I)
L’offensive
sur Saint-Mihiel a échoué, bien que notre infanterie se soit
approchée à 1.500m de la ville. Un officier d’artillerie
l’accompagne déroulant pendant sa marche au milieu des obus et des
balles un fil téléphonique lui permettant de communiquer sans cesse
avec nos batteries de la rive gauche de la Meuse.
Aujourd’hui
le canon s’est tu.
La
guerre devient triste, longue, monotone. Un immense ennui commence à
envahir les troupes, surtout depuis qu’à la guerre d’embuscade
des Vosges a succédé cette insupportable guerre de siège de la
Meuse. Comment comparer la joyeuse et vive chanson des fusils dans
les bois au rugissement formidable et sinistre des canons ?
Par
ici, c’est le Royaume du Canon. Il règne en maître souverain :
Sa voix couvre toute autre voix, il siège sur les hauteurs auprès
de son cousin le tonnerre, sa puissance est terrible, il détruit, à
sa fantaisie, toute ville qui lui déplaît, toute masse d’hommes
qui ose venir à lui et dans son Royaume les oiseaux ne chantent
plus.
II)
Les
batailles ont commencé le long de la côte de la mer du Nord.
L'artillerie lourde Allemande a canonné les environs de Dixmude en
Belgique, mais l'armée Belge que peut efficacement appuyer l'escadre
Anglaise, a partout repoussé l'ennemi.
Les
forces alliées se sont avancées jusqu'à Roulers qui est un point
important entre Lille et Ostende. Les combats se déploient
d'ailleurs, et à notre avantage, autour de Lille. Ils sont
opiniâtres, et se livrent maison par maison. Au nord et au sud
d'Arras, ils durent déjà depuis 10 jours.
Nous avons toujours gardé pied en Alsace. Nous occupons les crêtes intermédiaires des Vosges, au-dessus de Mulhouse et de Schlestadt, entre la vallée de l'Ill et la chaîne frontière...
Nous avons toujours gardé pied en Alsace. Nous occupons les crêtes intermédiaires des Vosges, au-dessus de Mulhouse et de Schlestadt, entre la vallée de l'Ill et la chaîne frontière...
Les dépêches de Petrograd signalent que les troupes Allemandes cherchent une ligne de retraite, le front de la Vistule leur paraissant peu favorable. Le contingent des forces Russes va d'ailleurs être porté à très bref délai à 4 millions d'hommes.
Les Serbes ont tué encore un millier de soldats Austro-Hongrois, à proximité de Sarajevo.
L'Italie qui souffre, comme tous les pays, du manque de céréales, a décidé de réduire de plus de moitié les droits sur les blés, seigles et maïs.
III)
Les
dépôts pour la contribution de guerre son facilités ce matin par
la faculté donnée au public de se présenter dans les banques.
Je
rencontre chez Verley-Decroix, M. le curé Coqueriaux qui me donne
une idée de son existence d'otage... Les premières nuits passées
sur des chaises... 10 chaises pour 16 personnes.
Après
réclamation aux gardiens, Ils obtiennent quelques bottes de paille,
ils n'ont pas trop à se plaindre de la nourriture pour la raison que
les repas sont servis du dehors.
Le
temps
paraît
long. On prie et on... joue aux cartes.
Conseillers
socialistes, ouvriers, curés et patrons, tous sympathisent.
La
grand place, en d'autres temps si animée, si encombrée, offre
l'aspect désert qu'ont voulu les Allemands.
Notre
« forum » leur appartient.
Des
sentinelles se promènent de long en large, fusil sur l'épaule, sur
le perron de l'hôtel de ville, de temps à autre on aperçoit une
femme qui se présente un papier à la main pour une déclaration
sans doute à l'état civil. Les actes de naissance sont rédigés
dit-on en allemand.
On
naît et l'on meurt sous ce hideux drapeaux aux trois couleurs qui ne
sont pas les nôtres !
Seuls
les trottoirs formant le vaste pourtour sont occupés par les curieux
qui abondent toujours car il y a toujours, à tout instant, un sujet
pour intéresser si peu que ce soit.
Ici,
une patrouille de uhlans vient au rapport, là une compagnie du 35e
semble se livrer à un exercice, un officier supérieur flanqué de
deux cavaliers, des autos et des motos vont et viennent dans toutes
les directions...
Une
autre compagnie du 42e de Hesse, en tunique foncé, casquette plate
en toile cirée avec une croix grecque comme insigne, sans laquelle
ils ressembleraient à des hommes d'équipe de chemin de fer.
Et
toujours des soldats en casque à pointe ou en calot dans des tons
uniformes de la tête au pied, couleur réséda, bien faite pour se
fondre dans la campagne...
Et
qui, ne se détache guère sur le gris sale du soubassement du
monument municipal.
Je
croise Eugène Motte qui me dit que la première journée de dépôt
à la Caisse d'Epargne est de 1 400 000 francs.
Celle
d'aujourd'hui, dans les banques, verra sûrement une somme plus
élevée... Les Allemands voudraient que les 2 millions trouvés à
la Banque de France ne soient pas compris dans l'imposition de 5
millions.
On
leur résiste, paraît-il, mais ils sont la Force, seules, l'habileté
et la sagesse de François Roussel en auront raison.
Une
compagnie du 35e arrive par rangs de 4. Les soldats ont l'air d'être
jeunes, par contraste avec ceux du 42e de Hesse qui ressemblent à de
vieux paysans, rougeauds, barbus et pesants.
En
passant sous les fenêtres des premières maisons de la rue de la
gare, ils échangent des saluts et des « hochs » avec
leurs copains qui les ont précédés dans Roubaix et sont
installés... Ces cris et ces gestes me paraissent contraires à la
sévère discipline Allemande, mais.... puisqu'ils nous arrivent
en.... vainqueurs !
Un
commandement sec et les voilà tous alignés sur deux rangs le long
du trottoir de chez Jubé, face au magasin de Melle Bérat. Des
officiers, casquette au bout du bras levé, les applaudissent à leur
tour, puis d'une fenêtre ouverte sort un hymne Allemand « tapé »
à toutes forces sur un piano éraillé.
Qu'ont
fait ces héros (peut-être en retraite sur la frontière) pour
mériter pareille musique ?
Toujours
du bluff ! Ces gens-là seront orgueilleux incorrigibles jusque dans
la débâcle... Les voilà formant les faisceaux, se soulageant du
sac de peau roussâtre, d'autres troupiers surviennent.
Tous
se serrent la main et se congratulent comme après une action
d'éclat. Et cependant, nous entendons dire que, dans certaines
maisons, les Allemands demandent qu'on leur montre des cartes.
Certains
croient qu'ils sont à Reims ! D'autres dans les environs de Paris !
On leur dit qu'ils se trouvent seulement à 260 km de la capitale, et
à... 2 km de la frontière Belge ! Alors ils sont ahuris et ne
comprennent plus !
En
rentrant à la maison pour le dîner à midi, j'apprends avec un
grand étonnement qu’Élise est partie il y a quelques minutes avec
Mmes Lesur et Brûlé, qui ont pris le parti de se rendre à Douai
pour voir leurs maris prisonniers ou en avoir des nouvelles....
Pauvre
Élise ! Elle n'a pas hésité malgré le temps affreux, à refaire
cette pénible route à travers les régions où l'on se bat sans
doute encore. Nous l'admirons en la plaignant.
Dans
l'après-midi, j'aperçois deux officiers Allemands qui semblent
étudier l'architecture extérieure de l'église Saint Martin et s'en
faire donner des explications par un vicaire. Ils pénètrent même à
l'intérieur.
Aubert,
de la caisse Verley-Decroix part à Lille à pied et m'invite à
l'accompagner. Il s'y rend pour la troisième ou quatrième fois
depuis le bombardement, aussi peut-il en dire beaucoup de choses.
Un
recensement de maisons incendiées donnerait le chiffre énorme de
793 ! Aubert raconte aussi l'anecdote d'une dame de Lille qui a
accouchée pendant le bombardement et qui a été heureusement
délivrée grâce à l'habileté d'un major Allemand, en l'absence de
médecin Français...
La
dame, l'ayant remercié, lui demande le prix que vaut le service
rendu. Le major écrit alors une lettre et une adresse, ôte son
alliance et la met sous enveloppe.
«
Madame, dit-il alors, voici le témoignage unique de remerciements
que je vous demande. 15 jours après la conclusion de la paix, je
vous prie de vouloir bien faire parvenir cette lettre et son contenu
à l'adresse indiquée. Si je meurs, ma femme recevra mes adieux. Si
je suis en vie, c'est moi-même qui recevrai l'envoi que vous aurez
fait ».
Que
d'incidents comme celui-ci, émouvants dans leur simplicité, seront
ignorés !
Des
blessés Allemands arrivent à nos ambulances. En même temps s'y
répand le bruit que nos soldats blessés qui s'y trouvent, vont être
faits prisonniers, et que ceux en voie de guérison vont se voir
obligés de céder la place aux blessés allemands !
Certains
des nôtres sont aussitôt remis au lit, pour ne pas laisser
soupçonner leur convalescence. M. Bouvy-Wattel, dans la crainte sans
doute d'avoir des ennuis, fait mettre sur sa porte un écriteau : «
Feld Hospital Administrator Raverdi ».
Pendant
le souper, émoi dans la rue de Lille. Une immense lueur rougit le
ciel au Nord, du fond de la cour de Sylvère, on aperçoit des
flammes et l'imagination aidant, on attribue de suite aux Allemands
un commencement d'incendie. La panique est heureusement de courte
durée, bientôt on apprend qu’il s’agit d’un accident
ordinaire. Le feu a pris dans les dépendances Lefebvre-Hannart rue
de la gare.
IV)
Journal
du Rémois Paul Hess (extraits)
La
criée municipale n’a pas eu lieu hier (…)
Lu
dans le Courrier de la Champagne:
CBR.
-Nous
apprenons que les trains de banlieue, Reims, Fismes et Dormans, qui
ont été momentanément supprimés, ont repris leur service hier.
L’horaire reste le même.
Nous
avons entendu aujourd’hui le bruit d’une fusillade éloignée
venant de la direction de Bétheny ou de Fresne. Quelques obus
seulement dans la journée.
Reims.
-L’ennemi
arrose le « Clos Pommery » que l’on est en train de
vendanger.
V)
Première
bataille d’Ypres, Dans le cadre de la « course à la mer »,
la VIe armée Allemande tente une première offensive dans les
Flandres, sur le saillant d’Ypres. Mais cette première offensive
est repoussée le 20 octobre 1914 par le corps expéditionnaire
Britannique du général John French...
VI)
Lettre
du fantassin Allemand Fritz Rühlmann à sa fiancée Gretel
Valenciennes,
20 octobre 1914 à 15h30.
« Ma
chère Gretel,
Il y a quelques heures nous avons franchi la frontière Française. Maintenant nous nous reposons ici à Valenciennes, au moins pour quelques heures.
Il y a quelques heures nous avons franchi la frontière Française. Maintenant nous nous reposons ici à Valenciennes, au moins pour quelques heures.
Notre
trajet : Aix-la-Chapelle, en passant par Liège, Namur, Charleroi,
Mons jusqu’ici. Le voyage est très intéressant. Tout sous le
signe de la guerre !...(...)
VII)
Lu
dans Le Moniteur :
Alors
que de très violents combats se déroulent le 20 octobre 1914 autour
de Dixmude où les fusiliers-marins Français et une brigade Belge se
trouvent dans une situation des plus complexes, ils bénéficient
d’un soutien de l’artillerie Anglaise contre l’aile droite des
forces ennemies. Les Belges et les Britanniques reconnaissent une
responsabilité de coordination au général Ferdinand Foch.
Cette
acceptation sur le terrain n’est pas reconnue au plan politique. Le
Grand quartier général de Joffre donne une directive destinée à
répondre à la crise des effectifs et des moyens des armées en
campagne. La perspective est de réduire au minimum la garnison
permanente des forts d’autant que les fortifications ne donnent pas
les résultats escomptés pour ralentir ou stopper les Allemands sur
l’ensemble du front. La marine célèbre encore ce jour-là le
lancement du cuirassé Normandie aux Chantiers navals de la Loire à
Saint-Nazaire. On signale également l’expérimentation au bois
d’Arcy d’une bombe dite « Claude » à l’oxygène
liquide.
VIII)
Je
suis venu passer 48 heures en Normandie. La population est d'un calme
magnifique et accepte la guerre et les sacrifices en hommes
avec une vaillance d'autant plus digne d'être admirée que la région
a beaucoup souffert et que nombreux sont morts, blessés ou
prisonniers.
Cependant
Perrette travaille et, avec ses vaches, son beurre et ses œufs,
reconstitue la richesse... Il est bon de voir cette France rurale à
l’œuvre, tandis que les hommes se battent, pour comprendre comment
notre pays a pu soutenir des efforts peut-être encore plus rudes que
celui-ci.
Le
juge de paix m'apprend qu'il est chargé par le parquet de Saint-Lô
d'une enquête sur les biens que la société Maggi pourrait posséder
dans le canton... Maggi a en effet acheté dans ces derniers temps un
terrain tout près du chemin de fer : C'est la confirmation éclatante
de la campagne de Léon Daudet, le triomphe de son Avant-Guerre.
-
Et quand on pense que M. Millerand a été l'avocat de la société
Maggi contre L'Action française ! s'écrie mon juge de paix,
consterné...
Évidemment
il y aura des explications assez embarrassantes à fournir pour un
certain nombre de personnes.
Ainsi
Marcel Sembat (cet ironiste et qui aime les plaisanteries même
amères) vient, en sa qualité de ministre des Travaux publics,
d'ordonner la mise sous séquestre des mines de Diélette, propriété
du conseiller de Guillaume II, Thyssen, solennellement inaugurées
par son collègue dans le ministère actuel, Fernand David.
Diélette,
Thyssen et Fernand David font également les frais d'un chapitre de
L'Avant-Guerre.
Même
aventure pour les mines de fer de Caen... Faut-il que nous ayons
raison pour avoir à ce point raison ?
IX)
Les
Sikh ont sacrifié leur vie pour la France :
L’histoire
de la nation Sikh est un éternel combat pour l’indépendance, mais
elle a aussi été marquée par des sacrifices pour la liberté
d’autres nations...
Les
Sikh se sont battus pour la liberté des peuples voisins de leur
propre pays, le Pendjab, mais également pour des nations comme
l’Angleterre, la France et la Belgique, ainsi que certains pays
d'Orient.
Les
Sikh ont versé leur sang pour les nations Européennes.
L’histoire
du monde reconnaît l’existence d’une dette envers les Sikh, qui
Ont parcouru plus de 5 000 kilomètres pour offrir la liberté a la
France, la Belgique et d’autres nations encore.
D’un
côté, il y a les alliés et les pays associés à leur cause
(l’Angleterre, la France, la Russie, et les États-Unis), de
l’autre, les puissances centrales (l’Allemagne, l’Autriche -
Hongrie et la Turquie). Entre l’Angleterre et l’Allemagne, la
guerre éclate le 4 août...
4
jours plus tard, les 3e et 7C divisions Indiennes de I ‘Armée
Britannique, ont déjà mobilisé. La 3e division, qui va se
faire connaître en France sous le nom de Division « Lahore »,
comprenant les brigades de Jalandhar, Ferozpur et Sirhind.
La
7e division est constituée de la brigade Meerut et de quelques
autres brigades. Au total, les effectifs de ces deux divisions
s’élevent a 24 000 officiers et soldats.
La
division Lahore embarque à Karachi le 24 août 1914 et deux de ses
brigades atteignent Marseille le 26 septembre.
De
là, elles montent sur Orléans, où elles arrivent le 3 Octobre pour
atteindre les environs de Saint Omer...
Le
20 octobre La brigade Sirhind débarque à Marseille à la fin de
novembre et rejoint le reste du corps expéditif le 7 décembre.
La
Brigade Meerut commence à quitter Karachi le 11 octobre et occupe
des positions au front le 29 octobre 1914.
2
bataillons de la division Lahore, qui ont regagné Bailleul le 22
octobre, sont envoyés à Messine afin de venir en aide aux unités
de cavalerie présentes sur les lieux.
La
Brigade de Jalandhar doit assurer la défense de la ligne Fauquissart
– Rouges – Blancs.
Le
26 octobre, de violents combats auront lieu, de sorte que 2
bataillions de la Brigade Ferozpur doivent être envoyés en renfort
de la Brigade de Jalandhar. Les deux bataillons restants sont postés
afin d’arrêter la progression des troupes Allemandes.
La
brigade de Jalandhar résiste d’une façon héroïque aux attaques
Allemandes.
Pourtant,
elle essuiera de lourdes pertes dans la nuit du 24 au 25 octobre et
une nouvelle fois les 27 et 28 octobre. Le courage des Sikh a fait
l'admiration des commandants Européens.
Le
23 novembre , la division Lahore ira assurer la défense de Festiner
et de Givenchy.
Elle
sera attaquée par les allemands lors même de son installation en
première ligne. Le front sera percé sur plus de 700 mètres...
Toutefois,
le lendemain, les soldats Sikh reprendront le terrain perdu.
Les
11 et 12 décembre, leurs corps prendra la relève des troupes
Françaises dans les tranchées entre Givenchy et toute la route de
Béthune à la Bassée.
Ici
aussi, les Sikh se comporteront d’une façon courageuse, comme
S’ils devaient défendre leurs propres foyers.
A
la fin du mois de novembre, environ 5 000 Sikh auront donné leur vie
pour le peuple Français.
En
avril 1915, la division Lahore avance vers le nord-est et repoussera
l'ennemi vers le Nord... Lors d’une contre attaque, les Allemands
se serviront de gaz toxique, ce qui infligera des pertes
considérables.
La
Division Sirhind passera de nouveau à l’attaque le 3 mai 1915,
puis les combats cesseront. La division retournera en France, les
Sikh auront perdu plus d’un millier d’hommes.
Entre
mai et décembre 1915, les soldats seront installés dans les
tranchées entre Festburt et Picantin.
A
Hooge ils résisteront à une attaque Allemande.
Une
autre confrontation importante aura lieu à Loos, le 25 septembre
1915, et entraînera encore des milliers de victimes, pour citer Sir
Douglas Heig, « en 1916.
Les
Sikh feront le sacrifice d’efforts loyaux, qui valent de l’or,
même si les conditions de guerre sont pires que ce qu’ils
pouvaient imaginer et même s’ils supportent très mal le climat »
En
honneur de ces soldats Sikh et de tous les soldats des autres
nations, des mémoriaux ont été érigés, le plus important se
trouve sur le territoire de la commune de Richebourge - l’Avoue,
sur les routes d’Estaires à la Bassée, sur la rue du bois.
Le
mémorial est une enceinte circulaire, qu’on peut voir en
contemplant la route de NC. Sur le devant, il y a une colonne haute
de 15 mètres environ. Flanquée par deux ogres les Sikh se
sont battus comme des tigres.
La
colonne et les tigres s’appuient sur un podium, derrière se trouve
une pelouse constituant un demi-cercle. Elle est entourée par un
mur, qui contient les noms des soldats et au milieu de la pelouse se
trouve la pierre de la Remémoration.
Sur
ce mur, les noms sont classés par unité: à l'intérieur des
unités on les a regroupés par rang.
Ensuite,
ils sont énumérés par ordre alphabétique...
Au
total, ils sont 4 847 Sikh pour la plupart.
Certains
Sikh ont été décorés de la « Victoria Cross »
également.
Les
principaux régiments étaient les 69e, 72e, 74e 76e, 82e, 84e, 89e,
et 90e. Pendjabi, le 14e de la garde Ferozpur Sikh du roi Georges, le
15e Sikh Ludhiana, les 52e et 54e Sikh, le 55e Fusiliers Cokes, le ~
Fusiliers Wildes. les 19e et 21e pendjabis, le 1er 23e pioniers Sikh,
les 25e, 27e, 28e, 29e, 30e et 31e Pendjabi, le 32e Pioniers Sikh, le
33e Pendjabi, le 34C Pioniers Sikh, les 35e et 36e Sikh, le 45e Sikh
Ratrav. le 47e Sikh, le 1 ère 9e D’infanterie Bophal, les 17e et
18e d’infanterie etc...
Dans
certains autres régiments, il y avait également des Sikh.
Le
village a été rasé durant la Grande Guerre. Personne ne l’ignore.
Mais tout le monde a oublié qu’il y a eu entre le 18 et le 20
octobre 1914 une bataille meurtrière.
Yvon
Papeghin et Catherine Catteau ont reconstitué ce morceau d’histoire
qui a disparu des mémoires.
Depuis
des décennies, à la mairie, il y a ce dessin qu’on voit sans le
voir. Œuvre de Hans Weinberg, un journaliste de guerre Allemand, il
est daté du 21 octobre 1914. Il illustre la prise du village par des
soldats Allemands.
On
sait qu’il y a eu des bombardements. Un exode dès les premiers
jours suite à l’occupation Allemande.
«
Gamin, je voyais mon grand-père ramasser de petits obus qui se
coinçaient sous la charrue. Le cheval était habitué. Il
s’arrêtait... Les obus jonchaient le bord des champs. »
Mais
de là à penser qu’une bataille d’importance avait eu lieu…
aucun Herlillois n’en a parlé...
Tout
commence le jour où Yvon Papeghin et Catherine Catteau, contactés
par Chantal Dhennin, décident d’animer un bistrot histoire sur le
centenaire de 14-18.
En
collectant documents et témoignages, ils s’aperçoivent
qu’Herlies, comme Illies, Aubers et Fromelles, figure sur la ligne
de front défendue par les Allemands et attaquée par les Anglais...
L’enjeu : la prise de la route La Bassée-Lille.
Des
recherches sur internet leur ouvrent une autre porte du souvenir : un
second dessin d’Hans Weinberg. « Là, on sait qu’on s’est
battu à Herlies », dit Yvon Papeghin. Mais où ?
Survient
cette parole de Gilbert Dhulu : « Quelque chose de terrible s’est
passé au Pilly ». Nouvelles investigations. Rien.
Mais
en tapant : « Battle Le Pilly », les infos affluent. Un pan de
l’histoire du village se réécrit :
Il
y a bien eu une bataille au Pilly. Le régiment Irlandais est le
Royal Irish.
La
nouvelle est annoncée au Bistrot de l’histoire. « Les habitants
ont ouvert de grands yeux. Ils n’y croyaient pas. »...
«
Ils ont fini par trouver »
Yvon
Papeghin remonte alors 10 années de discussion sur un forum.
Des
Irlandais cherchent à localiser le Pilly.
Hameau
? Village ? Lieu-dit ? « Le plus ahurissant, c’est qu’ils ont
fini par trouver. » Et sans que cela se sache à Herlies.
La
bataille est commémorée en Irlande.
Un
historien donne des conférences à l’université.
Prévenu
par mail, l’historien répond en quelques heures...
Encore
plus incroyable !... Yvon Papeghin et ses amis apprendront que
Michael Desmond est venu 4 fois au village ! Mais personne n’a pris
la mesure de l’événement :
Il
y a 100 ans, la Grande Guerre a fait d’Herlies le lieu d’une
tragédie :
Dans
les champs du Pilly, 170 soldats ont perdu la vie. Et si leurs
descendants sont aussi mobilisés, c’est que l’on n’a jamais
retrouvé leurs corps...
Le
journal de Paul Destombes, 20 octobre 1914 : « Notre ...
www.il-y-a-100-ans.fr/.../le-journal-de-paul-destombes-20-octobre-1914-n...
Il
y a 6 jours - Mardi 20 octobre. Les dépôts pour la
contribution de guerre son facilités ce matin par la faculté donnée
au public de se présenter dans les ...
20
octobre 1914, la criée municipale n'a pas eu lieu hier ...
www.reims14-18.com/.../20-octobre-1914-la-criee-municipale-n-a-pas-e...
Il
y a 6 jours - La criée municipale n'a pas eu lieu hier. Voici
ce que dit à ce propos Le Courrier. La criée municipale n'a pas eu
lieu hier Ayant appris que la …
20
Octobre 1914 ... Quand on pense que M. Millerand a été l ...
lafautearousseau.hautetfort.com/.../20/20-octobre-1914-5459079.html
lundi,
20 octobre 2014. 20 Octobre 1914 ... Quand on pense que M. Millerand
a été l'avocat de la société Maggi contre L'Action française !
Herlies
: la bataille oubliée du Pilly retrouvée par deux ...
www.lavoixdunord.fr
› Région › Lomme, Loos et les Weppes
18
oct. 2014 - Mais tout le monde avait oublié qu'il y avait eu entre
le 18 et le 20 octobre 1914 une bataille meurtrière. Yvon Papeghin
et Catherine Catteau ...
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