25
JANVIER 2017...
Cette
page concerne l'année 96 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
ABERRATION
MENTAL DE DOMITIEN ET SA FIN.
Domitien
né le 9e jour avant les calendes de novembre, dans la 6e région de
Rome, au quartier de la Grenade, dans une maison dont il a fait le
temple de la famille Flavia.
Son
père est alors consul désigné et doit entrer en charge le mois
suivant. Il passe, son enfance et sa première jeunesse dans un tel
état d’indigence et d’opprobre qu’il ne possède pas même un
vase d’argent...
On
sait que Clodius Pollion, l’ancien préteur, contre lequel nous
avons un poème de Néron, intitulé Luscio, a conservé et montre
quelquefois un billet de Domitien qui lui promet une nuit.
Quelques
personnes prétendent qu’il a le même commerce avec Nerva son
successeur. Dans la guerre contre Vitellius, il se réfugie au
Capitole avec son oncle Sabinus et une partie des troupes.
Mais,
pressé par les ennemis et par les flammes, il passe secrètement la
nuit chez un des gardiens du temple.
Le
lendemain matin, sous l’habit d’un prêtre d’Isis, il se
confond parmi les ministres subalternes de ce culte superstitieux,
et, suivi d’un seul compagnon, il se retire au-delà du Tibre, chez
la mère d’un de ses condisciples.
C’est
ainsi qu’il parvient à tromper les recherches de ceux qui
s’attachent à sa poursuite. Après la victoire, il sort de son
asile, et sera nommé César.
Créé
préteur de Rome avec la puissance consulaire, il n’en garde que le
titre et laisse les fonctions à son collègue.
Du
reste il exerce le pouvoir d’une manière si tyrannique, que, dès
ce moment, il montre ce qu’il sera un jour.
Après
avoir séduit un grand nombre de femmes, il épouse Domitia Longina
qui est mariée à Aelius Lamia.
En
un seul jour, il distribue plus de 20 charges à Rome et dans les
provinces. C’est ce qui fait dire à Vespasien qu’il s’étonne
que son fils ne lui envoie pas aussi un successeur.
Il
se montre envieux de Titus. Sa feinte modération. Ses prétentions
après la mort de Vespasien. Sa conduite à l’égard de Titus, dont
il ne cesse de poursuivre la mémoire...
Il
entreprend une expédition dans les Gaules et en Germanie,
quoiqu’elle ne soit pas nécessaire, et malgré les conseils des
amis de son père, uniquement pour égaler les exploits et la
renommée de Titus.
Vespasien
le réprimande, et, pour le faire souvenir de son âge et de sa
condition, il le garde auprès de lui.
Toutes
les fois qu’il paraît en public avec Titus, Domitien suit leur
chaise en litière.
Il
accompagne leur triomphe de Judée, monté sur un cheval blanc.
LA DÉESSE MINERVA |
Domitien
a une haute taille, le visage couvert d’une rougeur modeste, les
yeux grands, mais faibles. Du reste, son extérieur est beau et
agréable, surtout dans sa jeunesse. Néanmoins il a les doigts des
pieds trop courts.
Plus
tard il devient chauve, son ventre grossit, et ses jambes, par suite
d’une longue maladie, maigrissent beaucoup.
Il
sait si bien tout ce que la modestie de ses traits ajoute à sa
beauté, qu’il dit un jour aux sénateurs : « Vous avez
jusqu’ici approuvé mon caractère et ma physionomie. »
Il
est tellement fâché d’être chauve, qu’il se croit insulté
lorsque, par forme de plaisanterie ou d’injures, on en fait le
reproche à un autre.
Toutefois,
dans un petit traité sur la conservation des cheveux qu’il dédie
à un de ses amis, il cite ce vers pour se consoler :
« Ne
remarques-tu pas que je suis grand et beau ? ».
En
ajoutant :
« Et
pourtant mes cheveux auront le même sort. Je souffre patiemment
qu’ils vieillissent avant moi. Apprends que si rien n’est plus
agréable que la beauté, rien n’est aussi plus éphémère. »
Incapable
de supporter la moindre fatigue, il ne se promène guère en ville à
pied. À la guerre et dans les marches, il va rarement à cheval,
mais habituellement en litière.
Indifférent
à l’exercice des armes, il aime passionnément lancer des flèches.
Beaucoup
de personnes l’ont vu, dans sa retraite d’Albe, tuer souvent par
centaines des bêtes de toute espèce, et même planter avec
intention 2 traits sur leurs têtes de manière à figurer des
cornes.
Quelquefois
il en dirige si habilement à travers les doigts d’un esclave qui
lui sert de but à une distance assez éloignée en tenant la main
ouverte, qu’ils passent tous entre ses doigts sans lui faire de
mal.
Il
néglige les lettres au commencement de son règne, quoiqu’il ait
fait réparer à grands frais des bibliothèques incendiées,
recherchant partout des exemplaires des livres qui ont péri, et
envoyant jusqu’à Alexandrie pour en tirer des copies exactes...
Jamais il ne s’applique ni à l’histoire, ni à la poésie, ni à
la composition, pas même pour les choses nécessaires.
Il
ne lit rien que les mémoires et les actes de Tibère. Ses lettres,
ses discours et ses édits sont toujours l’ouvrage d’autrui.
Cependant
sa conversation ne manque pas d’élégance, et l’on a conservé
de lui des mots remarquables :
« Je
voudrais, dit-il, être aussi beau que Mettius croit l’être ».
DOMITIEN |
Il
dit d’un homme dont la chevelure est moitié blanche et moitié
rousse :
« C’est
de l’hypocras saupoudré de neige ».
Déplorant
le sort des princes auxquels on n’ajoute jamais foi sur la
découverte d’une conspiration que lorsqu’ils en sont victimes.
Dans ses moments de loisir, il joue aux jeux de hasard, même les
jours de fêtes et de bon matin.
Il
se baigne pendant le jour et mange copieusement à dîner, en sorte
qu’à souper il ne prend guère qu’une pomme et une petite potion
dans une fiole.
Il
donne souvent des festins servis à profusion, mais toujours à la
hâte, et ne reste jamais à table après le coucher du soleil.
Il
n’y a point, d’orgie, car il se promène seul dans un lieu retiré
jusqu’à ce qu’il s’endorme.
Sa
lubricité extrême, met les plaisirs de l’amour au nombre de ses
exercices journaliers, et il les appelle « gymnastique du
lit ». On dit qu’il épile lui-même ses maîtresses, et
qu’il nage entre les plus viles prostituées.
Attaché
à Domitia par le lien du mariage, il refuse obstinément la fille de
son frère qui est encore vierge, et qu’on lui offre comme épouse.
Mais,
aussitôt qu’elle est mariée à un autre, il la séduit du vivant
même de Titus.
Lorsqu’elle
perd son père et son mari, il l’aime avec passion et publiquement,
il est même responsable de sa mort en l’obligeant de se faire
avorter.
Sur
six consulats qu’il obtient, il n’y en a qu’un de régulier,
encore est-ce parce que son frère lui cède le pas et lui donne son
suffrage...
Alors
il affecte beaucoup de modération, et paraît s’appliquer surtout
à la poésie, étude à laquelle il est étranger, et qu’il
méprise souverainement dans la suite.
Il
lit même des vers en public. Néanmoins, lorsque Vologèse, roi des
Parthes, demande qu’on lui envoie un soutien contre les Alains des
troupes auxiliaires commandées par un des fils de Vespasien, il fait
tous ses efforts pour être nommé...
L’affaire
ayant échoué, il essaie d’engager par des dons et par des
promesses d’autres princes de l’Orient à faire la même demande.
Après
la mort de son père, il balance longtemps hésitant à offrir aux
soldats une double gratification...
Il
ose affirmer être institué cohéritier de l’empire, mais que le
testament a été falsifié.
Depuis
lors, il ne cesse pas de conspirer en secret ou en public contre son
frère, et, lorsqu’il le voit dangereusement malade, il n’attend
pas qu’il ait rendu le dernier soupir pour le laisser dans
l’abandon, comme mort. Il ne fait décerner à sa mémoire d’autre
honneur que ceux de l’apothéose, et souvent même il la décrie
indirectement dans ses discours et dans ses édits...
Il
se renferme tous les jours pendant une heure pour s’occuper à
prendre des mouches et à les percer avec un poinçon très aigu ,
ce qui donne lieu à cette réponse plaisante de Vibius Crispus, à
qui l’on demande s’il n’y a personne avec l’empereur « Non,
dit-il, pas même une mouche ».
Il
répudie sn épouse Domitia, qui s’est follement éprise de
l’histrion Pâris... Ils ont une fille pendant son second consulat,
et, l’année suivante, il la salue du nom d’Augusta.
Toutefois
il ne peut supporter longtemps cette séparation, et il reprend
Domitia, comme pour céder aux vœux du peuple.
Sa
conduite dans le gouvernement est pendant quelque temps inégale, et
entremêlée de vices et de vertus... Mais bientôt ses vertus mêmes
se changent en vices, et l’on peut présumer que, indépendamment
de son penchant naturel, il devient rapace par besoin, et la peur le
rend cruel.
Il
célèbre les jeux séculaires. Il institue des concours et un
nouveau collège de prêtres.
Il
donne constamment de magnifiques et somptueuses représentations dans
l’amphithéâtre et dans le cirque. Outre les courses ordinaires de
chars à deux et à quatre chevaux, il y livre un double combat
d’infanterie et de cavalerie.
À
l’amphithéâtre, il y a même une bataille navale.
Les
combats de bêtes et de gladiateurs ont lieu la nuit aux flambeaux,
et l’on y fait lutter non seulement des hommes, mais encore des
femmes.
Les
spectacles de gladiateurs que les préteurs donnent à leur entrée
en charge sont depuis longtemps tombés en désuétude.
Il
les rétablit, assiste à toutes les représentations, et permet au
peuple de demander 2 couples de sa propre bande, qui paraissent les
derniers, et. dans le costume de la cour.
À
tous les spectacles de gladiateurs, on voit, assis à ses pieds, un
nain vêtu d’écarlate et dont la tête est petite et difforme.
Domitien
s’entretient souvent avec lui, et quelquefois de choses sérieuses.
On l’entend lui demander s’il sait pourquoi, dans la dernière
promotion, il a jugé à propos de confier le gouvernement d’Égypte
à Mettius Rufus.
Il
donne des batailles navales où figurent des flottes presque
complètes, dans un lac qu’il a fait creuser près du Tibre, et
entourer de jardins.
VESPASIEN |
Lorsqu’il
monte sur le trône, il ose se vanter dans le sénat que son père et
son frère n’ont fait que lui rendre l’empire qu’il leur a
donné.
En
reprenant sa femme, après son divorce, il déclare qu’il la
rappelle sur son siège sacré. Aux jeux Capitolins, tout le peuple
lui demande unanimement la réhabilitation de Palfurius Syra, qu’il
a autrefois chassé du sénat et qui vient de remporter le prix
d’éloquence... Domitien ne daigne pas répondre et fait imposer
silence par la voix du héraut. C’est avec la même arrogance qu’il
dicte au nom de ses procurateurs une circulaire qui commence ainsi :
« Notre maître et notre dieu ordonne… ». Depuis lors,
il est établi qu’on ne l’appellera plus autrement, soit par
écrit, soit dans la conversation...
Il
ne permet de lui ériger sur le Capitole que des statues d’or ou
d’argent, et d’un poids déterminé. Faisant élever, dans les
divers quartiers de Rome, tant de portes et d’arcs de triomphe
magnifiques, surmontés de quadriges et de trophées, que sur un de
ces monuments on inscrit en grec : « C’est assez. »
Il
prend possession de 17 consulats, ce qui est sans exemple. De ces
consulats, il y en a 7 consécutifs, mais il n’en occupe que le
titre.
Après
2 triomphes, il prend le surnom de Germanicus, et de ses noms appelle
les mois de septembre et d’octobre, Germanicus et Domitien, parce
que dans l’un il est parvenu à l’empire, et que dans l’autre
il a vu le jour.
Devenu
odieux et redoutable à tout le monde, il périt enfin victime des
complots de ses amis, de ses affranchis intimes et de sa femme.
Il
a depuis longtemps des pressentiments sur l’année et le jour qui
doit terminer sa vie, il soupçonne même l’heure et le genre de sa
mort.
Dès
son adolescence, tout lui a été prédit par les Chaldéens :
Son
père, le voyant s’abstenir de champignons dans ses repas, se moque
de lui en public, et lui dit que c’est plutôt le fer qu’il doit
craindre, s’il sait sa destinée.
Toujours
inquiet et tremblant, il s’épouvante aux moindres soupçons, et
l’on croit qu’il n’a pas d’autre raison pour laisser sans
effet son édit sur les vignes, qu’un billet qu’on fait courir,
et où se trouvent ces vers :
« Vouloir
m’anéantir, c’est travailler en vain. Lorsque par ton trépas
respirera le monde, Pour inonder ton corps, de ma tige féconde
Ruisselleront toujours assez de flots de vin ».
Des
craintes semblables lui font refuser un honneur extraordinaire que
lui a décerné le sénat, quoiqu’il soit très avide de pareils
hommages : Toutes les fois qu’il sera consul, des chevaliers
Romains, tirés au sort, marcheront devant lui en grand costume et
avec la lance militaire, entre les licteurs et les appariteurs.
À
mesure que le péril approche, les jours troublé, il fait garnir de
pierres, appelées « phengites », les parois des
portiques où il a coutume de se promener, parce que leur surface
polie réfléchissant les objets, il voit tout ce qui se passe
derrière lui.
Il
n’entend la plupart des prisonniers que seul et en secret, et
tenant leurs chaînes dans ses mains... Pour persuader les gens de
son service qu’il ne faut pas, même dans une bonne intention,
attenter aux jours de son maître, il condamne à la peine capitale
Épaphrodite, un de ses secrétaires, parce qu’il passe pour avoir
aidé Néron à se donner la mort, lorsqu’il est abandonné de tout
le monde...
Enfin,
quoiqu’il reconnaît publiquement, pour ses successeurs au trône,
les fils encore enfants de Flavius Clemens, son cousin germain, après
leur avoir ôté leurs premiers noms, pour appeler l’un Vespasien,
l’autre Domitien, il attend à peine que cet homme, d’une nullité
abjecte, soit sorti du consulat pour se défaire brusquement de lui
sur le soupçon le plus frivole. Cet acte contribue surtout à hâter
sa fin...
Durant
8 mois consécutifs, on entend et on annonce tant de coups de
tonnerre, qu’il s’écrie :
« Eh
bien ! qu’il frappe qui il voudra. »
La
foudre atteint le Capitole, le temple de Flavius, le palais de
Domitien, et pénètre jusque dans sa chambre à coucher.
L’inscription du piédestal de sa statue triomphale est arrachée
par un violent orage et jetée dans un tombeau voisin.
L’arbre
renversé qui s’était relevé quand Vespasien n’était encore
que simple particulier, retombe tout à coup avec fracas...
DOMITIEN |
L’oracle
de la Fortune, à Préneste, accoutumé, dans tout le cours de son
règne, à lui faire une réponse favorable, toutes les fois qu’il
lui recommande la nouvelle année, ne lui annonce, pour la dernière,
qu’un sort déplorable, et parle même de sang.
Domitien
rêve qu’une Minerve à laquelle il a voué un culte superstitieux,
quitte son sanctuaire en lui déclarant qu’elle ne peut plus le
défendre, parce que Jupiter l’a désarmée.
Mais
rien ne lui fait plus d’impression que la réponse et la mort de
l’astrologue Asclétarion. Il a été dénoncé, et ne nie pas
qu’il a révélé ce que son art lui a fait prévoir.
Domitien
alors lui demande quelle fin l’attend lui-même... L’astrologue
répond qu’il sera bientôt déchiré par des chiens.
L’empereur
le fait tuer sur-le-champ, et, pour confondre l’audace de son art,
il ordonne de l’ensevelir avec le plus grand soin.
Tandis
qu’on exécute cet ordre, un orage subit disperse le bûcher, et
des chiens mettent en pièces le cadavre à demi brûlé.
Le
mime Latinus, qui a vu le fait en passant, le raconte, entre autres
nouvelles du jour, au souper de Domitien...
La
veille de sa mort, on lui a servi des truffes. Il les fait garder
pour le lendemain, en disant :
« Si
toutefois il m’est permis d’en manger ».
Puis,
se tournant vers ses voisins, il ajoute que, le jour suivant, la lune
se couvrira de sang dans le Verseau, et qu’il arrivera un événement
dont on parlera dans l’univers... Au milieu de la nuit, il est
saisi d’un tel effroi qu’il saute à bas de son lit.
Il
voit le matin un devin qu’on lui a envoyé de Germanie, et le
consulte sur un coup de tonnerre... Le devin lui ayant prédit une
révolution, il est envoyé à la mort.
Domitien,
en grattant trop fort une verrue qu’il a au front, la fait saigner
« Plût
au ciel, dit-il, que j’en fusse quitte pour cela ».
Puis
il demande l’heure. Au lieu de la 5e qu’il redoute, on lui dit
exprès que c’est la 6e.
DOMITIEN |
Alors,
comme si le péril est passé, il se rassure, et va à la hâte
s’occuper de sa toilette, lorsque Parthenius, préposé au service
de sa chambre, l’en empêche en lui annonçant qu’un homme qui a
à lui révéler des choses pressantes et d’une haute importance,
demande à lui parler. Domitien ayant renvoyé tout le monde, passe
dans sa chambre à coucher... C’est là qu’il est tué.
Voici
à peu près ce qu’on apprend de cette conjuration et du genre de
sa mort... Les conjurés ne sachant s’ils l’attaqueraient au bain
ou à table, Stephanus, intendant de Domitilla, alors accusé de
concussion, leur offre ses conseils et sa coopération au complot.
Pour
détourner les soupçons, il porte pendant quelques jours son bras
gauche en écharpe, comme s’il était blessé, et, à l’instant
marqué, il cache un poignard dans les bandages de laine qui
enveloppent son bras.
Il
obtient audience de l’empereur en annonçant qu’il va lui
découvrir une conspiration, et, tandis que Domitien lit avec effroi
le billet qu’il lui a remis, Stephanus lui perce le bas-ventre.
Le
tyran blessé se débat, lorsque Clodianus, corniculaire, Maximus,
affranchi de Parthenius, et Satur, décurion des gardes de la
chambre, secondés par quelques gladiateurs, fondent sur lui et le
tuent de 7 coups de poignard. Le jeune esclave chargé du culte des
dieux Lares se trouve là au moment du meurtre.
Il
raconte qu'au premier coup qu’il reçoit, l’empereur lui a
ordonné de lui apporter le poignard qui est sous son chevet et
d’appeler ses serviteurs, mais qu’il ne trouve que le manche, et
toutes les portes fermées. Cependant Domitien, ayant saisi
Stephanus, l’a terrassé et prolonge la lutte, en s’efforçant,
quoiqu’il eût les doigts blessés, tentant de lui enlever son
arme, où de lui arracher les yeux.
Il
périt le 14e jour avant les calendes d’octobre, dans la 45e année
de son âge et la 15e de son règne.
Son
cadavre est transporté sur un brancard par des fossoyeurs comme
celui d’un homme du peuple.
Sa
nourrice Phyllis lui rend les derniers devoirs dans sa villa sur la
voie latine,
puis
elle porte secrètement ses restes dans le temple des Flavius, et les
mêle aux cendres de Julie, fille de Titus, qu’elle a aussi
élevée...
Le
peuple accueille la mort de Domitien avec indifférence, les soldats
l’apprennent avec indignation, et veulent sur-le-champ faire son
apothéose, il ne leur manque que des chefs pour le venger.
Cependant
ils persistent à demander la mort de ses assassins, et l’obtiennent
dans la suite.
Le
sénat au contraire est au comble de la joie. Il s’assemble en
foule, et déchire à l’envie la mémoire du prince mort par les
plus amères et les plus outrageantes invectives.
Il
fait apporter des échelles pour détacher ses écussons et ses
portraits, et les briser contre terre.
DOMITIEN |
Enfin
il décrète que ses inscriptions seront effacées partout, et que sa
mémoire sera abolie.
Peu
de mois avant sa mort, une corneille a dit dans le Capitole :
« Tout
sera pour le mieux ».
On
ne manque pas d’interpréter ainsi ce prodige :
La
corneille a crié sur le mont Tarpéien Non pas que tout est bien,
mais que Tout ira bien.
Domitien
lui-même rêve, dit-on, qu’il a une bosse d’or derrière le cou,
et il en conclut que l’empire sera après lui dans un état plus
heureux et plus florissant. Ce songe est bientôt réalisé par le
désintéressement et la modération des princes qui lui succèdent.
Domitien
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Domitien
Domitien,
né sous le nom de Titus Flavius Domitianus le 24 octobre 51 et mort
le 18 septembre 96 à Rome, est empereur romain de 81 jusqu'à sa
mort. Il est le ...
Nerva
· Stade de Domitien · Odéon de Domitien
Domitien.
www.cosmovisions.com/Domitien.htm
Domitien,
empereur romain de 81 à 96, fils cadet de Vespasien et de Flavia
Domitilla, frère de Titus, T. Flavius Domitianus naquit à Rome en
51. Lors de la lutte ...
La
condamnation des Flaviens chrétiens sous Domitien : Persécution ...
www.persee.fr/doc/mefr_0223-5102_1978_num_90_1_1152
de
P Philippe - 1978 - Cité 15 fois - Autres articles
Domitien
établit volontairement la confusion entre les deux communautés, du
point de vue de la fiscalité, dans le but d'exiger, même de la part
des chrétiens,
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