lundi 20 octobre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 13 OCTOBRE

13 OCTOBRE 1914

I)
Le bulletin officiel atteste que notre situation reste satisfaisante.
Sur aucun point l'ennemi n'a progressé : sur beaucoup nous avons gagné du terrain.
Les Allemands n'ont enlevé que les faubourgs de la ville d'Anvers : 24 des forts du camp retranché tiennent toujours.

Les troupes Russes de la Vistule ont pris contact avec l'armée Allemande vers Ivangorod et Varsovie.

Le gouvernement Austro-Hongrois, sans doute à la requête de l'état-major Allemand, qui exerce une tutelle croissante sur lui, a décidé de changer 5 des commandants de corps d'armée. C'est un aveu de défaite, et cette défaite est d'ailleurs d'autant plus caractérisée maintenant que l'armée Russe a pénétré en Transylvanie.

Le ministre des Affaires étrangères d'Italie, M. di San Giuliano, est gravement malade.

II)
L'armée Belge, après avoir retenu jusqu'à 150 000 Allemands autour d'Anvers avec ses 3 ceintures fortifiées, depuis le 28 septembre 1914 doit abandonner le 10 octobre la ville bombardée par l'ennemi.  Ce qui reste de la courageuse armée Belge va faire retraite derrière l'Yser près de la frontière avec la France, sur un tout petit territoire où elle fera front victorieusement, réunie aux armées Française et Anglaise.

Des inondations étendues sur la plaine Flamande par l'ouverture des vannes entraînant l'irruption de l'eau de la Mer du Nord dans les terres dont le niveau est situé sous le niveau de la mer, permettent d'établir une barrière naturelle contre l'ennemi... Le commandement de l'armée Belge avec à sa tête l'indéfectible roi Albert Ier établit son quartier général dans la station balnéaire Flamande de La Panne, dans le petit territoire non occupé.

La Belgique entière restera occupée pendant toute la guerre, sauf derrière cette ligne de front de l'Yser. Les Allemands ont déjà installé à Bruxelles depuis le 26 août 1914, un gouvernement militaire sur tout le territoire occupé appelé :  Kaiserliches Deutsches Generalgouvernement Belgien (Gouvernorat général  impérial Allemand de Belgique) qui sera maintenu jusqu'à la fin de la Guerre.

Les populations civiles souffriront beaucoup de cette défaite et vivront très mal la présence étrangère... Un grand nombre de représailles et d'exactions seront perpétrées par les soldats Allemands dès le mois d'août 1914 dans les villes et villages de Belgique, entraînant morts arbitraires de civils et massacres inutiles, à rajouter aux soldats Belges tombant sur le front.

A la suite de l’invasion Allemande, le Gouvernement Belge prend la décision de s’enfuir et demande l’hospitalité aux autorités Françaises qui acceptent et lui proposent un site balnéaire sur la côte Normande. Le gouvernement est contraint de s'installer à Sainte-Adresse, dans la banlieue du Havre, à partir du 13 octobre 1914.

 En effet, Sainte-Adresse, dans le département de la Seine-Maritime, bénéficie de plusieurs résidences de luxe , le « Nice Havrais »,construites par un promoteur nommé Dufayel et la plupart sont encore inoccupées. Dès le 13 Octobre 1914, deux navires entrent au port du Havre, avec à leur bord, les membres du Gouvernement Belge.

La petite ville est ainsi transformée en véritable siège des autorités Belges avec une intendance et une logistique capable de restituer une maîtrise des affaires courantes de la Belgique envahie.

 La ville de Sainte-Adresse, Elle devient en quelque sorte la capitale provisoire de la Belgique et vit sous le double drapeau Belge et Français, présents sur les bâtiments et monuments officiels de la commune.
 Les bâtiments qui ont accueilli le gouvernement belge ont certes pour la plupart disparu, malheureusement, emportés par la guerre suivante, encore plus destructrice. Mais exceptionnellement, le souvenir du passage de la délégation Belge est inscrite dans l'héraldique locale et cela est indéfectible !
Sont concernées deux villes : Le Havre d'abord dont le blason ancien a subi une augmentation pour l'occasion, ainsi que la cité balnéaire de Sainte-Adresse dont le blason a été créé et adopté peu de temps après la Grande Guerre.

III)
La brigade de fusiliers marins (2 régiments, 6 000 hommes) commandée par le contre-amiral Ronarc’h, qui a assuré des opérations de police dans la capitale avant d’être engagée le 13 septembre dans le secteur de Chantilly et d’Ermenonville, est dirigée en train, le 7 octobre vers la Belgique, Anvers en particulier mais elle doit s’arrêter à Gand, la ligne de chemin de fer étant coupée.
Sa mission consiste à aider l’armée Belge, qui recule avec un courage forçant l’admiration, à se rétablir sur les bords de l’Yser... Les ordres de Foch sont impératif: Empêcher les Allemands d’ouvrir une voie vers les ports régionaux.

Après des combats à Melle, les 9, 10 et 11 octobre, la brigade, poursuivie par 50 000 Allemands, prend, le 15, position à Dixmude.
IV)
L’inondation protectrice
Dès la fin septembre, Dunkerque s’est préparé au pire : le général Bidon, gouverneur de la ville, a ordonné l’inondation protectrice par l’eau douce : Les eaux de l’Yser, qui se déversent habituellement dans la mer à Nieuport sont détournées vers les Moëres, de même celles de l’Aa dont le débouché ordinaire est Gravelines. Mais à la fin octobre, la pression Allemande est difficile à contenir et l’issue des combats est incertaine, surtout dans une région où n’existe aucun obstacle stratégique sérieux. Seule l’eau peut constituer un rempart. Le 24, le général Joffre estimera nécessaire d'inonder d’eau de mer Dunkerque, celles-ci devant s’étendre en territoire Belge. Cette décision, qui soulève d’énergiques protestations du gouvernement belge car cette opération coupera la route du ravitaillement de leur armée, sera reportée.

Deux jours plus tard, l’armée Belge est repliée sur la voie ferrée Nieuport-Dixmude mais, pour tenir ce front, il est alors indispensable d’inonder la zone comprise entre l’Yser et cette voie ferrée... La marche des Allemands est stoppée. Dunkerque, qui a échappé de peu à l’invasion, devient, pour la durée de la guerre, une base logistique de première importance, siège des services d’arrière de l’armée Française et station-magasin qui approvisionne en munitions, vivres et matériels l’armée Britannique. Son port va connaître une intense activité et toute la région sera alors soumise à l’épreuve des bombardements.

V)
Toujours plus avant
Paris, 13 octobre, 2h14.
Le communiqué officiel du 12 octobre, 23h00 dit :
Aucun renseignement de détail. Violentes attaques sur le front.
Sur beaucoup de points, nous avons gagné du terrain. Nous n'en avons perdu, nulle part. Notre Offensive a progressé sur divers points :

VI)
Bordeaux, 13 octobre, 16h25.

A notre aile gauche :
Nos forces ont repris l'offensive, dans les régions d'Hazebrouck et de Béthune, contre des éléments ennemis composés, en majeure partie, de cavalerie, venant du front Bailleul - Estaires-La Bassée.
La ville de Lille, tenue par un détachement territorial, a été attaquée et occupée par un corps Allemand. Entre Arras et Albert, nous avons fait des progrès marqués.


Au centre :
Nous avons progressé dans la région de Berry-au-Bac et avancé légèrement vers Souain, ainsi qu'à l'ouest de l'Argonne et au nord de Malancourt (entre Argonne et Meuse). Sur la rive droite de la Meuse, nos troupes, qui tiennent les Hauts-de-Meuse, à l'est de Verdun, ont avancé au sud de la route de Verdun à Metz. Dans la région d'Apremont, nous avons gagné un peu de terrain à notre droite, et repoussé une attaque Allemande à notre gauche.

A notre aile droite :
En Vosges et Alsace, pas de changement.
En résumé, la journée d'hier a été marquée par un progrès sensible de nos forces sur divers points du champ de bataille. Notre avance continue

VII)
Paris, 14 octobre, 1h30.
Le communiqué officiel daté du 13 octobre, 23h00 dit :
Rien à signaler, sinon une avance assez notable dans la région de Berry-au-Bac.

Comment les Allemands ont repassé la Meuse Nancy, 13 octobre :
De récents communiqués ont indiqué que les troupes Allemandes ont été contraintes de repasser la Meuse. Voici une phase de cette action, dans laquelle nos chasseurs alpins ont pris une part glorieuse et décisive :

Le 26 septembre, la pointe de l'armée de Metz réussit à passer la Meuse... En réalité, c'est une simple avant-garde qui, par surprise, s'est ouvert un passage en un point faible de la Meuse, sans réussir à faire suivre sur la gauche ni train, ni artillerie.
Mais le 30 septembre, nous sommes informés qu'une compagnie de pontonniers arrive du nord de la Woëvre, avec tous ses équipages... L'armée de Metz va, tenter l'impossible pour fortifier ses nouvelles positions de la rive gauche, en faisant traverser la Meuse à ses pièces lourdes. Ce à quoi notre état-major décide de s'opposer.
Le 30 septembre au soir, une batterie d'artillerie de montagne et deux projecteurs prennent la direction de ... Un bataillon de territoriaux appuie nos alpins. Ces forces restreintes ont l'avantage de pouvoir passer partout et risquent de surprendre l'adversaire, mieux que ne le ferait une troupe nombreuse.

10h00, par une nuit profonde, le détachement se met en marche. Évitant les routes, que peuvent occuper des sentinelles ennemies, nous nous jetons résolument en plein bois, guidés par un vieux garde forestier... Deux heures durant, nous cheminons par des sentiers invraisemblables coupés de fondrières. Mais le pied sûr des mulets alpins dédaignent allègrement troncs d'arbres et fossés.

A minuit, sans avoir été signalés, nous atteignions les avant-postes ennemis. Nous étions à peine à 2 kilomètres de la Meuse. Il faut agir avec célérité. Tandis que nos alpins montent leurs canons sur notre gauche, les territoriaux, au signal donné, s'élancent sur la grand'garde Allemande... Celle-ci, surprise en plein sommeil, incapable de se rendre compte de quelles forces elle a face à elle se replie bientôt vers le fleuve...
PRISE D'ANVERS
Aveuglé par le rayon des projecteurs
Bousculé par nos baïonnettes
Ahuri par nos clameurs, l'ennemi est pris de panique.
Il ne s'agit point pour nos fantassins d'engager un combat en règle, il suffit par notre attaque de procurer 10 minutes de sécurité à nos pièces de montagne... Ces 10 minutes doivent suffire à nos alpins pour accomplir leur tâche.

Guidé par le projecteur, un premier obus siffle, mais le coup, trop long, porte dans la rivière. Le second projectile, lui, en tombant, donne un bruit sourd. Il a touché juste. De nos 4 pièces alors fusent Les obus en rafale : Le pont ennemi, crevé, disloqué, en miettes, n'est plus bientôt qu'un amas de bois informe qui s'en va à la dérive. La destruction du pont a demandé moins de 2 minutes.

Avant que l'ennemi ne tente une contre-attaque, les canons sont déjà en place sur les mulets et nos territoriaux, en bon ordre, ont gagné le versant de la colline. 2 heures plus tard, la petite troupe rentre au camp... Le lendemain de cette affaire, l'armée de Metz, incapable de tenir sur la gauche du fleuve, dépourvue qu'elle est d'artillerie et d'équipages, repasse d'elle-même la Meuse.

VIII)
Le « cordon bickford » nous débarrasse des Obus, Nancy, 13 octobre :
L'équipe de sapeurs du génie qui parcourt les champs de bataille aux environs de Lunéville a fait sauter samedi l'obus tombé dans un lit aux nouvelles cités ouvrières de Blainville-la-Grande... Les dégâts ont été moins considérables qu'on ne le pensait, et cela grâce aux précautions prises. On a amorti le choc avec des matelas. Seules 3 ou 4 cloisons et une partie de la fenêtre ont été mises en lambeaux.

Toute la journée, les échos des alentours ont retenti du bruit formidable de la détonation d'obus perdus ou non explosés. Mais il en reste encore beaucoup dont on n'a pas repéré la place et pourront, un jour ou l'autre, causer des accidents. Que les cultivateurs y aient l'œil...

Les communes éprouvées :
« Arracourt a subi toutes les tristesses de l'occupation Allemande : Bombardement, menaces, vexations, défense absolue de sortir du village, et la faim surtout.
Aucune des récoltes : Blé, avoine, pommes de terre, n'a pu être rentrée. Trois semaines durant, les habitants n'ont eu à manger que du pain Allemand et maintenant encore que les Prussiens, à part quelques patrouilles de uhlans, ont évacué le pays, c'est la misère noire.

« Comme habitants, il ne reste plus que quelques vieillards, les femmes et les enfants. 14 otages ont été emmenés par les Allemands :
Monsieur le curé, le maire, le juge de paix, le percepteur et tous les conseillers municipaux.
« La gendarmerie est brûlée, l'église, le château et quelques maisons particulières ont été endommagés par les obus.
« L'aumônier Allemand fait défense aux habitants de prier pour la France et les soldats répètent tous : « Vous... bientôt Allemands ! »

« A Juvrecourt, le village voisin, M. le curé Jacquot a été ligoté à un arbre dans le parc du château cependant que, sous ses yeux, les Prussiens se livraient au pillage et jetaient tous les meubles dehors.
On ne sait ce que M. le curé de Juvrecourt est devenu. »

IX
Monsieur Antoine, conseiller municipal, est rentré samedi à Nancy, après un voyage de 6 jours ayant pour but le ravitaillement de la ville de Nancy en denrées alimentaires... Il semble que les projets de M. Antoine se sont réalisés avec beaucoup de peine. L'approvisionnement en sucre, notamment, s'est heurté à d'insurmontables difficultés :
Toutefois, nous dit l'honorable délégué aux œuvres sociales, j'ai profité de mon passage à Paris pour y visiter les Halles Centrales. Je me suis assuré que les prix actuellement pratiqués sont presque tous supérieurs aux prix du marché de Nancy. Œufs, légumes, viande, y sont vendus plus cher qu'ici. »

Pour le transport des marchandises, ce n'est pas précisément par excès de vitesse que pêchent les trains. M. Antoine nous conte une histoire de veaux qu'il s'agissait d'amener aux abattoirs de Nancy :
Pour que le vendeur soit autorisé à amener son bétail dans la gare expéditrice, le client doit aviser naturellement la compagnie de chemin de fer.
Une commission de réseau étudie la demande, puis, en cas de réponse favorable, elle établit un bon de réquisition que l'acheteur adresse à son fournisseur.
Si l'on ajoute la complication de ces indispensables formalités aux lenteurs du service postal, vous vous rendrez compte qu'avant même d'être embarqués pour Nancy, les malheureux veaux ont le temps de tirer la langue.

Pendant son séjour en Bourgogne, M. Antoine a causé partout une surprise profonde en annonçant que les relations avec la capitale Lorraine n'ont jamais été interrompues :
Les commerçants du pays refusent, dit-il, de croire qu'une dépêche pour Nancy sera transmise à son adresse.
Jamais on ne s'est avisé de nous proposer la moindre affaire.
Tout le monde partage cette opinion que Nancy est encerclée par les Allemands, séparée du reste de la France, et mes démarches en vue de ravitailler la ville provoquent l'étonnement général.
Il n'y a pas lieu, vraiment, de trouver étrange cette version, quand on constate que l'administration des P.T.T. elle-même ignore qu'entre Dijon et Nancy ses services sont capables de fonctionner régulièrement.

Que serait-ce si M. Antoine avait fait sa tournée dans les Charentes ?
Il eût rencontré là-bas, dans une localité que nous pourrions citer, un receveur connaissant assez bien la géographie pour lui répondre sur un ton goguenard :
« Télégraphier à Nancy. Monsieur aime sans doute la plaisanterie. Monsieur oublie que l'Allemagne a déclaré la guerre et qu'on ne reçoit plus de dépêches pour le pays de Guillaume. » - L. C.

X)
Le capitaine Klipfel
Tous les journaux ont rapporté l'héroïque randonnée d'une compagnie d'infanterie qui, séparée de son régiment, a rejoint l'armée Française, vivant pendant 15 jours au milieu de l'armée Allemande, se cachant quelquefois, combattant souvent. A bon droit, son chef, le capitaine Klipfel, du 332e, vient d'être porté à l'ordre du jour de l'armée.

« Coupé des troupes Françaises, dit la citation, il a réussi par son énergie à rallier avec sa compagnie grossie d'une cinquantaine d'isolés, le 2e corps d'armée, après avoir traversé, au prix des plus grandes difficultés, les lignes de marche de l'armée Allemande. »

Il est agréable à un ami d'études du capitaine Klipfel de dire qu'il est un ancien élève du lycée de Nancy. Sa mère et sa sœur habitent encore notre ville. Klipfel est successivement lieutenant au 94e à Bar-le-Duc, puis capitaine au 132e à Reims.
Voilà quelques années, il s'est fait admettre dans la réserve spéciale et avait pris la direction de l'importante verrerie de Fains.
Parmi tant de braves, tant de héros, Klipfel vient de prendre une belle place. Nancy et notre vieux bahut peuvent être fiers de lui. - L. S.

XI
Brave petit Nancéien.
Il y a actuellement à l'ambulance de la Soie, à la Croix-Rouge, un tout jeune adolescent qui a été blessé en faisant le coup de feu.
Il se nomme André Lange, est né le 1er juin 1898 il n'a que 16 ans.
Le premier jour de la mobilisation, il est parti de chez ses parents, rue Notre-Dame, à Nancy, et a suivi un régiment de ligne qui va au front.
Il reste 15 jours avec les soldats et prend part à plusieurs engagements.
Le 23 septembre, il transporte à l'aide d'une brouette et sous le feu de l'ennemi, une vingtaine de blessés, dont un capitaine, et tue un Allemand d'un coup de baïonnette... Atteint d'un éclat d'obus au pied gauche. Évacué sur Besançon, il est ensuite envoyé à Laon... Sa blessure est presque cicatrisée... Son désir est de retourner au front, mais il est probable qu'il sera renvoyé dans sa famille.

XII)
Taxe du pain :
Le Maire de la Ville de Nancy,
Vu son arrêté du 2 août 1914, qui établit comme suit la taxe du pain :
« Le pain blanc en miche ronde, de un ou deux kilos, de première qualité, sera vendu à 0 fr. 42,5 le kilogramme au maximum
« Le pain percé ou en couronne sera vendu 0 fr. 45 le kilogramme au maximum » Attendu que le cours des farines qui était alors de 37 francs, est actuellement de 42 francs, et qu'ainsi cette hausse doit produire une répercussion sur le prix du pain

Arrête :
Article premier. - A partir de vendredi 16 octobre 1914, le prix du pain sera ainsi fixé :
Le pain blanc en miche ronde de un ou deux kilos, de première qualité, sera vendu 0 fr. 45 le kilogramme, au maximum
Le pain percé ou en couronne sera vendu 0 fr. 47,5 le kilogramme, au maximum.

Article 2. - A défaut de pain en miche ronde, le boulanger devra vendre du pain percé au prix du pain rond.

Article 3. - La pesée du pain est obligatoire.

Article 4. - M. le Commissaire central de police est chargé d'assurer l'exécution du présent arrêté.

Nancy, le 14 octobre 1914.
Le Maire :
G. SIMON.

NOTA. - Le présent arrêté devra être affiché en permanence dans les boulangeries.

XIII)
La vente de l'absinthe extension de la mesure aux « Boissons similaires » et au Colportage :
Nous, Préfet de Meurthe-et-Moselle
Vu notre arrêté du 17 août 1914 prononçant l'interdiction de la vente de l'absinthe, Vu les instructions de M. le ministre de l'intérieur en date du 5 octobre 1914.
Arrêtons:
Article premier. - Les dispositions de notre arrêté du 1er août 1914, portant interdiction de vente de l'absinthe dans les débits de boissons, sont applicables, au même titre et sous les mêmes sanctions aux « boissons similaires » visées par les lois des 30 janvier 1907 et 26 décembre 1908.
Le colportage de l'absinthe et des « boissons similaires » est également interdit.

Article 2. - MM. les sous-préfets, maires, adjoints, commissaires de police, la gendarmerie et tous agents de la force publique sont chargés d'assurer l'exécution du présent arrêté qui sera publié et affiché dans toutes les communes du département.
Nancy, le 14 octobre 1914.
Le Préfet :
Signé : L. MIRMAN.

XIV)
Lille est occupée par les Allemands après un siège qui dure du 3 au 13 octobre 1914 et un intense bombardement : 882 immeubles ont été détruits ainsi que 1.500 maisons, notamment dans le quartier de la gare et le centre-ville. Courant octobre, l’administration Allemande prend ses quartiers dans Lille.
Le commandement de la VIe armée Allemande s’installe à la préfecture. Le général von Heinrich commande les forces d’occupation tandis que le général von Grävenitz gère les rapports entre la population civile Française et l’occupant.

La Kommandantur de Lille partage les locaux du Crédit du Nord, rue Jean Roisin. Tous les jours à 10h, y a lieu une réunion à laquelle participent le maire de Lille, le préfet, l’évêque de Lille et le général von Heinrich.

Le Lillerkriegszeitung, un journal en langue Allemande destiné aux troupes d’occupation, occupe l’immeuble de l’Écho du Nord dont les presses ont été réquisitionnées. Les autres journaux en langue Allemande (le Westfront ou die Armeezeitung) sont vendus rue Nationale à Lille, dans l’immeuble du Crédit Lyonnais réquisitionné et transformé en « maison de la presse ».

La Pass-Zentrale délivre ses autorisations de circuler, d’abord à la mairie de Lille puis rue Jean-Roisin,

La poste Allemande a pris ses quartiers dans l’immeuble de la Nouvelle Bourse (aujourd’hui la Chambre de Commerce et d’Industrie)

La police militaire Allemande s’installe rue Nationale, au square Desrousseaux,

L’intendance, sur la Grand-Place

Le contrôle économique, rue Nationale

La Citadelle sert de prison aux otages désignés pour s’assurer de l’obéissance de la population.

Lille est distante d’une vingtaine de kilomètres à peine du front. Par conséquent, y transitent les unités qui montent au front ou qui en redescendent. Des convois d’ambulance transportent les blessés qui sont soignés dans les différents hôpitaux Lillois (notamment la Charité et Saint-Sauveur) ou au lycée Faidherbe réquisitionné et transformé en « Lazareth ».

Aussi, la ville devient vite un lieu de « repos du guerrier ». Les simples soldats se détendent dans les cafés et estaminets où la bière coule à flot.
Une buvette (Trinkhalle) est installée dans le kiosque à tramways de la Grand-Place.
Les officiers se retrouvent dans les cafés-restaurants de La Paix, Belleville, Royal, Moderne ou de l’Europe réquisitionnés.
La Rue Nationale à Lille devient un lieu de rendez-vous et de promenade pour les soldats tandis que les boutiques tenues par des civils Allemands fleurissent et que les pâtisseries Yanka, Marquise de Sévigné ou Méert ne désemplissent pas.
Une cantine militaire Zum Feldgrauen ouvre rue Neuve, une autre occupe les locaux du Temple maçonnique. Une Maison du soldat est établie au Cercle militaire. Différents casinos ouvrent leurs portes : L’Offizier-Kasino, au carrefour des rues Nationale et du Pas, un casino pour soldats, rue Neuve.
Un Soldatenkino (cinéma pour soldats) s’installe rue Esquermoise.

Détruit par un incendie en 1903, le Nouveau Théâtre (aujourd’hui l’Opéra) est en pleine construction quand la guerre éclate. Les Allemands achèvent les travaux et inscrivent sur son fronton « Théâtre Allemand ». La première représentation a lieu en grande pompe à Noël 1915, sous la présidence du Kronprinz Rupprecht de Bavière et du gouverneur von Heinrich.
Des artistes Berlinois interprètent Iphigénie de Goethe, un Prélude symphonique et Festklange de Liszt. Par la suite, on y joue les Niebelungen et des opérettes, la population civile est invitée à assister à ces représentations qu’elle boudera... Les artistes Allemands ne quitteront l’Opéra que fin septembre 1918, non sans avoir détruit tous les décors et  machineries de scène.

Des concerts et aubades sont donnés au Jardin Vauban ou au square Jussieu et, tous les jours à midi précis (heure allemande), a lieu la relève de la garde. Le bataillon Bavarois descend la rue Nationale, précédé de fifres et de tambours et arrive sur la Grand-Place où il exécute des mouvements au pied de la Déesse. Cette démonstration quotidienne excite la verve des Lillois.


Lille accueille de nombreuses personnalités Allemandes :
L'empereur Guillaume II au printemps 1918,
Le roi de Bavière,
Le Kronprinz Rupprecht de Bavière en juillet 1916,
Les princes de Saxe ou de Wurtemberg … Ces visites officielles sont également l’occasion de grandes parades militaires.

Afin de saper le moral des occupés et de remonter celui des occupants, les exhibitions de prisonniers alliés sont quasi-quotidiennes. Les prisonniers, encadrés par la Landsturm (armée de réserve), défilent à travers les rues, de la Gare à la Citadelle et de la Citadelle à la Gare. Il est interdit aux Lillois de leur parler ou de leur témoigner de sympathie.

Si les simples soldats sont cantonnés dans des casernes installées dans des usines désaffectées (par exemple la manufacture des tabacs), les officiers logent dans des maisons bourgeoises réquisitionnées. Ainsi, le prince Rupprecht loge dans la villa du Dr Dubar, avenue Salomon, von Heinrich occupe, rue Royale, l’hôtel de Marie Boselli-Scrive qui en a été préalablement expulsée...

Claudine Wallart,
Conservateur en chef du Patrimoine aux Archives départementales du Nord

XV)
Charmes, les hasards de la guerre ! Comme ils coupent agréablement nos longues journées de combats, de marches, de bivouac !
Pouvais-je m’attendre à passer cette belle matinée d’automne dans la maison natale de Maurice Barrès ? C’est sur la grande route d’Épinal, à la sortie du pays, une maison bourgeoise, la maison de propriétaires « retirés », un peu chalet, un peu villa.
Ce n’est pas le type « maison natale » habituel. Comme je demande le chemin qui y mène, la bonne femme à qui je m’adresse m’indique : « Vous verrez c’est une maison où il y a beaucoup de fleurs et une grille, c’est un château. »
Non ce n’est pas un château avec une grille et beaucoup de fleurs. C’est bien mieux que cela : C’est la petite maison familiale où Barrès a appris à lire et à écrire sur les genoux de sa mère... Sur la façade il y a un cadran solaire avec un gros soleil joufflu et doré entouré de rayons. On y lit l’inscription : quaesivit caelo lucem ingenioque repertam, que je n’ose traduire par peur d’un affreux barbarisme.

Dans l’étroit vestibule où je pénètre, précédé du jardinier, on voit des portraits de saints naïvement peinturlurés sur du verre. Mon cœur fait boum boum quand je franchis le seuil du cabinet de travail : Tout y dort, l’esprit en est absent. J’y vois un bien amusant fauteuil de « guérisseur de secret » trouvé près de Lorquin et portant sculptés sur son dos, ses bras et ses pieds des lézards, des serpents, des mains et des anges.
La salle à manger est, si l’obscurité qui y régnait ne m’a point trompé, directoire avec de fines et jolies peintures sur les murs.
Le salon très vaste a été construit par Barrès afin d’y pouvoir appliquer de magnifiques boiseries.
Au jardin c’est un enchantement. Le vieux jardin avec son petit lac, ses épicéas, ses étroites allées qui font mille détours pour paraître plus longues, son potager avec ses poiriers et ses pommiers aux gros troncs et sa serre enfoncée dans la terre pour avoir plus chaud, le vieux jardin s’est étiré et porte à sa droite et à sa gauche des parterres français tout fraîchement dessinés et plantés.
L’on y voit une petite roseraie avec sa pergola, une allée de jeunes tilleuls qui suit tout droit son chemin le long du canal de la Moselle.
L’on y voit des dessins de buis et des dessins de gazon.
Lon y voit aussi un tennis. « Ça, me dit le jardinier, c’est pour Monsieur Philippe. Monsieur Philippe est peut-être bien aussi à la guerre : il est jeune cavalier aux dragons de Versailles. Ah ! Monsieur, en voilà un qui n’a pas peur, allez ! » Et les yeux du bonhomme se mouillent.
Cependant nous regagnons la petite grille d’entrée par un verger en gradins dont quelques arbres ont été abattus au mois d’août « pour dégager le tir de l’infanterie en cas d’attaque du pont sur le canal. »

En rentrant dans l’aimable petite ville si paisible j’entends le tambour de ville qui annonce : « La population est prévenue que les épiciers ont reçu du fromage qu’ils vendront au prix maximôme (sic) de un franc la livre. » Rrran… plan… plan…

Après le déjeuner nous nous faisons photographier en groupe. Vraiment la guerre a de ces répits !… Nous faisons notre correspondance : que de cartes et de lettres nous écrivons qui n’arriveront jamais ! Nous recevons celles de notre famille et de nos amis. Impossible de leur faire parvenir les nôtres : C’est là une cause perpétuelle d’énervement, qu’on pourrait bien nous éviter sans nuire « aux intérêts de la défense nationale ».

XVI)
Faubourg Saint-Jacques Lucien Ledoux :
Lucien contemple le spectacle rarissime de l’imprimerie à l’arrêt en pleine journée... Accoudé à la rambarde, devant la porte du bureau de son père, il regarde les machines alignées sous ses yeux.
À cette heure, tous les jours, elles assourdissent le voisinage. Pourtant, aujourd’hui, elles sont immobiles, géants de métal figés par un étrange maléfice.
Au beau milieu de l’atelier, son père s’agite en essuyant son visage rubicond avec son mouchoir. Les bras levés, il n’a de cesse de crier furieusement :
« Fainéants ! Bande de fainéants ! Ils me le paieront ! »

Lucien tire sur sa cigarette comme pour se réchauffer. Il trouve le courage de s’adresser à son père en espérant que sa colère ne se retourne pas contre lui. Il lance d’une voix aussi apaisante que possible :
« Il faut comprendre les ouvriers : Une bombe qui tombe juste à côté de l’atelier… Ils ont eu peur. Une journée de repos ne leur fera pas de mal, et ils reviendront demain, je suis sûr que nous compenserons rapidement le manque à gagner. »...

La veille, un Taube a encore survolé Paris. Ces derniers jours, les avions Allemands, que l’on n’avait plus vus depuis le mois de septembre, survolent à nouveau la capitale. Mais à présent, ils ne larguent plus simplement des tracts et de petits explosifs : Ils arrivent avec des bombes plus grosses, et visent ouvertement la population. Un appareil a survolé le Faubourg Saint-Jacques le jour précédent et plusieurs personnes ont été blessées... Une bombe a explosé juste devant l’imprimerie. Les carreaux ont été soufflés, et les membres de l’équipe de jour, terrorisés, se sont octroyé un jour de repos, non négociable, pour se remettre de leurs émotions.
Le père de Lucien imaginait que les ouvriers seraient là malgré tout, après une bonne nuit de sommeil, mais il doit reconnaître qu’il n’en est rien.
Sous le regard de son fils, il ne lui reste qu’à errer au milieu de l’atelier déserté, et à ramasser les quelques morceaux de verre qui n’ont pas été balayés la veille.

M. Ledoux lève des yeux plein de colère vers son fils et le pointe d’un doigt accusateur :
« Les ouvriers ? Tu crois que je parle de cette bande de pleurnichards ? Je parle de tes 2 copains ! Ils sont censés repousser les Allemands, hein ? Hé bien tout ce que je vois, c’est qu’ils ne sont ni en train d’empêcher les Taube de nous attaquer, ni en train de faire tourner les machines ! Fainéants ! Lâches ! »

Lucien peine à croire ce qu’il vient d’entendre. Il en laisse tomber sa cigarette, reste coi l’espace d’un instant, puis s’emporte soudain :
« Attends, ils risquent leur vie au front et… »

Il n’a pas le temps d’aller plus loin que son père explose de fureur.
« Le front, le front, il ne bouge plus, le front ! Et ils sont bien en vie tous les deux, à écrire des lettres auxquelles il faut répondre en allant les poster à l’autre bout de Paris pour je ne sais quelle raison !
Tu parles qu’ils risquent leur vie ! Et nous, alors ?
Cet avion aurait pu tous nous tuer ! Nous, au moins, on travaille :
On promet que L’Intransigeant sera imprimé tous les matins !
Et tous les matins, c’est fait !
Et eux, ils ont dit qu’ils partaient s’occuper des Boches, et vois le résultat ! »
Monsieur Ledoux conclut son discours en balayant l’air d’un geste plein de mépris, comme s’il pouvait chasser le sujet aussi facilement que la fumée de la cigarette de Lucien qui se consume au sol.

Le jeune homme reste silencieux, choqué mais ne sachant que répondre. Il a un regard pour la carte achetée quelques semaines auparavant pour suivre la guerre. Avec la stabilisation du front, le jeu des pions à déplacer est devenu inexistant et, désormais, elle fait davantage office de nappe, couverte de verres et de cendriers. Le front disparaît peu à peu sous la vie quotidienne.
« S’ils reviennent, je ne suis pas sûr de les reprendre, ces fainéants », grogne encore M. Ledoux...

La tête d’un gamin du quartier apparaît par la porte ouverte de l’atelier. Il lance d’une voix surexcitée :
« Venez vite ! Les Allemands ont encore largué des bombes ! On dit que c’est tombé sur Notre-Dame ! »

Une fois que l’enfant a disparu, M. Ledoux jette un regard lourd de sens à son fils, qui ne dit rien, préférant éviter de raviver la colère de son père. Le patron de l’atelier s’en va d’un pas lent, et avant de passer la porte, sans même regarder Lucien, il râle une dernière fois, d’une voix intelligible :
« Fainéants ! »


XVII)
La journée est marquée par 2 attaques infructueuses, l'une des Français sur Vermelles, l'autre des Allemands sur Cuinchy.

 A Vermelles :
(Extrait du livre de Jean-Claude Boulanger « La Grande Guerre dans notre Région » pages 50 et 51).
« Depuis 2 jours, les Allemands observent que de jour, les aiguilles de l'horloge de l'église sont avancées ou reculées. La nuit, des signaux lumineux sont émis à partir du clocher. Le sous-lieutenant Von Holst de la 6° compagnie du 14ème F.A., observateur, se rend le soir dans le clocher et découvre le curé tenant une lanterne... Il s'avère qu'il s'agit du curé de Vermelles qui, par des signaux lumineux, à partir du clocher, renseigne les troupes Françaises.
Il est alors emprisonné.
Au cours de son interrogatoire il décline son identité et se dit être l'abbé Ducourant curé de la paroisse.
Il est sur ordre du colonel Von Saint Ange commandant le 40ème R.I. fusillé en tant qu'espion le 14 octobre à 6h.00 du matin.
(6 hommes visent le cœur, 6 hommes visent la tête) de là le fracassement de la tête constatée. »...

Il existe toutefois plusieurs versions de ces faits, d’autres témoignages contredisent le précédent.
D'après un carnet de route trouvé sur un sous-officier Allemand - Walter Knabe - du 40ème R.I. fait prisonnier à Vermelles il est écrit : « le 13 au soir tandis que de tous côtés nous étions soumis au feu des Français, on aperçoit une lumière dans le clocher, on monte et on trouve le curé et 2 femmes faisant mine de faire des signaux. Naturellement « Monsieur le Curé » n'est plus aussitôt qu'un cadavre et les 2 femmes sont dirigées vers un dépôt de prisonniers civils. »

 Dans une lettre du  30 juin 1931, M. Schachtele - prêtre à Rastatt (Allemagne) répond au curé de Vermelles  sur les circonstances de la mort de l’abbé Ducourant :
« De votre prédécesseur, j'ai appris le fait suivant : Notre artillerie le faisait descendre du clocher de l'église l'ayant vu donner avec une lumière des signes aux troupes Françaises... 8 soldats de l'infanterie le fusillent de suite sur le lieu. Humainement dit, je veux très bien comprendre le fait que ce bon monsieur qui voulait aider ses compatriotes. Beaucoup de nous auraient fait pareil, mais avec la connaissance de risquer sa vie ?
Monsieur le curé Ducourant a été enterré avec un fantassin. Que l'âme de ce bon prêtre qui a certainement cru faire une bonne action veuille reposer en paix. ».
XVIII)
ROIS FERDINAND DE ROUMANIE ET GEORGES V D'ANGLETERRE
L’appréciation des reporters sur la ligne de front n’est pas forcément dictée par une vraie connaissance des forces en présence... Le correspondant du New York Herald dans le nord de la France indique : « Il est permis d’affirmer dès maintenant que les armées alliées ont remporté un grand succès stratégique et que la victoire complète sur ce point du théâtre de la guerre est imminente ».

A Sarejevo début le procès des 23 individus inculpés dans l’attentat du 28 juin qui a coûté la vie à l’archiduc François-Ferdinand et à l’archiduchesse Sophie.


llèle : 13 octobre 1914 ...
herald-dick-magazine.blogspot.com/.../10/histoire-parallele-13-octobre-1...
Il y a 5 jours - Entrée des troupes allemandes et prise d'Anvers le 10 octobre 1914 ... Les Allemands ont déjà installé à Bruxelles depuis le 26 août 1914, ...
Octobre 1914, Dunkerque sous la menace de l'invasion
www.communaute-urbaine-dunkerque.fr/.../octobre-1914.../index.html
Octobre 1914, Dunkerque sous la menace de l'invasion ... Après des combats à Melle, les 9, 10 et 11 octobre, la brigade, poursuivie par 50 000 Allemands, ...
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13 octobre 1914. Les hasards de la guerre ! | Comme en 14
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Il y a 4 jours - 13 octobre 1914. Charmes Les hasards de la guerre ! Comme ils coupent agréablement nos longues journées de combats, de marches, de ...











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