4
JANVIER 2017...
Cette
page concerne l'année 118 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DE
GRANDS GÉNÉRAUX MORTELLEMENT REMERCIES
La
situation périlleuse sur plusieurs fronts est telle que, l’Empire
peut moins que jamais se passer d’avoir un maître.
Le
plus urgent est de mettre fin à l’état de guerre avec les
Parthes, non par la conclusion d’un traité en bonne et due forme,
mais par l’abandon, avec effet immédiat, des trois nouvelles
provinces (Arménie, Assyrie et Mésopotamie)... Cette décision
réaliste a pu faire croire plus tard (chez Eutrope et Festus)
qu’Hadrien agit ainsi par jalousie à l’égard de son devancier.
En
réalité, il doit affronter d’énormes difficultés en Palestine,
Égypte et surtout Cyrénaïque (insurrection juive contre la
population gréco-romaine, dont témoignent des inscriptions qui
datent du début du règne).
Lusius
Quietus est un prince Maure romanisé, devenu l'un des meilleurs
généraux de l'empereur Trajan au début du IIe siècle. Il est
mis à mort au début du règne d'Hadrien en 118.
Originaire
de la province de Maurétanie Tingitane, où son père dirige une
vaste tribu de nomades. Ce dernier combat pour les Romains au cours
de la révolte Maure dirigée par Aedemon à la suite de l'assassinat
du roi Ptolémée de Maurétanie en 40, jusque-là roi allié et
client de Rome.
Le
royaume de Maurétanie est ensuite subdivisée en 2 provinces
Romaines par l'empereur Claude, qui succède à Caligula, assassiné
en 41.
En
récompense de ses services dans cette guerre, on octroie la
citoyenneté Romaine au père de Lusius ainsi qu'à sa famille, dont
le nom est latinisé...
Lusius
Quietus reçoit une éducation romaine et s'engage dans l'armée
impériale lorsqu'il est en âge de le faire. Il combat en tant que
membre puis officier auxiliaire dans la cavalerie, probablement sur
les frontières nord de l'Empire, sur le Rhin ou sur le Danube, et
peut-être déjà à la tête d'une cavalerie Maure issue de sa tribu
d'origine. À la suite d'exploits militaires, il est promu au rang de
chevalier Romain par Domitien, mais, est disgracié pour une affaire
de mœurs ou pour insubordination, dégradé et renvoyé de l'armée.
À
l'occasion du déclenchement de la guerre contre les Daces, Lusius
propose ses services à l'empereur Trajan, qui accepte et en fait
même vite l'un de ses plus proches collaborateurs.
Il
constitue un nouveau régiment, vexillatio, de cavalerie auxiliaire
composé uniquement de Maures issus de sa tribu d'origine. Ces hommes
placés sous son autorité lui sont entièrement dévoués, et ont la
particularité de monter leurs chevaux à cru et de posséder une
grande expérience du combat en milieu escarpé.
Les
capacités et l'habilité de la cavalerie Maure sont déterminantes
dans la première campagne Dace et c'est notamment un raid de
cavalerie mené par Quietus qui permet aux Romains de prendre la
capitale Dace, Sarmizegetusa. Cela amène ainsi le roi ennemi
Décébale à traiter, en l'an 102, et à se soumettre pour un temps.
Lusius
se couvre également de gloire lors de la deuxième campagne de
Dacie, entre 104-106, qui s'achève finalement par le triomphe total
des Romains et par l'annexion du pays conquis.
Quietus
et sa cavalerie sont alors immortalisés en train de charger les
Daces sur la colonne Trajane à Rome.
Selon
Dion Cassius, à la suite de ses actions déterminantes dans les deux
campagnes, Trajan l'élève à la préture, lui permettant ainsi
d'accéder au Sénat.
En
113, Quietus s'embarque pour l'Orient aux côtés de Trajan pour les
campagnes contre les Parthes. Il fait alors partie de l'état-major
impérial.
Alors
que Trajan achève la conquête de l'Arménie en 114, il envoie le
général Lusius à la tête de ses cavaliers Maures afin de
poursuivre la tribu hostile des Mardi en Médie Atropatène. Les
hommes de Lusius s'avancent profondément en pays ennemi jusqu'au
cœur de la Médie et achèvent leur mission avec succès avant la
fin de l'année.
Revenu
auprès de son souverain, Quietus participe à l'attaque contre
l'Empire Parthe et à la conquête de la Mésopotamie, où il bat une
armée près de la ville de Singara, dont il s'empare par ruse en
plein hiver, pendant que l'empereur conquiert Nisibe.
Il
commande dorénavant, en plus de sa cavalerie Maure, des légions
Romaines, étant de rang sénatorial.
Alors
que la capitale Parthe est tombée aux mains de l'empereur Romain,
une grave insurrection judéo-parthe éclate un peu partout à
travers le pays, coupant le ravitaillement et la retraite à l'armée
Romaine, piégée loin de ses bases.
De
grandes révoltes des Juifs éclatent aussi dans l'Empire (en
Cyrénaïque, à Chypre, et en Égypte), et ont abouti à la mise à
sac de villes et au massacre de citoyens Romains.
C'est
lui, avec Quintus Marcius Turbo, qu'on charge de réprimer la
rébellion qui ne cesse de menacer l'ordre Romain, ce qu'il fait en
peu de temps avec une dureté qui doit singulièrement marquer les
esprits du temps pourtant accoutumés à la violence guerrière. Il
dirige le massacre des Juifs et des Parthes de Babylone et il
s'empare des importantes cités Syriennes révoltées de Nisibe et
d'Édesse, capitale de l'État client d'Osroène, qu'il fait raser
jusqu'aux fondations et dont il fait mettre à mort le roi, Abgar
VII.
De
plus, il mène de brillantes actions à l'arrière-garde de l'armée,
permettant ainsi aux légions de repasser l'Euphrate sans risque en
116. Ces actions sont saluées et lui assurent la reconnaissance de
l'armée.
L'empereur
le récompense alors en le nommant gouverneur de Judée, avec le rang
de légat consulaire, faisant probablement suite à un consulat
suffect précédemment dans l'année.
En
Judée, le légat s'empare de Lydda où se sont enfermés les
derniers rebelles juifs, qu'il fait tous exécuter jusqu'au dernier.
Puis il s'occupe des bandes de pillards qui hantent encore le pays
avant de marquer son triomphe en plaçant une statue de l'empereur
dans les ruines du temple de Jérusalem.
L'ensemble
de ces révoltes juives de 115-117 est connu dans l'histoire sous le
nom de guerre de Kitos, ainsi nommée en référence à Quietus...
Grâce
uniquement à ces éminentes qualités et ses brillants services, il
est devenu l'un des meilleurs généraux de l'époque trajane,
participant à toutes les grandes campagnes du règne et s'y faisant
remarquer par ses coups d'éclat.
Il
est par ailleurs un proche et fidèle compagnon de l'empereur.
Peu
après la mort de Trajan, lorsque Hadrien accède au trône en août
117, il est révoqué de son poste, dépossédé de son commandement
de la cavalerie Maure et rappelé à Rome.
Outre
le fait que Quietus s'est sans doute indigné de l'abandon des
dernières conquêtes par le nouvel empereur, c'est certainement la
jalousie d’Hadrien qui est une des principales causes de la chute
de Quietus, dont la popularité dans l'armée est grande.
Sur
ordre du Sénat, Lusius Quietus et d'autres conspirateurs sont
exécutés, dont les principaux sont :
Lucius
Publilius Celsus (consul en 113),
Caius
Avidius Nigrinus (consul en 110 et gouverneur de la Dacie)
Aulus
Cornelius Palma (consul en 109 et 110), car ils sont suspectés
d'avoir attenté à la vie du nouvel empereur ou d'aspirer au trône.
Hadrien,
alors en Syrie, nie avoir ordonné les exécutions de ces 4 sénateurs
influents durant le règne de Trajan. On y voit parfois la main du
préfet du prétoire Publius Acilius Attianus. Ces assassinats font
beaucoup de tort à la popularité d'Hadrien, qui démet Attianus de
ses fonctions, réservées aux chevaliers, en le nommant sénateur...
Quietus mis à mort sur la route du retour, en l'an 118. Une
insurrection éclate presque aussitôt en Maurétanie où Lusius
Quietus est resté très populaire et il faut qu'Hadrien y envoie
l'un de ses meilleurs généraux et homme de confiance, Quintus
Marcius Turbo, pour venir à bout des révoltés.
Ni
son origine étrangère ni l’attrait de Lucius pour la gloire et la
richesse ne lui posent d’abord de difficulté. Mais celui qu’il
manifeste pour la gent féminine finit par lui valoir quelques
mésaventures. Après avoir été promu au rang de Chevalier Romain
par Domitien pour ses exploits militaires, il est même disgracié
pendant un temps pour une affaire de mœurs.
A
l’occasion du déclenchement de la guerre contre les Daces (en
Roumanie actuelle) que l’empereur Trajan non seulement rappelle
Lucius à Rome (101) mais en fait même l’un de ses plus proches
collaborateurs tant il a été vivement impressionné par sa valeur
et son habileté au combat.
Choix
judicieux, car un audacieux raid de cavalerie mené par le Maure
permet aux Romains de prendre la capitale Dace, Sarmizegutesa et
d’amener ainsi le roi ennemi à traiter...
Lucius
se couvre également de gloire lors de la 2e campagne de Dacie
(104-106) qui s’achève finalement par le triomphe total des
Romains et par l’annexion du pays conquis.
En
113, Quietus s’embarque pour l’Orient aux côtés de Trajan dont
l’intention est de renouveler le geste d’Alexandre le Grand en
s’emparant de la Perse alors contrôlée par les Parthes. Après
avoir achevé la conquête de l’Arménie à moindres frais, Trajan
envoie son ami et général Lusius à la tête de ses cavaliers
Maures afin de poursuivre la tribu hostile des Mardi. Les hommes de
Lusius s’avancent profondément en pays ennemi jusqu’au cœur de
la Médie et achèvent leur mission avec succès (114). Revenu auprès
de son souverain, Quietus participe à la conquête de la
Mésopotamie, puis, lorsqu’une grave insurrection judéo-parthe
éclate un peu partout à travers le pays, c’est à lui que l'on
s'adresse pour la réprimer. Ce qu’il fait en peu de temps avec une
dureté qui devait singulièrement marquer les esprits du temps
pourtant accoutumés à la violence guerrière.
Parce
que l’empereur a encore besoin de lui et qu’il connaît sa
rudesse légendaire, il le nomme gouverneur de Judée avec le rang de
légat consulaire.
L’étoile
de Quietus jusqu’alors au beau fixe décline peu après la mort de
Trajan lors de l’accession d'Hadrien au trône (août 117).
La
dernière volonté de Trajan d’avoir pour successeur son fidèle
compagnon d’armes, Quietus, n'est pas exaucée... Son épouse
persuade l’armée qu'avant sa mort, Trajan a adopté comme fils et
successeur son parent Hadrien. La jalousie de celui-ci sera
certainement une des principales causes de la révocation de Quietus,
qui est supérieur à l’empereur en mérite et en gloire.
Arrivé
à Rome, Hadrien, qui se sait menacé par de nombreux concurrents
décide de les éliminer.
Lusius
est alors démis de ses fonctions, rappelé en Italie sous un faux
prétexte et exécuté avec 3 autres importants sénateurs lors de ce
qu’on appellera plus tard « l’affaire des 4 consuls »
(été 118).
Ainsi s’achève comme elle a commencé c’est-à-dire dans le sang, la carrière du prince Maure Lusius Quietus. L’histoire de ce personnage fait directement référence au héros du film Gladiator.
Ainsi s’achève comme elle a commencé c’est-à-dire dans le sang, la carrière du prince Maure Lusius Quietus. L’histoire de ce personnage fait directement référence au héros du film Gladiator.
Lusius
est alors démis de ses fonctions, rappelé en Italie sous un faux
prétexte et exécuté avec 3 autres importants sénateurs lors de ce
qu’on appellera plus tard « l’affaire des 4 consuls »
(été 118).
Ainsi s’achève comme elle a commencé c’est-à-dire dans le sang, la carrière du prince Maure Lusius Quietus. L’histoire de ce personnage fait directement référence au héros du film Gladiator.
Ainsi s’achève comme elle a commencé c’est-à-dire dans le sang, la carrière du prince Maure Lusius Quietus. L’histoire de ce personnage fait directement référence au héros du film Gladiator.
On
connaît bien « Gladiator » ce fameux film historique
« néo-péplum » de Ridley Scott dans lequel l’empereur
Marc-Aurèle (Marcus Aurelius Antonius : 161-180), empereur
philosophe alors au soir de sa vie (vers +180), envisage, avant de se
faire assassiner par son fils Commode, de restaurer la République à
Rome en confiant la direction provisoire de l’Empire décadent à
un général loyal et vertueux : L'hispanique général Maximus
Decimus Meridius, général en chef de l'armée Romaine du Danube
(alias « Gladiator »).
Un film qui repose sur un certain fond de réalité historique puisque, même si cet épisode ne concerne effectivement pas l’empereur Marc-Aurèle lui-même mais seulement (comme nous le raconte François Fontaine, dans son fameux roman historique « Mourir à Sélinonte » ...) l’un de ses prédécesseurs, il s’avère que l’empereur Trajan (Marcus Ulpius Nerva Trajanus : 98-117) a effectivement (informations à considérer au conditionnel...) nourri un semblable projet de « restauration républicaine » au soir de sa vie (en +117).
Alors, pour un empereur Trajan mourant à Sélinonte (en Cilicie, août 117), il s’agit là de confier le pouvoir impérial au doyen du Sénat : Nératius Priscus, fameux jurisconsulte de l’époque. A charge pour lui de restaurer la République aristocratique d’autrefois, avec l’aide des légions.
La direction de celles-ci devant être confiée au fameux général Maure Romanisé, Lusius Quiétus : Compagnon de route de Trajan, général de cavalerie émérite, vétéran des campagnes de Dacie et d’Arménie, héros des sièges d’Edesse et de Sarmizegutesa, conquérant de la Médie et de la Mésopotamie, récent gouverneur de Palestine (et « Gladiator » authentique de notre histoire...).
Et c’est donc cet épisode qui a inspiré Ridley Scott dans la composition du scénario de son « Gladiator ». Un projet de l’empereur Trajan mourant semblable, donc, à celui que nourrit Marc-Aurèle dans le film de Ridley Scott. Mais un projet alors noyé dans le sang par les intrigues de l’impératrice Plotine...
Et un projet politique finalement écrasé par la purge de début de règne que le nouvel empereur Hadrien (Publius Aelius Trajanus Hadrianus : 117-138) désireux de s’assurer le pouvoir mais redoutant d'être victime d'un coup d'état militaire met alors en œuvre contre un dernier « quarteron » de généraux « républicains » susceptibles encore de lui disputer le pouvoir.
A savoir : Les généraux « républicains »
Un film qui repose sur un certain fond de réalité historique puisque, même si cet épisode ne concerne effectivement pas l’empereur Marc-Aurèle lui-même mais seulement (comme nous le raconte François Fontaine, dans son fameux roman historique « Mourir à Sélinonte » ...) l’un de ses prédécesseurs, il s’avère que l’empereur Trajan (Marcus Ulpius Nerva Trajanus : 98-117) a effectivement (informations à considérer au conditionnel...) nourri un semblable projet de « restauration républicaine » au soir de sa vie (en +117).
Alors, pour un empereur Trajan mourant à Sélinonte (en Cilicie, août 117), il s’agit là de confier le pouvoir impérial au doyen du Sénat : Nératius Priscus, fameux jurisconsulte de l’époque. A charge pour lui de restaurer la République aristocratique d’autrefois, avec l’aide des légions.
La direction de celles-ci devant être confiée au fameux général Maure Romanisé, Lusius Quiétus : Compagnon de route de Trajan, général de cavalerie émérite, vétéran des campagnes de Dacie et d’Arménie, héros des sièges d’Edesse et de Sarmizegutesa, conquérant de la Médie et de la Mésopotamie, récent gouverneur de Palestine (et « Gladiator » authentique de notre histoire...).
Et c’est donc cet épisode qui a inspiré Ridley Scott dans la composition du scénario de son « Gladiator ». Un projet de l’empereur Trajan mourant semblable, donc, à celui que nourrit Marc-Aurèle dans le film de Ridley Scott. Mais un projet alors noyé dans le sang par les intrigues de l’impératrice Plotine...
Et un projet politique finalement écrasé par la purge de début de règne que le nouvel empereur Hadrien (Publius Aelius Trajanus Hadrianus : 117-138) désireux de s’assurer le pouvoir mais redoutant d'être victime d'un coup d'état militaire met alors en œuvre contre un dernier « quarteron » de généraux « républicains » susceptibles encore de lui disputer le pouvoir.
A savoir : Les généraux « républicains »
Cornélius
Palma (conquérant de l'Arabie Nabatéenne, quelques années plus tôt
en 105-106.
Publius
Celsus.
Avidius
Nigrinus.
Lusius
Quiétus.
Tous
physiquement éliminés sur ordre impérial à l’avènement du
nouvel Empereur... La fameuse affaire des « Quatre
Consulaires » de l’été 118 timidement rapportée par les
historiens Romains de l'époque Dion Cassius et Spartien...
Lusius
Quietus — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lusius_Quietus
Lusius
Quietus est un prince maure romanisé devenu l'un des meilleurs
généraux de l'empereur Trajan au début du II e siècle. Il est mis
à mort au début du règne d'Hadrien en 118. ... s'avancent
profondément en pays ennemi jusqu'au cœur de la Médie et achèvent
leur mission avec succès avant la fin de l'année ,.
LUSIUS
QUIETUS, UN GENERAL ROMAIN D'ORIGINE AFRICAINE ...
https://afrikhepri.com/lusius-quietus-un-general-romain-kamit
DANS
LES ANNÉES 50, BRULY BOUABRÉ INVENTA L'ALPHABET BÉTÉ ... Lusius
Quietus était un géneral Romain kamit, gouverneur de la Judée en
117. ... lors de ce qu'on appela plus tard « l'affaire des quatre
consuls » (été 118).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire