jeudi 2 octobre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 1 OCTOBRE 1914

Ier OCTOBRE 1914

I)
«Orléans. - Un convoi de 35 Allemands et Autrichiens, mariés à des Françaises, non naturalisés et non soumis aux lois Françaises, qui ont été arrêtés dans le département a quitté Orléans le 30 septembre 1914. Ces « indésirables » ont été, sous l'escorte de 12 gendarmes, conduits à Granville, pour y être consignés et surveillés[…].» écrit Le Figaro du 1er octobre 1914.

II)
Arrivant à Espierres le jeudi Ier octobre. Je m’aperçois alors que le mécanisme de levage des ponts-levis du canal sont du mauvais côté... Du côté de l’ennemi... Que c’est impossible de changer ce mécanisme et de le mettre de notre côté, du côté nord. C’est tellement malheureux et c’est une autre preuve que, dans le passé, nous avions très peu l’idée de devoir un jour partir en guerre.

Mon état-major s’installe à Dottignies. Je prends toutes les mesures pour garder les différents points d’où il est possible de traverser le canal entre le village d’Espierres et la ligne de chemin de fer Herseaux - Tournai. Cela m’oblige à déployer mes hommes et aussi à scinder mes faibles forces selon le nombre de ponts.

Pendant les 3 jours suivants, nous sommes en contact avec les Allemands. Nous lançons des patrouilles et faisons des prisonniers. Nos jeunes Volontaires sont au feu pour la première fois mais ils sont si courageux et si impatients à se battre que le deuxième jour, je nomme au grade de Caporal, 7 soldats pour leur conduite devant l’ennemi. Cela encourage tant les autres qu’ils veulent se distinguer eux-mêmes.

III)
un insoumis Félix Gilbert, condamné à 2 ans de prison est envoyé sur le front « Le premier Conseil de guerre a fait application, le 1er octobre 1914, de la nouvelle circulaire du ministère de la guerre autorisant les juges militaires à surseoir aux peines prononcées contre des individus qui, n'ayant pas été condamnés antérieurement, peuvent être encore envoyés au feu.
Ces condamnations peuvent ne pas être appliquées, après la guerre, si les accusés ont racheté leur faute par leur conduite exemplaire devant l'ennemi ». C'est dans ces conditions que Gilbert condamné à deux ans de prison pour n'avoir pas rejoint son corps à la date assignée, est renvoyé sur le front. écrit Le Figaro du 2 octobre 1914.
IV)
Le service maritime entre la France et l'Angleterre reprend
« Chemins de fer : L'administration des Chemins de fer de l’État a l'honneur de porter à la connaissance du public qu'à partir du jeudi 1er octobre 1914 et jusqu'à nouvel avis, le service maritime voyageurs entre la France et l'Angleterre et vice-versa, par les ports de Dieppe et Folkestone, sera assuré tous les jours, dimanche excepté. »

V)
Rappel de l'interdiction du stationnement prolongé des chanteurs des rues :
« Le préfet de police a fait rappeler dans les arrondissements les instructions qui prohibent, de tout temps, ce stationnement.
Il y a également prescrit de relever le tarif des contraventions pour défaut d'éclairage des bicyclettes, plus fréquentes depuis quelque temps. ».

VI)
- Ce jour-là, le Petit Journal, qui se souvient des conditions de vie hivernales des combattants de 1870, prend les devants et annonce qu'ils relaiera les dons en couvertures et vêtements chauds auprès des soldats.
- Ne soyons pas dupes, l'Allemagne entière est contre nous.
- Situation militaire :
les Allemands ont repoussés avec de fortes pertes entre Oise et Aisne.
- Une colonne Autrichienne abandonne 400 camions et des canons aux Russes. Aperçu de la situation militaire d'après la presse Britannique :
- Héroïque exploit du génie Belge et échec des Allemands à Anvers.
- Comment faire progresser notre commerce sur le marché Russe.
- Les Serbes ont repris Semlin.
- Anglais et Japonais ont bombardé Tsing-Ta, il n'est plus question de victoire Allemande.

VII)
La situation est proclamée satisfaisante. Les contre-offensives ennemies ont été partout brisées, entre Oise et Aisne, comme dans la Woëvre et les Hauts-de-Meuse.

L'armée Russe du gouvernement de Souwalki reconduit vigoureusement vers la frontière les forces Allemandes qui l'ont franchie. Dans des communiqués diplomatiques, que les troupes du tsar descendent la vallée de la Theiss dans la grande plaine Hongroise. Budapest, d'une part, et Debreczin de l'autre, sont de la sorte menacés.

Les Serbes qui ont pris une première fois Semlin, en Esclavonie, sur la rive Hongroise du Danube, et qui en ont été chassés, ont réoccupé la ville dont ils vont faire une base d'opérations.

Un incident s'est produit entre l'Italie et l'Autriche, des barques Italiennes ayant sauté sur des mines Austro-Hongroises dans l'Adriatique.

En Belgique, Lierre, au sud-est d'Anvers, a été bombardée, Malines en partie détruite, et Alost complètement évacuée par sa population.

VIII)
Badonviller contrastes étonnants de la guerre : Ce matin je découvre le château de la Belle au Bois Dormant, cet après-midi je me mêle aux avant-postes du col de la Chapelotte. La féerie et la réalité !

La féerie-
C’est au carrefour de 3 étroites vallées aux pentes de sapins un grand chalet moderne. On y accède par un petit chemin creux qui vient d’Alencombe... On y arrive soudain... On se frotte alors les yeux... On se demande pendant un long moment si l’on ne rêve pas.
A peine est-on convaincu que ce n’est pas un rêve que le trouble vous reprend : Une femme charmante, du meilleur ton et de la manière la plus distinguée, vient vous accueillir sur le seuil. Aurais-je réveillé la Belle au bois dormant ? Madame Gény (quel nom pour une apparition !). Madame Gény ne dormait pas.
Je ne l’ai donc pas réveillée. Elle dort même si peu que dernièrement elle a été citée à l’ordre du 20e bataillon de chasseurs pour sa hardiesse à guider les patrouilles à travers le dédale des sentiers forestiers.
Pendant que son mari est aux armées elle est restée là, seule avec une cuisinière, tenant tête aux Allemands.

(L’un d’eux ne voulait-il pas brûler le beau chalet pour faire taire le chien de la maison ?).

En arrivant, je la trouve penchée sur des cartes de la région :
Elle suit passionnément la progression de nos armées.
Elle me donne un renseignement précieux sur une position de l’ennemi auprès d’Angomont.
Elle me donne aussi un verre de Malaga que je ne m’attendais pas à déguster dans un bois sillonné de patrouilles ennemies !...

-La réalité-
Je quitte la maison forestière de Thiaville, où j’ai déjeuné en compagnie du capitaine Gresser, pour gagner le col de la Chapelotte où l’on dit que nous avons depuis quelques instants une section d’avant-postes. La Chapelotte était encore occupée par l’ennemi hier au soir, j’en sais quelque chose puisque c’est de là qu’hier l’ennemi tirait sur le capitaine de chasseurs et moi.

Pour cette expédition il faut que je renonce à être médecin je quitte mon brassard de neutralité et je prends un fusil. C’est d’ailleurs comme cela que j’opérerai dorénavant. C’est un peu  mesquin  d’être « neutre ».
Caussade est bien suffisant comme médecin au bataillon, en dehors des jours de combat.

Et me voilà parti. Ah ! on ouvre l’œil et l’oreille quand on traverse une forêt, seul avec son fusil, exposé à la surprise d’une patrouille ! Je n’entends rien, je ne vois rien… Mais sur le sable du sentier je relève la trace toute fraîche du passage de 4 Allemands :
On la distingue de la trace des Français à ce que l’empreinte des semelles porte la marque du talon ferré spécial aux Allemands.

J’arrive ainsi sans encombre au col de la Chapelotte où je trouve l’adjudant Amiot avec une section. Les hommes sont dissimulés derrière les arbres, derrière des fagots, derrière les plis du terrain... Pas un mot... Pas un geste... L’ennemi ne peut vraiment pas se douter du piège qu’on lui tend.

Malheureusement il n’y tombe pas et pendant les deux heures que je passe là, prêt à tirer sur le premier « musketier » qui se présentera. (C’est moi qui l’ai « réservé »). Je ne vois rien venir. L’endroit est bien beau. Il y a là une petite chapelle (chapelotte) de goût Allemand et une sorte de ferme-auberge qui est un but d’excursion célèbre dans la région. D’un rocher qui domine (la Croix-Charpentier) on plonge sur Bionville et la vallée de Celles et l’on voit – comme il est proche !- le grand trapèze bleu du Donon barrer l’horizon.

CRATÈRE D'UNE BOMBE LANCÉE D'UN TAUBE
En fouillant le ravin qui se trouve à droite de la route, je découvre de nombreux débris du zeppelin qui a été abattu là au mois d’août par les chasseurs.

Je redescends par la route d’Allarmont jusqu’à Badonviller, en cours de chemin je rencontre les capitaines Dufour et le Folcalvez, de la 7e et 8e compagnies qui recueillent mes renseignements sur les positions de l’ennemi... Ah ! comme je me plais plus dans ce rôle de patrouilleur que dans celui de neutre... Le pli en est pris... Le commandant approuve... Je jette mon brassard blanc et rouge aux… orties !.. A moi l’aventure !

IX)
56e régiment d’infanterie de Chalon. État des pertes éprouvées dans la journée du 1er octobre 1914 au combat de la Croix Saint-Jean.
Officiers : 4 tués, 5 blessés.
Sous-officiers ; 7 tués, 3 blessés, 4 disparus.
Hommes de troupe : 41 tués, 148 blessés et 67 disparus.
Le général Bajolle commandant la division écrit au colonel commandant le 56e RI :
« Mon cher Garbit, Les pertes douloureuses que le 56e vient de faire m’ont profondément peiné. Mais elles ont augmenté mon admiration et ma confiance pour ce beau régiment. Si grandes que soient les exigences parfois si cruelles de la situation, je sais qu’elles ne seront jamais au-dessus de votre dévouement. Je vous prie de le dire à tous, officiers, sous-officiers et soldats et de leur adresser mes affectueuses félicitations. Cordialement à vous. » (Extrait du journal de marches et opérations issu du site internet)
X)
Le 6e Bataillon a quitté Nancy après nous et nous a rejoints cette nuit. Ce matin, mes fractions qui gardent les routes, sont relevées pas des détachements d’une autre unité.

Dans la journée, il me semble entendre de lointains grondements de canon, mais c’est certainement une erreur car tout est calme par ici.

Des hommes de tous les âges commencent à défiler, un ballot d’effets sur l’épaule, ils viennent de Douai où, paraît-il, l’approche des Allemands a été signalée.

Il se passe assurément quelque chose d’anormal car, dans l’après-midi, nous sommes alertés, prêts au départ... Mais la nuit arrive et, finalement nous restons dans nos cantonnements. Le Colonel loge également dans la maison du directeur de la sucrerie, je remarque son air soucieux…

En attendant, nous faisons un excellent dîner, avant de nous mettre à table, Bertin et de Caladon nous ont donné un léger aperçu de leur talent de pianistes.

Après avoir bu le café et longuement devisé, nous nous séparons pour aller nous coucher, quand un piétinement de chevaux se fait entendre à la grille de la maison... C’est un commandant du 6e Territorial, accompagné de 2 ou 3 cavaliers, qui demande à parler au Colonel. Il a l’air tout à fait affolé, ce pauvre Commandant, il est, d’ailleurs, très vieux car il porte la médaille de 70. En larmoyant, il me dit venir de Douai et être un des rares ( ?) survivant de son régiment et qu’il a dû se faire jour à la baïonnette pour arriver ici :

« Ne croyez-vous  pas, s’écrie-t-il, que c’est épouvantable pour un vieil officier de tirailleurs, d’assister aux mêmes désastres qu’en 70 ! »

Je lui réponds un peu vivement qu’il n’y a pas lieu de désespérer, si, dans un endroit, les choses ne vont pas aussi bien que dans le reste du front, nous ne pouvons pas, cependant, avoir la prétention d’être, partout, infailliblement victorieux !

Je ne puis admettre ces pleurnicheries, quand on est trop vieux pour faire la guerre... et je conçois très bien, eh bien ! on reste chez soi. L’émotion, du reste, le porte un peu à l’exagération ce vénérable ancêtre, il y a d’autres survivants que lui au 6e Territorial… En effet, on nous apprend qu’une bande de plusieurs centaines d’hommes de ce régiment vient d’entrer en ville et Cotelle, qui est de jour, reçoit mission de loger tout ce monde.

Quoi qu’il en soit, c’est à regret que je me dirige vers ma chambre, tous ces incidents ne me disent rien de bon et peut-être serait-il plus sage de veiller toute la nuit. D’un autre côté, c’est bien ennuyeux de ne pas profiter du bon lit qui m’attend. Qui sait ce que demain nous réserve ? Je me décide donc quand même à aller me coucher... Sur ma route, je rencontre des goumiers Marocains nouvellement arrivés et qui, malgré l’heure tardive, sont l’objet de la curiosité de la population, surtout féminine, qui les entoure, nombreuse.

XI)
Voici un projet qui me tient particulièrement à cœur. Il s'agit d'un Fusilier Marin lors de la bataille de Dixmude en Octobre 1914
Lorsque la guerre est déclarée en août 1914, la Marine Française dispose de fusiliers marins inemployés à bord de ses bâtiments car les principaux combats sont terrestres. Pour utiliser ces hommes, il est décidé, le 7 août 1914, de créer une brigade forte de 6 000 hommes organisée en deux régiments qui seront les 1er et 2e régiments de fusiliers marins.
Le commandement est confié à Pierre Alexis Ronarc'h qui vient d'être nommé contre-amiral. La première mission confiée est la défense de la Capitale et de sa banlieue d'où la garnison habituelle est partie.

Dans les effectifs on remarque 700 apprentis fusiliers marins très jeunes (jeunes engagés ayant à peine 16 ans et demi), et des réservistes du dépôt de Lorient, anciens chauffeurs ou mécaniciens de la flotte. L’extrême jeunesse des apprentis surprend les Parisiens qui leur donnent le surnom de « Demoiselles de la Marine » ou de « Demoiselles aux pompons rouges » .
Ils sont rejoints à Paris par des renforts arrivant des autres ports : Rochefort, Brest, Cherbourg et Toulon. Ces renforts comprennent des marins au long cours, des pêcheurs ou caboteurs, qui vont se transformer rapidement en soldats de l'armée de terre en remplaçant la vareuse par la capote.

En octobre 1914, les Allemands en surnombre menacent d'anéantir les défenses Belges. La brigade reçoit la mission de quitter Paris pour aller en renfort de l'armée Belge, cette mission étant également donnée à la 87e division d'infanterie territoriale. Il s'agit d'aider l'armée Belge à se replier vers la France et de protéger le port stratégique de Dunkerque.

XII)
Pendant la Grande Guerre à Niort, des milliers de blessés ont été soignés à l’hôpital mais aussi au lycée Fontanes. Philippe a mené ses recherches.
Philippe Aubineau, conservateur du musée Louis-de-Fontanes, à Niort, a lu avec intérêt notre article sur les traces laissées par la Grande Guerre dans la ville chef-lieu. Tout particulièrement le passage concernant les milliers de blessés soignés à l'hôpital mais aussi, plus insolite, dans l'enceinte de Fontanes, qui était à l'époque un lycée.

« Il existe une ou plusieurs cartes postales de Fontanes (et de Niort ?) avec un cachet d'hôpital du lycée chez un collectionneur émérite de cartes postales et de cachets anciens sur documents postaux, écrit cet ancien élève de l'établissement. Mais je n'ai jamais pu retrouver quoi que ce soit depuis les années 1980. »

Aux archives municipales en revanche, via « les pistes fournies par Mme Dubuc, archiviste municipale », Philippe a déniché quelques pépites historiques :

« Des documents inconnus du grand public », commente celui qui, dans son musée de poche, n'hésite pas à revêtir le costume de guide à l'occasion des Journées du patrimoine. « Les copies des originaux sont exposées au musée à l'occasion de la commémoration des 100 ans de la guerre 14-18. »

Parmi ces fameux documents se trouve le registre des délibérations du conseil municipal de Niort en date du 9 novembre 1914. Ce dernier nous renseigne, cent ans plus tard, sur les conditions toutes particulières dans lesquelles s'est effectuée la rentrée des classes cette année-là. « M. le maire, après avoir rappelé que les lycées ont été convertis en hôpitaux militaires, ajoute que la municipalité s'est préoccupée de trouver des locaux pour permettre d'effectuer la rentrée du 1er octobre et que les établissements ont été installés provisoirement comme suit :

Le lycée de garçons occupe les salles de la justice de paix, dans l'aile droite de l'hôtel de ville. Le lycée de jeunes filles a été aménagé dans l'école de dessin et dans la salle de la société philharmonique. La dépense nécessitée par ces installations a été de 1.243,27 francs. »

«  Les jardins de la Brèche comme cour de récré  » :
Le lycée Fontanes est transformé en hôpital militaire jusqu'en octobre 1916. Un autre document indique que « pendant cette période, les classes ont lieu, pour les 6es, 5es et 4es aux premier et deuxième étage dans l'immeuble qui fait l'angle de la rue du 14-Juillet et de l'avenue des Martyrs-de-la-Résistance (ancienne rue de la Quintinie). Les petits sont au rez-de-chaussée, les jardins de la Brèche servent de cour de récréation. Les 3es, les secondes, les premières et les terminales ont cours au rez-de-chaussée de l'hôtel de ville. La cour de récréation est la place de l'hôtel de ville. »

« Pour la vie proprement dite à Fontanes, on peut relire «  Champi-Tortu  » de Gaston Chéreau, ajoute Philippe Aubineau. Moins médiatisé que Pérochon, mais à mon humble avis d'une autre trempe, ancien élève de Fontanes et dont nous possédons les premiers écrits… »

Philippe Aubineau, conservateur du musée Louis-de-Fontanes, à Niort, a lu avec intérêt notre article sur les traces laissées par la Grande Guerre dans la ville chef-lieu (lire NR du 5 mars). Tout particulièrement le passage concernant les milliers de blessés soignés à l'hôpital mais aussi, plus insolite, dans l'enceinte de Fontanes, qui était à l'époque un lycée.
« Il existe une ou plusieurs cartes postales de Fontanes (et de Niort ?) avec un cachet d'hôpital du lycée que je vis autrefois chez un collectionneur émérite de cartes postales et de cachets anciens sur documents postaux, écrit cet ancien élève de l'établissement. Mais je n'ai jamais pu retrouver quoi que ce soit depuis les années 1980. »

XIII)
Souvenirs de l'occupation Allemande :
(...) 1914 - Le 1er octobre, un jeune lieutenant Français réquisitionne  mes 8 classes pour y loger des soldats. Je les attends vainement, arrivés le soir  à Drocourt - village , ils ont reçu l'ordre de se rendre à Noeux- les- Mines. Le 2 octobre, on entend bien le canon du côté de Douai (…)

(...) Vers 10h00 des obus tombent pas bien loin et des gens affolés accourent des villages voisins. Des soldats Français, défilent (…)

(...) A 11h00 des fusillades éclatent dans les rues. Tout à coup, un grand  galop de chevaux ce sont des Dragons Français qui me crient
« vite vite dans les caves ! »
Par le soupirail  nous apercevons des hussards, des lanciers, des casques à pointe ! Quel malheur !
Le Dimanche matin je me risque. Je questionne des femmes de mineurs, elles me disent que chaque matin les Allemands viennent visiter le champ de bataille et piquer de leurs lances les malheureux Français qui bougent encore (...)

(...) D'une fenêtre du 1er étage je vois des chariots arrêtés dans un grand champ de betteraves, les Allemands sont occupés à ramasser leurs soldats morts. D'une autre fenêtre j'aperçois les soldats Français immobiles et qu'il est  toujours défendu d'approcher. A présent ils sont morts...mais ils ont été achevés et on les laisse là ! (...)
 (...) Le 5e jour on enterre dans une fosse commune, sans cercueil, les 27 malheureux soldats Français, dont un de mon village natal (...)

Ces 27 soldats sont Inhumé à Drocourt dans une tombe collective à l'Est de la route d'Hénin - Liétard à Drocourt ( note de service 1433 EV du 23 juillet 1916)


1 er octobre 1914 : la drôle de rentrée de Fontanes - 18/03 …
www.lanouvellerepublique.fr/.../1-er-octobre-1914-la-drole-de-rentree-d...
18 mars 2014 - 1 er octobre 1914 : la drôle de rentrée de Fontanes ... pour les 6es, 5es et 4es aux premier et deuxième étage dans l'immeuble qui fait l'angle ...
Octobre 1914 - Les Hommes du 43e RIC
43eric.canalblog.com › 1914
26 nov. 2013 - SUR LA SOMME - 1er/10 OCTOBRE 1914 Jeudi 01 Octobre 1914 Maricourt † DUCHON Achille Justin, clairon Tué à l'ennemi ...
1er octobre 1914. Batailles autour d'Arras - Tumblr
felixricolfi1914.tumblr.com/.../1er-octobre-1914-batailles-autour-darras
Il y a 1 jour - 1er octobre 1914. Batailles autour d'Arras - J'ai terriblement souffert du froid cette nuit ; impossible de dormir. Rien à signaler dans la matinée.
Guerre de 1914-1918 - Le fonctionnement du ministère des ...
www.economie.gouv.fr › CAEF
2MI-0000409/1 : Arrêtés et décisions (1er octobre-30 septembre 1915). - 1914-1915. 2MI-0000410/1 : Arrêtés et décisions (1er juillet-30 septembre). - 1915.
Fusilier Marin Octobre 1914 Bataille de Dixmude
actionfigures.bbfr.net › ... › FIGURINES & DIORAMAS › WW1
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Il s'agit d'un Fusilier Marin lors de la bataille de Dixmude en Octobre 1914 Avant tout, ... Ces inondations décidées par Albert Ier de Belgique sur proposition de ...








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