I)
Le
28 novembre 1912 : L'Albanie proclame son indépendance, alors qu'une
partie de son territoire est encore occupée par la Serbie.
16
mars 1913 : Occupation d'une partie de l'Albanie par la Grèce.
23
avril 1913 : Occupation d'une partie de l'Albanie par le Monténégro.
6
mai 1913 : Fin de l'occupation de l'Albanie par le Monténégro.
14
mai 1913 : Occupation d'une partie de l'Albanie par une
Administration internationale.
29
juillet 1913 : L'indépendance de l'Albanie est reconnue par les
Grandes puissances.
II)
II)
Notre
ligne est très solidement établie entre l'Yser et Lens... Non
seulement nous n'avons pas subi le moindre recul, mais encore nous
avons réalisé quelques progrès entre Ypres et Roulers.
Sur l'Aisne, plusieurs batteries ont été détruites par les nôtres.
Enfin, à la frontière de la Lorraine annexée, nous avons pris une offensive victorieuse.
Guillaume II a pris le commandement suprême des forces Austro-Allemandes. Les officiers Austro-Hongrois commencent à protester contre le traitement subordonné qu'on leur assigne, et ils estiment que les officiers Allemands prennent trop de place dans leur pays.
Les troupes Autrichiennes continuent d'ailleurs à être battues sur toute la ligne par les Russes. Une de leurs divisions a été complètement détruite à Sambor.
On annonce que le maréchal von der Goltz, gouverneur général de la Belgique, depuis la prise de Bruxelles, serait rappelé...
La Grèce a décidé d'occuper l’Épire Septentrionale
Ce
Pays, habité par des populations de langue et de souche Helléniques,
sont depuis la guerre des Balkans aux mains d'un gouvernement
insurrectionnel. Or il vient d'être assailli par les bandes
Albanaises, en sorte que l'action du gouvernement d'Athènes a un
caractère de protection.
Les Allemands ont attaqué l'Angola. La plus grande des colonies Portugaises, qui est située sur la côte occidentale d'Afrique, et qui est peuplée de 4 millions et demi d’habitants.
Un paquebot Français qui portait des réfugiés du Nord et du Pas-de-Calais a sauté sur une mine, près de Boulogne. Il y a trente victimes.
III)
Le
28 octobre 1914, le temps est pluvieux et l’artillerie
Allemande canonne violemment les bois du Luxembourg durant toute la
journée (et plus particulièrement les tranchées Cadiot et
Villecourt) ainsi que la zone comprise entre ces bois et le canal en
face du « Fort Chabrol ».
Vers 18 heures, sous l’effet de cette canonnade, les troupes de la 9e compagnie occupant la tranchée Villecourt reculent.
Vers 18 heures, sous l’effet de cette canonnade, les troupes de la 9e compagnie occupant la tranchée Villecourt reculent.
Ce
mouvement est signalé au commandant du secteur (Lieutenant Roussel
commandant le 3e bataillon ainsi que la 11e Cie).
Le
lieutenant Vié de la 10e compagnie, s’y porte
personnellement et en confie la garde à un détachement sous les
ordres de l’aspirant Masson-Forestier. Retournant à sa compagnie
face Est du bois rectangulaire, il trouve le bois triangulaire
violemment attaqué par l’infanterie Allemande qui a passé le
canal sur l’écluse de Loivre.
Prévenu
de ce repli, le lieutenant-colonel Armand, commandant le régiment,
envoie une compagnie (la 1re compagnie, lieutenant Bonjean) du 1er
bataillon alors en réserve à la ferme du Luxembourg renforcer la
position Française à la corne Nord du bois avec mission « d’en
chasser l’ennemi » avec le 3e bataillon. Il ordonne en même
temps aux 3 autres compagnies du 1er bataillon de se porter à la
mare Ouest du Luxembourg ou le poste de commandement est installé.
Vers
18h30, les tranchées, très éprouvées suite aux bombardements de
la journée, sont abandonnées malgré une défense au corps à corps
(baïonnette et couteau).
L’attaque Allemande se concentre alors sur les tranchées du bois rectangulaire. Les assaillants les attaquent à l’aide de grenades et de cartouches de dynamite.
L’attaque Allemande se concentre alors sur les tranchées du bois rectangulaire. Les assaillants les attaquent à l’aide de grenades et de cartouches de dynamite.
Fortement
attaquées, les 10e et 11e compagnies se défendent et, repoussent
par 2 fois, à la baïonnette, l’adversaire... Durant cette
période, le 5e RI est mis en alerte.
Vers
19h, une colonne Allemande venant de Loivre attaque le bois sur son
flanc gauche.
Le
119e RI contre attaque une nouvelle fois à la baïonnette et
parvient à contenir un moment l’ennemi. Le surnombre ennemi pousse
alors le 3e bataillon du 119e RI à abandonner « un peu
précipitamment » le bois.
La
10e compagnie reste la dernière dans le bois pour maintenir
l’adversaire et ne le quitte que vers 20h. La 10e compagnie se
replie alors à environ 150 mètres de la lisière ouest du
bois.
Prévenu des progrès ennemis, le lieutenant-colonel lance immédiatement 2 compagnies sur les bois du Luxembourg par son saillant Nord-Ouest gardant seulement une demi-compagnie en réserve. Le but de cette manœuvre étant de contre attaquer violemment l’ennemi avant qu’il ait eu le temps de s’organiser dans les bois.
Prévenu des progrès ennemis, le lieutenant-colonel lance immédiatement 2 compagnies sur les bois du Luxembourg par son saillant Nord-Ouest gardant seulement une demi-compagnie en réserve. Le but de cette manœuvre étant de contre attaquer violemment l’ennemi avant qu’il ait eu le temps de s’organiser dans les bois.
De
plus le 3e bataillon qui vient d’évacuer les bois reçoit l’ordre
de se reporter à l’attaque sur le côté Ouest du bois et la
compagnie de réserve du 2e bataillon reçoit quand à elle l’ordre
d’attaquer le bois par le Sud près du ruisseau.
Suite
à ces 2 replis successifs, le général commandant le 119e RI fait
appel à un bataillon de renfort. De plus l’artillerie Française
bat la lisière Nord des bois ainsi que le bord du canal.
À
19h, les 4 compagnies du 2e bataillon du 5e RI (capitaine Sigaud
commandant le 2e bataillon) sont envoyées en renfort au 119e RI.
À
20h, les compagnies du 5e RI arrivent en renfort.
À
20h20, les compagnies du 5e RI partent au combat, deux compagnies sur
la face Nord Ouest, une compagnie sur la face Sud-ouest.
Le dispositif d’attaque est alors le suivant :
- au centre et sur l’ouest : reste du 3e bataillon, c'est-à-dire 2 compagnies (10e, lieutenant Vié et 11e, lieutenant Roussel) solidement et vigoureusement « commandées ».
- sur le flanc nord ouest : 3 compagnies du 119e RI appuyées par 2 compagnies du 5e RI ;
- sur le flanc sud ouest : une compagnie du 5e RI (la 8e compagnie), la compagnie du 119e RI n’ayant pas été saisie par son ordre de participer à cette attaque.
- une compagnie du 5e RI en réserve.
À
22h, pendant que les soldats situés sur les ailes avancent aisément
et que le centre avance plus péniblement, la compagnie du 5e
RI attaquant au sud du ruisseau se replie en hâte au Luxembourg,
suite à un défaut de liaison avec le 119e RI. Le lieutenant-colonel
décide alors de la reporter en avant au moyen d’une section
du 5e RI prise sur la compagnie de réserve en attendant un nouveau
renfort du 5e RI.
Vers
22h30, le mouvement en avant recommence mais des comptes rendus
signalent la lenteur de l’avance sur tout le front.
À
23h Le lieutenant-colonel Arnaud renforce cette compagnie en
demandant une compagnie du 5e RI en renfort au commandement de Cauroy
(commandant Picard). La 3e compagnie est envoyée en renfort.
Situation
de prise d'armes :
28 Officiers 2105 Hommes.
Rien de nouveau. Même emploi du temps que la veille.
28 Officiers 2105 Hommes.
Rien de nouveau. Même emploi du temps que la veille.
IV)
Le colonel cite à l'ordre du Régiment : Le soldat 2e classe [Quernin], CHR.
« A assuré son service de cycliste par tous les temps et dans toutes les circonstances avec intelligence et dévouement et a montré depuis le début de la guerre une parfaite compréhension du devoir ».
Le colonel cite à l'ordre du Régiment : Le soldat 2e classe [Quernin], CHR.
« A assuré son service de cycliste par tous les temps et dans toutes les circonstances avec intelligence et dévouement et a montré depuis le début de la guerre une parfaite compréhension du devoir ».
Les
combats de ces derniers jours ont fait énormément de victimes, la
fatigue étant là, les attaques Allemandes sur le front des Flandres
et du Nord diminuent en nombre et en intensité.
Le
général Foch voit son offensive stoppée devant Ypres. Les
Allemands tentent de nuit une offensive très violente dans la région
de Craonne, sur les hauteurs du Chemin-des-Dames, ils sont repoussés.
En
Voivre et en Lorraine, ce sont les Français qui prennent
l'offensive.
Sur
les autres théâtres d’opération
Une
dépêche de Sluis (Pays- Bas) au Telegraaf décrit la bataille qui
se livre actuellement dans la Flandre Occidentale, laquelle est très
acharnée :
Les
obus des navires de guerre font de grands ravages dans les rangs
Allemands.
Les
canons ennemis installés à Nieuport et à Ostende répondent.
Les
Allemands ont encore traversé l'Yser à plusieurs reprises, mais
chaque fois, ils ont été repoussés par l'artillerie et les
mitrailleuses.
La
bataille qui se livre entre Dixmude et Ypres et tout le long de
l'Yser est encore indécise.
Les
blessés continuent à affluer en grand nombre à Bruges.
Des
troupes Allemandes patrouillent dans les dunes situées le long de la
côte.
Au
sud de Varsovie, la bataille s'étend de Rava au confluent de
l’Iljanka avec la Vistule, sur un front de 100 kilomètres.
Dans
la région au nord-est de Rava, les Russes infligent aux Allemands de
grosses pertes.
Des
combats acharnés ont lieu dans les bois, entre Kozienice et Radom.
Très
peu de nouvelles, en provenance de la région Nord – Pas-de-Calais,
arrivent à Paris, en ce mercredi 28 octobre, « Le Temps »
publie un seul télégramme, le voici :
«
Télégraphiant d'un point situé au nord-est de la France, un
correspondant du « Central News » écrit :
Les
Allemands ont remporté la semaine dernière dans le voisinage de
Lille la plus « brève » victoire de la guerre. S'étant massés
derrière une colline, ils se précipitent sur les tranchées
Anglaises comme un torrent impétueux.
Ils
sont accueillis par une grêle de mitraille mais la force du nombre
l'emporte et leur flot submerge les tranchées Anglaises.
Continuant
leur marche, ils s'avancent, certains de la victoire, lorsqu’ils se
trouvent en présence de réserves Anglaises qui, sur ce point, sont
composées des troupes de l'Inde.
Une
courte mêlée se produit puis les Cipayes et les Gourkhas, après
avoir sérieusement houspillé l'adversaire, se lancent contre lui
avec une énergie sauvage. Bientôt l'ennemi est rejeté au-delà des
tranchées prises par lui quelques instants auparavant, puis derrière
la colline qui lui ont servi d'abri tandis que la baïonnette des
Cipayes et le redoutable poignard des Gourkhas causent de terribles
ravages dans ses rangs.
Jamais
on ne voit un tel carnage. Suivant un officier d'état-major le total
des pertes Allemandes a été de 20 000 à 22 000. Les pertes des
alliés n’ont pas dépassé 2 000. »
Le
Temps publie une nouvelle venant de « L’lmparcial de
Madrid », qui doit réjouir les combattants, comme à leur
habitude...
Elle
annonce qu'un des 3 canons de 420 qu'emploient les Allemands à leur
aile droite explose par excès de charge et provoque une terrible
catastrophe.
Les
servants et 250 hommes qui sont à proximité de la pièce sont
horriblement déchiquetés, leurs membres sanglants retombent sur un
détachement de cavalerie, à 11 kilomètres du lieu de l'explosion.
Des
éclats de mitraille atteignent des forces d'infanterie qui se
tiennent à 7, kilomètres, tuant et blessant de nombreux soldats.
V)
28
octobre 1914. Ménil-aux-Bois
Ah !
les pauvres bougres !
Ils
sont arrivés une cinquantaine dans le village, cette nuit, couverts
de boue et de poussière de plâtre, les yeux hagards, les mains
tremblantes, les lèvres blanches.
Ils
viennent de Sampigny, en débandade, ayant monté la côte en
courant. Et il est difficile pendant quelques minutes de savoir quels
sont ces soldats barbus, affolés, sans arme, sans sac, sans parole.
Ce
sont des territoriaux arrivés hier soir à Sampigny pour renforcer
les contingents. Ils menaient à Cosne une vie mi-civile,
mi-militaire, balayant les rues le matin, apprenant mollement à
creuser des tranchées, l’après-midi.
« Des
tranchées ? Peuh ! à quoi ça sert ? C’est pour
embêter le monde puisque nous ne sommes pas pour aller au feu… »
Ils
menaient à Cosne une vie douillette, agrémentée de la visite
hebdomadaire de leurs femmes, chargées de vin, de pain tendre et de
tabac…
Et
puis samedi dernier on en a mis 250 dans un train, destination
inconnue. Le lundi matin ils se sont retrouvés débarqués à Sorcy.
Sorcy ?
« Qu’est-ce
que ça peut ben être que ce patelin-là ?… »
Et
hier soir, Mardi, ils viennent à Sampigny prendre leurs
cantonnements. Comme ils sont las d’un si long voyage, on leur
ouvre une belle grange, bien garnie de foin. Ils s’y tassent et
s’endorment.
A
10h, un sifflement ! Piuuuu !… Oh ! Cela ne les a
pas réveillés. Ils ne savent pas encore !… Et c’est en
plein sommeil qu’ils reçoivent cet effroyable baptême du feu.
Le
premier obus tombe dans le tas des dormeurs et le sang qui gicle est
abondant puisque parmi les survivants qui sont accourus à Ménil il
n’y en a pas un qui n’ait sa capote, sa musette, son pantalon
maculés du sang des camarades... L’un d’eux avait sur son képi
de la matière cérébrale…
Ah !
les pauvres bougres !… Il y a de quoi devenir fou. Quitter un
Cosne si paisible pour un pareil Sampigny !
VI)
Les
nouvelles de la bataille du nord, disputée depuis une vingtaine de
jours, sont bonnes aujourd’hui, peut-on espérer enfin voir
s’engager bientôt les opérations en vue de repousser les
Allemands de Brimont, Witry, Berru, etc, d’où ils ne cessent de
bombarder Reims ?
Les
combats du 28 – 29 octobre 1914 près de Cauroy-lès-Hermonville
vers la guerre des tranchées ?...
VII)
Le
combat de Penang est un engagement naval ayant opposé, le 28
octobre 1914, le croiseur Allemand SMS Emden à des navires Français
et Russes, dans le port de Penang île de la côte ouest de la
péninsule Malaise alors sous contrôle Britannique
(aujourd’hui Malaisie), dans le détroit de Malacca.
VIII)
Ce
matin, visite du Médecin-chef, le professeur Jean-Louis Faure,
c’est, paraît-il, un des plus réputés chirurgiens de Paris.
Il
m’interroge très amicalement et m’encourage d’une manière
tout à fait cordiale.
IX)
Paul
Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Nuit
tranquille pour la ville. Coups de canon dans la matinée.
Visite
au Petit Séminaire, à M. le Curé de Saint André, à son École de
Filles, très endommagée,
A
l’École Ch. Rogelet le rez-de-chaussée est seul utilisable : Le
reste détruit,
A
l'église paroissiale, dont les vitraux sont très endommagés,
plusieurs fenêtres crevées, voûtes percées en plusieurs endroits.
Inhabitable pour le moment.
Visite
à la Chapelle provisoire, chapelle du Cercle (rue d'Ormesson) où
s'exerce le culte, et peut contenir 200 personnes.
Canonnade
violente et bombes à 21h.
Dès
8h15, une affectueuse lettre de Marcel (du 24) vient éclairer d’un
rayon de soleil les si sombres heures que nous traversons.
Il
a participé aux engagements du Nord, peinant tant et plus et de
toutes façons, supportant vaillamment la fatigue des jours de
bataille avec la crânerie du vrai soldat Français, mais ce qui abat
notre cher fils, c’est de savoir la mort d’André, que j’ai cru
ne pas devoir lui cacher, de crainte qu’il ne l’apprenne
indirectement.
Sa
douleur égale la nôtre, et plein de fraternelle commisération pour
Marie-Thérèse, il s’unit à nos prières pour lui obtenir la
résignation et le courage qui lui sont si nécessaires.
Et
d’Épernay (22 Octobre) c’est Marie qui se fait l’interprète
de tous pour dire l’ennui d’un exil aussi prolongé, et
l’inquiétude que provoque la rareté des nouvelles.
(Réclamer
à ce sujet au Ministre des Postes, car la faute n’en doit être
imputée à aucun de nous, je crois ; en ce qui me concerne, j’ai
lancé à ce jour à Épernay des lettres en date des
14-15-16-20-21-23-25-26 et 28 octobre, et on ne m’a encore accusé
réception que des 3 premières).
On
est heureux d’apprendre que son paresseux de Jean vient enfin de
faire ses premiers pas.
Dans
l’après-midi, M. René Varin rentre à la maison dont il était
parti depuis le 31 août. Son retour s’est effectué de Bourges à
Paris en auto, de Paris à Dormans par l’Est, et de Dormans à
Reims par le C.B.R.
Pour
se mettre au courant de notre vie « en état de siège » il ne
saurait mieux arriver, car un calme relatif nous permet de respirer,
mais si au Reims lugubre qu’il ne soupçonne pas ainsi, vient
s’ajouter une séance de canonnade un peu vive ou de bombardement
même intense, je crois bien qu’il ne tardera pas à me fausser à
nouveau compagnie.
X)
«
Mes oncles, Jacques et André, sont soldats pendant la Première
Guerre mondiale », raconte Dominique Létondot, ancien combattant de
83 ans.
Ils
appartenaient au 119e Régiment d'infanterie de Lisieux. « Jacques
avait rêvé que la guerre toucherait à sa fin le 28 octobre 1914.
Il a été tué ce jour-là, à 19 ans. »
Hier,
la famille Létondot, originaire de Mézidon-Canon, entre Caen et
Lisieux, a commémoré les cent ans de la disparition de Jacques.
Dominique,
qui habite près de Bayeux, a organisé une expédition, avec « 2 de
mes frères, et 13 petits-enfants, sur 21 », en Champagne.
Plus
précisément à Cauroy-lès-Hermonville, où ils ont découvert la
Ferme du Luxembourg, entièrement reconstruite. C'est dans ce lieu,
surnommé « La ferme de l'enfer » par les soldats, que Jacques
Létondot a trouvé la mort. Comme beaucoup de soldats Normands.
Ce
28 octobre 1914, André et Jacques, respectivement caporal et
sergent, combattent côte à côte. Dans les tranchées, sous les
bombardements des « Boches », les deux frères « portent un
uniforme rouge, mais pas de casque. »
Soudain,
Jacques ne répond plus aux appels d'André. Ce dernier s'aperçoit
de sa blessure au front. « Quand il tente de le secourir, il prend
une balle dans le bras », explique Dominique Marie André Jacques
Létondot, son quatrième prénom rendant hommage à son oncle.
Bilan
de cette terrible journée : Jacques est mort, André est
hospitalisé.
«
Après la guerre, André et son père sont retournés à la Ferme du
Luxembourg. Mais nous n'avons jamais retrouvé son corps. (Ils les
laissaient souvent sur place), témoigne le neveu, l'un des seuls
survivants de sa classe à l'école Sainte-Marie, bombardée à Caen,
pendant la Seconde Guerre mondiale cette fois...
André
a rebondi en devenant professeur principal du lycée Émile-Maupas, à
Vire. « Il est décédé en 1974, le 11 novembre », jour
anniversaire de l'Armistice.
XI)
Nous
sommes retombés dans l'ambiance des manœuvres d'avant-guerre,
aujourd'hui.
Il
semble que les chefs aient décidé de reprendre en main l'ensemble
de la troupe. Donc, exercices de combat aux alentours du cantonnement
!
Comme
si on ne se battait pas assez !
Ils
ont sûrement besoin de se rassurer. Faire leurs gammes. Réviser les
ordres de bataille pour ne pas perdre pied quand on sera de nouveau
confrontés pour de vrai.
Parce
que pour nous, ça ne change pas grand-chose. Se déployer, se
poster, courir, tirer, ramper, monter à l'assaut baïonnette au
canon.
Toujours
la même rengaine. Étonnamment facile à l'exercice. Sous le feu de
l'ennemi, ce n'est pas la même débandade. On faisait moins les
fiers, quand on reculait vers la Marne !
Faut
sûrement exercer les jeunes officiers et sous-officiers à leur
nouveau commandement. Avec les pertes des semaines passées, les
derniers nommés doivent avoir besoin de s'affirmer, et d'asseoir
leur autorité. D'apprendre leur nouveau métier. Si seulement on
leur apprenait à éviter les pertes et les morts inutiles !
Il
faut aussi certainement intégrer les nouveaux venus dans les
sections. Apprendre à tous à fonctionner ensemble. C'est qu'il en
arrive tous les jours, des nouveaux.
Alors
entre les anciens, fatigués et râleurs, et les jeunes, apeurés et
gouailleurs, il y a du boulot !
Pourtant,
je crois qu'on essaye de bien les accueillir, les nouveaux. De les
aider à surmonter le choc de se retrouver propulsés là, sans autre
forme de procès. Enfin, ça dépend des anciens !
Il
y a quand même quelques c... qui essayent d'en profiter, pour
échapper aux corvées, ou pour se rendre intéressants. Ça doit
leur donner l'impression d'exister.
Ceci
dit, faudrait pas qu'on cogite de trop non plus. C'est dans ces
moments là qu'on se dit que ça n'a que trop duré. Qu'on se demande
à quoi rime cette guerre. Les jeunes conscrits arrivent, et nous, on
rentrerait bien chez nous !
D'ailleurs,
3 hommes ont été portés déserteurs lundi... Sont rentrés hier
soir. Ils ont dû en avoir marre, et aller courir la gueuse ... Je
les comprends
Et
donc, après l'exercice, séance de nettoyage et de récurage !
Lavage
des vêtements, des équipements, des armes, des bonshommes...
Et
passage en revue de l'ensemble, bien sûr !
Même
les caleçons et les ongles y sont passés.
Rasage
de près, cirage des cuirs, il y avait intérêt à sentir le propre
devant l'adjudant !
Pas
facile quand même : Juste un seau, avec presque pas d'eau. De toute
façon, froide. J'en ai aussi profité pour passer chez le
« coiffeur ». Rasage intégral. Ça m'épargnera au moins
les poux...
XII)
...
Tu me dis que tu viendras me voir quand nous recommencerons la
navette entre Verdun et les forts. Mais nous n’avons jamais été à
Verdun, pour ma part je n’y ai été qu’une fois de 17 à 19h.
Quant aux forts, nous n’y avons jamais séjourné, mais nous y
allons pour exécuter des travaux, c’est tout.
Notre
existence depuis 3 mois, ne s’est passée que dans les tranchées
et aux avant-postes (à part 15 jours passés à Chevert). Il
est certain que beaucoup de femmes de territoriaux ont pu aller voir
leurs maris, mais il faut te dire qu’il y à peu de régiments
d’infanterie territoriale qui aient l’honneur d’être en
première ligne comme le 15è.
Cette
idée de voyage est à abandonner complètement pour le moment car il
est à peu près certain qu’aussitôt les Allemands chassés de la
Woëvre, nous entreprendrons le siège de Metz.
Il
faut accepter courageusement l’idée d’une longue séparation et
cette séparation elle-même, et ne mettre notre espoir qu’en Dieu.
Tu sais que ceux qui mettent leur confiance en Notre Divin Maître,
n’ont jamais lieu de désespérer.
Pour
ma part, je Le remercie chaque jour davantage de la résignation et
du courage qu’Il me donne, ainsi que de la santé qu’Il
m’accorde, bien heureux qu’un accès de goutte ne vienne pas
mettre obstacle à l’accomplissement de mon devoir.
En
partant de Laon, le Colonel et tous les officiers considèraient le
régiment comme complètement sacrifié. Dieu ne l’a pas voulu
ainsi, remercions-Le donc
de
sa providence et remettons-nous entièrement à Lui. En ne le faisant
pas, ce serait Le méconnaître.
28
octobre 1914. Ah ! les pauvres bougres ! | Comme en 14
www.nrblog.fr/centenaire.../28/28-octobre-1914-ah-les-pauvres-bougres...
28
oct. 2014 - 28 octobre 1914. Ménil-aux-Bois Ah ! les pauvres bougres
! Ils sont arrivés une cinquantaine dans le village, cette nuit,
couverts de boue et de …
85/
Journal de la grande guerre: le 28 octobre 1914 | 1914 ...
reims1418.wordpress.com/.../28/85-journal-de-la-grande-guerre-le-28-o...
28
oct. 2014 - 28 octobre 1914 Journal du rémois Paul Hess (extraits)
Les nouvelles de la bataille du nord, disputée depuis une vingtaine
de jours, sont ...
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