dimanche 19 mars 2017

EN REMONTANT LE TEMPS...99

22 JANVIER 2017...

Cette page concerne l'année 99 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES DÉBUTS TRÈS EFFICACES DE TRAJAN.

La Porta del Popolo (en français, Porte du peuple, et anciennement Porta Flaminia) est une porte antique de Rome faisant partie du mur d'Aurélien. Située au nord de la ville, dans l'actuel quartier de Flaminio, elle ouvre sur la via Flaminia et donne sur la Piazza del Popolo.

Le Mont Palatin (Mons Palatinum en latin, Monte Palatino en italien) est une des sept collines de Rome. Il occupe une position centrale dans l'ancienne Rome dont c'est une des parties les plus anciennes. Il donne sur le Forum Romain au nord et sur le Circus Maximus au sud. Sous l'Empire, le Palatin est occupé par d'imposantes demeures construites pour les empereurs, ce qui a donné naissance au mot « palais ». Leurs ruines occupent encore aujourd'hui une grande partie de la colline.
La colline prend la forme d'un quadrilatère irrégulier d'environ 2 kilomètres de circonférence et d'une altitude de 50 mètres environ. À l'origine, le Palatin est constitué de 2 sommets distincts : Le Germal (Cermalus) à l'ouest qui culmine à 51 mètres et le Palatual (Palatium) à l'est qui culmine à 51,2 mètres.
Le Palatin n'est pas tout à fait isolé puisqu'il est relié au nord-est à l'Esquilin par une petite colline, la Velia, dont l'arc de Titus occupe le point culminant.
Selon une légende rapportée par Tite-Live, le nom de la colline doit son nom à une ville baptisée Pallantium qui a été fondée sur celle-ci par le roi Évandre, venu d'Arcadie (Grèce), il est donc à l'origine de la ville de Rome.
Une étymologie moderne propose une influence moins légendaire en rapprochant le mot Palatum du mot étrusque falad, désignant le ciel...

À l’automne 99, Trajan revient à Rome. Même si son absence de 2 ans a servi à assurer la paix sur les frontières septentrionales et n’a pas été due à une guerre contre les Germains, le retour de Trajan est célébré comme une victoire.
Il a cependant lieu sans faste. Il s’installe à Rome modestement, sans démonstration de pouvoir. Les sénateurs l’accueillent simplement par un baiser.
En son absence en 99, Aulus Cornelius Palma Frontonianus et Quintus Sosius Senecio sont consuls éponymes, le deuxième étant un des plus proches conseillers de Trajan et une des figures publiques les plus en vue sous son règne.
L'empereur a placé Sextus Attius Suburanus Aemilianus à la préfecture du prétoire. Pour son retour, en 100, Trajan s'octroie le consulat aux côtés de Sextus Iulius Frontinus, qui atteint alors le consulat pour la 3e fois à l'instar de l’empereur lui-même.
Le règne de Trajan est pensé en contraste avec le règne de Domitien et est marqué par une coopération et une bienveillance envers les sénateurs.
Dans ses premières lettres adressées au Sénat depuis la Germanie, Trajan promet qu’aucun sénateur ne pourra être exécuté sans procès devant la Curiea...

L’une de ses premières mesures est d’annoncer, par l’intermédiaire des pièces de monnaie frappées dès le début de son règne, qu’il a reçu son pouvoir du Sénat. Il fait revenir d'exil un grand nombre de sénateurs et chevaliers et leur rend leurs biens confisqués sous Domitien, un processus commencé par Nerva. Contrairement à Domitien, Trajan n’est jamais accusé de s’enrichir personnellement aux dépens des citoyens, notamment des sénateurs.
Il n’use pas non plus de procès de lèse-majesté, même contre les sénateurs. Il confie des postes hauts-placés à des chevaliers et sénateurs qui se sont opposés à Domitien.
PORTA FLAMINIA
Trajan fait preuve de modération quand il décline une première fois le titre de Pater Patriae offert par le Sénat. Il ne l’accepte finalement qu’à l’automne 98. Il rompt également avec la pratique des Flaviens consistant à occuper de nombreuses fois le consulat. Durant son règne, il n'est consul que 4 fois, en 100, 101, 103 et 112, dont 3 fois au début de son règne. Il n'hésite pas à octroyer le consulat éponyme à des sénateurs l'ayant déjà exercé à plusieurs reprises, tels que Sextus Iulius Frontinus, consul pour la 3e fois en 100 et Lucius Licinius Sura en 107, et d'autres sénateurs atteignent le consulat pour la 2e fois, en tant qu'éponymes sous son principat.

Grâce à ces signes renforçant l’égalité apparente avec le Sénat, Trajan souligne la position idéologique au centre de l’État du Sénat et renforce sa propre position en tant que primus inter pares. Malgré tout, Pline, bien qu’impressionné de pouvoir désigner l’empereur comme « un des nôtres », reste lucide en écrivant : « le Prince n’est pas soumis aux lois, ce sont les lois qui lui sont subordonnées ».
Depuis que Trajan a succédé à Nerva sans être son fils ou un descendant biologique, l’idée d’Optimus Princeps est apparue. La notion de choisir le meilleur parmi les candidats à la succession par le principe de l’adoption après consensus du Sénat se propage après coup notamment via Pline le Jeune et son Panégyrique de Trajan.

Il plaît aussi au peuple de Rome, par des distributions généreuses puis par l'organisation de jeux et de triomphes magnifiques.
Fronton loue l'habilité de Trajan pour se gagner les faveurs des pauvres autant que des riches Romains par de grands spectacles publics. Il plaît aussi aux provinciaux, passant pour l'un des leurs. Enfin, il renoue avec les philosophes longtemps brouillés avec les empereurs, tels que Néron ou les Flaviens.
Dion de Pruse est notamment l'un de ses conseillers.
STATUE DE TRAJAN A LA TOUR DE LONDRES
Cette politique représente un éloignement volontaire du règne de Domitien, perçu comme tyrannique. Trajan est acclamé pour ces nouvelles dispositions mais également pour sa maîtrise des anciennes vertus.

Avant le 1er septembre 100, Trajan reçoit du Sénat et du peuple Romain le titre honorifique d’Optimus Princeps, en référence à Jupiter, dieu Optimus Maximus et sage, alors que Domitien se place sous la protection de Minerve, déesse de la guerre. Plus tard on le nomme « meilleur et plus noble des princes  ».
Quand la nouvelle de la mort de l’empereur Nerva se répand le 28 janvier 98, Trajan est à Cologne. C'est Hadrien, son petit neveu et futur empereur, qui est le premier à lui transmettre le message.
Trajan, alors très populaire au sein de l’armée et apprécié de la majorité du Sénat, continue d'écarter les adversaires de l’époque de Nerva... Nigrinius est épargné, son gouvernorat en Syrie lui a été néanmoins retiré de sorte qu’il perd tout soutien de l’armée, et ce dès l'adoption de Trajan fin 97.
Il se retire dans sa région natale, en Hispanie, pour y finir ses jours. Trajan fait mander le préfet du prétoire Casperius Aelianus sur le Rhin, et ce dernier est soit exécuté, soit forcé de se retirer.

Trajan fait en sorte que Nerva soit divinisé sur décision du Sénat, et fait porter ses restes dans le mausolée d'Auguste.
Malgré la mort de son prédécesseur, Trajan demeure en Germanie et ne revient à Rome que près de 2 ans plus tard. Une absence si longue du princeps à Rome est inhabituelle et chacun s’attend à une guerre imminente contre les Germains. Trajan nomme pour lui succéder à la tête de la province de Germanie Supérieure Lucius Iulius Ursus Servianus et confie la Germanie inférieure à Lucius Licinius Sura, deux hommes de confiance qui deviennent deux piliers du nouveau régime.
Trajan passe l’année 98 en inspection le long du Rhin et du Danube. Les deux premières années de son règne lui servent à consolider la paix le long des frontières septentrionales de l’Empire. Le territoire frontalier est aménagé avec la construction de voies sur la rive droite du Rhin permettant le développement de ces provinces et l’agrandissement des zones de défense.
Une voie reliant Mayence à Baden-Baden et Offenbourg sur le Rhin est achevée ainsi qu’une autre reliant Mayence, Cologne et Nimègue.

Durant l’hiver 98/99, Trajan inspecte les provinces Danubiennes et prend des mesures pour élargir et consolider les défenses frontalières, poursuivant ainsi la politique de Domitien. C’est à ce moment que débute la mise en place du limes entre le Neckar et Odenwald. Cette mission d’inspection a permis à Trajan de s’assurer la fidélité des troupes frontalières et des provinciaux. Il a souvent été dit que le véritable but de ces déplacements est de préparer la guerre contre les Daces mais rien dans les sources antiques ne permet de le confirmer.

Nous ne trouvons, dans les historiens, que des renseignements très brefs et très vagues sur l'organisation militaire qu'il établit dans les Germanies. Toutefois, en s'aidant des autres sources historiques, on se fait une idée du plan qu'il s'est fixé et dont il assure l'heureuse exécution.
Le rôle de Rome, vis-à-vis de la Germanie septentrionale, n'est plus alors et ne peut être désormais que défensif...
Si, sous le règne d'Auguste, les succès rapides de Drusus et de Tibère peuvent faire espérer d'abord un agrandissement de territoire, la bataille de Teutoburg prouve bientôt que les Germains peuvent être effrayés, battus même, mais jamais domptés ni conquis.
Le seul but des empereurs est donc de ne pas laisser la Gaule en contact immédiat avec les Barbares, et de rendre le Rhin infranchissable aux envahisseurs.

Le cours supérieur du fleuve est protégé par les villes fortifiées de Vindonissa (Windisch) et d'Augusta Rauracorum (Augst) qui suffisent pour préserver de toute invasion le pays difficile que traversent les Alpes de Constance... Le coude du Rhin, et son cours jusqu'à Mayence, sont défendus par la Forêt-Noire, à peine percée alors, et qui couvre un pays dont la pauvreté en a écarté les Germains eux-mêmes.
TRAJAN EN AUDIENCE PUBLIC
Quelques colons Gaulois l'occupent, et Rome a permis leur établissement à charge d'une redevance égale au 10e des produits de la culture (les agri decumani).

A partir de Mayence, on trouve sur la rive droite des populations braves et remuantes, accumulées sur un étroit espace qu'elles se disputent continuellement : Mattiaques, Sicambres, Tenctères, Bructères, Cattes, Angrivariens.
Rome les surveille depuis un siècle, et oppose à leur passage les forteresses de Moguntiacum, de Bingium, de Bonna, de la Colonia Agrippina, de Novesium, de Gelduba, et enfin les Castra Vetera. Tous ces points sont occupés par des troupes, auxquelles la flotte Germanique, qui parcourt incessamment le cours du Rhin, peut amener des renforts.
Les Romains contiennent d'ailleurs ces nations turbulentes, soit par des postes avancés, hardiment établis au milieu d'elles, comme Aliso, Amisia et quelques autres sur le Mein et jusque sur l'Elbe, soit par des alliances, précaires il est vrai, nouées avec quelques-uns de ces peuples, les Mattiaques par exemple.

Enfin viennent les Frisons, contre lesquels aucun ouvrage de défense n'a paru nécessaire au premier siècle, à cause de la fidélité jusqu'alors inébranlée des Bataves... Après l'insurrection de Civilis, on ne peut plus conserver la même sécurité, Trajan s'occupe donc activement de fortifier la frontière du Rhin inférieur.
A un mille du lieu appelé Castra Vetera, illustré 20 ans auparavant par la défense héroïque de Vocula et les exploits de Cerealis, il fonde la ville appelée de son nom Colonia Trajana.
Elle n'est mentionnée par aucun écrivain ancien, mais la carte de Peutinger et l'Itinéraire d'Antonin attestent son existence, et nous sommes conduits, par l'étude de ces documents, à en chercher l'emplacement prés de la ville actuelle de Xanten. Cette identification est d'ailleurs corroborée par les nombreuses et importantes antiquités qu'on y retire du sol depuis 200 ans. A côté de la ville qu'il a fondée, Trajan établit un camp pour une légion nouvelle, qu'il forme et qui reçoit de lui le nom d'Ulpia Victrix. La colonie devient un centre important. Située sur la grande voie romaine qui relie Genève aux embouchures du Rhin par Strasbourg, Cologne, Nimègue et Leyde, elle est elle-même la tête d'une autre ligne conduisant à Leyde par des points différents, et d'un embranchement qui la rattache à la route de Bavai à Cologne.

Une partie de la grande route de Leyde, au voisinage de Nimègue, est d'ailleurs construite par Trajan, comme l'atteste une borne milliaire trouvée dans ces contrées. Nimègue même, place si importante au point de vue stratégique, est agrandie ou fondée par cet empereur. Près de Leyde, enfin, il crée un arsenal. Quant à la frontière formée par le Rhin au milieu de son cours, Trajan l'améliore d'abord en augmentant les fortifications de Cologne, puis en établissant d'importants ouvrages à proximité du retranchement bâti par ses prédécesseurs et qui s'étend de Cologne à Ratisbonne, en enveloppant les terres décumates.
Commencé par Tibère, le limes romanus a été rendu plus fort par Germanicus et ensuite par Domitien. On peut suivre sur le terrain sa direction aux débris considérables qui en restent sur 3 points de l'Allemagne, et on ne peut se méprendre sur les vues qui ont présidé à sa construction.

Les Romains veulent faire obstacle aux invasions en fermant les routes naturellement tracées par les affluents du Rhin, dont les vallées offrent aux envahisseurs un chemin facile.
Les 2 points faibles de cette longue ligne sont évidemment les débouchés du Mein et du Neckar, dont les bassins très spacieux se prêtent au rassemblement de forces considérables, auxquelles un simple retranchement ne peut pas longtemps résister.
Trajan, pendant les séjours qu'il a faits en Germanie Supérieure, n'a pas perdu de vue cette observation importante. En avant du confluent du Mein, il établit un fort (ou redoute), nommé à juste titre munimentum Trajani, que Julien fait relever dans sa campagne contre les Alamans. Il s'assure aussi du cours du Neckar, en y fondant une ville importante aux environs de Ladenburg.

Les établissements de Trajan en Germanie comportent également la ville de Bade, au milieu de laquelle les légionnaires de l'Adjutrix élèvent un édifice dont la dédicace seule a subsisté.
Garanties par le limes du contact périlleux des populations les plus turbulentes, celles qui sont voisines des terres de l'empire se fixent enfin, pour bien des années, sur le sol qu'elles occupent. C'est alors que sur les bords du Rhin pacifiés et rendus accessibles à la civilisation et au commerce, se construisent tous ces monuments dont on recueille aujourd'hui les intéressantes ruines.

Ces souvenirs matériels sont, il est vrai, les seuls que Rome ait laissés dans cette partie de l'Europe, les 2 civilisations, Germanique et Romaine, sont alors trop distinctes pour se pénétrer et se modifier pacifiquement l'une par l'autre.
C'est la Gaule, surtout, qui est appelée à profiter du nouvel état de choses installé de l'autre côté du Rhin. Au sein d'une sécurité complète et prolongée, sa prospérité, toujours croissante depuis la conquête de Jules-César, prend un nouvel essor à partir du règne de Trajan...

Mais pour le moment, tranquille sur le sort des provinces qu'il a administrées, il se met en marche (99) pour rentrer à Rome. Il y arrive au milieu des bénédictions du peuple entier, et immédiatement travaille avec zèle au bien général. Le Panégyrique de Pline nous retrace les débuts du gouvernement civil de Trajan. Malgré le ton souvent emphatique de l'orateur, on sent bien que son cœur est plein d'une joie réelle, qu'à un sombre découragement ont succédé de patriotiques espérances, justifiées par les gages que le prince a donnés déjà de sa modération et de son équité...

Memoire Online - Le Forum de Trajan à Rome. Templum Divi Traiani ...
www.memoireonline.com › Histoire
Trajan, encore en Germanie à ce moment, est proclamé Imperator Caesar Nerva Traianus Augustus Germanicus. Il faudra attendre septembre 99 pour qu'il ...

Trajan
www.lycee-cantonal.net/cours/empereurs/trajan.html
Il fut nommé en 96 gouverneur de la Germanie Supérieure. ... en céréales et multiplia les travaux à Rome (forum de Trajan, colonne trajane, marché de Trajan

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