8 NOVEMBRE 2014...
Cette
page concerne l'année 920 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES DIFFICULTÉS DE L'ABBAYE DE SAINT MELAINE
Notre-Dame-en-Saint-Melaine
est une église abbatiale Française située à Rennes dans le
département d'Ille-et-Vilaine servant de cathédrale durant la
première moité du XIXe siècle.
Entre
1803 et 1844, la cathédrale Saint-Pierre de Rennes, volontairement
démolie à la fin du XVIIIe siècle et non encore reconstruite,
n'est plus utilisable en tant que cathédrale ni comme sanctuaire.
Étienne
Célestin Enoch, évêque de Rennes, décide donc d'installer
provisoirement le siège du diocèse dans l'église abbatiale
Notre-Dame-en-Saint-Melaine, laquelle devient de ce fait
pro-cathédrale, c'est-à-dire cathédrale provisoire.
Le
sanctuaire est dédié à Saint Melaine, considéré
traditionnellement comme premier évêque de Rennes et qui est mort
ici au VIe siècle... Notre-Dame-en-Saint-Melaine se présente
comme un édifice composite mêlant styles roman et gothique derrière
une tour-clocher classique et néoclassique. Son plan est en forme de
croix latine.
L'église
primitive est construite sur la tombe de Saint Melaine, évêque de
Rennes entre le Ve siècle et le VIe siècle. Elle est
incendiée et reconstruite 2 fois, aux VIIe et Xe siècles.
Les
reliques de Saint Melaine sont conservées par la famille Rorans avec
une grande vénération à Argentré (Maine)... Ce fait est connu car
dans une lettre, Gervais de Belleme, archevêque de Reims, annonce à
Even, abbé et réformateur de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes, que,
cédant enfin à ses instances, il consent à lui rendre la relique
si chère à sa famille.
Gervais,
abbé de Saint-Melaine mène la construction de l'église Romane
(1081-1109), dont certaines parties subsistent aujourd'hui : il
s'agit du transept et des bases de la tour du clocher. Dans la
première moitié du XIIIe siècle, le carré du transept est
recouvert d'une voûte d'ogives dont le départ est encore
actuellement visible. Au XIVe siècle, les arcades de la nef et
les fenêtres hautes sont refaites, ainsi que le chœur.
En
1432, la tour du clocher est reconstruite sur les bases romanes.
Le
21 août 1627, les pères de la congrégation des Mauristes (Saint
Maur) s'installent à Saint-Melaine et exécutent de lourdes
modifications.
En
1676, sous l'abbatiat de Jean d'Estrades, la façade du clocher est
entièrement refaite en calcaire sculpté par l'atelier de Corbineau,
célèbre sculpteur de retables Lavallois, qui réalise également en
1683 un nouveau cloître, mais les chapiteaux et les colonnes de
l'ancien cloître du XIe siècle, sont conservés au Musée de
Bretagne.
L'église
abbatiale Saint-Melaine devient paroissiale en 1791,
l'abbaye
étant supprimée.
Elle
est érigée en pro-cathédrale de 1803 à 1844 sous le nom de
Saint-Pierre, pendant la reconstruction de la cathédrale du même
nom, écroulée au 18e siècle, puis elle redevient paroissiale
à partir de 1844 sous le nom de Notre-Dame-en-Saint-Melaine.
Le
curé de la paroisse, nommé Meslé, décide alors d'embellir son
église et de faire de son sommet le point le plus élevé de Rennes,
visible de toute la ville.
En
1855, la tour du clocher est surélevée d'un étage supplémentaire
par l'architecte Jacques Marie Mellet, père d'une célèbre
dynastie, et couronnée d'une statue de la Vierge en plomb doré,
œuvre de l'atelier de l'abbé Choyer à Angers.
Meslé
dote aussi l'église d'un buffet d'orgue en style romantique, d'un
orgue réalisé par Jean-Baptiste Clauss, ancien contre-maître de
Cavaillé-Coll, et d'un chemin de croix original, peint et non
sculpté comme il est alors courant, en 14 toiles réalisées dans un
style classique, inspiré du XVIIe siècle Français ou Italien.
L'église
fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques
depuis le 14 octobre 1926, transformée en classement par arrêté du
2 juillet 2013.
Elle
a été endommagée durant la deuxième guerre mondiale puis
restaurée dans les années 1960.
La
façade du clocher dessinée de façon parfaitement symétrique est
en très bon état. Elle date dans son aspect actuel de 1676. De
belles corbeilles de fruits ornent des scènes paradisiaques et
partout, une multitude de chérubins entoure un moine portant une
crosse, représentant sans doute Saint Melaine, dans une vue
allégorique.
Saint
Melaine aurait joué un rôle important auprès de Clovis dont il
serait devenu le conseiller.
À
sa mort entre 529 son corps déposé dans une barque aurait échoué
à Rennes où il est inhumé dans le cimetière « Vicus
Christianorum » au Nord Est de la cité.
Un
monastère a été fondé à l'emplacement de son tombeau vers 550.
Un nouvel édifice consacré par Dutioterus évêque de Rennes le 15
mai 630.
On
retrouve trace d'un abbé de Saint-Melaine Bertulphe, participant au
Concile de Chalon en 647/653.
À
l'époque des invasions Vikings l'abbaye est ruinée et les reliques
partent vers 920 à Preuilly-sur-Claise en Touraine.
L'abbaye
reste à l'abandon jusque vers 937. La « dynastie » des
évêques de Rennes s'empare du temporel de l'abbaye et quand Thébaut
dote ses filles en démembrant le diocèse il se retire à
Saint-Melaine en désignant comme successeur son fils Gautier qui y
prend lui-même sa retraite comme abbé après l'accession de son
fils Garin à l'épiscopat de Rennes.
Saint-Mélaine
est enfin réformée à partir de 1058 par Even (mort en 1081) de
l'Abbaye Saint-Florent de Saumur qui sera abbé pendant 23 ans et qui
devient archevêque de Dol et, par son successeur Gervais (mort en
1109).
Dotée
d'abbés commendataires depuis le début du XVIe siècle, lors
de l'effondrement de la cathédrale de Rennes, les moines bénédictins
s'opposent 2 fois en 1740 et 1770 à l'installation du siège
épiscopale à Saint-Melaine.
L'abbaye
est finalement réunie à l'évêché de Rennes par l'évêque
François Bareau de Girac en 1775
Les
cloîtres du XIe siècle et du XVIIe siècle, le logis
abbatial, les bâtiments conventuels et le jardin ont été
conservés.
Saint-Melaine
est un Gallo-Romain, originaire de Brain (près de Redon). Il apprend
dès son enfance à aimer et servir Dieu et sa vie est si pure et sa
conduite si exemplaire, que Saint Amand, évêque de Rennes, le
désigne pour son successeur, avant de mourir.
Il
est promu à sa place le 6 janvier 485, et meurt au monastère de
Platz, le 6 novembre 530, suivant P. Le Cointe. Mort en 529 (ou 530
ou 549), son corps, déposé dans une barque sur la Vilaine, se
serait échoué, d'après une légende, à Rennes où son ami Patern
ou Paterne (futur évêque de Vannes) fonde un monastère vers 550
sur son tombeau. Ce monastère (abbatia Sancti Melanii) est fondé
pour 12 religieux et un noviciat.
Ambrichon
est témoin de la vente de deux pièces de terre faite aux religieux
de Redon vers l'an 832.
En
875, Pacswethen, qui souhaite chasser Gurvand de Rennes, fait main
basse avec une bande de Normands sur l'abbaye Saint-Melaine où ils
s'installent.
Vers
920, l'abbaye est pillée et les moines l'abandonnent en emportant
avec eux le corps de leur saint patron.
A
la fin du Xe et au début du XIe siècle, l'abbaye tombe entre les
mains de la famille épiscopale de Rennes.
L'abbé
jouit d'un revenu annuel de 9 000 francs. Vers 1054, Conan II fait
appel à l'abbé de Saint-Florent de Saumur, Sigon, qui envoie à
Saint-Melaine l'un de ses moines nommé Even (nommé archevêque de
Dol par Grégoire VII), qui meurt en 1181.
Au
XIIe siècle, 26 paroisses et prieurés du diocèse de Rennes, et 11
prieurés du diocèse de Saint-Malo, dépendent de l'abbaye.
Les
bénédictins de Léhon viennent aider à la réforme de
Saint-Melaine avant ceux de Saint-Maur en 1627.
L'auteur
de cette Chronique assure que « l'abbaye de Saint-Melaine est
ruinée par les Normands au Xe siècle, et réduite en une affreuse
solitude, que le duc Alain III, ayant fondé en 1032 l'abbaye de
Saint-Georges, entreprend aussi de rétablir celle de Saint-Melaine,
il lui fait plusieurs donations, entre autres la dîme de la monnaie
qu'il fait battre à Rennes, les guerres qu'il doit soutenir contre
son frère Eudon et l'administration du duché de Normandie, dont il
est chargé pendant le voyage du duc Robert en Terre-Sainte le
détournent de son entreprise, de ce fait les bâtiments restent
imparfaits et la demeure si incommode, qu'il n'y reste qu'un seul
religieux, encore a-il de la peine à y vivre ».
Tout
cela suppose que depuis le règne des Normands il n'y a pas eu de
communauté à Saint-Melaine, et par conséquent point d'abbé.
Il
n'y a qu'une chose qu'on peut objecter contre ce sentiment. C'est que
Richard II, duc de Normandie, ayant appris que les chanoines du
Mont-Saint-Michel sont très négligents à s'acquitter des offices
divins, les chasse et met à leur place des religieux bénédictins
qu'il tire des églises de Saint-Wandrille, de Jumiéges, de
Saint-Taurin d'Evreux, de Saint-Bénigne de Dijon, de Saint-Evroul et
de Saint-Melaine.
Il
y a donc des religieux à Saint-Melaine en 966, qui est l'époque de
l'établissement des Bénédictins au Mont-Saint-Michel. Mais il
n'est pas difficile de résoudre cette objection en disant que ces
religieux de Saint-Melaine, qui sont admis au Mont-Saint-Michel, sont
les mêmes qui ont abandonné leur monastère pour se soustraire à
la fureur des Normands, qui se sont retirés à Preuilli en Touraine
avec le corps de leur saint patron, et qui sont revenus en Bretagne
lorsque la tranquillité y est rétablie.
L'abbaye
de Saint-Melaine est donc encore en ruines sous le règne du duc
Alain III. Quelques bonnes intentions qu'a ce prince pour cette
maison, il ne peut les exécuter : son rétablissement est réservé
à Geoffroi le Bâtard, comte de Rennes.
Touché
de la désolation du sanctuaire, Geoffroi ou Geffroy envoie en 1054
des députés au vénérable Sigo, abbé de Saint-Florent de Saumur,
pour lui demander un homme capable de rétablir le monastère de
Saint-Melaine dans son ancienne splendeur.
Pour
l'engager à entrer dans ses vues, il soumet Saint-Melaine à
Saint-Florent. Sigo, après avoir consulté sa communauté sur une
affaire aussi importante, choisit Even et l'envoie à Rennes pour
seconder les bonnes intentions du comte Geoffroi.
Even
ou Yvon est originaire de Bretagne, si nous en croyons d'Argentré.
C'est un homme d'une naissance illustre et d'un mérite rare. Il a
tous les talents nécessaires pour fonder une colonie et pour la
conduire à sa perfection.
Arrivé
à Rennes, il travaille avec succès au rétablissement de la maison
dont son abbé lui a confié l'administration. Les bâtiments
commencés par le duc Alain III sont achevés en peu d'années : La
bibliothèque est fournie de bons livres, et il met dans la sacristie
tous les ornements nécessaires pour la célébration des divins
mystères.
Dépourvu
de Saintes Reliques, il s'adresse à Gervais, archevêque de Reims,
qui possède une portion considérable de celles de Saint Melaine, et
il le prie instamment de les céder à une église à qui elles
appartiennent préférablement à toute autre.
Gervais
lui accorde sa demande, et lui écrit à cette occasion une belle
lettre que Bollandus rapporte dans le premier tome de ses Actes des
Saints. Il ne manque alors plus au nouvel établissement de
Saint-Melaine qu'un nombre suffisant de religieux pour y faire
l'office divin.
La
Providence y pourvoit abondamment. L'éclat des vertus de l'abbé
Even et les talents qu'il a pour la conduite des âmes lui attirent
peu à peu des disciples. Durant les 27 ans qu'il gouverne l'abbaye,
le nombre s'en accroît tellement qu'il s'en trouve 100 à ses
obsèques, tous profès de la communauté. L'abbé Even, est remplacé
par Gervais, religieux de Saint-Florent de Saumur, élu à sa place
en 1080.
L'abbé
Gervais meurt en 1109, et il sera extrêmement regretté de ses
religieux. Les grands talents qu'il a pour le gouvernement et la
haute réputation qu'il s'est acquise, l'ont fait placer par Orderic
Vital au nombre des vénérables Pères du XIIe siècle.
Raoul
est élu en 1109 et meurt en 1116.
Donoald,
religieux du Mont-Saint-Michel, est en 1116 élu abbé de
Saint-Melaine, et en 1120 évêque de Saint-Malo.
Mais
comme il n'y a rien de stable ici-bas, les chanoines du Mont Saint
Michel vont se relâcher peu à peu, négligeant la célébration de
l'office divin, et dissipant les biens de l’Église...
Marbode,
évêque de Rennes, et Robert, seigneur de Vitré, chassent les
chanoines et mettent à leur place des religieux de Saint-Melaine.
Raoul
II succède à Donoald vers l'an 1120. L'abbé Raoul recouvre en
1123 l'église de Plélan, et meurt vers l'an 1126.
Les
chanoines de Notre-Dame de Vitré ne profitent de leur disgrâce, et
continuent à vivre dans le désordre. Le pape en ayant reçu des
plaintes, ordonne à Hamelin, évêque de Rennes de chasser ces
chanoines scandaleux, et de remettre en leur place les religieux de
Saint-Melaine.
Cette
expédition est faite en 1132, avec le consentement du duc et des
seigneurs de Vitré.
L'abbé
Hervé obtient en 1145 une charte d'Alain, comte de Penthièvre et de
Richemont, qui confirme toutes les donations faites à l'abbaye de
Saint-Melaine.
Cette
église a été érigée en abbaye sous la dépendance de
Saint-Melaine, mais la modicité de ses revenus va obliger les abbés
de Saint-Melaine à la remettre en son premier état de prieuré
conventuel.
Guillaume
Chalopin obtient en 1148 une bulle du pape Eugène III, qui impose
silence aux anciens chanoines de Notre-Dame de Vitré.
Il
fait ratifier en 1152, par Henry, comte de Penthièvre, toutes les
donations faites à son monastère par ses prédécesseurs.
Le
duc Conan IV, Robert, seigneur de Vitré, Josse, archevêque de
Tours, et Alain, évêque de Rennes, lui donnent de pareilles lettres
en 1157 et 1158.
Guillaume
Privé est indiqué comme abbé de Saint-Melaine dans une transaction
passée le 24 février 1169.
L'année
suivante, l'évêque et les chanoines reconnaissent tous les
privilèges accordés au monastère de Saint-Melaine, par les papes
Urbain II, Calixte II, Innocent II, et Eugène III.
L'Abbaye
Saint-Melaine redécouverte - Diocèse de Rennes
rennes.catholique.fr/L-abbaye-Saint-Melaine.html
Site
officiel de l'Eglise catholique en Ille-et-Vilaine, Rennes, official
website of Ille-et-Vilaine's catholique church. ... La connaissance
de Saint-Melaine apporte des éléments inédits dans la
compréhension .... Normands; 920/923 : enfouissement d'un trésor
monétaire; 1026 : miracle de Noël ...
-Annee-deL-Esperance-.html ...
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de Rennes - Retour
lecoffreaimages.voila.net/historiquerennes.htm
En
875 et en 920, l'abbaye Saint-Melaine est pillée par les Normands.
Au XIIIème siècle .... Les vitraux, dus à l'atelier Barillet,
datent des années 1960 ;. l'église ...
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