Cette
page concerne l'année 940 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
L'ABBAYE
DE SAINT MAURICE D'AGAUNE
SAINT MAURICE |
L’abbaye
territoriale de Saint-Maurice d'Agaune (Saint Maurice) est une abbaye
située dans le canton du Valais en Suisse.
Elle
a été fondée en 515 par le futur roi Burgonde Saint Sigismond à
l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien abritant les restes de
Maurice d'Agaune, martyr du IIIe siècle, érigé par Théodore
d'Octodure, premier évêque connu du Valais. L'abbaye a joué un
rôle majeur dans l'histoire régionale elle est la plus ancienne
abbaye d'Europe occidentale en activité à avoir été occupée en
permanence. Le premier roi de Bourgogne Transjurane, Rodolphe, y est
couronné.
Originellement
et jusqu'au IXe siècle, c'est la « laus perennis »
qui s'applique... D'abord occupée par les moines ils ont été
remplacé par des chanoines qui ont adopté la règle de Saint
Augustin en 1128. C'est, depuis cette date, la congrégation des
chanoines réguliers de Saint-Maurice d'Agaune qui est en place dans
l'abbaye.
Au
milieu du IXe siècle, Hubert, beau-frère de l'empereur
Lothaire II, s'empare de l'abbaye... Tué en 864 dans une bataille à
Orbe, il est remplacé à la tête de l'abbaye par son vainqueur,
Conrad, comte d'Auxerre. Les rois de Bourgogne, de Rodolphe Ier à
Rodolphe III dirigent l'institution jusque vers l'an mille. Ils font
de celle-ci une résidence royale et confondent ses biens avec ceux
de la couronne... Les conditions vont s'améliorer avec Rodolphe III,
dernier roi de Bourgogne, qui décide une restitution complète des
biens au monastère.
Longtemps
entre les mains des monarques du royaume de Bourgogne elle échoit à
la maison de Savoie en 1033 après la victoire d'Humbert Ier de
Savoie sur Eudes, neveu de Rodolphe III.
En
1128, Amédée III de Savoie qui en est l'abbé laïc (1103-1147)
aide à la renaissance de l'Abbaye de Saint-Maurice en y installant
des chanoines réguliers suivant la règle de Saint Augustin... Il
finance sa participation à la deuxième croisade en 1147 grâce à
un prêt de l'abbaye pour lequel il met en gage les vallées de
Bagnes et de Vollèges (la légende dit qu'il s'agit d'une table d'or
qui a été donnée par Charlemagne au monastère).
L'Avouerie
qui est entre les mains de la famille d'Allinge et qui a fait leur
fortune passe à la fin du XIIe siècle aux comtes de Savoie.
Un
important atelier d'orfèvrerie romane semble y avoir été tenu aux
XIIe et XIIIe siècle. La règle n'est plus suivie de manière
stricte à Saint-Maurice dès le XIVe siècle. Elle est rétablie
au XVIIe siècle et la vie commune reprend dès le 10 septembre
1642.
À
la suite d'un nouvel éboulement, la basilique est reconstruite au
XVIIe siècle, en suivant l'orientation nord-sud cette fois-ci.
En
1693, un incendie détruit presque complètement les bâtiments
abbatiaux qui seront reconstruits au début du XVIIIe siècle.
LES SARRASINS EN 940 |
En
1942, un nouvel éboulement détruit à nouveau une partie de
l'église et le clocher... Ces bâtiments sont restaurés après la
guerre et l'église obtient le titre de basilique mineure en 1948.
Des
fouilles archéologiques sont en cours à l'emplacement des
sanctuaires primitifs. Le trésor de l'abbaye et les fouilles peuvent
être visités.
L'abbaye
n'a jamais été dépendante d'un diocèse et d'un évêque, car elle
bénéficia dès sa fondation de l'immédiateté pontificale,
c'est-à-dire qu'elle dépend directement du Pape et de lui seul.
Après
avoir été un « nullius diocesis », elle devient
« abbaye territoriale ». Ce qui veut dire que l'abbé de
Saint-Maurice exerce sa propre juridiction spirituelle sur sa
communauté abbatiale ainsi que sur les paroisses de son territoire.
Congrégation
canoniale autonome donc, l'abbaye compte actuellement 45 religieux,
dont un prélat, 2 frères et 42 chanoines prêtres. Tous ne résident
pas à l'abbaye, Les chanoines desservent en effet 14 paroisses du
diocèse de Sion, prêtant main-forte à ce dernier.
Les
paroisses du territoire abbatial sont au nombre de cinq :
- la basilique abbatiale, érigée en paroisse, comprenant l'abbaye, la basilique, le collège, la chapelle de Vérolliez et le home Saint-Jacques (résidence pour personnes âgées) ;
- la paroisse de Saint-Maurice et Mex, comprenant la chapelle de Notre-Dame-du-Scex ;
- la paroisse de Vernayaz ;
- la paroisse de Salvan ;
- la paroisse de Finhaut.
Ces
paroisses regroupent environ 6 000 catholiques.
L'abbaye
de Saint-Maurice possède un collège ayant un statut d'établissement
semi privé car il est propriété des chanoines mais est régi par
un concordat de 1806 entre l'abbaye et l'État du Valais. En 1806 en
effet, le Valais reconnaît le collège en tant qu'établissement
d'utilité publique et participe à son financement. Aujourd'hui
encore, les chanoines dirigent l'établissement et deux d'entre eux y
enseignent, à savoir le chanoine Ineichen (également recteur) ainsi
que le chanoine Salina (également préfet de l'internat).
Parmi
les nombreuses pièces exposées, il convient de noter quelques
éléments exceptionnels :
3
œuvres d'art exceptionnelles témoignent du rayonnement du culte des
martyrs aux époques Mérovingienne et Carolingienne (dont nous
n'avons hélas à ce jour, pas de grandes reproductions !) :
-
Le vase de Sardonyx, dit « vase de saint Martin », car
supposé être un don de l'évêque de Saint-Martin de Tours à
Saint-Maurice. Ce vase Gréco-Alexandrin date du IIe/Ier siècle
avant notre ère et a été pourvu d'une monture à l'époque
Carolingienne.
-
Le coffret de Teudéric (VIIe siècle), quant à lui, porte
l'inscription suivante : « le prêtre Teudéric ordonne de le
faire en l'honneur de Saint Maurice. Amen. Nardoalaus et Rihlindis
commandent sa fabrication. Undiho et Ello l'exécutent »
-
L'aiguière « de Charlemagne ». D’or fin, ornée sur la
panse circulaire et sur les faces du col, d’émaux, de cabochons,
de palmettes et de filigranes, l’aiguière représente une synthèse
de toutes les techniques utilisées à l’époque
Carolingienne
: Les émaux, avec leurs verts et leurs grenats translucides,
proviennent de Byzance, où des orfèvres Carolingiens les ont
prélevés sur le sceptre du roi des Avars.
CIBOIRE DE L'ABBAYE DE SAINT MAURICE |
D'autres
trésor sont également signalés comme étant en possession de
l'abbaye :
-la
châsse de l'abbé Nantelme, datant de 1225
-
la châsse des enfants de Saint Sigismond, datant du XIIIe siècle
-
la grande châsse de Saint Maurice, datant du XIIIe siècle
-
le reliquaire de la Sainte Épine, offert par Louis IX de France
-
le chef-reliquaire de Saint Candide, datant des environs de 1165.
Les
Francs favorisent le monastère, mais les Lombards l'incendient en
574. Une nouvelle église sera construite après sa destruction. Les
évêques de Sion, la ville depuis peu épiscopale, sont tenus à
l'écart des affaires spirituelles et temporelles de l'abbaye.
Cependant,
à la fin du VIIIe siècle, 3 abbés portent à la fois le titre
d'évêque et d'abbé. Ces abbés sont donc vraisemblablement aussi
évêques de Sion. Un lien personnel est ainsi établi entre l'abbaye
et l'évêché.
Vers
824, les moines qui gardent le lieu sacré des martyrs d'Agaune
deviennent un collège de chanoines, qui devient un centre spirituel
du second royaume de Bourgogne (888). Puis passe sous l’avouerie
du comte de Savoie au Xe siècle. Après un raid sarrasin en 940,
l'église abbatiale est rapidement reconstruite.
Dès
le début du XIIe siècle, l'abbaye connaît un renouveau de ferveur
et de gloire. En 1128, les chanoines adoptent la Règle de Saint
Augustin. Le culte des Martyrs se développe. Des XIIe et XIIIe
siècles proviennent un groupe de reliquaires
impressionnant
:
Moins
somptueuses que les pièces Carolingiennes, celles du XVe et XVIe
siècles méritent quand même d'être citée, particulièrement :
-
un buste de saint Victor (XVe)
-
une monstrance en cristal et argent doré
-
deux chandeliers d'argent ciselé aux armes de l'antipape Félix V
-
une statue équestre de Saint Maurice (1577).
Sont
également dignes de mention : Des croix de procession et des
crosses, de nombreux calices, ciboires, épiphanie, ostensoirs, des
croix pectorales, mitres.
Le
pape Grégoire XVI a uni en 1840 le siège épiscopal titulaire de
Bethléem au siège abbatial de Saint-Maurice d'Agaune. Les abbés
d'Agaune sont depuis lors, appelés à exercer le ministère
épiscopal dans leur territoire abbatial.
Les
chanoines continuent aujourd'hui à répondre à la vocation première
du « Monasterium acaunense ». L'Office choral les réunit
plusieurs fois par jour au cœur de la basilique, le sommet en est la
célébration quotidienne de l'Eucharistie. Cette louange perpétue
l'offrande des martyrs qui ont donné leur vie à l'imitation de leur
Seigneur.
La
plupart des chanoines de Saint-Maurice mènent la vie commune au
monastère lui-même. Ils répondent ainsi au désir de Saint
Augustin, évêque d'Hippone, inspirateur et promoteur de la vie
canoniale. Le Chanoine Régulier a pour mission la liturgie et le
ministère pastoral. Il est avant tout un prêtre, pasteur d'âmes :
C'est pour mieux répondre à cette vocation qu'il s'astreint à une
certaine discipline de type monastique. Il s'engage dans cette vie
par la profession religieuse et prononce les vœux de pauvreté, de
chasteté et d'obéissance.
Comme
Chapitre de Chanoines réguliers, l'Abbaye de Saint-Maurice forme une
Congrégation canoniale autonome, affiliée à la Confédération des
Chanoines réguliers de Saint Augustin. Elle compte 71 membres, dont
un évêque, un abbé et 62 prêtres. 33 prêtres résident à
l'Abbaye, 9 exercent la charge d'âmes dans le Territoire abbatial,
17 dans le diocèse de Sion, 10 sont professeurs au Collège, 4 sont
en ministères dans d'autres diocèses et 2 continuent leurs études.
Une vingtaine de chanoines résidents à l'Abbaye exercent aussi un
autre ministère.
...
L'incendie connu de Saint-Maurice d’Agaune a eu lieu en 940. Il
faut donc placer la rédaction de ce sermon à la fin de la vie
d’Odon, entre 940 et 942, ce que confirme d’ailleurs la dédicace,
dans deux manuscrits ... Les incendies tout récents de Saint-Martial
de Limoges en 935 et Saint-Maurice d’Agaune en 940. L’incendie
... de 903 ont pour témoin le jeune Odon qui s’en souvient encore,
à la fin de sa vie, vers 940-942 ...
Mais
ce qu'ils n'ont pas fait, d'autres Barbares ont pu le faire. Les
Hongrois, à cette époque, ont Parcouru ces montagnes dans tous les
sens, et les
dévastations
commises par eux ne furent pas moindres que celles des Arabes. On
peut leur attribuer, sans injustice, et la prise de Suse et celle de
Saînt-Jean-de-Maurienne.
Quant
au sac d'Embrun , il est bien certainement le fait des Sarrasins,
qui, arrivant de la Provence, surprirent dans cette ville les
populations
Savoisiennes
qui s'y étaient réfugiées. On lit en effet dans une concession de
privilèges accordée en 1 057 par le Pape Victor II à Winimanne,
arche-
vêque
d'Embrun :
Nous
savons que l'église d'Embrun a été accablée d'abord par les
incursions et invasions des Sarrasins, ensuite par l'entrée et la
domination de transfuges et de gens indisciplinés, enfin par la «
tyrannie de ses pasteurs, ou plutôt de ses mercenaires, et, ce qui
est pire, par la simonie, et les luttes meurtrières de fous furieux
»
On
voit par ces derniers mots de Victor II combien de misères ont
occasionné la suite de l'invasion musulmane. Des gens sans aveu
venus de tous côtés, des bandes de pillards « Transfugarum et
indisdra plinatorum, » s'abattirent sur cette cité malheureuse, des
époques simoniaques l'oppriment, et le siège archiépiscopal reste
sans pasteur légitime. Aussi les historiens le considèrent-ils
comme vacant pendant plusieurs années, jusqu'à Saint Libéral, qui
est élu, suivant les uns, en 940, suivant les autres, quelques
années plus tôt.
Ce
pieux prélat ne gouverne pas longtemps son troupeau désolé. Les
Sarrasins le forcent à fuir et il doit retourner à Brives, dans le
département actuel de la Corrèze, dont il est originaire. En se
retirant, il emporte les reliques de Saint Marcelin, premier évêque
d'Embrun, et les confie au curé de Brives, Cunebert, qui plus tard
les dépose dans le monastère de Chanteuge, fondé par lui près du
Puy
en Velay.
Par
la prise d'Embrun, les Sarrasins ont assuré leur domination dans
toute la Haute-Provence et dans le Dauphiné. Ils colonisent le
fiévoluy, où ils font des alliances, et qui n'a bientôt plus
d'autres habitants. Dans cette
contrée
et dans le Champsaur, ils sont les maîtres partout, et beaucoup de
villages, comme Puyinore et Château-Sarrasin, ont gardé leur
notoriété
jusqu'à
aujourd'hui. Ils ont exploité les mines de fer de la Ferrière,
près
de Barcelonnette, ils y fabriquent des armes, et l'on y retrouve
encore le mâchefer de leurs forges. Plus au Sud, dans la vallée du
Buech, ils ont une ligne de signaux passant par Veynes, Oze,
Saint-Aubin-d'Oze, Savournon et Montrond... Dans la grande chaîne
des Alpes, limite de la France et de l'Italie, ils occupent les cols
par lesquels passent tous les chemins, et arrêtent
les
voyageurs qui cherchaient à descendre dans le Piémont et la
Lombardie. Flodoard raconte qu'en 923 ils massacrent dans ces
montagnes une grande caravane de pèlerins Anglais, qui vont à Rome
vénérer le tombeau des apôtres.
A
la date de 929, la chronique d'Hugues dit encore :
«
Viœ Alpium tuncper Saracenos obsessœ »
Et
Flodoard, à l'année 933 :
Les
Sarrasins occupent les cols des Alpes
«
ravagent les lieux voisins. »
En
936 :
«
Les Sarrasins vont piller en Allemagne, et a leur retour massacrent
les pèlerins de Rome.
En
939 :
«
Une troupe d'hommes de divers pays, qui vont à Rome, est massacrée
par les Sarrasins.
En
940 :
«
Une troupe d'Anglais et de Gaulois, qui vont à Rome, s'en retournent
ayant eu plusieurs des leurs massacrés par les Sarrasins. Ils n'ont
pu traverser les Alpes à cause des Sarrasins qui occupent le
monastère de Saint Maurice. »
Enfin,
Grenoble tombe en leur pouvoir, et de là ils étendent leurs courses
jusqu'en Suisse. Mais nous ne les suivrons pas dans ces excursions,
qui ne sont plus de notre sujet.
Après
950, les mentions d'attaques deviennent plus rares il semble que les
Sarrasins ont recouru à des formes plus subtiles d'extorsion de
tribut et de rançonnement. Ils sont chassés de Fraxinetum (972/973)
et de leurs refuges alpins après avoir capturé l'abbé de Cluny,
Maïeul, près d'Orsières durant l'été 972...
Les
sarrasins font des dégâts
www.vs.ch/encyclo/navig.asp?mnu=know&idRubrique=1277...1
Les
Sarrasins font des dégâts en Valais. En 940, les Sarrasins ravagent
le monastère-hospice de Bourg-Saint-Pierre et occupent
Saint-Maurice.
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avez consulté cette page le 23/10/14.
Abondance:
les peintures murales du cloître de l'abbaye
books.google.fr/books?isbn=2842061365
2000
- Bible
Martyre
de saint Maurice à Agaune (Bas- Valais, vallée du Rhône) et de sa
légion thé- baine. ... 940 Les Sarrasins saccagent Saint-Maurice et
le Chablais.
Abondance:
les peintures murales du cloître de l'abbaye
books.google.fr/books?isbn=2842061365
2000
- Bible
Martyre
de saint Maurice à Agaune (Bas- Valais, vallée du Rhône) et de sa
légion thé- baine. ... 940 Les Sarrasins saccagent Saint-Maurice et
le Chablais.
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