19
JANVIER 2017 …
Cette
page concerne l'année 102 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
BAN
CHAO UN GÉNÉRAL CHINOIS FIDÈLE A SON EMPEREUR.
BAN CHAO |
En
une dizaine d'années, il unifie la Chine du nord sous sa férule et
brise la féodalité en remplaçant les antiques royaumes par des
préfectures administrées par des fonctionnaires.
Cela
lui vaut la haine des lettrés confucéens, attachés plus que tout
aux traditions et à l'ordre ancien.
Mais
après sa mort, l'Empire menace de se désagréger. Lettrés et
anciens féodaux aspirent à leur revanche.
En
206 av. J.-C., un officier du nom de Liu Bang prend la tête d'une
bande de brigands et devient le nouveau maître de l'empire. Connu
sous le nom de règne Gaozu, il inaugure la dynastie Han qui
durera 4 siècles (avec une brève interruption) et s'installe à
Chang'an, la capitale des Qin, près de la ville actuelle de Xian.
C'est
un demi-siècle après sa disparition qu'émerge le plus grand
souverain de la dynastie, Wudi (140-87).
En
54 ans de règne, il va restaurer l'empire dans ses plus grandes
frontières. Faisant entrer le Vietnam dans la dépendance de la
Chine pour un millénaire.
Afin
d'assurer l'unité de l'empire, il procède comme les Qin à de
grands échanges de populations.
Pour
mieux contenir les Barbares de l'autre côté de la Grande Muraille,
il renforce sa cavalerie et, pour cela, en 138 av. J.-C., demande à
son général de lui ramener des « chevaux célestes » du
lointain Ferghana...
Il
ouvre par la même occasion la mythique « route de la
soie », une succession d'oasis, de caravansérails et de
foires par laquelle voyagent dès lors les marchandises entre
l'Orient et l'Occident.
L'une
de ses réformes les plus importantes est l'instauration en 134 av.
J.-C. de concours pour le recrutement des fonctionnaires... Recrutés
au mérite dans toutes les classes de la société selon
les principes confucéens, ces mandarins vont
remplacer l'aristocratie dans l'administration de l'empire.
Ajouter une légende |
Xuandi
(73-49), petit-fils du grand Wudi, relance avec succès les guerres
préventives contre les Xiongnu, de mystérieux Barbares de la
steppe, et les Qiang, nomades des plateaux Tibétains. Mais ces
guerres s'avèrent extrêmement coûteuses... et elles
entraînent des jacqueries que les successeurs de Xuandi vont être
incapables de maîtriser.
En
l'an 9 de notre ère, Wang Mang, le neveu de l'impératrice
douairière, renverse l'empereur Han et prend sa place. Passionnément
fidèle aux préceptes confucéens, il tente d'instaurer un régime
étatiste ou pour tout dire communiste.
Il
nationalise la terre et instaure des monopoles d'État sur
l'exploitation de la pêche et la forêt.
Mais
il est incapable de réprimer les jacqueries qui, périodiquement,
émergent dans tel ou tel endroit de l'empire. L'une d'elles, la
révolte des « Sourcils Rouges », va l'emporter.
Liu
Xiu, un prince Han, pénètre à Chang'an et décapite l'usurpateur.
La prospérité au rendez-vous
L'heureux
vainqueur s'attribue le Mandat du Ciel sous le nom de règne
Guangwudi (25-57) mais renonce à résider à Chang'an lui préférant
une nouvelle capitale plus à l'Est, Luoyang, dans la vallée du
Huang He. Aussi les nouveaux empereurs sont-ils qualifiés par les
historiens de Han postérieurs (à Wang Mang) ou Han Orientaux
(établis à Luoyang), par opposition aux précédents, les Han
antérieurs ou Han Occidentaux.
Si
l'on en croit les chroniques, Guangwudi est le souverain idéal. Sa
sage administration permet de réduire les impôts des deux tiers !
Cette
politique a une traduction bien concrète : Au début de notre
ère, un recensement officiel attribue à l'empire Chinois 57
millions d'habitants (c'est à peu près le 5e de l'humanité et
autant que l'empire Romain dans sa plus grande extension), 2 siècles
plus tard, quand les Han arrivent à bout de souffle, l'empire compte
près d'une centaine de millions d'habitants.
Mais
c'est aussi une grande époque d'innovations qui voit l'invention du
papier et les premières reproductions de textes par estampage,
le développement des laques et aussi l'introduction en Chine du
bouddhisme en provenance de l'Inde.
Ban
Chao (chinois : 班超 ;
EFEO: Pan Ch'ao), né en 32 à Xianyang (Shaanxi) , mort en 102, est
un général Chinois, frère de l’historien Ban Gu.
Chargé
de l'administration des « régions de l'ouest » (Asie
centrale) durant la dynastie Han de l'Est, il a repoussé les Xiongnu
et assuré le contrôle Chinois de la région du bassin du Tarim. Il
a mené des expéditions jusqu'en Parthie et jusqu'à la mer
Caspienne. Il a combattu pendant 31 ans.
À
partir de 73, l'empereur Mingdi l'envoie en direction des territoires
du Turkestan dominés par les Xiongnu du Nord. Ban Chao se rend chez
différents peuples qui ont du temps des Han Occidentaux requis
l’alliance des Chinois et les convainc de la supériorité Han par
des démonstrations de force telles que l’assassinat des
ambassadeurs Xiongnu.
Il
persuade ainsi les rois de Shanshan (Est du Taklamakan) et du Khotan,
ainsi que les Cheshi du Xinjiang à se rallier aux Chinois, et
établit le contrôle Han sur l'ensemble du bassin du Tarim.
Bien
que Zhangdi, successeur de Mingdi, ait songé en 76 à abandonner les
efforts en direction de l’Ouest, Ban Chao tient bon. Il va jusqu’à
la Caspienne et l’Ukraine et entre en contact avec les Parthes à
qui une ambassade avait déjà été envoyée du temps de Wudi. Il
expédie un envoyé, Gan Ying (甘英),
à Rome en 97, mais certains historiens pensent que celui-ci s'arrête
aux rives de la mer Noire et que sa description de Rome provient
d'informations de seconde main. Après le retour de Ban Chao à
Luoyang à l'âge de 70 ans, personne ne se montre capable de prendre
efficacement sa succession et ses efforts sont perdus...
Ban
Chao (32-102.) commence à gagner sa vie comme transcripteur.
Mais
il renonce à son pinceau de calligraphie, pensant devoir être
purifié par le sang et le feu dans les combats contre les Xiongnu,
des tribus nomades du nord. Il rejoint l’armée et se bat
courageusement, usant d’une bonne stratégie. Rapidement promu au
sein de l’armée, il est choisi et devient un émissaire en charge
de la mise en place des alliances avec d’autres tribus près de
l’Asie Centrale, de manière à pouvoir résister aux invasions des
Xiongnu.
BAN CHAO |
Le
souverain de Shanshan ne tire pas satisfaction de cette situation,
mais il n’y a pas d’autres alternatives. Car au cours des
dernières décennies, les guerres civiles sous la dynastie des Han
de l’est, entravent l’armée Chinoise dans sa mission de
protection des intérêts des royaumes dans les régions de l’ouest.
De
prime abord, le souverain montre un grand intérêt et souhaite la
bienvenue à Ban Chao. Cependant après quelques jours, Ban Chao
ressent une certaine distance avec le souverain, devinant qu’il y
a un lien avec l’arrivée de l’émissaire des Xiongnu, ce qui
peut entraîner une certaine hésitation quant à savoir à qui il
doit prêter allégeance.
Ban
Chao convoque le serviteur local pour le questionner : « Les
émissaires des Xiongnu ont été quelques jours dans la région. Où
sont-ils ? » Surpris et ressentant un peu de crainte, le
serviteur révèle le lieu où se trouvent les émissaires des
Xiongnu.
Alors,
Ban Chao rassemble ses 36 soldats pour les divertir en leur faisant
boire du vin. En plein divertissement, Ban Chao fait un discours :
« La raison qui vous a tous conduits à venir ici avec moi est
pour établir une alliance avec le souverain dans l’intérêt de
notre dynastie, et ensuite de rentrer chez nous couverts de gloire.
Maintenant la délégation des Xiongnu est venue il y a juste
quelques jours et le souverain est en proie à l’indécision. S’il
nous met aux arrêts et s’il nous envoie aux Xiongnu, nous
pourrions alors tous être tués? Que devrions nous faire ? »
« Nous
sommes en danger et nos vies sont à votre disposition »,
répliquent ses subordonnés... Ban Chao répondit : « On
ne peut pas attraper les petits du tigre sans entrer dans son antre.
À ce moment critique, nous devons immédiatement commencer par
l’attaque de la mission Xiongnu. Ils sont plus nombreux mais mal
préparés, alors nous allons les attaquer de nuit et mettre le feu
pour les éliminer.
Ainsi
le souverain de Shanshan n’aura pas d’autre choix que de choisir
de prêter allégeance à la dynastie des Han. De cette manière nous
aurons accompli notre mission ». Les soldats répondent d’une
seule voix : « Nous sommes à vos ordres ».
Dès,
la nuit tombée, Ban Chao mène ses soldats près de la résidence de
la délégation des Xiongnu. Cette nuit-là, voyant le vent fort, Ban
Chao ordonne à 10 de ses soldats de prendre des tambours et de se
cacher derrière le lieu de résidence.
« Dès
que vous verrez le feu frapper les tambours, faites un bruit de
charge ». Le reste de la troupe prend des épées et des
arbalètes et doit se cacher de part et d’autre de la résidence.
Dans la nuit profonde, Ban Chao lance l’attaque en mettant le feu
dans l’habitation. Plus de 30 envoyés des Xiongnu sont tués par
Ban Chao et ses soldats et plus de 100 autres trouvent la mort dans
l’incendie.
ZHANG QIAN |
Au
cours des mois suivants, Ban Chao conduit les troupes alliées et
conquiert les autres tribus.
Ainsi,
tout le bassin du Tarim est sous son contrôle.
Ban
Chao a passé près de 30 ans dans les régions de l’ouest, où il
est nommé Protecteur général de ces régions. Réussissant à
garder la région de l’ouest sur les rives de la mer Caspienne sous
la protection Chinoise et à assurer la qualité de la communication
le long de la route de la soie qui relie l’Est et l’Ouest via
l’Asie centrale.
L’expression
chinoise “力不從心”
(lì
bù cóng xīn) signifie « ne pas pouvoir faire comme on le
souhaiterait, » ou que la capacité de quelqu’un n’est pas
à la hauteur de ses ambitions. Elle vient d’une histoire à propos
de Ban Chao, racontée dans le « Livre de la fin des Han ».
En vieillissant, sans opportunité de retourner dans sa ville natale, Ban Chao a le mal du pays.
Il écrit de nombreuses lettres à l’empereur, demandant à prendre sa retraite, mais sans en obtenir la permission, ne recevant pour toute réponse que de creuses consolations. Voyant cela, sa sœur, Ban Zhao, une historienne et femme de lettre, écrit directement à l’empereur.
« Parmi
tous ceux servant dans les régions occidentales » écrit-elle,
« mon frère, Ban Chao, est le plus âgé, et il est faible et
malade. Sa force de jadis l’a quitté. Ses cheveux sont devenus
blanc, ses mains tremblent, son audition est atteinte et ses yeux ne
sont plus perçants comme avant. Il ne se déplace plus sans sa
canne. »
« En cas d’une invasion ennemie, je crains que Ban Chao soit incapable de faire comme il le souhaiterait. Les intérêts de l’empire en subiraient l’impact, et la gloire et les accomplissements de Ban Chao pour ses fidèles services seraient réduits à néant. Quelle tristesse ce serait ! »
Profondément touché par la lettre de Ban Zhao, l’empereur envoie finalement un édit impérial pour rappeler Ban Chao afin qu’il prenne sa retraite. Lorsque Ban Chao rentre à la capitale des Han Orientaux, il a 71 ans, et meurt un mois plus tard.
Les gens conçoivent par la suite l’expression « incapable de faire comme on le souhaiterait » à partir de son histoire.
Ban
Chao — Chine Informations
chine.in/guide/ban-chao_2785.html
Ban
Chao, Pan Chao ou Pan Tch'ao 班超
(32-102)
était un général chinois et le frère de l'historien Pan Kou né à
Xianyang (Shaanxi). Brillant général de ...
Termes
manquants : année
The
Epoch Times - Information actualite Chine Asie -
www.epochtimes.fr/archive/front/nf3_7.html
Ban
Zhao, la première historienne chinoise ... en l'an 62, sous le règne
de l'empereur Ming de la dynastie des Han orientaux, Ban Chao (32-102
ap. ... Durant les premières années de la dynastie Han, il y avait
eu pas mal de troubles et ...
Ne
pas pouvoir faire comme on le souhaiterait (力不從心)
fr.clearharmony.net/.../a115254-Ne-pas-pouvoir-faire-comme-on-le-souhaiterait-力不...
19
janv. 2014 - Ban Chao (32–102) était un célèbre général et
diplomate de la Dynastie Han orientale (25–220). En l'année 73, il
fut envoyé par le second .
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