1er
FEVRIER 2017...
Cette
page concerne l'année 89 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
VIES ÉDIFIANTES DES VESTALES.
Suétone
signale un scandale qui a eu lieu sous Domitien :
« Quant
aux débordements sacrilèges des vestales, sur lesquels son père et
son frère ont fermé les yeux, il (Domitien) les punit avec
sévérité, de différentes manières, d'abord de la peine capitale,
ensuite selon la coutume des ancêtres. Il permet aux sœurs Oculata
ainsi qu'à Varonilla de choisir leur supplice et relègue leurs
séducteurs, mais plus tard Cornelia, la grande Vestale, autrefois
acquittée, ayant après un long intervalle été accusée de nouveau
et convaincue, il ordonne de l'enterrer vive et de flageller ses
complices jusqu'à la mort, exception faite pour un ancien préteur
qu'il condamne simplement à l'exil parce qu'il a avoué son crime
alors que l'affaire était encore mal éclaircie et que ni les
enquêtes ni la torture ne permettent de conclure. »
— Suétone,
Vie des douze Césars, Domitien, VIII
L'affaire
témoigne d’une dissolution des mœurs des vestales, du moins si
les accusations sont exactes car l'instruction du procès de Cornelia
est douteuse, et repose sur un témoignage extorqué. Il est
toutefois difficile d'en tirer une conclusion générale sur un
relâchement des mœurs des vestales, car c'est le seul scandale
rapporté par Suétone pour toute la période du Ier siècle, en
dehors de l'insinuation d'un viol de vestale commis par Néron...
Après
l'incendie qui ravage une partie du centre de Rome à la fin du règne
de Commode, la Maison des vestales est reconstruite durant le règne
de Septime Sévère. Au cours du IIIe siècle, plusieurs statues
et inscriptions honorifiques y sont élevées en l'honneur des
grandes vestales, ces monuments et leurs textes témoignent du
prestige maintenu de la fonction, de la vitalité du culte, du
recrutement social élevé des vestales et de l'étendue de leurs
relations sociales.
Après
11 siècles d'existence, le collège des Vestales est aboli en 389
par l'édit de l’empereur chrétien Théodose Ier qui interdit le
culte païen. Coelia Concordia, la dernière vestale et virgo
vestalis maxima de l’histoire, démissionne de son poste en 394 et
finit, sur le tard, par se convertir au christianisme.
Pendant
10 ans elle va être formée aux tâches qu'elle doit accomplir,
pendant les 10 années suivantes, elle va les exercer puis pendant
encore 10 ans, elle va former d'autres vierges...
La
principale caractéristique d'une Vestale est qu'elle doit rester
vierge durant tout le temps de son sacerdoce sous peine d'une
sanction mortelle : L'ensevelissement vivant. Quant à son amant, il
est fouetté à mort, la tête passée dans une fourche, comme un
esclave.
« Une
vestale qui a violé son vœu de virginité est enterrée vivante
près de la porte Colline. Il y a dans cet endroit, en dedans de la
ville, un tertre d'une assez longue étendue, que les Latins
appellent en leur langue une levée. On y prépare un petit caveau
dans lequel on descend par une ouverture pratiquée à la surface du
terrain, et où l'on dresse un lit, on y met une lampe allumée, et
une petite provision des choses les plus nécessaires à la vie, du
pain, de l'eau, un pot de lait et un peu d'huile, car ils pensent
offenser la religion, que de forcer à mourir de faim une personne
qu'ils ont consacrée par les cérémonies les plus augustes.
Celle
qui a été condamnée à ce supplice est mise dans une litière
qu'on ferme exactement, et qu'on serre avec des courroies de manière
qu'on ne puisse pas même entendre sa voix, et on la porte ainsi à
travers la place publique. À l'approche de la litière, tout le
monde se range, et la suit d'un air morne et dans un profond
silence... Il n'est point de spectacle plus effrayant, ni de jour
plus lugubre pour Rome. Lorsque la litière arrive au lieu du
supplice, les licteurs délient les courroies. Avant de terminer
cette fatale exécution, le grand pontife fait des prières secrètes,
et lève les mains au ciel.
LA MAISON DES VESTALES |
Il
tire ensuite de la litière la coupable, qui est couverte d'un voile,
la met sur l'échelle par où l'on descend dans le caveau, et s'en
retourne aussitôt avec les autres prêtres. Dès qu'elle est
descendue, on retire l'échelle, et l'on referme l'ouverture en y
jetant de la terre jusqu'à ce que le terrain soit parfaitement uni.
C'est ainsi qu'on punit les vestales qui ont violé le vœu sacré de
leur virginité. » Plutarque, Numa, X, 8.
« Domitien
gronde et bouillonne de rage, perdu au milieu de la réprobation
générale. En qualité de Grand Pontife ou plutôt comme un despote
cruel et un maître tout puissant, il veut faire un exemple en
enterrant vivante la Grande Vestale Cornelia, et croit rendre son
règne illustre par ce moyen, il convoque les pontifes non à la
Régia mais dans sa maison d'Albe.
Par
un crime plus grave que celui qu'il prétend punir, il condamne la
Vestale sans l'avoir fait venir et sans l'avoir entendu... Les
pontifes partent aussitôt pour l'emmener sous terre et la laisser
mourir.
Elle
ne cesse de crier, implorant tantôt Vesta tantôt les autres
dieux... Elle descend dans le cachot quand sa robe s'accroche à une
marche : Elle se retourne, relève le bas de sa robe : Comme le
bourreau veut lui prendre la main, elle s'écarte et fait un bond en
arrière, refusant par un dernier scrupule, un contact qui lui fait
horreur, comme pour préserver totalement la pureté et la virginité
de sa personne... Le chevalier Romain, complice présumé de
Cornelia, est frappé de verges au comitium. » Pline le Jeune,
VI, 11.
« Celer,
chevalier Romain que l’on dit son complice, est battu de verges,
jusqu’à la mort, dans le Comitium, il se borne à dire : Qu’ai-je
fait ? je n’ai rien fait ! Domitien, accusé de cruauté et
d’injustice, devient furieux, et s'en prend à Valerius Licinianus,
ancien préteur, l’accusant d’avoir caché une affranchie de
Cornelia dans ses terres.
Ceux
qui s’intéressent à lui l’avertissent qu’un aveu peut le
sauver du supplice des verges. Il le fait et se retire ensuite...
Domitien
est si heureux de cette nouvelle que sa joie le trahit : Licinianus,
dit-il, nous a absous. Puis il ajoute qu’il ne faut pas augmenter
son humiliation.
Il
lui permet d’emporter ce qu’il peut de ses biens, avant qu’ils
ne soient vendus à l’encan, et lui assigne, comme récompense, un
lieu d’exil agréable.
La
clémence du divin Nerva l’a depuis transféré en Sicile : il
y tient école aujourd’hui ». Pline le Jeune, VI, 11.
(Catilina
est accusé d’avoir séduit l’une d’entre elle, mais est
déclaré innocent). La virginité peut représenter, du moins selon
certains auteurs, la tranquillité de Rome, la rupture du vœu de
chasteté signifie une possibilité de crise :
LE TEMPLE DE VESTA |
« Ce
qui effraie encore, outre de si grands désastres, c'est, entre
autres prodiges, que, cette année-là, 2 Vestales, Opimia et
Floronia, ont été convaincues d'inceste : L'une est, selon la
coutume, enterrée vivante à la porte Colline, l'autre s'est
elle-même donnée la mort... Lucius Cantilius, scribe pontifical, de
ceux qu'on appelle aujourd'hui « petits pontifes »,
complice de Floronia, est, sur le comitium, battu de verges par le
grand pontife jusqu'à ce qu'il expire sous les coups.
Ce
sacrilège ayant été, comme c'est fréquent au milieu de tant de
désastres, tourné en prodige, on invite les décemvirs à aller
consulter les Livres, et l'on envoie à Delphes Quintus Fabius Pictor
demander à l'oracle par quelles prières, quelles supplications, les
Romains peuvent apaiser les dieux, et quelle sera la fin de si grands
désastres. » Tite Live, XXII, 57.
« Vous
demandez pourquoi la déesse veut des vierges pour ministres de ses
autels ? Ici encore je vous ferai connaître la vérité. On dit que
Saturne rend d'abord Ops mère de Junon et de Cérès, Vesta naît la
troisième, les 2 premières deviennent épouses, et enfantent à
leur tour, une des 3 refuse de se livrer aux embrassements d'un
époux. Faut-il s'étonner si, vierge elle-même, elle veut des
vierges pour prêtresses, ne confiant qu'à de chastes mains le soin
de son sanctuaire ? Qu'est-ce en outre que Vesta, sinon la flamme
ardente ? Or, la flamme n'a jamais rien engendré, c'est donc à bon
droit qu'elle est vierge, et qu'elle s'entoure de compagnes vierges
aussi, celle qui ne donne et ne reçoit aucun germe de vie. « Ovide,
Fastes, chant VI, 283-294.
Elles
portent sur les cheveux, partagés en 6 tresses et ramenés sur la
tête, un voile orange foncé. Ce voile est blanc (suffibulum)
pendant les cérémonies auxquels elles participent. Sa tête est
entièrement rasé lorsqu’elle prononce ses vœux et quand ils
repoussent, ils sont mêlés à des faux de façon à pouvoir être
peignés en nattes.
« La
même année, Postumia, vierge Vestale, accusée d'avoir violé son
vœu, doit se justifier de ce crime dont elle est innocente. Ce qui
l'a fait soupçonner, est une certaine recherche dans sa parure, et
un esprit plus libre qu'il n'est bienséant à une vierge, de plus
elle aime assez l'éclat.
Après
2 informations on finit par l'absoudre, et, de l'avis du collège, le
pontife suprême lui ordonne de s'interdire à l'avenir tous jeux
d'esprit, et d'avoir une mise où l'on voit plus de réserve que de
recherche. » Tite Live, IV, 44.
On
peut en déduire que leurs vêtements sont loin d'être une parure.
Elle porte une stola recouverte d’une veste en lin qui tombe
jusqu’aux genoux (carbasus).
Leur
supérieure s'appelle la Vestalis Maxima ou la Virgo Maxima.
Leur
entrée en religion ressemble fort à un mariage (captio), la
célébration par le Grand Pontife.
Leurs
tâches sont très simples, elles doivent veiller et entretenir le
feu sacré dans le temple de Vesta qui est le garant de l'éternité
de l’État Romain. Si par malheur, celui-ci vient à s'éteindre,
le Grand Pontife qui est leur chef suprême, doit
flageller la coupable.
Chaque
jour, l’une d’entre elles va, hors les murs (en passant par la
porte capène), chercher de l’eau pour la journée, elles ne
peuvent s’approvisionner qu’à une fontaine sacrée dédiée à
des divinités aquatiques.
Il
leur faut aussi moudre des grains d'amidonnier qui donne, traités
ainsi, une farine destinée à saupoudrer les bêtes promises au
sacrifice pendant les cérémonies religieuses, cette préparation se
fait lors de la fête des lupercalia. Une fois par an, elles doivent
nettoyer le temple de Vesta, le feu est alors éteint mais comme il
faut qu'il soit perpétuel, elles en conservent quelques braises qui
le fait repartir. Elles doivent asperger d'eau tous les matins le
sanctuaire.
Cependant
elles ont de nombreuses contreparties à leurs devoirs. En plus
d'avoir droit à des licteurs, que ceux des autres magistrats doivent
saluer en abaissant leurs fasce (elles ont le pas sur les consuls),
une très grande influence en politique, leurs places sont réservées
aux spectacles, on dépose entre leurs mains son testament (ce que
fait Auguste), gage d'exécution parfaite.
A
leur mort, elles peuvent être enterrées à l'intérieur du Pomerium
(sacrilège pour tout autre), leur corps n’est pas considéré
comme une immondice mais comme une relique religieuse, si elles
rencontrent un condamné à mort mené à son supplice, elles lui
sauvent la vie :
« Et
si elles rencontrent dans les rues un criminel qu'on mène au
supplice, il est mis en liberté, mais il faut que la vestale jure
que cette rencontre est fortuite, et n'a pas été ménagée à
dessein. » Plutarque, Numa, X, 6.
Leur
émancipation est automatique, elles peuvent tester comme elles le
veulent, elles échappent à la puissance (potestas) paternelle
(pater familias) contrairement aux autres femmes qui, malgré leur
mariage, restent soumises à leur père et reste éternellement
mineure.
Vesta
est la plus belle et la plus pure des divinités romaines représentée
le plus souvent représentée voilée. Ce sont des prêtresses
appelées les vestales, qui célèbre le culte de cette déesse. Les
vestales sont les gardiennes fidèles des clés de la cité et de la
lumière divine qu’elles doivent entretenir. Elles ne doivent sous
aucun prétexte laisser s’éteindre la flamme sacrée du temple
(image de la présence du dieu). Ces Vestales sont choisies pour leur
noblesse et leur gentillesse. Chez les nobles, c’est un honneur
qu’une de leurs filles soient vestale.
Le culte de Vesta est intimement lié aux origines de la ville de Rome. La légende indique que les frères jumeaux Romulus et Remus sont les fils de Rhéa Silvia fille du roi d'Albe, une Vestale d'Albe la Longue et du dieu Mars.
Fruits d'un amour interdit, ils ont été exposés et leur mère condamnée. Selon Tite-Live I, 20, c'est le Sabin Numa Pompilius, 2e roi de la Ville, qui transfère le culte de Vesta à Rome. Les Vestales sont les continuatrices d'une très ancienne tradition, le maintien du feu commun perpétuellement allumé dans le Prytannée.
L'historien Denys d'Halicarnasse donne de nombreux détails sur leur rôle (Les origines de Rome,livre II, 66-67) :
Le Grand Pontife choisit 4 fillettes à l'origine (puis 6, et ensuite 7 fillettes) âgées de 6 et 10 ans, et de naissance libre (d'origine patricienne exclusivement). Elles doivent être sans défaut physique ni moral, y compris parfois dans leur ascendance familiale. Les parents de la fillette choisie doivent tous les 2 être en vie lors du choix.
L'autorité des parents cesse dès que la fillette est choisie pour être vestale.
Une fois choisie, la nouvelle vestale est menée au Temple, on lui coupe les cheveux qu'on suspend à un arbre sacré, c'est une marque d'affranchissement. (Ensuite les vestales peuvent se laisser pousser les cheveux et, selon les siècles, les orner de bijoux précieux.)
Elle endosse le costume des vestales, qui consiste en une tunique (stola), par-dessus laquelle elles mettaient une veste de lin.
Dès ce moment la vestale n'est occupée que par ses devoirs.
Les vestales passent leur vie à s'instruire, à servir la Déesse et à former les nouvelles prêtresse.
Le culte de Vesta est intimement lié aux origines de la ville de Rome. La légende indique que les frères jumeaux Romulus et Remus sont les fils de Rhéa Silvia fille du roi d'Albe, une Vestale d'Albe la Longue et du dieu Mars.
Fruits d'un amour interdit, ils ont été exposés et leur mère condamnée. Selon Tite-Live I, 20, c'est le Sabin Numa Pompilius, 2e roi de la Ville, qui transfère le culte de Vesta à Rome. Les Vestales sont les continuatrices d'une très ancienne tradition, le maintien du feu commun perpétuellement allumé dans le Prytannée.
L'historien Denys d'Halicarnasse donne de nombreux détails sur leur rôle (Les origines de Rome,livre II, 66-67) :
Le Grand Pontife choisit 4 fillettes à l'origine (puis 6, et ensuite 7 fillettes) âgées de 6 et 10 ans, et de naissance libre (d'origine patricienne exclusivement). Elles doivent être sans défaut physique ni moral, y compris parfois dans leur ascendance familiale. Les parents de la fillette choisie doivent tous les 2 être en vie lors du choix.
L'autorité des parents cesse dès que la fillette est choisie pour être vestale.
Une fois choisie, la nouvelle vestale est menée au Temple, on lui coupe les cheveux qu'on suspend à un arbre sacré, c'est une marque d'affranchissement. (Ensuite les vestales peuvent se laisser pousser les cheveux et, selon les siècles, les orner de bijoux précieux.)
Elle endosse le costume des vestales, qui consiste en une tunique (stola), par-dessus laquelle elles mettaient une veste de lin.
Dès ce moment la vestale n'est occupée que par ses devoirs.
Les vestales passent leur vie à s'instruire, à servir la Déesse et à former les nouvelles prêtresse.
Les
vestales doivent, sous peine de mort, rester vierges durant leur
sacerdoce. Garantes de la conservation d'un élément aussi
primordial que le feu, elles ont ensuite reçu en dépôt, dans le
temple rond de Vesta, d'autres reliques garantes de la durée de
Rome. L'extinction spontanée du feu est considérée comme un
funeste présage.
Les vestales ne peuvent pas se dispenser d'habiter au Temple, sauf en cas de graves maladies où le grand pontifie les remet entre les mains de dames Romaines d'une probité et d'une vertu reconnue.
A l'issue de son temps de sacerdoce, la vestale peut, si elle le souhaite, revenir à la vie civile et se marier. Cependant les anciennes vestales qui se marient après leurs fonctions sont souvent mal jugées, « on » pense alors qu'elles sont pressées d'avoir des relations sexuelles. Les quelques vestales qui se marient (pour certaines) n'osent pas avoir de relations sexuelles avec leurs maris et sont méprisées par ces derniers.
La plupart des anciennes vestales choisissent donc le célibat ou continuent leur sacerdoce : Tacite mentionne ainsi une certaine Occia qui officie jusqu'à la fin de sa vie (Annales, II, 86).
Les lieux secrets du Temple ne sont accessible qu'aux vestales, les hommes ne peuvent entrer que dans certaines parties du Temple, où ils assistent aux sacrifices (uniquement ceux réalisés le jour). Si des hommes pénètrent dans le Temple (dans les lieux interdits) ou pire dans les chambres des vestales ils peuvent être condamné à mort.
Quand un prêtre croise une vestale il doit détourner les yeux ou changer de chemin en attendant qu'elle passe, de plus les hommes et gardes doivent baisser leurs épées ou tout objet de forme phallique qu'ils tiennent en main (pointe vers la terre donc). Les vestales sont toujours accompagnées d'un licteur (sorte de garde du corps) qui empêche que les hommes mal intentionnés ne s'approchent d'elles, cela suite à un viol d'une vestale car avant elles avaient le droit d'aller dans la ville seules...
Outre le culte de Vesta, les Vestales sont les auxilliaires indispensables pour d'autres activités cultuelles : Elles confectionnent le gâteau à la farine salée (mola salsa) que l'on place sur la tête de l'animal destiné au sacrifice. Lors de la fête des Lémuries aux ides de Mai, elle jettent dans le Tibre 30 mannequins d'osier, symbolisant les vieillards.
Les spectacles ne leur sont pas interdits, elles assistent librement à tous les jeux de Rome. Auguste leur donne même un banc séparé au théâtre, en face de celui du préteur. Ce lieu est sans doute le plus distingué.
Les Vestales jouissent de nombreux privilèges attachés à leur charge. Entretenues aux frais de l'État, elles sont affranchies de l'autorité paternelle. Elles ont le droit de tester, elles témoignent sans prêter serment à un procès.
Même le veto d’un tribun de la plèbe, pourtant également sacro-saint, ne peut faire opposition aux déplacements d’une Vestale. Ainsi la vestale Claudia permet à son frère à qui le Sénat refuse les honneurs du triomphe d’aller quand même au Capitole : Elle monte à bord du char de son frère, et personne ne peut les empêcher de parcourir la Via Sacra et d’atteindre le Capitole (Suétone, Vie des douze Césars, Tibère, 2).
Selon certains auteur, les vestales partagent parfois des rites sexuels sacrés afin d’apporter aux hommes le pouvoir fertilisant de la déesse Vesta. Ces rites ont lieu dans des caves obscures où 6 vestales et 6 hommes se retrouvent pour y faire l’amour, dans le plus grand anonymat. Lorsqu’une vestale donne naissance à un enfant, personne ne sait qui est le père. L’enfant qui vient ainsi au monde est considéré comme divin et destiné à des fonctions royales. C’est ainsi qu'en dépit de leur vœu de chasteté et de célibat, les vestales sont destinées à enfanter des dieux ».
Les vestales ne peuvent pas se dispenser d'habiter au Temple, sauf en cas de graves maladies où le grand pontifie les remet entre les mains de dames Romaines d'une probité et d'une vertu reconnue.
A l'issue de son temps de sacerdoce, la vestale peut, si elle le souhaite, revenir à la vie civile et se marier. Cependant les anciennes vestales qui se marient après leurs fonctions sont souvent mal jugées, « on » pense alors qu'elles sont pressées d'avoir des relations sexuelles. Les quelques vestales qui se marient (pour certaines) n'osent pas avoir de relations sexuelles avec leurs maris et sont méprisées par ces derniers.
La plupart des anciennes vestales choisissent donc le célibat ou continuent leur sacerdoce : Tacite mentionne ainsi une certaine Occia qui officie jusqu'à la fin de sa vie (Annales, II, 86).
Les lieux secrets du Temple ne sont accessible qu'aux vestales, les hommes ne peuvent entrer que dans certaines parties du Temple, où ils assistent aux sacrifices (uniquement ceux réalisés le jour). Si des hommes pénètrent dans le Temple (dans les lieux interdits) ou pire dans les chambres des vestales ils peuvent être condamné à mort.
Quand un prêtre croise une vestale il doit détourner les yeux ou changer de chemin en attendant qu'elle passe, de plus les hommes et gardes doivent baisser leurs épées ou tout objet de forme phallique qu'ils tiennent en main (pointe vers la terre donc). Les vestales sont toujours accompagnées d'un licteur (sorte de garde du corps) qui empêche que les hommes mal intentionnés ne s'approchent d'elles, cela suite à un viol d'une vestale car avant elles avaient le droit d'aller dans la ville seules...
Outre le culte de Vesta, les Vestales sont les auxilliaires indispensables pour d'autres activités cultuelles : Elles confectionnent le gâteau à la farine salée (mola salsa) que l'on place sur la tête de l'animal destiné au sacrifice. Lors de la fête des Lémuries aux ides de Mai, elle jettent dans le Tibre 30 mannequins d'osier, symbolisant les vieillards.
Les spectacles ne leur sont pas interdits, elles assistent librement à tous les jeux de Rome. Auguste leur donne même un banc séparé au théâtre, en face de celui du préteur. Ce lieu est sans doute le plus distingué.
Les Vestales jouissent de nombreux privilèges attachés à leur charge. Entretenues aux frais de l'État, elles sont affranchies de l'autorité paternelle. Elles ont le droit de tester, elles témoignent sans prêter serment à un procès.
Même le veto d’un tribun de la plèbe, pourtant également sacro-saint, ne peut faire opposition aux déplacements d’une Vestale. Ainsi la vestale Claudia permet à son frère à qui le Sénat refuse les honneurs du triomphe d’aller quand même au Capitole : Elle monte à bord du char de son frère, et personne ne peut les empêcher de parcourir la Via Sacra et d’atteindre le Capitole (Suétone, Vie des douze Césars, Tibère, 2).
Selon certains auteur, les vestales partagent parfois des rites sexuels sacrés afin d’apporter aux hommes le pouvoir fertilisant de la déesse Vesta. Ces rites ont lieu dans des caves obscures où 6 vestales et 6 hommes se retrouvent pour y faire l’amour, dans le plus grand anonymat. Lorsqu’une vestale donne naissance à un enfant, personne ne sait qui est le père. L’enfant qui vient ainsi au monde est considéré comme divin et destiné à des fonctions royales. C’est ainsi qu'en dépit de leur vœu de chasteté et de célibat, les vestales sont destinées à enfanter des dieux ».
vestales
- Roma Quadrata
https://www.roma-quadrata.com/vestales.html
Vestales
: C'est un collège de prétresses qui fut fondé, suivant la légende
par le .... il voulait faire un exemple en enterrant vivante la
Grande Vestale Cornelia, ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire