réussi dans ses combinaisons, a été remplacé par le général de Falkenhayn, ancien ministre de la Guerre.

Grande Bretagne.-
Le général Douglas, chef d’état-major de l’armée Britannique est mort à Londres.

Prusse.-
Le prince Oscar de Prusse, cinquième fils de Guillaume II, a été frappé de paralysie.
Des émeutes sérieuses ont éclaté sur plusieurs points de l’empire Allemand, et spécialement à Brunswick, en raison de la cherté des vivres.

Autriche.-
La disette se fait aussi sentir en Autriche, où l’on ne trouve plus de charbon.

Marine.-
Le Breslau et le Goeben, les 2 croiseurs Allemands soi-disant achetés par la Turquie, ont reçu l’ordre de rentrer dans le Bosphore après avoir quitté la mer Noire.
Les ambassadeurs de Russie et d’Angleterre ont vivement protesté auprès de la Porte contre leur sortie du détroit...Un monitor autrichien a coulé sur une mine dans le Danube.
Italie.-
Une crise ministérielle semble imminente en Italie, le ministre des Finances, M. Rubini, se déclarant incapable de faire face, avec les ressources actuelles, aux suppléments de crédits demandés pour la défense nationale.

VI)
Parmi les nouvelles du front, le bombardement violent d’Arras se poursuit, « la ville est presque entièrement détruite », selon le journal « Le Temps ».
Les Allemands continuent à se ruer sur toute la ligne de Nieuport à la Somme, sans ménager leurs pertes.

À l’arrière une question monopolise l’attention de la population c’est la question des loyers. Comment fait un propriétaire quand le locataire est parti à la guerre ?...
Si les loyers ne sont pas payés, comment les propriétaires acquitteront-ils les charges qui leur incombent ? Pour l'eau, le gaz, l'électricité, l'air comprimé, le téléphone, les assurances, l'usage est que les propriétaires règlent leurs comptes, après l'encaissement du terme. S'ils n'effectuent pas de recettes, comment subviendraient-ils aux dépenses ?

Par le décret du 27 septembre 1914, les locataires non mobilisés et non patentés se sont vus autorisés à ajourner le payement de leur loyer, moyennant simple déclaration de l'impossibilité, où ils sont d'en verser le terme, sauf preuve contraire incombant aux propriétaires.
Le président de la Société des architectes diplômés par le gouvernement sollicite le remaniement du décret. Les locataires auraient à établir leur insolvabilité momentanée. Un délai de 90 jours sera accordé aux propriétaires « pour l'exécution de toutes leurs obligations pécuniaires », indistinctement.
Le débat continue…

En Belgique, alors que les troupes Belges ont perdu 20 000 hommes en quelques jours, le roi Albert 1er, prend la décision d’ouvrir les écluses de la mer à Nieuport et de noyer la région sur une largeur de 15 km. L’inondation maritime est étendue depuis l’estuaire du l’Yser jusqu’au remblai du chemin de fer.

Sur le front de la Prusse orientale. Les troupes Russes repoussent les attaques acharnées des Allemands dans le rayon de Bakalàrzewô. La bataille est particulièrement meurtrière dans le rayon Lozof-Rava. Dans la région située au sud de Przemysl, les Russes avancent, en combattant, jusqu'à la ligne de chemin de fer Btaremiasto-Turka.
Au Cameroun Duala, est prise par des forces navales d'Angleterre et de France.

Une dépêche du vice-gouverneur général du Katanga annonce que la force publique Belge du Congo a complètement défait les Allemands à Kissenïe, sur le lac Tanganika.

A la Bassée ou près de la Somme, toutes les attaques Allemandes, de nuit et de jour, sont repoussées et suivies de contre-attaques.

Le correspondant de Bordeaux du journal « Le Temps » télégraphie :
« Les Allemands continuent avec un acharnement féroce le bombardement d'Arras. La ville est presque entièrement détruite. »

Après de multiples attaques et contre-attaques, le village de Neuve-Chapelle est conquis par les Allemands. C’est la première fois que l’Indian Corps est engagé, aux côté des Français.

VII
Nuit du 26-27 tranquille. Coups de canon sourds et lointains. On apprend que l'Abbé Rome, a été blessé, le 1er septembre, en entraînant les hommes, au combat, puis fait prisonnier et interné à Mersburg.

Quelques coups de canon lointains et lourds. Quelques bombes le soir dans le quartier de Saint-André, à Courlancy, disent ces messieurs du Petit Séminaire. Bombes ce soir à 20h.

VIII)
Lettre du 25 de M. Legros qui a quitté l’hôtel pour aller chez son cousin, M. Georges Debonnaire, 32 boulevard de la Villette.
Avec Madame, il ne se rendrait à Limoges qu’autant que les événements forceraient Henri à y prolonger son séjour, il attend donc à Paris l’indication directrice de ses mouvements... Journée ni plus, ni moins agitée que les précédentes.

Paul Dupuy.
Document familial issu de la famille Dupuis – Pérardel - Lescaillon. Marie-Thérèse Pérardel, femme d'André Pérardel, est la fille de Paul Dupuis.
Ce témoignage concerne la période du 1er septembre au 21 novembre 1914.
Source : site de la Ville de Reims, archives municipales et communautaires

IX)
Les combats font toujours rage en ce 27 octobre 1914 dans tout le périmètre d’Ypres et c’est au cours de ces affrontements que le cuirassier Louis Destouches dit Louis-Ferdinand Céline est grièvement blessé alors que sa division monte à l’assaut.
Le général Allemand Falkenhayn décide une nouvelle offensive générale des IVe et VIe armées d’Arras jusqu’à la mer du Nord.
Le général Ludendorff est officiellement nommé chef d’état-major du groupe d’armées d’Hindenburg.

Le même jour, le général Philippe Pétain, commandant la 6e division d’infanterie (DI) est promu officier de la Légion d’honneur alors que le conseil de l’université de Paris décide que les étudiants Belges inscrits avant le commencement du conflit dans une université de leur pays peuvent être reçus dans les facultés de la capitale pour continuer leurs études et ils sont dispensés de droits d’inscription.

Une lassitude de la guerre se révèle par instants en France jusque chez les combattants les plus courageux. Cette guerre de tranchées est épuisante... On peut penser qu'un grand mouvement pour la paix éclatera dès que les Allemands seront rejetés hors de France, résultat que fait augurer la tournure de plus en plus favorable que prend la bataille de la mer du Nord.

Le parti Caillaux n'attend que cette occasion pour agir et « La Gazette de Francfort » désigne Joseph Caillaux (qui a été sifflé avec sa femme il y a 3 jours sur les boulevards et a été suivi par 500 manifestants hostiles de la Madeleine à l'Opéra) comme l'homme d’État de l'avenir parce qu'il est « le seul homme politique républicain qui n'ait pas de responsabilité dans la guerre et parce qu'il a  toujours été partisan d'une politique de bons rapports avec l'Allemagne ».

J'ai donné une traduction de cet article de La Gazette de Francfort que la censure a supprimée avec le commentaire très modéré qu'y avait ajouté, Maurras.

Les manœuvres Allemandes pour donner du corps à l'opinion favorable à la paix sont d'ailleurs nombreuses et diverses.
On signale surtout des lettres que trouvent dans leur courrier des commerçants, les familles qui ont des enfants sous les drapeaux.
L'anonyme démontre que les Français n'ont aucun intérêt à continuer la guerre, que la guerre fait tuer des hommes et paralyse les affaires inutilement, etc...
Mais il y a le pacte de Londres qui lie la France et l'empêche de conclure une paix qui laisserait l'Allemagne capable de recommencer la guerre d'ici 4 ans ou 6 au plus.
Avec ce pacte de Londres, la démocratie s'est lié les mains elle-même. Quelle démonstration par l'absurde de l'inexistence de la souveraineté populaire : Voilà une République démocratique dont la destinée dépend désormais, jusqu'au point d'engager la vie et la mort des électeurs eux-mêmes, d'un contrat signé par qui ? Nul ne saurait le dire au juste. Au surplus, le président Poincaré a eu l'impression de l'énormité de la chose à ce point qu'au dernier moment il aurait voulu empêcher la publication du pacte au Journal officiel.
On s'est arrangé, à Paris, de telle manière que, par la publication dans les journaux, l'irréparable soit créé.
Mais je me souviens parfaitement qu'à Bordeaux la censure arrêta pendant une demi-journée la nouvelle donnée par l'agence Havas.
Si, en dépit du pacte de Londres, un parti favorable à la conclusion de la paix entreprend une action sérieuse (ce que redoute Poincaré et ce qui le démoralise d'avance), alors on verra très probablement l'Angleterre intervenir de nouveau dans nos affaires intérieures, comme dans les journées critiques du mois d'août.
Voilà les couleurs sous lesquelles peut apparaître l'avenir.
Mais qui se hasardera à la moindre conjecture au milieu de la confusion à laquelle nous assistons ?
Cette campagne de France achevée, il faudra une autre campagne pour reprendre la Belgique aux Allemands, une troisième pour passer le Rhin !
Ce n'est pas trop de compter 6 mois pour une pareille besogne.
Et la ténacité n'est pas une qualité qu'on puisse dénier aux Allemands.

X)
UN ÉCLUSIER
 «Un scène touchante s'est passée mardi soir 27 octobre 1914, boulevard Bonne-Nouvelle.
A la terrasse d'un café sont attablés deux soldats Anglais et un soldat Belge. Passe un fantassin Français, blessé, s'appuyant d'un côté sur une canne et soutenu de l'autre par une jeune femme, accompagnée de deux petits enfants. Femme et enfants sont proprement, mais très modestement vêtus. Un des Anglais se lève et invite la famille à prendre quelque chose avec eux. Puis, après avoir caressé les bébés, il sort de sa poche un louis... Son camarade l'imite et ils remettent les 2 pièces d'or à la femme stupéfaite et émue, en disant:
Pour les petits !!!
Et la foule qui s'est amassée, acclame chaleureusement les 2 généreux soldats.» écrit Le Figaro.

XI)
«Un Allemand introduit le 27 octobre 1914 une requête en référé, demandant que le Crédit Lyonnais lui permette d'ouvrir un coffre-fort qu'il possède dans cet établissement.
Se basant sur le décret du 27 septembre 1914, la banque refuse. Pourtant, après avoir pris des renseignements, M. Monier, président du Tribunal civil, qui a notamment appris que l'Allemand en question avait 2 fils qui, nés en France, sont l'un sur le front, l'autre blessé dans les combats de la Marne, donne satisfaction au client du Crédit Lyonnais. M. Wilmoth a été désigné pour constater que le coffre-fort ne contient rien de suspect.» écrit Le Figaro.

XII)
Et 20 de plus, hier... Kilomètres, bien sûr !
Ça aurait été trop beau de rester au même endroit, surtout avec les bruits qui courent. On a donc replié le cantonnement pour rejoindre Baslieux-les-Fismes... Où nous avons réinstallé le cantonnement...

On s'occupe comme on peut ! Je ne sais pas quelles sont les motivations du commandement à toutes ces gesticulations, mais elles doivent être sacrément « costaudes » pour nous déplacer avec autant de constance !
Une rumeur circule, selon laquelle nous devrions participer à une « course à la mer ».
Ça peut être drôle, mais je ne vois pas bien comment cela peut se passer, de là où nous sommes...
Quel est l'objectif ?
Courir plus vite que les boches vers la mer ?
Ça va faire un paquet de kilomètres.
Le dernier dans l'eau a perdu ?!
Comme quand j'étais gamin, au Havre, et que la mère m'emmenait à la plage. Le dimanche, parfois. Rarement.
J'y suis surtout retourné plus tard, avec les copains du Cercle de gym. Elle est froide la mer, au Havre. Et la plage est pleine de galets. Pas folichon pour courir.
Mais de bons moments ! Ou encore les promenades en amoureux avec Marguerite. On aimait bien y aller les jours de tempête, quand les vagues sautaient la jetée et envahissaient la plage...

Donc là, faudrait prendre les boches de vitesse pour atteindre la côte avant eux... Soit...
Et après ?
On en fait quoi ?
Je ne vois pas bien la tactique. Pour autant, on ne me demande pas mon avis. Juste de pédaler le plus vite possible jusqu'à la mer.
Laquelle, d'ailleurs ? La Manche ? MA Manche ?
Si je pars tout droit vers l'Ouest, je ne devrais pas arriver très loin du Havre. Voire au Havre même. Ce serait amusant comme fin de guerre. Directement à la maison. Et si en plus je bats les boches à la course, quel triomphe !...

bataille de l'Yser 18-27 octobre 1914 - Larousse.fr
www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Yser/150382
bataille de l'Yser (18-27 octobre 1914). Bataille d'arrêt menée lors de la mêlée des Flandres par les forces belges, soutenues par les Français, pour bloquer ...
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LA GRANDE GUERRE h
hcapelli.free.fr/indexh.html
La bataille de l' Yser commençe du 15 octobre 1914 jusqu'au 15 novembre ... Le 27 octobre 1914, après d'autre essais sur la lys, les Allemands diminuent la ...
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La bataille des Flandres fin 1914, Dixmude, Ypres - Chtimiste
chtimiste.com/batailles1418/course%20a%20la%20mer%20flandre.htm
Cette fin d'octobre 1914 va amener là le plus formidable duel de l'Histoire. Le marin de ... Forte d'à peine 49000 fusils, l'armée belge était arrivée, le 14 octobre, à Nieuport, dans un effroyable état d'épuisement. « Nous ..... Le 27 octobre.
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