vendredi 10 mars 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 115

7 JANVIER 2017...

Cette page concerne l'année 115 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

EBORACUM ET L'OMBRE DE LA IXe LÉGION HISPANAE


Eboracum est un fort et une ville dans la province Romaine de Britannia. À son apogée, c'est la plus grande ville du nord de la Grande-Bretagne et une capitale provinciale. Le site est resté occupé après le déclin de l'Empire Romain et a finalement évolué vers la ville actuelle d'York , occupant le même site dans le Nord Yorkshire en Angleterre.

La conquête Romaine de la Grande-Bretagne a commencé en 43, mais l'avance au-delà de la Humber n'a lieu qu'au début des années 70.
C'est parce que les habitants de la région connue sous le nom Brigantes par les Romains sont devenu clients de Rome. Mais devenants plus hostiles à Rome le Général Romain Quintus Petillius Cerialis mène la IXe Légion au nord de Lincoln à travers la Humber.
Eboracum est fondé en 71 quand Cerialis et la IXe légion construisent une forteresse militaire ( castra ) sur un terrain plat au-dessus de la rivière Ouse près de sa jonction avec la rivière Foss .
La même année, Cerialis est nommé gouverneur de Grande-Bretagne. Une légion à pleine puissance à cette époque compte environ 5 500 hommes, et offre de nouvelles opportunités commerciales à des entrepreneurs locaux, qui sans doute affluent vers Eboracum pour en profiter.

En conséquence, la colonisation civile permanente a grandi autour de la forteresse surtout sur son côté sud-est. Les civils se sont également installés du côté opposé de l'Ouse, initialement le long de la route principale d'Eboracum au sud-ouest.

Au IIe siècle, la croissance est rapide, des rues ont été aménagées, des édifices publics ont été érigés et des maisons privées réparties sur des terrasses sur les pentes escarpées au-dessus de la rivière. Dès sa fondation, le fort romain d'Eboracum est aligné sur une route nord-est / sud-est sur la rive nord de la rivière Ouse. Le plan des rues qui traversent la castra est incertain bien qu'il existe des preuves pour la via praetoria , via decumana et via sagularis. Une grande partie de la compréhension moderne des défenses de la forteresse est venue des fouilles effectuées par Leslie Peter Wenham.

La disposition de la forteresse a également suivi la norme pour une forteresse légionnaire avec des bâtiments en bois à l'intérieur d'une frontière défensive carrée. Ces défenses à l'origine constituées de remparts de gazon sur une fondation en bois vert, ont été construites par la IXe Légion entre 71 et 74. Plus tard ils ont été remplacés par un monticule d'argile avec un front de gazon sur une nouvelle fondation de chêne, et finalement, des créneaux de bois ont été ajoutés, remplacés ensuite par les murs et les tours de calcaire. Le camp d'origine en bois a été rénové par Agricola en 81, avant d'être entièrement reconstruit en pierre entre 107 et 108.

Plusieurs phases de restructuration et de reconstruction dans la forteresse sont enregistrées. La reconstruction en pierre a commencé au début du IIe siècle sous Trajan, mais a pris longtemps jusqu'au règne de Septime Sévère à être achevé, soit une période de plus de 100 ans. Les estimations suggèrent que plus de 48.000 m3 de pierre ont été exigés, en grande partie se composant du calcaire magnésien des carrières à proximité de la colonie Romaine de Calcaria.

Il y a des preuves que l'empereur Hadrian l'ait visité en 122 lors de son voyage vers le nord pour planifier sa grande frontière fortifiée. Il a certainement amené avec lui la VIe Légion pour remplacer la garnison existante. L'Empereur Septime Sévère visite Eboracum en 208 et en fait sa base pour faire campagne en Écosse. Le mur de la forteresse a probablement été reconstruit pendant son séjour et à l'angle Est il est possible de voir ce travail presque à pleine hauteur.
La cour impériale est basée à York jusqu'en 211, année où Septime Sévère meurt.

À la fin du IIIe siècle, l'Empire Occidental a connu des turbulences politiques et économiques et la Grande-Bretagne a été pendant un certain temps gouverné par des usurpateurs indépendants de Rome.
C'est après avoir écrasé le dernier d'entre eux que l'empereur Constance, est venu à Eboracum, et, en 306, est devenu le second empereur à y mourir.
Son fils Constantin, a conservé un intérêt pour Eboracum et commande la reconstruction de la façade sud-ouest de la forteresse avec des tours d'intervalle polygonales et les deux grandes tours d'angle, (La Tour Multi-angulaire ) qui survit encore, est probablement de son instigation... Comme un port occupé et une capitale provinciale Eboracum est une ville cosmopolite recueillant les voyageurs de tout l'Empire Romain.

Les Romains confisquent systématiquement les terres des chefs vaincus. La Britannia est incorporée dans les institutions de l'Empire et la construction d'un réseau routier correspond  aux normes de sécurité romaines, il s'agit de transporter les légions d'une région à l'autre en un minimum de temps.
La Britannia romaine ne peut s'étendre plus loin que l’Écosse des Basses Terres. En effet, la géographie des lieux prédispose à la fuite.

Les révoltes se succèdent, en particulier en 115, la garnison d'Eboracum (York) est éliminée par les Bretons et l'empereur Hadrien décide de retirer la Legio IX très diminuée suite aux nombreuses révoltes et la remplace par la Legio VI Victrix.

ÉCUSSON DE LA IXe LEGION
Quand l'empereur Hadrien visite la région, il décide la construction d'un mur, une réplique du limes continental, sur une centaine de kilomètres entre la Tyne et la Solvay. Cette construction dure de 122 à 128, elle a pour but de contenir les Pictes, Un fossé de onze mètres de large et 3 mètres de profondeur suit le mur, côté Nord.
Lors de la visite d'Hadrien en Britannia, l'empereur se rend à Londinium qui est une ville prospère malgré l'incendie du temps de Boudicca. Une vingtaine d'années plus tard, sous le règne d'Antonin le Pieux, un autre mur, moins solide, est construit plus au Nord sur la ligne Clyde-Forth, plus court que le précédent (57 kilomètres).
C'est l’œuvre des Legio II, VI et XII. Mais les révoltes se succèdent et les Brigantes participent à celle de 138-142, puis celle de 154.

Quintus Lollius Orbicus, est gouverneur de la Britannia de 138 à 144. Il combat les tribus Bretonnes Damnonii, Votadini, Selgovae, Novantae et des groupes septentrionaux de Brigantes, avec la Legio II Augusta.
L'empereur Antonin déplace des légions de Bretagne en Afrique pour combattre la révolte des Maures (144-152). De puissantes révoltes éclatent en 155-158 et les troubles durent jusqu'en 163.

L'Aigle de la IXe Légion (The Eagle) est un péplum britannico-américain réalisé par Kevin Macdonald. Il s'agit d'une adaptation du roman L'Aigle de la IXe Légion (The Eagle of the Ninth) de Rosemary Sutcliff, lui-même inspiré d'une énigme historique, la supposée disparition de la IXe légion Romaine dans le nord de l'Écosse au début du IIe siècle de notre ère.

Créée au Ier siècle avant JC, la IXe Légion (Legio IX Hispana ou IXe Légion Hispanique) est l'une des troupes les plus redoutées de l'armée Romaine. L'unité légendaire combat sur presque tous les fronts mais, après 3 siècles de bons et loyaux services, elle disparaît mystérieusement des archives Romaines. A-t-elle été vaincue par les Pictes ?
A-t-elle été bannie après une cuisante défaite ?
A-t-elle participé à la construction du mur d'Hadrien ?...
Autant d'hypothèses qui ont contribué à entretenir le mythe de la IXe Légion jusqu'à aujourd'hui.

Les historiens n'ont retrouvé aucune trace de l'emblème de la Legio IX Hispana, mais une majorité pensent qu'il s'agit d'un taureau à l'instar des troupes les plus loyales de César.
Elle participe à toutes les campagnes en Gaule (58/50 av JC) puis la guerre civile qui oppose César à Pompée et au Sénat (49/48 av JC). La IXe légion joue un rôle clé dans l'ascension de César qui obtient son second mandat de Consul, notamment grâce à la victoire de Pharsale en Thessalie (Grèce actuelle).

A la fin de la campagne d'Afrique (46 av JC), les soldats de la Legio IX Hispana sont démobilisés et les vétérans sont envoyés dans les régions de Picénum (Italie) et Histria (Roumanie).
Les soldats sont rappelés après l'assassinat de Jules César en 44 av JC, par son fils adoptif, Octave, et envoyés en Sicile pour mater la rébellion menée par Sextus Pompée.
Après la victoire en 36 av JC, la légion stationne en Macédoine puis participe à la guerre durant laquelle Octave est confronté à Marc-Antoine et à Cléopâtre. Il l'emporte finalement à la bataille d'Actium en 31 av JC.

Le travail d'un légionnaire n'étant jamais terminé, la IXe Légion part pour la péninsule Ibérique où elle se distingue dans la guerre contre les Cantabres (peuple Celte) entre 25 et 13 av JC qui assure à l'armée Romaine le contrôle de toute l'Hispanie.
C'est sans doute cette glorieuse campagne qui donne son nom à la Legio IX Hispana. Elle rejoint ensuite la région du Rhin où elle combat les tribus Germaniques avant de rejoindre la Pannonie, près de l'actuelle frontière Hongroise. Elle y reste cantonnée jusqu'en 9 après JC.

On retrouve la IXe Légion en 43, alors qu'elle se joint aux autres forces Romaines, sous le commandement de l'empereur Claude et du général Aulus Plautius, pour envahir la province Romaine de Britannia ( qui couvre l’Angleterre, le Pays de Galles et le sud de l’Écosse). Elle est cantonnée à Longthorpe et à Newton-on-Trent.

Vers 52-57, la IXe met fin à la révolte de Venutius, le roi des Brigantes qui sévit dans le nord de l'île de Bretagne.
On sait également, grâce à Tacite, qu'elle subit de terribles pertes (50 à 80 % de la troupe selon les estimations) lors de la rébellion de Boudicca vers 60.
En revanche, l'honneur reste intact puisque son commandant, Quintus Petillius Cerialis, est maintenu à son poste.
La légion est restaurée grâce à l'arrivée de renforts issus des légions germaniques et regroupés à Lincoln en 65. La Legio IX Hispana est ensuite assignée à la surveillance des frontières du Nord près de York où elle aide à la construction de la forteresse d'Eburacum lors de la création de la colonie. C'est le dernier événement inscrit dans les archives Romaines.
Sous le règne de Marc Aurèle (161-180), 2 colonnes ont été érigées à Rome sur lesquelles sont gravés la liste des légions actives et les lieux de leurs cantonnements. Deux légions manquent à l'appel : la IX Hispana et XXII Deiotariana.

Selon la légende, la IXe Hispanique s'est embarquée dans une campagne contre les Pictes, une confédération de tribus localisées dans les Lowlands d'Écosse, elle est écrasée par l'ennemi... Afin de limiter la casse, l'empereur Adrien, l'envoie dans le Nord de la Britannia et l'affecte à la construction du mur qui porte son nom. Mais, cette théorie est largement réfutée et il semble que la IXe ait connu un tout autre destin.

On peut penser que les chroniqueurs Romains ont fait l'impasse sur la défaite puis la disgrâce de la célèbre légion afin de ne pas ternir son honneur et préserver le moral de la population, mais l'hypothèse la plus plausible est que la troupe soit envoyée sur de nouveaux fronts comme c'est le cas à maintes reprises dans son histoire.

Quoi qu'il en soit, les historiens sont surs d'une chose : Un détachement de la IXe est envoyé en Germanie Inférieure vers 121, sans doute en même temps que la Légion VI Victrix qui arrive de Britannia.

En 83, les deux troupes ont déjà combattues séparément contre les Chattes ou Cattes, un peuple Germanique installé sur le cours supérieur de la Weser.

Dans la préface de la version anglaise, Rosemary Sutcliff explique s'être inspirée de 2 éléments réels : La disparition de la Legio IX Hispana, et la découverte d'un « aigle romain » sans ailes dans des fouilles à Silchester... Cependant, celui-ci n'est pas l’étendard d'une légion, mais vraisemblablement un reste d'une statue de Jupiter.
Elle interprète également le nom de la légion en disant que les soldats sont originaires d'Espagne, mais le titre d'Hispana lui a sans doute été attribué pour des victoires dans cette région.

Au moment où Rosemary Sutcliff écrit, une théorie largement répandue affirme que la légion a disparu à la suite d'une période de troubles au début du règne de l'empereur Hadrien (117-138). Cette thèse est maintenant remise en question, puisque plusieurs détachements de la IXe légion se trouvent à la frontière du Rhin plus tard qu'en 117. Cela laisse supposer que cette légion est décimée à l'Est de l'empire, et non pas en Grande-Bretagne.


On sait par ailleurs que des officiers de la IXe Légion ont continué de servir dans l'armée Romaine après 117. C'est le cas de Lucius Aemilius Karus, gouverneur d'Arabie en 142/143 après JC.
LE DIEU MARS
On peut supposer que le corps de l'unité a continué de combattre pendant tout le règne d'Adrien (117-138 ).

La présence de la IX est attestée à Nimègues en 121. Elle a probablement été écrasée à l'Est de l'Empire, dans la Province de Judée lors de la révolte de Bar Kochba (132-135) ou lors de son retour à Rome après la campagne contre l'empire Parthes en 161...


 




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https://historizo.cafeduweb.com/.../11317-quest-il-vraiment-arrive-neuvieme-legion-r...
20 sept. 2009 - Créée au Ier siècle avant JC, la Neuvième Légion (Legio IX Hispana ou Neuvième Légion Hispanique) était l'une des troupes les plus ...
Termes manquants : aigles

L'Aigle de la Neuvième Légion (roman) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/L'Aigle_de_la_Neuvième_Légion_(roman)
L'Aigle de la Neuvième Légion (titre original : The Eagle of the Ninth) est un roman d'aventure ... Une série de la BBC a adapté le livre au petit écran en 1977.

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Massacre de la garnison d'Eburacum (York). Soulèvements de la diaspora juive à Cyrène, en Égypte, à Chypre et en Mésopotamie. Début de la Guerre de Kitos ...

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