27
OCTOBRE 1914
I)
Albert
1er riposte en donnant l'ordre, le 27 octobre, d'ouvrir les écluses
de l'Yser à Nieuport, obligeant l'envahisseur à se
replier.
3
jours plus tard, le général Allemand Beseler tente de reprendre
l'offensive avec des troupes fraîches mais dès le lendemain, menacé
par la montée des eaux, il doit évacuer ses positions. Les
Allemands reportent dès lors leur effort plus au sud, à Ypres
(Ieper en flamand).
Les
Belges et Albert 1er peuvent ainsi s'honorer d'avoir remporté la
bataille de l'Yser et conservé hors de portée de l'ennemi un
bout de leur pays, une quarantaine de villages sur cinquante
kilomètres carrés de dunes et de prairies.
[Bataille
d'arrêt menée lors de la mêlée des Flandres par les forces
belges, soutenues par les Français, pour bloquer l'offensive
Allemande contre les ports de la mer du Nord.
Après
avoir abandonné Anvers et s'être retirés derrière l'Yser, le
17 octobre 1914, pour y mettre en œuvre leur réseau
d'inondation, les Belges sont soutenus par les unités Françaises du
général d'Urbal et particulièrement les fusiliers marins de
l'amiral Ronar'ch (→ la Course à la mer).
Ils
résistent jusqu'au 23 octobre à 12 corps d'armée Allemands,
mais doivent abandonner la boucle de l'Yser, rendant inévitable le
recours à l'inondation. Le 27, l'eau couvre la contrée de Nieuport
à Dixmude. Bien que cette dernière ville ait été prise par les
Allemands le 10 novembre, le front sera fixé derrière les
inondations jusqu'en 1918, où elles sont franchies par les Alliés
le 15 octobre].
II)
Ça
continue. Sous un ciel de tempête, bas et noir, l’artillerie joue
de tous ses tonnerres. Nous bombardons le Camp des Romains, déjà
criblé d’obus allemands. Nos shrapnells arrosent le bois d’Ailly,
criblent de leurs éclats les tranchées à l’est de Saint-Mihiel,
enveloppent de leurs flocons légers les avions trop curieux…
Cependant, nos hommes s’exercent au maniement du bouclier et du
javelot… Je ne plaisante pas : Cette guerre étrange nécessite
des armes étranges et voici que pour l’assaut des tranchées on
distribue aux hommes des boîtes infernales montées sur une sorte de
pelle en bois... Et voici également que, comme au temps de
Sébastopol, nous fabriquons des gabions, des claies et des
fascines... Quand donc réquisitionnerons-nous les armures de
Philippe Auguste ?
Vraiment
la guerre que nous faisons ici ressemble terriblement aux guerres du
XIVe siècle.
A
la bataille de Crécy, au dire de Villani, « les Anglois
usoient de bombardes qui avec du feu lançoient de petites balles de
fer. »
A
la bataille de Poitiers, le Prince Noir établit ses troupes «
sur un coteau plein de haies, de buissons et de vignes, impraticable
à la cavalerie et favorable à un combat en tirailleurs : Il
cacha ses archers dans les buissons, lia les haies, creusa des
fossés, se couvrit de palissades et de chariots. » (Théophile
Lavallée –Histoire des Français). Ah ! Les tranchées ne
datent pas de 1914 !
III)
Dugny
Paul Vivier :
Alignés
sur l’herbe verdoyante de l’aérodrome, les avions marqués de la
cocarde tricolore ressemblent à de gros oiseaux blancs qui somnolent
au soleil.
Depuis
le clocher de l’église de Dugny, Paul ne se lasse pas de les
observer.
Chaque
fois que quelqu’un s’approche de l’une des machines, il retient
sa respiration en espérant que ce soit un pilote qui vienne faire
décoller l'aéroplane. Hélas, le plus souvent, il s’agit d’un
mécanicien qui vient inspecter le moteur, vérifier l’état du
tissu des ailes ou du train d’atterrissage... Mais lorsque, enfin,
quelqu’un grimpe à bord, quel spectacle !
Les
hommes qui lancent l’hélice, le moteur qui se met à vrombir, la
machine qui roule en cahotant sur l’herbe avant d’accélérer
petit à petit dans un bruit d’enfer jusqu’à ce que les roues
quittent le sol et que l’engin s’envole au-dessus du pré…
Chaque fois, Paul ressent le même frisson d’excitation. Il n’y a
bien que ses parents pour se plaindre du bruit de cet aérodrome que
l’on a installé entre Dugny et Le Bourget.
« C’est
de ce côté-là que ça se passe ! » lance Amélie en
tapotant sur l’épaule de son camarade, un doigt pointé vers le
ciel.
Paul soupire et quitte des yeux le pré aux avions pour guetter de nouveau le ciel.
Paul soupire et quitte des yeux le pré aux avions pour guetter de nouveau le ciel.
À
15 ans, il ne peut s’engager. Alors chaque jour, après l’école,
il se porte volontaire avec Amélie, qui se rêve elle-même un jour
aviatrice depuis qu’elle a lu les exploits de ces femmes. Ils vont
faire le guet dans le clocher du village et surveillent l’arrivée
d’éventuels avions ennemis venus bombarder Paris.
« Revoilà
les nôtres qui sont partis tout à l’heure ! »
s’exclame Amélie en pointant vers l’est les jumelles qu’elle a
empruntées à ses parents. Les deux avions approchent en ronflant,
et Paul les observe à son tour, attendant le moment où ils vont
entamer leur atterrissage...
Curieusement,
ce n’est pas ce qu’il se passe...« Ce sont des
Allemands ! » crie Amélie. Elle tend immédiatement ses
jumelles à Paul, qui n’ose y croire. En scrutant les appareils, il
distingue nettement la croix noire peinte sous les ailes et
l’empennage typique des appareils de Guillaume II.
« Des
Allemands ! » répète Amélie dans un cri en
disparaissant par la trappe qui leur permet de descendre de leur
poste d’espionnage. Le temps que Paul revienne de sa surprise, la
jeune fille est déjà en bas à tirer sur la corde de l’église.
Paul voit l’énorme pièce de bronze basculer lentement à côté
de lui, avant de sonner un premier coup assourdissant.
Les
mains sur les oreilles, il regarde l’aérodrome : tous les
hommes se sont immobilisés. Lorsque la cloche frappe une deuxième
fois, à en faire vibrer chacun des os de Paul, tous les militaires
lèvent des yeux inquiets, d’abord vers le campanile puis vers le
ciel.
Lorsqu’
Amélie fait retentir le troisième coup de tocsin, une multitude
d’hommes en noir surgit des tentes installées dans le pré. Ils
s’élancent en courant vers les avions. On crie par-dessus les
moteurs, on se fait porter les armes que les équipages pourront
utiliser. Certains ont même recours à des cordes qu’ils tenteront
d’enrouler dans l’hélice ennemie. L’un après l’autre, les
avions se mettent en branle et décollent en quelques instants tels
une nuée d’oiseaux...
Paul,
abruti par les sons qui retentissent encore à ses oreilles, n’en
quitte pas pour autant son poste, aussi excité qu’angoissé. Il va
pour la première fois de sa vie assister à un combat aérien.
IV)
Journal
du Rémois Paul Hess (extraits)
27
octobre 1914
Journée
assez tranquille mais le soir, vers 20h des obus arrivent tout-à-coup
qui sont dirigés principalement vers le quartier de Courlancy,
semble t-il.
Nous
sommes déjà bien habitués aux divers sifflements des projectiles
de tous calibres, du 77 au 210, que nous reconnaissons sans erreur
les uns des autres, mais aujourd’hui, certains de ceux qui passent
doivent être de taille, à en juger par le ronflement très accentué
qu’ils produisent en traversant l’espace (…) On se demande s’il
s’agirait du fameux 305 autrichien, puisqu’il a déjà été
parlé d’obusiers sur tracteurs automobiles venant tirer sur notre
ville.
V)
Lu
dans Le Moniteur en date du mardi 27 octobre 1914
France.-
Les
Allemands qui ont franchi la ligne de l’Yser (en Flandre Belge),
entre Nieuport et Dixmude n’ont pu profiter de cet avantage. Ils
ont été sévèrement contenus par nos troupes et ont subi des
pertes colossales. Partout, d’ailleurs, où ils ont attaqué, ils
ont été repoussés.
Vistule.-
La
victoire Russe se manifeste de plus en plus entre la Vistule et la
frontière Prussienne. Sur tous les fronts qu’ils ont occupés, les
corps de von Hindenburg ont été rejetés avec violence. Les troupes
du grand-duc Nicolas ont usé de la baïonnette avec succès en
plusieurs localités.
Allemagne.-
Le
général de Moltke, chef d’état-major général de l’armée
Allemande, qui est très malade, et qui, du reste, a mal réussi dans
ses combinaisons, a été remplacé par le général de Falkenhayn,
ancien ministre de la Guerre.
Grande Bretagne.-
Le
général Douglas, chef d’état-major de l’armée Britannique est
mort à Londres.
Prusse.-
Le
prince Oscar de Prusse, cinquième fils de Guillaume II, a été
frappé de paralysie.
Des émeutes sérieuses ont éclaté sur plusieurs points de l’empire Allemand, et spécialement à Brunswick, en raison de la cherté des vivres.
Des émeutes sérieuses ont éclaté sur plusieurs points de l’empire Allemand, et spécialement à Brunswick, en raison de la cherté des vivres.
Autriche.-
La
disette se fait aussi sentir en Autriche, où l’on ne trouve plus
de charbon.
Marine.-
Le
Breslau et le Goeben, les 2 croiseurs Allemands soi-disant achetés
par la Turquie, ont reçu l’ordre de rentrer dans le Bosphore après
avoir quitté la mer Noire.
Les
ambassadeurs de Russie et d’Angleterre ont vivement protesté
auprès de la Porte contre leur sortie du détroit...Un monitor
autrichien a coulé sur une mine dans le Danube.
Italie.-
Une
crise ministérielle semble imminente en Italie, le ministre des
Finances, M. Rubini, se déclarant incapable de faire face, avec les
ressources actuelles, aux suppléments de crédits demandés pour la
défense nationale.
VI)
Parmi
les nouvelles du front, le bombardement violent d’Arras se
poursuit, « la ville est presque entièrement détruite », selon le
journal « Le Temps ».
Les
Allemands continuent à se ruer sur toute la ligne de Nieuport à la
Somme, sans ménager leurs pertes.
À
l’arrière une question monopolise l’attention de la population
c’est la question des loyers. Comment fait un propriétaire quand
le locataire est parti à la guerre ?...
Si
les loyers ne sont pas payés, comment les propriétaires
acquitteront-ils les charges qui leur incombent ? Pour l'eau, le gaz,
l'électricité, l'air comprimé, le téléphone, les assurances,
l'usage est que les propriétaires règlent leurs comptes, après
l'encaissement du terme. S'ils n'effectuent pas de recettes, comment
subviendraient-ils aux dépenses ?
Par
le décret du 27 septembre 1914, les locataires non mobilisés et non
patentés se sont vus autorisés à ajourner le payement de leur
loyer, moyennant simple déclaration de l'impossibilité, où ils
sont d'en verser le terme, sauf preuve contraire incombant aux
propriétaires.
Le
président de la Société des architectes diplômés par le
gouvernement sollicite le remaniement du décret. Les locataires
auraient à établir leur insolvabilité momentanée. Un délai de 90
jours sera accordé aux propriétaires « pour l'exécution de toutes
leurs obligations pécuniaires », indistinctement.
Le
débat continue…
En
Belgique, alors que les troupes Belges ont perdu 20 000 hommes en
quelques jours, le roi Albert 1er, prend la décision d’ouvrir les
écluses de la mer à Nieuport et de noyer la région sur une largeur
de 15 km. L’inondation maritime est étendue depuis l’estuaire du
l’Yser jusqu’au remblai du chemin de fer.
Sur
le front de la Prusse orientale. Les troupes Russes repoussent les
attaques acharnées des Allemands dans le rayon de Bakalàrzewô. La
bataille est particulièrement meurtrière dans le rayon Lozof-Rava.
Dans la région située au sud de Przemysl, les Russes avancent, en
combattant, jusqu'à la ligne de chemin de fer Btaremiasto-Turka.
Au
Cameroun Duala, est prise par des forces navales d'Angleterre et de
France.
Une
dépêche du vice-gouverneur général du Katanga annonce que la
force publique Belge du Congo a complètement défait les Allemands à
Kissenïe, sur le lac Tanganika.
A
la Bassée ou près de la Somme, toutes les attaques Allemandes, de
nuit et de jour, sont repoussées et suivies de contre-attaques.
Le
correspondant de Bordeaux du journal « Le Temps »
télégraphie :
«
Les Allemands continuent avec un acharnement féroce le bombardement
d'Arras. La ville est presque entièrement détruite. »
Après
de multiples attaques et contre-attaques, le village de
Neuve-Chapelle est conquis par les Allemands. C’est la première
fois que l’Indian Corps est engagé, aux côté des Français.
VII
Nuit
du 26-27 tranquille. Coups de canon sourds et lointains. On apprend
que l'Abbé Rome, a été blessé, le 1er septembre, en entraînant
les hommes, au combat, puis fait prisonnier et interné à Mersburg.
Quelques
coups de canon lointains et lourds. Quelques bombes le soir dans le
quartier de Saint-André, à Courlancy, disent ces messieurs du Petit
Séminaire. Bombes ce soir à 20h.
VIII)
Lettre
du 25 de M. Legros qui a quitté l’hôtel pour aller chez son
cousin, M. Georges Debonnaire, 32 boulevard de la Villette.
Avec
Madame, il ne se rendrait à Limoges qu’autant que les événements
forceraient Henri à y prolonger son séjour, il attend donc à Paris
l’indication directrice de ses mouvements... Journée ni plus, ni
moins agitée que les précédentes.
Paul
Dupuy.
Document
familial issu de la famille Dupuis – Pérardel - Lescaillon.
Marie-Thérèse Pérardel, femme d'André Pérardel, est la fille de
Paul Dupuis.
Ce
témoignage concerne la période du 1er septembre au 21 novembre
1914.
Source
: site de la Ville de Reims, archives municipales et communautaires
IX)
Les
combats font toujours rage en ce 27 octobre 1914 dans tout le
périmètre d’Ypres et c’est au cours de ces affrontements que le
cuirassier Louis Destouches dit Louis-Ferdinand Céline est
grièvement blessé alors que sa division monte à l’assaut.
Le
général Allemand Falkenhayn décide une nouvelle offensive générale
des IVe et VIe armées d’Arras jusqu’à la mer du Nord.
Le
général Ludendorff est officiellement nommé chef d’état-major
du groupe d’armées d’Hindenburg.
Le même jour, le général Philippe Pétain, commandant la 6e division d’infanterie (DI) est promu officier de la Légion d’honneur alors que le conseil de l’université de Paris décide que les étudiants Belges inscrits avant le commencement du conflit dans une université de leur pays peuvent être reçus dans les facultés de la capitale pour continuer leurs études et ils sont dispensés de droits d’inscription.
Une
lassitude de la guerre se révèle par instants en France jusque chez
les combattants les plus courageux. Cette guerre de tranchées est
épuisante... On peut penser qu'un grand mouvement pour la paix
éclatera dès que les Allemands seront rejetés hors de France,
résultat que fait augurer la tournure de plus en plus favorable que
prend la bataille de la mer du Nord.
Le
parti Caillaux n'attend que cette occasion pour agir et « La
Gazette de Francfort » désigne Joseph Caillaux (qui a été
sifflé avec sa femme il y a 3 jours sur les boulevards et a été
suivi par 500 manifestants hostiles de la Madeleine à l'Opéra)
comme l'homme d’État de l'avenir parce qu'il est « le seul
homme politique républicain qui n'ait pas de responsabilité dans la
guerre et parce qu'il a toujours été partisan d'une politique
de bons rapports avec l'Allemagne ».
J'ai
donné une traduction de cet article de La Gazette de Francfort que
la censure a supprimée avec le commentaire très modéré qu'y avait
ajouté, Maurras.
Les
manœuvres Allemandes pour donner du corps à l'opinion favorable à
la paix sont d'ailleurs nombreuses et diverses.
On
signale surtout des lettres que trouvent dans leur courrier des
commerçants, les familles qui ont des enfants sous les drapeaux.
L'anonyme
démontre que les Français n'ont aucun intérêt à continuer la
guerre, que la guerre fait tuer des hommes et paralyse les affaires
inutilement, etc...
Mais
il y a le pacte de Londres qui lie la France et l'empêche de
conclure une paix qui laisserait l'Allemagne capable de recommencer
la guerre d'ici 4 ans ou 6 au plus.
Avec
ce pacte de Londres, la démocratie s'est lié les mains elle-même.
Quelle démonstration par l'absurde de l'inexistence de la
souveraineté populaire : Voilà une République démocratique dont
la destinée dépend désormais, jusqu'au point d'engager la vie et
la mort des électeurs eux-mêmes, d'un contrat signé par qui ? Nul
ne saurait le dire au juste. Au surplus, le président Poincaré a eu
l'impression de l'énormité de la chose à ce point qu'au dernier
moment il aurait voulu empêcher la publication du pacte au Journal
officiel.
On
s'est arrangé, à Paris, de telle manière que, par la publication
dans les journaux, l'irréparable soit créé.
Mais
je me souviens parfaitement qu'à Bordeaux la censure arrêta pendant
une demi-journée la nouvelle donnée par l'agence Havas.
Si,
en dépit du pacte de Londres, un parti favorable à la conclusion de
la paix entreprend une action sérieuse (ce que redoute Poincaré et
ce qui le démoralise d'avance), alors on verra très probablement
l'Angleterre intervenir de nouveau dans nos affaires intérieures,
comme dans les journées critiques du mois d'août.
Voilà
les couleurs sous lesquelles peut apparaître l'avenir.
Mais
qui se hasardera à la moindre conjecture au milieu de la confusion à
laquelle nous assistons ?
Cette
campagne de France achevée, il faudra une autre campagne pour
reprendre la Belgique aux Allemands, une troisième pour passer le
Rhin !
Ce
n'est pas trop de compter 6 mois pour une pareille besogne.
Et
la ténacité n'est pas une qualité qu'on puisse dénier aux
Allemands.
X)
UN ÉCLUSIER |
«Un
scène touchante s'est passée mardi soir 27 octobre 1914, boulevard
Bonne-Nouvelle.
A
la terrasse d'un café sont attablés deux soldats Anglais et un
soldat Belge. Passe un fantassin Français, blessé, s'appuyant d'un
côté sur une canne et soutenu de l'autre par une jeune femme,
accompagnée de deux petits enfants. Femme et enfants sont
proprement, mais très modestement vêtus. Un des Anglais se lève et
invite la famille à prendre quelque chose avec eux. Puis, après
avoir caressé les bébés, il sort de sa poche un louis... Son
camarade l'imite et ils remettent les 2 pièces d'or à la femme
stupéfaite et émue, en disant:
Pour
les petits !!!
Et
la foule qui s'est amassée, acclame chaleureusement les 2 généreux
soldats.» écrit Le Figaro.
XI)
«Un
Allemand introduit le 27 octobre 1914 une requête en référé,
demandant que le Crédit Lyonnais lui permette d'ouvrir un
coffre-fort qu'il possède dans cet établissement.
Se
basant sur le décret du 27 septembre 1914, la banque refuse.
Pourtant, après avoir pris des renseignements, M. Monier, président
du Tribunal civil, qui a notamment appris que l'Allemand en question
avait 2 fils qui, nés en France, sont l'un sur le front, l'autre
blessé dans les combats de la Marne, donne satisfaction au client du
Crédit Lyonnais. M. Wilmoth a été désigné pour constater que le
coffre-fort ne contient rien de suspect.» écrit Le Figaro.
XII)
Et
20 de plus, hier... Kilomètres, bien sûr !
Ça
aurait été trop beau de rester au même endroit, surtout avec les
bruits qui courent. On a donc replié le cantonnement pour rejoindre
Baslieux-les-Fismes... Où nous avons réinstallé le cantonnement...
On
s'occupe comme on peut ! Je ne sais pas quelles sont les motivations
du commandement à toutes ces gesticulations, mais elles doivent être
sacrément « costaudes » pour nous déplacer avec autant
de constance !
Une
rumeur circule, selon laquelle nous devrions participer à une
« course à la mer ».
Ça
peut être drôle, mais je ne vois pas bien comment cela peut se
passer, de là où nous sommes...
Quel
est l'objectif ?
Courir
plus vite que les boches vers la mer ?
Ça
va faire un paquet de kilomètres.
Le
dernier dans l'eau a perdu ?!
Comme
quand j'étais gamin, au Havre, et que la mère m'emmenait à la
plage. Le dimanche, parfois. Rarement.
J'y
suis surtout retourné plus tard, avec les copains du Cercle de gym.
Elle est froide la mer, au Havre. Et la plage est pleine de galets.
Pas folichon pour courir.
Mais
de bons moments ! Ou encore les promenades en amoureux avec
Marguerite. On aimait bien y aller les jours de tempête, quand les
vagues sautaient la jetée et envahissaient la plage...
Donc
là, faudrait prendre les boches de vitesse pour atteindre la côte
avant eux... Soit...
Et
après ?
On
en fait quoi ?
Je
ne vois pas bien la tactique. Pour autant, on ne me demande pas mon
avis. Juste de pédaler le plus vite possible jusqu'à la mer.
Laquelle,
d'ailleurs ? La Manche ? MA Manche ?
Si
je pars tout droit vers l'Ouest, je ne devrais pas arriver très loin
du Havre. Voire au Havre même. Ce serait amusant comme fin de
guerre. Directement à la maison. Et si en plus je bats les boches à
la course, quel triomphe !...
bataille
de l'Yser 18-27 octobre 1914 - Larousse.fr
www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Yser/150382
bataille
de l'Yser (18-27 octobre 1914). Bataille d'arrêt menée lors de la
mêlée des Flandres par les forces belges, soutenues par les
Français, pour bloquer ...
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LA
GRANDE GUERRE h
hcapelli.free.fr/indexh.html
La
bataille de l' Yser commençe du 15 octobre 1914 jusqu'au 15 novembre
... Le 27 octobre 1914, après d'autre essais sur la lys, les
Allemands diminuent la ...
Vous
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visite : 07/11/14
La
bataille des Flandres fin 1914, Dixmude, Ypres - Chtimiste
chtimiste.com/batailles1418/course%20a%20la%20mer%20flandre.htm
Cette
fin d'octobre 1914 va amener là le plus formidable duel de
l'Histoire. Le marin de ... Forte d'à peine 49000 fusils, l'armée
belge était arrivée, le 14 octobre, à Nieuport, dans un effroyable
état d'épuisement. « Nous ..... Le 27 octobre.
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