Cette page concerne l'année 936 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol.
LA
NAISSANCE D'UN EMPEREUR
Dynastie
originaire de Saxe, qui règne en Allemagne après l'extinction de la
maison Carolingienne (919-1024) et dont l'œuvre essentielle est la
fondation du Saint Empire Romain Germanique.
Territorialement,
cette fondation résulte de la réunion au royaume d'Allemagne de la
zone médiane de l'Empire Carolingien, qui, au traité de Verdun, a
échu à Lothaire. Ses frontières occidentales sur l'Escaut et sur
la Meuse, son protectorat au royaume de Bourgogne...
Otton Ier le
Grand (912-973). Roi de Germanie, d'Italie, de Saxe de Francie
Orientale Fils d'Henri Ier l'Oiseleur et de Mathilde de Ringelheim
Marié
en 929 avec Édith d'Angleterre, dont
Luitgarde
de SAXE 930-953
Lukharde
de LINSELSTEIN 940- 964
Marié
en seconde noce avec Adélaïde de Bourgogne dont
Alde
de SAXE 951- 995
Otton
II (Le Roux) de SAXE 955-983
Fratrie
Rankmar
demi frère paternel
Otton
Ier (Le Grand) de Saxe
Gerberge de Saxe
Henri Ier de Saxe
Gerberge de Saxe
Henri Ier de Saxe
Hedwige
de Saxe
Ayant
réussi à consolider la royauté en Allemagne grâce à l'appui que
lui prête l'Église, poussant les limites de la Germanie dans les
pays Slaves situés à l'est de la Saale et de l'Elbe, roi
d'Italie... Essentiellement Germanique par sa composition, Romain par
son lieu de naissance, l'Empire assure à Otton Ier le contrôle de
l'élection papale et de l'État pontifical et lui confère en outre
une mission générale de protection de la chrétienté...
Deux fils
conducteurs particuliers marquent l'histoire des Pays-Bas. D'une
part, outre les changements des frontières politiques à l'est et au
sud, qui constituent toujours une bonne partie de l'histoire d'un
peuple, les Pays-Bas connaissent un problème spécifique : Les
invasions et les reconquêtes sur la mer qui, depuis 2 000 ans, n'ont
cessé de remodeler profondément les contours à l'intérieur du
pays et la frontière naturelle (mer du Nord) à l'ouest et au nord.
Au cours des siècles, les transgressions marines (Dunkerque II
et III) ont englouti de larges secteurs de la Zélande, du
Brabant, de la Hollande et de la Frise. De surcroît, leur caractère
de plat pays, situé au niveau même de la mer, expose les Pays-Bas
aux tempêtes et aux marées d'équinoxe qui, pendant des siècles,
submergent les faibles digues. Il en résulte un habitat précaire et
non permanent...
Le
Saint Empire Romain Germanique, qui prend en Occident, selon une
forme originale et dans un cadre territorial particulier, la suite de
l'Empire Romain... Toutefois, cette prétention au « dominium
mundi », qu'expriment très rarement les empereurs eux-mêmes,
n'est qu'une ambition idéale.
En
réalité, ceux-ci dirigent l'Allemagne et l'Italie, ainsi que
quelques régions limitrophes, mais non le sud de la Péninsule où
se forme le royaume de Sicile.
Ils
n'ont jamais pu s'imposer définitivement à l'Allemagne, d'une part
parce qu'ils ne peuvent pas instituer l'hérédité de la couronne,
qui est conférée par l'élection des princes électeurs, d'autre
part parce qu'ils s'épuisent en des combats harassants en Italie, où
ils se heurtent aux villes...
Otton
(Othon) Ier, âgé de 24 ans, est couronné le 7 août 936 à
Aix-la-Chapelle. La cérémonie montre ainsi qu'il veut renouer avec
la tradition Carolingienne... Les représentants de toutes les
communautés de la Francie Orientale sont convoqués mais ce sont les
représentants des duchés de Saxe et de Franconie qui ont le
privilège de lui rendre hommage en premier le 7 août dans l'atrium
de la chapelle palatine.
Ce
7 août 936 annonce une dynastie qui fera concurrence à l’hégémonie
de la France en Europe continentale, christianisera les Balkans,
stoppera les Ottomans aux portes de Vienne, affrontera les hordes
nomades de l’est.
Ce 7 août 936 marque la naissance de l’Allemagne, pour le plus grand bonheur de l’Europe, mais aussi le plus grand malheur de notre France…
Il
est ensuite acclamé par le peuple et sacré dans la chapelle par
l'archevêque de Mayence Hildebert. Il reçoit ensuite les insignes
de son pouvoir :
Epée,
manteau, bracelet, sceptre et bâton de commandement...
Au
cours du banquet qui suit, les grands honorent le souverain en
serviteurs chargés des offices domestiques.
Otton
entend affirmer sa souveraineté par tous les signes visibles.
Il
bannit Eberhard, le duc de Bavière après l'avoir battu car celui-ci
a refusé de lui rendre hommage.
Les
premières décisions du roi Otton suscitent des réactions hostiles
de la même façon que son sacre fait naître jalousies et envies.
Dans
la plus pure tradition Carolingienne, il doit faire face à une
rébellion familiale menée par son frère :
Henri
Ier de Bavière soutenu par le duc Gislebert de Lotharingie, le duc
de Franconie Eberhard et une partie de la noblesse Saxonne.
Les
conjurés qui d'abord ne lui obéissent plus prennent alliance avec
le roi Carolingien de Francie Occidentale, Louis IV d'Outremer qui
entend récupérer l'ancienne capitale impériale des ses aïeux:
Aquae ou Aix la Chapelle...
Tous
les ressorts du pouvoir régalien s'effondrent.
Le
duché saxon infiltré d'éléments hostiles reste encore obéissant.
Toutefois
la Souabe méprisée par les conjurés écoute le souverain.
Par
des missions diplomatiques, le roi jauge ses soutiens. Or les
Robertiens responsables du duché de Francie Occidentale, s'y
affirment parmi une pléiade d'acteurs hostiles aux Carolingiens...
Les Robertiens n'ont pas encore réussi à prendre le commandement de
ces forces hostiles.
HENRI Ier DE SAXE |
Ils
apparaissent en frères des Saxons qui s'opposent et combattent
périodiquement Slaves et Danois en Germanie.
Le
roi Otton marie sa jeune sœur Hedwige à Hugues le Grand,
prestigieux guerrier du royaume dont il attend qu'il neutralise toute
action guerrière du roi à son égard... Promet-il à terme à la
descendance d'Hugues le royaume ?...
Grâce
à l'appui du duc Hermann Ier de Souabe, le grand conseil d'Otton Ier
prend l'initiative et parvient à défaire les révoltés lors de la
terrible bataille d'Andernach (939) où les ducs de Lotharingie et de
Franconie sont tués... Devant le carnage fratricide qui concerne la
plupart des familles dominantes, Othon victorieux est ému.
Pris
de colère, il ne songe d'abord qu'à faire massacrer les
responsables capturés et les fuyards. S'il ne peut que pardonner à
la majorité des survivants de sa famille, il reporte son courroux
sur les autres et pendant des décennies exerce son inflexible
vengeance....
Le
roi de France comprend la terrible menace et ne doit sa sauvegarde
qu'au mariage rapide avec Gerberge, sœur d'Otton... Femme puissante
dont il accepte la reprise de la charge de la Lotharingie par son
beau-frère Henri le Grand... Entrant dans la famille, le roi
diplomate s'incline ainsi devant Otton et devient l'égal de son
rival Hugues Comte de Paris.
OTTON Ier |
Otton
Ier joue facilement de la rivalité entre ses parents par alliance,
les derniers Carolingiens et les Robertiens, pour assurer son emprise
sur la Francie Occidentale et par contrecoup sur la Lotharingie
enclavée.
Il
s'efforce de maintenir un équilibre entre les deux maisons afin
qu'aucune ne soit assez forte pour revendiquer la Lotharingie... Mais
le peuvent-elles alors qu'elle sont impuissantes à empêcher les
guerres locales ?
La
Lotharingie indispensable au prestige royal à cause
d'Aix-la-Chapelle n'est pas le mythique point faible du royaume
Ottonien.
Il
faut par contre comme en Germanie réformer l'église et fixer
efficacement les divisions territoriales mouvantes pour assurer un
pouvoir régalien stable.
L'archevêque
Brunon, le plus jeune frère d'Otton Ier, est promu pour surveiller
cette évolution largement amorcée : Homme fort de la
Lotharingie il est successivement archevêque de Cologne et duc de
Lotharingie, cumulant jusqu'à sa mort les deux responsabilités.
Pour
assurer son besoin de vengeance sur les grandes familles et son
pouvoir sur les duchés, Otton Ier aide et suscite un lent réveil de
l'affirmation chrétienne sous l'égide des épiscopats.
Pour
accroître la protection et le relèvement des contrées
périodiquement saccagées par les incursions Normandes ou
Hongroises, il incite et tolère une structure cantonale de défense,
calquée sur le mode Saxon... Les marges des duchés qui perpétuent
cet archaïsme Saxon bénéficient de la considération du souverain.
Toujours
émiettées, les hommes autrefois dénigrés des contrées
montagneuses ont un crucial besoin de protection et entament une
sujétion fidèle à l'autorité régalienne, qui exige
paradoxalement beaucoup d'eux-mêmes pour le plus grand profit
collectif.
L'Église
chrétienne de ses zones marginales, souvent dominées par
d'anciennes structures abbatiales, est contrainte d'accepter le
retour de visites pastorales, puis la légitime surveillance de
l'évêque affirmant les droits régaliens.
Une
inversion des lieux de pouvoir commence à poindre : le cœur
des duchés autonomes et souvent récalcitrants aux décisions
royales semble désormais sous la menace de marges obéissant aux
religieux chrétiens fidèles au pouvoir régalien.
Dans
le même but, le roi multiplie les surveillances et les alliances
matrimoniales.
Son
fils aîné épouse ainsi l'héritière du duché de Souabe dont il
devient duc après la mort de son beau-père... Une révolte éclate
au cœur du royaume... Elle est menée par son fils aîné Liudolf,
duc de Souabe et son gendre Conrad le Roux, ancien duc de
Lotharingie.
Si
le premier craint d'être évincé de la succession au profit du fils
qu'Otton Ier attend de sa seconde épouse Adélaïde, le second
trouve qu'il ne participe pas assez aux décisions du royaume alors
que les hommes de Souabe lui ont sauvé la mise en début de règne.
Beaucoup
d'hommes du passé Carolingien, évêques et nobles autrefois
favorisés et victimes des réformes politiques et administratives se
joignent à la rébellion.
Mais
le roi peut compter sur la Saxe et la Lotharingie de Brunon, sur les
marges émergentes des duchés de plus en plus populeuses.
La
Francie Occidentale affaiblie ne peut intervenir et l'église
chrétienne en renouveau ne tergiverse pas son soutien.
Aussi
les rebelles se sentant précaires commettent l'erreur de s'allier
aux Slaves et aux Hongrois païens, ce qui leur vaut de perdre une
grande partie de leurs soutiens les plus efficaces.
Le
duché de Franconie, (Herzogtum Franken en allemand), est un des
duchés originels du Saint-Empire, fondé au Xe siècle. Il a
pour capitale Nuremberg et comprend les évêchés de Bamberg, de
Würtzbourg, d'Eichstätt, la maîtrise de l'Ordre Teutonique à Bad
Mergentheim, les États princiers de Brandebourg-Bayreuth,
Brandebourg-Ansbach, Henneberg-Schleusingen, Henneberg-Rœmhild,
Henneberg-Schmalkalden, Löwenstein-Werthheim, Hohenlohe-Waldenbourg,
les villes impériales de Nuremberg, Rothenburg ob der Tauber, Bad
Windsheim, Schweinfurt, Weissenburg, outre plusieurs comtés, entre
autres celui de Hohenlohe...
Au
XVIe siècle, il devient l'un des 10 cercles de l'ancien empire
d'Allemagne, entre ceux de Bavière, Souabe, Bas-Rhin-Westphalie,
Haut-Rhin, Saxe, Basse-Saxe, Autriche, Bourgogne et le cercle
électoral du Rhin. Le cercle de Franconie est l'un des moins
importants pour l'étendue, mais un des plus florissants de l'empire.
L'Empire
carolingien, partagé entre plusieurs royaumes, n'a plus de titulaire
depuis la mort de Bérenger de Frioul en 924.
En
Francie Orientale, le Saxon Henri Ier, sur le trône depuis 919,
fait de son royaume le plus dynamique des héritiers de l'Empire,
s'assurant la Lotharingie en 925 et imposant sa suzeraineté sur les
deux Bourgognes en 926 puis en 933. Son fils, Otton Ier
(936-973), conquiert le royaume d'Italie en 951.
Initiateur
du Drang nach Osten, la poussée vers l'Est, il vainc en 955 les
Slaves Obodrites sur la Recknitz et les Hongrois à la bataille du
Lechfeld, mettant un terme à leurs raids dévastateurs.
Au
soir de cette dernière bataille, ses troupes le proclament empereur.
Le Drang
nach Osten (« marche vers l'Est ») aurait pu être
la grande idée Allemande, qui offre à l'assimilation Germanique de
vastes territoires évangélisés, colonisés ou conquis.
Louis
IV d'Outremer rappelé en France en 936 et couronné le 19 juin
à Laon par Artaud, archevêque de Reims, qui devient son principal
allié, le jeune Louis IV passe une grande partie de son règne
à lutter contre son vassal et tuteur, le Robertien Hugues le
Grand... Il épouse Gerberge de Germanie, la sœur du roi Otton Ier,
futur premier empereur du Saint Empire... Lorsque Hugues et Herbert
de Vermandois s'emparent de Reims et attaquent Laon, Louis défend
vaillamment la ville... Il s'est auparavant opposé à Otton Ier
en Lorraine, lequel envoie en représailles des renforts aux
rebelles... Louis semble définitivement vaincu... Il fait pourtant
la paix avec Otton. Et se réconcilie avec Hugues après la mort
d'Herbert de Vermandois
Anniversaire
du couronnement d'Otton, premier roi ...
www.bvoltaire.fr/georgesgarnierrousseau/anniversaire-du-couronnement-d...
6
août 2014 - le 7 août 2014 marque l'anniversaire du couronnement
d'Otton Ier le Grand. Le début d'une grande histoire qui commence en
l'an 936 dans la ...
Atrium
- Otton Ier le Grand (912-973). Roi de Germanie (936 ...
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› Divers › Les Grands Noms de l'Histoire
Avec
Otton Ier, l'Eglise et les prélats, dont il n'avait été question
ni en 911 avec la mort de Louis l'Enfant ni en 919 avec la décision
en faveur d'Henri Ier, seraient ...
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28/09/14
- Otton Ier du Saint-Empire — Wikipédiafr.wikipedia.org/wiki/Otton_Ier_du_Saint-EmpireLe jeune Otton succède à son père Henri Ier , roi de Francie orientale mort le 2 juillet 936, et s'impose en souverain politique de plus en plus incontesté malgré ...Le monde franc, le duché saxon ... - Un début de règne chahuté ...Vous avez consulté cette page 5 fois. Dernière visite : 24/10/14
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