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OCTOBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 574 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
Aux
temps préhistoriques, le territoire du comté a été habité par
l'homme de Menton, de plus grande taille que celui de Cro-Magnon.
Depuis, dans ce couloir resserré, le seul passage naturellement et
facilement praticable entre la France et l'Italie, une foule de
populations se sont mélangées : Ligures ou Gaulois - Grecs –
Romains – Vandales – Wisigoths – Lombards – Francs -
Sarrasins.
Cependant,
au moment de l'annexion, le pays a une physionomie spéciale, des
mœurs particulières dont la plupart ont disparu depuis. La vie dans
les vallées a toujours été agricole, mais peu productive.
Dès
le XIIIe siècle, on importera surtout du blé.
En
1803, Fodéré estime que le pays ne produit en blé et en vin que le
tiers de sa consommation. L'exploitation des forêts, très
importante au Moyen-Âge, était déjà presque annulée au moment de
l'annexion. Les premiers habitants dont nous parle l'histoire dans le
comté de Nice sont-ils des Ligures ou des Celtes ? La question
n'est pas résolue. Quoi qu'il en soit, il existe au Nord de Nice,
sur la colline de Cimiez, des traces de murailles antérieures à la
conquête Romaine
C'était
là déjà la capitale du pays, et on a donné comme étymologie de
Cemenelum le mot gaulois Kéméné, chef-lieu.
Au
IIIe siècle, des Massaliotes s'établissent au pied de cette colline
et fondent Nice (Nikh, en souvenir de leur victoire sur les
indigènes). Peu après, ils donnent comme boulevard à la nouvelle
ville Antipolis (Antibes). La prospérité de Nice est rapide, elle
est, pendant les guerres puniques, un port de ravitaillement pour les
Romains, Scipion y relâche deux fois.
Strabon
la cite immédiatement après Rome dans la liste des villes
Italiennes. Cependant la capitale de la province Romaine continue
d'être Cemenelum, où réside un préfet et qui abrite près de 25
000 habitants.
D'ailleurs
Nice, comme sa métropole Marseille, prend contre César le parti de
Caton, elle est punie par la fondation de Fréjus. Néron octroie à
toutes ces villes le droit de cités Latines.
En
somme, la domination Romaine est pour tout le pays un temps heureux,
des monuments sont construits, des routes établies. Nice donne à
Rome un empereur, Pertinax...
Cette
prospérité est interrompue par l'arrivée des Germains (Vandales,
Wisigoths et Lombards). Nice est réduite à une bourgade, Cemenelum,
grâce à sa position et à ses murailles, résiste jusqu'en 574,
année où elle est prise et brûlée par Alboin. Les habitants de
Cemenelum se réunissent alors à ceux de Nice, qui se relève et
passe sous la domination des rois Francs, Pépin le Bref lui accorde
les franchises des villes de Provence, et Charlemagne veut la
protéger contre les attaques des musulmans...
Lombards (.ou
Langobards / Hommes à la longue lance.) : La horde des Lombards
a adopté l’arianisme. Ils occupent vers 500, avec d’autres
tribus (.Gépides, Bulgares, Sarmates et Saxons.), la place laissée
en Pannonie par les Ostrogots.
En
540, Audoin aide les Byzantins à combattre les Ostrogots. Comme
Byzance vient de faire alliance avec leur ennemi, les Gépides, les
Lombards se tournent vers les Francs, et Sigebert, roi d’Austrasie,
donne pour femme sa sœur Chlodoswinde à Alboin, le fils d’Audoin.
En
567, Alboin fait alliance avec les Avars afin d’écraser les
Gépides.
En
568, menacés par leurs anciens alliers, les Avars, les Lombards sous
la direction d’Alboïn pénètrent en Italie Byzantine. Après la
prise de Milan, Alboin se fait proclamer roi en 569 et prend pour
capitale Pavie.
Ensuite,
les Lombards se tournent contre les Francs en 569, 571 et 574, mais
ils sont refoulés par Gontran.
Après
l’assassinat d’Alboin en 572, la Lombardie se divise en
principautés et c’est la guerre civile.
En
576 et 578, le basileus tente en vain de soumettre l’Italie, puis
en 583 il donne 50.000 sols d’or au roi Franc d’Austrasie,
Childebert, pour qu’il intervienne contre les Lombards.
Autari
(.ou Authari, ou Autharis / 584 à 590.) rétablit l’unité dans le
Nord, résiste à l’attaque de Childebert II alors la campagne en
Italie du Nord se solde par des transactions financières qui
permettent à Childebert de mettre un terme à cette campagne.
Ensuite
Autari envahit le Sud de la péninsule resté Byzantine jusqu’à
Bénévent, mais les Lombards ne peuvent prendre ni Ravenne, ni Rome,
ni Naples.
Les
Lombards sont encore de forte culture Germanique et vivent selon
leurs coutumes ancestrales, ils confisquent les terres et
asservissent les populations. Agilulf (.590 à 616.), assiège Rome
et Grégoire Ier lui donne de riches présents pour « l’éloigner »...
En
570, un orage terrible gronde derrière les Alpes : Les
Lombards, sortis de la Scandinavie et introduits dans l’Italie par
Narsès, pénètrent par les montagnes dans la Provence, et après
l’avoir mise à feu et à sang, ils retournent en Italie chargés
de butin, traînant à leur suite un grand nombre de captifs, après
avoir vaincu et tué le patrice Amat dans un combat sanglant. L’année
suivante, d’autres hordes Lombardes rentrent par Embrun, mais elles
sont complètement défaites par Mummole, envoyé contre elles par
Gontran, roi des Bourguignons.
FORTIFICATIONS ROMAINES |
Enfin,
en 574, 3 chefs Lombards, Zabon, Rhodanus et Amon, fond une nouvelle
et dernière invasion dans le royaume de Gontran. C’est Amon qui
ravage la Haute Provence, pille Digne, Sisteron, Riez et tous les
pays qui se trouvent sur son passage. En allant dans la Basse
Provence, il assiège, mais inutilement, Arles et Marseille, tandis
qu’Aix ne se délivre des attaques de ce barbare qu’en lui
donnant 22 livres d’argent. C'est Mummole qui purge encore les deux
provinces Austrasienne et Bourguignonne de ces 3 hordes dévastatrices
par de nouvelles victoires, qui l'élèvent si haut dans la
reconnaissance des Provençaux, dont il a été l’illustre et
désintéressé libérateur.
Telle
est l’analyse succincte des principaux événements qui ont agité
la Provence jusque vers le milieu du VIe siècle. On a déjà pu
voir, dans le chapitre II, que c’est au milieu des troubles, des
guerres, des invasions des barbares et des persécutions des
empereurs que la ferveur des premiers chrétiens a réalisé cette
belle pensée de Tertullien : « Sanguis martyrum, semen
christianorum » (le sang des martyrs a été la semence des
chrétiens) et a fait pénétrer la foi évangélique jusque dans les
contrées les plus asservies au joug de l’idolâtrie...
18
mois à peine après son élection, il est assassiné avec sa femme
Massana par un jeune garde du corps. Cleph est le père du roi
Authari, qui ne lui succédera que 10 années plus tard. En effet,
pendant cette décennie 574-584, il n'y a plus de roi Lombard. Les
ducs, au nombre d'environ 36, administrent et gèrent leur
territoire.
« …
Chaque Duc a sa ville en propre.
Zaban
a Pavie,
Wallari
a Bergame.
Alachis
a Brescia,
Ewin
a Trente,
Gisulf
a le Frioul,
Et
outre ceux-là il a encore 30 autres Ducs, dont chacun a une ville en
propre : leur cupidité fait périr beaucoup de nobles Romains,
le reste partagé entre les Lombards leur donne le tiers de la
récolte.
7
ans après l'arrivée d'Alboïn, l'Italie est soumise à tous ces
Ducs, mais ses églises sont renversées, les prêtres tués, les
villes détruites, et les peuples anéantis, à l'exception des pays
qui ont d'abord été pris par Alboïn… ».
et
Mummolus le remplace. Il passe pour un des meilleurs stratège de son
temps.
En
571, les Lombards envahissent de nouveau la Provence. Mummolus les
bat à la bataille de Mustiae-Calme, commune de Meyronnes, près de
Barcelonnette et les oblige à repasser les Alpes. L’année
suivante il bat à Estoublon une bande de Saxons, qui ont participé
avec les Lombards à l’invasion de l’Italie.
Les
envahisseurs abandonnent leurs prisonniers et offrent des présents à
Mummolus, mais affirment qu’ils reviendront pour se soumettre aux
Francs comme auxiliaires et s’établir en Gaule, ils réapparaissent
effectivement avec femmes et enfants par Nice et Embrun.
Réunis
dans la région d’Avignon, ils s'emparent de la moisson dans les
champs, puis se disposent à passer le Rhône pour gagner l'Auvergne,
possession du roi d'Austrasie Sigebert, et, de là, regagner la
Saxe... Mummolus ne leur permet le passage que contre un lourd tribut
en or.
En
574, les duc Lombards Amo, Zaban et Rodan lancent une triple attaque
contre la Gaule.
CHEMIN DU PARADIS |
Zaban
atteint Valence
Rodan
assiège Grenoble.
Amo
va enlever les troupeaux de la Crau et rançonne Aix.
Mummolus
se porte au secours de Grenoble. Rodan, blessé, rejoint Zaban avec
500 hommes et les deux ducs se retirent à Embrun, avant d'être
rejeté au delà des Alpes par Mummolus.
En
l'apprenant, Amo se retire à son tour mais peine à regagner
l'Italie avec l'arrivée de l'hiver...
Une
dernière bande, après avoir ravagé l'abbaye de Saint-Maurice
d'Agaune en Valais, est battue près de Bex. Gontran ferme l'entrée
de la Gaule en occupant Aoste et Suse, sur le versant Italien des
Alpes.
Après
les guerres avec les Lombards, Mummolus intervient en Aquitaine dans
le conflit entre le roi d'Austrasie Sigebert Ier et le roi de
Soissons Chilpéric Ier. Il réussit à battre Didier, le général
de Chilpéric, en Limousin en 576.
Les
Francs : Le pluriel est de rigueur, car la règle chez les
successeurs de Clovis (les Mérovingiens de nos manuels) est le
partage du pouvoir entre héritiers, avec la constitution de parts
territoriales faites de bouts et de morceaux redistribués à chaque
succession, Neustrie, Austrasie, Aquitaine, Burgondie... sauf quand
un héritier particulièrement agressif restaure l'unité de
l'ensemble en éliminant ses rivaux.
Sur
le terrain, le pouvoir Franc s'appuie depuis 507 sur l'Église
catholique, on l'a vu. Les rapports avec l'aristocratie locale sont
plus mitigés : Elle se définit comme Romaine face à des Francs qui
restent des barbares à ses yeux. Elle va parfois jusqu'à la révolte
ouverte, brutalement réprimée. Paradoxalement d'ailleurs, ces
révoltes, quand elles débouchent sur la création fugace d'entités
politiques reprenant le nom de royaume d'Aquitaine (584-585, puis
628-632), font appel pour porter la couronne à des princes
Mérovingiens (Gondovald, Caribert).
C'est
au total un climat de violence qui prévaut :
Violence
des révoltes « Romaines » et de leur répression.
Violence
des luttes entre héritiers Mérovingiens.
Violence
enfin des raids de peuples Germaniques pas encore stabilisés, les
zones situées à l'est du Rhône subissent ainsi coup sur coup entre
569 et 574 les attaques des Lombards et des Saxons.
Quant
à l'Aquitaine, elle est l'objet à partir de 580 des offensives
efficaces des Vascons du sud des Pyrénées, poussés vers le nord
par les Wisigoths.
En
quelques années, ces nouveaux venus s'installent sur tout le
territoire situé au sud de la Garonne. Ce ne sont pas des Germains,
pour une fois, mais des Basques. Ceux d'entre eux qui se romanisent
modifient suffisamment le latin tardif qu'ils adoptent pour en faire
ce qui va devenir le gascon, une variante très particulière de
l'ensemble occitan.
En
attendant, ces Vascons se montrent suffisamment coriaces pour
repousser les Francs, sous la direction de « ducs » :
Félix,
vers 650, puis Loup, vers 670.
BARBARES |
Car
ce qui caractérise la société locale, de l'Aquitaine à la
Provence, pendant toute cette période, c'est l'affirmation de son
identité Romaine. Les descendants de la grande aristocratie
sénatoriale se définissent explicitement comme des Romani distincts
des Francs et supérieurs à eux. Ils assurent, avec l'Église, une
certaine survie à la culture antique, et le latin qui se parle dans
leurs domaines subit moins de mutations violentes que celui du nord
de la Gaule, où le substrat Celtique est suffisamment renforcé par
l'influence Germanique pour que la langue commence précocement à se
séparer de ce qui va devenir vers le IXe siècle au plus tard
l'ensemble des langues Romanes. Pour l'instant, l'Aquitaine n'en a
pas fini avec les invasions. Un nouveau danger pointe au sud, celui
de ces Musulmans qui viennent de conquérir l'Afrique du Nord...
A
l’exemple de ce qui se passait en Orient, la vie cénobitique est
embrassée, à la même époque, en Provence, par les personnages les
plus hauts en dignité et en fortune qui, en quittant le monde, se
consacrent dans la retraite au culte exclusif du vrai Dieu. Alors
apparaissent à la voix des Honorat, des Cassien, des Childebert, les
célèbres monastères de Lérins, de Saint-Victor et de Montmajour,
fondés en 376, 408 et 530, devenus dans la suite la pépinière de
l’épiscopat Français où la religion a choisi, pendant si
longtemps, tant de saints évêques qui ont fait la gloire et
l’ornement de leurs sièges.
Ici
commence l’histoire de Saint Eucher qui, se dépouillant d’une
immense fortune, et renonçant à la dignité de sénateur romain,
s’enferma dans un souterrain sur les bords de la Durance, que je
crois aujourd’hui avoir été situé dans le territoire de
Sainte-Tulle, pour y vivre dans la retraite et la prière. Mais,
d’après les décrets de la Providence, Eucher ne tarde pas à
sortir de cette humble et obscure solitude pour devenir, à
l’illustre siège de Lyon, le digne successeur des Pothin et des
Irénée.
CRYPTE DE SAINT OYAND GRENOBLE |
Histoire
générale du Dauphiné
visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-95308&M=tdm
574.
Abbaye de Saint-Pierre de Vienne vsurpée par Loûis, fils de Boson,.
407. ... Advocation ou protection des eglises contre les vsurpateurs
de leurs revenus,. 407. ... 12. Alains & Vandales dans les
Gaules,. 339. Alaric en Italie,. 339. En Gaule, .... Années comptées
chez les Bourguignons par celles des consuls romains,.
Histoire
d'Arles (13) | Provence 7
www.provence7.com
› A à Z des articles
Le
pape Zosimeélève l'Eglise d'Arles au rang de Primatiale des Gaules
dirigée par ... Années de Paix pour Arles qui est dirigée par le
préfet du prétoire des Gaules ... 574. La Provence est ravagée par
les Lombards. 585 ou 587. Les attaques des .... Louis III engage des
actions contre les Sarrasins qui ravagent la Provence ...
Les
Romains, les Goths, les Francs et les autres
www.univ-montp3.fr/uoh/occitan/.../module_occitan_histoire_11.html
Au
terme du partage définitif qui l'affecte en 395, la Gaule et, donc,
l'Aquitaine, font ... Attaqué sur son versant nord, l'empire l'est
aussi sur son versant oriental. ... Au début des années 480, c'est
carrément la future Provence qui est annexée, même si ... Ils ont
donc contre eux, dans leur royaume, tout l'appareil de l'Église
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