vendredi 21 novembre 2014

920... EN REMONTANT LE TEMPS


8 NOVEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 920 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES DIFFICULTÉS DE L'ABBAYE DE SAINT MELAINE

Notre-Dame-en-Saint-Melaine est une église abbatiale Française située à Rennes dans le département d'Ille-et-Vilaine servant de cathédrale durant la première moité du XIXe siècle.

Entre 1803 et 1844, la cathédrale Saint-Pierre de Rennes, volontairement démolie à la fin du XVIIIe siècle et non encore reconstruite, n'est plus utilisable en tant que cathédrale ni comme sanctuaire.
Étienne Célestin Enoch, évêque de Rennes, décide donc d'installer provisoirement le siège du diocèse dans l'église abbatiale Notre-Dame-en-Saint-Melaine, laquelle devient de ce fait pro-cathédrale, c'est-à-dire cathédrale provisoire.

Le sanctuaire est dédié à Saint Melaine, considéré traditionnellement comme premier évêque de Rennes et qui est mort ici au VIe siècle... Notre-Dame-en-Saint-Melaine se présente comme un édifice composite mêlant styles roman et gothique derrière une tour-clocher classique et néoclassique. Son plan est en forme de croix latine.


L'église primitive est construite sur la tombe de Saint Melaine, évêque de Rennes entre le Ve siècle et le VIe siècle. Elle est incendiée et reconstruite 2 fois, aux VIIe et Xe siècles.
Les reliques de Saint Melaine sont conservées par la famille Rorans avec une grande vénération à Argentré (Maine)... Ce fait est connu car dans une lettre, Gervais de Belleme, archevêque de Reims, annonce à Even, abbé et réformateur de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes, que, cédant enfin à ses instances, il consent à lui rendre la relique si chère à sa famille.

Gervais, abbé de Saint-Melaine mène la construction de l'église Romane (1081-1109), dont certaines parties subsistent aujourd'hui : il s'agit du transept et des bases de la tour du clocher. Dans la première moitié du XIIIe siècle, le carré du transept est recouvert d'une voûte d'ogives dont le départ est encore actuellement visible. Au XIVe siècle, les arcades de la nef et les fenêtres hautes sont refaites, ainsi que le chœur.

En 1432, la tour du clocher est reconstruite sur les bases romanes.

Le 21 août 1627, les pères de la congrégation des Mauristes (Saint Maur) s'installent à Saint-Melaine et exécutent de lourdes modifications.

En 1676, sous l'abbatiat de Jean d'Estrades, la façade du clocher est entièrement refaite en calcaire sculpté par l'atelier de Corbineau, célèbre sculpteur de retables Lavallois, qui réalise également en 1683 un nouveau cloître, mais les chapiteaux et les colonnes de l'ancien cloître du XIe siècle, sont conservés au Musée de Bretagne.

L'église abbatiale Saint-Melaine devient paroissiale en 1791,
l'abbaye étant supprimée.
Elle est érigée en pro-cathédrale de 1803 à 1844 sous le nom de Saint-Pierre, pendant la reconstruction de la cathédrale du même nom, écroulée au 18e siècle, puis elle redevient paroissiale à partir de 1844 sous le nom de Notre-Dame-en-Saint-Melaine.

Le curé de la paroisse, nommé Meslé, décide alors d'embellir son église et de faire de son sommet le point le plus élevé de Rennes, visible de toute la ville.
En 1855, la tour du clocher est surélevée d'un étage supplémentaire par l'architecte Jacques Marie Mellet, père d'une célèbre dynastie, et couronnée d'une statue de la Vierge en plomb doré, œuvre de l'atelier de l'abbé Choyer à Angers.

Meslé dote aussi l'église d'un buffet d'orgue en style romantique, d'un orgue réalisé par Jean-Baptiste Clauss, ancien contre-maître de Cavaillé-Coll, et d'un chemin de croix original, peint et non sculpté comme il est alors courant, en 14 toiles réalisées dans un style classique, inspiré du XVIIe siècle Français ou Italien.

L'église fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 14 octobre 1926, transformée en classement par arrêté du 2 juillet 2013.

Elle a été endommagée durant la deuxième guerre mondiale puis restaurée dans les années 1960.

La façade du clocher dessinée de façon parfaitement symétrique est en très bon état. Elle date dans son aspect actuel de 1676. De belles corbeilles de fruits ornent des scènes paradisiaques et partout, une multitude de chérubins entoure un moine portant une crosse, représentant sans doute Saint Melaine, dans une vue allégorique.

L'abbaye saint-Melaine :
Saint Melaine aurait joué un rôle important auprès de Clovis dont il serait devenu le conseiller.

À sa mort entre 529 son corps déposé dans une barque aurait échoué à Rennes où il est inhumé dans le cimetière « Vicus Christianorum » au Nord Est de la cité.

Un monastère a été fondé à l'emplacement de son tombeau vers 550. Un nouvel édifice consacré par Dutioterus évêque de Rennes le 15 mai 630.

On retrouve trace d'un abbé de Saint-Melaine Bertulphe, participant au Concile de Chalon en 647/653.

À l'époque des invasions Vikings l'abbaye est ruinée et les reliques partent vers 920 à Preuilly-sur-Claise en Touraine.

L'abbaye reste à l'abandon jusque vers 937. La « dynastie » des évêques de Rennes s'empare du temporel de l'abbaye et quand Thébaut dote ses filles en démembrant le diocèse il se retire à Saint-Melaine en désignant comme successeur son fils Gautier qui y prend lui-même sa retraite comme abbé après l'accession de son fils Garin à l'épiscopat de Rennes.

Saint-Mélaine est enfin réformée à partir de 1058 par Even (mort en 1081) de l'Abbaye Saint-Florent de Saumur qui sera abbé pendant 23 ans et qui devient archevêque de Dol et, par son successeur Gervais (mort en 1109).
Dotée d'abbés commendataires depuis le début du XVIe siècle, lors de l'effondrement de la cathédrale de Rennes, les moines bénédictins s'opposent 2 fois en 1740 et 1770 à l'installation du siège épiscopale à Saint-Melaine.

L'abbaye est finalement réunie à l'évêché de Rennes par l'évêque François Bareau de Girac en 1775

Les cloîtres du XIe siècle et du XVIIe siècle, le logis abbatial, les bâtiments conventuels et le jardin ont été conservés.

Saint-Melaine est un Gallo-Romain, originaire de Brain (près de Redon). Il apprend dès son enfance à aimer et servir Dieu et sa vie est si pure et sa conduite si exemplaire, que Saint Amand, évêque de Rennes, le désigne pour son successeur, avant de mourir.

Il est promu à sa place le 6 janvier 485, et meurt au monastère de Platz, le 6 novembre 530, suivant P. Le Cointe. Mort en 529 (ou 530 ou 549), son corps, déposé dans une barque sur la Vilaine, se serait échoué, d'après une légende, à Rennes où son ami Patern ou Paterne (futur évêque de Vannes) fonde un monastère vers 550 sur son tombeau. Ce monastère (abbatia Sancti Melanii) est fondé pour 12 religieux et un noviciat.

Ambrichon est témoin de la vente de deux pièces de terre faite aux religieux de Redon vers l'an 832.

En 875, Pacswethen, qui souhaite chasser Gurvand de Rennes, fait main basse avec une bande de Normands sur l'abbaye Saint-Melaine où ils s'installent.

Vers 920, l'abbaye est pillée et les moines l'abandonnent en emportant avec eux le corps de leur saint patron.

A la fin du Xe et au début du XIe siècle, l'abbaye tombe entre les mains de la famille épiscopale de Rennes.

L'abbé jouit d'un revenu annuel de 9 000 francs. Vers 1054, Conan II fait appel à l'abbé de Saint-Florent de Saumur, Sigon, qui envoie à Saint-Melaine l'un de ses moines nommé Even (nommé archevêque de Dol par Grégoire VII), qui meurt en 1181.
Au XIIe siècle, 26 paroisses et prieurés du diocèse de Rennes, et 11 prieurés du diocèse de Saint-Malo, dépendent de l'abbaye.

Les bénédictins de Léhon viennent aider à la réforme de Saint-Melaine avant ceux de Saint-Maur en 1627.
L'auteur de cette Chronique assure que « l'abbaye de Saint-Melaine est ruinée par les Normands au Xe siècle, et réduite en une affreuse solitude, que le duc Alain III, ayant fondé en 1032 l'abbaye de Saint-Georges, entreprend aussi de rétablir celle de Saint-Melaine, il lui fait plusieurs donations, entre autres la dîme de la monnaie qu'il fait battre à Rennes, les guerres qu'il doit soutenir contre son frère Eudon et l'administration du duché de Normandie, dont il est chargé pendant le voyage du duc Robert en Terre-Sainte le détournent de son entreprise, de ce fait les bâtiments restent imparfaits et la demeure si incommode, qu'il n'y reste qu'un seul religieux, encore a-il de la peine à y vivre ».
Tout cela suppose que depuis le règne des Normands il n'y a pas eu de communauté à Saint-Melaine, et par conséquent point d'abbé.

Il n'y a qu'une chose qu'on peut objecter contre ce sentiment. C'est que Richard II, duc de Normandie, ayant appris que les chanoines du Mont-Saint-Michel sont très négligents à s'acquitter des offices divins, les chasse et met à leur place des religieux bénédictins qu'il tire des églises de Saint-Wandrille, de Jumiéges, de Saint-Taurin d'Evreux, de Saint-Bénigne de Dijon, de Saint-Evroul et de Saint-Melaine.

Il y a donc des religieux à Saint-Melaine en 966, qui est l'époque de l'établissement des Bénédictins au Mont-Saint-Michel. Mais il n'est pas difficile de résoudre cette objection en disant que ces religieux de Saint-Melaine, qui sont admis au Mont-Saint-Michel, sont les mêmes qui ont abandonné leur monastère pour se soustraire à la fureur des Normands, qui se sont retirés à Preuilli en Touraine avec le corps de leur saint patron, et qui sont revenus en Bretagne lorsque la tranquillité y est rétablie.

L'abbaye de Saint-Melaine est donc encore en ruines sous le règne du duc Alain III. Quelques bonnes intentions qu'a ce prince pour cette maison, il ne peut les exécuter : son rétablissement est réservé à Geoffroi le Bâtard, comte de Rennes.

Touché de la désolation du sanctuaire, Geoffroi ou Geffroy envoie en 1054 des députés au vénérable Sigo, abbé de Saint-Florent de Saumur, pour lui demander un homme capable de rétablir le monastère de Saint-Melaine dans son ancienne splendeur.

Pour l'engager à entrer dans ses vues, il soumet Saint-Melaine à Saint-Florent. Sigo, après avoir consulté sa communauté sur une affaire aussi importante, choisit Even et l'envoie à Rennes pour seconder les bonnes intentions du comte Geoffroi.

Even ou Yvon est originaire de Bretagne, si nous en croyons d'Argentré. C'est un homme d'une naissance illustre et d'un mérite rare. Il a tous les talents nécessaires pour fonder une colonie et pour la conduire à sa perfection.

Arrivé à Rennes, il travaille avec succès au rétablissement de la maison dont son abbé lui a confié l'administration. Les bâtiments commencés par le duc Alain III sont achevés en peu d'années : La bibliothèque est fournie de bons livres, et il met dans la sacristie tous les ornements nécessaires pour la célébration des divins mystères.

Dépourvu de Saintes Reliques, il s'adresse à Gervais, archevêque de Reims, qui possède une portion considérable de celles de Saint Melaine, et il le prie instamment de les céder à une église à qui elles appartiennent préférablement à toute autre.

Gervais lui accorde sa demande, et lui écrit à cette occasion une belle lettre que Bollandus rapporte dans le premier tome de ses Actes des Saints. Il ne manque alors plus au nouvel établissement de Saint-Melaine qu'un nombre suffisant de religieux pour y faire l'office divin.

La Providence y pourvoit abondamment. L'éclat des vertus de l'abbé Even et les talents qu'il a pour la conduite des âmes lui attirent peu à peu des disciples. Durant les 27 ans qu'il gouverne l'abbaye, le nombre s'en accroît tellement qu'il s'en trouve 100 à ses obsèques, tous profès de la communauté. L'abbé Even, est remplacé par Gervais, religieux de Saint-Florent de Saumur, élu à sa place en 1080.

L'abbé Gervais meurt en 1109, et il sera extrêmement regretté de ses religieux. Les grands talents qu'il a pour le gouvernement et la haute réputation qu'il s'est acquise, l'ont fait placer par Orderic Vital au nombre des vénérables Pères du XIIe siècle.
Raoul est élu en 1109 et meurt en 1116.
Donoald, religieux du Mont-Saint-Michel, est en 1116 élu abbé de Saint-Melaine, et en 1120 évêque de Saint-Malo.

Mais comme il n'y a rien de stable ici-bas, les chanoines du Mont Saint Michel vont se relâcher peu à peu, négligeant la célébration de l'office divin, et dissipant les biens de l’Église...

Marbode, évêque de Rennes, et Robert, seigneur de Vitré, chassent les chanoines et mettent à leur place des religieux de Saint-Melaine.

Raoul II succède à Donoald vers l'an 1120. L'abbé Raoul recouvre en 1123 l'église de Plélan, et meurt vers l'an 1126.
Les chanoines de Notre-Dame de Vitré ne profitent de leur disgrâce, et continuent à vivre dans le désordre. Le pape en ayant reçu des plaintes, ordonne à Hamelin, évêque de Rennes de chasser ces chanoines scandaleux, et de remettre en leur place les religieux de Saint-Melaine.
Cette expédition est faite en 1132, avec le consentement du duc et des seigneurs de Vitré.
L'abbé Hervé obtient en 1145 une charte d'Alain, comte de Penthièvre et de Richemont, qui confirme toutes les donations faites à l'abbaye de Saint-Melaine.
Cette église a été érigée en abbaye sous la dépendance de Saint-Melaine, mais la modicité de ses revenus va obliger les abbés de Saint-Melaine à la remettre en son premier état de prieuré conventuel.
Guillaume Chalopin obtient en 1148 une bulle du pape Eugène III, qui impose silence aux anciens chanoines de Notre-Dame de Vitré.
Il fait ratifier en 1152, par Henry, comte de Penthièvre, toutes les donations faites à son monastère par ses prédécesseurs.
Le duc Conan IV, Robert, seigneur de Vitré, Josse, archevêque de Tours, et Alain, évêque de Rennes, lui donnent de pareilles lettres en 1157 et 1158.
Guillaume Privé est indiqué comme abbé de Saint-Melaine dans une transaction passée le 24 février 1169.
L'année suivante, l'évêque et les chanoines reconnaissent tous les privilèges accordés au monastère de Saint-Melaine, par les papes Urbain II, Calixte II, Innocent II, et Eugène III.


L'Abbaye Saint-Melaine redécouverte - Diocèse de Rennes
rennes.catholique.fr/L-abbaye-Saint-Melaine.html
Site officiel de l'Eglise catholique en Ille-et-Vilaine, Rennes, official website of Ille-et-Vilaine's catholique church. ... La connaissance de Saint-Melaine apporte des éléments inédits dans la compréhension .... Normands; 920/923 : enfouissement d'un trésor monétaire; 1026 : miracle de Noël ... -Annee-deL-Esperance-.html ...
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En 875 et en 920, l'abbaye Saint-Melaine est pillée par les Normands. Au XIIIème siècle .... Les vitraux, dus à l'atelier Barillet, datent des années 1960 ;. l'église ...

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