7
JANVIER 2017...
Cette
page concerne l'année 115 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
EBORACUM
ET L'OMBRE DE LA IXe LÉGION HISPANAE
Eboracum
est un fort et une ville dans la province Romaine de Britannia. À
son apogée, c'est la plus grande ville du nord de la Grande-Bretagne
et une capitale provinciale. Le site est resté occupé après le
déclin de l'Empire Romain et a finalement évolué vers la ville
actuelle d'York , occupant le même site dans le Nord Yorkshire en
Angleterre.
La
conquête Romaine de la Grande-Bretagne a commencé en 43, mais
l'avance au-delà de la Humber n'a lieu qu'au début des années 70.
C'est
parce que les habitants de la région connue sous le nom Brigantes
par les Romains sont devenu clients de Rome. Mais devenants plus
hostiles à Rome le Général Romain Quintus Petillius Cerialis mène
la IXe Légion au nord de Lincoln à travers la Humber.
Eboracum
est fondé en 71 quand Cerialis et la IXe légion construisent une
forteresse militaire ( castra ) sur un terrain plat au-dessus de la
rivière Ouse près de sa jonction avec la rivière Foss .
La
même année, Cerialis est nommé gouverneur de Grande-Bretagne. Une
légion à pleine puissance à cette époque compte environ 5 500
hommes, et offre de nouvelles opportunités commerciales à des
entrepreneurs locaux, qui sans doute affluent vers Eboracum pour en
profiter.
En
conséquence, la colonisation civile permanente a grandi autour de la
forteresse surtout sur son côté sud-est. Les civils se sont
également installés du côté opposé de l'Ouse, initialement le
long de la route principale d'Eboracum au sud-ouest.
Au
IIe siècle, la croissance est rapide, des rues ont été aménagées,
des édifices publics ont été érigés et des maisons privées
réparties sur des terrasses sur les pentes escarpées au-dessus de
la rivière. Dès sa fondation, le fort romain d'Eboracum est aligné
sur une route nord-est / sud-est sur la rive nord de la rivière
Ouse. Le plan des rues qui traversent la castra est incertain bien
qu'il existe des preuves pour la via praetoria , via decumana et via
sagularis. Une grande partie de la compréhension moderne des
défenses de la forteresse est venue des fouilles effectuées par
Leslie Peter Wenham.
La
disposition de la forteresse a également suivi la norme pour une
forteresse légionnaire avec des bâtiments en bois à l'intérieur
d'une frontière défensive carrée. Ces défenses à l'origine
constituées de remparts de gazon sur une fondation en bois vert, ont
été construites par la IXe Légion entre 71 et 74. Plus tard ils
ont été remplacés par un monticule d'argile avec un front de gazon
sur une nouvelle fondation de chêne, et finalement, des créneaux de
bois ont été ajoutés, remplacés ensuite par les murs et les tours
de calcaire. Le camp d'origine en bois a été rénové par Agricola
en 81, avant d'être entièrement reconstruit en pierre entre 107 et
108.
Plusieurs
phases de restructuration et de reconstruction dans la forteresse
sont enregistrées. La reconstruction en pierre a commencé au début
du IIe siècle sous Trajan, mais a pris longtemps jusqu'au règne de
Septime Sévère à être achevé, soit une période de plus de 100
ans. Les estimations suggèrent que plus de 48.000 m3 de pierre ont
été exigés, en grande partie se composant du calcaire magnésien
des carrières à proximité de la colonie Romaine de Calcaria.
Il
y a des preuves que l'empereur Hadrian l'ait visité en 122 lors de
son voyage vers le nord pour planifier sa grande frontière
fortifiée. Il a certainement amené avec lui la VIe Légion pour
remplacer la garnison existante. L'Empereur Septime Sévère visite
Eboracum en 208 et en fait sa base pour faire campagne en Écosse. Le
mur de la forteresse a probablement été reconstruit pendant son
séjour et à l'angle Est il est possible de voir ce travail presque
à pleine hauteur.
La
cour impériale est basée à York jusqu'en 211, année où Septime
Sévère meurt.
À
la fin du IIIe siècle, l'Empire Occidental a connu des turbulences
politiques et économiques et la Grande-Bretagne a été pendant un
certain temps gouverné par des usurpateurs indépendants de Rome.
C'est
après avoir écrasé le dernier d'entre eux que l'empereur
Constance, est venu à Eboracum, et, en 306, est devenu le second
empereur à y mourir.
Son
fils Constantin, a conservé un intérêt pour Eboracum et commande
la reconstruction de la façade sud-ouest de la forteresse avec des
tours d'intervalle polygonales et les deux grandes tours d'angle, (La
Tour Multi-angulaire ) qui survit encore, est probablement de son
instigation... Comme un port occupé et une capitale provinciale
Eboracum est une ville cosmopolite recueillant les voyageurs de tout
l'Empire Romain.
Les
Romains confisquent systématiquement les terres des chefs vaincus.
La Britannia est incorporée dans les institutions de l'Empire et la
construction d'un réseau routier correspond aux normes de
sécurité romaines, il s'agit de transporter les légions d'une
région à l'autre en un minimum de temps.
La
Britannia romaine ne peut s'étendre plus loin que l’Écosse des
Basses Terres. En effet, la géographie des lieux prédispose à la
fuite.
Les
révoltes se succèdent, en particulier en 115, la garnison
d'Eboracum (York) est éliminée par les Bretons et l'empereur
Hadrien décide de retirer la Legio IX très diminuée suite aux
nombreuses révoltes et la remplace par la Legio VI Victrix.
ÉCUSSON DE LA IXe LEGION |
Quand
l'empereur Hadrien visite la région, il décide la construction d'un
mur, une réplique du limes continental, sur une centaine de
kilomètres entre la Tyne et la Solvay. Cette construction dure de
122 à 128, elle a pour but de contenir les Pictes, Un fossé de
onze mètres de large et 3 mètres de profondeur suit le mur,
côté Nord.
Lors
de la visite d'Hadrien en Britannia, l'empereur se rend à Londinium
qui est une ville prospère malgré l'incendie du temps de Boudicca.
Une vingtaine d'années plus tard, sous le règne d'Antonin le Pieux,
un autre mur, moins solide, est construit plus au Nord sur la ligne
Clyde-Forth, plus court que le précédent (57 kilomètres).
C'est
l’œuvre des Legio II, VI et XII. Mais les révoltes se succèdent
et les Brigantes participent à celle de 138-142, puis celle de 154.
Quintus
Lollius Orbicus, est gouverneur de la Britannia de 138 à 144. Il
combat les tribus Bretonnes Damnonii, Votadini, Selgovae, Novantae et
des groupes septentrionaux de Brigantes, avec la Legio II Augusta.
L'empereur
Antonin déplace des légions de Bretagne en Afrique pour combattre
la révolte des Maures (144-152). De puissantes révoltes éclatent
en 155-158 et les troubles durent jusqu'en 163.
L'Aigle
de la IXe Légion (The Eagle) est un péplum britannico-américain
réalisé par Kevin Macdonald. Il s'agit d'une adaptation du roman
L'Aigle de la IXe Légion (The Eagle of the Ninth) de Rosemary
Sutcliff, lui-même inspiré d'une énigme historique, la supposée
disparition de la IXe légion Romaine dans le nord de l'Écosse au
début du IIe siècle de notre ère.
Créée
au Ier siècle avant JC, la IXe Légion (Legio IX Hispana ou IXe
Légion Hispanique) est l'une des troupes les plus redoutées de
l'armée Romaine. L'unité légendaire combat sur presque tous les
fronts mais, après 3 siècles de bons et loyaux services, elle
disparaît mystérieusement des archives Romaines. A-t-elle été
vaincue par les Pictes ?
A-t-elle
été bannie après une cuisante défaite ?
A-t-elle
participé à la construction du mur d'Hadrien ?...
Autant
d'hypothèses qui ont contribué à entretenir le mythe de la IXe
Légion jusqu'à aujourd'hui.
Les
historiens n'ont retrouvé aucune trace de l'emblème de la Legio IX
Hispana, mais une majorité pensent qu'il s'agit d'un taureau à
l'instar des troupes les plus loyales de César.
Elle
participe à toutes les campagnes en Gaule (58/50 av JC) puis la
guerre civile qui oppose César à Pompée et au Sénat (49/48 av
JC). La IXe légion joue un rôle clé dans l'ascension de César qui
obtient son second mandat de Consul, notamment grâce à la victoire
de Pharsale en Thessalie (Grèce actuelle).
A la fin de la campagne d'Afrique (46 av JC), les soldats de la Legio IX Hispana sont démobilisés et les vétérans sont envoyés dans les régions de Picénum (Italie) et Histria (Roumanie).
Les soldats sont rappelés après l'assassinat de Jules César en 44 av JC, par son fils adoptif, Octave, et envoyés en Sicile pour mater la rébellion menée par Sextus Pompée.
A la fin de la campagne d'Afrique (46 av JC), les soldats de la Legio IX Hispana sont démobilisés et les vétérans sont envoyés dans les régions de Picénum (Italie) et Histria (Roumanie).
Les soldats sont rappelés après l'assassinat de Jules César en 44 av JC, par son fils adoptif, Octave, et envoyés en Sicile pour mater la rébellion menée par Sextus Pompée.
Après
la victoire en 36 av JC, la légion stationne en Macédoine puis
participe à la guerre durant laquelle Octave est confronté à
Marc-Antoine et à Cléopâtre. Il l'emporte finalement à la
bataille d'Actium en 31 av JC.
Le travail d'un légionnaire n'étant jamais terminé, la IXe Légion part pour la péninsule Ibérique où elle se distingue dans la guerre contre les Cantabres (peuple Celte) entre 25 et 13 av JC qui assure à l'armée Romaine le contrôle de toute l'Hispanie.
Le travail d'un légionnaire n'étant jamais terminé, la IXe Légion part pour la péninsule Ibérique où elle se distingue dans la guerre contre les Cantabres (peuple Celte) entre 25 et 13 av JC qui assure à l'armée Romaine le contrôle de toute l'Hispanie.
C'est
sans doute cette glorieuse campagne qui donne son nom à la Legio IX
Hispana. Elle rejoint ensuite la région du Rhin où elle combat les
tribus Germaniques avant de rejoindre la Pannonie, près de
l'actuelle frontière Hongroise. Elle y reste cantonnée jusqu'en 9
après JC.
On retrouve la IXe Légion en 43, alors qu'elle se joint aux autres forces Romaines, sous le commandement de l'empereur Claude et du général Aulus Plautius, pour envahir la province Romaine de Britannia ( qui couvre l’Angleterre, le Pays de Galles et le sud de l’Écosse). Elle est cantonnée à Longthorpe et à Newton-on-Trent.
On retrouve la IXe Légion en 43, alors qu'elle se joint aux autres forces Romaines, sous le commandement de l'empereur Claude et du général Aulus Plautius, pour envahir la province Romaine de Britannia ( qui couvre l’Angleterre, le Pays de Galles et le sud de l’Écosse). Elle est cantonnée à Longthorpe et à Newton-on-Trent.
Vers
52-57, la IXe met fin à la révolte de Venutius, le roi des
Brigantes qui sévit dans le nord de l'île de Bretagne.
On
sait également, grâce à Tacite, qu'elle subit de terribles pertes
(50 à 80 % de la troupe selon les estimations) lors de la rébellion
de Boudicca vers 60.
En
revanche, l'honneur reste intact puisque son commandant, Quintus
Petillius Cerialis, est maintenu à son poste.
La
légion est restaurée grâce à l'arrivée de renforts issus des
légions germaniques et regroupés à Lincoln en 65. La Legio IX
Hispana est ensuite assignée à la surveillance des frontières du
Nord près de York où elle aide à la construction de la forteresse
d'Eburacum lors de la création de la colonie. C'est le dernier
événement inscrit dans les archives Romaines.
Sous
le règne de Marc Aurèle (161-180), 2 colonnes ont été érigées à
Rome sur lesquelles sont gravés la liste des légions actives et les
lieux de leurs cantonnements. Deux légions manquent à l'appel : la
IX Hispana et XXII Deiotariana.
Selon
la légende, la IXe Hispanique s'est embarquée dans une campagne
contre les Pictes, une confédération de tribus localisées dans les
Lowlands d'Écosse, elle est écrasée par l'ennemi... Afin de
limiter la casse, l'empereur Adrien, l'envoie dans le Nord de la
Britannia et l'affecte à la construction du mur qui porte son nom.
Mais, cette théorie est largement réfutée et il semble que la IXe
ait connu un tout autre destin.
On peut penser que les chroniqueurs Romains ont fait l'impasse sur la défaite puis la disgrâce de la célèbre légion afin de ne pas ternir son honneur et préserver le moral de la population, mais l'hypothèse la plus plausible est que la troupe soit envoyée sur de nouveaux fronts comme c'est le cas à maintes reprises dans son histoire.
Quoi qu'il en soit, les historiens sont surs d'une chose : Un détachement de la IXe est envoyé en Germanie Inférieure vers 121, sans doute en même temps que la Légion VI Victrix qui arrive de Britannia.
On peut penser que les chroniqueurs Romains ont fait l'impasse sur la défaite puis la disgrâce de la célèbre légion afin de ne pas ternir son honneur et préserver le moral de la population, mais l'hypothèse la plus plausible est que la troupe soit envoyée sur de nouveaux fronts comme c'est le cas à maintes reprises dans son histoire.
Quoi qu'il en soit, les historiens sont surs d'une chose : Un détachement de la IXe est envoyé en Germanie Inférieure vers 121, sans doute en même temps que la Légion VI Victrix qui arrive de Britannia.
En
83, les deux troupes ont déjà combattues séparément contre les
Chattes ou Cattes, un peuple Germanique installé sur le cours
supérieur de la Weser.
Dans
la préface de la version anglaise, Rosemary Sutcliff explique s'être
inspirée de 2 éléments réels : La disparition de la Legio IX
Hispana, et la découverte d'un « aigle romain » sans
ailes dans des fouilles à Silchester... Cependant, celui-ci n'est
pas l’étendard d'une légion, mais vraisemblablement un reste
d'une statue de Jupiter.
Elle
interprète également le nom de la légion en disant que les soldats
sont originaires d'Espagne, mais le titre d'Hispana lui a sans doute
été attribué pour des victoires dans cette région.
Au
moment où Rosemary Sutcliff écrit, une théorie largement répandue
affirme que la légion a disparu à la suite d'une période de
troubles au début du règne de l'empereur Hadrien (117-138). Cette
thèse est maintenant remise en question, puisque plusieurs
détachements de la IXe légion se trouvent à la frontière du Rhin
plus tard qu'en 117. Cela laisse supposer que cette légion est
décimée à l'Est de l'empire, et non pas en Grande-Bretagne.
On sait par ailleurs que des officiers de la IXe Légion ont continué de servir dans l'armée Romaine après 117. C'est le cas de Lucius Aemilius Karus, gouverneur d'Arabie en 142/143 après JC.
LE DIEU MARS |
On
peut supposer que le corps de l'unité a continué de combattre
pendant tout le règne d'Adrien (117-138 ).
La
présence de la IX est attestée à Nimègues en 121. Elle a
probablement été écrasée à l'Est de l'Empire, dans la Province
de Judée lors de la révolte de Bar Kochba (132-135) ou lors de son
retour à Rome après la campagne contre l'empire Parthes en 161...
Qu'est-il
vraiment arrivé à la Neuvième Légion Romaine ? - Webzine ...
https://historizo.cafeduweb.com/.../11317-quest-il-vraiment-arrive-neuvieme-legion-r...
20
sept. 2009 - Créée au Ier siècle avant JC, la Neuvième Légion
(Legio IX Hispana ou Neuvième Légion Hispanique) était l'une des
troupes les plus ...
Termes
manquants : aigles
L'Aigle
de la Neuvième Légion (roman) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/L'Aigle_de_la_Neuvième_Légion_(roman)
L'Aigle
de la Neuvième Légion (titre original : The Eagle of the Ninth) est
un roman d'aventure ... Une série de la BBC a adapté le livre au
petit écran en 1977.
115
- WikiVisually
wikivisually.com/lang-fr/wiki/115
- Traduire cette page
Massacre
de la garnison d'Eburacum (York). Soulèvements de la diaspora juive
à Cyrène, en Égypte, à Chypre et en Mésopotamie. Début de la
Guerre de Kitos ...
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