lundi 20 mars 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 96

25 JANVIER 2017...

Cette page concerne l'année 96 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ABERRATION MENTAL DE DOMITIEN ET SA FIN.

Domitien né le 9e jour avant les calendes de novembre, dans la 6e région de Rome, au quartier de la Grenade, dans une maison dont il a fait le temple de la famille Flavia.
Son père est alors consul désigné et doit entrer en charge le mois suivant. Il passe, son enfance et sa première jeunesse dans un tel état d’indigence et d’opprobre qu’il ne possède pas même un vase d’argent...

On sait que Clodius Pollion, l’ancien préteur, contre lequel nous avons un poème de Néron, intitulé Luscio, a conservé et montre quelquefois un billet de Domitien qui lui promet une nuit.
Quelques personnes prétendent qu’il a le même commerce avec Nerva son successeur. Dans la guerre contre Vitellius, il se réfugie au Capitole avec son oncle Sabinus et une partie des troupes.
Mais, pressé par les ennemis et par les flammes, il passe secrètement la nuit chez un des gardiens du temple.
Le lendemain matin, sous l’habit d’un prêtre d’Isis, il se confond parmi les ministres subalternes de ce culte superstitieux, et, suivi d’un seul compagnon, il se retire au-delà du Tibre, chez la mère d’un de ses condisciples.
C’est ainsi qu’il parvient à tromper les recherches de ceux qui s’attachent à sa poursuite. Après la victoire, il sort de son asile, et sera nommé César.

Créé préteur de Rome avec la puissance consulaire, il n’en garde que le titre et laisse les fonctions à son collègue.
Du reste il exerce le pouvoir d’une manière si tyrannique, que, dès ce moment, il montre ce qu’il sera un jour.
Après avoir séduit un grand nombre de femmes, il épouse Domitia Longina qui est mariée à Aelius Lamia.
En un seul jour, il distribue plus de 20 charges à Rome et dans les provinces. C’est ce qui fait dire à Vespasien qu’il s’étonne que son fils ne lui envoie pas aussi un successeur.

Il se montre envieux de Titus. Sa feinte modération. Ses prétentions après la mort de Vespasien. Sa conduite à l’égard de Titus, dont il ne cesse de poursuivre la mémoire...
Il entreprend une expédition dans les Gaules et en Germanie, quoiqu’elle ne soit pas nécessaire, et malgré les conseils des amis de son père, uniquement pour égaler les exploits et la renommée de Titus.
Vespasien le réprimande, et, pour le faire souvenir de son âge et de sa condition, il le garde auprès de lui.
Toutes les fois qu’il paraît en public avec Titus, Domitien suit leur chaise en litière.
Il accompagne leur triomphe de Judée, monté sur un cheval blanc.

LA DÉESSE MINERVA
Domitien a une haute taille, le visage couvert d’une rougeur modeste, les yeux grands, mais faibles. Du reste, son extérieur est beau et agréable, surtout dans sa jeunesse. Néanmoins il a les doigts des pieds trop courts.
Plus tard il devient chauve, son ventre grossit, et ses jambes, par suite d’une longue maladie, maigrissent beaucoup.
Il sait si bien tout ce que la modestie de ses traits ajoute à sa beauté, qu’il dit un jour aux sénateurs : « Vous avez jusqu’ici approuvé mon caractère et ma physionomie. »

Il est tellement fâché d’être chauve, qu’il se croit insulté lorsque, par forme de plaisanterie ou d’injures, on en fait le reproche à un autre.

Toutefois, dans un petit traité sur la conservation des cheveux qu’il dédie à un de ses amis, il cite ce vers pour se consoler :

« Ne remarques-tu pas que je suis grand et beau ? ».

En ajoutant :

« Et pourtant mes cheveux auront le même sort. Je souffre patiemment qu’ils vieillissent avant moi. Apprends que si rien n’est plus agréable que la beauté, rien n’est aussi plus éphémère. »

Incapable de supporter la moindre fatigue, il ne se promène guère en ville à pied. À la guerre et dans les marches, il va rarement à cheval, mais habituellement en litière.
Indifférent à l’exercice des armes, il aime passionnément lancer des flèches.

Beaucoup de personnes l’ont vu, dans sa retraite d’Albe, tuer souvent par centaines des bêtes de toute espèce, et même planter avec intention 2 traits sur leurs têtes de manière à figurer des cornes.
Quelquefois il en dirige si habilement à travers les doigts d’un esclave qui lui sert de but à une distance assez éloignée en tenant la main ouverte, qu’ils passent tous entre ses doigts sans lui faire de mal.

Il néglige les lettres au commencement de son règne, quoiqu’il ait fait réparer à grands frais des bibliothèques incendiées, recherchant partout des exemplaires des livres qui ont péri, et envoyant jusqu’à Alexandrie pour en tirer des copies exactes... Jamais il ne s’applique ni à l’histoire, ni à la poésie, ni à la composition, pas même pour les choses nécessaires.
Il ne lit rien que les mémoires et les actes de Tibère. Ses lettres, ses discours et ses édits sont toujours l’ouvrage d’autrui.
Cependant sa conversation ne manque pas d’élégance, et l’on a conservé de lui des mots remarquables :

« Je voudrais, dit-il, être aussi beau que Mettius croit l’être ».

DOMITIEN
Il dit d’un homme dont la chevelure est moitié blanche et moitié rousse :

« C’est de l’hypocras saupoudré de neige ».

Déplorant le sort des princes auxquels on n’ajoute jamais foi sur la découverte d’une conspiration que lorsqu’ils en sont victimes. Dans ses moments de loisir, il joue aux jeux de hasard, même les jours de fêtes et de bon matin.
Il se baigne pendant le jour et mange copieusement à dîner, en sorte qu’à souper il ne prend guère qu’une pomme et une petite potion dans une fiole.
Il donne souvent des festins servis à profusion, mais toujours à la hâte, et ne reste jamais à table après le coucher du soleil.
Il n’y a point, d’orgie, car il se promène seul dans un lieu retiré jusqu’à ce qu’il s’endorme.

Sa lubricité extrême, met les plaisirs de l’amour au nombre de ses exercices journaliers, et il les appelle « gymnastique du lit ». On dit qu’il épile lui-même ses maîtresses, et qu’il nage entre les plus viles prostituées.
Attaché à Domitia par le lien du mariage, il refuse obstinément la fille de son frère qui est encore vierge, et qu’on lui offre comme épouse.
Mais, aussitôt qu’elle est mariée à un autre, il la séduit du vivant même de Titus.
Lorsqu’elle perd son père et son mari, il l’aime avec passion et publiquement, il est même responsable de sa mort en l’obligeant de se faire avorter.

Sur six consulats qu’il obtient, il n’y en a qu’un de régulier, encore est-ce parce que son frère lui cède le pas et lui donne son suffrage...
Alors il affecte beaucoup de modération, et paraît s’appliquer surtout à la poésie, étude à laquelle il est étranger, et qu’il méprise souverainement dans la suite.
Il lit même des vers en public. Néanmoins, lorsque Vologèse, roi des Parthes, demande qu’on lui envoie un soutien contre les Alains des troupes auxiliaires commandées par un des fils de Vespasien, il fait tous ses efforts pour être nommé...

L’affaire ayant échoué, il essaie d’engager par des dons et par des promesses d’autres princes de l’Orient à faire la même demande.
Après la mort de son père, il balance longtemps hésitant à offrir aux soldats une double gratification...
Il ose affirmer être institué cohéritier de l’empire, mais que le testament a été falsifié.
Depuis lors, il ne cesse pas de conspirer en secret ou en public contre son frère, et, lorsqu’il le voit dangereusement malade, il n’attend pas qu’il ait rendu le dernier soupir pour le laisser dans l’abandon, comme mort. Il ne fait décerner à sa mémoire d’autre honneur que ceux de l’apothéose, et souvent même il la décrie indirectement dans ses discours et dans ses édits...

Il se renferme tous les jours pendant une heure pour s’occuper à prendre des mouches et à les percer avec un poinçon très aigu , ce qui donne lieu à cette réponse plaisante de Vibius Crispus, à qui l’on demande s’il n’y a personne avec l’empereur « Non, dit-il, pas même une mouche ».
Il répudie sn épouse Domitia, qui s’est follement éprise de l’histrion Pâris... Ils ont une fille pendant son second consulat, et, l’année suivante, il la salue du nom d’Augusta.
Toutefois il ne peut supporter longtemps cette séparation, et il reprend Domitia, comme pour céder aux vœux du peuple.

Sa conduite dans le gouvernement est pendant quelque temps inégale, et entremêlée de vices et de vertus... Mais bientôt ses vertus mêmes se changent en vices, et l’on peut présumer que, indépendamment de son penchant naturel, il devient rapace par besoin, et la peur le rend cruel.
Il célèbre les jeux séculaires. Il institue des concours et un nouveau collège de prêtres.
Il donne constamment de magnifiques et somptueuses représentations dans l’amphithéâtre et dans le cirque. Outre les courses ordinaires de chars à deux et à quatre chevaux, il y livre un double combat d’infanterie et de cavalerie.
À l’amphithéâtre, il y a même une bataille navale.

Les combats de bêtes et de gladiateurs ont lieu la nuit aux flambeaux, et l’on y fait lutter non seulement des hommes, mais encore des femmes.
Les spectacles de gladiateurs que les préteurs donnent à leur entrée en charge sont depuis longtemps tombés en désuétude.
Il les rétablit, assiste à toutes les représentations, et permet au peuple de demander 2 couples de sa propre bande, qui paraissent les derniers, et. dans le costume de la cour.

À tous les spectacles de gladiateurs, on voit, assis à ses pieds, un nain vêtu d’écarlate et dont la tête est petite et difforme.
Domitien s’entretient souvent avec lui, et quelquefois de choses sérieuses. On l’entend lui demander s’il sait pourquoi, dans la dernière promotion, il a jugé à propos de confier le gouvernement d’Égypte à Mettius Rufus.
Il donne des batailles navales où figurent des flottes presque complètes, dans un lac qu’il a fait creuser près du Tibre, et entourer de jardins.
VESPASIEN

Lorsqu’il monte sur le trône, il ose se vanter dans le sénat que son père et son frère n’ont fait que lui rendre l’empire qu’il leur a donné.
En reprenant sa femme, après son divorce, il déclare qu’il la rappelle sur son siège sacré. Aux jeux Capitolins, tout le peuple lui demande unanimement la réhabilitation de Palfurius Syra, qu’il a autrefois chassé du sénat et qui vient de remporter le prix d’éloquence... Domitien ne daigne pas répondre et fait imposer silence par la voix du héraut. C’est avec la même arrogance qu’il dicte au nom de ses procurateurs une circulaire qui commence ainsi : « Notre maître et notre dieu ordonne… ». Depuis lors, il est établi qu’on ne l’appellera plus autrement, soit par écrit, soit dans la conversation...

Il ne permet de lui ériger sur le Capitole que des statues d’or ou d’argent, et d’un poids déterminé. Faisant élever, dans les divers quartiers de Rome, tant de portes et d’arcs de triomphe magnifiques, surmontés de quadriges et de trophées, que sur un de ces monuments on inscrit en grec : « C’est assez. »
Il prend possession de 17 consulats, ce qui est sans exemple. De ces consulats, il y en a 7 consécutifs, mais il n’en occupe que le titre.
Après 2 triomphes, il prend le surnom de Germanicus, et de ses noms appelle les mois de septembre et d’octobre, Germanicus et Domitien, parce que dans l’un il est parvenu à l’empire, et que dans l’autre il a vu le jour.

Devenu odieux et redoutable à tout le monde, il périt enfin victime des complots de ses amis, de ses affranchis intimes et de sa femme.
Il a depuis longtemps des pressentiments sur l’année et le jour qui doit terminer sa vie, il soupçonne même l’heure et le genre de sa mort.
Dès son adolescence, tout lui a été prédit par les Chaldéens :
Son père, le voyant s’abstenir de champignons dans ses repas, se moque de lui en public, et lui dit que c’est plutôt le fer qu’il doit craindre, s’il sait sa destinée.
Toujours inquiet et tremblant, il s’épouvante aux moindres soupçons, et l’on croit qu’il n’a pas d’autre raison pour laisser sans effet son édit sur les vignes, qu’un billet qu’on fait courir, et où se trouvent ces vers :

« Vouloir m’anéantir, c’est travailler en vain. Lorsque par ton trépas respirera le monde, Pour inonder ton corps, de ma tige féconde Ruisselleront toujours assez de flots de vin ».

Des craintes semblables lui font refuser un honneur extraordinaire que lui a décerné le sénat, quoiqu’il soit très avide de pareils hommages : Toutes les fois qu’il sera consul, des chevaliers Romains, tirés au sort, marcheront devant lui en grand costume et avec la lance militaire, entre les licteurs et les appariteurs.
À mesure que le péril approche, les jours troublé, il fait garnir de pierres, appelées « phengites », les parois des portiques où il a coutume de se promener, parce que leur surface polie réfléchissant les objets, il voit tout ce qui se passe derrière lui.
Il n’entend la plupart des prisonniers que seul et en secret, et tenant leurs chaînes dans ses mains... Pour persuader les gens de son service qu’il ne faut pas, même dans une bonne intention, attenter aux jours de son maître, il condamne à la peine capitale Épaphrodite, un de ses secrétaires, parce qu’il passe pour avoir aidé Néron à se donner la mort, lorsqu’il est abandonné de tout le monde...

Enfin, quoiqu’il reconnaît publiquement, pour ses successeurs au trône, les fils encore enfants de Flavius Clemens, son cousin germain, après leur avoir ôté leurs premiers noms, pour appeler l’un Vespasien, l’autre Domitien, il attend à peine que cet homme, d’une nullité abjecte, soit sorti du consulat pour se défaire brusquement de lui sur le soupçon le plus frivole. Cet acte contribue surtout à hâter sa fin...
Durant 8 mois consécutifs, on entend et on annonce tant de coups de tonnerre, qu’il s’écrie :

« Eh bien ! qu’il frappe qui il voudra. »

La foudre atteint le Capitole, le temple de Flavius, le palais de Domitien, et pénètre jusque dans sa chambre à coucher. L’inscription du piédestal de sa statue triomphale est arrachée par un violent orage et jetée dans un tombeau voisin.
L’arbre renversé qui s’était relevé quand Vespasien n’était encore que simple particulier, retombe tout à coup avec fracas...
DOMITIEN
L’oracle de la Fortune, à Préneste, accoutumé, dans tout le cours de son règne, à lui faire une réponse favorable, toutes les fois qu’il lui recommande la nouvelle année, ne lui annonce, pour la dernière, qu’un sort déplorable, et parle même de sang.

Domitien rêve qu’une Minerve à laquelle il a voué un culte superstitieux, quitte son sanctuaire en lui déclarant qu’elle ne peut plus le défendre, parce que Jupiter l’a désarmée.

Mais rien ne lui fait plus d’impression que la réponse et la mort de l’astrologue Asclétarion. Il a été dénoncé, et ne nie pas qu’il a révélé ce que son art lui a fait prévoir.
Domitien alors lui demande quelle fin l’attend lui-même... L’astrologue répond qu’il sera bientôt déchiré par des chiens.
L’empereur le fait tuer sur-le-champ, et, pour confondre l’audace de son art, il ordonne de l’ensevelir avec le plus grand soin.
Tandis qu’on exécute cet ordre, un orage subit disperse le bûcher, et des chiens mettent en pièces le cadavre à demi brûlé.

Le mime Latinus, qui a vu le fait en passant, le raconte, entre autres nouvelles du jour, au souper de Domitien...

La veille de sa mort, on lui a servi des truffes. Il les fait garder pour le lendemain, en disant :

« Si toutefois il m’est permis d’en manger ».

Puis, se tournant vers ses voisins, il ajoute que, le jour suivant, la lune se couvrira de sang dans le Verseau, et qu’il arrivera un événement dont on parlera dans l’univers... Au milieu de la nuit, il est saisi d’un tel effroi qu’il saute à bas de son lit.
Il voit le matin un devin qu’on lui a envoyé de Germanie, et le consulte sur un coup de tonnerre... Le devin lui ayant prédit une révolution, il est envoyé à la mort.

Domitien, en grattant trop fort une verrue qu’il a au front, la fait saigner

« Plût au ciel, dit-il, que j’en fusse quitte pour cela ».

Puis il demande l’heure. Au lieu de la 5e qu’il redoute, on lui dit exprès que c’est la 6e.
DOMITIEN
Alors, comme si le péril est passé, il se rassure, et va à la hâte s’occuper de sa toilette, lorsque Parthenius, préposé au service de sa chambre, l’en empêche en lui annonçant qu’un homme qui a à lui révéler des choses pressantes et d’une haute importance, demande à lui parler. Domitien ayant renvoyé tout le monde, passe dans sa chambre à coucher... C’est là qu’il est tué.

Voici à peu près ce qu’on apprend de cette conjuration et du genre de sa mort... Les conjurés ne sachant s’ils l’attaqueraient au bain ou à table, Stephanus, intendant de Domitilla, alors accusé de concussion, leur offre ses conseils et sa coopération au complot.
Pour détourner les soupçons, il porte pendant quelques jours son bras gauche en écharpe, comme s’il était blessé, et, à l’instant marqué, il cache un poignard dans les bandages de laine qui enveloppent son bras.
Il obtient audience de l’empereur en annonçant qu’il va lui découvrir une conspiration, et, tandis que Domitien lit avec effroi le billet qu’il lui a remis, Stephanus lui perce le bas-ventre.

Le tyran blessé se débat, lorsque Clodianus, corniculaire, Maximus, affranchi de Parthenius, et Satur, décurion des gardes de la chambre, secondés par quelques gladiateurs, fondent sur lui et le tuent de 7 coups de poignard. Le jeune esclave chargé du culte des dieux Lares se trouve là au moment du meurtre.

Il raconte qu'au premier coup qu’il reçoit, l’empereur lui a ordonné de lui apporter le poignard qui est sous son chevet et d’appeler ses serviteurs, mais qu’il ne trouve que le manche, et toutes les portes fermées. Cependant Domitien, ayant saisi Stephanus, l’a terrassé et prolonge la lutte, en s’efforçant, quoiqu’il eût les doigts blessés, tentant de lui enlever son arme, où de lui arracher les yeux.
Il périt le 14e jour avant les calendes d’octobre, dans la 45e année de son âge et la 15e de son règne.
Son cadavre est transporté sur un brancard par des fossoyeurs comme celui d’un homme du peuple.
Sa nourrice Phyllis lui rend les derniers devoirs dans sa villa sur la voie latine,
puis elle porte secrètement ses restes dans le temple des Flavius, et les mêle aux cendres de Julie, fille de Titus, qu’elle a aussi élevée...

Le peuple accueille la mort de Domitien avec indifférence, les soldats l’apprennent avec indignation, et veulent sur-le-champ faire son apothéose, il ne leur manque que des chefs pour le venger.
Cependant ils persistent à demander la mort de ses assassins, et l’obtiennent dans la suite.

Le sénat au contraire est au comble de la joie. Il s’assemble en foule, et déchire à l’envie la mémoire du prince mort par les plus amères et les plus outrageantes invectives.
Il fait apporter des échelles pour détacher ses écussons et ses portraits, et les briser contre terre.
DOMITIEN
Enfin il décrète que ses inscriptions seront effacées partout, et que sa mémoire sera abolie.
Peu de mois avant sa mort, une corneille a dit dans le Capitole :

« Tout sera pour le mieux ».

On ne manque pas d’interpréter ainsi ce prodige :
La corneille a crié sur le mont Tarpéien Non pas que tout est bien, mais que Tout ira bien.
Domitien lui-même rêve, dit-on, qu’il a une bosse d’or derrière le cou, et il en conclut que l’empire sera après lui dans un état plus heureux et plus florissant. Ce songe est bientôt réalisé par le désintéressement et la modération des princes qui lui succèdent.


Domitien — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Domitien
Domitien, né sous le nom de Titus Flavius Domitianus le 24 octobre 51 et mort le 18 septembre 96 à Rome, est empereur romain de 81 jusqu'à sa mort. Il est le ...
Nerva · ‎Stade de Domitien · ‎Odéon de Domitien

Domitien.
www.cosmovisions.com/Domitien.htm
Domitien, empereur romain de 81 à 96, fils cadet de Vespasien et de Flavia Domitilla, frère de Titus, T. Flavius Domitianus naquit à Rome en 51. Lors de la lutte ...

La condamnation des Flaviens chrétiens sous Domitien : Persécution ...
www.persee.fr/doc/mefr_0223-5102_1978_num_90_1_1152
de P Philippe - ‎1978 - ‎Cité 15 fois - ‎Autres articles
Domitien établit volontairement la confusion entre les deux communautés, du point de vue de la fiscalité, dans le but d'exiger, même de la part des chrétiens, 













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