Cette page concerne l'année 929 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol
CHARLES
III LE SIMPLE... AU PARCOURS COMPLEXE !
Charles
III, dit « le Simple », né le 17 septembre
879, mort le 7 octobre
929 à Péronne,
dans la Somme, est roi de Francie
Occidentale de la fin du IXe et du début du
Xe siècle, appartenant à la dynastie Carolingienne.
Fils
posthume de Louis II le Bègue, mort à Compiègne le 10 avril 879,
et d'Adélaïde de Frioul, sœur de Wilfrid, abbé de Flavigny,
Charles voit le jour le 17 septembre 879. En premières noces, Louis
II a épousé Ansgarde qui lui a donné deux fils, Louis III et
Carloman II. Mais Louis II a fait cette union sans le consentement de
son père Charles II le Chauve, qui fait casser ce mariage et lui
impose d'épouser un meilleur parti, Adélaïde. Cette situation a
entraîné des discussions sur la validité de ces 2 mariages de la
part des contemporains et permettra aux légistes adversaires de la
dynastie de mettre en cause la légitimité de la descendance de
Louis II. Charles n'est qu'un prince héritier de 5 ans après
la disparition de ses frères issus du premier lit royal, Louis III
mort en 882 et Carloman II en 884. Il est donc facilement écarté du
trône par les grands de Francie Occidentale.
Sa
jeunesse ne convient pas aux impératifs de défense en cette période
troublée, sous la triple menace Nordique, Sarrasine et Magyare. Le
jeune Charles est placé en 885 sous la tutelle de l'empereur Charles
III le Gros... Après la destitution et l'abdication de ce dernier,
le Robertien Eudes, vaillant défenseur de Paris assiégée par les
Normands durant l'hiver 885-886, se fait élire roi en février 888.
Selon
Richer, c'est Foulques le Vénérable, archevêque de Reims, qui a la
charge d'élever Charles dès sa plus tendre enfance. Selon une
chronique du XIIIe siècle, il a été confié, comme Louis et
Carloman, ses frères aux soins d'Hugues l'Abbé.
Trop
jeune pour régner, on l'exclu du pouvoir après la mort de son
demi-frère Carloman II. Les grands du royaume, avec à leur tête
Hugues l'Abbé, choisissent alors Charles III le Gros, empereur
d’Occident en titre, afin d’assurer la régence du jeune Charles
pendant sa minorité. Après la déposition de Charles III le Gros en
887, Charles, qui n'a que huit ans, est encore trop jeune pour monter
sur le trône. Les grands élisent alors comme roi de Francie le
puissant marquis de Neustrie Eudes, comte de Paris qui, en digne fils
de Robert le Fort, a défendu Paris face aux Normands durant l'hiver
885-886.
Il
est fait mention de Charles pour la première fois en juin 889. Il se
trouve alors auprès du comte Ramnulf II de Poitiers, duc
d'Aquitaine. Eudes s'étant avancé vers lui avec une armée peu
nombreuse pour obtenir sa soumission, Ramnulf se présente à Orléans
avec Charles, alors âgé de 10 ans. Les deux hommes négocient, et
Ramnulf promet de ne pas attaquer Eudes et lui prête un vague
serment d'allégeance.
Un
héritier évincé
Le
qualificatif de « simplex » accolé à Charles III devenu
le « simple » en ancien français apparaît dès la fin
du Xe siècle, il se trouve pour la première fois dans les
chroniques de Richer de Reims et signifie « honnête, sincère,
franc, doux, pur, convivial ». Ce n'est qu'ensuite « par
une fausse interprétation du mot », que les chroniqueurs l'ont
employé dans le sens de « sot » ou de « simplet ».
La variété des dénominations chez les auteurs des XIe, XIIe et
XIIIe siècles s'expliquent par l'intense propagande des
descendants des maîtres des principautés décriant les souverains
Carolingiens : « stultus » (« sot »,
« insensé », « fou »), « hebes »
(« qui manque de pénétration, d'acuité, de finesse »),
« follus » (« fou »), « minor »
(« le petit »), « insipiens »
(« déraisonnable »).
Monarque
contesté après de retentissants échecs, Eudes cherche à éviter
des complots. Il voit se dresser une conjuration pacifique mêlant :
L'archevêque
Foulques, grand défenseur de la dynastie Carolingienne,
Richard
II de Bourgogne,
Guillaume
Ier d'Aquitaine,
Adémar
d'Angoulême et Pépin de Senlis, frère d'Herbert Ier de Vermandois.
Les
conjurés éloignent Eudes et le persuadent, lors d'un plaid tenu à
Verberie en septembre 892, de passer l'hiver en Aquitaine, afin de
combattre une révolte menée par les frères de Ramnulf. C'est ainsi
que Charles III le Simple parvient à se faire sacrer roi le dimanche
28 janvier 893 en l’abbaye Saint- Rémi de Reims par
Foulques, assisté des évêques de Laon, de Châlons et de
Thérouanne, en présence d'un grand nombre de seigneurs des pays
entre Seine et Meuse.
C'est
la première fois que le sacre du roi de France est célébré par
l'archevêque dans sa cité de Reims... Eudes réagit face à cette
sédition. S'engage alors une lutte pour le pouvoir entre les 2 rois,
au cours de laquelle Eudes détruit le château d'Épernay et met le
siège devant Reims.
Les
partisans de Charles III l'obligent à lever le siège en septembre.
Cette lutte sans l'appui des grands n'oppose stérilement que les 2
partis royaux. Après des pourparlers, une trêve est conclue,
jusqu'au jour de Pâques de l'année suivante (31 mars 894). Pendant
cette trêve, Foulques tente d'obtenir le soutien du pape et de
l'Empereur, en vain...
Au
terme de la trêve, Eudes assiège Reims, et contraint Charles III à
s'échapper secrètement, il gagne la Germanie et se rend à Worms,
où Arnulf de Carinthie tient un plaid : le jeune prince
Carolingien obtient l'envoi officiel de troupes pour l'aider à
combattre son rival Robertien. Toutefois, les chefs de l'armée de
secours, prétextant l'amitié qui les unit à Eudes et qui unissait
leurs pères à Robert le Fort, duc des Francs et des rivages de
Francie, abandonnent Charles III en cours de route. Le jeune roi se
réfugie alors en Bourgogne, auprès de Richard.
Se
posant en médiateur, Arnulf cite les 2 rivaux à Worms. Eudes s'y
rend et se voit reconnaître par l'Empereur. Au retour, il défait
l'ambassade de Charles III, emmenée par Foulques. Le parti de
Charles III s'adresse alors à son cousin Zwentibold, fils d'Arnulf,
qui accepte de lui envoyer des secours, mais Zwentibold le trahit,
détachant plusieurs seigneurs de sa cause et essayant de conquérir
sans succès une partie du royaume d'Eudes.
pour
mettre fin à cette guerre stérile sous le regard des grands. La
reconnaissance des droits d'Eudes par Arnulf justifie une solution
négociée par des représentants des deux partis. Hervé,
représentant Eudes, mène la négociation en 896 sous l'arbitrage
ambivalent de Foulques.
En
897, Charles III et Eudes concluent l'accord. Selon l'annaliste de
Saint-Vaast, un partage du royaume est alors décidé, outre la
promesse de la succession au trône à la mort d'Eudes, ce qui
devient effectif le 3 janvier 898. De son côté, Charles III
s'engage à confirmer Robert, le frère d'Eudes, dans son
commandement Neustrien, aux mains du lignage Robertien depuis 886.
Sur
son lit de mort le 3 janvier 898, Eudes, fidèle à son engagement,
désigne Charles III comme son successeur, lequel reçoit l'hommage
des grands du royaume réunis et concède à Robert la libre
disposition des comtés Neustriens, en plus de son marquisat de
Bretagne et de plusieurs comtés entre Seine et Loire.
Alors
que la Neustrie, terme déjà caduc, disparaît des archives,
l'accession au trône de Charles III voit la naissance publique d'une
principauté militaire, attribuée aux Robertiens.
Sacré
roi des Francs Occidentaux le 28 janvier 893 par l'archevêque de
Reims Foulques, le jeune Charles III ne peut régner sur l'ensemble
du royaume qu'à partir de la mort d'Eudes survenue le 3 janvier 898.
Avec
cette reconnaissance de sa dignité, le roi Charles III met un terme
à une jeunesse mouvementée. Mais il doit asseoir sa réputation et
donner des preuves d'efficacité royale.
En
898, la Lotharingie entre en révolte contre Zwentibold sous la
conduite du comte Régnier. Charles le Simple essaie alors de
conquérir le royaume cher à ses ancêtres. Les évêques
Lotharingiens s'interposent et rétablissent la paix entre les
cousins en discorde.
Le
28 décembre 898, avec un petit nombre de soldats, Charles bat dans
le Vimeux une bande de Normands qui s'en retournent vers leur
campement, chargés de butin. Mais la situation échappe souvent au
contrôle régalien. La zone d'obédience du rex francorum se limite
à une fraction de la Francie entre Seine et Meuse.
Le
difficile apprentissage de la fonction royale explique son mariage
officiel tardif à Laon, une de ses villes préférées...
Il
se lie le 16 avril 907, à Frédérune (Frérone), fille du comte
Lotharingien Thierry II de Rhingelheim et de Rhinghildim de Frise,
sacrée le 18 avril à Saint-Rémi de Reims par l'archevêque Hervé
, il constitue pour Frédérune, le 19 avril au palais d'Attigny, un
douaire comprenant le fisc de Corbeny et le palais de Ponthion, avec
l'ensemble de leurs dépendances.
En
911, les Vikings assiègent Paris et Chartres. Après une victoire
près de Chartres le 28 août, Charles III décide de négocier avec
le chef Normand Rollon... Les pourparlers conduits par l'archevêque
de Reims Hervé débouchent sur le traité de Saint-Clair-sur-Epte.
Charles
accorde à Rollon et à ses hommes de guerre la terre entre l'Epte et
la mer « en alleu et en bien fonds ». Il accorde aussi
(après que Rollon a refusé par convention la Flandre ) la Bretagne
« pour qu'il puisse en vivre ». Un serment prêté
unanimement par le roi, les évêques, les comtes et les abbés du
royaume garantit à Rollon, ainsi qu'à ses héritiers et
successeurs, la possession de la Basse-Seine... En échange, le dux
Rollon assure le roi de sa fidélité, qui implique une assistance
militaire en vue de la protection du royaume.
Rollon
avoue ensuite sa bonne amitié, assise sur une alliance chrétienne
et matrimoniale, Rollon devant se faire baptiser et épouser Gisèle,
une fille de Charles III issue d'une liaison ancillaire et
illégitime... Ce territoire correspondant à la Haute-Normandie
actuelle, avec Rouen, va s'étendre à l'ouest au fil des conquêtes
au-delà de l'embouchure de la Seine pour former le duché de
Normandie. Le traité de Saint-Clair-sur-Epte met un terme magistral
aux invasions par la Seine.
Il
est aussi roi de Lotharingie de 911 à 923. À la mort du roi Louis
l'Enfant (21 novembre 911), la Lotharingie sous la conduite de son
premier dignitaire margrave, le vieux comte Régnier au Long Col (†
915), et du second dignitaire, le comte palatin Wigéric, alliés aux
comtes rebelles Gérard et Matfrid, refuse obstinément le successeur
Conradin de Gebhard au duché de Lotharingie, Conrad... Elle se donne
à Charles III le Simple, qui accepte avec émerveillement l'offre
d'élection royale des 2 premiers dignitaires. Désormais, Charles
III tourne son action vers l'est. Le souverain Carolingien investit
son énergie dans cette riche terre, berceau de ses ancêtres
dynastiques.
Dans
les années 911-912, à la suite de la récupération de la
Lotharingie, Charles III remet à l’honneur le tire de « rex
Francorum » qui sera prédominant chez ses successeurs dans les
actes du Xe siècle, et renforce l'identification entre, royaume
des Francs et Francie Occidentale. À partir de 911, les rois du
royaume occidental issu du traité de Verdun en 843, couvrant la plus
grande part de la Gaule et concentrant la plupart des lieux
symbolique du royaume de Clovis comme Reims ou Paris, revendiquent
continûment la qualité de roi des Francs y compris les Robertiens
alors que chez les rois de l'Est, parfois appelé rois des Germains,
cette revendication sera épisodique et disparaîtra dès le
XIe siècle.
Les
actes archivés indiquent qu'il y réside presque tous les ans sur de
longues périodes, sauf en 914 et 918, années lacunaires.
À
partir de son accession au trône Lotharingien, Charles III s'appuie
sur les parents de son épouse Frérone, qui appartient à une
puissante famille Lotharingienne, et leur concède des honores
(honneurs) pour faire contrepoids aux princes de Francie
Occidentale : Son neveu Ernust, son frère Bovon (Bovo, Beuves),
évêque de Châlons et surtout son cousin Haganon, également parent
de Gérard de Brogne.
À
partir de 914, son notaire-chancelier est toujours un Lotharingien,
Gauzelin de Toul de 914 à 919, puis Haganon.
Entouré
de courtisans et ministres Lotharingiens, il rêve de l'ancestrale
puissance régalienne. Mais il se brouille vite avec les héritiers
des 2 principaux dignitaires qui cherchent à asseoir la puissance de
leurs principautés territoriales en gestation rapide... Le turbulent
prince Giselbert protégé par le Saxon, Henri Ier l'Oiseleur.
Charles
III comprend que les dénis Lotharingien et Robertien devant sa
puissance régalienne prennent leur source à l'est, autant chez les
Franconiens et les Souabes que chez les Saxons et les Bavarois. Dans
le but de se rapprocher des souverains Saxons, il épouse le 10
février 919 Edwige de Wessex.
Il
essaye ensuite de faire valoir ses droits à l'Empire, de façon
diplomatique puis guerrière.
En
920 il est battu à Pfeddersheim, dans le pays de Worms, par le roi
Henri l'Oiseleur de Germanie. L'insurrection aristocratique qui
s'ensuit tourne au drame pour le roi Charles III, Hervé archevêque
de Reims lève le ban, convoque les fidèles alliés royaux et vient
à son secours... Les Saxons, témoins du sauvetage in extremis, sont
impressionnés. Rétabli dans son autorité, Charles III peut
remplacer l'évêque élu de Liège, Hilduin, qui lui est hostile,
par Richer, abbé de Prüm, son partisan. Le 7 novembre 921, par le
traité de Bonn, les 2 souverains se reconnaissent mutuellement.
Charles
III, est impuissant contre les dynasties princières qui se
constituent et doit imposer à ses partisans une lutte constante...
Mais ils sont nombreux ceux qui peuvent défier son pouvoir sans
vergogne :
Gislebert
de Lotharingie,
Raoul
de Bourgogne,
Robert
de Francie (frère d'Eudes et grand-père d'Hugues Capet).
Jaloux
du tout-puissant conseiller Haganon, qu'ils accusent d'« être
né de parents obscurs », mécontents des fréquents séjours
du roi en Lotharingie, les grands fomentent une révolte, avec à
leur tête Robert, duc des Francs, frère du précédent roi Eudes.
Le
soulèvement militaire des comtes de Francie et des Robertiens éclate
en 922, quand Charles III retire à sa tante Rothilde, fille de
Charles II le Chauve et belle-mère d'Hugues le Grand, l'abbaye de
Chelles pour la donner à son ministre favori, Haganon, située au
cœur des domaines patrimoniaux du marquis Robert, elle échappe
ainsi à sa dépendance et constitue un point d'observation et de
combat pour « un ennemi haï et méprisé ».
Sous
son règne, de puissantes principautés en Flandre, Bourgogne,
Aquitaine et France Robertienne, adaptées à l'époque troublée, se
rendent de plus en plus incontournables et indépendantes. Le pouvoir
régalien éprouve d'énormes difficultés à s'imposer en raison des
multiples rivalités de pouvoir.
La
fin du règne, qui voit la prédominance d'un conseil régalien
d'origine Lotharingienne, est catastrophique..
Charles
est déposé par les grands du royaume. Après des incursions de part
et d'autre dans le Rémois, le Laonnais et le Soissonnais, Charles
III voit son armée dispersée à Laon et doit se réfugier en
Lotharingie. Profitant de son absence, les insurgés proclament sa
déchéance... L'assemblée improvisée des révoltés élit roi
Robert Ier le 29 juin 922, et, sans s'attarder sur le tacite silence
du vieil archevêque Hervé moribond, organise son sacre le
lendemain, 30 juin, à Reims par Gautier, l’archevêque de Sens...
Après son couronnement, Robert Ier porte la guerre en Lotharingie.
Son
fils Hugues marche sur le Château de Chèvremont, place forte de
leur allié Gislebert de Lotharingie que Charles III assiège, et le
contraint à lever le siège. Après s'être entendu avec Henri Ier
l'Oiseleur sur les bords de la Roer au début de 923, Robert Ier
signe avec une fraction des Lorrains une trêve qui doit se prolonger
jusqu'en octobre et rentre en Francie Occidentale.
Mettant
ce répit à profit, Charles III lève en hâte de nouvelles recrues
et, traversant la Meuse, marche sur Attigny puis, de là, contre
Robert Ier, installé à Soissons.
Arrivé
sur l'Aisne le 14 juin, Charles III livre bataille le lendemain, en
fin de journée. La bataille de Soissons ne solde pas le conflit.
Dans la première phase, Robert Ier est tué dans une charge et un
grand nombre de Robertiens sont acculés à une défense au sol. Le
fils de Robert Ier, Hugues le Grand, galvanise ses soldats en
montrant le cadavre de son père. Les Robertiens s'apprêtent à
livrer le combat de l'ultima hora lorsque l'arrivée inopinée des
chefs des comtés entre Seine et Flandre, menés par Herbert II de
Vermandois, beau-frère de Robert Ier, permet une charge de
délivrance. Le regain de cette seconde phase oblige les
Lotharingiens à une prudente retraite.
Les
Robertiens hurlent leur joie vindicative sur le théâtre sanglant de
la bataille et acclament le duc Raoul de Bourgogne, autre gendre du
défunt roi, comme roi et champion de guerre. La bataille est perdue
à moindre frais par Charles III même si Richer et Folcuin le
déclarent vainqueur, suivis en cela par plusieurs auteurs
postérieurs.
Charles
III fait alors appel à Rollon et à ses Normands, ainsi qu'à ceux
des bords de Loire, commandés par Ragnold. Faisant leur jonction
sous les ordres de ce dernier, les Vikings avancent jusque sur les
bords de l'Oise pour lui porter secours. Toutefois, Raoul de
Bourgogne se porte à leur rencontre vers ce fleuve avec des
seigneurs de Francie, leur barrant le chemin... Charles III doit
fuir de nouveau en Lotharingie.
Profitant
de sa retraite, une partie des grands de Francie Occidentale soignent
leurs plaies à Soissons, où ils élisent Raoul de Bourgogne, qui
est couronné roi à Saint-Médard de Soissons le dimanche 13 juillet
923 par Gautier, archevêque de Sens.
[Karl
Ferdinand Werner présente cet appel aux Normands, anciens
envahisseurs contre lesquels l'aristocratie Franque se bat depuis
plusieurs décennies, comme une maladresse de Charles, qui lui aliène
ses derniers soutiens].
Soucieux
de se protéger des monarques et de se tailler une principauté entre
Seine et Flandres, Herbert II de Vermandois attire le roi Charles III
avec une troupe peu nombreuse dans un guet-apens : Il prétend
que, détaché en dépit de sa bonne foi du parti Carolingien, il
veut profiter de l'occasion pour réparer ses torts à son égard...
Charles
III est fait prisonnier d'une manière perfide le 17 juillet 923.
Séparé de ses compagnons, il est incarcéré dans le castellum
Theodorici (Château-Thierry) pendant 4 ans. Suite à l'incendie de
la tour où il est tenu prisonnier, il est transféré dans le
château de Péronne (Somme).
Sa
seconde épouse, la reine Edwige de Wessex (ou Odgive), fille du roi
d'Angleterre Édouard Ier dit Édouard l'Ancien, s'enfuit trouver
refuge en Angleterre avec son fils, le futur Louis IV d'Outremer qui
hérite de ce refuge salutaire son surnom...
Le
roi Charles III, instrumentalisé par Herbert de Vermandois en quête
de principauté, a pu revoir le monde libre :
En
927, Herbert II extrait Charles III de sa prison en dépit de
l'interdiction de Raoul Ier et l'installe dans sa capitale,
Saint-Quentin, quelque temps après le concile qu'il a réuni à
Trosly. Herbert II déclare à l'envie qu'il le reconnaît à nouveau
comme roi... Puis il l'emmène à Eu afin d'y négocier une alliance
avec Rollon, demeuré fidèle au souverain Carolingien, contre Raoul
Ier.
Après
avoir mené une expédition dans la Francie du nord à la tête d'une
armée Bourguignonne, le roi Raoul Ier finit par s'entendre avec
Herbert II, auquel il abandonne Laon, ainsi que le Viennois pour son
fils Eudes.
Il
rencontre à Reims Charles III, auquel il accorde, saisi par
l'émotion devant ce visage familier, un revenu, le fisc royal
d'Attigny et peut-être de Ponthion. Mais Charles III n'en demeure
pas moins prisonnier sous la garde d'Herbert de Vermandois. Désormais
inutile, il n'y survit que 2 ans. Il meurt le 7 octobre 929 à
Péronne au terme de 6 années de captivité...
Des
auteurs ont supposé qu'il serait mort de faim, d'autres qu'il aurait
été empoisonné par Herbert de Vermandois, notamment Walter Scott
dans son roman Quentin Durward.
Sa
dépouille est inhumée au milieu du chœur de l’église
Saint-Fursy de Péronne, où il a pour épitaphe :
« Hic
jacet Carolus Pius Francorum Rex, cuius animàm absoluat omnipotens
et misericors Deus. Amen » (« Ici repose Charles, Pieux
Roi des Francs, que le Seigneur tout-puissant et miséricordieux
absolve son âme »).
Plus
tard, lors de la reconstruction du chœur, le monument est déplacé
derrière le grand autel, avec une pierre en losange portant
l'inscription : « Ici gist Charles III, roy de Francie,
décédé au chasteau de Péronne, le 7 octobre 929 ».
En
1536 Le comte de Nassau, lors du siège des troupes impériales fait
sauter la grosse tour de Péronne, où ont été enfermés Charles
III le Simple et Louis XI.
Yvan
Gobry, Charles III, Pygmalion, 2007.
[-
Triste destin que celui de ce Carolingien, troisième fils de Louis
II le Bègue ! Il n'a que cinq ans en 884, quand son frère Carloman
meurt sans héritier du trône. Les Normands désolent la France, et
les Grands du royaume, refusant d'y asseoir un enfant, y appellent
Charles le Gros, roi de Germanie, bientôt déposé. Les vassaux
élisent alors à la royauté le plus grand d'entre eux, Eudes, comte
de Paris. Cependant, quand Eudes meurt, Charles, maintenant âgé de
dix-neuf ans, est enfin reconnu roi de France. Il se manifeste comme
un souverain entreprenant. Il s'empare du royaume de Lotharingie et
établit la paix avec les Normands, en leur concédant pour fief à
l'ouest un territoire qui deviendra le duché de Normandie. Ses
maladresses provoquent néanmoins une nouvelle opposition des Grands,
qui élisent au trône le duc Robert, frère d'Eudes, puis Raoul, duc
de Bourgogne. Choisissant de lutter militairement...]
Charles
III le Simple — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Charles_III_le_Simple
Charles
III, dit « le Simple », né le 17 septembre 879, mort le 7 octobre
929 à Péronne, dans la Somme, est roi de Francie occidentale de la
fin du IXe et du ...
Un
héritier évincé - La lutte pour le trône - Le roi
des Francs occidentaux
Histoire
de la Normandie» Histoires de personnages ...
www.histoire-normandie.fr/rollon-et-la-naissance-de-la-normandie
16
sept. 2010 - La Normandie doit son origine et son nom aux Vikings. En
l'an 911, le roi Charles le Simple concède à Rollon un territoire
de part et d'autre de ...
Charles
III le Simple - La France pittoresque
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› Rois, Présidents
4
févr. 2010 - Surnommé le Simple, fils posthume de Louis le Bègue
et petit-fils de Charles le Chauve, il naquit le 17 septembre 879, et
ne fut point appelé à ...
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Traité
de Saint-Clair-sur-Epte - Archives de France |
www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/.../traite-de-saint-clair-sur-epte
L'initiative
semble revenir au roi carolingien, Charles le Simple (893/898-922),
qui n'avait pas pris part à la bataille. Le marquis Robert et
l'archevêque de ...
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