samedi 14 novembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 563

29 OCTOBRE 2015...


Cette page concerne l'année 563 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UN TENACE ET FIDÈLE TACTICIEN

 Bélisaire (grec : Βελισάριος, latin : Flavius Belisarius), né vers l'an 500 aux confins de l'Illyrie et de la Thrace et mort en 565 à Constantinople, est un général Byzantin. Soutien fidèle de l'empereur Justinien, il maintient l'intégrité de l'Empire Romain d'Orient face aux Perses et reconquiert une grande partie de l'Occident, notamment l'Italie et l'Afrique du Nord.

Bélisaire, probablement né à Germania, dans le sud-ouest de l'actuelle Bulgarie. sert comme garde du corps de l'empereur Justin Ier, il est remarqué par l'empereur et obtient en 526 l'autorisation de former un corps de cavalerie lourde (les Bucellarii) qu'il emmène effectuer un raid victorieux contre les Gépides au-delà du Danube.
Ce succès lui permet de porter le nombre des bucellarii à 1 500 hommes, qui seront le fer de lance de ses futures armées.

En 527, le nouvel empereur, Justinien, nomme Bélisaire à la tête de son armée de l'est chargée de lutter contre les incursions des Sassanides. Vainqueur des Perses à Dara en 530, il est par contre battu l'année suivante lors de la bataille de Callinicum et l'empire Byzantin doit signer la paix avec les Sassanides et accepter de leur verser un tribut.

Il est chargé ensuite du gouvernement de la place importante de Dara et prend pour secrétaire Procope, qui est dans la suite son historiographe.

En 530, nommé général en chef des troupes d'Orient, il fortifie à nouveau toutes les places Byzantines le long de l'Euphrate. Il a repoussé cette année une invasion Persane, mais l'année suivante, attaqué par une nouvelle armée, il doit, contre son avis, céder à ses troupes qui réclament une bataille, et il est vaincu à Callinique (avril 531). Justinien rappelle Bélisaire... Procope dit, il est vrai, que c'est afin de l'envoyer contre les Vandales.

Pour le salut de Justinien, il se trouve à Constantinople lorsqu' éclate la fameuse sédition Nika qui met en danger le pouvoir et même la vie de l'empereur... Bélisaire, à la tête des troupes qu'il peut réunir, engage la lutte dans les rues, et parvient à cerner les rebelles dans l'hippodrome où il les massacre 30 000 hommes périssent (janvier 532).
BELISAIRE PAR DAVID
Un pareil service assure son crédit.

En 532, il réprime dans un bain de sang, avec Narsès, un soulèvement populaire connu sous le nom de sédition Nika (victoire en grec) à cause de son cri de ralliement. Il a, à cette occasion, l'appui de l'impératrice Théodora, dont il a épousé l'amie, Antonine.

En récompense de ses efforts, il est nommé par Justinien à la tête de l'expédition contre les Vandales. Il débarque en Afrique à la fin de l'été 533, remporte une première victoire à la bataille de l'Ad Decimum le 13 septembre et entre dans Carthage le lendemain.
Le 15 décembre, il bat une nouvelle fois les Vandales lors de la bataille de Tricamarum et cette victoire décisive conduit le roi Gélimer à faire sa reddition en mars 534, l'Afrique redevenant une province Byzantine.
Pour ce grand succès, Bélisaire reçoit, à son retour à Constantinople, les honneurs du triomphe, le dernier à être donné dans l'empire... La même année, Amalasonte, reine des Ostrogoths, est assassinée et remplacée par Théodat, ce qui légitime l'invasion des terres Gothiques par l'Empire Romain d'Orient.
En juin 534, Belisaire part pour l'Afrique avec une armée d'élite et le patriarche bénit solennellement la flotte. Après avoir relâché en différents endroits, et notamment en Sicile où les Ostrogoths permettent aux Romains de se ravitailler, Bélisaire aborde à Caputvada, à 5 journées de Carthage.
Il sait habilement se présenter aux anciennes populations comme un libérateur chargé de les affranchir du joug des Vandales ariens, aux Vandales eux-mêmes comme l'ennemi non pas de leur nation, mais de leur roi Gélimer en qui Byzance ne veut voir qu'un usurpateur.

Grâce à la discipline qu'il a établie, l'armée marche sur Carthage sans piller ni mécontenter les habitants.
Les Vandales ne parviennent pas à l'arrêter à la bataille de Décime, et les Romains entrent à Carthage sans résistance (15 septembre 534). Une dernière bataille s'engage à Tricaméron, avec 6 000 hommes de cavalerie, Bélisaire bat l'armée fort nombreuse des Vandales.

Réfugié à Médène sur le mont Pappuas, Gélimer y est bloqué et au bout de 3 mois doit se rendre. Pendant ce temps les Romains reprennent la Sardaigne, les îles Baléares.
Bélisaire a montré dans cette expédition un égal talent à conquérir et à administrer sa conquête. Ses ennemis l'accusent secrètement auprès de Justinien de songer à créer à son profit un État indépendant.

En 535 Bélisaire débarque en Sicile avec 10 000 hommes et prend Palerme tandis que Mundus envahit la Dalmatie. Le 31 décembre 535, il célèbre la prise de l'île et la clôture de son consulat à Syracuse.
 BELISAIRE AUPRES DE L'EMPEREUR
Il retourne à Constantinople où Justinien lui décerne les honneurs du triomphe (mars 535), il est nommé consul, comblé de marques de distinction et Justinien a même fait frapper une médaille avec la légende « Bélisaire, la gloire des Romains ». La même année, Justinien rompt avec les Ostrogoths d'Italie. Bélisaire est chargé de leur enlever la Sicile. Panorme seule lui résiste, mais sans succès. Après une courte excursion en Afrique, où des troubles se sont produits et où il ramène l'ordre, Bélisaire passe en Italie, ici encore les populations catholiques l'accueillent comme un libérateur.
Cependant Naples, défendue par des troupes nombreuses, résiste, Bélisaire, afin de ne pas perdre de temps, va se retirer, lorsqu'un soldat découvre le moyen de pénétrer dans la ville par un aqueduc.

En juin 536, Bélisaire franchit le Détroit de Messine et prend Neapolis (Naples) après un siège d'un mois. Mais les Goths déposent Théodat et élisent Vitigès, un roi plus agressif, à sa place.
Bélisaire prend Rome le 9 décembre 536, la garnison Gothique s'enfuyant devant son armée. Naples est prise et pillée (536). Après avoir laissé quelques garnisons dans l'Italie du Sud, Bélisaire marche sur Rome. Il n'y a même pas de résistance, les Romains ouvrent leurs portes, tandis que la garnison Gothique obtient de se retirer à Ravenne (10 décembre). Bélisaire s'empresse de fortifier la ville et d'y amasser des vivres. 

Sur les ordres de l'impératrice Théodora, Bélisaire dépose le pape Silvère, pour le motif de collusion avec les Ostrogoths (mais en réalité parce que l'impératrice est monophysite, doctrine condamnée par le pape), et le fait remplacer par Vigile.
Mais Vitigès assiège Rome en mars 537 avec 50 000 hommes, Bélisaire défend victorieusement la ville pendant un an.

En mars 538, le siège est levé quand une flotte Byzantine remonte le Tibre et apporte des renforts à Bélisaire.
Vitigès bat en retraite avec ses troupes, poursuivi par Bélisaire, et se réfugie à Ravenne, sa capitale, qui est à son tour longuement assiégée.

Ces mésintelligences amènent un désastre, la perte de Milan, qui s'était soumise aux Romains, et qui est reprise par les Goths (juin 539). Justinien se décide à rappeler Narsès. Bélisaire va enfin assiéger Ravenne, où Vitigès s'est réfugié, quand celui-ci se décide à traiter. Justinien lui accorde le titre de roi et les régions au delà du Pô. Bélisaire est mécontent de ce traité qui lui paraît

Au printemps 540, les risques de guerre avec les Perses et les Slaves poussent l'empereur Justinien à envisager une paix avec les Goths. Bélisaire ne transmet pas l'offre de paix. Mais Vitigès propose à Bélisaire de devenir empereur d'Occident et roi des Goths... Celui-ci feint d'accepter, mais une fois entré à Ravenne avec ses meilleurs vétérans, il capture Vitigès et prend la ville. La popularité croissante de Bélisaire, et la crainte qu'il finisse par accepter de devenir empereur d'Occident, poussent Justinien à le rappeler à l'est, le général est envoyé se battre contre les Perses Sassanides en Syrie en 541 et 542. Cette campagne peu fructueuse se termine par la négociation d'une trêve de 5 ans. Bélisaire, envoyé alors en Orient , pénètre en Perse, remporte un premier succès près de Nisibe, s'empare de Sisaurane, il est ensuite obligé, par la trahison d'un de ses officiers, de repasser l'Euphrate.

En 542, Chosroès se dirigeant de nouveau contre la Syrie, Bélisaire, qui est presque sans troupes, parvient à lui faire croire qu'il dispose d'une nombreuse armée et le décide ainsi à la retraite, mais il est rappelé à Constantinople et doit se défendre contre de nouvelles accusations.

Pendant ce temps, les Ostrogoths, menés par Ildebad puis Totila, ont reconquis presque toute l'Italie. Bélisaire y est donc renvoyé en 544 mais les troupes Byzantines reçoivent peu de renforts et d'approvisionnement de Constantinople, et sont réparties entre plusieurs généraux semi-indépendants, ce qui les empêche de vaincre les Goths. Cependant il faut bientôt l'envoyer en Italie où les fautes de ses successeurs ont permis à Totila, le nouveau roi Goth, de reprendre l'avantage (545).

Malheureusement Bélisaire, manquant de troupes, ne peut agir sérieusement... les renforts qu'on se décide à lui envoyer sont insuffisants.
BELISAIRE PAR PEYRON
Totila assiège Rome, Bélisaire essaie vainement de la ravitailler, dans la nuit du 16 au 17 décembre 546, Totila entre à Rome, mais il ne peut s'y maintenir et, il est bientôt obligé de se retirer dans l'Italie Méridionale.
Rentré dans Rome, Bélisaire la fortifie de nouveau, la défend contre un retour offensif des Goths.
Ses lieutenants subissent cependant des échecs et le manque de troupes le réduit souvent à l'inaction.

En 548, Bélisaire est relevé de son commandement et le général eunuque Narsès, avec une puissante armée de 20 000 hommes, est envoyé par Justinien pour le remplacer. Grâce au soutien constant de l'empereur et à son habileté stratégique, Narsès réussit à son tour à reconquérir l'Italie.

Enfin, en 548, il obtient de retourner à Constantinople. Narsès lui succède et obtient les ressources qu'on a refusées à Bélisaire. Dès lors, pendant de longues années, Bélisaire n'est plus employé. 

Belisaire est écarté alors de tout poste officiel, hormis en 553 où il est envoyé par l'empereur Justinien au 2e concile de Constantinople pour négocier avec le pape Vigile.

Mais en 559, les Bulgares Koutrigoures traversent le Danube, menaçant Constantinople, conscient des manœuvres visant à sa disgrâce, une formidable invasion des Huns Coutrigours. Ce pressant danger décide Justinien à faire appel à Bélisaire qui, sans autre armée régulière que 300 vétérans, sauve l'empire, ce qui reste de sa dernière campagne militaire.
Mais ses ennemis excitent encore contre lui l'empereur, prétendent qu'il songe au trône, que sa popularité est dangereuse.

En 562, il est accusé, sans doute à tort, de corruption et emprisonné mais Justinien lui pardonne peu après et le fait libérer. Il ne retrouve cependant jamais un commandement important.

En 563 ses détracteurs l'impliquent, à l'aide de dénonciations calomnieuses, dans un complot contre Justinien, on le disgracie, on le dépouille de ses biens, il est gardé à vue dans sa maison. Ce n'est qu'au bout de 7 mois que l'injustice de ces accusations est reconnue et qu'il rentre en grâce. Il meurt 8 mois après, peu de temps avant Justinien (mars 565). Cet événement a donné naissance à la légende qui représente Bélisaire aveugle et mendiant son pain, que Marmontel a suivie dans son Bélisaire,  et qui a été popularisée à la fin du XVIIIe siècle  et au commencement du XIXe par les tableaux de nombreux peintres. Les tableaux les plus connus qui représentent ce sujet sont ceux de van Dyck, gravé par A. Bosse - De Salvator Rosa, au palais Doria, à Rome, et dans la collection Townshend, en Angleterre - De David, au Louvre, gravé par Antoine-Alexandre Morel et par Gauchard - De François Gérard, dans la galerie Leuchtenberg, à Munich, etc.

Il meurt à Constantinople en mars 565 dans une relative pauvreté.
L'historien Charles Diehl écrit que Bélisaire est très populaire parmi ses soldats en raison de son physique avantageux, de son courage pendant la bataille et de sa générosité après les combats mais qu'il manque de fermeté. Il juge Bélisaire tenace et très bon tacticien, mais considère qu'il manque d'énergie et d'audace. D'une fidélité sans borne à l'empereur Justinien, Bélisaire n'eut jamais d'ambition politique mais subit beaucoup l'influence de sa femme, Antonine, à qui il pardonne ses nombreux excès (bien que Procope, le secrétaire particulier de Bélisaire, ait sans nul doute beaucoup exagéré à ce sujet dans son Histoire secrète)...

Les multiples désaveux dont a été victime ce fidèle serviteur du monarque en font dans la littérature et la peinture un exemple de l'ingratitude des puissants de ce monde.

Procope, dans ses livres sur les guerres Persiques, Vandaliques, Gothiques, a raconté les guerres de Bélisaire dont il a été le secrétaire et le compagnon, mais en exagérant peut-être parfois la force numérique des armées qu'il a combattu.
Au contraire, dans ses fameux Anecdota il l'a accusé de rapacité, de faiblesse de caractère et il s'est complu à détailler la chronique de ses mésaventures conjugales...
Marié par Théodora à Antonine, issue d'une famille de cochers du cirque, Bélisaire aurait trouvé en elle une femme active, intelligente, prête à l'accompagner et même à l'aider utilement dans ses expéditions, mais qui l'a ridiculisé par la publicité de ses débauches. 
Procope montre Bélisaire crédule et faible jusqu'à la sottise, sacrifiant au besoin à la haine d'Antonine ses amis les plus dévoués. Il signale aussi l'intervention d'Antonine dans de graves affaires, comme la disgrâce du pape Silvère qui, après avoir ouvert Rome à Bélisaire, fut odieusement persécuté. En cette dernière circonstance, ce que dit Procope est confirmé par le Liber Pontificalis de Rome, mais en général les accusations contenues dans les Anecdote n'étant point connues par d'autres auteurs, on n'ose ni rejeter ni accepter entièrement le témoignage de Procope.
D'ailleurs, la complète authenticité des Anecdota n'est pas à l'abri des critiques. Il reste acquis que la plupart des victoires du règne de Justinien sont dues à Bélisaire. Comme général il semble n'avoir pas aimé à manœuvrer avec de grandes armées et avoir évité les batailles, il excelle, au contraire, dans la guerre de sièges, dans les surprises. (C. Bayet).

GRAVURE D'UN TABLEAU DISPARU
Le moine Tzetzès (XIIe s.), dans ses Chiliades, semble en avoir été le premier auteur, il paraît avoir confondu Bélisaire avec Jean de Cappadoce, préfet du prétoire sous Justinien, qui, à la suite de sa disgrâce, est en effet obligé de demander l'aumône.
C'est le cas en particulier dans un roman interdit de Jean-François Marmontel qui visait clairement Louis XV.
Des peintres tels Durameau ou David contribuent à répandre la légende d'un homme condamné par Justinien à devenir un aveugle mendiant... Il s'agit certainement d'une fiction, mais elle a donné naissance à la phrase qui lui est attribuée : « Donnez une aumône à Bélisaire ! ».


DU BERBÈRE AUX YEUX CLAIRS - Annuaire de l'Afrique ...
aan.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/AAN-1990-29_13.pdf
eussent été défaits par Bélisaire (Shaw, 1830, Il : 169·170). Disons tout de suite que ..... resle decep"uple';m'gr«verslesCanarie •• (lbidem:563) .• J .... o.tlcùm.
563 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/563
... la documentation du modèle. Cette page concerne l'année 563 du calendrier julien. ... de Constantinople en Afrique. 19 juillet : réhabilitation de Bélisaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire