mercredi 22 octobre 2014

943... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 943 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

BALBUTIEMENT DE CHAMPAGNE

ARMES DU VERMANDOIS
Les Comtes de Vermandois sont issus du deuxième fils de Charlemagne, Pépin Roi d'Italie. Celui-ci est mort en 810 avant son père et c'est son frère cadet Louis I le Pieux qui devient Empereur.
Bernard, Roi d'Italie, le fils de Pépin conteste cette situation, il est vaincu et aveuglé sur ordre de Louis I le Pieux...

Ses descendants deviennent Comtes de Vermandois en Francie Occidentale : Ils prennent progressivement de la puissance en s'appuyant sur leur origine prestigieuse.
Il seront cause d'instabilité et contribueront indirectement à la chute de leurs parents, les Carolingiens de Francie.
Les domaines qu'ils agrègent constitueront le premier embryon de ce qui deviendra plus tard le Comté de Champagne.

Herbert II (Comte en 902) - Grand soldat et fin politique, atteint une telle puissance qu’il constitue un réel danger pour les Carolingiens.
Herbert II, né vers 880, mort le 23 février 943, comte de Vermandois, de Soissons et de Meaux à la mort de son père Herbert Ier survenue entre 900 et 907.
Ayant hérité des biens de son père, il augmente sa puissance territoriale vers le Vexin et la Champagne.

En 922, il participe à la révolte des grands du royaume contre le roi de Francie Occidentale Charles le Simple qu'il capture par traîtrise en 923. Il le garde prisonnier, et s'en sert comme moyen de pression vis-à-vis du roi Raoul obtenant ainsi de ce dernier le siège archiépiscopal de Reims pour son fils Hugues.

En 926, il s'empare d'Amiens, et obtient le comté de Laon en 928, il y construit une citadelle (château Gaillot), mais doit rendre la ville en 931 et la citadelle en 938.

En 931, il se rapproche du roi de Germanie Henri l'Oiseleur, tout en se soumettant au roi de Francie Occidentale en 935. Il intervient ensuite plusieurs fois à Reims pour restaurer son fils.
Selon Raoul Glaber et aussi Dom Le long qui rapporte une mémoire locale, il a été pendu sur ordre de Louis IV d'Outremer. Après sa mort et afin de mettre fin à la puissance Vermandoise, ses biens sont partagés entre ses différents fils par son beau-frère, Hugues le Grand.
 
Avant 907, Herbert II a épousé Adèle de Francie, fille de Robert, marquis de Neustrie et futur roi de Francie sous le nom de Robert Ier. De cette union ils ont :
  • Eudes (v.915 † ap.946), comte d'Amiens.
  • Adèle († 960), mariée en 934 à Arnoul Ier (890 † 964), comte de Flandre.
  • Hugues (920 † 962), comte et évêque de Reims.
  • Liutgarde, mariée vers 937 à Guillaume Ier Longue-épée († 942), duc de Normandie, puis vers 943 à Thibaud Ier le Tricheur († 975), comte de Blois.
  • Herbert III dit le Vieux (v.927 † 982), comte d'Omois.
  • Robert Ier (v. 920 † ap.966), comte de Meaux et de Troyes.
  • Albert Ier (v. 934 † 987), comte de Vermandois.

Herbert II  est apparemment bien conscient de l'importance de son héritage venant de Charlemagne... Herbert II a hérité du domaine de son père et en 907, il y ajoute l' abbaye de Saint-Médard, Soissons . Il prend position pour L'abbé Ay lui donnant droit au revenu de ces biens... Son mariage avec une fille du roi Robert Ier de Francie lui apporte le comté de Meaux.

918: Les comtes de Mézerais et du Vexin, avec Bernard, comte de Beauvais et de Senlis, constitue un groupe puissant dans l'ouest de la France, au nord et à l'est de Paris.
922: l'archevêque de Reims, Seulf, fait appel à lui pour réduire certains vassaux rebelles.

923: Le comte Herbert prend la décision audacieuse d'emprisonner le roi Charles III , il sera emprisonnés à Château-Thierry, puis à Péronne, il meurt enc captivité en 929.

ROBERT Ier DE FRANCIE
A la mort de Seulf en 925, avec l'aide du roi Rodolphe , il acquiert pour son second fils Hugues (alors âgé de 5 ans) l'archevêché de Reims. Herbert II entame une nouvelle étape consistant à envoyer des émissaires à Rome au pape Jean X afin d'obtenir son approbation, ce qui est fait en 926. Lors de son élection le jeune Hugues est envoyé à Auxerre afin de parfaire ses études.

En 926, à la mort du comte Roger de Laon , Herbert II demande ce domaine pour Eudes , son fils aîné, occupant la ville au mépris du roi Rodolphe celui-ci engage des affrontements envers le comte de Vermandois en 927. Utilisant l'espoir de la libération le roi Charles III, tenu en captivité, Herbert II réussit à tenir la ville pour 4 années supplémentaires.

Mais après la mort du prisonnier le roi Rodolphe engage une action et conquiert la ville... La même année, le roi entre dans Reims et défait l'archevêque Hugues, fils d'Herbert. Artaud devient le nouvel archevêque de Reims.

930: le comte de Vermandois s'empare du château de Vitry-en-Perthois au détriment de Boso, frère du roi Rodolphe, celui-ci unissant son armée avec celle de Hugues, marquis de Neustrie, ils marchent vers cette ville.

En 931, il rentre en conflit avec Hugues de France et le Roi Raoul.

Jusqu’en 937, Saint-Quentin est assiégée 4 fois et change de mains 5 fois.

En 3 ans Herbert II va perdre, Vitry, Laon , Château-Thierry, et Soissons... L'intervention de son allié, Henri l'Oiseleur, lui permet de restaurer ses domaines (sauf Reims et Laon) en échange de sa soumission au roi Rodolphe.
Plus tard, Herbert allié avec Hugues le Grand et Guillaume Longue-Epée, duc de Normandie contre le roi Louis IV D'Outremer, qui a alloué le comté de Laon à Roger II, le fils de Roger I,

En 941 Herbert et Hugues le Grand ont repris Reims et capturé l’archevêque Artaud... Hugues de Vermandois, fils d'Herbert, est restauré comme archevêque. Encore une fois la médiation du roi Germanique Otto I à Visé , près de Liège , en 942 permet de rétablir la situation.

A sa mort, en 943, Raoul de Gouy tente de s’emparer de Saint-Quentin. Il est tué par les 4 fils d’Herbert II, qui se partagent la principauté. A Albert échoit le Vermandois.

L’EXÉCUTION DE HERBERT II DE VERMANDOIS
Herbert II décède le 23 Février 943 à Saint-Quentin, (Aisne, les biens capitale du comté de Vermandois)... Ses vastes domaines et ses territoires ont été répartis entre ses fils. Vermandois et Amiens sont rendus aux 2 fils aînés, Robert et Herbert, les cadets, reçoivent les titres de valeur disséminés en Champagne.

À la mort de Robert de Vermandois, c'est le fils de son frère Herbert III qui hérite de tout les biens. Le seul fils de Herbert III Étienne meurt sans enfant en 1019-1020 mettant ainsi fin à la lignée mâle de Herbert II.

Au début du XIe siècle la branche principale des Carolingiens-Vermandois meurt sans enfant mâle et ses possession passent pour une bonne part aux Comtes de Blois qui construisent à partir de là le puissant Comté de Champagne.
La famille de Blois-Champagne devient ainsi en mesure de rivaliser avec les Rois Capétiens... Pendant près de 3 siècles elle est très active en Francie mais aussi en Angleterre où Étienne de Blois devient Roi dans la première moitié du XIIe siècle.
Citation :
RAOUL IER
« ce que les Francs veulent faire de leur roi, qui a franchi la mer à leur demande, auquel ils ont juré fidélité et qui ont menti à Dieu ainsi qu'à ce même roi ? » (Flodoard de Reims, Histoire de l'Eglise de Reims, v. 950.)

Flodoard édite également à la fin de ses Annales le témoignage d'une fille des environs de Reims (les Visions de Flothilde) témoin de l'éviction d'Artaud à Reims. Flothilde assiste à des colloques entre les saints qui s'alarment à propos de l'infidélité des grands à l'égard du roi. Ce témoignage souligne une conviction largement répandue, surtout parmi les lettrés Rémois, que l'ordre et la paix viennent des serments de fidélité au roi, en l'occurrence ici Louis IV d'Outremer, alors qu'on reproche à Artaud d'avoir délaissé le service divin. La tradition chrétienne de Francie affirme que Saint Martin en personne a assisté au couronnement de 936. Désormais les deux Saints patrons royaux, Saint Rémi et Saint Denis, commencent à désespérer du règne. Pour adoucir le courroux des saints, en plein siège de Reims par Hugues le Grand et Guillaume Longue-Épée, Louis IV d'Outremer se rend à la basilique Saint-Remi et promet au saint de lui verser une livre d'argent par an.

De son côté, le duc des Francs et ses vassaux jure allégeance à Otton Ier qui vient de s'installer au palais Carolingien d'Attigny avant de faire, en vain, le siège de Laon.

En 941, l'armée royale, qui tente de s'opposer à l'invasion Ottonienne, est taillée en pièces et Artaud est soumis aux princes. Désormais le roi Louis est retranché dans le seul bien qui lui reste : la cité Laonnoise. Le roi de Germanie estime que le roi des Francs est suffisamment diminué pour lui proposer une réconciliation avec le duc des Francs et le comte de Vermandois : Otton est le nouvel arbitre en Occident.

L'affaire de Normandie (943-946)

Le 17 décembre 942, le comte des Normands Guillaume Longue Epée est assassiné à Picquigny par les hommes d'Arnoul de Flandre.
Le premier laisse un jeune héritier Richard Ier âgé d'une douzaine d'années, et le second 4 fils adultes. Louis IV d'Outremer profite de ces troubles pour entrer à Rouen, recevoir l'hommage d'une partie de l'aristocratie Normande et proposer sa protection au nouveau comte avec l'aide d'Hugues le Grand. La tutelle de la Normandie est confiée à son fidèle Herluin le comte de Montreuil également vassal d'Hugues tandis que le roi s'empare de la personne du comte qu'il emmène à Laon puis au château de Coucy.

En Vermandois, le roi redresse également la tête puisqu'il se fait remettre Saint-Crépin de Soissons après le partage du domaine des Vermandois entre Eudes (comté d'Amiens), Herbert III (comté de Château-Thierry), Robert (comté de Meaux) et Albert (comté de Saint-Quentin). Ce dernier promet sa fidélité au roi et l'abbaye Saint-Crépin de Soissons est finalement remise à Renaud de Roucy.

Hugues de Francie est le seul à décider s'il souhaite déchoir ou relever Louis IV. En contrepartie de la libération du souverain, il exige qu'on lui remette la ville de Laon. La royauté Carolingienne est au fond du gouffre, elle ne maîtrise plus rien et ne possède plus rien.

En juin 946, un diplôme royal s'intitule avec optimisme « onzième année du règne de Louis quand il eut recouvré la Francia ». Ce diplôme est le premier texte officiel identifiant le seul royaume occidental des Francs (parfois appelé Francie Occidentale par certains historiens). Cette mention est cohérente avec le fait que le titre de roi des Francs relevé en 911 par Charles III le Simple a été par la suite continûment revendiqué par les rois du royaume occidental issu du traité de Verdun, y compris les non-Carolingiens. Chez les rois de l'Est, parfois appelé rois des Germains, cette revendication sera épisodique et disparaîtra dès le XIe siècle.


Comtes de Vermandois - Saint-Quentin
stqvillhist.free.fr/027ComtesVermandois.htm
Charles-le-Chauve visita, en 845, l'Auguste de Vermandois et ce fut en sa présence ... HERBERT II (Comte en 902 - mort en 943) - Grand soldat et fin politique, ...
Herbert II (Vermandois) de Vermandois - WikiTree
www.wikitree.com › Person Index › V › VermandoisTraduire cette page
2 sept. 2014 - Biography. Herbert II (884 - February 23, 943), Count of Vermandois and Count of Troyes, inherited the domain of his father. In 907 he added ...
Rois et souverains de France - Page 6
www.partisansmarine.com/t11111p150-rois-et-souverains-de-france
Fils posthume de Louis II le Bègue, mort à Compiègne le 10 avril 879, ..... Au cours de l'été, Charles est capturé par Herbert II de Vermandois alors qu'Henri ..... successivement sous trois formes (en 936, en 943 et en 954) et d'un pouvoir sur






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