Ier
OCTOBRE 1914
I)
«Orléans.
- Un convoi de 35 Allemands et Autrichiens, mariés à des
Françaises, non naturalisés et non soumis aux lois Françaises, qui
ont été arrêtés dans le département a quitté Orléans le 30
septembre 1914. Ces « indésirables » ont été, sous
l'escorte de 12 gendarmes, conduits à Granville, pour y être
consignés et surveillés[…].» écrit Le Figaro du 1er octobre
1914.
II)
Arrivant
à Espierres le jeudi Ier octobre. Je m’aperçois alors que le
mécanisme de levage des ponts-levis du canal sont du mauvais côté...
Du côté de l’ennemi... Que c’est impossible de changer ce
mécanisme et de le mettre de notre côté, du côté nord. C’est
tellement malheureux et c’est une autre preuve que, dans le passé,
nous avions très peu l’idée de devoir un jour partir en guerre.
Mon
état-major s’installe à Dottignies. Je prends toutes les mesures
pour garder les différents points d’où il est possible de
traverser le canal entre le village d’Espierres et la ligne de
chemin de fer Herseaux - Tournai. Cela m’oblige à déployer mes
hommes et aussi à scinder mes faibles forces selon le nombre de
ponts.
Pendant
les 3 jours suivants, nous sommes en contact avec les Allemands. Nous
lançons des patrouilles et faisons des prisonniers. Nos jeunes
Volontaires sont au feu pour la première fois mais ils sont si
courageux et si impatients à se battre que le deuxième jour, je
nomme au grade de Caporal, 7 soldats pour leur conduite devant
l’ennemi. Cela encourage tant les autres qu’ils veulent se
distinguer eux-mêmes.
III)
un
insoumis Félix Gilbert, condamné à 2 ans de prison est envoyé sur
le front « Le premier Conseil de guerre a fait application, le
1er octobre 1914, de la nouvelle circulaire du ministère de la
guerre autorisant les juges militaires à surseoir aux peines
prononcées contre des individus qui, n'ayant pas été condamnés
antérieurement, peuvent être encore envoyés au feu.
Ces
condamnations peuvent ne pas être appliquées, après la guerre, si
les accusés ont racheté leur faute par leur conduite exemplaire
devant l'ennemi ». C'est dans ces conditions que Gilbert
condamné à deux ans de prison pour n'avoir pas rejoint son corps à
la date assignée, est renvoyé sur le front. écrit Le Figaro du 2
octobre 1914.
IV)
Le
service maritime entre la France et l'Angleterre reprend
«
Chemins de fer : L'administration des Chemins de fer de l’État
a l'honneur de porter à la connaissance du public qu'à partir du
jeudi 1er octobre 1914 et jusqu'à nouvel avis, le service maritime
voyageurs entre la France et l'Angleterre et vice-versa, par les
ports de Dieppe et Folkestone, sera assuré tous les jours, dimanche
excepté. »
V)
Rappel
de l'interdiction du stationnement prolongé des chanteurs des rues :
«
Le préfet de police a fait rappeler dans les arrondissements les
instructions qui prohibent, de tout temps, ce stationnement.
Il
y a également prescrit de relever le tarif des contraventions pour
défaut d'éclairage des bicyclettes, plus fréquentes depuis quelque
temps. ».
VI)
-
Ce jour-là, le Petit Journal, qui se souvient des conditions de vie
hivernales des combattants de 1870, prend les devants et annonce
qu'ils relaiera les dons en couvertures et vêtements chauds auprès
des soldats.
-
Ne soyons pas dupes, l'Allemagne entière est contre nous.
-
Situation militaire :
les
Allemands ont repoussés avec de fortes pertes entre Oise et Aisne.
-
Une colonne Autrichienne abandonne 400 camions et des canons aux
Russes. Aperçu de la situation militaire d'après la presse
Britannique :
-
Héroïque exploit du génie Belge et échec des Allemands à Anvers.
-
Comment faire progresser notre commerce sur le marché Russe.
-
Les Serbes ont repris Semlin.
-
Anglais et Japonais ont bombardé Tsing-Ta, il n'est plus question de
victoire Allemande.
VII)
La
situation est proclamée satisfaisante. Les contre-offensives
ennemies ont été partout brisées, entre Oise et Aisne, comme dans
la Woëvre et les Hauts-de-Meuse.
L'armée
Russe du gouvernement de Souwalki reconduit vigoureusement vers la
frontière les forces Allemandes qui l'ont franchie. Dans des
communiqués diplomatiques, que les troupes du tsar descendent la
vallée de la Theiss dans la grande plaine Hongroise. Budapest, d'une
part, et Debreczin de l'autre, sont de la sorte menacés.
Les Serbes qui ont pris une première fois Semlin, en Esclavonie, sur la rive Hongroise du Danube, et qui en ont été chassés, ont réoccupé la ville dont ils vont faire une base d'opérations.
Un incident s'est produit entre l'Italie et l'Autriche, des barques Italiennes ayant sauté sur des mines Austro-Hongroises dans l'Adriatique.
En Belgique, Lierre, au sud-est d'Anvers, a été bombardée, Malines en partie détruite, et Alost complètement évacuée par sa population.
VIII)
Badonviller
contrastes étonnants de la guerre : Ce matin je découvre le
château de la Belle au Bois Dormant, cet après-midi je me mêle aux
avant-postes du col de la Chapelotte. La féerie et la réalité !
– La
féerie-
C’est
au carrefour de 3 étroites vallées aux pentes de sapins un grand
chalet moderne. On y accède par un petit chemin creux qui vient
d’Alencombe... On y arrive soudain... On se frotte alors les
yeux... On se demande pendant un long moment si l’on ne rêve pas.
A
peine est-on convaincu que ce n’est pas un rêve que le trouble
vous reprend : Une femme charmante, du meilleur ton et de la
manière la plus distinguée, vient vous accueillir sur le seuil.
Aurais-je réveillé la Belle au bois dormant ? Madame Gény
(quel nom pour une apparition !). Madame Gény ne dormait pas.
Je
ne l’ai donc pas réveillée. Elle dort même si peu que
dernièrement elle a été citée à l’ordre du 20e bataillon de
chasseurs pour sa hardiesse à guider les patrouilles à travers le
dédale des sentiers forestiers.
Pendant
que son mari est aux armées elle est restée là, seule avec une
cuisinière, tenant tête aux Allemands.
(L’un
d’eux ne voulait-il pas brûler le beau chalet pour faire taire le
chien de la maison ?).
En
arrivant, je la trouve penchée sur des cartes de la région :
Elle
suit passionnément la progression de nos armées.
Elle
me donne aussi un verre de Malaga que je ne m’attendais pas à
déguster dans un bois sillonné de patrouilles ennemies !...
-La
réalité-
Je
quitte la maison forestière de Thiaville, où j’ai déjeuné en
compagnie du capitaine Gresser, pour gagner le col de la Chapelotte
où l’on dit que nous avons depuis quelques instants une section
d’avant-postes. La Chapelotte était encore occupée par l’ennemi
hier au soir, j’en sais quelque chose puisque c’est de là
qu’hier l’ennemi tirait sur le capitaine de chasseurs et moi.
Pour
cette expédition il faut que je renonce à être médecin je quitte
mon brassard de neutralité et je prends un fusil. C’est d’ailleurs
comme cela que j’opérerai dorénavant. C’est un peu mesquin
d’être « neutre ».
Caussade
est bien suffisant comme médecin au bataillon, en dehors des jours
de combat.
Et
me voilà parti. Ah ! on ouvre l’œil et l’oreille quand on
traverse une forêt, seul avec son fusil, exposé à la surprise
d’une patrouille ! Je n’entends rien, je ne vois rien…
Mais sur le sable du sentier je relève la trace toute fraîche du
passage de 4 Allemands :
On
la distingue de la trace des Français à ce que l’empreinte des
semelles porte la marque du talon ferré spécial aux Allemands.
J’arrive
ainsi sans encombre au col de la Chapelotte où je trouve l’adjudant
Amiot avec une section. Les hommes sont dissimulés derrière les
arbres, derrière des fagots, derrière les plis du terrain... Pas un
mot... Pas un geste... L’ennemi ne peut vraiment pas se douter du
piège qu’on lui tend.
Malheureusement
il n’y tombe pas et pendant les deux heures que je passe là, prêt
à tirer sur le premier « musketier » qui se présentera.
(C’est moi qui l’ai « réservé »). Je ne vois rien
venir. L’endroit est bien beau. Il y a là une petite chapelle
(chapelotte) de goût Allemand et une sorte de ferme-auberge qui est
un but d’excursion célèbre dans la région. D’un rocher qui
domine (la Croix-Charpentier) on plonge sur Bionville et la vallée
de Celles et l’on voit – comme il est proche !- le grand
trapèze bleu du Donon barrer l’horizon.
CRATÈRE D'UNE BOMBE LANCÉE D'UN TAUBE |
En
fouillant le ravin qui se trouve à droite de la route, je découvre
de nombreux débris du zeppelin qui a été abattu là au mois d’août
par les chasseurs.
Je
redescends par la route d’Allarmont jusqu’à Badonviller, en
cours de chemin je rencontre les capitaines Dufour et le Folcalvez,
de la 7e et 8e compagnies qui recueillent mes renseignements sur les
positions de l’ennemi... Ah ! comme je me plais plus dans ce
rôle de patrouilleur que dans celui de neutre... Le pli en est
pris... Le commandant approuve... Je jette mon brassard blanc et
rouge aux… orties !.. A moi l’aventure !
IX)
56e
régiment d’infanterie de Chalon. État des pertes éprouvées dans
la journée du 1er octobre 1914 au combat de la Croix Saint-Jean.
Officiers
: 4 tués, 5 blessés.
Sous-officiers
; 7 tués, 3 blessés, 4 disparus.
Hommes
de troupe : 41 tués, 148 blessés et 67 disparus.
Le
général Bajolle commandant la division écrit au colonel commandant
le 56e RI :
«
Mon cher Garbit, Les pertes douloureuses que le 56e vient de faire
m’ont profondément peiné. Mais elles ont augmenté mon admiration
et ma confiance pour ce beau régiment. Si grandes que soient les
exigences parfois si cruelles de la situation, je sais qu’elles ne
seront jamais au-dessus de votre dévouement. Je vous prie de le dire
à tous, officiers, sous-officiers et soldats et de leur adresser mes
affectueuses félicitations. Cordialement à vous. » (Extrait du
journal de marches et opérations issu du site internet)
X)
Le
6e Bataillon a quitté Nancy après nous et nous a rejoints cette
nuit. Ce matin, mes fractions qui gardent les routes, sont relevées
pas des détachements d’une autre unité.
Dans
la journée, il me semble entendre de lointains grondements de canon,
mais c’est certainement une erreur car tout est calme par ici.
Des
hommes de tous les âges commencent à défiler, un ballot d’effets
sur l’épaule, ils viennent de Douai où, paraît-il, l’approche
des Allemands a été signalée.
Il
se passe assurément quelque chose d’anormal car, dans
l’après-midi, nous sommes alertés, prêts au départ... Mais la
nuit arrive et, finalement nous restons dans nos cantonnements. Le
Colonel loge également dans la maison du directeur de la sucrerie,
je remarque son air soucieux…
En
attendant, nous faisons un excellent dîner, avant de nous mettre à
table, Bertin et de Caladon nous ont donné un léger aperçu de leur
talent de pianistes.
Après
avoir bu le café et longuement devisé, nous nous séparons pour
aller nous coucher, quand un piétinement de chevaux se fait entendre
à la grille de la maison... C’est un commandant du 6e Territorial,
accompagné de 2 ou 3 cavaliers, qui demande à parler au Colonel. Il
a l’air tout à fait affolé, ce pauvre Commandant, il est,
d’ailleurs, très vieux car il porte la médaille de 70. En
larmoyant, il me dit venir de Douai et être un des rares ( ?)
survivant de son régiment et qu’il a dû se faire jour à la
baïonnette pour arriver ici :
« Ne
croyez-vous pas, s’écrie-t-il, que c’est épouvantable
pour un vieil officier de tirailleurs, d’assister aux mêmes
désastres qu’en 70 ! »
Je
lui réponds un peu vivement qu’il n’y a pas lieu de désespérer,
si, dans un endroit, les choses ne vont pas aussi bien que dans le
reste du front, nous ne pouvons pas, cependant, avoir la prétention
d’être, partout, infailliblement victorieux !
Je
ne puis admettre ces pleurnicheries, quand on est trop vieux pour
faire la guerre... et je conçois très bien, eh bien ! on reste
chez soi. L’émotion, du reste, le porte un peu à l’exagération
ce vénérable ancêtre, il y a d’autres survivants que lui au 6e
Territorial… En effet, on nous apprend qu’une bande de plusieurs
centaines d’hommes de ce régiment vient d’entrer en ville et
Cotelle, qui est de jour, reçoit mission de loger tout ce monde.
Quoi
qu’il en soit, c’est à regret que je me dirige vers ma chambre,
tous ces incidents ne me disent rien de bon et peut-être serait-il
plus sage de veiller toute la nuit. D’un autre côté, c’est bien
ennuyeux de ne pas profiter du bon lit qui m’attend. Qui sait ce
que demain nous réserve ? Je me décide donc quand même à
aller me coucher... Sur ma route, je rencontre des goumiers Marocains
nouvellement arrivés et qui, malgré l’heure tardive, sont l’objet
de la curiosité de la population, surtout féminine, qui les
entoure, nombreuse.
XI)
Voici
un projet qui me tient particulièrement à cœur. Il s'agit d'un
Fusilier Marin lors de la bataille de Dixmude en Octobre 1914
Lorsque la guerre est déclarée en août 1914, la Marine Française dispose de fusiliers marins inemployés à bord de ses bâtiments car les principaux combats sont terrestres. Pour utiliser ces hommes, il est décidé, le 7 août 1914, de créer une brigade forte de 6 000 hommes organisée en deux régiments qui seront les 1er et 2e régiments de fusiliers marins.
Lorsque la guerre est déclarée en août 1914, la Marine Française dispose de fusiliers marins inemployés à bord de ses bâtiments car les principaux combats sont terrestres. Pour utiliser ces hommes, il est décidé, le 7 août 1914, de créer une brigade forte de 6 000 hommes organisée en deux régiments qui seront les 1er et 2e régiments de fusiliers marins.
Le
commandement est confié à Pierre Alexis Ronarc'h qui vient d'être
nommé contre-amiral. La première mission confiée est la défense
de la Capitale et de sa banlieue d'où la garnison habituelle est
partie.
Dans les effectifs on remarque 700 apprentis fusiliers marins très jeunes (jeunes engagés ayant à peine 16 ans et demi), et des réservistes du dépôt de Lorient, anciens chauffeurs ou mécaniciens de la flotte. L’extrême jeunesse des apprentis surprend les Parisiens qui leur donnent le surnom de « Demoiselles de la Marine » ou de « Demoiselles aux pompons rouges » .
Ils sont rejoints à Paris par des renforts arrivant des autres ports : Rochefort, Brest, Cherbourg et Toulon. Ces renforts comprennent des marins au long cours, des pêcheurs ou caboteurs, qui vont se transformer rapidement en soldats de l'armée de terre en remplaçant la vareuse par la capote.
En octobre 1914, les Allemands en surnombre menacent d'anéantir les défenses Belges. La brigade reçoit la mission de quitter Paris pour aller en renfort de l'armée Belge, cette mission étant également donnée à la 87e division d'infanterie territoriale. Il s'agit d'aider l'armée Belge à se replier vers la France et de protéger le port stratégique de Dunkerque.
Dans les effectifs on remarque 700 apprentis fusiliers marins très jeunes (jeunes engagés ayant à peine 16 ans et demi), et des réservistes du dépôt de Lorient, anciens chauffeurs ou mécaniciens de la flotte. L’extrême jeunesse des apprentis surprend les Parisiens qui leur donnent le surnom de « Demoiselles de la Marine » ou de « Demoiselles aux pompons rouges » .
Ils sont rejoints à Paris par des renforts arrivant des autres ports : Rochefort, Brest, Cherbourg et Toulon. Ces renforts comprennent des marins au long cours, des pêcheurs ou caboteurs, qui vont se transformer rapidement en soldats de l'armée de terre en remplaçant la vareuse par la capote.
En octobre 1914, les Allemands en surnombre menacent d'anéantir les défenses Belges. La brigade reçoit la mission de quitter Paris pour aller en renfort de l'armée Belge, cette mission étant également donnée à la 87e division d'infanterie territoriale. Il s'agit d'aider l'armée Belge à se replier vers la France et de protéger le port stratégique de Dunkerque.
XII)
Pendant
la Grande Guerre à Niort, des milliers de blessés ont été
soignés à l’hôpital mais aussi au lycée Fontanes. Philippe a
mené ses recherches.
Philippe
Aubineau, conservateur du musée Louis-de-Fontanes, à Niort, a lu
avec intérêt notre article sur les traces laissées par la Grande
Guerre dans la ville chef-lieu. Tout particulièrement le passage
concernant les milliers de blessés soignés à l'hôpital mais
aussi, plus insolite, dans l'enceinte de Fontanes, qui était à
l'époque un lycée.
« Il existe une ou plusieurs cartes postales de Fontanes (et de Niort ?) avec un cachet d'hôpital du lycée chez un collectionneur émérite de cartes postales et de cachets anciens sur documents postaux, écrit cet ancien élève de l'établissement. Mais je n'ai jamais pu retrouver quoi que ce soit depuis les années 1980. »
Aux
archives municipales en revanche, via « les pistes fournies par
Mme Dubuc, archiviste municipale », Philippe a déniché
quelques pépites historiques :
« Des
documents inconnus du grand public », commente celui qui, dans
son musée de poche, n'hésite pas à revêtir le costume de guide à
l'occasion des Journées du patrimoine. « Les copies des
originaux sont exposées au musée à l'occasion de la commémoration
des 100 ans de la guerre 14-18. »
Parmi ces fameux documents se trouve le registre des délibérations du conseil municipal de Niort en date du 9 novembre 1914. Ce dernier nous renseigne, cent ans plus tard, sur les conditions toutes particulières dans lesquelles s'est effectuée la rentrée des classes cette année-là. « M. le maire, après avoir rappelé que les lycées ont été convertis en hôpitaux militaires, ajoute que la municipalité s'est préoccupée de trouver des locaux pour permettre d'effectuer la rentrée du 1er octobre et que les établissements ont été installés provisoirement comme suit :
Le
lycée de garçons occupe les salles de la justice de paix, dans
l'aile droite de l'hôtel de ville. Le lycée de jeunes filles a été
aménagé dans l'école de dessin et dans la salle de la société
philharmonique. La dépense nécessitée par ces installations a été
de 1.243,27 francs. »
« Les
jardins de la Brèche comme cour de récré » :
Le
lycée Fontanes est transformé en hôpital militaire jusqu'en
octobre 1916. Un autre document indique que « pendant
cette période, les classes ont lieu, pour les 6es, 5es et 4es aux
premier et deuxième étage dans l'immeuble qui fait l'angle de la
rue du 14-Juillet et de l'avenue des Martyrs-de-la-Résistance
(ancienne rue de la Quintinie). Les petits sont au rez-de-chaussée,
les jardins de la Brèche servent de cour de récréation. Les 3es,
les secondes, les premières et les terminales ont cours au
rez-de-chaussée de l'hôtel de ville. La cour de récréation est la
place de l'hôtel de ville. »
« Pour la vie proprement dite à Fontanes, on peut relire « Champi-Tortu » de Gaston Chéreau, ajoute Philippe Aubineau. Moins médiatisé que Pérochon, mais à mon humble avis d'une autre trempe, ancien élève de Fontanes et dont nous possédons les premiers écrits… »
Philippe
Aubineau, conservateur du musée Louis-de-Fontanes, à Niort, a lu
avec intérêt notre article sur les traces laissées par la Grande
Guerre dans la ville chef-lieu (lire NR du 5 mars). Tout
particulièrement le passage concernant les milliers de blessés
soignés à l'hôpital mais aussi, plus insolite, dans l'enceinte de
Fontanes, qui était à l'époque un lycée.
« Il existe une ou plusieurs cartes postales de Fontanes (et de Niort ?) avec un cachet d'hôpital du lycée que je vis autrefois chez un collectionneur émérite de cartes postales et de cachets anciens sur documents postaux, écrit cet ancien élève de l'établissement. Mais je n'ai jamais pu retrouver quoi que ce soit depuis les années 1980. »
« Il existe une ou plusieurs cartes postales de Fontanes (et de Niort ?) avec un cachet d'hôpital du lycée que je vis autrefois chez un collectionneur émérite de cartes postales et de cachets anciens sur documents postaux, écrit cet ancien élève de l'établissement. Mais je n'ai jamais pu retrouver quoi que ce soit depuis les années 1980. »
XIII)
Souvenirs
de l'occupation Allemande :
(...) 1914 - Le 1er octobre, un jeune lieutenant Français réquisitionne mes 8 classes pour y loger des soldats. Je les attends vainement, arrivés le soir à Drocourt - village , ils ont reçu l'ordre de se rendre à Noeux- les- Mines. Le 2 octobre, on entend bien le canon du côté de Douai (…)
(...) 1914 - Le 1er octobre, un jeune lieutenant Français réquisitionne mes 8 classes pour y loger des soldats. Je les attends vainement, arrivés le soir à Drocourt - village , ils ont reçu l'ordre de se rendre à Noeux- les- Mines. Le 2 octobre, on entend bien le canon du côté de Douai (…)
(...) Vers 10h00 des obus tombent pas bien loin et des gens affolés accourent des villages voisins. Des soldats Français, défilent (…)
(...) A 11h00 des fusillades éclatent dans les rues. Tout à coup, un grand galop de chevaux ce sont des Dragons Français qui me crient
« vite
vite dans les caves ! »
Par le soupirail nous apercevons des hussards, des lanciers, des casques à pointe ! Quel malheur !
Le Dimanche matin je me risque. Je questionne des femmes de mineurs, elles me disent que chaque matin les Allemands viennent visiter le champ de bataille et piquer de leurs lances les malheureux Français qui bougent encore (...)
(...) D'une fenêtre du 1er étage je vois des chariots arrêtés dans un grand champ de betteraves, les Allemands sont occupés à ramasser leurs soldats morts. D'une autre fenêtre j'aperçois les soldats Français immobiles et qu'il est toujours défendu d'approcher. A présent ils sont morts...mais ils ont été achevés et on les laisse là ! (...)
(...) Le 5e jour on enterre dans une fosse commune, sans cercueil, les 27 malheureux soldats Français, dont un de mon village natal (...)
Ces 27 soldats sont Inhumé à Drocourt dans une tombe collective à l'Est de la route d'Hénin - Liétard à Drocourt ( note de service 1433 EV du 23 juillet 1916)
Par le soupirail nous apercevons des hussards, des lanciers, des casques à pointe ! Quel malheur !
Le Dimanche matin je me risque. Je questionne des femmes de mineurs, elles me disent que chaque matin les Allemands viennent visiter le champ de bataille et piquer de leurs lances les malheureux Français qui bougent encore (...)
(...) D'une fenêtre du 1er étage je vois des chariots arrêtés dans un grand champ de betteraves, les Allemands sont occupés à ramasser leurs soldats morts. D'une autre fenêtre j'aperçois les soldats Français immobiles et qu'il est toujours défendu d'approcher. A présent ils sont morts...mais ils ont été achevés et on les laisse là ! (...)
(...) Le 5e jour on enterre dans une fosse commune, sans cercueil, les 27 malheureux soldats Français, dont un de mon village natal (...)
Ces 27 soldats sont Inhumé à Drocourt dans une tombe collective à l'Est de la route d'Hénin - Liétard à Drocourt ( note de service 1433 EV du 23 juillet 1916)
1
er octobre 1914 : la drôle de rentrée de Fontanes - 18/03 …
www.lanouvellerepublique.fr/.../1-er-octobre-1914-la-drole-de-rentree-d...
18
mars 2014 - 1 er octobre 1914 : la drôle de rentrée de Fontanes ...
pour les 6es, 5es et 4es aux premier et deuxième étage dans
l'immeuble qui fait l'angle ...
Octobre
1914 - Les Hommes du 43e RIC
43eric.canalblog.com
› 1914
26
nov. 2013 - SUR LA SOMME - 1er/10 OCTOBRE 1914 Jeudi 01 Octobre 1914
Maricourt † DUCHON Achille Justin, clairon Tué à l'ennemi ...
1er
octobre 1914. Batailles autour d'Arras - Tumblr
felixricolfi1914.tumblr.com/.../1er-octobre-1914-batailles-autour-darras
Il
y a 1 jour - 1er octobre 1914. Batailles autour d'Arras - J'ai
terriblement souffert du froid cette nuit ; impossible de dormir.
Rien à signaler dans la matinée.
Guerre
de 1914-1918 - Le fonctionnement du ministère des ...
www.economie.gouv.fr
› CAEF
2MI-0000409/1
: Arrêtés et décisions (1er octobre-30 septembre 1915). -
1914-1915. 2MI-0000410/1 : Arrêtés et décisions (1er juillet-30
septembre). - 1915.
Fusilier
Marin Octobre 1914 Bataille de Dixmude
actionfigures.bbfr.net
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Il
s'agit d'un Fusilier Marin lors de la bataille de Dixmude en Octobre
1914 Avant tout, ... Ces inondations décidées par Albert Ier de
Belgique sur proposition de ...
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