Cette
page concerne l'année 84 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA LÉGION ALOUETTES.
Les
deux premières années du règne de Domitien sont marquées par des
problèmes de politique interne conduisant à une première vague de
déportations et d’exécutions.
Parmi
les victimes de cette première purge on trouve Titus Flavius Sabinus
et un certain nombre de proches du défunt frère de Domitien, Titus.
Domitien
adopte une politique extérieure extrêmement agressive,
principalement en Occident, où il entreprend une série de longues
guerres sur les confins de l’Empire, il veut ainsi rendre plus
sûres ses frontières et trouver la gloire militaire...
En
83, Domitien se rend à Mayence d’où il dirige une expédition
contre les Chattes, en réponse à l’attitude de plus en plus
menaçante de ce peuple qui devient dangereuse pour la province
frontalière, et conquiert la région des monts Taunus et des Champs
Décumates.
Cette
expédition offre à Domitien l’occasion de renforcer sa position
grâce à la gloire qu’il tire de ses victoires militaires.
L’expédition est un succès et se conclut par la reddition sans
condition des Chattes...
Domitien
prend le surnom de Germanicus et des pièces
de monnaie sont frappées de la devise « Germania capta ».
Bien que les gains territoriaux ne soient pas très importants,
Domitien parvient à propager l’idée qu’il a réussi là où
Auguste lui-même a échoué.
La
politique de plus en plus sévère suivie par Domitien à l’encontre
des tribus Barbares vivant le long de la frontière a pu conduire un
certain Diurpaneus, un chef des Daces, à
former une coalition contre Rome et, durant l’hiver 84/85 à
mener l’invasion de la province de Mésie. Le gouverneur Caius
Oppius Sabinus est tué dans les combats et de nombreux forts
auxiliaires le long du Danube sont détruits. La province de Mésie
est livrée aux pillages.
Les
circonstances exactes de cette invasion et les motivations du chef
Dace demeurent néanmoins mystérieuses.
Leur
roi Duras-Diurpaneo, manœuvré par Décébale (qui peu après lui
succède), a décidé d’envahir les territoires Romains,
probablement las de la pression continue des Romains sur les peuples
trans-danubiens, les prétextes de souveraineté et les fréquentes
interventions dans leur politique interne.
Domitien,
déjà bien disposé à la guerre externe, n’a aucune hésitation
quand les Daces, avec leurs irruptions en territoire Romain lui en
fournissent l’occasion. La riposte du nouvel empereur ne se fait
pas attendre longtemps.
Domitien
réussit à réunir une armée composée de nombreuses légions
Danubiennes, outre aux unités auxiliaires et vexillationes
légionarie. Le nombre total des forces en présence du côté de
l'Empire Romain peut être estimé autour des 100 000 hommes,
dont 60 000 légionnaires et 40 000 auxiliaires.
Sur
la base des données fournies par Strabon, auteur antique de l'époque
Augustéenne, les Daces et les Gètes unifiés sous Burebista au
milieu du Ier siècle av. J.-C. peuvent former une armée
de 200 000 hommes, mais il n'y aurait plus que 49 000
guerriers tout au plus au début du Ier siècle.
Des
estimations modernes basées sur la population donnent environ 40 000
guerriers Daces lors de la première campagne de Trajan 15 années
plus tard.
Une
nouvelle crise éclate sur le Danube. Les Daces, dont la puissance a
subitement décliné après la mort du grand roi Burebista à la
moitié du Ier siècle av. J.-C. et avec la division en 4
ou 5 petits états, se sont de nouveau réunis sous un autre
souverain vigoureux, Duras, le prédécesseur de Décébale. Décébale
a depuis peu incorporé la terre d’origine des Iazyges restés en
Olténie.
Le
centre du royaume Dace est situé dans l’amphithéâtre naturel des
monts Carpates, et ses principales citadelles fortifiées dans les
montagnes de Orăştie au cœur de la Transylvanie.
Les
Daces décident de franchir le Danube et d’attaquer la province
Romaine voisine de Mésie. Le gouverneur qui va à la rencontre de
l’armée Dace est battu probablement près de Adamclisi. Le
proconsul de Mésie, Caius Oppius Sabinus, est tué et de nombreuses
fortifications et garnisons de limes Mesique sont anéanties. Seuls
les campements légionnaires de Oescus et Novae, réussissent à se
défendre avec succès.
La
riposte Romaine ne se fait pas attendre. L'empereur Domitien réunit
une armée avec les vexillationes provenant de diverses provinces et
marche immédiatement vers le champ des opérations avec la garde
prétorienne du préfet du prétoire, Cornelius Fuscus. Domitien, au
terme de l’année, peut avoir décidé le début de la construction
d’un grand vallum (retranchement) en terre en Dobroudja.
La
legio V Alaudae (Alouettes en raison des plumes sur leurs casques,
parfois connue comme Legio Gallica) est une légion Romaine formée
lors de la Guerre des Gaules par Jules César à ses frais avec des
soldats Gaulois Transalpins en -58 ou en -57.
Son
emblème officiel est l'éléphant (en raison de sa bravoure face à
une charge d'éléphants lors de la bataille de Thapsus, mais les
casques des soldats Gaulois leur attirent ce surnom, d'autant plus
que le mot latin alauda vient certainement de la langue gauloise.
Première
légion à être composée de soldats provinciaux, et non des seuls
citoyens Romains, César obtient en -56 que la nouvelle légion soit
reconnue et payée par le Sénat, et ses soldats reçoivent la
citoyenneté Romaine.
Elle
combat aux côtés de César jusqu'en -49, c'est une de ses plus
braves légions, qui l'accompagnera jusqu'en Espagne.
Après
la victoire de César sur les Pompéiens, la V Alaudae est
démobilisée comme c’est l’habitude sous la République à la
fin d’une guerre.
Après
l’assassinat de César en -44, Octave et Marc Antoine reforment les
légions, enrôlant de nouveau les vétérans et reprenant les
appellations des anciennes légions, dénominations prestigieuses et
qui posent leurs chefs en continuateurs de César...
La
V Alaudae se trouve sous les ordres de Marc Antoine de -41 à -31, et
participe sans doute à la bataille d'Actium
En
16 av. J.-C. la Ve légion est prise dans la clades lolliana
(bataille),et la défaite de Lollius face aux Germains sur les
frontières nord de la Gaule.
La
légion y perd son aigle mais n'en continue pas moins d'exister.
Vers
14 de notre ère., à la mort d’Auguste, Tacite situe la Ve légion
en territoire Ubien près du Rhin et signale son rôle actif dans la
révolte des légions de Germanie Inférieure : Fatigués d’un
long et dur service, les soldats massacrent leurs centurions et
réclament congés de fin de service et augmentations de solde.
Germanicus,
soutenu par d’autres légions stationnées en Germanie et restées
fidèles, étouffe cette mutinerie en laissant massacrer les meneurs
par le reste de la légion, puis mène ses légions, Ve comprise,
dans une facile expédition contre les Germains.
En
69, la Ve légion, stationnée en Germaine inférieure, soutient
l'usurpation de Vitellius et marche vers l'Italie sous la conduite de
Fabius Valens.
Dans
la plaine du Pô, son attaque vigoureuse contraint à la retraite la
XIIIe légion de Othon, et elle prend part à la bataille de Crémone,
où l'armée de Vitellius est vaincue par les légions qui
soutiennent Vespasien. La V Alaudae disparaît dans la 2e moitié du
Ier siècle, vraisemblablement détruite lors de combats.
Suétone
et Tacite citent l’anéantissement de légions, lors de la
rébellion batave de 70 ou lors de guerres Danubiennes sous
l'empereur Domitien, mais on ignore de quelles légions il s’agit,
et l’on ne peut faire que des hypothèses sur la fin de la V
Alaudae :
Ainsi
l’historien Paul Petit suppose avec des réserves que la V Alaudae
est détruite vers 84, ou dans les années suivantes
La
V Alaudae fait l'objet de l'attention et des recherches de plusieurs
groupes de reconstitution aux États-Unis et en Europe.
En
France, c'est le groupe Pax Augusta qui a choisi de faire revivre
cette unité, en choisissant 2 périodes de son existence :
La
Guerre des Gaules avec des tenues typiquement tardo-républicaines,
et le règne d'Auguste.
«
Fort de ce succès, aux légions qu’il a reçues de la République,
César en ajoute d’autres levées à ses frais, l’une d’entre
elles est même recrutée chez les Gaulois Transalpins et garde un
nom gaulois, celui d’Alauda, mais il l’assujettit à la
discipline des Romains, la pourvoit de leur équipement et plus tard
la gratifie tout entière du droit de cité. »
Au
lendemain de la mort de César, Cicéron prononce plusieurs
Philippiques dans lesquelles il dénonce avec force la création par
Antoine d’une 3e décurie de juges. Selon l’orateur, cette
décurie doit rassembler principalement des centurions, mais aussi
d’autres hommes à la solde d’Antoine, à commencer par des
soldats qu’il appelle à plusieurs reprises les « Alouettes ».
Tandis
que l’historiographie voit en ces derniers les anciens soldats
Transalpins de César, il est frappant de constater que, malgré des
critiques virulentes contre le privilège que souhaite leur accorder
son adversaire politique, Cicéron ne donne à aucun moment
l’impression d’évoquer des soldats aux origines douteuses.
L’orateur
ne se prive pas de les attaquer sur leur rang social de centurions
voire de simples soldats, qu’il estime incompatible avec la
fonction de juges de la 3e décurie, mais à aucun moment il ne
s’appuie sur un argument pourtant très efficace à Rome : Celui de
l’origine étrangère…
Un
argument qu’il ne se prive pourtant pas d’invoquer dans les mêmes
discours, pour dénoncer le fait qu’un Athénien et un Crétois
puissent eux aussi être nommés juges dans la même décurie. La 2e
partie de ce mémoire propose d’identifier les « Alouettes »
à d’anciens légionnaires de César, ayant reçu un surnom
rappelant leur long séjour en Gaule, il ont fini par se
l’approprier, formant ainsi la Legio V Alaudae. Une hypothèse qui
peut être confirmée par l’inscription de C. Valerius Arsaces
(CIL, IX, 1460), que les historiens considèrent être un ancien
soldat d’Antoine démobilisé après Actium
Enfin,
cette légion serait la Legio V Alaudae d’Antoine, maintenue par
Auguste dans son armée après Actium, mais sans son surnom. Bien que
cela n’ait jamais été clairement affirmé auparavant, il apparaît
que la Ve légion stationnée en Espagne puis en Germanie n’a porté
aucun surnom dans les premiers temps de l’Empire et ce
jusqu’au règne de Claude.
Une
étude des sources épigraphiques permet en effet de constater que
toutes les inscriptions faisant état d’une Legio V Alaudae,
lorsqu’elles peuvent être datées, sont soit contemporaines soit
postérieures au règne de cet empereur, qui paraît être à
l’origine de l’attribution du surnom Alaudae à la Ve légion de
Germanie. (Tout comme aujourd'hui où le
sentiment même d'être Français n'a plus la résonance d'avant).
De
fait le point sur diverses questions qui se posent au sujet de cette
Legio V, rebaptisée Alaudae au milieu du Ier siècle de notre ère :
Ce
que l’on sait de son stationnement dans la péninsule Ibérique
puis en Germanie inférieure, la date de son transfert sur le Rhin,
son ralliement à Vitellius lors de l’année des 4 empereurs et
enfin sa disparition des sources…
Chaque
texte littéraire, chaque témoignage épigraphique est étudié et
remis dans son contexte, de façon à proposer une synthèse complète
sur ce que nous savons de la légion impériale.
Les
guerriers Gaulois font par leur bravoure et leur accoutrement une
forte impression sur Jules César...
On
marchait alors à grands pas vers cet état moral dont les historiens
nous laissent sonder les abîmes, lorsqu'ils nous montrent le grand
peuple ne retrouvant son antique audace que pour les lucratifs
combats de la guerre civile.
Dès
le temps de César, les Gaulois Cisalpins grossissent les rangs de
l'armée légionnaire et voient leur admission sanctionnée par le
titre de citoyens Romains. Après la guerre civile, sous le principat
d'Auguste, les colonies et municipes, soumis à un recrutement
obligatoire, fournissent des soldats aux légions, enfin, pendant le
cours de l'Empire et dès avant la loi d'unification promulguée par
Caracalla, le rôle militaire des provinciaux devient dominant.
Les
légions forment en quelque sorte l'armée de ligne, puissantes comme
héritières de cette célèbre milice citoyenne, qui a fondé la
grandeur de Rome aux beaux temps de la République, elles sont
redoutables par un effectif élevé, car elles comptent chacune, sans
les non-combattants, environ 6 000 hommes et presque autant de
chevaux que nos régiments de cavalerie, leur nombre est
très-considérable pendant les dernières convulsions de la
République, alors que les armées couvrent les champs de bataille
fratricides de l'Italie et de la Grèce, en même temps qu'elles
protègent contre les ennemis du dehors un territoire déjà si
vaste.
Après
Actium, les légions sont, les unes licenciées, les autres
réorganisées d'une manière permanente sous des légats choisis
parmi les anciens préteurs.
A
la suite du désastre de Varus, de nouvelles créations de corps ou
seulement des réorganisations, toujours est-il qu'Auguste, lorsqu'il
meurt, possède encore, comme à Actium, 25 légions, mais ces corps
semblent avoir quitté pour jamais l'Italie et la Grèce et se
trouvent répartis entre les provinces, où Tibère nous les montre
dans l'exposé qu'il fait au sénat des forces de la République.
Claude, Néron et Galba en ayant créé de nouvelles sous la
République, au temps où elle se forme de 3 rangs inégalement
armés, les hastati, les principes et les triarii. Sous l'empire, les
légions se servent surtout du pilum.
Sans
entrer dans le détail sur la manière dont se recrutent les
officiers, les grades sont réservés dans les légions aux fils des
sénateurs et à ceux des chevaliers.
Les
premiers n'exercent rien moins que les fonctions de tribun et se
distinguent par le titre de tribuns laticlaves, mais leur service
obligé est de courte durée relativement à celui des légionnaires,
et leur permet, après un certain nombre de campagnes, de regagner
l'Italie où les rappellent à la fois les séductions de Rome et la
crainte de se laisser oublier...
Les
seconds arrivent rarement au tribunat, mais ils partagent avec les
officiers de fortune le grade plus modeste de centurion qui, par ses
nombreuses classes, leur crée un cursus honorum.
On
sait qu'il faut, jusqu'au temps de Gallien, avoir porté les armes
pour arriver aux magistratures et franchir les portes du sénat.
Aux
légions se joignent des ailes de cavalerie et de nombreuses cohortes
auxiliaires composées de fantassins ou de fantassins et de
cavaliers, dans lesquelles entrent, par engagement volontaire, les
Italiens qui se vouent encore au métier des armes, les provinciaux
et même les Barbares.
Les
ailes sont commandées par des préfets, les cohortes également par
des préfets ou par des tribuns.
Les
cohortes ne sont composées que de 1 000 ou de 500 hommes, mais,
comme elles sont beaucoup plus nombreuses que les légions, elles
présentent à peu près autant de combattants.
Ailes
et cohortes se distinguent par des noms rappelant soit l'officier qui
les a levées, soit la province ou le peuple étranger auxquels les
rattache leur origine...
Il
y a, en outre, des speculatores et des exploratores chargés d'un
rôle trop négligé dans quelques armées modernes, des ingénieurs,
des ouvriers, (tellement indispensables)
On
distingue dans la première cohorte le primus pilus, le primus
princeps et le primus hastatus.
Le
primipile est un personnage important, presque l'égal d'un tribun,
le grade de préfet et celui de tribun confèrent le rang de
chevalier Romain aux officiers qui ne le possèdent pas au moment de
leur promotion.
Du
reste les règles qui président au choix des officiers reçoivent,
par la suite, bien des atteintes et l'on voit, non- seulement des
cohortes ou des légions, mais des armées commandées par des
« parvenus » qui n'appartiennent pas aux classes élevées
ou qui même ne sont pas nés dans le monde Romain. Cohortes
milliariae ou quingenariae Tacite, Ann., IV, chap. v.
Les
inscriptions et les documents écrits ont conservé le nom d'une
très-grande quantité d'ailes appartenant à peu près à tous les
peuples du monde où la cavalerie est renommée, sans en excepter les
pays qui sont en guerre avec les Romains.
Les
cohortes, plus nombreuses encore, présentent la même variété
d'origine, on y rencontre des cohortes de citoyens Romains dont le
nombre paraît s'être élevé à 32, des cohortes levées dans les
provinces de l'empire, puis des Germains, des Golhs, etc.
Histoire
militaire de la Rome antique — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_militaire_de_la_Rome_antique
À
l'origine ville-état dans l'actuelle Italie au VIII siècle av.
J.-C. , puis empire hégémonique .... C'est parce que, bien que les
premiers Romains possédaient un certain niveau d'alphabétisation,
ils n'ont pas ..... cette fois-ci, les Romains ont mis au point des
techniques pour combattre efficacement les éléphants de guerre ,.
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Guerre
dacique de Domitien — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_dacique_de_Domitien
La
guerre dacique de Domitien oppose l'Empire romain sous Domitien aux
Daces en Mésie romaine et en Dacie et dans les années 85 à 89. En
85, les Daces envahissent la province romaine de la Mésie, dont le
gouverneur est tué. Domitien contre-attaque et repousse les
guerriers daces dans leur pays. .... L'armée romaine doit subir des
pertes durant la désastreuse retraite.
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