lundi 6 octobre 2014

955... EN REMONTANT LE TEMPS


Cette page concerne l'année 955 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DES MAGYARS AUX HONGROIS...

BATAILLE DE LECHFELD
Petit à petit, les raids s'espacent. La répugnance Hongroise à s'attaquer aux villes, (en 50 ans, ils n'ont pris que Pavie 924 sur un coup de chance) a conduit les campagnes à se couvrir de fortins en bois et cela nuit au bon rendement de la razzia. De plus, la horde commence à connaître des problèmes de recrutement : De plus en plus de Hongrois tombent amoureux de l'agriculture et se font tirer l'oreille pour remonter en selle. La suite est facile à deviner. Avec des pilleurs dont les rangs s'éclaircissent et des pillés qui commencent à s'organiser, on sent venir la bataille décisive.

Ce sera l'heure d'Otton de Germanie, futur Otton le Grand. Il est monté sur le trône en 936, la tête pleine d'idées modernes comme des fonctionnaires sachant lire et des vassaux mis au pas.

En 954, quelques-uns de ces derniers montent une sédition. Les troubles qui s'ensuivent attirent les Hongrois pour une nouvelle curée. Mais Otton réagit vigoureusement. Il rassemble toutes ses forces dans une sorte d'union sacrée et rencontre les hordes devant Augsbourg dans une plaine appelée Lechfeld...

Les Hongrois, ou Magyars, sont des nomades apparentés aux Mongols. Ils menacent la Germanie et l'Europe Occidentale depuis plusieurs décennies.
Le père d'Otton 1er, le roi Saxon Henri 1er l'Oiseleur, calme leur furie en leur payant tribut. Il obtient ainsi un précieux sursis qui lui permet d'organiser la défense de la Germanie. Dans le même temps, les Hongrois s'adoucissent en se frottant à la culture Européenne.
C'est le 10 août 955 et au soir, on peut dire que les Hongrois, c'est fini. Les rescapés en piteux état refluent pour se recycler dans l'agriculture et ce sera aux missionnaires de se retrousser les manches pour incorporer ces drôles d'Européens.

L'efficacité de l’Église en la matière force l'admiration. Désormais agriculteurs, les Hongrois ont gardé l'habitude de loger dans des chariots. Ce qui rend difficile les contrôle, leur roi Istvan (futur Saint Etienne) fraîchement converti, leur impose de ne jamais plus camper loin d'une église.
CONRAD LE ROUGE

Si un Hongrois veut s'installer hors limite, il y a toujours moyen de s'arranger : Il n'a qu'à construire une chapelle, la doter de quelques terres et inviter un curé à venir s'y établir... Avec ce système, les Hongrois financent eux-mêmes leur propre évangélisation !

Pendant ce temps, Otton Ier boucle sa frontière en y organisant une marche, province organisée militairement. Ce sera la Marche de l'Est, Ostarrichi, l'Autriche.

« Faute d'un clou, le fer fut perdu
Faute d'un fer, le cheval fut perdu
Faute d'un cheval, le cavalier fut perdu
Faute d'un cavalier, la bataille fut perdue
Faute d'une bataille, la guerre fut perdue
... et tout cela pour un clou de sabot ! »...

La bataille du Lechfeld (Schlacht auf dem Lechfeld en allemand, Augsburgi csata en hongrois) eut lieu le 10 août 955 en Souabe. Elle oppose les Magyars, cavaliers Finno-Ougriens installés depuis 895 à la place des Avars dans le bassin du moyen-Danube et commandés par leur horka Bulcsú, aux armées Carolingiennes commandées par le futur empereur Otton le Grand. Les Mérovingiens, les Carolingiens, et la Francie …

La bataille du Lechfeld s’inscrit dans la longue série d’affrontements qui ont émaillé l’histoire des empires de Rome, de Byzance, d'Occident ou de Chine, face aux Huns, aux Avars, aux Khazars, aux Onoghoures, aux Pétchénègues, aux Coumans, aux Tatars, aux Mongols et à bien d’autres peuples cavaliers venus des steppes à la recherche des richesses de ces empires.

Originaires de l’Oural et passés par l’Etelköz (région steppique située au nord de la Mer Noire), les Magyars, après s’être installés en 895 à l’intérieur de l’arc Carpatique, entreprennent, durant 60 ans, des campagnes de pillage en Moravie (gravement défaite à Bratislava en 907) et dans le domaine Carolingien (passant par la trouée Pannonienne, ravageant l’Allemagne, la vallée du Rhône et l’Italie, jusqu’au sud de la péninsule, en 922-24, 933 et 947), ramenant un énorme butin et d’innombrables prisonniers, dont ils font leurs serfs.

Il faut mettre fin à cette guerre (dans le sens médiéval de harcèlement) par une grande bataille décisive obligeant l’ennemi à négocier : Celle-ci eut lieu près d’Augsbourg, entre les rivières Lech et Schmutter.

La situation du château des Perchtolds et les indications des Chroniqueurs de l’époque suggèrent comme place possible du camp collectif des troupes d’Otton, les alentours d'Ulm.
A cet endroit Otton Ier réussi de rassembler les forces d’Henri I , Duc de Bavière et de Konrad le rouge, Duc de Franconie ( partie de l’Allemagne à l’est du Rhin); une légion des Souabe commandé par le Duc Burchard ( époux d’Hedwig, fille du frère d’Otton Ier).

Otton a également sous ses ordres 3 000 Saxons et des soldats de la Bohème venus avec Boleslav I

Le matin de la bataille, les soldats Allemands dans une cérémonie de paix d'armée se prêtent mutuellement fidélité puis se mettent en ordre de marche.

Otton divise ses troupes en 8 « batailles » disposé comme suit :

3 corps de Bavière (sous Henry I)
1 corps de Franconie (sous Konrad )
1 corps au service direct du roi (chevaliers Saxons et Franconiens)
2 corps Souabe (sous Burchard )
1 corps de Bohème (sous Boleslav I)

Selon les sources, Otton dispose de plus ou moins 10.000 chevaliers lourds à opposer à 50.000 cavaliers légers Magyars

La bataille :

Otton approche les forces adverses. Les 3 légions de Bavarois sont à l'avant, suivies des « Francs’ » du duc Konrad. Les Saxons d'Otton, les 2 légions de Souabe, et
finalement la légion de Bohème ferment la marche et gardent les bagages.

Les Magyars ont tendu leur piège. Une grande force de blocage a été placée entre les fleuves à travers le chemin d’approche d'Otton tandis qu'une force d’archer à cheval est laissée sur la rive orientale du fleuve de Lech avec des ordres de se diriger vers le haut-fleuve et de tomber sur l'arrière d'Otton.

Otton est pris rapidement par un de ses flans par une partie de ses adversaires et à l’arrière garde par une autre attaque. Coincé, entre deux forces plus nombreuses, dès le début de l’engagement, il se trouve dans une situation difficile qui en toute logique doit se solder par une défaite.

A l’arrière, les Souabes et les Bohémiens perdent pieds et commencent à s’enfuir.

Cependant une partie des Magyars descendent de cheval et se mettent à piller la caravane de bagages Germaniques.

Sans céder à la panique, bien au contraire, Otton profite de la chance qui lui est offerte. Il envoi une partie de ses forces pour balayer ces troupes devenue vulnérables et les éliminer.

Une fois ceci accompli, la confiance revenue, les chevaliers se regroupent et chargent furieusement les lignes Magyares.

Malgré un barrage de flèches (en grande partie détournées par les grands boucliers germaniques), l'armée d'Otton frappe la ligne adverse et l'enfonce.

Le chef Magyar Horka Bulcsu tente de feindre une retraite pour désorganis
er les Germains lors d'une éventuelle poursuite mais cette fois-ci « la vieille ruse » des « Peuples Cavaliers » ne fonctionne pas. En effet, les troupes d'Otton garde leur cohésion et la ligne solidaire des chevaliers Allemands. et les mettent en déroute... Les
LES CAMPAGNES DES MAGYARS
prisonniers sont soit exécutés, soit libérés avec les oreilles et le nez coupés...

Au cours de la bataille, Konrad le Rouge sera mortellement blessé par une flèche.

Pendant les 3 jours qui suivent, Otton poursuit les Magyars qui font retraite afin que ceux-ci, encore nombreux, ne puissent se regrouper et tenter une contre attaque. Il fini par capturer leur camp et éliminer tout danger. Les restes de l’armée Magyare retournerons en Hongrie.

Otton se voit proclamé Empereur par ses troupes sur le champ de bataille. Mais c’est le 2 février 962, à Rome, qu’il sera couronné empereur du Saint Empire Germanique par le pape Jean XII.

Pour les Magyars, la défaite provoque une modification fondamentale de leur société. Ils se mélangent de plus en plus avec les Slaves et se sédentarisent.

L'avènement de la dynastie des Arpads et leur christianisation fixera définitivement ce peuple sur leur terres. La Hongrie va alors apparaître comme une puissance importante dans le monde médiéval de l’époque.
En 953, l'archevêché de Cologne devient vacant.
Conrad Ier le Rouge se révolte avec Liudolf de Saxe, son beau-frère, Comte de Souabe, contre Othon Ier le Grand.
Régnier III de Hainaut, de rebelle, se retrouve soutient de l'empereur.
Othon Ier le Grand vainc Conrad Ier le Rouge et lui confisque la Lotharingie.
Othon Ier le Grand nomme Brunon de Cologne, son frère, Duc de Lotharingie.
Othon Ier le Grand et Conrad Ier le Rouge se réconcilient et partent en guerre contre les Magyars.
Bouchard III de Souabe accompagne Othon Ier le Grand
Boleslav Ier de Bohême participe avec ses troupes à cette bataille.

Boleslav Ier de Bohême profite de la déroute des Hongrois pour occuper :
  • la Moravie,
  • la Slovaquie occidentale,
  • la Silésie,
  • la Croatie blanche avec Cracovie

Le 10 août 955, le roi d'Allemagne Otton 1er écrase les Hongrois au Lechfeld, au sud de l'actuelle ville d'Augsbourg, en Bavière, sur l'un des principaux champs de bataille Européens. Sa victoire met fin pour de bon à la menace Hongroise.

La victoire du Lechfeld a un grand retentissement parmi les dirigeants et les lettrés de l'Europe chrétienne. Chacun y voit à juste titre la fin des Grandes Invasions barbares qui ont tourmenté l'Europe occidentale pendant 6 siècles.
Après la bataille du Lechfeld, l'Europe Occidentale n'a plus à craindre, en effet, le retour des Normands ou d'un quelconque Attila...

La peur des Barbares s'apaisera au point que, 3 siècles plus tard, au XIIIe siècle, la menace Mongole passera presque inaperçue en Occident. Il est vrai que ces Mongols Gengiskhanides n'iront pas plus loin que... la Hongrie avant de retourner dans les steppes d'Asie.

Pendant un millier d'années, l'Europe occidentale se développera en-dehors de toute immigration extérieure, cela n'excluant pas des mouvements de population à l'intérieur du continent ou vers l'extérieur.

En attendant, le roi d'Allemagne est encensé par son peuple et ses troupes dès le lendemain de sa victoire du Lechfeld... Il devient Otton le Grand et il est très vite poussé à restaurer en Occident l'idée impériale. Il va se faire couronner empereur et créer un nouvel empire en remplacement du défunt empire de Charlemagne.

Quant aux Hongrois vaincus, ils vont se stabiliser en Pannonie, sur les bords du Danube, dans ce qui est aujourd'hui la Hongrie... Le baptême de leur roi Étienne en l'An Mil, et son couronnement par le pape Sylvestre II, sous le parrainage du Saxon Otton III, l'héritier de leur vainqueur, leur vaudra d'entrer dans le concert Européen.
Lechfeld : Vaste plaine de Bavière, arrosée par le Lech, et dans laquelle se trouve la ville d'Augsbourg. Grande victoire d’Othon Ier sur les Hongrois, qui durent renoncer à toute nouvelle incursion en Germanie.(10 août 955)

Le savant travail de synthèse de Philippe Contamine qui, faute d’apporter une réponse précise fait le point sur l’art militaire, le phénomène guerrier , les armées au Moyen Age :

En 955, les Hongrois entreprennent le siège d’Augsbourg (8 août). La ville a une enceinte de pierre, mais peu élevée et dépourvue de tours. Tandis que les chevaliers de l’évêque se tiennent en dehors des murailles pour contenir le premier assaut, la population travaille fébrilement aux remparts, en renforçant les points faibles. Le lendemain, les Hongrois s’approchent, avec des machines de siège. Apprenant l’arrivée d’Otton et des ses contingents Souabes, Bohémiens, Saxons, Franconiens et Bavarois, ils interrompent leur manœuvre pour attendre l’adversaire... Pendant la journée du 9, selon la coutume, les combattants Allemands jeûnent. Le lendemain matin, au Lechfeld, ils se jurent paix et aide mutuelle.

L’armée d’Otton est composée de 8 unités de cavalerie (legiones), après une première escarmouche malheureuse, Otton dispose ses troupes en une ligne de bataille (acies), l’attaque frontale de la cavalerie lourde Allemande provoque la fuite des Hongrois, qui dans leur majorité ne disposaient ni d’écu, ni de casque, ni de haubert... La poursuite est fructueuse.

Pour affaiblir durablement ses ennemis, Otton ordonne de massacrer leurs chefs prisonniers. Le calcul se révèle efficace : dans les annales du royaume Allemand, il faut descendre jusqu’à 1030 pour voir un souverain conduire une nouvelle grande armée contre les Hongrois…

Le Moyen-Âge a ressenti l’avantage pour un chef de demeurer, le jour de la bataille, au dessus et à l’écart de la mêlée, d’une part afin de s’échapper le cas échéant, d’autre part afin qu’entouré d’une sorte d’état major il puisse prendre toutes les dispositions utiles. Enfin, de même qu’au niveau de la stratégie le recours aux espions est considéré comme indispensable, au niveau de la tactique, il est formellement recommandé de prévoir des « chevaucheurs », des « guettes », des « escoutes », des » « gardiseurs » « pour garder l’ost et pour regarder la convine de leurs ennemis »…

…Il faut également songer à la fureur des combats, aux prescriptions éventuelles des chefs de guerre. Tout cela aboutit à ce que nombre de batailles sont sanglantes, surtout du côté des vaincus.
Au moins pour les 2 derniers siècles du Moyen-Âge, des données en apparence très sûres sont disponibles pour évaluer les pertes humaines lors des batailles rangées. En effet, c’est l’une des tâches du vainqueur que de recenser les morts (et éventuellement les prisonniers), de les identifier, de leur donner une sépulture chrétienne, tout cela sous la direction de quelques chevaliers et officiers d’armes… Malheureusement cette comptabilité, telle que les chroniqueurs l’ont souvent consignée ou tels qu’en subsistent des procès verbaux isolés, n’inspire pas toujours confiance : A-t-on relevé tout le monde, ou seulement les nobles ? Qu’en est-il des morts survenus lors de la « chasse », des blessés mortellement ? sans compter la tentation toujours présente de grossir les pertes des vaincus pour rehausser d’abord la gloire des vainqueurs... En sorte qu’il convient de manier ces sources avec prudence et de les confronter avec d’autres données, quand elles existent.
Selon les légendes, la Hongrie aurait été fondée par Árpád qui aurait conduit les Magyars dans les plaines de Pannonie au IXe siècle.
En 955, la bataille du Lechfeld contre l'empereur germanique Othon arrêta leurs raids ravageurs.
Le Royaume de Hongrie a été établi en 1001 par le roi Étienne (Vajk de son vrai nom).

Initialement l'histoire de la Hongrie se développe parallèlement à celle de la Pologne et de la Bohême, avec les nombreuses liaisons avec les papes et les empereurs du Saint Empire Romain Germanique.

La Hongrie est détruite en partie en 1241-1242 par les armées Mongoles de la Horde d'Or.
La Hongrie devient progressivement un royaume important et indépendant qui a formé une culture Centre-Européenne distincte liée aux civilisations d'Europe Occidentale plus importantes.
Matthias Corvin règne sur la Hongrie de 1458 à 1490, il renforce la Hongrie et son gouvernement. Sous son règne, la Hongrie (en particulier les zones au nord, dont certaines font aujourd'hui partie de la Slovaquie) devient un centre artistique et culturel de l'Europe de la Renaissance.
La culture Hongroise a influencé d'autres cultures comme par exemple celle l'Union de la Pologne et de la Lituanie. Avec la Pologne et les terres Tchèques, la Hongrie forme le Groupe de Visegrád. Depuis la fin des années 1990, une alliance politique du même nom existe avec la République Tchèque, la Slovaquie et la Pologne...

L'indépendance Hongroise s'est terminée avec sa conquête par l'Empire Ottoman au début du XVIe siècle. Les parties de la Hongrie qui ne sont pas conquises par les Ottomans sont annexées par l'Autriche (dont les régnants acquirent le droit de porter le titre des rois Hongrois en même temps) dans l'ouest, et à l'est deviennent la Transylvanie (principauté autonome selon le modèle utilisé par les Turcs avec la Valachie et la Moldavie) où la noblesse Magyare a préservé ses privilèges.

Après 150 ans, l'Autriche et ses alliés chrétiens reprennent le territoire de la Hongrie actuelle à l'Empire Ottoman avant la fin du XVIIe siècle.

Après la défaite finale des Turcs, un combat commence entre la nation Hongroise et les rois Habsbourg pour la protection des droits des nobles (et ainsi pour garder l'autonomie de la Hongrie).

Le combat contre l'absolutisme Autrichien se transforme en un combat populaire pour la liberté, mené sans succès par un noble Transylvanien, François II Rákóczy, entre 1703 et 1711.

La révolution Hongroise de 1848 contre les Habsbourgs (cf. Ferdinand Ier d'Autriche) et la guerre de 1848-1849 ont définitivement éliminé en Transylvanie le servage de la majorité orthodoxe Roumaine (qui a activement soutenu les révolutionnaires Hongrois) et raffermi les droits civils.
Les Autrichiens n'ont finalement pas été capables de régner qu'avec l'aide des Russes, les 2 empires se partageant par la suite (fin XVIIIe siècle) des territoires en Slovaquie, Transylvanie, Pologne, Moldavie.

Grâce aux victoires contre l'Autriche de la coalition Franco-Italienne (bataille de Solférino, 1859) et par la Prusse (bataille de Königgratz, 1866), la Hongrie réussit finalement, en 1867, à devenir une partie autonome de l'Empire Austro-Hongrois et ce jusqu'à la chute de l'Empire à la fin de la Première Guerre mondiale... La Hongrie se sépare de l'Autriche le 31 octobre 1918.

En mars 1919, les communistes rejoignent le gouvernement, et en avril, Bela Kun proclame la République des Conseils (cf. Conseil ouvrier). Le gouvernement ne dura pas longtemps, l'armée Roumaine entre en Hongrie et occupe Budapest, les forces communistes sont vaincues et le régime soviétique est renversé le 6 août 1919.

En janvier 1920, des élections sont tenues pour élire une assemblée unicamérale. L'amiral Miklós Horthy est élu régent.

En juin le Traité de Trianon est signé, fixant les frontières de la nouvelle Hongrie. En comparaison du royaume d'avant-guerre, la taille et la population de cette nouvelle Hongrie sont réduites d'environ deux-tiers, la totalité des minorités Roumaines, Slovaques, Croates, Serbes font le choix d'appartenir à leurs états nationaux.

Mais les nouvelles frontières ne correspondent pas avec les frontières entre les peuples. Ainsi, plusieurs millions de Hongrois se trouvent dans un nouveau pays. Cette question des frontières deviendra la source des nouveaux problèmes...

Miklós Horthy régne avec des pouvoirs autoritaires pendant la grande partie de la période d'entre-guerre et installe un régime nationaliste et irrédentiste dans une Hongrie repliée sur le souvenir du grand royaume d'avant-guerre.
Horthy s'allie avec l'Allemagne nazie dans les années 1930, dans l'espoir de revenir sur les pertes territoriales qui ont suivi la Première Guerre mondiale.

La Hongrie est récompensée par Hitler par des territoires appartenant à la Tchécoslovaquie, à la Yougoslavie et à la Roumanie, et prend une part active dans la Seconde Guerre mondiale...

Cependant, en octobre 1944, alarmé par la défection de la Roumanie, Hitler remplace Horthy par le collaborateur nazi Hongrois Ferenc Szálasi et son Parti des Croix fléchées afin d'éviter la défection de la Hongrie du côté allié...

Plus de 450 000 Juifs et plusieurs centaines de Tziganes périssent en Hongrie Horthyste.

À la suite de la chute de l'Allemagne nazie, la Hongrie fait partie de la zone d'influence Soviétique et devient un État communiste après une courte période de démocratie en 1946-1947.

En 1956, l'insurrection de Budapest et l'annonce du retrait du Pacte de Varsovie est matée par une intervention militaire de l'Union Soviétique et mène à la déposition et à l'exécution du Premier ministre communiste réformateur Imre Nagy.

Des années 1960 jusqu'à la fin des années 1980 la Hongrie peut apprécier son
statut particulier parmi les pays du Bloc de l'Est, sous le pouvoir du leader communiste controversé János Kádár.
À la fin des années 1980, la Hongrie est à la tête du mouvement pour la dissolution du Pacte de Varsovie et s'oriente vers une démocratie multi-partie et une économie de marché. À la suite de la chute de l'Union Soviétique en 1991, la Hongrie développe des liens plus proches avec l'Europe Occidentale, rejoignant l'OTAN en 1999 et l'Union européenne le 1er mai 2004.

bataille du Lechfeld 10 août 955 - Larousse.fr
www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Lechfeld/129196
bataille du Lechfeld (10 août 955). Victoire du roi de Germanie, Otton Ier le Grand, sur la cavalerie hongroise. Elle mit fin aux incursions hongroises en Europe ...
La Bataille du Lechfeld, 10 août 955 Invasions hongroises et la bataille d'Augsbourg (955 ...
www.forum.roi-president.com › ... › Batailles et campagne historique
6 nov. 2006 - 4 messages - ‎2 auteurs
Aussi appelée bataille de Lechfeld, elle signe l'arrêt des invasions hongroises (ou des magyards). Mais je ne trouve que peu de ...
Grande Stratégie de l’empire byzantin (La)
books.google.fr/books?isbn=2738198619
Edward Luttwak - 2010
... Lambdareai12 Lamelles,armure à lamelles 1 2 3 4 5 6 7 8 Lassos 12 Lazica 1 2 3 Lechfeld, bataille de Lechfeld (955) 1 2 Léon Ier(457474)1 Léon III(717741)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire