dimanche 19 mars 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 102

19 JANVIER 2017 …

Cette page concerne l'année 102 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

BAN CHAO UN GÉNÉRAL CHINOIS FIDÈLE A SON EMPEREUR.

BAN CHAO
Tout commence au pays de Qin (prononcer Tchin). Ses souverains soumettent leurs rivaux et Zhen Ying, qui deviendra pour la postérité le Premier Empereur Qin Shi Huangdi, recueille les fruits de ces entreprises.
En une dizaine d'années, il unifie la Chine du nord sous sa férule et brise la féodalité en remplaçant les antiques royaumes par des préfectures administrées par des fonctionnaires.
Cela lui vaut la haine des lettrés confucéens, attachés plus que tout aux traditions et à l'ordre ancien.
Mais après sa mort, l'Empire menace de se désagréger. Lettrés et anciens féodaux aspirent à leur revanche.

En 206 av. J.-C., un officier du nom de Liu Bang prend la tête d'une bande de brigands et devient le nouveau maître de l'empire. Connu sous le nom de règne Gaozu, il inaugure la dynastie Han qui durera 4 siècles (avec une brève interruption) et s'installe à Chang'an, la capitale des Qin, près de la ville actuelle de Xian. 

C'est un demi-siècle après sa disparition qu'émerge le plus grand souverain de la dynastie, Wudi (140-87).
En 54 ans de règne, il va restaurer l'empire dans ses plus grandes frontières. Faisant entrer le Vietnam dans la dépendance de la Chine pour un millénaire.
Afin d'assurer l'unité de l'empire, il procède comme les Qin à de grands échanges de populations. 
Pour mieux contenir les Barbares de l'autre côté de la Grande Muraille, il renforce sa cavalerie et, pour cela, en 138 av. J.-C., demande à son général de lui ramener des « chevaux célestes » du lointain Ferghana...

Il ouvre par la même occasion la mythique « route de la soie », une succession d'oasis, de caravansérails et de foires par laquelle voyagent dès lors les marchandises entre l'Orient et l'Occident.

L'une de ses réformes les plus importantes est l'instauration en 134 av. J.-C. de concours pour le recrutement des fonctionnaires... Recrutés au mérite dans toutes les classes de la société selon les principes confucéens, ces mandarins vont remplacer l'aristocratie dans l'administration de l'empire. 
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(Au XVIIIe siècle, en pleine « sinomanie », il va être introduit en France par le gouvernement de Louis XV avec le succès que l'on sait).

Xuandi (73-49), petit-fils du grand Wudi, relance avec succès les guerres préventives contre les Xiongnu, de mystérieux Barbares de la steppe, et les Qiang, nomades des plateaux Tibétains. Mais ces guerres s'avèrent extrêmement coûteuses... et elles entraînent des jacqueries que les successeurs de Xuandi vont être incapables de maîtriser.

En l'an 9 de notre ère, Wang Mang, le neveu de l'impératrice douairière, renverse l'empereur Han et prend sa place. Passionnément fidèle aux préceptes confucéens, il tente d'instaurer un régime étatiste ou pour tout dire communiste.
Il nationalise la terre et instaure des monopoles d'État sur l'exploitation de la pêche et la forêt.
Mais il est incapable de réprimer les jacqueries qui, périodiquement, émergent dans tel ou tel endroit de l'empire. L'une d'elles, la révolte des « Sourcils Rouges », va l'emporter.
Liu Xiu, un prince Han, pénètre à Chang'an et décapite l'usurpateur. La prospérité au rendez-vous
L'heureux vainqueur s'attribue le Mandat du Ciel sous le nom de règne Guangwudi (25-57) mais renonce à résider à Chang'an lui préférant une nouvelle capitale plus à l'Est, Luoyang, dans la vallée du Huang He. Aussi les nouveaux empereurs sont-ils qualifiés par les historiens de Han postérieurs (à Wang Mang) ou Han Orientaux (établis à Luoyang), par opposition aux précédents, les Han antérieurs ou Han Occidentaux.

Si l'on en croit les chroniques, Guangwudi est le souverain idéal. Sa sage administration permet de réduire les impôts des deux tiers !
Cette politique a une traduction bien concrète : Au début de notre ère, un recensement officiel attribue à l'empire Chinois 57 millions d'habitants (c'est à peu près le 5e de l'humanité et autant que l'empire Romain dans sa plus grande extension), 2 siècles plus tard, quand les Han arrivent à bout de souffle, l'empire compte près d'une centaine de millions d'habitants.

Le dernier siècle des Han témoigne d'une classe de dirigeants alanguis, avec une cour impériale paralysée par les querelles de palais entre eunuques et lettrés.
Mais c'est aussi une grande époque d'innovations qui voit l'invention du papier et les premières reproductions de textes par estampage, le développement des laques et aussi l'introduction en Chine du bouddhisme en provenance de l'Inde.

Ban Chao (chinois : 班超 ; EFEO: Pan Ch'ao), né en 32 à Xianyang (Shaanxi) , mort en 102, est un général Chinois, frère de l’historien Ban Gu.
Chargé de l'administration des « régions de l'ouest » (Asie centrale) durant la dynastie Han de l'Est, il a repoussé les Xiongnu et assuré le contrôle Chinois de la région du bassin du Tarim. Il a mené des expéditions jusqu'en Parthie et jusqu'à la mer Caspienne. Il a combattu pendant 31 ans.

À partir de 73, l'empereur Mingdi l'envoie en direction des territoires du Turkestan dominés par les Xiongnu du Nord. Ban Chao se rend chez différents peuples qui ont du temps des Han Occidentaux requis l’alliance des Chinois et les convainc de la supériorité Han par des démonstrations de force telles que l’assassinat des ambassadeurs Xiongnu.
Il persuade ainsi les rois de Shanshan (Est du Taklamakan) et du Khotan, ainsi que les Cheshi du Xinjiang à se rallier aux Chinois, et établit le contrôle Han sur l'ensemble du bassin du Tarim.
Bien que Zhangdi, successeur de Mingdi, ait songé en 76 à abandonner les efforts en direction de l’Ouest, Ban Chao tient bon. Il va jusqu’à la Caspienne et l’Ukraine et entre en contact avec les Parthes à qui une ambassade avait déjà été envoyée du temps de Wudi. Il expédie un envoyé, Gan Ying (甘英), à Rome en 97, mais certains historiens pensent que celui-ci s'arrête aux rives de la mer Noire et que sa description de Rome provient d'informations de seconde main. Après le retour de Ban Chao à Luoyang à l'âge de 70 ans, personne ne se montre capable de prendre efficacement sa succession et ses efforts sont perdus...

Ban Chao (32-102.) commence à gagner sa vie comme transcripteur.
Mais il renonce à son pinceau de calligraphie, pensant devoir être purifié par le sang et le feu dans les combats contre les Xiongnu, des tribus nomades du nord. Il rejoint l’armée et se bat courageusement, usant d’une bonne stratégie. Rapidement promu au sein de l’armée, il est choisi et devient un émissaire en charge de la mise en place des alliances avec d’autres tribus près de l’Asie Centrale, de manière à pouvoir résister aux invasions des Xiongnu.

BAN CHAO
Dans une première étape, Ban Chao conduit une troupe de 36 soldats dans le royaume de Shanshan (l’ancien royaume de Loulan, l’actuelle Xinjiang, région autonome des Ouïgours). À cette époque, en signe d’allégeance au peuple Xiongnu, le royaume de Shanshan est contraint de payer des impôts et des tributs.
Le souverain de Shanshan ne tire pas satisfaction de cette situation, mais il n’y a pas d’autres alternatives. Car au cours des dernières décennies, les guerres civiles sous la dynastie des Han de l’est, entravent l’armée Chinoise dans sa mission de protection des intérêts des royaumes dans les régions de l’ouest.
De prime abord, le souverain montre un grand intérêt et souhaite la bienvenue à Ban Chao. Cependant après quelques jours, Ban Chao ressent une certaine distance avec le souverain, devinant qu’il y a un lien avec l’arrivée de l’émissaire des Xiongnu, ce qui peut entraîner une certaine hésitation quant à savoir à qui il doit prêter allégeance.

Ban Chao convoque le serviteur local pour le questionner : « Les émissaires des Xiongnu ont été quelques jours dans la région. Où sont-ils ? » Surpris et ressentant un peu de crainte, le serviteur révèle le lieu où se trouvent les émissaires des Xiongnu.
Alors, Ban Chao rassemble ses 36 soldats pour les divertir en leur faisant boire du vin. En plein divertissement, Ban Chao fait un discours : « La raison qui vous a tous conduits à venir ici avec moi est pour établir une alliance avec le souverain dans l’intérêt de notre dynastie, et ensuite de rentrer chez nous couverts de gloire. Maintenant la délégation des Xiongnu est venue il y a juste quelques jours et le souverain est en proie à l’indécision. S’il nous met aux arrêts et s’il nous envoie aux Xiongnu, nous pourrions alors tous être tués? Que devrions nous faire ? »
« Nous sommes en danger et nos vies sont à votre disposition », répliquent ses subordonnés... Ban Chao répondit : « On ne peut pas attraper les petits du tigre sans entrer dans son antre. À ce moment critique, nous devons immédiatement commencer par l’attaque de la mission Xiongnu. Ils sont plus nombreux mais mal préparés, alors nous allons les attaquer de nuit et mettre le feu pour les éliminer.
Ainsi le souverain de Shanshan n’aura pas d’autre choix que de choisir de prêter allégeance à la dynastie des Han. De cette manière nous aurons accompli notre mission ». Les soldats répondent d’une seule voix : « Nous sommes à vos ordres ».

Dès, la nuit tombée, Ban Chao mène ses soldats près de la résidence de la délégation des Xiongnu. Cette nuit-là, voyant le vent fort, Ban Chao ordonne à 10 de ses soldats de prendre des tambours et de se cacher derrière le lieu de résidence.
« Dès que vous verrez le feu frapper les tambours, faites un bruit de charge ». Le reste de la troupe prend des épées et des arbalètes et doit se cacher de part et d’autre de la résidence. Dans la nuit profonde, Ban Chao lance l’attaque en mettant le feu dans l’habitation. Plus de 30 envoyés des Xiongnu sont tués par Ban Chao et ses soldats et plus de 100 autres trouvent la mort dans l’incendie.
ZHANG QIAN
Le souverain du royaume de Shanshan est surpris mais impressionné par les compétences militaires et la bravoure de Ban Chao et de fait, décide de prêter allégeance à la dynastie des Han. Les autres royaumes et tribus de la région de l’ouest ont par la suite rapidement suivi...
Au cours des mois suivants, Ban Chao conduit les troupes alliées et conquiert les autres tribus.
Ainsi, tout le bassin du Tarim est sous son contrôle.
Ban Chao a passé près de 30 ans dans les régions de l’ouest, où il est nommé Protecteur général de ces régions. Réussissant à garder la région de l’ouest sur les rives de la mer Caspienne sous la protection Chinoise et à assurer la qualité de la communication le long de la route de la soie qui relie l’Est et l’Ouest via l’Asie centrale.

L’expression chinoise “力不從心” (lì bù cóng xīn) signifie « ne pas pouvoir faire comme on le souhaiterait, » ou que la capacité de quelqu’un n’est pas à la hauteur de ses ambitions. Elle vient d’une histoire à propos de Ban Chao, racontée dans le « Livre de la fin des Han ».

En vieillissant, sans opportunité de retourner dans sa ville natale, Ban Chao a le mal du pays.

Il écrit de nombreuses lettres à l’empereur, demandant à prendre sa retraite, mais sans en obtenir la permission, ne recevant pour toute réponse que de creuses consolations. Voyant cela, sa sœur, Ban Zhao, une historienne et femme de lettre, écrit directement à l’empereur.
« Parmi tous ceux servant dans les régions occidentales » écrit-elle, « mon frère, Ban Chao, est le plus âgé, et il est faible et malade. Sa force de jadis l’a quitté. Ses cheveux sont devenus blanc, ses mains tremblent, son audition est atteinte et ses yeux ne sont plus perçants comme avant. Il ne se déplace plus sans sa canne. »

« En cas d’une invasion ennemie, je crains que Ban Chao soit incapable de faire comme il le souhaiterait. Les intérêts de l’empire en subiraient l’impact, et la gloire et les accomplissements de Ban Chao pour ses fidèles services seraient réduits à néant. Quelle tristesse ce serait ! »

Profondément touché par la lettre de Ban Zhao, l’empereur envoie finalement un édit impérial pour rappeler Ban Chao afin qu’il prenne sa retraite. Lorsque Ban Chao rentre à la capitale des Han Orientaux, il a 71 ans, et meurt un mois plus tard.

Les gens conçoivent par la suite l’expression « incapable de faire comme on le souhaiterait » à partir de son histoire.


Ban Chao — Chine Informations
chine.in/guide/ban-chao_2785.html
Ban Chao, Pan Chao ou Pan Tch'ao 班超 (32-102) était un général chinois et le frère de l'historien Pan Kou né à Xianyang (Shaanxi). Brillant général de ...
Termes manquants : année
The Epoch Times - Information actualite Chine Asie -
www.epochtimes.fr/archive/front/nf3_7.html
Ban Zhao, la première historienne chinoise ... en l'an 62, sous le règne de l'empereur Ming de la dynastie des Han orientaux, Ban Chao (32-102 ap. ... Durant les premières années de la dynastie Han, il y avait eu pas mal de troubles et ...

Ne pas pouvoir faire comme on le souhaiterait (力不從心)
fr.clearharmony.net/.../a115254-Ne-pas-pouvoir-faire-comme-on-le-souhaiterait-力不...
19 janv. 2014 - Ban Chao (32–102) était un célèbre général et diplomate de la Dynastie Han orientale (25–220). En l'année 73, il fut envoyé par le second .

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