mardi 7 mars 2017

EN REMONTANT LE TEMPS...119

3 JANVIER 2017...

Cette page concerne l'année 119 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE DÉSERT DE LA MORT.


Ce désert très ancien, qui se situe dans le gigantesque bassin du Tarim, présente une importante subsidence entre la dépression de Tourfan et les monts Kunlun et Karakorum, vraisemblablement formée au cours de l'oligocène. L'ensemble reposant sur d'épaisses couches sédimentaires, pouvant atteindre jusqu'à 3 300 mètres, formées au pliocène et au pléistocène.
Cet affaissement important a permis la formation du fleuve Tarim, long de 2 000 km et qui se perd dans le Lop Nor.

D'autres cours d'eau, comme la Keriya, descendent de la chaîne des Pamirs, à l'ouest, ou des Kunlun, au sud-ouest. Il y a 15 000 ans, à la fin de la dernière glaciation, la Keriya traverse le désert jusqu'au Nord.
Cette phase d'écoulement s'est produite jusque vers 4 000 av. J.-C., puis le débit a diminué et les eaux se sont perdues dans les sables...
Les anciens cours sont signalés par les troncs d'arbres morts grossièrement alignés entre les dunes. Les explorateurs y ont trouvé d'anciennes cités, comme celle qui a été appelée Jumbulak Kum (Les Sables ronds), sur un ancien cours de la Keriya...
Datée de l'an 500 av. J.-C., elle est située très en profondeur dans le désert. Aujourd'hui, seule la rivière de Khotan, située plus à l'ouest, parvient à traverser le désert.
Ses dunes, de natures différentes, atteignent des hauteurs allant de 80 m à 200 m. Elles ont achevé leur formation il y a 70 000 ans. Bien que principalement sablonneux et constitués d'ergs, on y trouve également des plaines argileuses et des regs.

Le climat du Taklamakan est continental. Il se caractérise par des précipitations extrêmement faibles, allant de 38 mm par an à l'Ouest à seulement 10 mm par an à l'Est.
Cette aridité provient notamment du fait que lors de l'élévation du plateau tibétain durant le Miocène, les modifications majeures de la circulation atmosphérique ont profondément transformé les paramètres de la mousson et rendu le bassin particulièrement sec.

Les températures estivales sont élevées, à l'extrémité Est du désert. Les hivers y sont assez froids.

Les vents de Nord et de Nord-Ouest, prédominants en été dans les régions de l'Ouest du désert, forment une circulation complexe des masses d'air à leur point de convergence, près du centre, à proximité de la Keriya, ce qui influence fortement la topographie des dunes de sables.
Au printemps, de forts courants ascendants se forment en raison du réchauffement des sols, ce qui engendre des vents de Nord-Est pouvant s'avérer très puissants. Pendant cette période, ces derniers, mêlés aux vents provenant d'autres directions, génèrent de fréquentes tempêtes de sable qui remplissent l'atmosphère de poussière et ce, jusqu'à 4 000 mètres d'altitude.

Presque intégralement composé de sable en mouvement, le désert n'abrite pratiquement aucune végétation. Lorsque le mouvement du sable ralentit, les dunes peuvent être colonisées par certaines espèces végétales telles que Alhagi sparsifolia, Scorzonera divaricata ou Karelina caspica.
Dans les régions périphériques dont le substrat est plus stable, la végétation peut couvrir jusqu'à 5 % du sol. Les principaux arbustes sont Ephedra przewalskii et Nitraria sphaerocarpus.
Les arbres qui poussent le long des cours d'eau sont des peupliers de l'Euphrate. Les sables peuvent porter des arbrisseaux du genre tamarix ou des graminées.

En raison de son inhospitalité pour l'homme, le désert du Taklamakan abrite encore de petites populations d'animaux ayant disparu du reste de la Chine, comme le chameau de Bactriane et l'âne sauvage d'Asie...
Le Lob Nor, où l'on pratique la pêche à la pirogue, abrite, selon les saisons, une grande quantité d'oiseaux aquatiques : mouettes, sternes, cygnes, canards, hérons, etc.

Le désert du Taklamakan est bordé au nord et au sud par une série de villes-oasis qui constituent les branches nord et sud de la Route de la soie entre les chaînes de montagnes environnantes et le corridor du Gansu à l'est.

Depuis le IXe siècle, la population est constituée de Ouïgours Turcophones. Depuis quelques dizaines d'années, la région connaît une forte immigration de Chinois Han.
Antérieurement, la région est habitée par une population de langue indo-européenne, les Tokhariens. Les traces archéologiques (en particulier les momies du Tarim) indiquent que cette population indo-européenne originelle est sans doute présente depuis le début du IIe millénaire avant notre ère.

Xiongnu (chinois: 匈奴 Hiong-nu) est une confédération venue de l'actuelle Mongolie nomadisant dans les steppes entre le lac Baïkal et la Chine du Nord.
Peut-être les ancêtres des Göktürk.
La question de l'identité des Xiongnu n'est pas résolue. Le sinologue Français Paul Pelliot (1878 — 1945) considère les Xiongnu comme des Proto-Turcs.

L'historien Japonais Kurakichi Shiratori, (1865 — 1942) les a considérés tantôt comme des Turcs, tantôt comme des Mongols.

Pour le linguiste Hongrois Louis Ligeti, ils ont pu être paléoasiatiques ou iénisséiens. Dans le dernier cas, ils peuvent être apparentés aux Khantys (Ostiaks), qui vivent en Sibérie occidentale et parlent une langue finno-ougrienne.

Enfin, le sinologue Américain Edwin G. Pulleyblank (1922 — 2013) a défendu une thèse selon laquelle ils sont les ancêtres des Kets, un peuple Sibérien parlant une langue isolée.

De nombreux peuples se sont appelés « les Hommes ». Il en serait de même des Xiongnu et ceci fournit un argument pour les considérer comme des Turco-Mongols. On sait aussi qu'ils pratiquent le tengrisme, que leur désignation du ciel est apparentée au turc tängri et au mongol tengeree.

De nombreux historiens ont émis l'hypothèse que les Huns d'Attila, apparus au IVe siècle en Europe, descendent des Xiongnu, c'est ce que suggère la ressemblance des noms. Elle n'est cependant pas certaine, puisqu'il est possible que les Huns aient pris leur nom aux Xiongnu sans avoir de lien de parenté avec eux.

O. Maenchen-Helfen notamment a sévèrement critiqué la thèse de l'identité Huns-Xiongnu. Les derniers résultats de la recherche laissent cependant penser que ce lien est non seulement nominal, et donc politique, mais aussi culturel.
Différentes visions de l'appartenance aux différents peuples turco-mongols s'opposent.
Quelques sources disent que les classes dominantes sont des proto-turques tandis-que d'autres suggèrent des proto-Hunniques.

Venus des steppe Mongoles, les Xiongnu entrent dans l'histoire en -245, à l'occasion d'un affrontement contre le royaume de Zhao. La Chine est alors divisée en royaumes en conflit permanent.
L'unification est l'œuvre du roi de Qin, qui prend en -221 le nom de Qin Shi Huang.
Ce nom propre est apparenté au turco-mongol tümen « dix mille » : C'est à l'origine un titre militaire (général d'une armée de 10 000 hommes) interprété comme un nom propre par les Chinois de l'époque. Les attaques que Touman lance contre la Chine motivent la construction de la Grande Muraille.
Mais les Chinois adoptent également contre eux une stratégie offensive : Les Xiongnu sont vaincus par le général Meng Tian en -214.
Selon une histoire peut-être en partie légendaire, Modu a été envoyé en otage chez eux sous le règne de Touman. La victoire de Modu pousse les Yuezhi à émigrer vers le Tian Shan (monts Célestes), dans l'actuel Kirghizistan, et permet aux Xiongnu de contrôler 39 États de l'Asie centrale. La plupart d'entre eux sont situés sur la Route de la soie.

Plus tard, 2 frères se proclament shanyu et entrent en lutte.
L'un d’eux, Huhanye, se soumet aux Chinois en -53 et forme une sorte d'État tampon au sud de la Mongolie.
Il peut occuper le nord de ce pays en -48 et il meurt dans la région d'Oulan-Bator après avoir épousé en -33 la princesse chinoise Wang Zhaojun.

Après la mort de Huhanye, les Xiongnu se scindent en 2 factions et celle du Sud, constituée de 8 tribus, fait définitivement allégeance aux Chinois.
Elle s'installe dans l'actuelle Mongolie-Intérieure.
Dès lors, les Xiongnu commencent à devenir moins redoutables pour les Chinois.

En 89 et en 90, ils effectuent encore quelques incursions en Chine, mais les troupes impériales les repoussent. Ils sont écrasés en 91, le shanyu s'enfuit et toute sa famille est capturée et emmenée en Chine.

LE TAKLAMAKAN
En 155, un chef du peuple Xianbei (鮮卑), appelé Tanshihuai par les Chinois, fonde en Mongolie un puissant État et 100 000 familles Xiongnu se rallient à lui.
Les Xianbei fondent par la suite la dynastie Wei du Nord (北魏) qui domine pendant plus d'un siècle l'ensemble de la Chine du Nord.

Les Xiongnu sont des pasteurs semi-nomades, éleveurs de chevaux et de bœufs. Ils utilisent probablement déjà la yourte, habitation toujours en usage chez les nomades de l'Asie Centrale. Ils construisent des habitations semi-troglodytiques, pratiquent des chasses collectives et utilisent des faucons.
La terre est cultivée par les prisonniers de guerre : Des Chinois ou des hommes originaires des oasis de l'Asie Centrale. Ces captifs effectuent également des travaux artisanaux.

D'après les sources Chinoises, les Xiongnu sont divisés en 24 tribus, elles-mêmes subdivisées en clans et familles patrilinéaires.
Les principaux clans sont : Huyan, Xubu et Luandi. La société est divisée en classes, comprenant des aristocrates, divisés en une noblesse de sang apparentée au shanyu et une noblesse de talent, et des hommes du peuple. Autour du shanyu, au pouvoir héréditaire mais non absolu, gravitent des princes répartis en différents grades.

Le souverain ne peut prendre son épouse que dans un nombre limité de clans. Les Xiongnu pratiquent la polygamie et le lévirat.
Plusieurs peuples étrangers ont été intégrés dans l'empire des Xiongnu. C'est peut-être le cas des Huns, s'ils ne sont pas identiques aux Xiongnu, et cela peut expliquer qu'ils aient porté le nom de leurs anciens maîtres.
Il en est probablement de même des Hephthalites, considérés comme des « Huns blancs » alors qu'ils ne sont certainement pas apparentés aux Xiongnu ou aux Huns.

LA RIVIÈRE TARIM
L'anthropologue russe Yu. D. Tal’ko Gryntsevitch est le premier, entre 1896 et 1902, à mener des fouilles sur les tombes des Xiongnu.

En 1924 et 1925, l’expédition mongolo-tibétaine du capitaine soviétique Piotr Kouzmitch Kozlov met au jour d'importants vestige, en Mongolie Septentrionale, en fouillant 12 kourganes de la nécropole de Noïn Ula. Les soieries et laques Han, parmi lesquelles une coupe datée de la kourgane n°6 font penser qu'il s'agit d'une tombe princière.
Cela peut être celle du chanyu Wuzhuliuoruodi mort en l'an 135.
Les deux sites de Egiin Gol, dans le Nord de la Mongolie, puis la nécropole aristocratique Xiongnu découverte à Gol Mod, dans le Nord de l'aïmag d'Arkhangaï, près de la rivière Khunnu ont permis dans les années 1990 et 2000 d'avancer dans la compréhension de ces peuples.
Sur ces sites, le sol est sableux et herbeux, on peut y trouver bouleau et mélèzes, daims, cerfs, chevreuils, élans, loups.

Le Lob Nor (Du mongol, mongol cyrillique : Лоп Нуур Lop Nuur, littéralement, lac Lop, débouché du fleuve Tarim à l'est du désert du Taklamakan, est un immense marécage salé dont la superficie diminue au fil des siècles. Il est situé au sud de Tourfan et au nord de l'ancienne ville de Miran, dans la préfecture autonome mongole de Bayin'gholin de la région autonome chinoise du Xinjiang. Les anglophones l'appellent Lop Nur et l'on rencontre aussi le nom de Lop Nor en français...

Le Lop Nor est le site des essais nucléaires Chinois : 45 explosions atomiques y ont été effectuées entre 1964 et 1996, dont 23 dans l'atmosphère, la dernière ayant eu lieu en 1980, et 22 sous terre, la dernière en 1996.
Le premier essai nucléaire de la République populaire de Chine, répondant au nom de code 596, eut lieu le 16 octobre 1964 sur le site.
Le choix de la zone d'essais est établi en octobre 1959, sur les conseils d'experts Russes.
Le quartier général des opérations est situé dans la cité scientifique de Malan, également résidence du personnel scientifique et technique, qui a été construite à une centaine de kilomètres au nord de la zone d'essai, près du lac Bosten.

Selon le Research Center for Turkestan and Azerbaijan (SOTA), une organisation ayant son siège aux Pays-Bas : Au début des activités, les habitants des localités voisines ne sont pas évacués et c'est seulement dans les années 1970 qu'ils ont commencé à être déplacés pour quelques jours au moment des essais avant d'être autorisés à revenir sur place.
Une augmentation des cancers et des malformations à la naissance a été constatée parmi la population locale, le chiffre de 200 000 décès liés aux essais nucléaires ayant même été avancé par des opposants ouïghours...

Pourtant, le Lop Nor, depuis les alentours 1920 où les peuplades Ouïghoures fuient le bassin à la suite d'une peste qui les décime, n'a plus connu de peuplement permanent.
Les journaux principaux affirment qu'au moins 210 000 personnes sont mortes d'irradiation.
Certains militants Ouïghours parlent d'un demi-million de morts. Un nombre important de personnes sont affectées de fentes palatines et d'autres anomalies de naissance, ainsi que par un taux d'incidence de cancer plus élevé. Vers 1990, les taux des cancers près du Lop Nor sont plus de 35 % plus élevés que ceux de la moyenne nationale en Chine.

Selon le Research Center for Turkestan and Azerbaijan, la présence du centre a entraîné des manifestations de mécontentement des populations Ouïghoures locales, notamment en mars 1993, où l'armée populaire de libération a tiré sur un millier de manifestants Ouïghours qui se sont réunis devant le site, entraînant une violente émeute, des dégâts matériels importants à l'intérieur du site, ainsi que de nombreuses victimes.

Selon la même source, on estime dans les années 1990 à environ 85 000 le nombre de personnes qui vivent encore à proximité immédiate des anciennes zones d'essais, soumises par là même à un niveau de pollution radioactive dangereusement élevé.

Le livre The Nuclear Express : Affirme que la Chine a secrètement permis l'accès au site d'essai atomique de Lop Nor au Pakistan, et à la France.
Selon l'organisation américaine Nuclear Threat Initiative, depuis son ultime essai atmosphérique le 11 octobre 1980, la Chine se conforme dans les faits au traité d'interdiction partielle des essais nucléaires et a officiellement annoncé l'arrêt définitif des dits essais le 21 mars 1986.
De plus, elle a annoncé un moratoire sur les essais souterrains à partir du 30 juillet 1996 puis a signé le traité d'interdiction complète des essais nucléaires le 24 septembre de la même année.
Le Taklamakan est un désert continental d'Asie Centrale, dont la grande majorité de la surface se trouve dans la région autonome Ouïgoure du Xinjiang en République Populaire de Chine.
Il est surnommé la « Mer de la mort ».

L'étymologie du mot Taklamakan est incertaine, les 2 hypothèses les plus vraisemblables étant soit un emprunt à l'arabo-persan (« endroit délaissé, à l'abandon ») soit une expression strictement ouïghoure taqlar makan, signifiant « lieu des ruines ».

De forme ovoïde, ce désert occupe une vaste cuvette géologique bordée par le massif du Pamir et ceux des Tian Shan au nord et à l'ouest, par l
LE LOP NOR
a Cordillère du Kunlun puis le plateau du Tibet au sud.
Il se situe à l'ouest du désert de Gobi.
Avec 1 000 km d'ouest en est et 500 km du nord au sud et une surface de 270 000 km², il s'agit du 18e désert le plus vaste, bien que ce classement varie selon les sources.




Chanyu - Unionpédia
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