Cette
page concerne l'année 918 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
QUAND
L'AQUITAINE ALLAIT DE POITIERS A LYON
Guillaume
Ier d'Aquitaine dit Le Pieux (né v. 22 mars 875 - mort le 6 juillet
918 à Lyon) marquis de Gothie, comte d'Auvergne, de Berry, de
Limousin, de Lyon et de Mâcon, puis duc d'Aquitaine et abbé laïque
de Saint-Julien de Brioude.
Guillaume
est le fils de Bernard Plantevelue, comte d'Auvergne et d'Ermengarde
d'Auvergne. Il est maître d’Auvergne et du Limousin par son père,
et duc d'Aquitaine. Ses biens s’étendent de la Bourgogne au
Toulousain en passant par l’Autunois, le Mâconnais, le Lyonnais,
le Berry, l’Auvergne, le Velay, le Gévaudan, la Gothie (actuel
Languedoc).
La
légende raconte que Guillaume Ier le Pieux, Duc d'Aquitaine, Géraud
d'Aurillac, Comte d'Aurillac, et Abbo Ier de Déols, seigneur de
Déols, seraient partis en pèlerinage au IXe siècle à Jérusalem
par la mer. Au retour, ils sont pris dans une tempête. Tous 3 font
alors le vœu à Dieu de fonder chacun une abbaye s'il leur donne la
vie sauve.
Avant
898, il épouse Engelberge ou Ingelberge, fille du roi de
Bourgogne-Provence Boson de Vienne et d'Ermengarde, elle-même fille
unique de l'empereur Louis II le Jeune.
En
901, il est pourvu du comté de Lyon. Il y donne plusieurs chartes
dont l'une en 913 au profit de l'église Saint-Just.
En
juin 909, dans le climat de désordre consécutif aux invasions des
Vikings dans la plus grande partie des territoires de l'ancien empire
Carolingien, se réunit un concile à Trosly, près de
Coucy-le-Château.
Outre
les déprédations faites par l'envahisseur, ce concile constate le
dérèglement des mœurs des moines, et note la désolation dans
laquelle se trouvent beaucoup de monastères. Il décide de la
création de l'ordre de Cluny, avec une règle empruntée à
Saint-Benoît.
Sous
la présidence d'Hervé, l'archevêque de Reims, les évêques réunis
lors du concile proposent d'octroyer un territoire aux Vikings.
Il
fonde l'abbaye de Cluny en 909, le 11 septembre, et y nomme Bernon de
Baume comme abbé. Il reçoit Odon de Cluny pour son apprentissage de
la chevalerie à 13 ans en sa cour.
Cluny,
Maïeul et la Provence
En
septembre 909 ou 910, le duc d'Aquitaine Guillaume le Pieux fonde
l'abbaye bénédictine de Cluny, en Mâconnais. Placée sous la
protection directe du Saint-Siège, soustraite à toute tutelle
laïque, elle devient à partir de 931 un grand foyer de réformation
grâce au privilège que lui accorde le pape Jean XI, lui permettant
d'accueillir en son sein tout moine souhaitant améliorer sa vie
religieuse.
Importance
de la prière dans l'emploi du temps du moine, dévotion à la
Vierge, pratique de la charité envers les pauvres, sont autant de
spécificités du monachisme Clunisien. À partir de l'abbatiat
d'Odilon (994-1049), instaurateur, aux abords du premier millénaire,
de la fête des morts, le 2 novembre, l'abbaye de Cluny devient en
outre la spécialiste du culte des défunts.
Amis
des papes, mais aussi des empereurs et des rois, ses premiers abbés
jouent un rôle primordial dans la chrétienté médiévale : Ils
apportent leur soutien à la paix et à la Trêve de Dieu,
travaillant à la diffusion de la Réforme Grégorienne et à la
résolution de la querelle des Investitures... L'abbaye de Cluny
elle-même, où des reliques des Saints : Pierre et Paul sont
déposées en 981, apparaît comme une petite Rome à ses
contemporains, qui s'y rendent en pèlerinage ad limina apostolorum.
Pour
les accueillir, l'abbé Hugues de Semur (1049-1109) lance le
chantier, en 1088, de l'abbatiale de Cluny III : plus grande église
de la chrétienté jusqu'à la construction de Saint-Pierre de Rome,
au XVIe siècle, elle est consacrée en 1095 par le pape Urbain II,
ancien grand prieur de Cluny. C'est sous l'abbatiat d'Odilon, à
partir de 998, que prend corps l'Ecclesia cluniacensis, vaste réseau
d'abbayes et de prieurés dépendants de Cluny et de son abbé.
Le
nombre de ces dépendances dépasse le millier au XIIe siècle. Elles
sont établies aux quatre coins de l'Europe en France bien sûr, avec
les abbayes de Moissac, Vézelay, ou Saint-Gilles du Gard, avec les
prieurés de Paray-le-Monial, de Souvigny et de La Charité-sur-Loire,
mais aussi en Suisse, à Payerne ou Romainmôtier, en Italie avec
Polirone, en Espagne avec Nájera ou Carrión de los Condes, en
Angleterre avec Lewes…
Dès
948 ils se sont établis dans le comté d’Uzès, grâce à la
donation par l’archevêque Géraud de Narbonne, de
Saint-Saturnin-du-Port, siège futur d'un grand prieuré, à
l'origine de l'agglomération de Pont-Saint-Esprit.
Sous
l'abbatiat de Maïeul (954-994), le , premier « grand abbé » de
Cluny, la présence Clunisienne en Provence se confirme. En effet,
Maïeul, né vers 910, est d'origine provençale : Son père,
Fouquier, possessionné à Valensole, a dû quitter ses terres dans
un contexte de lutte entre les grandes familles locales... Il a gagné
le Mâconnais avec sa famille dans les années 916-918, peut être à
la suite de déprédations commises sur ses terres par les pirates
Sarrasins basés dans la région de La Garde-Freinet depuis la fin du
IXe siècle.
Maïeul
(à qui Jean, futur évêque de Sisteron fait don du monastère de
Gonagobie en 964 et qui reçoit celui de Saint-Armand, dans le comté
de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dès 958)
En
Poitou la guerre se poursuit et les deux oncles du Comte, Gauzbert et
Èbles, meurent dans des combats en 892.
Eudes
Ier de Francie attribue alors le Comté de Poitiers à son frère
Robert, le puissant Comte de Paris, Aymar de Poitiers se sent trompé
et il parvient à reprendre Poitiers aux dépens de l'armée du Roi
Eudes Ier de Francie.
Mais
Èbles Manzer a un rival, Adhémar ou Aymar de Poitiers, un fils
d'Émenon de Poitiers, l'ancien Comte du Poitou. Adémar ou Aymar
s'intercale dans la lignée des comtes de Poitou de 892 à 902. À
aucun moment, il ne porte le titre de comte. Aymar de Poitiers est
marié à la fille de Vulgrin Ier d'Angoulême, Comte d'Angoulême...
Èbles Manzer se réfugie auprès de Guillaume Ier le Pieux, Comte
d'Auvergne, qui s'est intronisé lui même Duc d'Aquitaine.
En
892, Hugues de Bourges Comte de Bourges est vaincu et tué par
Guillaume Ier le Pieux, Comte d'Auvergne... Eudes Ier de Francie,
occupé par sa lutte contre Charles III le Simple, reconnaît alors
la possession du Poitou à Aymar de Poitiers et reconnaît tous les
titres de Guillaume Ier le Pieux, s'assurant ainsi de leur
neutralité.
Le
28 janvier 893, Foulques le Vénérable, archevêque de Reims et
grand défenseur de la dynastie Carolingienne fait couronner Charles
III le Simple, Roi de Francie, en l'abbaye Saint-Rémy de Reims, à
l'âge de 14 ans. Charles est immédiatement reconnu par les
adversaires d'Eudes Ier de Francie et en particulier par Guillaume
Ier le Pieux.
Eudes
Ier de Francie pour se concilier Richard le Justicier se rend à
Chalon en mai 893 et séjourne quelques jours dans la région, mais
Richard conserve sa neutralité dans la lutte qui oppose Charles III
le Simple à Eudes Ier.
Guillaume
Ier le Pieux Duc d'Aquitaine abbé laïque de Brioude, devient Duc
d'Aquitaine en 893.
Cette
guerre de reconquête favorise le développement du réseau
monastique de Cluny en Provence : Dans les années 990, le comte
Guillaume restitue à Maïeul la moitié de la villa de Valensole,
jadis possession de son père Fouquier, où un prieuré est fondé
après 993.
En
988, les clunisiens s'implantent à Saint-André de Rosons...
Entre
994 et 998, Roubaud, le frère de Guillaume, fonde le prieuré de
Piolenc.
Mourant
le 6 juillet 918 il est inhumé à l'abbaye de Brioude près des
tombes du martyr Saint Julien et de l'empereur Avitus.
Lui
succéderont brièvement comme ducs d'Aquitaine, ses deux neveux,
fils de sa sœur Adélinda d'Aquitaine et d'Acfred de Carcassonne :
Guillaume
II le Jeune (918-926)
Acfred
(926-927).
Ils
ne laissent pas d'héritiers, et après eux, pendant plusieurs
années, a lieu une véritable « guerre de succession »
au duché d'Aquitaine, entre la Maison de Poitiers et celle de
Toulouse...
Guillaume
Ier d'Aquitaine — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Ier_d'Aquitaine
Pour
les articles homonymes, voir Guillaume I et Guillaume d'Aquitaine.
... 22 mars 875 - mort le 6 juillet 918 à Lyon) fut marquis de
Gothie, comte d'Auvergne, ... Ils ne laissent pas d'héritiers, et
après eux, pendant plusieurs années, a lieu une ...
Petites
histoires du Verdon - Histoire et Architecture
www.campinginternational.fr/.../petites-histoires-du-verdon-73-39-187.h...
Le
2 décembre 1851, Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier,
dissout ..... En septembre 909 ou 910, le duc d'Aquitaine Guillaume
le Pieux fonde ... Il a gagné le Mâconnais avec sa famille dans les
années 916-918, peut être à la ...
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Persée
: Recherches sur Ermengarde, mère de Guillaume ...
www.persee.fr/web/revues/.../rbph_0035-0818_2007_num_85_3_5095
de
JN Mathieu - 2007
Recherches
sur Ermengarde, mère de Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine ....
mort de Guillaume le Pieux fils d'Ermengarde (918), et la date
présumée de la fondation, ... Dans la charte de la même année,
relative à la fondation par Effroi II du ...
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