mardi 11 novembre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 30 OCTOBRE 1914


 30 OCTOBRE 1914

I)
Le communiqué signale encore des avances autour d'Ypres, d'Arras et dans l'Argonne... Mais ce qui est essentiel, c'est que le bulletin de l'état-major Allemand, pour la première fois, avoue la défaite.

Il déclare, en effet, que les troupes Austro-Allemandes en Pologne ont dû se retirer devant les forces Russes venant d'Ivangorod, de Varsovie et de Nowo Georgiewsk, alors qu'auparavant leur défensive a été victorieuse.

Le prince Ruprecht de Bavière a lancé à ses troupes un ordre du jour injurieux pour l'Angleterre. On sent de plus en plus que la haine de l'état-major Allemand se concentre sur le Royamne-Uni, dont la loyale et active collaboration a déjoué ses plans.

Dixmude, bombardée plusieurs fois par les Allemands, a été complètement détruite tandis que les localités des environs sont saccagées.

Le procès de Sarajevo (meurtre de l'archiduc héritier d'Autriche) s'est terminé par 4 condamnations à mort.

Les troupes Autrichiennes ont renouvelé leur attaque (mais en vain) contre la frontière Serbe.

L'empereur d'Allemagne a décoré la grande-duchesse de Luxembourg, et sa mère, de la « Croix-Rouge », on se demande si après avoir envahi le territoire Luxembourgeois, il n'a pas voulu ajouter l'ironie à la violence.

Dans l'Afrique Australe, le général Beyers et l'autre général boer Dewet se sont soulevés contre l'Union Sud-Africaine à l'instigation des Allemands. Mais comme le colonel Maritz, ils sont poursuivis par les forces du gouvernement et ont déjà subi des échecs signalés.

A Tarente, le roi d'Italie a passé, une revue à laquelle on attache une grande signification.

La Russie a décidé d'expulser tous les Allemands et Austro-Hongrois encore résidant à Petrograd.

II)
31 Officiers 2 234 hommes.
Le régiment fait route de Baslieux-les-Fismes à Bouvancourt où il cantonne.
Départ de Baslieux-les-Fismes à 12h30. Arrivée à Bouvancourt à 16h30.
Le régiment cesse de faire partie de la brigade mixte de réserve d'armée pour appartenir de nouveau à la 6e DI, 11e Brigade... 4 hommes évacués pour raison de santé.

III)
Le 30 octobre entre 7 et 8h, l'attaque d'infanterie Allemande (24e, 64e et 84e IR commandés par le général von Lochow) se déclenche sur tout le front des 3 régiments Français et se porte principalement sur les 287e et 306e, l'ennemi s'infiltrant dans le terrain boisé (notamment de Rouge Maison aux Grands Riez).

La situation au 287e RI
Sous l'effet du bombardement, dès les premières heures de la journée, des portions de tranchées du 287e, notamment au niveau de la 18e compagnie qui est voisine du 306e, se renversent et obligent les hommes à se replier.

A 3 reprises, le sergent Lamy reporte ses hommes en avant mais ils doivent céder tant sous la pression de l'ennemi qu'en raison de l'abandon des tranchées voisines par le 306e.
De l'autre côté du régiment (partie ouest c.a.d. près de la rivière), les Allemands investissent progressivement un petit bois et contraignent vers 8h30 des éléments de la 17e compagnie à reculer et à se réfugier dans la sucrerie.

Vers 10h, les 18e, 19e et 20e compagnies ont rétrogradé et sont allées défendre, rue par rue, divers secteurs du village, la 17e compagnie continuant à combattre jusqu'à 14h dans la sucrerie grâce à sa mitrailleuse.
Vers 12h30, les Allemands atteignent les murs du village.
Une heure plus tard, ils commencent à aborder la rive nord de l'Aisne.
Les derniers hommes de cette unité traversent la rivière entre 14h et 14h30, poursuivis par des patrouilles ennemies qui sont aussi passées sur l'autre bord...
Le 287e RI a perdu 801 hommes les 29 et 30 octobre 1914 (source JMO).

La situation au 306e RI
Dés 7h, l'attaque Allemande s'est dirigée à travers bois vers la gauche du 5e bataillon (qui voisine avec le 287e).
Peu après, une autre attaque concerne le 6e bataillon alors que sa 21e compagnie a quitté ses tranchées sous la menace de leur éboulement.

La récupération de la position s'avère quasi impossible, compte tenu de la déclivité du terrain.
L'ennemi marque un temps d'arrêt avant d'engager une nouvelle offensive vers 8h.
La 20e compagnie, sans le secours de ses voisins du 287e, vient à être débordée.
Les 19e et 20e compagnies, tous les chefs de section ou de compagnie étant tués ou blessés, échappent aux ordres du chef de bataillon.
Le repli sur les lisières de la ville s'organise tant bien que mal.
Des centaines d'Allemands tombent et demeurent sur le terrain... Il est 11h.
A 11h45, le commandant Auboin du 5e bataillon du 306e reçoit l'ordre de franchir le pont et de se placer en lisière est des bois de Chassemy.
Vailly n'est plus qu'un monceau de ruines et de cadavres.
La traversée du village ne peut s'effectuer qu'homme par homme et non sans pertes.
Le 6e bataillon (Commandant Sonnerat) demeure sur la rive nord jusqu'à midi avant de se replier à son tour.
Le lieutenant colonel Sardi qui commande le régiment est blessé par l'effondrement d'une partie de l'Hôtel de Ville sous lequel il s'est abrité avec le drapeau et sa garde et s
era fait prisonnier.
Le drapeau sera sauvé au prix de la vie du porte-drapeau, le lieutenant Bourcquart, tué d'une balle, un sous-officier courageux ayant ensuite suppléé ce dernier.
En fin de journée, il manque 1 534 hommes au 306e RI (source JMO). Ainsi, la 24e compagnie qui compte le matin 2 officiers et 235 hommes, ne dispose plus au soir de la bataille que d'un sergent et 26 hommes, l'ordre de repli ne l'ayant pas touché.

La situation au 332e RI
De 5h15 à 7h, le bombardement est incessant et général sur toute le ligne du 332e RI.

Au 5e bataillon du 332e RI (sur les hauteurs)
Les Allemands sortent de leurs positions à 7h. Devant les 17e, 18e et 19e compagnies, ils s'arrêtent à 300 m des Français et se mettent à creuser tout en tirant, subissant de fortes pertes.
Devant la 20e compagnie (au contact du 306e), la situation devient tout de suite sérieuse : Les Allemands se glissent entre le 306e et les ouvrages de gauche de la 20e.
Ils approchent des mitrailleuses qui tirent à 200 m et même à 30 m de notre ligne pour l'une d'entre elles.
Ces pièces sont dissimulées par des feuillages et protégées par des boucliers. Leur feu a été éteint plusieurs fois par la chute des servants qui ont été plusieurs fois remplacés.
A 8h30, les tranchées du 306e ont été dégarnies et la gauche de la 20e Cie a été prise d'enfilade.
Le commandant du 5e bataillon doit utiliser toutes ses réserves pour la soutenir et défendre les pentes orientales de Rouge Maison.
Elle tient jusqu'à 11h15, infligeant des pertes énormes à l'ennemi.

Au 6e bataillon du 332e RI (dans la vallée d'Ostel)
La canonnade a été effrayante, le matin.
A 7h, deux attaques d'infanterie se sont produites.
L'une, à cheval sur le ruisseau, a concerné la 22e compagnie qui a résisté, soutenue par la 24e qui tient le chemin d'Ostel.
L'autre part aussi de la Noue et vise la 23e compagnie qui a reçu l'appui de ses voisines (24e et 21e).
Elle a également échoué.

La suite de la journée :
Les commandants des 306e (Lieutenant-Colonel Sardi) et 332e (Lieutenant-Colonel Sauvage) se sont rencontrés à 9h30 à la mairie.
Le lieutenant-colonel Sardi a indiqué à son homologue du 332e que ses tranchées ont été en partie abandonnées et qu'il le préviendra s'il est obligé de se replier sur le village.
Après 10h, les Allemands, dégringolant les pentes, ont commencé à attaquer à revers les 20e et 18e compagnies du 332e RI.

A 11h15, sur ordre du général de brigade (Ditte), le lieutenant-colonel Sauvage prescrit au commandant du 5e bataillon de se replier très lentement par les pentes boisées vers le pont du chemin de fer de la banlieue de Reims (CBR), pont qui traverse l'Aisne quelques centaines de mètres à l'ouest de la route d'Ostel. Le canal peut être franchi, non loin de là, en passant sur l'écluse de Saint Audebert.
Le 6e bataillon a reçu ordre de ne se replier qu'après que le 5e se soit écoulé. Le mouvement s'est fait lentement et en bon ordre à partir de midi, la traversée des ponts se faisant sous les tirs de l'ennemi.
Le JMO chiffre les pertes du 332e RI à 417 hommes pour les 29 et 30 octobre 1914.
IV)
La première bataille d'Ypres (8) 30 octobre 1914
Les attaques incessantes des deux côtés continuent.
Dans la nuit du 29 au 30, une attaque des 114e et 90e RI permet le gain d'un bois au nord de Graventafel.
les ordres pour le 30 demandent de continuer les attaques.
Un groupement regroupant la 31e division (8e, 122e et 142e RI) et le détachement Hély-d'Oisel (66e, 125e RI et 7e division de cavalerie) est constitué sous les ordres du général Vidal en vue de pousser dans l'axe de la route de Saint Julien à Poelcapelle.
Pendant ce temps, les attaques Allemandes continuent.
Le 135e RI subit 3 heures durant une offensive qui dure jusqu'à 9h.00
La 18e DI amorce un mouvement vers l'avant vers midi, mais une contre attaque se produit sur la droite du 77e RI.
Alors que le 16e corps d'Armée arrive vers le milieu de la matinée en vue de compléter les mouvements offensifs du 9e CA, de graves complications surviennent brusquement.
A 11h, le 1er corps Anglais fait savoir que la pression est de plus en plus grande sur son front.
A 15h, la demande de secours est pressante... Hollebeke est perdu.
Une brigade de la 6e Division de cavalerie est envoyée aux alentours d'Hooge. Les 2e et 7e divisions Anglaises se sont repliées l'une à Saint Éloi, l'autre à Klein-Zillebeke.
Devançant l'urgence, le commandant du 9e CA a déjà émis l'ordre suivant, car Ypres est directement menacé :

9e Corps d'Armée État-major 3e Bureau Poste de commandement Ypres 30 octobre 13h30
Les deux bataillons du 68e et le bataillon du 268e formant réserve à la disposition du commandant du corps d'armée, sous le commandement du lieutenant-colonel Payerne, se porte au reçu du présent ordre, par Saint Jean et Potijze, sur Zillebeke où ils se mettront à la disposition du général commandant le 1er corps Anglais.

Général Dubois
Malgré le départ des troupes de secours, les combats continuent néanmoins. Le 290e RI, par un brillant combat, se rend maître des tranchées couvrant Vallemolen. Lancée à 17h, l'attaque permet le gain de la première ligne de tranchées ainsi que quelques maisons du village.

V)
Le 30 octobre 1914 du 56e RI de Chalon.
À 4h, deux obus sont tombés à l’est de Mécrin. Une dizaine de coups sont passés au-dessus du village, sans résultat.
70 obus explosifs ont été envoyés sur Brasseitte et les environs.
entre 15 et 16h, 2 avions Allemands ont lancé des fusées qui paraissent tomber sur l’alignement Ailly-sur-Meuse (côte 283) 2,9 km Sud d’Ailly. Les avant-postes ont été bombardés.
À Mécrin, continuation des travaux de cheminement dont l’exécution a été particulièrement gênée par le ballon et les avions Allemands.
À 20h, vive canonnade exécutée par une batterie.
Dans la nuit, calme parfait. Extrait du « Journal de marches et opérations »

VI)
30 octobre 1914. Ménil-aux-Bois
Le 85e d’infanterie, exténué par plusieurs semaines de tranchées sur la rive droite de la Meuse, vient, pour se reposer, bivouaquer dans le Grand Bois en bordure de la route de Ménil à Sampigny.
J’admire l’ingéniosité des gourbis, particulièrement de celui des médecins : On peut y manger, y dormir, y faire du feu, y écrire et y narguer les obus.
Comme plancher des claies recouvertes d’un épais tapis de paille, comme murs des branches de sapin et des mottes de terre, comme toit des branches de sapin. Comme âtre trois pierres, et trois pierres également comme cheminée. Autour de chaque gourbi sont piqués des sapins et voici un bois de plus… que les habitants de la région seront bien étonnés de voir dépérir et sécher au printemps prochain.
Ajoutez à cela des allées bien taillées, des pancartes humoristiques à la porte des cabanes, des écuries bien comprises… vous aurez une idée d’un de ces jolis petits villages de sapins que les troupiers Français savent élever en quelques heures et où les détails de confort sont si pittoresques et si spirituels.

15h- O mes vitres comme vous tremblez ! Quelle monstrueuse machine fait donc tant de vacarme ?
Allons voir.
Je suis allé à la recherche de l’engin, de bois en bois, de ravin en ravin, jusqu’à Sampigny... Elle est bien cachée la grosse bête ! C’est une pièce de marine, dont le canon a 7m de long et qui porte à 17km. Elle est tapie dans un creux, à l’ouest de Vadonville. Quand elle tire, le ciel et la terre sont ébranlés. Elle me fait l’effet d’un ichthyosaure avec son cou qui n’en finit plus. […]

VII)
Aujourd'hui, L’Éclaireur parle d'une centaine d'obus envoyés hier sur la ville - marmites, obus incendiaires et shrapnells, « Le Courrier » dit plus de 50. Diverses personnes rencontrées s'accordent à dire, de 60 à 75.

Pendant la nuit, les fortes détonations de notre grosse artillerie se sont encore fait entendre... et le matin, les ruines du quartier incendié où je passe avant de rentrer au bureau, j'entends fort bien les fusils et les mitrailleuses. Pour le reste de la journée, tout s'en mêle : Il semble, comme hier, qu'une bataille a lieu tout près et que l'action est vive.

Vers 16h, les obus commencent à arriver et éclatent ensuite à tout moment, rue Carnot, place royale, place des Marchés, rue de Tambour, rue du Marc, etc... Un collègue de bureau, M. Barnou, qui s'est échappé un instant, afin de faire une courte tournée pour rapporter des nouvelles, revient avec une poignée de balles de shrapnell qu'il a ramassées devant la maison Poujol, place Royale.

Sur le soir, c'est dans le voisinage immédiat de l'hôtel de ville que tombe la pluie d'obus, occasionnant de nouveaux dégâts très importants, rues du Grenier-à-Sel, de Sedan, de Charleville, de la Grosse-Écritoire, etc... Les détonations effrayantes de l'artillerie et la fusillade continuent une partie de la nuit.
Canonnade à 8h du matin. Toute la matinée, très violent combat. Après midi, 15h bombes.
Mgr Baudrillart est nommé Chanoine d'honneur de la Cathédrale.
Visite à la Cathédrale, aux combles, aux tours, aux cloches, avec M. Landrieux Curé.
Bombes. Combats très violents et long à la mitrailleuse. De 15h30 à 16h, combat acharné, cris masculins jusqu'à 16h30 ou 17h. Réponse à la lettre de Mgr le Duc d'Orléans.

VIII)
30 octobre 1914 : Bethmann-Holweg justifie le bombardement de Notre-Dame de Reims
Mesurant l’ampleur et le retentissement international du bombardement de la cathédrale Notre-Dame de Reims ainsi que les prises de position retentissantes condamnant le comportement barbare des armées de Guillaume II, le chancelier Bethmann-Hollweg tente d’excuser auprès du Saint-Siège les tirs d’obus contre la cathédrale des Sacres, bijou de l’art gothique, et monument faisant sens à l’histoire de France et de la chrétienté.

Il soutient dans un courrier adressé à Benoît XV que l’état-major Français s’en serait servi comme poste d’observation et que la réplique Allemande s’est inscrite dans la volonté d’empêcher l’adversaire de profiter d’un lieu privilégié pour effectuer des observations susceptibles de mettre en difficulté les armées Allemandes retranchées dans le périmètre Rémois et n’ayant pas perdu de vue l’hypothèse de réinvestir la cité dans les meilleurs délais. Les explications du Chancelier ont peu de portée mais réveillent l’esprit critique de la presse qui s’indigne que l’on cherche à justifier l’injustifiable...

IX)
Mon cher carnet, je te retrouve (j’ai demandé car il était dans ma tenue).
Je suis dans un hôpital militaire d’Amiens depuis 3 jours.
Un peu de soleil cet après-midi et je suis dehors avec d’autres blessés.
C’était le 27, j’ai pris un éclat en bas de la jambe droite et un autre dans la cuisse gauche. C’est curieux ces blessures, sur le coup tu sens rien, je me suis retrouvé par terre, couché au sol, tu peux plus avancer, plus de jambes, juste cette « chaudeur » qui coule dans le pantalon.

Ce jour-là le 1er bataillon à l’ordre d’attaquer la grande tranchée entre la Signy (Lassigny) et la ferme de Touvent à 150 mètres de nous. Les sapeurs du génie n’ont réussi à ouvrir qu’un seul passage dans les barbelés ennemis et l’artillerie n’a rien pu faire, trop proches les uns des autres.
Deux sections de notre 1ère compagnie dont la mienne s’élancent à la baïonnette et traversent le réseau.
A 50 mètres, des pièges explosifs (des fougasses) sautent et on est cueillis par les mitrailleuses venant des côtés. Pris en écharpe, impossible d’y aller, on se replie vers notre tranchée.
C’est au retour qu’une fougasse a sauté et que j’en ai pris. J’étais avec mes hommes, et j’sais pas comment ils m’ont tiré de là.
Deux m’ont attrapé par les bras et m’ont traîné dans la tranchée.
Après, j’me souviens plus, dans les pommes. Pas trop grave quand même, y a bien pire avec ce que je vois ici.
Comment y vont faire mes gars, j’suis plus là avec eux ?

J’ai été bien soigné et le médecin militaire m’a dit que dans quelques jours ils m’enverraient en convalescence dans mon pays. Je vais prendre un train sanitaire par Paris vers Nantes.

Comme j’ai pensé à ma Nanie, c’était son anniversaire le 27 octobre, 21 ans.
D’un autre côté, j’suis bien content de revenir à Fontenay, revoir Maman, ma Nanie et ma grande sœur qui va me soigner.

Après toutes ces souffrances depuis presque 3 mois, ces combats, tous ces morts et surtout le fusillé, je veux pouvoir tout oublier, j’sais plus où j’en suis... tellement envie de reposer mon cœur, ma tête et mon âme.

X)
Grâce à leur supériorité numérique, les Allemands sont en passe de remporter la bataille de l’Yser, s’établissant sur une ligne Nieuport - Dixmude.
Cependant, un éclusier Belge propose au roi Albert I° d’ouvrir les écluses à marée montante, afin d’inonder le champ de bataille. Progressant jusqu’à Nieuport, les Belges profitent de la nuit pour ouvrir les écluses de la cité, dans la nuit du 29 au 30 octobre, inondant rapidement la ligne de front.

Le lendemain, les Allemands sont contraints de mettre un terme à leur offensive. L’inondation de cette ligne de front contraignit les deux belligérants à conserver leurs positions jusqu’en 1918.

La bataille d’Ypres (29 octobre au 22 novembre 1914) : Suite à la bataille de l’Yser, l’hypothèse d’un débordement des alliés par le nord est devenue impossible pour l’État-major Allemand.
Ainsi, von Falkenhayn décide de lancer une nouvelle offensive à la fin octobre 1914, visant Ypres, cité Belge entre les mains des Britanniques.
Cependant, les alliés tiennent bon, et le kaiser est contraint de rejoindre le Luxembourg sans que ses troupes n’aient pu percer la ligne ennemie.
XI)
Même commencement de journée que la veille et même fin, les obus s’abattent surtout sur le dépôt des machines de la Cie de l’Est, sur la voie ferrée elle-même et sur les environs de l’Hôtel-de-Ville. Les plus proches de nous éclatent sur la place des Marchés et rue Carnot en tuant 2 personnes.
Dans le lointain, les bruits de bataille s’entendent sans discontinuité.
14h lettre d’Épernay (25 octobre) disant la nécessité qui va s’imposer de rentrer à Reims pour la Toussaint en raison du retour, pour cette époque, du propriétaire de la maison occupée par les 3 familles.
Autrement, il faudrait déménager et accepter l’offre d’hospitalité faite par M. Thomas, ancien employé de C. Lallement.
Et d'Henri (Limoges 27) donne de bonnes nouvelles de tous.

22h le sommeil tant désiré va enfin me gagner quand je dois forcément prêter l’oreille à des bruits bizarres et non encore perçus : C’est, semble-t-il, de la ferraille qu’on agite comme prélude à une forte détonation.

Bien vite convaincu que ce sont encore des engins dangereux qui nous sont envoyés, je songe à me lever, et cause à Père qui ne me répond pas, pour ne pas troubler inutilement son repos, j’attends donc que mon inquiétude soit confirmée par de nouveaux éclatements.
Ils se produisent, en effet, mais en s’éloignant et la nuit se passe sans autre incident.

La première bataille d'Ypres (8) 30 octobre 1914 - Indre ...
indre1418.canalblog.com › 4 Belgique 1914 -1915
22 janv. 2011 - La première bataille d'Ypres (8) 30 octobre 1914. Ce message est un peu spécial pour moi. Hormis, le fait qu'il se rapporte à un de mes sujets ...
Le petit méridional du 30 Octobre 1914 - Detail - Ermes
mediatheque.montpellier-agglo.com/...1914...30/le-petit-meridional-du-...
Le petit méridional du 30 Octobre 1914. Année de publication : 1914. Type : Presse ancienne. Type de document : Presse ancienne. Évaluation des lecteurs :.
Touché par des éclats d'obus, je suis blessé. Carnet du 30 ...
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Touché par des éclats d'obus, je suis blessé. Carnet du 30 octobre 1914. | Imprimer |. Mon cher carnet, je te retrouve (j'ai demandé car il était dans ma tenue).

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