Cette
page concerne l'année 559 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
L’AVANCÉE BRISÉE DE ZABERGAN LE HUN KOUTRIGOUR
C'est
sous O-na-hoeï et Ngan-lo-tchin que les Turks Tou-kioue s'emparent
du pays des Jou-jouen et font un grand massacre des habitants (552 à
554). Les Tou-kioue deviennent ainsi maîtres de tout le Nord de
l'Asie, le centre de la Kashgarie. Après cette victoire sur les
Jou-jouen, ils franchissent l'Yaxarte et, d'accord avec Chosroès
Anouchirvân, roi de Perse, mettent fin également à l'empire des
Huns Ephthalites dans la Transoxiane (557).
Les
Jou-jouen s'enfuient sous la conduite de princes nommés War et
Khouni, qui ont le titre de khagan, c'est de là que vient la
désignation de Warkhouni ou Warkhonites, sous lequel ils restent
connus des Ouïgours, des Sabirs, des Turks. Mais quand ils pénétrant
en Europe, et prennent le nom d'Avars (Abares) qui a été, paraît-il
(ce point d'histoire est obscur) celui d'une autre nation de Tartarie
qui a laissé un souvenir de terreur et de domination. Nous
retrouverons plus loin ces Avars, ceux que Simocatta (VII, 7) appelle
de faux Avars, Pseudônymoi.
En
l'année 515, une invasion considérable de barbares, venus de
l'autre côté du Caucase
Les
Byzantins ne se défendent pas, mais les Arméniens résistent et le
marzban Mejej, prince de la famille des Grousinians, inflige à ces
barbares une série de défaites et les culbute de l'autre côté du
Caucase, sauvant ainsi l'Arménie et les provinces Persanes de la
Caspienne.
Les
auteurs Arméniens désignent ces nouveaux envahisseurs sous le nom
de Huns, mais Théophane, Malala et autres nous apprennent que ce
sont des Huns Sabires, déjà connus du temps de Priscus qui les cite
comme ayant été chassés par les Avars des steppes du Don et de la
Volga, et Jordanès les appelle Saviri.
En
550, les Sabires interviennent dans la guerre entre Justinien et
Khosroès et construisent des machines de guerre.
En
551, ils figurent encore, mais ils disparaissent, en 558, devant les
invasions des Avares avec lesquels ils finissent par se mélanger.
Les Sabires sont des Ouïgours et par suite des Turks. Jordanès nous
dit en parlant d'une certaine famille de Huns, qu'ils sont appelés
les uns Saviri, les autres Cutziagiri. Ces derniers sont les mêmes
que les Koutrigoures...
Les
Avars, une population Turque que les Byzantins rangent parmi les
Huns. Ils habitent d'abord les steppes situées au Nord du Caucase,
de là, poussés en avant par d'autres populations Turco-Mongoles,
ils se répandent sur les bords du Don et de la Volga. Cette
émigration a lieu en 558.
Deux
ans plus tard, les Avars ont déjà éprouvé l'attraction de ce sol
Romain, sur lequel se précipitent tour à tour toutes les
populations Asiatiques...
En
558, après avoir combattu 6 années les Huns Outigoures de Sandilkh,
Zabergan décide de punir l'empereur Byzantin Justinien qui a soutenu
ses ennemi Justinien qui paye des subsides aux Huns Koutrigoures
« pour prouver sa bienveillance » à leur chef ( ses
origine sont obscures et sont nom est d'origine iranienne) décide un
jour de ne plus continuer et de reporter ces dons sur le chef des
Huns Outrigoures, Sandilkh, dont l'alliance lui semble plus utile...
Les deux peuples se font la guerre depuis des années et Zabergan est
fort mécontent de se voir remplacé par son rival.
En
558, une trêve intervient entre les deux belligérants. Zabergan
décide de venger l'affront et de prouver sa puissance à Justinien.
Connaissant la faiblesse de l'armée Romaine et les richesses qu'on
peut trouver dans l'empire, il est animé d'un ardent désir de
pillage.
À
la tête d'une horde hétéroclite constituée notamment de
Koutrigoures, En mars 559, les Koutrigouress, soutenus par quelques
Bulgares et Sclavènes franchissent le Danube gelé et traversent
sans obstacle la Scythie et la Mésie et atteignent la Thrace.
Le
mot Zabergan parait signifier « le Khan Zaber ». Radlof l'explique
par l'ouïgour Tchak-bergan, « don du Temps », et le mot Sandikhl
ou Sandilkh par le turc santillik, « doué de plusieurs langues ».
Les Outrigoures sont alliés et protégés des Romains qui les exite
à faire la guerre à leurs compatriotes, mais Sandikl trouve,
suivant les expressions de Menander, qu'il n'est ni juste ni digne
d'attaquer des hommes de la même nation, parlant la même langue,
ayant la même vie. Zabergan, apprenant les intentions de Justinien
et mû aussi par le désir du pillage, quitte les bords du
Pont-Euxin, franchit le Danube avec une nombreuse cavalerie, pille la
Mésie et la Thrace, et vient camper aux portes de Constantinople.
Zabergan
divise son armée en trois groupes, le premier groupe est arrêté
devant le défilé des Thermopyles par un corps de 2 000 soldats
réguliers entretenus par les recettes municipales depuis qu'en 540
des hordes Bulgares ont forcé le passage défendu par la milice
paysanne...
Le
2e groupe ne peut franchir le mur qui barre l'isthme, le commandant
Romain, Germanus, fils de Dorothée, repousse tous les assauts.
Les
Koutrigoures improvisent et construisent rapidement une flottille de
radeaux en roseau, à l'embouchure de la Maritza et tentent de
tourner le mur... Germanus qui possède 20 galères à 2 poupes, bat
les Koutrigoures sur mer aussi. Dégoûtés, ils se retirent.
Zabergan,
plus chanceux, s'avance vers la capitale à la tête de 7 000
cavaliers, rencontre une armée impériale qu'il bat et dont les 2
généraux sont faits prisonniers. L'un d'eux est le neveu du Patrice
Solomon, Sergius, un incapable cupide. Les Koutrigoures pillant,
brûlant et abusant de la gent féminine avec entrain, s'approchent
de Constantinople. Ils découvrent vite les brèches du Grand Mur
consécutives au tremblement de terre du 23 décembre 557 qui ne sont
pas réparées. Ils se répandent dans l'enceinte et rencontrent des
troupes inexpérimentées, peu nombreuses telles les milices des
Verts et des Bleus.
Zabergan bouscule ces troupes improvisées qui se replient vers Constantinople et il va camper près du bourg de Méliantiade à 30 kilomètres environ de la capitale. L'empereur n'a presque rien à leur opposer ! La valeur militaire des troupes de la garde de l'empereur a très nettement baissé en raison du commerce fructueux des dignités honorifiques y compris les fonctions de parade où il fallait autrefois avoir fait ses preuves avant d'y être admis. En outre, Justinien ne porte pas le même soin aux Balkans qu'à la Perse, l'Afrique ou l'Italie.
Zabergan bouscule ces troupes improvisées qui se replient vers Constantinople et il va camper près du bourg de Méliantiade à 30 kilomètres environ de la capitale. L'empereur n'a presque rien à leur opposer ! La valeur militaire des troupes de la garde de l'empereur a très nettement baissé en raison du commerce fructueux des dignités honorifiques y compris les fonctions de parade où il fallait autrefois avoir fait ses preuves avant d'y être admis. En outre, Justinien ne porte pas le même soin aux Balkans qu'à la Perse, l'Afrique ou l'Italie.
En
559, il réussit à franchir le mur d'Anastase, en mauvais état, et
à pénétrer avec ses troupes dans la campagne de Constantinople où
il dresse son camp, à une vingtaine de kilomètres des murailles de
la cité impériale. Son apparition inattendue jette Constantinople
dans un trouble extrême et de nombreux habitants désertent leurs
maisons pour aller s'entasser sur les places et dans les églises.
Une troupe composée de volontaires et de gardes du palais, partie
pour reconnaître l'ennemi, est décimée.
Encouragé
par ce premier succès, Zabergan sort de son camp et vient parader
avec ses cavaliers devant la Porte d'Or, au grand désespoir de la
ville qui ne peut plus recevoir de secours que par mer...
« c'est
pour les Romains un triste et décourageant spectacle que ces bandes
de cavaliers hideux courant la campagne, fouillant les villas pour en
tirer des femmes ou du butin et transformant en écuries les
portiques de marbre et de cèdre ».
L'arrivée
dans Constantinople du général Bélisaire redonne espoir aux
habitants et à l'empereur Justinien qui lui confie la défense de la
ville. Bélisaire décide alors d'aller à la rencontre du chef Hun
et d'installer à quelques kilomètres du campement des Barbares sa
petite armée, bientôt renforcée par des paysans volontaires.
Zabergan
veut mener une attaque surprise avec une petite troupe de 2 000
cavaliers mais tombe dans une embuscade dans la forêt qui sépare
les deux camps :
La
population de Constantinople est très consciente du péril,
l'affolement est extrême et les reconnaissances de l'ennemi jusqu'à
Sycae (actuellement Galata) ou à la Porte d'Or provoquent la ruée
du peuple dans les sanctuaires et le départ d'une partie des
habitants de l'autre côté du Bosphore. Justinien en est très
conscient aussi et il prend des décisions. D'abord il fait enlever
tous les vases précieux, les tapisseries dans les églises hors de
Constantinople jusqu'au Pont Euxin. Ces richesses sont gardées en
partie dans la capitale et en partie sur la rive Asiatique.
Ensuite, il fait prendre les armes à tous les hommes capables de les porter. Mais pour la galvaniser cette armée peu redoutable, il faut un chef... Justinien se trouve forcé de rappeler Bélisaire qui depuis son retour d'Italie n'a pas eu de grands commandements militaires.
Ensuite, il fait prendre les armes à tous les hommes capables de les porter. Mais pour la galvaniser cette armée peu redoutable, il faut un chef... Justinien se trouve forcé de rappeler Bélisaire qui depuis son retour d'Italie n'a pas eu de grands commandements militaires.
Bélisaire
répond présent ce qui ranime l'espoir dans la population. Des
citadins et des paysans réfugiés accourent pour servir sous ses
ordres. La principale force dont dispose le général réside dans
les 300 anciens bucellaires qui ont répondu au premier
appel.
Bélisaire rassemble tous les chevaux qu'il peut trouver dans Constantinople, il quitte la capitale et s'établit à Cettocome à quelques kilomètres du mur Théodosien. Il y a là de nombreux paysans, il leur fait creuser un fossé autour du camp. Puis il envoie des éclaireurs repérer l'ennemi et découvrir ses intentions.
Bélisaire rassemble tous les chevaux qu'il peut trouver dans Constantinople, il quitte la capitale et s'établit à Cettocome à quelques kilomètres du mur Théodosien. Il y a là de nombreux paysans, il leur fait creuser un fossé autour du camp. Puis il envoie des éclaireurs repérer l'ennemi et découvrir ses intentions.
Enfin,
il fait allumer un grand nombre de feux sur toute la plaine pour
abuser les Koutrigoures sur la force réelle des impériaux.
Cela
lui donne le temps nécessaire pour fortifier le moral de ses troupes
qui ne se souviennent que des succès « miraculeux » de
Bélisaire.
Mais Zabergan, renseigné par ses coureurs sur les forces réelles des Romains, décide d'attaquer avec 2 000 cavaliers ce qu'il juge amplement suffisant. Bélisaire, informé par ses espions, décide de tendre une embuscade aux Koutrigoures qui ne peuvent venir à lui qu'en traversant une forêt. Bélisaire choisit 200 cavaliers armés de boucliers et de javelots et les poste de chaque côté de la forêt, avec ordre de tirer puis de charger au signal convenu...
Mais Zabergan, renseigné par ses coureurs sur les forces réelles des Romains, décide d'attaquer avec 2 000 cavaliers ce qu'il juge amplement suffisant. Bélisaire, informé par ses espions, décide de tendre une embuscade aux Koutrigoures qui ne peuvent venir à lui qu'en traversant une forêt. Bélisaire choisit 200 cavaliers armés de boucliers et de javelots et les poste de chaque côté de la forêt, avec ordre de tirer puis de charger au signal convenu...
Ainsi
attaqués de flanc, les Koutrigoures ne pourront se déployer et
tirer avantage de leur supériorité numérique Bélisaire se met
avec ses 300 bucellaires, au centre du dispositif pour soutenir le
choc.
Les
paysans qui sont en grand nombre reçoivent l'ordre de se tenir
derrière les soldats, de crier le moment venu en faisant cliqueter
leurs armes et en traînant des branches d'arbres pour faire croire à
la présence d'une armée nombreuse.
Ces procédés simplistes réussirent tout à fait. Attaqués par surprise, de flanc et de face, aveuglés par la poussière, affolés par les clameurs, les Koutrigoures persuadés d'être face à une armée considérable, fuient en grand désordre sans même comme ils en ont l'habitude, protéger leur retraite en tirant des flèches.
Ces procédés simplistes réussirent tout à fait. Attaqués par surprise, de flanc et de face, aveuglés par la poussière, affolés par les clameurs, les Koutrigoures persuadés d'être face à une armée considérable, fuient en grand désordre sans même comme ils en ont l'habitude, protéger leur retraite en tirant des flèches.
Les
Romains n'ont que quelques blessés tandis que 400 Huns périssent
dans cet engagement. Les cavaliers Koutrigoures rejoignent en
désordre le camp de Méliantiade et se tailladant les joues en signe
de désespoir.
Craignant
un nouvel assaut des Romains, ils lèvent le camp et vont se fixer au
pied du mont Rhodope. Ils ne sont pas attaqués et peuvent
tranquillement ravager la Thrace pendant 4 mois jusqu'au traité de
paix. Pourquoi ?
Zabergan
perd 400 hommes mais peut s'échapper avec le reste de ses troupes et
rejoindre son campement. Il s'éloigne de Constantinople tout en
pillant la Thrace et attend le retour des 2 autres divisions de son
armée auxquelles il a envoyé l'ordre de se rallier.
Elles
n'ont pas été plus heureuses que la sienne :
La
division de Grèce est arrêtée aux Thermopyles
Celle
de la Chersonèse a également échoué.
Dépité,
Zabergan reprend le chemin du Danube, traînant derrière lui une
armée de captifs composée d'habitants des villes, de femmes,
d'enfants et de vieillards qu'il a enlevés lors de son expédition
pour négocier plus tard leur libération en échange d'une rançon...
Il fait annoncer partout que les prisonniers qui ne seront pas
rachetés par leurs familles seront mis à mort. L'empereur Justinien
les rachète sur les deniers publics et on l'en blâme.
Bélisaire
retrouve toute sa popularité passée par cette victoire soudaine.
L'empereur, méfiant, est gêné par les louanges qui s'expriment
après la peur. Les courtisans, le danger éloigné, redoutent le
retour en grâce de Bélisaire. Ils l'accusent de vouloir mourir sur
le trône. Justinien est sensible à ces arguments qui reprennent les
accusations portées autrefois par Théodora. Il préfère payer les
Koutrigoures que les exterminer et rappelle Bélisaire dont il est
jaloux et une fois de plus le général obéit...
Alors
qu'il franchit le Danube, Zabergan est attaqué par Sandilkh, poussé
par l'empereur Justinien à attaquer le chef Koutrigoure.
La
guerre entre Outigoures et Koutrigoures recommence. L'historien
Byzantin Agathias dit à propos de ce conflit : « Le feu
de la guerre s'allume tellement entre ces deux peuples, qu'ils ne
cessent plus de s'incommoder, tantôt par de légères escarmouches,
tantôt par de véritables batailles, jusqu'à ce que leurs forces en
soient ruinées et que leur nom en soient tout à fait éteint ».
Zabergan
meurt probablement lors de cette guerre et les survivants des deux
tribus Hunniques intègrent d'autres peuples de cavaliers nomades,
parmi lesquels, les Avars de Bayan
559
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/559
Cette
page concerne l'année 559 du calendrier julien. ... Mars : le khan
bulgare Zabergan divise ses troupes en trois groupes qui atteignent
les Thermopyles, ...
Les
Huns.
www.cosmovisions.com/ChronoHuns.htm
Les
mêmes Huns reviennent quelques années après, ravagent de nouveau
l'Arménie, .... se trouve peu à peu occupé par les Bulgares,
peuple turk venu de la Volga, sans doute .... Le mot Zabergan parait
signifier « le Khan Zaber ». ... cavalerie, pilla la Mésie et la
Thrace, et vint camper aux portes de Constantinople (559).
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