Cette
page concerne l'année 953 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
VICISSITUDES DES MONUMENTS ECCLÉSIASTIQUES
Le
monastère de Saint-Michel-de-Cuxa, situé près de Prades, dans les
Pyrénées-Orientales, est l'un des plus importants monastères de la
Catalogne au Moyen-Âge. Ses ruines évoquent mal son ancienne
grandeur : Le cloître du XIIIe siècle, dont les sculptures formait
un des chaînons essentiels dans la série des cloîtres Catalans, a
été vendu et transporté en Amérique, une porte, faite de pièces
et de morceaux, rassemble quelques belles sculptures de provenance et
de date probablement diverses, les ruines de l'église, dans un état
lamentable, ne parlent pas à l'imagination du voyageur qui y cherche
en vain une émotion artistique, mais elles ont, pour l'archéologue
qui les étudie, un intérêt considérable et dont l'importance ne
fait que s'accroître au fur et à mesure que se développent nos
connaissances sur l'époque encore obscure qui a précédé l'art
roman...
La
première étude sérieuse qui lui est consacrée, après quelques
examens rapides suivis d'hypothèses fragiles, comme ceux de Tolra et
de Ramé, est l'étude de Brutails, parue dans son volume de Notes
sobre l'Art Religieux en Rossellô (Barcelone, 1901) et complétée
par le Guide du Congrès Archéologique tenu à Carcassonne et à
Perpignan en 1906
Cette
étude de Brutails, bien que contenant, comme toutes celles qu'il a
écrites, des vues pénétrantes et très fermes, est encore, sur
bien des points, imparfaite elle est rectifiée avec beaucoup de
sûreté par M. Puig i Cadafalch dans le second volume de « V
Arquitectura Románica a Catalunya (Barcelone, 1911) » et l'on
peut considérer cette étude de M. Puig i Cadafalch comme définitive
dans l'ensemble.
Tout
récemment, un architecte Cordouan, M. Félix Hernández, dans une
étude parue h YArchivo Español de Arte y Arqueología (Madrid,
1932,
n° XXIII), reprend les conclusions générales de M. Puig, après
avoir fait de l'église en question un examen archéologique très
minutieux et très précis, de plus, M. Hernández, en spécialiste
de l'art du Califat, appelle notre attention sur les influences
musulmanes très importantes qui se voient dans l'architecture de
cette église et en font un des exemples les plus significatifs du
cycle mozarabe Catalan.
Rappelons
d'abord l'histoire du monastère, nous la trouvons intimement liée à
celle du clergé et de la noblesse des comtés Catalans du Sud des
Pyrénées. C'est d'abord l'évêque d'Urgel, a qui est due la
fondation, faite au milieu du IXe siècle par des moines de son
diocèse. Ensuite les comtes de Cerdagne favorisent de leurs
bienfaits le monastère de Saint- Michel et y construisent
successivement dans la seconde moitié du Xe siècle deux églises,
dont la seconde est en partie parvenue jusqu'à nous.
Enfin
le grand abbé de Ripoll, plus tard évêque de Vich, fils du comte
de Cerdagne et comte lui- même, Oliva, l'un des personnages les plus
remarquables de l'histoire de Catalogne, devient, au début du XIe
siècle, abbé de Saint-Michel-de-Cuxa et embellit l'église qu'y ont
élevée à la fin du Xe siècle son oncle Seniofred et son père
Oliva Cabreta. Mentionnons enfin un fait qui n'a probablement pas eu
d'influence directe sur l'architecture de l'église, mais qui n'en
reste pas moins singulièrement évocateur de l'histoire du monastère
: à la fin du Xe siècle, le doge de Venise Saint Pierre Orséolo,
constructeur de Saint-Marc, séjourne pendant 19 ans à Cuxa, en
compagnie de Saint Romuald et de l'abbé du monastère, Guarin.
Trois
textes exceptionnellement précis et détaillés nous renseignent sur
les constructions du Xe et XIe siècle nous permettant, joints à
l'examen des ruines, de nous faire une idée des constructions de ces
époques.
Le
premier est l'acte de consécration de 953, il concerne la première
église consacrée à Saint Michel par le comte de Cerdagne
Seniofred, sur l'emplacement d'une mauvaise construction de terre
consacrée à Saint Germain... Les moines, venus d'Urgel au milieu du
IXe siècle, se sont, en effet, d'abord installés en un autre
endroit, à Eixalada, où ils ont élevé un monastère consacré à
Saint André... Chassés d'Eixalada par une inondation en 874, ils
s'installent quelques années après à Cuxa, où se trouve déjà
une « celia d'Eixalada » et une petite chapelle dédiée
à Saint Germain, cette installation rudimentaire et cette chapelle
construite grossièrement « de boue et de pierres » leur suffisent
tant bien que mal jusqu'à la venue du comte de Cerdagne Seniofred,
au milieu du Xe siècle. Celui-ci démolit l'église de Saint
Germain, pour construire à la place : « admirablement, en
chaux et en pierre et en bois travaillé » une église consacrée à
Saint Michel... La consécration de 953 se rapporte à un édifice
qu'on vient de construire et non pas, comme l'a supposé un des
premiers historiens de Cuxa, à l'emplacement sur lequel on allait le
construire : En effet, le texte dit : « post œdificationem sancti
istius templi ». Cependant à peine venait-on de construire cette
église de Saint Michel, qu'on va en construire une nouvelle au sujet
de laquelle nous renseigne l'acte de consécration de 974.
L'église
de 953 est encore modeste et simple, elle n'a qu'un autel... Peu de
temps après la consécration, Seniofred décide d'en élever une
autre plus considérable. La petite église n'est pas démolie tout
de suite, elle continue à être utilisée pour les offices du culte
pendant les travaux de construction de la grande. Seniofred meurt
avant l'achèvement de l'œuvre, qui est achevée par ses frères et
successeurs :
Le
comte Oliva Cabreta et l'évêque de Girone Miron.
Le
monastère est alors régi par l'abbé Guarin.
L'église
est consacrée, en 974, par 7 évêques... Il y a donc 7 autels,
c'est une magnifique église, à 7 absides. C'est ce monument qui est
partiellement parvenu jusqu'à nous...
En
effet, le grand abbé du XIe siècle Oliva, bien qu'il se soit montré
partout ailleurs grand bâtisseur, bien qu'il ait reconstruit
l'église de Ripoll, comme Cuxa, œuvre de son père Oliva Cabreta
(l'église de Ripoll est alors reconstruite par chaque génération
des descendants du fondateur de la dynastie, Guifre le Poilu), l'abbé
Oliva donc, soit en raison de la vénération particulière qu'il
portait à son prédécesseur à Cuxa, l'abbé Guarin, soit que
l'église de Cuxa soit exceptionnellement bien construite, respecte
l'église du Xe siècle.
Il
se borne à l'embellir et peut-être à l'agrandir :
Sur
les embellissements et en particulier sur un magnifique ciborium que
fait construire Oliva, nous sommes renseignés par une lettre célèbre
écrite par le moine Garcia à l'abbé, en 1040.
En
même temps, Garcia donne quelques détails très précieux sur la
construction de l'église, qui date du siècle précédent.
Malheureusement,
bien qu'il ait pu connaître, par une tradition orale récente,
l'œuvre de Guarin et se rendre compte par lui-même des
embellissements apportés par Oliva, le moine Garcia n'est pas
toujours très précis, son latin n'est parfois pas facile à
interpréter, il commet une erreur de date, en prétendant que
l'église qu'il a sous les yeux est ancienne de 97 ans en 1040, donc
en 953, or nous savons que l'église consacrée en 974 est un édifice
indépendant de celui de 953, il est assez difficile d'admettre que
l'on ait commencé le nouvel édifice l'année même de la
consécration de l'ancien, il est plus vraisemblable que le
commencement des travaux date d'un peu plus tard, sans qu'on puisse
en donner une date précise... Peu importe d'ailleurs à quelques
années près la date à laquelle on a commencé à construire cet
édifice, dont nous savons de façon certaine qu'il est consacré en
974.
Le
moine Garcia nous dit que les fondements sont faits de matériaux
vulgaires sur lesquels reposent des pierres de taille usuelles,
détail infiniment précieux dans sa précision, car il nous permet,
de reconnaître les parties qui datent sûrement du Xe siècle.
Garcia
nous donne aussi la largeur de l'église, qui correspond exactement à
la largeur actuelle, 40 « palmes », qui, selon le calcul précis
fait à l'aide de cette unité particulière, font 9 m. 40, le moine
dit « pene in quadraginta palmos » et la largeur exacte est de 9 m.
35. Par contre, la mesure de la longueur qu'il donne, 33 « coudées
», c'est-à-dire 15 m. 57, ce qui ferait un plan à peu près carré,
ne correspond pas à la longueur actuelle, qui est de 43 mètres.
Garcia
parle de constructions qui existent encore, au pied de l'église, et
le mur de la façade occidentale est du Xe siècle, on ne peut
expliquer cette différence de mesure dans la longueur par un
allongement postérieur de la nef... Il faut admettre que le moine
s'est trompé dans ses chiffres.
Guarin,
lance des arcs, puis construit des murs et couvre le tout par des
poutres... D'un travail admirable... Enfin il nous fait connaître
les additions apportées par Oliva à l'église de Guarin. Deux
passages fort confus de sa lettre ne peuvent se rapporter qu'aux
constructions existant encore aujourd'hui à l'Ouest de l'église :
Une sorte de crypte comprenant deux parties, l'une ronde et couverte
d'un berceau annulaire autour d'un gros pilier était consacrée à
la Nativité et nommée la Crèche, l'autre quadrangulaire était
dédiée à la Trinité.
L'examen
des ruines va maintenant nous permettre d'ajouter quelques précisions
à ce qu'ils nous ont appris. De l'église consacrée en 974 sous
l'abbatiat de Guarin subsistent en partie la nef et le transept avec
ses chapelles, ces parties qui subsistent sont suffisantes pour nous
permettre de reconstituer à coup sûr l'ensemble de la nef et du
transept...
Guarin
est non seulement abbé de Saint Michel de Cuxa mais également de 3
autres abbayes et 2 prieurés situés en bas Languedoc. Son
importance est telle que les rois Carolingiens lui demandent d'aller
visiter les monastères bénédictins en Terre Sainte. Ce rayonnement
apporte à l'abbaye de nombreuses personnes... Du coup l'église
abbatiale est trop petite.
Il
faut dire qu'à cette époque ce comte, Séniofred, cherche à savoir
quel œuvre il peut faire pour arriver au royaume des cieux. L'idée
lui est donc insufflée de faire agrandir cette église « pour
le repos du comte Miron et afin que sa mère Ava, son frère Oliba et
lui-même comte de Cerdagne jouissent d'une bonne santé, obtiennent
la rémission de leurs péchés et soient un jour assis dans la
gloire du royaume des cieux » (acte de consécration de la
nouvelle église, dédié à Saint Michel).
Ce
jour là les évêques d'Elne, Vich, Gérone, Urgel, Couserans,
Carcassonne et de Toulouse sont présents... C'est dire l'importance
de Guarin !
Durant
la première moitié du XIe siècle l'abbé est un certain Oliba.
Fils du comte de Cerdagne, Oliba a hérité de son père le Conflent.
Nouveau comte, il est donc aussi abbé. Ses vœux monacaux sont
prononcés à Sainte Marie de Ripoll en 1002. Il y reste le temps
nécessaire à sa formation sur les Saintes Ecritures, puis en 1008
il est nommé abbé de Sainte Marie de Ripoll et de Saint Michel de
Cuxa, qu'il conserve jusqu'à sa mort.
En
plus en 1018 il sera nommé évêque de Vich.
Oliba
fait modifier les bâtiments, ajouter 2 tours (dont une seule existe
toujours), orne l'église et surtout fait construire l'étonnante
église souterraine Notre Dame de la Crèche... Mais la principale
œuvre d'Oliba est le synode de Toulouges, dont les effets sont
bénéfiques pour les guerres intestines.
Les
Seigneuries dépendantes de Saint Michel, l'abbaye s'est rapidement
doté de nombreuses seigneuries grâce à la générosité des comtes
de Cerdagne. Ces seigneuries ont pour taches de fournir à la
communauté de moines tout ce dont ils ont besoin pour survivre. En
échange les moines leurs apportent la reconnaissance spirituelle et
la sécurité.
Les
possessions de l'abbaye durant le XIe siècle sont gigantesque :
En
Cerdagne, elle dirige les paroisses des Angles, de la Llagonne, de
Prats-Balaguer, de Saint Pierre del Forcats.
Dans
le Conflent : Fuilla, Baillestavy, Serdinya, Campoussy, Vernet,
Ria, Sirach, Sahorre, Py.
En
Roussillon, Saint Féliu, Millas, Thuir, Ille sur Têt, Baho.
Elle
a également la paroisse de Valmanya, qui reste une de ses
possessions jusqu'à la Révolution Française (D'ailleurs le blason
de Valmanya arbore la crosse abbatiale)... Le cloître de Saint
Michel
L'Abbaye
à l'épreuve du temps :
En
1009 Selva, un moine, est choisi pour diriger les travaux d'une autre
abbaye, Saint Martin du Canigou, dont il devient le premier abbé.
Au
XIIe siècle le monastère se dote d'un cloître, créé par l'abbé
Grégoire.
Le
15 mai 1252 un acte passé devant notaire indique que l'abbaye
possède sur ses terres un hôpital, lieu d'asile pour les malades.
Lors
de l'épisode de la reprise du royaume de Majorque, Pierre IV le
Cérémonieux, roi d'Aragon, écrit « Nous vînmes en ce jour
au monastère de Saint Michel de Cuxa, à une demi-lieue de
Villefranche de Conflent et nous y séjournâmes quatorze jours. Nous
fîmes démolir les remparts et les tours que jacques de Montpellier
(jacques II de Majorque) avait établis là. Nous fîmes également
abattre les fortifications de Codalet, Prades et Marquixanes ».
5
ans après, l'abbé Raymond relève la tour de défense de l'abbaye
et les murailles de Codalet.
En
1382 Galcerand de Descatllar est abbé. Il eu a faire face à une
fronde de la population provoqué par le viguier de Villefranche de
Conflent dont l'origine semble remonter à une division au sein même
de la communauté monastique. l'abbé se plaint au roi que les
portes de l'église ont été forcé par une foule nombreuse conduite
par Arnald de Banyuls, le viguier. L'abbé et plusieurs religieux
sont arrêtés et emprisonnés à Villefranche.
Jean
1er d'Aragon prend fait et cause pour l'abbé et écrit à Arnald.
« Ma démarche contre vous est profondément justifiée car les
motifs dont vous vous êtes servi pour incriminer l'abbé sont
injustifiés et de pure invention. L'abbé était parfaitement dans
son droit lorsqu'il a infligé des peines méritées à tel ou tel de
ses religieux. Un contrat signé de part et d'autre l'autorise, le
cas échéant, à faire exécuter ses peines. »
La
suite du texte ordonne la libération des prisonniers et un
avertissement contre Arnald pour le cas où cet événement se
reproduirait... Moins de 100 ans plus tard le siège de l'abbé est
resté vacant pendant 5 ans. On songe même à unir Saint Martin du
Canigou, pourtant issu de Saint Michel, à l'abbaye.
En
1561 Louis de Cagarriga est abbé de Saint Michel de Cuxa. Le
monastère possède à cette époque une relique de la Sainte Croix
de 10cm, ce qui en fait un morceau trop gros pour ne pas être
suspect... Vu que l'on est en plein protestantisme et que les adeptes
de ce courant religieux suppriment le culte des reliques, l'abbé
impose que l'on brûle la relique... La légende raconte que le
morceau de bois est retrouvé intact au milieu des cendres.
Le
successeur de Louis de Cagarriga est un religieux qui n'a que le
titre de prieur claustral, puis c'est Bernard de Cardonna, l'évêque
de Vich. Il s'attache à embellir l'église auquel il ajoute en
particulier un autel fait en marbre de Villefranche qui reste à sa
place jusqu'à la révolution... Son successeur Dom Pierre Puigmari y
Fumez, administre tranquillement la vie monastique et civile de
Codalet.
A
la signature du traité des Pyrénées en 1659, le Roussillon devient
Français. L'abbaye de Saint Michel change d'abbé en la personne de
Joseph de Trobat, fidèle du roi de France ayant participé
activement à la rédaction du traité, avec son frère Raymond de
Trobat, intendant du Roussillon et membre du conseil souverain.
Autant dire qu'à eux deux, ils détiennent le pouvoir temporel et
spirituel de la région.
Mais
Joseph n'est pas un ecclésiastique. Il se fait élire abbé en moins
d'une heure, la cérémonie lui permettant de postuler à l'habit
bénédictin, de commencer et terminer son noviciat puis de recevoir
la bénédiction abbatiale... Ce qu'un moine met des années à
accomplir !
Vu
comme ça, la vie monastique n'a plus de sens. L'abbé s'en
désintéresse et bientôt on voit les moines s'isoler dans des
bâtiments à part, chacun ayant une vie autonome n'ayant plus aucun
rapport avec le but premier de l'abbaye.
La
chute vient en 1768. Un édit royal et une bulle du pape Clément XIV
ordonnent l'abolition des bénéfices dans l'ordre bénédictins en
même temps que le retour à la vie communautaire... Mais les moines
sont trop habitués à leur confort personnel... L'abbé tente de
faire appliquer cette décision mais il ne peut venir à bout des
réticences.
Le 4 août 1789 l'Assemblée Nationale décrète l'abolition de tous les privilèges et bénéfices... La plupart des moines de Saint Michel ne veulent pas revenir à la vie monacale, ils s'éparpillent dans la vie civile.
Le 4 août 1789 l'Assemblée Nationale décrète l'abolition de tous les privilèges et bénéfices... La plupart des moines de Saint Michel ne veulent pas revenir à la vie monacale, ils s'éparpillent dans la vie civile.
Le
23 février 1790 l'Assemblée supprime les ordres monastiques. Autour
de l'abbé, il n'y a plus que 7 religieux.
Le
29 avril les officiers municipaux de Codalet viennent faire
l'inventaire des biens et meubles de l'abbaye. Tout ce qui est
recensé sera dispersé, y compris les précieuses archives et
disparaîtront définitivement.
Quelques
mois plus tard, l'abbé décède, il est remplacé par un parent de
Trobat, Dom Joseph de Trobat, un vrai moine et noble de surcroît. Il
résiste tant bien que mal à la dispersion des biens de son abbaye,
mais quand les révolutionnaires forcent les portes le 27 janvier
1793, il est seul, les derniers moines étant partis définitivement.
Chassé, ce sera le premier jour depuis 1000 ans sans prière dans
l'abbaye.
Peu
à peu les édifices, abandonnées, tombent en ruine. seule l'église
et la maison abbatiale restent encore debout. De nombreuses pièces
architecturales sont amenées ailleurs (chapiteau de colonnes à
Prades, la grande vasque de marbre qui est au centre du cloître est
maintenant à Eze, près de Nice, et les plus belles pièces sont aux
musées des cloîtres, à New-York.
En
1830 la foudre s'abat sur une des deux tours qui s'écroule. La voûte
de l'église s'effondre, l'église souterraine se remplit de gravats.
Au
début du XXe siècle, l'évêque de Perpignan monseigneur Carsalade
du Pont décide de faire revivre l'abbaye. Il y parvient à force de
tenter de convaincre les habitants, les ordres religieux mais surtout
les autorités locales.
En
1907 une partie du cloître est acheté par un riche Américain,
George Grey Barnard. Le Métropolitan Museum de New-York le récupère
et fait ériger le cloître sur les berges de l'Hudson.
Le
7 mai 1919 des moines originaires d'Espagne arrivent à Cuxa pour
faire revivre la communauté religieuse. Ce sont des Cisterciens, ils
y sont toujours de nos jours... L'abbaye a été prise en charge par
les Monuments historiques après la guerre.
Abbaye
St Michel de Cuxa - L'histoire du Roussillon
pyreneescatalanes.free.fr/Thematiques/.../AbbayeStMichelDeCuxa.php
L'abbaye
St Michel de Cuxa se trouve à Codalet, au Sud de Prades. ...
reconstruite et consacrée en 953, l'oratoire consacré à saint
Michel qui donna finalement …
Persée
: Note sur l'église de Saint-Michel-de-Cuxa
www.persee.fr/web/revues/.../hispa_0007-4640_1933_num_35_2_2574
de
G Gaillard - 1933
Le
monastère de Saint-Michel-de-Cuxa, situé près de Pra- des, dans
les ... de consécration de 953; il concerne la première église
consacrée h saint Michel ..... qui eurent leur origine à Cuxa et
par l'intervention de la grande abbaye dans la vie ...
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