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OCTOBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 563 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UN
TENACE ET FIDÈLE TACTICIEN
Bélisaire
(grec : Βελισάριος, latin : Flavius Belisarius),
né vers l'an 500 aux confins de l'Illyrie et de la Thrace et mort en
565 à Constantinople, est un général Byzantin. Soutien fidèle de
l'empereur Justinien, il maintient l'intégrité de l'Empire Romain
d'Orient face aux Perses et reconquiert une grande partie de
l'Occident, notamment l'Italie et l'Afrique du Nord.
Bélisaire,
probablement né à Germania, dans le sud-ouest de l'actuelle
Bulgarie. sert comme garde du corps de l'empereur Justin Ier, il est
remarqué par l'empereur et obtient en 526 l'autorisation de former
un corps de cavalerie lourde (les Bucellarii) qu'il emmène effectuer
un raid victorieux contre les Gépides au-delà du Danube.
Ce
succès lui permet de porter le nombre des bucellarii à 1 500
hommes, qui seront le fer de lance de ses futures armées.
En
527, le nouvel empereur, Justinien, nomme Bélisaire à la tête de
son armée de l'est chargée de lutter contre les incursions des
Sassanides. Vainqueur des Perses à Dara en 530, il est par contre
battu l'année suivante lors de la bataille de Callinicum et l'empire
Byzantin doit signer la paix avec les Sassanides et accepter de leur
verser un tribut.
Il
est chargé ensuite du gouvernement de la place importante de Dara et
prend pour secrétaire Procope, qui est dans la suite son
historiographe.
En
530, nommé général en chef des troupes d'Orient, il fortifie à
nouveau toutes les places Byzantines le long de l'Euphrate. Il a
repoussé cette année une invasion Persane, mais l'année suivante,
attaqué par une nouvelle armée, il doit, contre son avis, céder à
ses troupes qui réclament une bataille, et il est vaincu à
Callinique (avril 531). Justinien rappelle Bélisaire... Procope dit,
il est vrai, que c'est afin de l'envoyer contre les Vandales.
Pour
le salut de Justinien, il se trouve à Constantinople lorsqu' éclate
la fameuse sédition Nika qui met en danger le pouvoir et même la
vie de l'empereur... Bélisaire, à la tête des troupes qu'il peut
réunir, engage la lutte dans les rues, et parvient à cerner les
rebelles dans l'hippodrome où il les massacre 30 000 hommes
périssent (janvier 532).
BELISAIRE PAR DAVID |
Un
pareil service assure son crédit.
En
532, il réprime dans un bain de sang, avec Narsès, un soulèvement
populaire connu sous le nom de sédition Nika (victoire en grec) à
cause de son cri de ralliement. Il a, à cette occasion, l'appui de
l'impératrice Théodora, dont il a épousé l'amie, Antonine.
En
récompense de ses efforts, il est nommé par Justinien à la tête
de l'expédition contre les Vandales. Il débarque en Afrique à la
fin de l'été 533, remporte une première victoire à la bataille de
l'Ad Decimum le 13 septembre et entre dans Carthage le lendemain.
Le
15 décembre, il bat une nouvelle fois les Vandales lors de la
bataille de Tricamarum et cette victoire décisive conduit le roi
Gélimer à faire sa reddition en mars 534, l'Afrique redevenant une
province Byzantine.
Pour
ce grand succès, Bélisaire reçoit, à son retour à
Constantinople, les honneurs du triomphe, le dernier à être donné
dans l'empire... La même année, Amalasonte, reine des Ostrogoths,
est assassinée et remplacée par Théodat, ce qui légitime
l'invasion des terres Gothiques par l'Empire Romain d'Orient.
En
juin 534, Belisaire part pour l'Afrique avec une armée d'élite et
le patriarche bénit solennellement la flotte. Après avoir
relâché en différents endroits, et notamment en Sicile où les
Ostrogoths permettent aux Romains de se ravitailler, Bélisaire
aborde à Caputvada, à 5 journées de Carthage.
Il
sait habilement se présenter aux anciennes populations comme un
libérateur chargé de les affranchir du joug des Vandales ariens,
aux Vandales eux-mêmes comme l'ennemi non pas de leur nation, mais
de leur roi Gélimer en qui Byzance ne veut voir qu'un usurpateur.
Grâce
à la discipline qu'il a établie, l'armée marche sur Carthage sans
piller ni mécontenter les habitants.
Les
Vandales ne parviennent pas à l'arrêter à la bataille de Décime,
et les Romains entrent à Carthage sans résistance (15 septembre
534). Une dernière bataille s'engage à Tricaméron, avec 6 000
hommes de cavalerie, Bélisaire bat l'armée fort nombreuse des
Vandales.
Réfugié
à Médène sur le mont Pappuas, Gélimer y est bloqué et au bout de
3 mois doit se rendre. Pendant ce temps les Romains reprennent la
Sardaigne, les îles Baléares.
Bélisaire
a montré dans cette expédition un égal talent à conquérir et à
administrer sa conquête. Ses ennemis l'accusent secrètement auprès
de Justinien de songer à créer à son profit un État indépendant.
En
535 Bélisaire débarque en Sicile avec 10 000 hommes et prend
Palerme tandis que Mundus envahit la Dalmatie. Le 31 décembre 535,
il célèbre la prise de l'île et la clôture de son consulat à
Syracuse.
BELISAIRE AUPRES DE L'EMPEREUR |
Il
retourne à Constantinople où Justinien lui décerne les honneurs du
triomphe (mars 535), il est nommé consul, comblé de marques de
distinction et Justinien a même fait frapper une médaille avec la
légende « Bélisaire, la gloire des Romains ». La même année,
Justinien rompt avec les Ostrogoths d'Italie. Bélisaire est chargé
de leur enlever la Sicile. Panorme seule lui résiste, mais sans
succès. Après une courte excursion en Afrique, où des troubles se
sont produits et où il ramène l'ordre, Bélisaire passe en Italie,
ici encore les populations catholiques l'accueillent comme un
libérateur.
Cependant
Naples, défendue par des troupes nombreuses, résiste, Bélisaire,
afin de ne pas perdre de temps, va se retirer, lorsqu'un soldat
découvre le moyen de pénétrer dans la ville par un aqueduc.
En
juin 536, Bélisaire franchit le Détroit de Messine et prend
Neapolis (Naples) après un siège d'un mois. Mais les Goths déposent
Théodat et élisent Vitigès, un roi plus agressif, à sa place.
Bélisaire
prend Rome le 9 décembre 536, la garnison Gothique s'enfuyant devant
son armée. Naples est prise et pillée (536). Après avoir laissé
quelques garnisons dans l'Italie du Sud, Bélisaire marche sur Rome.
Il n'y a même pas de résistance, les Romains ouvrent leurs portes,
tandis que la garnison Gothique obtient de se retirer à Ravenne (10
décembre). Bélisaire s'empresse de fortifier la ville et d'y
amasser des vivres.
Sur
les ordres de l'impératrice Théodora, Bélisaire dépose le pape
Silvère, pour le motif de collusion avec les Ostrogoths (mais en
réalité parce que l'impératrice est monophysite, doctrine
condamnée par le pape), et le fait remplacer par Vigile.
Mais
Vitigès assiège Rome en mars 537 avec 50 000 hommes, Bélisaire
défend victorieusement la ville pendant un an.
En
mars 538, le siège est levé quand une flotte Byzantine remonte le
Tibre et apporte des renforts à Bélisaire.
Vitigès
bat en retraite avec ses troupes, poursuivi par Bélisaire, et se
réfugie à Ravenne, sa capitale, qui est à son tour longuement
assiégée.
Ces
mésintelligences amènent un désastre, la perte de Milan, qui
s'était soumise aux Romains, et qui est reprise par les Goths (juin
539). Justinien se décide à rappeler Narsès. Bélisaire va enfin
assiéger Ravenne, où Vitigès s'est réfugié, quand celui-ci se
décide à traiter. Justinien lui accorde le titre de roi et les
régions au delà du Pô. Bélisaire est mécontent de ce traité qui
lui paraît
Au
printemps 540, les risques de guerre avec les Perses et les Slaves
poussent l'empereur Justinien à envisager une paix avec les Goths.
Bélisaire ne transmet pas l'offre de paix. Mais Vitigès propose à
Bélisaire de devenir empereur d'Occident et roi des Goths...
Celui-ci feint d'accepter, mais une fois entré à Ravenne avec ses
meilleurs vétérans, il capture Vitigès et prend la ville. La
popularité croissante de Bélisaire, et la crainte qu'il finisse par
accepter de devenir empereur d'Occident, poussent Justinien à le
rappeler à l'est, le général est envoyé se battre contre les
Perses Sassanides en Syrie en 541 et 542. Cette campagne peu
fructueuse se termine par la négociation d'une trêve de 5 ans.
Bélisaire, envoyé alors en Orient , pénètre en Perse, remporte un
premier succès près de Nisibe, s'empare de Sisaurane, il est
ensuite obligé, par la trahison d'un de ses officiers, de repasser
l'Euphrate.
En
542, Chosroès se dirigeant de nouveau contre la Syrie, Bélisaire,
qui est presque sans troupes, parvient à lui faire croire qu'il
dispose d'une nombreuse armée et le décide ainsi à la retraite,
mais il est rappelé à Constantinople et doit se défendre contre de
nouvelles accusations.
Pendant
ce temps, les Ostrogoths, menés par Ildebad puis Totila, ont
reconquis presque toute l'Italie. Bélisaire y est donc renvoyé en
544 mais les troupes Byzantines reçoivent peu de renforts et
d'approvisionnement de Constantinople, et sont réparties entre
plusieurs généraux semi-indépendants, ce qui les empêche de
vaincre les Goths. Cependant il faut bientôt l'envoyer en Italie où
les fautes de ses successeurs ont permis à Totila, le nouveau roi
Goth, de reprendre l'avantage (545).
Malheureusement
Bélisaire, manquant de troupes, ne peut agir sérieusement... les
renforts qu'on se décide à lui envoyer sont insuffisants.
BELISAIRE PAR PEYRON |
Totila
assiège Rome, Bélisaire essaie vainement de la ravitailler, dans la
nuit du 16 au 17 décembre 546, Totila entre à Rome, mais il ne peut
s'y maintenir et, il est bientôt obligé de se retirer dans l'Italie
Méridionale.
Rentré
dans Rome, Bélisaire la fortifie de nouveau, la défend contre un
retour offensif des Goths.
Ses
lieutenants subissent cependant des échecs et le manque de troupes
le réduit souvent à l'inaction.
En
548, Bélisaire est relevé de son commandement et le général
eunuque Narsès, avec une puissante armée de 20 000 hommes, est
envoyé par Justinien pour le remplacer. Grâce au soutien constant
de l'empereur et à son habileté stratégique, Narsès réussit à
son tour à reconquérir l'Italie.
Enfin,
en 548, il obtient de retourner à Constantinople. Narsès lui
succède et obtient les ressources qu'on a refusées à Bélisaire.
Dès lors, pendant de longues années, Bélisaire n'est plus
employé.
Belisaire
est écarté alors de tout poste officiel, hormis en 553 où il est
envoyé par l'empereur Justinien au 2e concile de Constantinople pour
négocier avec le pape Vigile.
Mais
en 559, les Bulgares Koutrigoures traversent le Danube, menaçant
Constantinople, conscient des manœuvres visant à sa disgrâce, une
formidable invasion des Huns Coutrigours. Ce pressant danger décide
Justinien à faire appel à Bélisaire qui, sans autre armée
régulière que 300 vétérans, sauve l'empire, ce qui reste de sa
dernière campagne militaire.
Mais
ses ennemis excitent encore contre lui l'empereur, prétendent qu'il
songe au trône, que sa popularité est dangereuse.
En
562, il est accusé, sans doute à tort, de corruption et emprisonné
mais Justinien lui pardonne peu après et le fait libérer. Il ne
retrouve cependant jamais un commandement important.
En
563 ses détracteurs l'impliquent, à l'aide de dénonciations
calomnieuses, dans un complot contre Justinien, on le disgracie, on
le dépouille de ses biens, il est gardé à vue dans sa maison. Ce
n'est qu'au bout de 7 mois que l'injustice de ces accusations est
reconnue et qu'il rentre en grâce. Il meurt 8 mois après, peu de
temps avant Justinien (mars 565). Cet événement a donné naissance
à la légende qui représente Bélisaire aveugle et mendiant son
pain, que Marmontel a suivie dans son Bélisaire, et qui a été
popularisée à la fin du XVIIIe siècle et au commencement du
XIXe par les tableaux de nombreux peintres. Les tableaux les plus
connus qui représentent ce sujet sont ceux de van Dyck, gravé par
A. Bosse - De Salvator Rosa, au palais Doria, à Rome, et dans la
collection Townshend, en Angleterre - De David, au Louvre, gravé par
Antoine-Alexandre Morel et par Gauchard - De François Gérard, dans
la galerie Leuchtenberg, à Munich, etc.
Il
meurt à Constantinople en mars 565 dans une relative pauvreté.
L'historien
Charles Diehl écrit que Bélisaire est très populaire parmi ses
soldats en raison de son physique avantageux, de son courage pendant
la bataille et de sa générosité après les combats mais qu'il
manque de fermeté. Il juge Bélisaire tenace et très bon tacticien,
mais considère qu'il manque d'énergie et d'audace. D'une fidélité
sans borne à l'empereur Justinien, Bélisaire n'eut jamais
d'ambition politique mais subit beaucoup l'influence de sa femme,
Antonine, à qui il pardonne ses nombreux excès (bien que Procope,
le secrétaire particulier de Bélisaire, ait sans nul doute beaucoup
exagéré à ce sujet dans son Histoire secrète)...
Les
multiples désaveux dont a été victime ce fidèle serviteur du
monarque en font dans la littérature et la peinture un exemple de
l'ingratitude des puissants de ce monde.
Procope,
dans ses livres sur les guerres Persiques, Vandaliques, Gothiques, a
raconté les guerres de Bélisaire dont il a été le secrétaire et
le compagnon, mais en exagérant peut-être parfois la force
numérique des armées qu'il a combattu.
Au
contraire, dans ses fameux Anecdota il l'a accusé de rapacité, de
faiblesse de caractère et il s'est complu à détailler la chronique
de ses mésaventures conjugales...
Marié
par Théodora à Antonine, issue d'une famille de cochers du cirque,
Bélisaire aurait trouvé en elle une femme active, intelligente,
prête à l'accompagner et même à l'aider utilement dans ses
expéditions, mais qui l'a ridiculisé par la publicité de ses
débauches.
Procope
montre Bélisaire crédule et faible jusqu'à la sottise, sacrifiant
au besoin à la haine d'Antonine ses amis les plus dévoués. Il
signale aussi l'intervention d'Antonine dans de graves affaires,
comme la disgrâce du pape Silvère qui, après avoir ouvert Rome à
Bélisaire, fut odieusement persécuté. En cette dernière
circonstance, ce que dit Procope est confirmé par le Liber
Pontificalis de Rome, mais en général les accusations contenues
dans les Anecdote n'étant point connues par d'autres auteurs, on
n'ose ni rejeter ni accepter entièrement le témoignage de Procope.
D'ailleurs,
la complète authenticité des Anecdota n'est pas à l'abri des
critiques. Il reste acquis que la plupart des victoires du règne de
Justinien sont dues à Bélisaire. Comme général il semble n'avoir
pas aimé à manœuvrer avec de grandes armées et avoir évité les
batailles, il excelle, au contraire, dans la guerre de sièges, dans
les surprises. (C. Bayet).
GRAVURE D'UN TABLEAU DISPARU |
Le
moine Tzetzès (XIIe s.), dans ses Chiliades, semble en avoir été
le premier auteur, il paraît avoir confondu Bélisaire avec Jean de
Cappadoce, préfet du prétoire sous Justinien, qui, à la suite de
sa disgrâce, est en effet obligé de demander l'aumône.
C'est
le cas en particulier dans un roman interdit de Jean-François
Marmontel qui visait clairement Louis XV.
Des
peintres tels Durameau ou David contribuent à répandre la légende
d'un homme condamné par Justinien à devenir un aveugle mendiant...
Il s'agit certainement d'une fiction, mais elle a donné naissance à
la phrase qui lui est attribuée : « Donnez une aumône à
Bélisaire ! ».
DU
BERBÈRE AUX YEUX CLAIRS - Annuaire de l'Afrique ...
aan.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/AAN-1990-29_13.pdf
eussent
été défaits par Bélisaire (Shaw, 1830, Il : 169·170). Disons
tout de suite que ..... resle decep"uple';m'gr«verslesCanarie
•• (lbidem:563) .• J .... o.tlcùm.
563
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/563
...
la documentation du modèle. Cette page concerne l'année 563 du
calendrier julien. ... de Constantinople en Afrique. 19 juillet :
réhabilitation de Bélisaire.
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