Cette
page concerne l'année 925 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol
TOMISLAV
PREMIER ROI CONNU DE CROATIE
Tomislav
Ier de Croatie est duc des Croates à partir de 910 puis roi des
Croates à partir de 925 et jusqu'à sa mort le 11 mars 928.
Il
étend son pouvoir à la Croatie centrale, la Slavonie, la Dalmatie
et la majeure partie de la Bosnie. Il organise son royaume en 11
županjija et une banovina, défendues chacune par une ville royale
fortifiée.
TOMISLAV Ier |
À
sa mort, les guerres civiles (949, 997) affaiblissent le royaume. Le
doge Pietro II Orseolo peut ainsi prendre le contrôle de
l'Adriatique Orientale et le titre de duc de Dalmatie en l'an 1000.
Les
Croates sont un peuple vivant principalement en Croatie et en
Bosnie-Herzégovine. Ils parlent le croate, une langue Slave et sont
catholiques de rite Romain.
L'origine
des Croates avant la grande migration des Slaves est incertaine, le
nom « Croate » (Hrvat en croate) reste une énigme
historique, elle n’est, en tout cas, pas Slave. Plusieurs
hypothèses ont été avancées dont la plus vraisemblable est la
« thèse Iranienne ». Cependant, elle est remise en
question par de récentes études génétiques qui font remonter les
origines de la première tribu croate au nord de l'Asie centrale, à
la chaîne de montagne de l'Oural il y a environ 10 000 ans,
qui est d'ailleurs le foyer originel des Slaves. Le manque de
marqueurs génétiques communs avec les populations actuelles qui
descendent des anciens Perses fait peser des doutes sur la théorie
des origines Perses.
La
Chronique de Duklja, en revanche, parle de l'invasion des Goths (sous
le commandement de Svevlad, puis de ses descendants Selimir et
Ostroilo) après laquelle les Slaves n'ont fait que prendre la
suite...
Quelles
que soient les différentes interprétations, les peuplades Slaves
s'installent finalement dans la région située entre la Drave et la
mer Adriatique, à l'ouest des provinces Romaines de Pannonie et de
Dalmatie.
Après
la mort de Branimir, le duc Muncimir (892–910), le frère de
Zdeslav, prend le contrôle de la Dalmatie et la gouverne
indépendamment de Rome et de Byzance sous le titre de divino munere
Croatorum dux (duc des Croates avec l'aide de Dieu).
Le
dernier duc des Croates de Pannonie sous l'ordre des Francs est
Braslav, mort en 897(?) lors d'une guerre contre les Magyars, qui
migrent alors vers la plaine de Pannonie.
En
Dalmatie, le duc Tomislav (910–928) succède à Muncimir. Ayant
refoulé les Magyars au-delà de la Drave,Tomislav unit les Croates
de Pannonie et de Dalmatie en un seul État, se faisant acclamer roi.
Tomislav
Ier, de la dynastie des Trpimirović, est couronné rex
Chroatorum (« Roi des Croates ») sur le champ de
Duvno en 925.
La
ville au centre du champ de Duvno s'appelle aujourd'hui Tomislavgrad
en son honneur.
Tomislav
est un descendant de Trpimir Ier, et il est donc considéré comme le
fondateur de la dynastie Trpimirović.
Il
est reconnu roi par le Pape Jean X et l’archevêché métropolitain
de Salone (aujourd'hui Solin) regagne définitivement le giron de
l’église de Rome avec, en contrepartie, l’obligation et la
suprématie de la liturgie latine sur la liturgie glagolitique croate
traditionnelle.
Tomislav,
rex Chroatorum, crée un vaste État,
comprenant la plupart de la Croatie centrale actuelle, la Slavonie,
la Dalmatie et la plus grande partie de la Bosnie.
Le
pays est administrativement divisé en 11 comtés (županija)
ayant à leur tête un banat (banovina) et
chacune de ces régions ayant une cité royale fortifiée. Au
nord-est, Tomislav fait la guerre à Siméon Ier de Bulgarie.
Tomislav
fait alliance avec Byzance contre les Bulgares, ce qui lui permet de
contrôler les cités-États de Dalmatie, avec le titre de proconsul,
tant qu'il peut contenir l'expansion Bulgare.
Siméon
Ier essaie de vaincre le pacte Croato-Byzantin en envoyant contre
Tomislav le duc Alogobotur à la tête d'une puissante armée en 926,
il est vaincu à la bataille des hautes terres de Bosnie.
Selon
De Administrando Imperio l'armée de Tomislav est forte d'environ
100 000 fantassins, 60 000 cavaliers, 80 grands navires de
guerre (40 hommes) et 100 petits navires de guerre (10 à 20 hommes).
Les
Trpimirović connaissent l'apogée de leur puissance sous les rois
Petar Krešimir IV (1054-1078) et Dmitar Zvonimir (1078-1089),
qui rattachent à la Croatie la province Byzantine de Dalmatie et le
duché de Neretva. Leurs règnes sont marqués par un épanouissement
culturel particulièrement visible dans l'architecture et la
sculpture. C'est de cette époque que datent les plus anciens
monuments Croates (stèle de Baška).
Les
noms « Croates » et « Croatie » ne se sont
que progressivement imposés, sur le territoire actuel de ce pays,
par rapport à la notion ethnique plus large de Slaves et de leurs
premières communautés territoriales appelées les Sklavinies
(Slovinja, Sclaviniae) et aux appellations particulières des
anciennes tribus Illyriennes et de leurs territoires (par ex. les
Delmates ou les Liburniens), des populations Romanes vivant le long
du littoral (Romains, Latins) ou d’autres tribus arrivées avant, à
l’époque des migrations des peuples (les Goths Germaniques, la
peuplade Eurasienne des Avars et bien d’autres encore).
La
séparation religieuse ultérieure entre Chrétienté Occidentale et
Orientale influence l’identification nationale, en particulier
celle liée à la migration des Valaques Slavisés et, à l’époque
des invasions Ottomanes, à celle des migrations des réfugiés
venant du côté « Turc », c’est-à-dire de la Bosnie,
c’est ainsi qu’au IXe siècle, au moment où les nations se
forment, la population catholique se déclare généralement Croate,
la population orthodoxe se déclare comme Serbe et la population
musulmane comme « Turque ».
Les
écrivains Croates anciens qualifient leur langue, outre de croate,
parfois également de slave ou slovine ou encore, à une certaine
époque, d’illyrienne.
Ces
différentes appellations ne sont pas forcément contradictoires et
font plutôt ressortir l’imbrication des différentes couches qui
sont à la base de la formation de la nation Croate, de sa culture et
de son État, et se mêlant, depuis une époque plus récente, à
d’autres courants migratoires en Europe : Allemands/Souabes,
Italiens/Frioulans, Tchèques, Hongrois, Slovaques ou autres.
À
l’époque où les premières nations Européennes se sont formées
sur les décombres de l’Empire Romain, comme pour d’autres
nations Européennes le
BIJOUX TROUVES DANS UNE TOMBE |
point clé pour l’Occident est
l’acceptation de l’autorité de Rome, donc du pape et, pour
l’Orient, celle de Constantinople c’est-à-dire de l’empereur
Byzantin.
Les
Croates se sont trouvés à la charnière entre ces deux camps. La
source Byzantine la plus détaillée et la plus connue est le
document écrit par l’empereur Constantin Porphyrogénète « De
administrando Imperio » vers 949-955. Selon ce dernier, les
Croates sont venus du sud de l’actuelle Pologne (la Croatie Blanche
ou Chrobatie), à l’appel de l’empereur Héraclius Ier
(610-641), et a imposé leur pouvoir sur les Avars et leurs alliés
Slaves d’alors.
Le
premier acte diplomatique dont on trouve trace est le traité signé
entre les Croates et le pape Agathon (678-681) selon lequel les
« Croates déjà christianisés » prêtent serment de ne
jamais plus envahir de terres étrangères et, en échange, le pape
leur promet de l’aide au cas où leur territoire serait envahi par
une autre nation, selon ces mêmes sources, les Croates ont été le
premier peuple Slave à embrasser la foi chrétienne.
L’historiographie
contemporaine débat aujourd’hui encore sur cette « arrivée
des Croates » et sur la fiabilité de certaines sources
historiques.
Le
début du IXe siècle et la création des premières principautés
sont marqués par une Croatie se trouvant à la charnière des luttes
entre le royaume des Francs et Byzance. Selon des sources Franques,
le prince Borna (810-821, « dux Dalmatiae atque Liburniae »)
se range aux côtés des Francs, pouvoir prédominant alors, avec
l’aide desquels il va pouvoir résoudre le conflit l’opposant à
son rival, Ljudevit Posavski, souverain d’une principauté
Pannonienne (Slave), Borna assiste en personne à la conclusion du
traité de paix d’Aix-la-Chapelle (812), entre Charlemagne et
l’empereur Byzantin Michel Ier Rhangabé, selon lequel la Croatie
Pannonienne (et l’Istrie) reviennent au royaume des Francs alors
que le littoral et les villes Dalmates tombent sous le pouvoir
suprême de Byzance.
Le
pouvoir des princes locaux va cependant s’accroître peu à peu à
la faveur des conflits entre des forces extérieures. Parmi les
premiers principaux souverains, une place à part revient au prince
Trpimir (845-864), fondateur de la dynastie des Trpimirović.
Bien
que reconnaissant la suzeraineté des Francs, il se bat seul, et avec
succès, contre Byzance et Venise et contre la puissance Orientale
d’alors, les Bulgares. Il est mentionné dans les documents, sans
s’en référer au pouvoir de l’empereur, comme « prince des
Croates, par la grâce de Dieu ».
Lorsque
le théologien Saxon Gottschalk, accusé d’hérésie par les
Francs, vient se réfugier dans son château où, de toute évidence,
il se sent plus en sécurité, il appelle Trpimir le « Roi des
Slaves » (Rex Sclavorum).
Suite
à la domination de Byzance, à l’époque du prince Zdeslav et du
conflit entre Rome et Photios, patriarche de Constantinople, c’est
le duc/prince (dux, comes, princeps) Branimir qui arrive au pouvoir
(879-892), avec l’aide du pape Jean VIII. Branimir va orienter la
Croatie, de façon permanente, vers Rome et la sphère culturelle
Occidentale.
Il
va imposer avec succès le « tribut de la paix »
(tributum pacis) aux villes dalmates mais également, sur mer, à
Venise vaincue (887) et il va conduire une politique indépendante,
notamment dans ses relations avec les Francs, dans des missives
datant de 879, le pape lui reconnaît son pouvoir sur tout le
« territoire de sa principauté » et, en 880, rend légale
la conduite du culte en Slavon d’église (langue liturgique Slave)
puis arrivent en Croatie, depuis la principauté de Grande-Moravie,
les disciples de Méthode, chassés par les Francs, qui propagent le
culte Slavon et un alphabet particulier en caractères glagolitiques.
Selon
l’historiographie traditionnelle, le premier titre de roi a été
porté en Croatie par Tomislav, en 925, titre que lui octroie le pape
Jean X qui l’appelle « roi des Croates » (rex
croatorum).
925 :
le concile de Split (évêché dans la mouvance Romaine fondé par le
patriarche d’Aquilée) voit la victoire disciplinaire du clergé
« latin » sur les prêtres « glagolisants ».
L’évêché
de Nin passe dans la mouvance spirituelle de Split avant d’être
supprimé.
Le
concile institue par ailleurs le trivium et le quadrivium dans le
cursus des écoles abbatiales. Ce sont dans ces écoles que se
développe à partir du Xe siècle la littérature sacrée
Croate à travers les Vies de saints (par ex. : Les œuvres et
la translation de Saint Athanase (Xe siècle) Vie de Saint Jean
de Trogir, publiée en 1203).
On
attribue à Tomislav l’unification des terres croates « de
l’Adriatique à la Drave » ainsi que l’endiguement des
invasions Hongroises et son rôle est confirmé dans l’imposante
victoire des Croates sur les forces du tsar Bulgare Siméon en 927,
de nombreuses rues ou places de Croatie portent aujourd’hui son
nom.
Le
dernier puissant roi Croate de cette dynastie nationale sera Dmitar
Zvonimir (1075-1089) qui va se battre contre les Francs (Allemands)
en Istrie et qui est couronné par le pape Grégoire VII qui lui
envoie sa couronne royale par le légat Gebizon.
Ses
liens étroits avec le Saint-Siège sont également confirmés dans
une déclaration du pape stipulant que tout acte ennemi contre la
Croatie est considéré comme une attaque contre le siège
apostolique de Saint Pierre et renouvelant à la Croatie (avec la
Dalmatie) son statut de royaume (regnum Dalmatiae et Chroatiae).
À
la mort du roi Zvonimir, qui a aussi régné sur la Slavonie et dont
l’épouse, la Belle Hélène, est la sœur du roi Hongrois Ladislas
de la dynastie des Árpád, le statut de la Croatie change pour
devenir un facteur national indépendant dans les relations
politiques Européennes. La dynastie Hongroise des Árpád va faire
valoir son droit à la couronne Croate, en partie à cause de la
lignée à laquelle appartient la femme de Zvonimir, et va obtenir ce
droit au moment de
l’effondrement
de la dynastie Croate et des luttes de succession qui s’ensuivent
dans ce pays.
Les
relations entre la Croatie et la Hongrie ont souvent été le thème
de querelles politiques et historiographiques.
Le
document Pacta conventa (Accords conclus de 1102), dans lequel le roi
Hongrois Koloman est reconnu comme roi de Croatie et réglant les
droits de la noblesse Croate, ne s’est conservé que dans sa copie
datant du XVIe siècle. Pendant très longtemps, ces Pacta n’ont
jamais été contestés.
Ce
n’est qu’à l’époque de la consolidation des sentiments
nationalistes, au milieu du XIXe siècle, qu’ils ont été
contestés du côté Hongrois alors que le côté Croate s’en
prévaut pour faire valoir l’autonomie étatique de la Croatie.
C’est
un fait néanmoins que, sur la base de ce document ou d’un autre
accord de cette époque, le roi Hongrois s’est fait couronner
également roi de Croatie, que les institutions du Parlement Croate
et du Ban (vice-roi) Croate ont été confirmées et que l’alliance
Croato-Hongroise s’est fondée, au départ, sur la base d’une
union personnelle.
L’idée
d’indépendance nationale de la Croatie au sein de l’Europe sera
surtout très marquée à un moment clé pour la survie du royaume de
Croatie-Hongrie qui suivit la dure défaite de l’armée
Croato-Hongroise face aux forces Ottomanes à la bataille de Mohács
en 1526 lorsque décède le roi Louis II, alors roi Croate et
Hongrois (et Tchèque) de la dynastie des Jagellon.
Le
Parlement Croate siégeant à Cetingrad en 1527 (Diète de Cetin)
choisit de façon autonome l’archiduc Ferdinand Ier de Habsbourg
comme roi de Croatie (1503-1564).
Mais
le parlement Hongrois opte, lui, pour Szapolyai János (Jean
Szapolyai/Jean Ier de Hongrie) qui est en fait parrainé par le
sultan Ottoman Soliman Ier dit le Magnifique.
Ferdinand
Ier garantit alors à la Croatie le respect de toutes les libertés,
droits, lois et coutumes dont elle jouissait jusqu’alors, ce qui
est également mentionné dans la charte au sceau du Royaume de
Croatie.
Avec
Ferdinand Ier, la Croatie s’est donc retrouvée comme partie
constituante de la vieille monarchie des Habsbourg.
Bien
que l’unification du pays se soit faite par la réunion de
plusieurs royaumes séparés, c’est avec les Habsbourg que va
commencer la centralisation monarchique et c’est Vienne qui devient
de plus en plus le siège du pouvoir politique.
Qwika
- Tomislav
wikipedia.qwika.com
› Français › en.wikipedia.org
Il
était roi couronné aux champs de Tomislavgrad dans 925 par ordre de
Pape John X. ... Tomislav lui-même est allé bien au duc de Dalmatia
autour 910.
Dubrovnik,
Croatie: "pour commémorer le couronnement du ...
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29
mai 2012 - Tomislav Ier de Croatie fut duc des Croates à partir de
910 puis roi des Croates à partir de 925 et jusqu'à sa mort le 11
mars 928. Il étend son ...
Chronologie
Croatie, Des Illyriens aux premières ... - Clio
www.clio.fr/.../chronologie_croatie_des_illyriens_aux_premieres_princi...
Le
duc Tomislav (910-928) obtient de Rome une couronne royale et essaie
... 925 : le concile de Split (évêché dans la mouvance romaine
fondé par le ...
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