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JANVIER 2017...
Cette
page concerne l'année 97 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
TRAJET
SPIRITUEL D'APOLLONIUS DE TYANE
Quelques
personnages étranges de l'Antiquité Gréco-Romaine, auréolés
d'une gloire mi-historique, mi-légendaire ont été célébrés par
leurs contemporains comme des êtres d'exception.
Ces
sages, ou plutôt ces mages, individus à part en vertu de leurs
pouvoirs extraordinaires, de leur hygiène de vie, de leur parole
pleine de philosophie et de leur haut degré de spiritualité, se
sont démarqués nettement du commun des mortels.
Débordant
les limites de la simple humanité, ils en viennent à cotoyer la
divinité...
À
partir de l'étude de la « Vie » d'un de ces maîtres de
la sagesse, composée probablement dans la seconde décennie du IIe
siècle de notre ère, par un homme de lettres très en vue dans les
cénacles littéraires de l'Empire, il a été engagé une recherche
en anthropologie historique, sur la figure du
theios
aner (homme divin) dans le monde Hellénistico- Romain à l'époque
impériale.
La
Vie d'Apollonios de Tyane, longtemps délaissée par les historiens,
suscite aujourd'hui l'intérêt de nombreux chercheurs. Il faut en
effet se reporter en matière de bibliographie sur le sage de Tyane à
des ouvrages anciens, édités la plupart du temps avant 1950.
Aujourd'hui, la cote de popularité d'Apollonios ne cesse de croître
dans le champ historiographique, à tel point qu'il est désormais
difficile de connaître toutes les publications qui s'y rapportent.
Un
certain public, porté sur l'ésotérisme et l'expérience mystique,
manifeste aussi beaucoup d'enthousiasme pour le Tyanéen, comme en
témoignent les nombreux opuscules qui lui sont consacrés, les sites
internet dans lesquels il est présent, ainsi que les éditions
récentes de sa Vie.
Le
parcours biographique d'un homme du premier siècle de notre ère,
« modèle de sagesse à l'action » selon son biographe.
Apollonios de Tyane, magnifié par Philostrate dans une œuvre
littéraire complexe, est un des derniers modèles de sagesse que le
paganisme nous a légué. Il a donc semblé intéressant d'essayer de
comprendre pourquoi et comment un philosophe discret du Ier siècle,
d'obédience vraisemblablement pythagoricienne, qui n'a pas laissé
d’œuvre marquante, s'est trouvé métamorphosé en sage divin par
un biographe élogieux.
Philostrate,
prétendant s'inspirer du manuscrit de Damis (proche compagnon
d'Apollonios), retrace le cheminement terrestre d'un grand voyageur.
Celui-ci naît miraculeusement en Cappadoce, grandit en Cilicie,
effectue un long voyage initiatique vers l'Inde, séjourne
ultérieurement dans les grandes cités du monde Grec, fréquente
leurs temples, avant de se rendre dans le cœur de la Rome des
empereurs.
Il
découvre bientôt les marées de l'océan non loin de Gadès,
remonte le Nil jusqu'à sa source mystérieuse et disparaît, comme
par enchantement, du côté d'Éphèse, ou bien ailleurs...
Apollonios
explore l'ensemble du monde connu jusque dans ses confins les plus
extrêmes, découvre des territoires remplis de merveilles, côtoie
des sages, des princes, et devient même le compagnon intime des
héros et des dieux. Évidemment, le lecteur se trouve quelque peu
impressionné par un tel foisonnement d'images, une telle densité
d'information. Émerveiller ? Divertir ? Édifier, en faisant
l'apologie d'un modèle de sagesse à la grecque, d'attitude morale,
religieuse ou politique ?
Pour
mener à bien cette étude, on a procédé à l'analyse des
mécanismes mis en œuvre par l'auteur dans son entreprise de
célébration, de transfiguration du sage de Tyane et d'édification
du public. Interrogeant parallèlement le corpus des vies de
philosophes, des vies de saints, mais aussi les commentateurs
(contemporains et tardifs) de l'œuvre de Philostrate.
Avant
de se focaliser sur la Vie d'Apollonios. Le contexte d'énonciation a
d'abord été étudié, puis la réception de ce récit. Il a fallu
réfléchir sur la position qu'il occupe dans le champ littéraire.
Une « Vie » de philosophe s'inscrivant nécessairement
dans le temps et l'espace, nous avons voulu montrer comment
Apollonios a été mis en situation par Philostrate dans un certain
nombre d'ensembles spatio-temporels codés et hiérarchisés. L'idée
force de l'enquête c'est que la dynamique de cette œuvre repose sur
des correspondances qui, dans l'itinéraire du sage de Tyane,
unissent étroitement l'espace et le temps.
Le
déroulement d'une vie, de sa naissance merveilleuse à sa mort
mystérieuse. Elle permet surtout de mener une réflexion sur
« l'entrelacement des temps » : Temps du voyage, temps du
récit et temps vécu du personnage. Elle s'attache ensuite au voyage
dans le temps qui ancre Apollonios dans l'empire romain du Ier siècle
de notre ère, mais qui autorise aussi le héros à une série de
fuites hors du temps de l'histoire, caractérisant ainsi clairement
le « voyage merveilleux ». L'espace dans la Vie ď
Apollonios, « entre géographie positive et monde
merveilleux », est constitué autour de figures spatiales
concrètes se rapportant à un système référentiel ancré dans la
tradition grecque.
Dans
ce monde conçu comme une totalité, n'en apparaissent pas moins des
horizons très différents. Après les déplacements d'Apollonios, il
reste à mesurer l'action du personnage dans les hauts lieux du monde
méditerranéen et tout particulièrement dans la Rome des empereurs.
Cette
action est celle d'un thaumaturge certes, mais aussi celle d'un sage,
d'un réformateur engagé dans la cité et d'un philosophe conseiller
des princes. Le personnage d'Apollonios-homme divin n'est-il pas
tributaire de croyances plus anciennes qui remontent à la Grèce
archaïque ? Le theios aner d'époque impériale n'est-il pas
l'héritier d'un de ces chamanes dont on peut croiser le regard jadis
sur les rives de la mer Noire ?
Dans
le récit de Philostrate, Apollonios est considéré par ses pairs,
ses disciples et nombre de ses interlocuteurs comme un expert en
sciences divines. Il semble indispensable d'explorer, selon la
terminologie des mythologues, le substrat chamanique sur lequel
repose le modèle de l'homme divin. Dans toutes les société on
trouve ces hommes, ou ces femmes, passés maîtres dans la
connaissance des choses matérielles ou immatérielles et vénérés
pour leur grande sagesse.
On
les appelle voyants, chamanes, magiciens, astrologues, sorciers,
saints ou alchimistes. Ils agissent sur le cours des choses,
contrôlent les éléments, les météores, récitent le passé
oublié, tracent le parcours des âmes après la mort, décrivent le
futur, modifient la forme des objets grâce à la
sympathie
universelle qui les unit aux choses. (et la
crédulité de nombreux naïfs)
Leur
esprit est ainsi riche d'une « science » complexe qui
fait vaciller leur statut d'homme.
L'expression
theios aner est communément utilisée par les auteurs de
l'Antiquité, relayés ensuite par les chercheurs (philologues et
historiens qui essaient de reconstituer le profil de l'homme divin à
partir d'un matériau majoritairement livresque), pour désigner un
type de personnage, ayant vécu en des lieux et en des époques
différentes, auquel on attribue les identités diverses de mage,
philosophe, prophète, homme inspiré, individu à charisme, devin,
purificateur... (parfois guru sectaire)
Theios
est utilisé ici au sens où l'homme possède des pouvoirs
surnaturels et n'est pas soumis à la mort...
Pythagore,
embaumé par la légende, est considéré comme le chef de file de
ces individus hors du commun qui se font reconnaître par deux
éléments essentiels : Une pratique de l'ascèse et le thème de
l'âme itinérante (voyages extatiques et cycle des réincarnations).
Pour
pouvoir bénéficier de ce titre, une autre qualité est également
requise : La bonté parfaite. Retracer les principales étapes qui
ont marqué l'élaboration lente, pluriséculaire, dans le domaine de
la civilisation Grecque, de la figure du theios aner, à partir des
apports de milieux culturels, de mouvements philosophiques et
religieux variés, assemblés en un conglomérat, dans lequel les
biographes de la civilisation Gréco-Romaine ont pu trouver une
partie de leur inspiration, qui semblent persister dans
l'arrière-plan de la pensée, dans l'inconscient collectif des
premiers siècles de notre ère. Les auteurs plongés dans
l'herméneutique des textes anciens insistent sur la diversité des
personnalités et des expériences auxquelles cette notion « d'homme
divin » fait référence, en essayant malgré tout d'en dégager
les principaux caractères. À leur suite, on est tenté de mettre en
évidence l'importance du milieu dans lequel cette catégorie
d'individus a vu le jour, ainsi que l'époque et les champs
littéraires auxquels ont appartenu les auteurs qui en ont parlé,
autant d'angles d'approche qui ont permis de cerner un peu de
l'identité du theios aner.
Cette
« expérience des limites », plusieurs générations
d'êtres inspirés l'ont vécue dans le monde Grec, certains en ont
effectué la narration directe (dont nous avons conservé quelques
fragments issus des œuvres de Parménide et Empédocle), d'autres
n'ont laissé quelques traces diffuses que dans la mémoire de leurs
disciples, qui se sont chargés de colporter la parole, les faits et
gestes du maître. (Sans doute rapportée des
voyages d'Alexandre le Grand en Inde !) Ces souvenirs
lointains ont à leur tour pu être rassemblés par des biographes
enthousiastes au cours de l'Antiquité tardive. Des sectes
philosophiques se réclamant des enseignements de ces « pères
de la sagesse » ont ainsi été constituées autour de leur
personnalité. Perpétuant certains gestes et rites dont on a
attribué l'origine aux grands maîtres, ce qui les a placés au
zénith. Malgré de nombreuses difficultés liées au laconisme des
sources - laconisme volontaire de la part des auteurs qui empruntent
souvent les chemins de l'ésotérisme afin d'entourer leur héros
d'un voile de mystère, il nous est possible d'identifier ces
représentants du merveilleux, de cerner leur personnalité, de
brosser un portrait du philosophe en mage, car d'une figure à
l'autre leurs traits se recouvrent ou se complètent... Les
caractéristiques communes à ces individus, relevées par les
exégètes, nous autorisent à les rassembler en une catégorie
intermédiaire entre les hommes et les dieux, sorte de confrérie
d'élus que J.-P. Vernant décrit de la manière suivante : « Ce
sont des hommes divins, des theioi andres qui de leur vivant
s'élèvent de la condition mortelle jusqu'au statut d'êtres
impérissables ». Les auteurs anciens étant singulièrement
prolixes sur le sujet, on parvient à mettre en évidence un certain
nombre de traits descriptifs permettant de dégager un profil type de
l'homme divin.
En
s'inspirant pour réaliser ce « portrait de l'homme divin »,
des travaux pionniers de L. Bieler. Il s'agit seulement pour cet
auteur de dessiner un « idéal-type », sans prétendre
définir une figure concrète du theios aner :
Élection,
naissance extraordinaire (épiphanie), grâce physique, précocité
intellectuelle. Adoption de la loi d'une école philosophique,
stricte hygiène de vie, emploi du temps sanctifiant : Prier, jeûner,
veiller. Refus des contraintes de la vie sociale...
Se
présentant avec une longue chevelure peu soignée et une barbe,
pauvreté vestimentaire, tunique de lin (refus de la laine animale),
pieds nus ou sandales.
Long
périple de type initiatique (quête de l'Orient originel) en Inde ou
en Gypaète, voyage souterrain ou catabase, bi-localisation,
enseignement prodigué de ville en ville, dans le monde
Méditerranéen.
Connaissance
des secrets de l'univers, cosmologie, expérience de la survie de
l'âme.
Dons,
charisme, thaumaturgie, exorcisme, divination, don d'ubiquité,
pratique de la théurgie, don des langues. (abus
de substances hallucinatoires !)
Humanisme,
compassion, bonté parfaite, sens de l'écoute.
Participation
aux rituels et fêtes de la religion officielle, critique des dérives
de ces mêmes rituels (refus des sacrifices sanglants), pratique
d'exercices spirituels, fuite dans l'expérience intérieure (voie du
mystique), voyage de type extatique.
APOLLONIUS DE TYANE |
Orateur
brillant, habile rhéteur qui séduit la foule (langue imagée,
paraboles, métaphores).
Formation
d'une école de la sagesse, d'une secte, leader d'un courant de
pensée, d'une nouvelle école, d'une règle de vie, s'attache de
nombreux disciples.
Conseiller
des princes, successeur des grands législateurs, purificateur de
l'espace public.
Fascination
du grand public, divinisation de son vivant...
L'Antiquité
tardive, qui voit le paganisme céder progressivement la place à la
religion nouvelle, est une période féconde en débats philosophico-
théologiques opposant les derniers défenseurs du système
cosmogonique des Hellènes et les zélateurs du christianisme.
Dès
le second siècle de notre ère, Celse figure au nombre de ces
intellectuels païens qui rendent hommage à la grandeur de la
Paideia, aux dieux de l'Olympe et à tous les héros qui ont
contribué à façonner cette civilisation du paganisme Grec.
Il
voit d'un mauvais œil l'avènement d'un Christ ressemblant par bien
des aspects à ces habiles manipulateurs de foule que sont les hommes
divins, dont l'époque est friande.
Sans
doute le theios aner est-il, pour une part, une sorte de construction
abstraite, élaborée par les modernes à partir de textes composés
principalement entre le IIe et le Ve siècle de notre ère, qui
cependant se rattachent à une très ancienne tradition. On ne niera
pas pour autant qu'un certain nombre de récits à caractère
biographique, mettant en œuvre de nombreux procédés présents dans
la littérature de l'Antiquité tardive dépeignent des hommes
divins.
L'homme
divin ne semble donc pas être une « invention » moderne.
Il y a dans cette longue tradition de la sagesse grecque, se
rapportant à l'image, à la fonction du mage-philosophe, un certain
nombre de motifs : Le vol magique, la catabase, les pouvoirs
divinatoires et bien d'autres encore, qui ont été réexploités par
les compilateurs et biographes Gréco-Romains d'époque impériale.
La Vie d'Apollonios offre une belle illustration d'un de ces
personnages hauts en couleur. Philostrate en effet ne s'est-il pas
inspiré de ces figures emblématiques de la sagesse pour brosser le
portrait de son héros en homme divin, le mettant ainsi à l'abri des
ambiguïtés de la magie.
Apollonios
de Tyane, parfois connu sous la forme latine de son nom, Apollonius,
est un philosophe néopythagoricien, prédicateur et thaumaturge du
Ier siècle de l'ère chrétienne, né en 16 à Tyane en
Cappadoce et mort à Éphèse en 97 ou en 98. La Vie d'Apollonios de
Tyane de Philostrate est la principale source d'informations le
concernant.
Adulé
pendant les premiers siècles de notre ère, il tombe dans l'oubli,
Apollonius de Tyane a été comparé à Jésus de Nazareth. Il a eu
des disciples et a fait des miracles...
Grec
né au début de l'ère chrétienne, « Apollonios »
descend d'une famille ancienne qui donne à la ville de Tyane
quelques-uns de ses fondateurs. « On rapporte qu'il vient au
monde dans une prairie, proche du temple qui lui est consacré. ».
Son père également appelé Apollonios est de loin le plus riche
citoyen d'une ville opulente.
À
14 ans, il est conduit par son père à Tarse, auprès du Phénicien
Euthydème, rhéteur célèbre de ce temps.
De
là, il se rend à Ægæ en Macédoine, où il rencontre des adeptes
de différentes écoles philosophiques.
Le
penchant naturel de son esprit vers le mysticisme lui fait embrasser
de préférence les doctrines de Pythagore, enseignées dans cette
ville par Euxène d'Héraclée, qui s'adonne aux plaisirs sensuels et
prend Épicure pour modèle. Cependant, Apollonios observe toute sa
vie les pratiques les plus sévères du pythagorisme antique, tout en
mêlant aux doctrines de cette école celles de Platon.
On
vante son désintéressement, sa tempérance, sa chasteté, qu'il
poussera jusqu'à l'ascétisme. Il préconise à ses disciples le
végétarisme. Pendant 5 années, il pratique la vie silencieuse,
conformément aux prescriptions de Pythagore. Il entreprend de longs
voyages, en compagnie d'un certain Damis, qui devient son disciple.
Leurs
pérégrinations les conduisent principalement dans 3 directions.
Tout d'abord, Apollonios et ses compagnons de voyage se dirigent vers
l'Orient :
Ils
passent de la Pamphylie en Cilicie, de là, ils se rendent à
Antioche, en Syrie, puis à Ninive et à Babylone, jusqu'en Inde, où
Apollonios converse avec les sages du pays, les brahmanes.
Sous
le règne de Néron (54-68), il revient vers l'Occident :
Visitant les grandes cités d'Ionie et de Grèce, Rome, l'Italie,
l'Espagne, et séjourne à Gadès (Cadix).
Enfin,
il se dirige vers le Sud : Il visite la Sicile, passe par Rhodes
pour gagner la côte septentrionale de l'Afrique, séjourne en
Égypte, à Alexandrie, où il rencontre Vespasien, en 69, et les
philosophes Euphratès et Dion de Pruse, et en Éthiopie, conversant
avec d'autres sages, les gymnosophistes.
Puis
il revient en Asie mineure, en Grèce et à Rome, sous le règne de
Domitien (81-96).
Son
biographe lui prête des relations avec plusieurs intellectuels
influents de l'époque, avec plusieurs empereurs qui ont régné à
Rome depuis Néron, ainsi qu'avec des rois étrangers dont il lui
fait visiter les États, comme ceux de Phraotès en Inde. Domitien le
fait jeter en prison, et le traduit devant son tribunal, d'où il
s'échappe...
Il
meurt à Éphèse en 97 sous le règne de Nerva.
Certains
pensent aujourd'hui qu'il est mort en Inde, et que le Roza Bal, un
tombeau vénéré au Cachemire comme celui de Jésus, serait en fait
celui d'Apollonios...
Cette
hypothèse met fin à la théorie de la vie cachée de Jésus,
relatée dans plusieurs livres, selon laquelle il n'est pas mort sur
la croix mais, parti au-delà de l'Euphrate à la recherche des
tribus perdues d'Israël, il meurt à la lisière du royaume
Indo-Parthe et de l'Inde à un âge avancé.
Malgré
sa notoriété et ses nombreux disciples, Apollonios n'établit pas
d'organisation ou de groupe formel, et ne forme aucun successeur pour
poursuivre sa tâche de prédication.
Apollonios
souhaite à la ville d'Éphèse « une couronne de citoyens
vertueux » plutôt que des bâtiments et des portiques.
2
siècles après sa mort, Philostrate l'Athénien, dans sa Vie
d'Apollonios de Tyane, popularise sa légende qui reste vivante
jusqu'à la chute de l'Empire Romain.
Ses
disciples lui élèvent des statues et des temples et le comparent à
Jésus Christ. L'empereur Néron l'a banni de Rome en tant que
magicien, pour avoir ressuscité une jeune fille, et l'empereur
Domitien lui a fait couper de force, barbe et cheveux.
À
Éphèse, le 18 septembre 96 il entre en transe devant ses disciples,
et se s'écrié « Frappe le tyran ! » au moment même
où l'empereur Domitien est assassiné à Rome, à l'instigation de
sa femme Domitia et du préfet du prétoire.
On
le dit capable de bilocation ou d'ubiquité. A son retour en Asie, au
commencement de l'année 97, il ne retrouve plus son maître.
Apollonius
n'est plus, ou plutôt il a disparu de dessus la terre : Car personne
ne le voit mourir, nulle part on ne trouve son tombeau, et jamais
même on n'a su où il a terminé sa carrière.
Ainsi
finit cet homme extraordinaire, qui, ayant vu 12 empereurs, parcouru
plus de pays, et acquis une renommée plus éclatante et plus étendue
que n'a accompli jusques-là aucun homme vivant, n'emploie sa longue
vie qu'à prêcher et à pratiquer la vertu.
Il
conserve jusqu'à son dernier moment, un corps droit et ferme, un
esprit sain, exempts également tous 2 des faiblesses et des
infirmités d'un grand âge... La nature lui conserve même, malgré
ses rides, ces traits de beauté dont elle l'a gratifié en naissant.
La
vie d'Apollonius de Tyane - Arbre d'Or
https://www.arbredor.com/ebooks/Apollonius.pdf
La
ville de Tyane possède un temple d'Apollonius élevé aux ...... 97.
LA VIE D'APOLLONIUS DE TYANE chaque année un cercle à leur racine,
comme on peut.
Vie
d'Apollonius de Tyane
https://books.google.fr/books?id=MVIUAAAAYAAJ
Legrand
(cit.), P. Ch Levesque - 1807
A
son retour en Asie, au commencement de l'année 97, il ne retrouva
plus son maître. Apollonius n'étoit plus , ou plutôt il avoit
disparu de dessus la terre : car …
Apollonios
de Tyane et la tradition du "theios aner" - Persée
www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_1998_num_24_2_2607
de
M Thiébaut - 1998 - Cité 1 fois - Autres articles
Apollonios
de Tyane, magnifié par Philostrate dans une œuvre littéraire
complexe, ...... parfois de plusieurs années, comme son enfance et
ses années de maturité). ..... nario mitologico, a cura di M.
Guglielmo e G.-F Gianotti, Torino, 1997, p.
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