Cette
page concerne l'année 949 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE CÉLÈBRE MONTE CASSINO ET SES PÉRIPÉTIES
Agapet
II, né à Rome, pape pendant 9 ans et 7 mois, du 10 mai 946 à sa
mort le 8 novembre 955. Romain, il se trouve au centre des profonds
changements qui se produisirent ces années-là au niveau politique
en Italie et en Europe. Il appelle à Rome l'empereur Othon Ier pour
le défendre contre Bérenger II, qui veut se faire roi d'Italie, et
apaise par sa modération les discordes de plusieurs princes. À
Rome, Albéric II domine encore jusqu'en 954, année de sa mort, et
demande au Pape que son successeur sur le trône pontifical soit son
fils Octavien... Agapet II n'aime ni les intrigues politiques, ni la
lutte, de sorte qu'il ne fait pas obstacle à Octavien qui lui
succède sous le nom de Jean XII. Le pape Agapet II est enterré à
Saint-Jean-de-Latran.
L’abbaye
de Montecassino, fondée vers 529 par Benoît de Nursie, est
construite sur le mont dominant le bourg Volsque de Cassinum. C’est
ici que le saint écrit, en 540, sa règle de vie qui est diffusée
dans toute la partie chrétienne de l’Europe et qui devient, à
partir du IXe siècle, la règle de tous les monastères de l’Empire.
Jusqu’au
XIe siècle, les moines seront donc tous bénédictins. Tous les
ordres religieux catholiques qui seront créés par la suite
adopteront la règle de Saint Benoît, en particulier l’ordre de
Cîteaux en Bourgogne. Aujourd’hui, près de 24 000
bénédictins et 6 400 cisterciens suivent encore la Règle
de Saint Benoît.
Plusieurs
fois, au cours des siècles, l’abbaye est pillée, saccagée,
brûlée ou détruite, mais elle est toujours reconstruite et reste
un lieu de rayonnement spirituel, intellectuel et culturel à travers
les siècles.
La
première destruction a lieu vers 577 par les soldats Lombards du duc
de Bénévent. Certains moines sont massacrés et les survivants se
réfugient à Rome où le pape Pélage II leur permet de
bâtir un monastère près de Saint-Jean-de-Latran. Pendant plus
de 100 ans, le monastère reste abandonné, jusqu’à ce que le pape
Grégoire II envoie en 717 le moine Petronax qui organise sa
reconstruction. Considéré comme le « second fondateur du
Mont-Cassin », le nouvel abbé continue l’œuvre de Saint
Benoît et l’abbaye connaît une période de grande splendeur et de
prospérité.
En
744, un don du duc Gisulf II de Bénévent crée la « Terra
Sancti Benedicti, la seigneurie laïque de l’abbaye, qui est
soumise directement à l’abbé et qui permet au monastère de
devenir la « capitale » d’un petit état dans une
région stratégique entre le duché du Bénévent et les états
Byzantins de la côte.
En
856, le futur Saint Bertario devient abbé, c'est une période
critique, 10 ans après le sac de Rome, pendant laquelle les
Sarrasins menacent l’Italie centrale et méridionale. Bertario
fortifie l’abbaye avec d’immenses murs et des tours de défense.
873,
les Sarrasins avancent dans les Appenins.
882,
ils détruisent l’abbaye de San Vincenzo al Volturno, puis le 4
septembre, ils attaquent et incendient Montecassino. La communauté
réussit à s’enfuir, Bertario décide de rester avec quelques
fidèles au monastère de San Salvator, au pied du mont.
Le
22 octobre 883, les Sarrasins attaquent San Salvator et tuent tous
les réfugiés, mettant fin pour quelques décennies à l’activité
de l’abbaye.
949,
sur les ordres du pape Agapet II, elle est reconstruite et atteint le
sommet de sa gloire sous l’abbé Desiderio (le futur pape Victor
III) qui la dirige de 1058 jusqu’à sa mort en 1087.
Il
fait décorer les bâtiments du monastère de fresques et de
mosaïques par des artistes venant d’Amalfi et de Lombardie.
L’église abbatiale, entièrement reconstruite et admirablement
décorée de fresques et de mosaïques, est consacrée par le pape
Alexandre II en 1071.
Selon
le chroniqueur Léo d’Ostie, l’abside, les arcs et le vestibule
de la basilique sont décorés par des artistes Byzantins que
Desiderio fait spécialement venir de Constantinople.
Par
ailleurs, Desiderio créa un scriptorium, une école d’enluminure
et une bibliothèque avec des manuscrits enluminés qu’il fait
venir de Constantinople. Actuellement, la bibliothèque du monastère
contient 25 000 volumes anciens (dont 198 incunables et 3 000 datant
du XVIe siècle), 85 000 volumes modernes et 300 revues et
quotidiens. L’abbé favorise également la diffusion de
l’écriture livresque Bénéventaine et il organise des ateliers
pour travailler or, argent, bronze, fer, verre, émail, ivoire,
bois, plâtre ou la pierre, afin que les connaissances des anciens ne
soient pas perdues.
Malheureusement,
cet admirable travail est totalement détruit, à l’exception de
deux fragments représentant des lévriers, par le tremblement de
terre de 1349 et il n’en reste que quelques murs.
En
1366, elle connaît une période de déclin due à l’interférence
épiscopale dans sa direction.
En
1505, le monastère est rattaché à celui de Santa Giustina di
Padova.
Au
XVIIe siècle, l’abbaye devient un monument typique de l’art
baroque Napolitain, grâce aux peintures de nombreux artistes
tels que Luca Giordano, Francesco Solimena, Francesco de Mura et
Giovanni de Matteis.
En
1799, l’abbaye est saccagée par les troupes de Napoléon, mais dès
son entrée dans la nouvelle nation Italienne en 1866, elle est
déclarée monument national.
Le
15 février 1944, lors de la Seconde Guerre mondiale, la totalité du
monastère est détruit par les bombardements alliés. Il n’en
reste que des ruines fumantes... Les travaux de reconstruction durent
10 ans et sont entièrement financés par l’état Italien. Ils sont
confiés à l’ingénieur Giuseppe Breccia Fratadocchi suivant
le programme Dove era, come era de
l’abbé reconstructeur Ildefonso Rea.
L’abbaye
est de nouveau consacrée en 1964 par le pape Paul VI.
Dans
les années 1980, la basilique est décorée de fresques du peintre
Pietro Annigoni.
Le
24 mai 2009, lors du 65e anniversaire du bombardement, le pape Benoît
XVI rend visite à Montecassino. Il prie sur la tombe de celui dont
il a pris le nom et rappelle l’importance de l’éducation
culturelle dans le monde.
Après
tant de vicissitudes, Montecassino peut vraiment être associé à
l’image symbolique d’un chêne qui, même plié par la tempête,
renaît toujours avec une force intacte. Succisa virescit.
- L'Abbaye du Mont-Cassin (l'Abbazia di Montecassino ...
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L'Abbaye
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di. MONTE CASSINO Dal 12 ottobre 1996. Vai al sito ufficiale:
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turistica libera dell
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