lundi 20 mars 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 97

24 JANVIER 2017...

Cette page concerne l'année 97 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

TRAJET SPIRITUEL D'APOLLONIUS DE TYANE

Quelques personnages étranges de l'Antiquité Gréco-Romaine, auréolés d'une gloire mi-historique, mi-légendaire ont été célébrés par leurs contemporains comme des êtres d'exception.
Ces sages, ou plutôt ces mages, individus à part en vertu de leurs pouvoirs extraordinaires, de leur hygiène de vie, de leur parole pleine de philosophie et de leur haut degré de spiritualité, se sont démarqués nettement du commun des mortels.
Débordant les limites de la simple humanité, ils en viennent à cotoyer la divinité...

À partir de l'étude de la « Vie » d'un de ces maîtres de la sagesse, composée probablement dans la seconde décennie du IIe siècle de notre ère, par un homme de lettres très en vue dans les cénacles littéraires de l'Empire, il a été engagé une recherche en anthropologie historique, sur la figure du
theios aner (homme divin) dans le monde Hellénistico- Romain à l'époque impériale.

La Vie d'Apollonios de Tyane, longtemps délaissée par les historiens, suscite aujourd'hui l'intérêt de nombreux chercheurs. Il faut en effet se reporter en matière de bibliographie sur le sage de Tyane à des ouvrages anciens, édités la plupart du temps avant 1950. Aujourd'hui, la cote de popularité d'Apollonios ne cesse de croître dans le champ historiographique, à tel point qu'il est désormais difficile de connaître toutes les publications qui s'y rapportent.
Un certain public, porté sur l'ésotérisme et l'expérience mystique, manifeste aussi beaucoup d'enthousiasme pour le Tyanéen, comme en témoignent les nombreux opuscules qui lui sont consacrés, les sites internet dans lesquels il est présent, ainsi que les éditions récentes de sa Vie.

Le parcours biographique d'un homme du premier siècle de notre ère, « modèle de sagesse à l'action » selon son biographe. Apollonios de Tyane, magnifié par Philostrate dans une œuvre littéraire complexe, est un des derniers modèles de sagesse que le paganisme nous a légué. Il a donc semblé intéressant d'essayer de comprendre pourquoi et comment un philosophe discret du Ier siècle, d'obédience vraisemblablement pythagoricienne, qui n'a pas laissé d’œuvre marquante, s'est trouvé métamorphosé en sage divin par un biographe élogieux.
Philostrate, prétendant s'inspirer du manuscrit de Damis (proche compagnon d'Apollonios), retrace le cheminement terrestre d'un grand voyageur. Celui-ci naît miraculeusement en Cappadoce, grandit en Cilicie, effectue un long voyage initiatique vers l'Inde, séjourne ultérieurement dans les grandes cités du monde Grec, fréquente leurs temples, avant de se rendre dans le cœur de la Rome des empereurs.
Il découvre bientôt les marées de l'océan non loin de Gadès, remonte le Nil jusqu'à sa source mystérieuse et disparaît, comme par enchantement, du côté d'Éphèse, ou bien ailleurs...
Apollonios explore l'ensemble du monde connu jusque dans ses confins les plus extrêmes, découvre des territoires remplis de merveilles, côtoie des sages, des princes, et devient même le compagnon intime des héros et des dieux. Évidemment, le lecteur se trouve quelque peu impressionné par un tel foisonnement d'images, une telle densité d'information. Émerveiller ? Divertir ? Édifier, en faisant l'apologie d'un modèle de sagesse à la grecque, d'attitude morale, religieuse ou politique ?
Pour mener à bien cette étude, on a procédé à l'analyse des mécanismes mis en œuvre par l'auteur dans son entreprise de célébration, de transfiguration du sage de Tyane et d'édification du public. Interrogeant parallèlement le corpus des vies de philosophes, des vies de saints, mais aussi les commentateurs (contemporains et tardifs) de l'œuvre de Philostrate.
Avant de se focaliser sur la Vie d'Apollonios. Le contexte d'énonciation a d'abord été étudié, puis la réception de ce récit. Il a fallu réfléchir sur la position qu'il occupe dans le champ littéraire. Une « Vie » de philosophe s'inscrivant nécessairement dans le temps et l'espace, nous avons voulu montrer comment Apollonios a été mis en situation par Philostrate dans un certain nombre d'ensembles spatio-temporels codés et hiérarchisés. L'idée force de l'enquête c'est que la dynamique de cette œuvre repose sur des correspondances qui, dans l'itinéraire du sage de Tyane, unissent étroitement l'espace et le temps.

Le déroulement d'une vie, de sa naissance merveilleuse à sa mort mystérieuse. Elle permet surtout de mener une réflexion sur « l'entrelacement des temps » : Temps du voyage, temps du récit et temps vécu du personnage. Elle s'attache ensuite au voyage dans le temps qui ancre Apollonios dans l'empire romain du Ier siècle de notre ère, mais qui autorise aussi le héros à une série de fuites hors du temps de l'histoire, caractérisant ainsi clairement le « voyage merveilleux ». L'espace dans la Vie ď Apollonios, « entre géographie positive et monde merveilleux », est constitué autour de figures spatiales concrètes se rapportant à un système référentiel ancré dans la tradition grecque.
Dans ce monde conçu comme une totalité, n'en apparaissent pas moins des horizons très différents. Après les déplacements d'Apollonios, il reste à mesurer l'action du personnage dans les hauts lieux du monde méditerranéen et tout particulièrement dans la Rome des empereurs.
Cette action est celle d'un thaumaturge certes, mais aussi celle d'un sage, d'un réformateur engagé dans la cité et d'un philosophe conseiller des princes. Le personnage d'Apollonios-homme divin n'est-il pas tributaire de croyances plus anciennes qui remontent à la Grèce archaïque ? Le theios aner d'époque impériale n'est-il pas l'héritier d'un de ces chamanes dont on peut croiser le regard jadis sur les rives de la mer Noire ?

Dans le récit de Philostrate, Apollonios est considéré par ses pairs, ses disciples et nombre de ses interlocuteurs comme un expert en sciences divines. Il semble indispensable d'explorer, selon la terminologie des mythologues, le substrat chamanique sur lequel repose le modèle de l'homme divin. Dans toutes les société on trouve ces hommes, ou ces femmes, passés maîtres dans la connaissance des choses matérielles ou immatérielles et vénérés pour leur grande sagesse.
On les appelle voyants, chamanes, magiciens, astrologues, sorciers, saints ou alchimistes. Ils agissent sur le cours des choses, contrôlent les éléments, les météores, récitent le passé oublié, tracent le parcours des âmes après la mort, décrivent le futur, modifient la forme des objets grâce à la
sympathie universelle qui les unit aux choses. (et la crédulité de nombreux naïfs)
Leur esprit est ainsi riche d'une « science » complexe qui fait vaciller leur statut d'homme.
L'expression theios aner est communément utilisée par les auteurs de l'Antiquité, relayés ensuite par les chercheurs (philologues et historiens qui essaient de reconstituer le profil de l'homme divin à partir d'un matériau majoritairement livresque), pour désigner un type de personnage, ayant vécu en des lieux et en des époques différentes, auquel on attribue les identités diverses de mage, philosophe, prophète, homme inspiré, individu à charisme, devin, purificateur... (parfois guru sectaire)
Theios est utilisé ici au sens où l'homme possède des pouvoirs surnaturels et n'est pas soumis à la mort...
Pythagore, embaumé par la légende, est considéré comme le chef de file de ces individus hors du commun qui se font reconnaître par deux éléments essentiels : Une pratique de l'ascèse et le thème de l'âme itinérante (voyages extatiques et cycle des réincarnations).

Pour pouvoir bénéficier de ce titre, une autre qualité est également requise : La bonté parfaite. Retracer les principales étapes qui ont marqué l'élaboration lente, pluriséculaire, dans le domaine de la civilisation Grecque, de la figure du theios aner, à partir des apports de milieux culturels, de mouvements philosophiques et religieux variés, assemblés en un conglomérat, dans lequel les biographes de la civilisation Gréco-Romaine ont pu trouver une partie de leur inspiration, qui semblent persister dans l'arrière-plan de la pensée, dans l'inconscient collectif des premiers siècles de notre ère. Les auteurs plongés dans l'herméneutique des textes anciens insistent sur la diversité des personnalités et des expériences auxquelles cette notion « d'homme divin » fait référence, en essayant malgré tout d'en dégager les principaux caractères. À leur suite, on est tenté de mettre en évidence l'importance du milieu dans lequel cette catégorie d'individus a vu le jour, ainsi que l'époque et les champs littéraires auxquels ont appartenu les auteurs qui en ont parlé, autant d'angles d'approche qui ont permis de cerner un peu de l'identité du theios aner.

Cette « expérience des limites », plusieurs générations d'êtres inspirés l'ont vécue dans le monde Grec, certains en ont effectué la narration directe (dont nous avons conservé quelques fragments issus des œuvres de Parménide et Empédocle), d'autres n'ont laissé quelques traces diffuses que dans la mémoire de leurs disciples, qui se sont chargés de colporter la parole, les faits et gestes du maître. (Sans doute rapportée des voyages d'Alexandre le Grand en Inde !) Ces souvenirs lointains ont à leur tour pu être rassemblés par des biographes enthousiastes au cours de l'Antiquité tardive. Des sectes philosophiques se réclamant des enseignements de ces « pères de la sagesse » ont ainsi été constituées autour de leur personnalité. Perpétuant certains gestes et rites dont on a attribué l'origine aux grands maîtres, ce qui les a placés au zénith. Malgré de nombreuses difficultés liées au laconisme des sources - laconisme volontaire de la part des auteurs qui empruntent souvent les chemins de l'ésotérisme afin d'entourer leur héros d'un voile de mystère, il nous est possible d'identifier ces représentants du merveilleux, de cerner leur personnalité, de brosser un portrait du philosophe en mage, car d'une figure à l'autre leurs traits se recouvrent ou se complètent... Les caractéristiques communes à ces individus, relevées par les exégètes, nous autorisent à les rassembler en une catégorie intermédiaire entre les hommes et les dieux, sorte de confrérie d'élus que J.-P. Vernant décrit de la manière suivante : « Ce sont des hommes divins, des theioi andres qui de leur vivant s'élèvent de la condition mortelle jusqu'au statut d'êtres impérissables ». Les auteurs anciens étant singulièrement prolixes sur le sujet, on parvient à mettre en évidence un certain nombre de traits descriptifs permettant de dégager un profil type de l'homme divin.
En s'inspirant pour réaliser ce « portrait de l'homme divin », des travaux pionniers de L. Bieler. Il s'agit seulement pour cet auteur de dessiner un « idéal-type », sans prétendre définir une figure concrète du theios aner :
Élection, naissance extraordinaire (épiphanie), grâce physique, précocité intellectuelle. Adoption de la loi d'une école philosophique, stricte hygiène de vie, emploi du temps sanctifiant : Prier, jeûner, veiller. Refus des contraintes de la vie sociale...
Se présentant avec une longue chevelure peu soignée et une barbe, pauvreté vestimentaire, tunique de lin (refus de la laine animale), pieds nus ou sandales.
Long périple de type initiatique (quête de l'Orient originel) en Inde ou en Gypaète, voyage souterrain ou catabase, bi-localisation, enseignement prodigué de ville en ville, dans le monde Méditerranéen.
Connaissance des secrets de l'univers, cosmologie, expérience de la survie de l'âme.
Dons, charisme, thaumaturgie, exorcisme, divination, don d'ubiquité, pratique de la théurgie, don des langues. (abus de substances hallucinatoires !)
Humanisme, compassion, bonté parfaite, sens de l'écoute.
Participation aux rituels et fêtes de la religion officielle, critique des dérives de ces mêmes rituels (refus des sacrifices sanglants), pratique d'exercices spirituels, fuite dans l'expérience intérieure (voie du mystique), voyage de type extatique.
APOLLONIUS DE TYANE
Orateur brillant, habile rhéteur qui séduit la foule (langue imagée, paraboles, métaphores).
Formation d'une école de la sagesse, d'une secte, leader d'un courant de pensée, d'une nouvelle école, d'une règle de vie, s'attache de nombreux disciples.
Conseiller des princes, successeur des grands législateurs, purificateur de l'espace public.
Fascination du grand public, divinisation de son vivant...

L'Antiquité tardive, qui voit le paganisme céder progressivement la place à la religion nouvelle, est une période féconde en débats philosophico- théologiques opposant les derniers défenseurs du système cosmogonique des Hellènes et les zélateurs du christianisme.
Dès le second siècle de notre ère, Celse figure au nombre de ces intellectuels païens qui rendent hommage à la grandeur de la Paideia, aux dieux de l'Olympe et à tous les héros qui ont contribué à façonner cette civilisation du paganisme Grec.
Il voit d'un mauvais œil l'avènement d'un Christ ressemblant par bien des aspects à ces habiles manipulateurs de foule que sont les hommes divins, dont l'époque est friande.

Sans doute le theios aner est-il, pour une part, une sorte de construction abstraite, élaborée par les modernes à partir de textes composés principalement entre le IIe et le Ve siècle de notre ère, qui cependant se rattachent à une très ancienne tradition. On ne niera pas pour autant qu'un certain nombre de récits à caractère biographique, mettant en œuvre de nombreux procédés présents dans la littérature de l'Antiquité tardive dépeignent des hommes divins.
L'homme divin ne semble donc pas être une « invention » moderne. Il y a dans cette longue tradition de la sagesse grecque, se rapportant à l'image, à la fonction du mage-philosophe, un certain nombre de motifs : Le vol magique, la catabase, les pouvoirs divinatoires et bien d'autres encore, qui ont été réexploités par les compilateurs et biographes Gréco-Romains d'époque impériale. La Vie d'Apollonios offre une belle illustration d'un de ces personnages hauts en couleur. Philostrate en effet ne s'est-il pas inspiré de ces figures emblématiques de la sagesse pour brosser le portrait de son héros en homme divin, le mettant ainsi à l'abri des ambiguïtés de la magie.

Apollonios de Tyane, parfois connu sous la forme latine de son nom, Apollonius, est un philosophe néopythagoricien, prédicateur et thaumaturge du Ier siècle de l'ère chrétienne, né en 16 à Tyane en Cappadoce et mort à Éphèse en 97 ou en 98. La Vie d'Apollonios de Tyane de Philostrate est la principale source d'informations le concernant.
Adulé pendant les premiers siècles de notre ère, il tombe dans l'oubli, Apollonius de Tyane a été comparé à Jésus de Nazareth. Il a eu des disciples et a fait des miracles...
Grec né au début de l'ère chrétienne, « Apollonios » descend d'une famille ancienne qui donne à la ville de Tyane quelques-uns de ses fondateurs. « On rapporte qu'il vient au monde dans une prairie, proche du temple qui lui est consacré. ». Son père également appelé Apollonios est de loin le plus riche citoyen d'une ville opulente.

À 14 ans, il est conduit par son père à Tarse, auprès du Phénicien Euthydème, rhéteur célèbre de ce temps.
De là, il se rend à Ægæ en Macédoine, où il rencontre des adeptes de différentes écoles philosophiques.
Le penchant naturel de son esprit vers le mysticisme lui fait embrasser de préférence les doctrines de Pythagore, enseignées dans cette ville par Euxène d'Héraclée, qui s'adonne aux plaisirs sensuels et prend Épicure pour modèle. Cependant, Apollonios observe toute sa vie les pratiques les plus sévères du pythagorisme antique, tout en mêlant aux doctrines de cette école celles de Platon.
On vante son désintéressement, sa tempérance, sa chasteté, qu'il poussera jusqu'à l'ascétisme. Il préconise à ses disciples le végétarisme. Pendant 5 années, il pratique la vie silencieuse, conformément aux prescriptions de Pythagore. Il entreprend de longs voyages, en compagnie d'un certain Damis, qui devient son disciple.
Leurs pérégrinations les conduisent principalement dans 3 directions. Tout d'abord, Apollonios et ses compagnons de voyage se dirigent vers l'Orient :
Ils passent de la Pamphylie en Cilicie, de là, ils se rendent à Antioche, en Syrie, puis à Ninive et à Babylone, jusqu'en Inde, où Apollonios converse avec les sages du pays, les brahmanes.

Sous le règne de Néron (54-68), il revient vers l'Occident : Visitant les grandes cités d'Ionie et de Grèce, Rome, l'Italie, l'Espagne, et séjourne à Gadès (Cadix).
Enfin, il se dirige vers le Sud : Il visite la Sicile, passe par Rhodes pour gagner la côte septentrionale de l'Afrique, séjourne en Égypte, à Alexandrie, où il rencontre Vespasien, en 69, et les philosophes Euphratès et Dion de Pruse, et en Éthiopie, conversant avec d'autres sages, les gymnosophistes.
Puis il revient en Asie mineure, en Grèce et à Rome, sous le règne de Domitien (81-96).
Son biographe lui prête des relations avec plusieurs intellectuels influents de l'époque, avec plusieurs empereurs qui ont régné à Rome depuis Néron, ainsi qu'avec des rois étrangers dont il lui fait visiter les États, comme ceux de Phraotès en Inde. Domitien le fait jeter en prison, et le traduit devant son tribunal, d'où il s'échappe...

Il meurt à Éphèse en 97 sous le règne de Nerva.
Certains pensent aujourd'hui qu'il est mort en Inde, et que le Roza Bal, un tombeau vénéré au Cachemire comme celui de Jésus, serait en fait celui d'Apollonios...
Cette hypothèse met fin à la théorie de la vie cachée de Jésus, relatée dans plusieurs livres, selon laquelle il n'est pas mort sur la croix mais, parti au-delà de l'Euphrate à la recherche des tribus perdues d'Israël, il meurt à la lisière du royaume Indo-Parthe et de l'Inde à un âge avancé.

Malgré sa notoriété et ses nombreux disciples, Apollonios n'établit pas d'organisation ou de groupe formel, et ne forme aucun successeur pour poursuivre sa tâche de prédication.
Apollonios souhaite à la ville d'Éphèse « une couronne de citoyens vertueux » plutôt que des bâtiments et des portiques.

2 siècles après sa mort, Philostrate l'Athénien, dans sa Vie d'Apollonios de Tyane, popularise sa légende qui reste vivante jusqu'à la chute de l'Empire Romain.
Ses disciples lui élèvent des statues et des temples et le comparent à Jésus Christ. L'empereur Néron l'a banni de Rome en tant que magicien, pour avoir ressuscité une jeune fille, et l'empereur Domitien lui a fait couper de force, barbe et cheveux.
À Éphèse, le 18 septembre 96 il entre en transe devant ses disciples, et se s'écrié « Frappe le tyran ! » au moment même où l'empereur Domitien est assassiné à Rome, à l'instigation de sa femme Domitia et du préfet du prétoire.
On le dit capable de bilocation ou d'ubiquité. A son retour en Asie, au commencement de l'année 97, il ne retrouve plus son maître.

Apollonius n'est plus, ou plutôt il a disparu de dessus la terre : Car personne ne le voit mourir, nulle part on ne trouve son tombeau, et jamais même on n'a su où il a terminé sa carrière.
Ainsi finit cet homme extraordinaire, qui, ayant vu 12 empereurs, parcouru plus de pays, et acquis une renommée plus éclatante et plus étendue que n'a accompli jusques-là aucun homme vivant, n'emploie sa longue vie qu'à prêcher et à pratiquer la vertu.
Il conserve jusqu'à son dernier moment, un corps droit et ferme, un esprit sain, exempts également tous 2 des faiblesses et des infirmités d'un grand âge... La nature lui conserve même, malgré ses rides, ces traits de beauté dont elle l'a gratifié en naissant.



La vie d'Apollonius de Tyane - Arbre d'Or
https://www.arbredor.com/ebooks/Apollonius.pdf
La ville de Tyane possède un temple d'Apollonius élevé aux ...... 97. LA VIE D'APOLLONIUS DE TYANE chaque année un cercle à leur racine, comme on peut.

Vie d'Apollonius de Tyane
https://books.google.fr/books?id=MVIUAAAAYAAJ
Legrand (cit.), ‎P. Ch Levesque - 1807
A son retour en Asie, au commencement de l'année 97, il ne retrouva plus son maître. Apollonius n'étoit plus , ou plutôt il avoit disparu de dessus la terre : car …


Apollonios de Tyane et la tradition du "theios aner" - Persée
www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_1998_num_24_2_2607
de M Thiébaut - ‎1998 - ‎Cité 1 fois - ‎Autres articles
Apollonios de Tyane, magnifié par Philostrate dans une œuvre littéraire complexe, ...... parfois de plusieurs années, comme son enfance et ses années de maturité). ..... nario mitologico, a cura di M. Guglielmo e G.-F Gianotti, Torino, 1997, p.














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