13
NOVEMBRE 1914
I)
Une
circulaire du maire Lebas signale que les réserves de combustibles
de la Cie du Gaz s’épuisent et que la production du gaz est
menacée de devoir être suspendue dans un délai assez rapproché,
le réapprovisionnement de charbon étant impossible.
Il
invite les consommateurs à faire un emploi le plus modéré de gaz
et avise que la pression va être sensiblement abaissée.
De
son côté, la Kommandantur informe la ville qu’elle doit mettre
pour aujourd’hui midi à sa disposition 300 hommes pour « réparer
les chemins dans les environs et non pour faire des tranchées ». Si
ces 300 hommes ne sont pas livrés, la ville sera frappée d’une
amende de 5 000 francs par jour, amende qui sera augmentée après le
troisième jour.
Cette
mesure achève de dépeupler les rues et les places, tous les jeunes
désœuvrés ont fini par se terrer, on n’en voit plus. Où
trouvera-t-on les 300 ?
II)
Nos
2 bleus prennent le service pour 3 jours à partir de cet après-midi.
Le
gros blond, qui paraît triste depuis quelques jours, a repris un peu
de bonne humeur.
Il
raconte à Louise qu’il est heureux d’avoir reçu des nouvelles
de sa femme laissée à Neunkausen, province de Limbourg,
Hesse-Nassau.
Monsieur
d’Heilly nous cite un exemple caractéristique des procédés
Allemands, renouvelés du « Meunier sans souci »... Un officier,
hôte d’un de ses amis, voit entre les mains de celui-ci un plan de
notre région qui, après examen, lui plaît. L’officier commence
par solliciter cette carte : « Je désire »… Impossible, répond
le monsieur. « Je veux ! » reprend l’Allemand et sans laisser le
temps à son interlocuteur, il ajoute « et je prends !! »
III)
Lu
dans le Moniteur en date du vendredi 13 novembre
L’appel
au djihad, à la « Guerre Sainte » contre les
« infidèles », est lancé officiellement par le seyh
ul-Islam, Hayri effendi...
France.
Les
Allemands qui ont pris pied à nouveau sur la rive gauche de l’Yser
ont été encore une fois repoussés. Sur tous les autres secteurs du
font, leurs attaques ont été énergiquement brisés.
Les
Russes
qui
sont entrés dans la Prusse Orientale ont occupé Johannnesburg dans
la région des lacs Mazures dont les Allemands ont fait un camp
retranché.
Plus
au sud, ils ont refoulé les arrière gardes ennemies près de Kalish
et, enfin, en Galicie, et en Bukovine ils ont complété la déroute
des Autrichiens.
Ceux-ci
il est vrai, prétendant avoir remporté des avantages sur les Serbes
proclament l’inanité de ces affirmations.
D’ailleurs
le général Pottorek, qui commande les 2 armées opérant contre le
royaume adresse un appel suprême à ses troupes.
Il
est évident que l’Autriche-Hongrie fait un effort désespéré
contre les Serbes et les Monténégrins afin de masquer ses défaites
en Galicie et en Pologne.
La
canonnière Anglaise Niger a été coulée par un sous-marin, près
de Douvres, mais grâce au sang froid du commandant, tout l’équipage
a pu être sauvé.
Les
relations deviennent de plus en plus mauvaises entre les Autrichiens
et Allemands, des rixes ont même eu lieu sur le front.
Les
Autrichiens se plaignent de l’autoritarisme des Allemands qui
les commandent, ils reprochent à leurs alliés de les exposer
systématiquement pour mieux se soustraire eux-mêmes au péril.
Les
banques Suisses qui n’ont sans doute plus foi dans le succès final
de l’Allemagne refuse ses billets de banque.
Dans
l’Arménie Turque, les Russes après avoir occupé la région de
Bayazid, complètent leur succès en s’emparant de celle
d’Alaschkert.
Les
communiqués Ottomans, après avoir célébré des succès
imaginaires, ont maintenant disparu.
Un
courant de plus en plus fort se dessine aux États-Unis en faveur
d’une protestation contre toutes les violations du droit
international commise par le gouvernement et par l’état-major
de Berlin.
La
France essuie la première débâcle de son expédition coloniale au
Maroc. Galvanisés par leur chef, Moha Ou Hamou, les Berbères Zaïan
assènent un coup terrible à la résidence générale.
IV)
A
l’automne 1914, malgré l’ampleur des pertes subies, aucune des
grandes armées engagées sur le front Ouest n’est en état de
dislocation. Des mesures doivent cependant être prises, à grande
échelle, pour s’adapter à une guerre totale, aux formes
totalement inédites.
Les Allemands occupent d’importantes portions des territoires Français et Belges et contrôlent des régions économiques majeures, en particulier l’ensemble des bassins miniers Belges et le principal gisement charbonnier Français, le bassin du Nord–Pas de Calais, qui assurait à lui seul la moitié de la production Française du « pain de l’industrie ». Par ailleurs, sur le plan tactique, l’armée Allemande a pris un soin extrême à installer ses lignes de défense sur les hauteurs, aussi infimes soient-elles, notamment en Flandre.
L’objectif essentiel des Français est désormais de reconquérir, quel qu’en soit le coût humain, le territoire occupé par les Allemands.
Les Allemands occupent d’importantes portions des territoires Français et Belges et contrôlent des régions économiques majeures, en particulier l’ensemble des bassins miniers Belges et le principal gisement charbonnier Français, le bassin du Nord–Pas de Calais, qui assurait à lui seul la moitié de la production Française du « pain de l’industrie ». Par ailleurs, sur le plan tactique, l’armée Allemande a pris un soin extrême à installer ses lignes de défense sur les hauteurs, aussi infimes soient-elles, notamment en Flandre.
L’objectif essentiel des Français est désormais de reconquérir, quel qu’en soit le coût humain, le territoire occupé par les Allemands.
Jusqu’à
la fin de l’année 1915 et la constitution de la « nouvelle armée
» Britannique composée de volontaires, ils doivent compter presque
uniquement sur leurs propres forces.
Pendant l’essentiel de la guerre de position, de la fin de 1914 à la fin de 1917, les commandants en chef des armées alliées sur le front Ouest, le maréchal Joffre du côté Français, et le Field Marshal French, puis son successeur le général Haig sont persuadés que la seule solution pour chasser les Allemands des territoires qu’ils occupent en France et en Belgique consiste à mener des actions offensives répétées dans un but d’attrition.
Pendant l’essentiel de la guerre de position, de la fin de 1914 à la fin de 1917, les commandants en chef des armées alliées sur le front Ouest, le maréchal Joffre du côté Français, et le Field Marshal French, puis son successeur le général Haig sont persuadés que la seule solution pour chasser les Allemands des territoires qu’ils occupent en France et en Belgique consiste à mener des actions offensives répétées dans un but d’attrition.
Il
en résulte le déclenchement d’une série d’attaques, à des
échelles différentes allant du local au massif, sur différents
secteurs du front.
Les
moyens humains et matériels engagés dans ces attaques sont d’une
ampleur totalement inédite dans l’histoire militaire.
Pourtant,
jusqu’au printemps 1918, toutes les tentatives aboutissent à des
échecs sanglants : Jamais la « percée » décisive espérée par
les protagonistes n’a abouti.
Les
offensives alliées n’ont abouti, au mieux, qu’à de médiocres
gains territoriaux (dans la Somme, à Ypres), mais au prix
d’épouvantables hécatombes.
A
la fin de l’année 1917, malgré l’échec de sa tentative de «
saigner » l’armée Française à Verdun, l’armée Allemande
reste puissante et invaincue sur le front Ouest et ne cesse
d’améliorer sa stratégie défensive... Depuis février-mars 1917,
elle a effectué un repli stratégique derrière une ligne de défense
puissamment fortifiée, qui court du littoral de la Mer du Nord
jusqu’à Verdun, et qui semble invulnérable : la ligne Hindenburg.
Si le moral de l’armée Allemande reste globalement élevé, l’armée Française traverse, après l’échec terrible de l’offensive commandée par le général Robert Nivelle sur le Chemin des Dames en avril 1917, une crise grave, avec des mutineries à grande échelle au printemps 1917.
L’armée Britannique, réorganisée de fond en comble au début de l’année 1915 avec la formation de la « nouvelle armée », formée d’engagés volontaires placés sous le commandement du Field Marshal Horatio Kitchener, subit une tragique saignée lors de la bataille de la Somme, en juillet 1916. Les leçons apprises de ce sanglant échec tardent à trouver une traduction efficace sur le terrain.
Quant à l’appui Américain, considéré par les Français et les Britanniques comme devant être décisif pour faire pencher la balance du côté des Alliés, il ne se concrétise que très lentement.
Si le moral de l’armée Allemande reste globalement élevé, l’armée Française traverse, après l’échec terrible de l’offensive commandée par le général Robert Nivelle sur le Chemin des Dames en avril 1917, une crise grave, avec des mutineries à grande échelle au printemps 1917.
L’armée Britannique, réorganisée de fond en comble au début de l’année 1915 avec la formation de la « nouvelle armée », formée d’engagés volontaires placés sous le commandement du Field Marshal Horatio Kitchener, subit une tragique saignée lors de la bataille de la Somme, en juillet 1916. Les leçons apprises de ce sanglant échec tardent à trouver une traduction efficace sur le terrain.
Quant à l’appui Américain, considéré par les Français et les Britanniques comme devant être décisif pour faire pencher la balance du côté des Alliés, il ne se concrétise que très lentement.
Les
Américains ont choisi de s’établir méthodiquement sur le front
Ouest et d’y apprendre les règles de la guerre de tranchées,
avant de s’engager à grande échelle sur le champ de bataille.
S’il
y a une puissance méditerranéenne par excellence, l’Empire
ottoman, du moins dans le passé, puisque au cours du XIXe siècle,
il a perdu toute l’Afrique du Nord depuis l’Algérie jusqu’à
l’Égypte, la Tripolitaine lui a été enlevée par l’Italie en
1912.
L’Empire
Ottoman est encore cependant une puissance méditerranéenne par le
contrôle des détroits entre mer Égée et mer Noire, par les côtes
de l’Anatolie et par celles de ses possessions arabes, la Syrie et
la Palestine.
Cela
ne justifie pas sa participation à une guerre entre les grandes
puissances Européennes. Comme on pourrait le dire familièrement,
qu’allait-il faire dans cette galère ?
IV)
JMO/Rgt
:
« La
section Buisson (18e Cie), restée en embuscade vers Vého jusque
vers 7h a coopéré ensuite avec un peloton de Hussards pour une
reconnaissance vers Gondrexon. Cette reconnaissance s’est effectuée
sans incident, mais n’a pu faire aucun prisonnier. La section
Buisson est rentrée à Vathiménil à 15h30.
Le
reste du 5e bataillon a exécuté des travaux de fortification toute
la journée, sauf les 18e et 19e Cies qui, rentrées tard de
reconnaissance ont eu repos la matinée.
Les
2 compagnies de Fraimbois du 6e bataillon ont fait des travaux. La
Cie de Bénaménil a envoyé une reconnaissance d’escouade jusqu’à
la cote 345 (vers Amberménil) sans incident. La reconnaissance de la
demie section envoyée par la Cie de Thiébeauménil vers Amberménil
a signalé une faction ennemie vers la station et à la lisière du
bois de Reinabois. Elle signale également l’évacuation de
Manonviller par les habitants. »
JMO/SS
:
« Les
bataillons reprennent leurs positions respectives le soir vers 18h
Indisponibles
35 + 1 officier »
Journal de Paul Destombes (10 au 16 novembre 1914 ...
www.il-y-a-100-ans.fr/.../journal-de-paul-destombes-10-au-16-novembre-1...
11
nov. 2014 - Journal de Paul Destombes (10 au 16 novembre 1914) : «Le
vent d'ouest ... tient son journal du premier au dernier jour de la
Grande Guerre.
26
ème ri | 1914-1918: Reims dans la Grande Guerre
reims1418.wordpress.com/tag/26-eme-ri/
13
nov. 2014 - 101/Journal de la grande guerre: le 13 novembre 1914 «
Envoyer du ... Il fut musicien au 26 ème de ligne (26 ème RI- de la
11 ème division, ...
La
Grande Guerre en Auvergne, novembre 1914 à Brioude.
www.regardsetviedauvergne.fr/.../11/la-grande-guerre-en-auvergne-nov...
8
nov. 2014 - Samedi 7 novembre 1914 : Une grande victoire a été
remportée par les Russes en Galicie. 11 heures soir: Les militaires
de passage on
Maroc
: l'autre guerre de 1914 - Jeune Afrique
www.jeuneafrique.com/Article/JA2809p051.xml0/
13
nov. 2014 - Le 13 novembre 1914, la France essuie la première
débâcle de son expédition .... galvanisés par l'annonce de la
Grande Guerre, convaincus qu'ils ... un désastre pour l'armée
espagnole, qui perdit ce jour-là entre 12 000 et ...
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