938... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 938 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ET L'IMBROGLIO FAIT BOULE DE NEIGE

THANKMAR DE SAXE

Thankmar de Saxe meurt le 28 juillet 938 tué à la bataille d'Eresburg en luttant contre Othon Ier le Grand, son demi-frère...

Au Xe siècle, la Francie orientale est limitée :

A l'Ouest par le Rhin.

Au Nord par la mer du Nord, le Jutland et la mer Baltique même si elle ne contrôle plus ses côtes.

A l'Est par l'Elbe, la Saale et la Bohême jusqu'à l'Inn.

Au Sud par le lac de Constance environnée des Alpes.

La population est inégalement répartie en 4 noyaux denses :

Franconie, Souabe, Saxe, Bavière...

Elle tend à se concentrer à proximité des vallées du Rhin, de la Weser et du Danube à l'Ouest et dans une moindre mesure celles de l'Elbe et de la Saale à l'Est dont les bordures orientales à reconquérir sous forme de marches militaires échappent partiellement au contrôle.

Rivières et fleuves sont des voies navigables importantes pour le commerce et le négoce.

À partir du Xe siècle, partout, le nombre des hommes commencent à augmenter et la superficie des forêts en plaine et en montagne diminue au profit d'une expansion agricole sur les bons sols de plaine et surtout des Börde entre plaine et montagne.

L'exploitation de massifs argentifères dans le massif du Harz en Saxe apparaît fondamentale pour la stabilité monétaire Saxonne. Le développement des techniques métallurgiques ultérieures explique aussi l'hégémonie Saxonne
À côté des grands axes à la fois fluviaux et terrestres menant vers les cols de Rhétie, la Francie orientale est parcourue par des routes commerciales reliant l'Occident et l'Est.

La plus ancienne et prestigieuse est la Helweg longeant les premiers reliefs des massifs hercyniens surplombant la plaine Germano-Polonaise et qui au-delà du Rhin gagne Aix-la-Chapelle, voire Liège, Saint-Quentin ou Paris.

Vouées principalement au commerce des esclaves et des grains, des métaux et des fourrures, les autres routes rejoignent l'axe Nord-Sud formé par la succession de la vallée du Rhin ou de la Meuse à l'occident ou par l'Elbe à l'Orient, elles coupent la vallée de la Weser, les multiples affluents méridionaux du Danube ou renforcent l'axe fluvial du Danube ou du Main... De riches villes prospèrent au bord de ces fleuves, comme Mayence, Augsbourg ou Ratisbonne.

Au Xe siècle, la Francie Orientale, nommée encore Germanie si on inclut les Marches Orientales, est divisée en 4 grandes entités : La Bavière, la Saxe, la Souabe et la Franconie, qui s'affirment en duchés ethniques. Les familles nobles à leur tête, principalement descendantes des aristocraties Carolingiennes ou des anciens leudes Mérovingiens possèdent d'immenses domaines... Pour assurer leur hégémonie, elles ont pendant le IXe siècle dévasté ou laissé dévaster les domaines et contrées hostiles à leur autorité... Ainsi, si elles contrôlent souvent un centre de pouvoir riche et dense, elles ne sont pas obéies aux frontières périodiquement saccagées de leurs territoires, surtout s'ils représentent des massifs aux nombreuses vallées, lieux de refuges...

Conscients de l'escalade de ce jeu de destruction entre rivaux, les familles princières de Souabe et de Franconie craignent vite les maîtres militaires des marches en partie Slavisés, que sont les ducs de Bavière et de Saxe. S'ils sont parvenus au pouvoir, ils ne peuvent être sortis vainqueur que d'un jeu guerrier d'élimination. Le maintien de la royauté de Germanie qui échoit à une maison de Franconie est une stratégie pour garder un contrôle religieux et administratif sur les actions militaires aux frontières.

Centrée sur la vallée du Main, englobant l'essentiel des collines et montagnes de Hesse, s'étendant du nord du Neckar jusqu'au contrefort de Thuringe et du Jura Franconien, la Franconie est âprement disputée par les deux familles Franques Bamberg et Conrardin en lutte constante...

La Bavière habité par des populations mixtes, à la fois Germaniques et Slaves, s'étend des contreforts Alpins à la Thuringe, limitée à l'ouest par le Lech et à l'est par les Monts de Bohême et la rivière Enns.

La famille Carolingienne de Louis le Germanique a réussi à conserver le bénéfice du duché... Son petit-fils Arnoul l'a légué au duc Léopold qui lance des marches entre Bohême et Carinthie et rêve de prendre pied en Italie pour ceindre la couronne impériale.

La Souabe rassemble une fraction du duché d'Alemanie entre Franconie et Rhétie, entre vallée rhénane à l'est et du Lech à l'est... Elle est dirigée par une dynastie Souabe du lac de Constance, et englobe l'Alsace de Bâle à Spire depuis 912 et ne cesse d'affirmer sa souveraineté sur les cols du haut bassin de l'Adige.

À la mort du dernier roi Franconien de Francie Orientale, cette famille est une des plus puissantes du pays, parce que pour des nécessités de défense face à des mondes Slaves et Danois, périodiquement agressifs, une solidarité cantonale de défense à toute épreuve a bénéficié au groupe dirigeant de Saxe.

Le chef de guerre consulte et délègue, écoute et décide.

De plus, le duc de Saxe a rassemblé et placé sur le front une foule de réfugiés de Germanie, mercenaires casés sur les terres Saxonnes reconquises qui gardent des liens même distendus avec leurs pays d'origine. .. Défenseur incontesté du monde Franc, il s'impose partout en arbitre. C'est pourquoi Conrad l'a désigné pour la sécurité des siens alors qu'il déteste les Saxons et surtout Henri l'insouciant oiseleur qui, humilié, ne répond plus à ses convocations.

Otton Ier, 24 ans, est couronné le 7 août 936 à Aix-la-Chapelle.

En 937, les premières décisions du roi Otton suscitent des réactions hostiles de la même façon que son sacre fait naître jalousies et envies.

ASSASSINAT DE THANKMAR

Grâce à l'appui du duc Hermann Ier de Souabe, le grand conseil d'Otton prend l'initiative et parvient à défaire les révoltés lors de la terrible bataille d'Andernach (939).

Othon pardonne à son frère Henri et rejette la responsabilité sur son entourage et quelques apparentés ambitieux. Il lui confie des responsabilités et le place même à la tête de la Lotharingie. Mais Henri, soutenu par la reine Mathilde se révolte et continue à ruser et à comploter. Il ne se soumet vraiment qu'en 941.

Le Duc Eberhard de Franconie, un descendant de la dynastie Conradines :

A été un fidèle partisan de la dynastie Ottonienne Liudolfing du roi Henri l'Oiseleur (Henri Ier d'Allemagne 919-936). Après la mort de ce roi, il entre en conflit avec son fils et successeur, Otton Ier, qui ne se voit pas, comme son père, « primus inter pares ».

Après Eberhard d'autres princes refusent de rendre hommage à Otton en 937, ses adversaires rejoignent Eberhard de Franconie de la tribu des Saxons, refuse par orgueil de verser le tribut au roi Otton Ier ils se révoltent et commencent par brûler le château d'Helmern en tuant tous les habitants... Le roi se met en colère et condamne Eberhard à lui livrer des chevaux pour une valeur de 100 écus et à la peine infamante... Par cette pénalité Otton Ier veut limiter le droit de la noblesse à se quereller... C'est pourtant un personnage important à l'époque, considéré comme un faiseur de roi, il a une grande influence.

En 938 il s'associe avec le demi-frère aîné Thankmar d'Otto et le duc Eberhard de Bavière

Thankmar est tué par les partisans d'Otton dans l'église d'Eresburg et Eberhard de Bavière est remplacé par son oncle Berthold... Après une courte réconciliation avec Otton Ier, Eberhard s'allie avec Gilbert (Giselbert) de Lorraine et le frère cadet d'Otton Henri Ier, duc de Bavière et renouvelle la rébellion.

Gilbert, duc de Lorraine, depuis 928, qui a été fidèle au duc de Saxe pendant le règne de Henri Ier, se rebelle contre le roi Otton qui conclut une victoire sur les rebelles dans une bataille à Birten (Breisach), près de Xanten... Il n'est pas en mesure de saisir les conspirateurs...

Pendant ce temps Gilbert et Eberhard vont au sud et dévastent les domaines des chefs royalistes... car ils ont le soutien de Louis IV d'Outremer, Hugues le Grand et d'autres dirigeants importants de Francie Occidentale.

Quand Otton Ier assiège Breisach, les insurgés ont progressé de Metz au Rhin et traversé. Après que l'armée soit allé piller la Niederlahngau , elle retraverse le Rhin à Andernach... Thankmar, demi-frère du roi Otton Ier fait parti de la conjuration

Thankmar ou Tammo (908 - le 28 Juillet 938) est l'aîné, fils d'Henri Ier d'Allemagne par sa première femme, Hatheburg (ou Liutgard). Sa mère a déjà été marié, veuve, elle entre au couvent... Qu'elle quitte pour épouser Henri l'Oiseleur, son second mariage considéré comme non valide, le couple se sépare.

La légitimité de Thankmar n'a jamais été remise en question... Henri Ier arrange sa succession en 929 et ce testament est ratifié par une assemblée à Erfurt juste avant sa mort... Ses terres et sa richesse sont divisées entre ses quatre fils : Thankmar, Otton, Henri, et Bruno... Otton, cependant, reçoit la couronne... La succession, crée un conflit entre Otton Ier et son jeune frère Henri, qui est placé en résidence surveillée en Bavière durant le couronnement

A la mort de Siegfried, Comte de Mersebourg, en 937, Thankmar croit qu'il va être son successeur, puisqu'il est le cousin de la mère de Siegfried... Mais c'est Gero Ier le Grand de Mersebourg frère du défunt qui ceint la couronne ... Dans le même temps, Eberhard de Franconie et Wichmann l'Ancien, se révoltent contre Otton Ier et s'allient à Thankmar.

Ces incidents ont conduit à un grand mécontentement au sein des magnats Saxons. Ils sont mécontents de la politique du roi. Thankmar prend contact avec Eberhard et Wichmann, assiége la forteresse Belecke (au Möhne), dans lequel son demi-frère Henri se trouve. Le jeune prince est enlevé par Thankmar. Mais dans la bataille pour Belecke, Gebhard, le neveu du duc de Souabe Hermann se trouve derrière le roi Otton Ier et divise le camp de Conradines.

Le Dernier espoir de Thankmar semble s'éloigner pour atteindre son patrimoine, la puissance et le prestige, il entre en rébellion ouverte contre le roi, sans avoir les moyens à sa disposition pour son entreprise. Il réussit cependant à conquérir le château Belecke... Puis il avance dans le Eresbourg, dévaste la campagne environnante.

Le prochain objectif étant Eresbourg... Eberhard et Thankmar se séparent Le prince Eberhard meurt au cours du siège d'Eresbourg. C'est l'occasion pour Wichmann, de déposer les armes et de rejoindre le roi.

Eberhard est maintenant isolé. Il se jette aux pieds d'Henri et implore son pardon... Henry le lui accorde à condition, rapporte Widukind, qu'il lui procure la couronne royale par trahison. Henri prévient son frère Otton... Eberhard, banni et enfermé au château Hildesheim pendant un mois, prête serment au roi qui le libère, mais fomente une révolte contre le prince Henri et le roi Otton Ier...

Thankmar, abandonné de tout le monde, s'enfuit dans l'église. Il croit vainement être en sûreté dans cet asile. Pendant que ceux qui le poursuivent enfoncent la porte, il est percé d'une lance par la fenêtre. Lorsque le roi apprend cette nouvelle, il prononce quelques paroles en l'honneur de son frère, et fait juger et pendre 4 de ses partisans d'après la loi des Francs (938).

Otton Ier est encore occupé a combattre les Hongrois, et leurs dévastations jusqu'à la Bode... Pendant ce temps les rebelles mettent en commun leurs forces... Henri rassemble ses partisans à Salfeld,et s'assure des places les plus importantes de la Saxe et de la Thuringe. Puis il négocie avec le duc Giselbert de Lorraine, son beau-frère... Ekkehard de Saint-Gall dit que Giselbert a incité le duc Eberhard de Franconie à briguer la couronne, en lui reprochant d'abandonner à un autre l'honneur de sa maison... Luitprand, au contraire, rapporte qu'Eberhard a poussé Giselbert à se révolter contre le roi, en lui promettant de le mettre à sa place... Ces deux témoignages comparés nous prouvent que chacun des alliés ne pense qu'à lui, et qu'ils ne sont réunis que par leur haine contre Otton Ier.

Eberhard paraît s'être repenti après la mort de son frère. Dans les faits, tous les princes Germaniques excepté celui de Bavière, sont hostiles les uns aux autres. La vieille jalousie des Francs et des Saxons a pris une direction particulière... Henri, frère d'Otton, et le parti Saxon mettent en avant le prétexte que le prince est né après que son père soit monté sur le trône, tandis qu'Otton est né avant, et qu'ainsi le premier a plus de droit à la succession que le second...

Le parti d'Otton, au contraire, où se trouvent les fils du comte Gebhard, le duc Hermann d'Alemanie, son frère Udo comte de Wetterau et du canton du Haut-Rhin, Konrad ou Kurzpold , fils du comte Eberhard, comte de Niederlahngau , surnommé le Sage (sapiens), tous cousins Germains du duc Eberhard, et Konrad, burgrave de Worms, fils de Werner, surnommé le Rouge, appartenant aussi à cette famille.

Peut-être que si Otton Ier avait cédé à son frère Henri le duché de Saxe, la révolte aurait été apaisée, mais les deux frères ne paraissent pas pouvoir rester si près l'un de l'autre... Nous voyons alors éclater une guerre de famille semblable à celles qui troublent si souvent l'empire Franc sous les Carolingiens seulement il s'agit du partage de l'héritage, là c'est la couronne elle-même qui est un jeu.

L'arrivée d'Otton donne un nouveau courage aux adversaires de Louis IV d'Outremer (938). Le comte Hugues de Paris, à qui peu de temps auparavant la jeune sœur d'Otton, a été mariée, se met avec plusieurs autres coalisés de son côté...

C'est ce qui détermine Louis IV à demander la paix. Otton Ier l'accepte, et arrange une réconciliation avec le parti contraire... La veuve de Giselbert, Gerberge, donne sa main au roi Louis IV.

Par-là, l'amitié est encore plus étroitement resserrée... Enfin Otton Ier se réconcilie aussi avec son frère Henri, et lui donne quelques villes en Lorraine avec la permission d'y demeurer... La tranquillité du royaume semble donc rétablie mais ce repos ne dure pas longtemps. Henri est chassé par les Lorrains, et revient à ses projets ambitieux : Une petite révolte sur la frontière des Wendes en donne l'occasion. Henri reste dévoué à son frère, quoique dans des vues criminelles. D'un autre côté, les deux frères se brouillent avec leur mère, la reine Mathilde, ils la forcent à s'enfermer dans un cloître. Otton Ier, cédant plus tard aux conseils de son épouse Édith, lui demande pardon et la rétablit dans ses biens. Elle pardonne sur-le-champ à Henri, son favori.

ÉGLISE SAINT NICOLAS

Dans les autres duchés, Otton Ier suit le même plan qu'il a pris pour l'Alemanie. Il ne manque pas d'occasions d'attacher plus fortement à sa maison les familles les plus illustres ou les princes les plus éprouvés. Lorsque le duché de Franconie devient vacant par la mort d'Éberhard, il le donne au comte Conrad, fils de Werner, burgrave de Worms,qui lui est resté fidèle dans la guerre contre Henri. Ce Conrad, nommé le Rouge, de la ligne de Worms, est le fondateur de la dynastie qui fut plus tard appelée Salique... De la première ligne, à laquelle les rois Conrad et Éberhard ont appartenu, il ne reste que leur cousin Udo,comte de Wetterau et d'Oberrheingau (Haut-Rhin). Le roi lui accorde, à cause de sa fidélité éprouvée, la faveur de faire passer à ses fils, par droit d'héritage , ses comtés et ses fiefs royaux.

Battle of Breisach in Encyclopedia

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In 938 he rebelled together with Otto s elder half brother Thankmar and the ... by Otto s followers in the church of Eresburg 938 , and Eberhard of Bavaria would be .... War disamb es Batalla de los Vosgos fr Bataille des Vosges ... more details ...

Eresburg | Résultats sur Internet | cyclopaedia.net

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Bataille d'Eresburg - Histoire de l'Europe. Événements historiques concernant -Bataille d'Eresburg- extrait d'une base historique ... fr.wikipedia.org/wiki/938.

Adélaïde de France n. vers 973 d. 1068 - Rodovid FR

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9 mars 2010 - autre évènement n°1: 10 août 955, Bataille du Lechfeld Schlacht: Sachsen, ... décès: 28 juillet 938, Eresburg, Er wurde von den Männern des ...