3 FÉVRIER 2017...
Cette
page concerne l'année 87 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
AFFAIBLISSEMENT
PROGRESSIF DES LÉGIONS ROMAINES.
Sous
le Bas-Empire, les effectifs changent : Dioclétien le premier
modifie le nombre de soldats de chaque légion. Désormais, en sus
des légions classiques (32 sous Dioclétien, car la VI Ferrata a
disparu), il existe des légions d'environ 1 000 hommes.
La
réforme essentielle appartient cependant à Constantin. Il crée une
armée de manœuvre puissante et d'un bon niveau, le comitatensis.
Celle-ci contient des légions, aux effectifs changeants, mais aussi
des ailes de cavalerie, ou tout simplement, des numeri, troupes sans
effectif donné.
À
cet égard la Notitia dignitatum donne des informations
intéressantes, et entre autres le nombre respectable de 174 légions…
La plupart n'ont pas un gros effectif. D'autres troupes, dont des
légions de moindre valeur, sont cantonnées dans la défense des
frontières de l'Empire, les limitanei. La légion n'est déjà plus
la reine des champs de bataille, ni l'unité de base de l'armée.
Il
n'y a pas de notion d'uniforme dans l'armée Romaine. Cependant, les
légionnaires portent souvent les mêmes types de pièces
d'équipement. Durant le Haut-Empire, le casque est souvent de type
impérial gaulois, impérial italique ou Weisenau, en fer ou en
bronze. Ces casques ont la particularité de posséder de grands
couvre-nuques (là où arrive la majeure partie des coups) et des
couvre-joues rehaussés sur l'arrière pour parer les coups visant la
jugulaire.
Les
oreilles, la bouche et les yeux sont bien dégagés, le soldat peut
boire et manger sans enlever le casque et dispose d'une bonne vision
périphérique et entend bien les ordres.
Enfin,
ces casques ont en commun de disposer d'un renfort métallique
au-dessus des yeux de 1 à 3 centimètres de métal plein permettant
de protéger le visage d'un coup direct et de décupler la puissance
d'un éventuel coup de boule. L'armure la plus répandue est la cotte
de maille, la lorica hamata, composée d'anneaux plats rivetés. On
trouve aussi des lorica squamata, à écailles et segmentata, la
cuirasse segmentée.
Souvent
une ceinture de force, appelée fascia ventralis, sert à maintenir
les reins qui doivent supporter une lourde charge.
Le
bouclier hémicylindrique (en forme de tuile), le scutum, est composé
de 3 épaisseurs de bois lamellé-collé, recouvert de lin collé à
partir de colles animales (poisson ou bœuf), le tout cerclé de cuir
cousu dans le lin et le bois. La poignée est au centre du bouclier
et horizontale, protégée par un bombement métallique, l'umbo.
Le
scutum est avant d'être une pièce défensive un outil offensif. Il
est utilisé pour frapper les adversaires, les tenir à distance et
s'utilise avant même le glaive.
À
l’intérieur se trouve parfois le nom du légionnaire, les numéros
de cohorte et de légion sont indiqués. En ajoutant une housse de
cuir au bouclier et des bretelles en laine passant dans la poignée
et des trous dans la housse, le légionnaire peut porter son bouclier
comme un sac à dos en faisant un nœud avec les sangles devant.
Il
peut alors porter ses bagages, ses sarcinae sur une fourche en bois,
la fourca qu'il pose sur le scutum. Le javelot lourd (pilum) a
parfois un poids en plomb pour donner plus de force à l'impact.
L’armement offensif compte aussi un glaive (« gladius »)
de 70 cm de long. La lame ne dépasse pas les 50 cm de
long, elle est fine. Le légionnaire donne des coups d'estoc, pas de
taille, il suffit de « piquer » l'adversaire et de faire
rentrer une longueur de 4 doigts dans le corps ennemi pour provoquer
des blessures mortelles.
Enfin
un poignard (pugio) cependant, le poignard est surtout une arme de
parade et d'apparat. Le gladius et le pugio sont attachés sur un
ceinturon, le cingulum auquel est suspendu des lanières de cuirs
terminées par des pendants et protégé par des plaques métalliques,
le but étant de faire un maximum de bruit pour impressionner
l'ennemi.
Le
glaive est porté côté droit (pour éviter de perturber la ligne de
bataille ou de blesser un coéquipier en dégainant) et le pugio côté
gauche par les légionnaires, et inversement pour les officiers.
Tout
légionnaire porte une tunique, la tunica, grand vêtement ample
porté tout autour de la Méditerranée tant par les hommes que par
les femmes et les enfants sous son armure. Il porte aussi un foulard
pour se protéger du cisaillement lié à l'armure dans le cou. Sur
les jambes, le soldat peut porter des bande molletières, appelées
fasciae crurales pour se protéger de tout ce qui peut piquer (animal
ou végétal) et peut rajouter des jambières, les ocreae, sortes de
cnémides protégeant le tibia qui n'est pas couvert par le bouclier.
Les légionnaires marchent dans des chaussures de cuir ouvertes, les
caligae, ou fermées, les calcei. Elles ont en commun d'être
cloutées pour assurer une excellente stabilité sur le sol en cas de
choc avec l'ennemi. Les chaussettes en laine permettent quant à
elles d'éviter les frottements.
Pour
se protéger de la pluie ou du froid le légionnaire peut porter un
manteau, la paenula, ou un simple grand rectangle de tissu, le sagum,
tous deux en laine bouillie, imperméable.
La
discipline et l’entraînement des légions se manifestent également
dans ses déplacements, et notamment dans ses cadences de marche. Les
légionnaires marchent par cycles d'une heure , 50 minutes d'effort
et 10 minutes de récupération.
La
cadence normale est de 5 kilomètres en 50 minutes. Cette cadence est
maintenue pendant 5 à 7 heures de marche par jour. Il existe aussi
une cadence accélérée à 7,2 kilomètres en 50 minutes,
maintenue parfois pendant plusieurs heures (8 ou 9
exceptionnellement), en cas d’urgence (pour aller porter secours à
une autre légion). Cette rapidité de déplacement (inégalée
jusqu'à la Révolution Française) donne de grands avantages
opérationnels à la légion Romaine : Elle permet de réunir 2
fois plus de troupes que l'ennemi en un endroit déterminé, avant
qu'il puisse réagir.
Les
bagages réduisent d'un tiers cette vitesse (étape normale d'environ
20 kilomètres). Chaque soir, un camp fortifié est construit... Sous
l’Empire, cette cadence est possible grâce à un entraînement
(ambulatura) ayant lieu au moins 3 fois par mois, à date fixe (quel
que soit le temps). Tous les militaires se chargent de tout
l’équipement réglementaire (jusqu’à 40 kilogrammes) et font,
via des itinéraires accidentés, une quarantaine de kilomètres, en
alternant les 2 cadences.
L’armée
Romaine évolue peu jusqu'au milieu du IIIe siècle, campant sur
les acquis posés par Auguste puis par Hadrien. À l'apogée de
l'empire, 350 000 hommes sont suffisants pour couvrir une
frontière de près de 10 000 km. Cet effectif, réparti en
une trentaine de légions et corps auxiliaires, doit s'affairer à
réduire une, voire 2 forces ennemies sur une zone parfois
restreinte. Mais ces conceptions tactiques répondent de plus en plus
mal à l'extrême mobilité des nouveaux ennemis.
Au
IIIe siècle, une telle force ne suffit plus à parer à la
multiplicité des conflits qui s'ouvrent parfois simultanément sur
toutes les frontières de l'empire.
Une
armée composée essentiellement de fantassins, flanquée d'une
cavalerie réduite, reste impuissante face à un ennemi mobile,
fuyant, pratiquant la guérilla et refusant le plus longtemps
possible la bataille rangée en terrain découvert.
La
légion de 4 500 à 6 000 hommes, telle qu'elle peut encore
apparaître à cette date, atteint ses limites. Ce qui faisait sa
force devient son principal handicap.
Trop
lourde, trop lente, l'énorme logistique qu'une légion et ses
auxiliaires impliquent un ralentissement dans ses opérations.
Une
fois le rideau défensif (limes) forcé, plus rien ne peut arrêter
les groupes Barbares frontaliers dans leurs entreprises de pillage.
La
surprise, le changement brusque de direction les rendant
imprévisibles, des villes entières tombent aux mains de
l'envahisseur.
Certains
peuples Barbares ne négligent pas d'observer leurs adversaires
Romains, et finissent par pratiquer les mêmes techniques de combat.
Tous ces facteurs contribuent en partie à rendre la légion ancienne
obsolète.
À
cela s'ajoutent la crise économique, l'inflation, la lenteur des
communications et l'absence de coordination en temps de guerre civile
et d'invasion. Une réforme profonde de l'armée devient
indispensable.
La
XXIe légion Rapax, (en latin Legio vigesima prima rapax ) est une
légion Romaine créée par Auguste, en -31, à partir d'éléments
d'autres légions et de nouvelles recrues provenant du nord de
l'Italie. Son emblème est le capricorne. Son histoire ne devient
sûre qu'après le désastre de Varus, en 9. Il est possible que la
XXIe légion Rapax ait été dissoute en représailles de sa
participation à la rébellion de Saturninus. Selon d'autres sources,
elle est détruite en 92 par les Daces et les Sarmates.
La
XXIe légion Rapax est l'une des 5 légions qui sont utilisées par
Drusus pour mater la rébellion des Rhètes en 16-15 av. J.-C. À
partir de cette date, la légion est stationnée en permanence à
Castra Regina (Ratisbonne), dans la nouvelle province de Rhétie.
Elle séjourne en Germanie inférieure de 9/10 à 43/45, puis en
Germanie supérieure de 43/45 à 69. Après sa participation aux
événements de l'année des 4 empereurs aux côtés de Vitellius,
elle séjourne de nouveau en Germanie Inférieure à Vindonissa
jusqu'en 83, puis en Germanie supérieure jusqu'en 89, à Mayence
(Mogontiacum). Elle prend alors part à la révolte du gouverneur
Lucius Antonius Saturninus contre Domitien...
En
63, elle participe à la guerre d'Arménie sous les ordres de
Corbulon.
De
68 à 70, elle se rend en Mésie. C'est là qu'elle affronte avec ses
auxiliaires les Sarmates Rhoxolans. Elle est alors dirigée par
Dillius Aponianus. Cette légion a pris part à la guerre civile en
69 en soutenant tout d'abord Othon, puis à sa mort Vitellius et
enfin Vespasien.
Sous
les ordres d'Othon, elle participe à la bataille de Bédriac où
elle bat en retraite devant la V Alaudae. Après la mort d'Othon,
elle jure, comme toutes les autres légions, fidélité à Vitellius
mais fait rapidement défection.
Durant
la bataille de Crémone, elle est placée sous les ordres d'Antonius
et combat avec la VII Galbiana. Elles mettent en déroute l'armée de
Vitellius, et installent le siège devant la ville de Crémone. C'est
un soldat de la IIIe, Caius Volusius qui entre le premier dans la
ville.
Par
la suite la légion retourne en Syrie, à Raphaneae, et constitue
l'une des unités les plus importantes de la province. Elle participe
aux guerres Parthiques de Lucius Verus et de Septime Sévère.
Le
camp Romain de Vindonissa est fondé sur le Rhin au début de notre
ère, pour la XIIIe légion Gémina. Celle-ci part pour la Pannonie
vers 45 et sera remplacée par la légion XXI Rapax, qui reconstruit
le camp en pierre.
Les
troubles de l’année 69 conduiront au remplacement de la XXIe Rapax
par la XI Claudia, qui y reste jusqu’en 101.
La
conquête des champs décumates ayant déplacé la frontière plus au
Nord, le camp sera ensuite désaffecté.
Les
vestiges qui restent visibles aujourd’hui correspondent donc à des
installations de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère. Les
bases des tours et de l’enceinte du camp sont clairement visibles
sur le plateau qui domine la ville actuelle, et le canton a
réalisé de nombreux investissements destiné à les mettre en
valeur : Parcours aménagé, évocation de la porte
prétorienne du camp, restauration de la voie principale et plus
récemment… la reconstruction d’un casernement double du camp
légionnaire, destiné à héberger une centurie...
Le
Haut-Empire: (27 avant J.-C. - 161 après J.-C.)
https://books.google.fr/books?isbn=2757849352
Paul
Petit - 2014 - Social Science
Les
légions forment toujours la base de l'armée, composées chacune de
5 à 6 000 ... et la XXI e Rapax, puis sous Hadrien la IX e Hispana
et la XXII e Deiotariana8. ... Alors qu'au Ier siècle la frontière
du Rhin était la mieux garnie et que son
Legio
XXI Rapax - roman army reenactment. Rekonstrukcja. Rzymski ...
https://fr.pinterest.com/pin/437060338821704038/
Legio
XXI Rapax - roman army reenactment. Rekonstrukcja. Rzymski legion. |
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