EN REMONTANT LE TEMPS... 550

10 NOVEMBRE 2015

Cette page concerne l'année 550 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'AUBE DES VIKINGS

L'âge de Vendel est une époque de l'histoire de Suède. Il s'étend de l'an 550 environ à l'an 793 et correspond approximativement à la période des grandes invasions et à la fin de l'âge du fer Germanique. Il précède l'âge des Vikings.

Son nom provient de la paroisse de Vendel, dans la province d'Uppland, où d'importantes découvertes archéologiques ont été faites dans des tertres funéraires datant des Ve, VIe et VIIe siècles.

L'autre principal site archéologique de l'âge de Vendel est situé à Valsgärde,

une ferme près de la rivière Fyris, à 3 kilomètres au nord de Gamla Uppsala, l'ancienne demeure des rois Suédois et centre de la foi païenne en Suède.

La ferme actuelle date du XVIe siècle. La réputation de celle-ci se base sur la présence d'un cimetière datant de l'Âge de Vendel (compris dans l'Âge du fer (c. 550-793) et de l'Âge des Vikings. Ce site funéraire est resté actif pendant plus de 300 ans. La première tombe bateau remonte au VIe siècle et les dernières tombes datent du XIe siècle...

Ce site a été découvert et fouillé par des archéologues dans les années 1920. De pareilles tombes n'ont été trouvées auparavant que sur le site de Vendel, qui a d'ailleurs donné son nom à cette période de l'Âge du fer Scandinave. Les tombes sont princières et presque identiques à celles trouvées plus tard en Angleterre à Sutton Hoo, en Est-Anglie.

Plusieurs théories existent à propos des individus enterrés en ce lieu, allant des Ynglingar (Les Ynglingar : Dynastie royale Suédoise légendaire du Moyen Âge à laquelle appartient également le premier roi de Norvège Harald à la Belle Chevelure), à de puissants guerriers d'un système de type Leidang, la première référence écrite du leidang remontant au XIe siècle... le terme Leidang est une levée en masse d'hommes libres, qui doivent venir armés et avec un approvisionnement de quelques jours, généralement des paysans, lors du Moyen Âge, en Scandinavie. Il s'assimile aussi au concept de fyrd utilisé en Angleterre médiévale. Il a pour fonction de constituer une flotte pour des objectifs divers que cela soit pour la défense, le pillage, ou la guerre d'agression. Le leidang est effectué normalement durant les deux ou trois mois d'été... Ou concernant à de puissants hommes locaux qui se sont enrichis par des échanges commerciaux dû à la position stratégique de cette zone entre le fjord de Mälaren et la région de Tiundaland.

Il y a tellement de tombes richement dotées qu'il paraît peu probable que toutes soient royales.

D'origine actibusque Getarum (De l'origine et des hauts faits des Goths) ou Getica, aujourd'hui traduit en Histoire des Goths, est une œuvre écrite en latin vers 551 par le clerc Jordanès.

C'est un abrégé de l'œuvre perdue de Cassiodore, les Libri XII De Rebus Gestis Gothorum, composée à la demande du roi Théodoric le Grand. Indispensables pour connaître les peuples dits « barbares » et pour l'antiquité romaine tardive.

Parmi les descriptions de batailles célèbres, on retrouve celle du sac de Rome par Alaric Ier et la bataille des Champs Catalauniques qui, en 451, oppose les Huns d'Attila à une coalition autour des Romains d'Aetius.

A cette Getica, une Histoire de Rome, ou Romana, du même historien, vient faire pendant.

Scandinavie : début de l'âge de Vendel du nom d’un site archéologique Suédois (550-800) (tombes navire, tumuli funéraires des sites de Valsgärde (550) et de Vendel (500)). La Getica, de l’historien Goth Jordanès, mentionne les Finnois (Scretefennae, les « Finnois qui glissent ») et établit que les Danes, venus de Scanie, ont expulsé définitivement les Hérules du Danemark.

Germanie : première mention des Bavarois en 551) par le chroniqueur Jordanès. Les Bavarois (Bavarii, Baioras ou Bajuvares), issus d’un mélange de peuples Germaniques (Alamans, Juthunges, Germains de l'Elbe, Marcomans, Suèves du Danube, Skires, Rugiens, Thuringiens, puis après 555/556 des Lombards et des fragments de population Germaniques comme des Goths et autres Germains orientaux chassés d'Italie), sont un peuple de paysans vivant dans des fermes isolées ou en hameaux, hommes libres faisant travailler des esclaves, prisonniers de guerre ou issus d’anciennes populations romanisées.

Ils habitent la Haute-Autriche à l’ouest de l’Enns, jusqu’à la région de Salzbourg et au Tyrol : Premier duché de Bavière.

Grande-Bretagne : les Anglo-Saxons reprennent leur progression vers l'Ouest repoussant ou soumettant les populations Romano-Britanniques. Fin de l’émigration progressive des Angles, des Saxons et des Jutes en Grande-Bretagne. Apogée de l’émigration des Bretons en Armorique (550-560), qui prend le nom de Bretagne.

La Germanie (Germania Magna) est le nom donné, dans l'Antiquité, à la région d'Europe centrale et septentrionale séparée du monde Romain par le Rhin et le Danube et s'étendant approximativement, à l'est, jusqu'à la Vistule. Début du VIe siècle : La Suède est divisée en plusieurs royaumes. Le plus important est celui des Svear dont le centre névralgique est situé en Uppland. Dans sa Guerre des Goths, Procope insiste également sur le dynamisme des Västergötar ou « Goths de l’Ouest » installés en Västergötland, en Bohuslän, Dalsland et Värmland (au nord du lac Vanern).

Légèrement postérieure, la légende de Beowulf (héros anglo-saxon tueur de dragons dont la geste a été christianisée durant le haut Moyen Age) évoque de son côté une rivalité entre 3 royaumes, celui des Götar, dont Beowulf a été le roi, celui des Svear et celui des Wylfingas, établis en Ostergötland.

Environ 550 : Adil, le roi des Svear, obtient une victoire décisive sur les Götar et prend pied sur l’île de Gotland, dont la population accepte de payer un tribut de 60 marks d’argent par an.

Sur les quelques 6 000 inscriptions runiques découvertes en Scandinavie, 3 000 sont portées par des pierres levées, érigées entre le IVe siècle et la fin de l'ère Viking (commodément datée de 1066, bataille d'Hastings), quelquefois jusqu'au XIIe siècle. 

Elles appartiennent à une tradition religieuse relevée à la fois dans l'Ynglinga Saga et dans les Havamal : 

« Un tumulus funéraire devrait être érigé à la mémoire de tout homme de quelque importance, et une pierre levée pour tout autre guerrier s'étant distingué par sa bravoure. (Ynglinga saga,)

Mieux vaut avoir un fils, fut-il né trop tard, après la mort de son père.

La pierre commémorative se dresse rarement au bord de la route, si le parent ne l'érige au parent. (Havamal, strophe 72).

Les pierres runiques, en fonction des inscriptions qu'elles portent, peuvent être classées en différentes catégories : 

 - Les pierres funéraires, de loin les plus nombreuses.

 - Les pierres commémoratives d'expéditions, soit Vikings (schématiquement vers l'ouest), soit Varangiennes (vers l'est),

 - Les pierres à la gloire de soi-même,

- Les pierres votives d'affirmation de la foi en Christ, commémoratives de conversions...

- Les pierres magiques : Malédictions ou bénédictions, et enfin toutes sortes de pierres diverses dont certaines portent des inscriptions qui s'apparentent à des graffitis.

On ne peut en faire une revue exhaustive. Mais certaines, par leur aspect, peuvent être de très beaux objets, car elles sont intéressantes. Et parfois nommées dans les textes « bornes » ou « ponts ».

Elles peuvent ou non marquer l'emplacement d'un tombeau et sont le plus souvent érigées en mémoire du défunt par un proche. Elles constituent autour de 90% des pierres runiques. Elles ont apparemment commencé à proliférer après 960, lorsque Harald Ier Dent-Bleue, roi de Danemark, fait élever à Jelling une pierre à la mémoire de Gorm, son père, à côté de celle que ce dernier avait fait ériger pour son épouse, Thyra.

Cet effet de mode s'est étendu en fonction des régions sur une ou plusieurs générations. Ces deux pierres sont très célèbres et classées au patrimoine mondial de l'Unesco... Mais les pierres funéraires runiques existent bien avant :

La pierre runique de Möjbro (Uppland, Suède) 

Cette pierre de granite grossier de 2,46 m de haut est datée entre 400 et 550, donc de la première période des pierres runiques.

UPPSALA

Elle est remarquable par la qualité graphique à la fois simple et expressive du tracé de son image :

Un guerrier armé d'une épée, casqué, à cheval et accompagné de deux chiens. Le style évoque les images germaniques continentales inspirées du style du bas empire romain tardif. 

Comme souvent sur les inscriptions anciennes, le futhark se lit de droite à gauche, et dans ce cas, en commençant en bas à droite, ce qui donne : « Frawaradaz anahaha i slaginaz. « Frawaradaz est probablement un nom.

I slaginaz signifie selon toute vraisemblance « est mort » anglais : To slay, slaughter, suédois et norvégien « slaget » = bataille... et même « est mort à la bataille », si on en croit l'aspect martial de l'illustration. Anahaha n'est pas élucidé : incantation, mort « sous la grêle » (de flèches), lamentation ?

Frawaradaz est donc mort à la bataille.

La pierre runique de Rök

La pierre de Rök est une pièce monumentale (3,50 m de haut, 4 tonnes), et porte le plus grand nombre connu à ce jour de runes gravées sur un monument : 768, de différents types. Elle se trouve sous abri à proximité de l'église de la ville de Rök (Suède), dans un mur de laquelle elle avait été recyclée en pierre de construction (phénomène plus que classique de récupération des matériaux dans des constructions nouvelles religieuses ou profanes : Chapiteaux de temples Grecs ou Romains dans des églises, têtes de méduse dans la citerne-basilique d'Istanbul, statues-menhirs en Corse dans les Torre, maisons ou églises...). Au vu des photos (couleur, granulométrie, finesse et précision de la gravure), elle paraît en calcaire, comme d'autres pierres de construction de cette région.

D'après le style de rune majoritairement utilisé (runes Suédo-Norvégienne dites « raccourcies ») et l'état de la langue, elle daterait du IXe siècle. Elle est non seulement intéressante des points de vue mythologique (à propos de légendes et de Thor), historique (à propos du roi des Ostrogoths, Théodoric le grand (455 ? - 526) et littéraire (vers métrés) mais aussi du fait des 5 types de runes utilisées.

Valsgarde champ de tombes

Une découverte fascinante et surprenante a été faite ici à 1926. Les archéologues ont trouvé 80 tombes, dont 15 sont des bateaux avec des ustensiles de cuisine, couverts, verres, des provisions, des chevaux et des armes entièrement équipées. Le tout datée entre 550 et 1050.

A 5 kilomètres au nord d'Uppsala, 3 énormes tumulus royaux datant du VIe ​​siècle marquent le site original de la ville, Gamla Uppsala.

Selon la légende, ce sont les lieux de repos de 3 anciens rois - Aun, Egil et Adlis.

Le site est un centre de commerce important et un centre administratif, il a été initialement créé comme un lieu païen et un lieu d'antiques rites sacrificiels par la tribu Svear.

Au XIe siècle, le chroniqueur Allemand, Adam de Brême, a décrit le culte des Ases (les dieux nordiques Odin, Thor et Freyr) pratiquées à Uppsala :

Chaque 9e année, la mort de neuf personnes est exigé au festival de Fröblot , les victimes sont laissé pendues à un arbre à proximité jusqu'à ce que leurs cadavres pourrissent.

2 siècles plus tard, le grand conteur médiévale, Snorri Sturluson d'Islande, représente Uppsala comme la véritable maison de la dynastie Ynglinga (la famille royale d'origine de Scandinavie qui a également adoré Freyr), un endroit où les grands festivals sacrificiels ont eu lieu en l'honneur de leur dieu .

Gamla Uppsala kyrka

Le temple païen où les sacrifices sanglants d'Uppsala ont eu lieu est maintenant marqué par la kyrka Christian Gamla Uppsala, qui a été construite sur la place païenne au moment du premier baptême des rois dans la foi nouvelle.

Construit principalement en pierre encore caractérisé par son mur derrière la nef intensifié de brique rouge, ceci est l'une des églises les plus remarquable de Suède.

Bien que ce qui survit de l’Église d'aujourd'hui est seulement un vestige de la cathédrale originale, les reliques à l'intérieur plus que compensées pour la réduction d'échelle. Dans le porche sont deux impressionnants coffres de collecte, fait dans du chêne et équipées de serrures de fer, qui datent des premiers jours de l'église... L'armoire à gauche contient une superbe collection d'orfèvrerie religieuse, y compris un calice du XIVe siècle et un encensoir des années 1200.

À proximité, dans la nef, un mémorial en pierre à Anders Celsius, inventeur de l'échelle de température portant son nom. Dans les murs de l'église à l'arrière on trouve un exemple parfaitement conservé de pierre runique datée du XIe siècle.

Les tumulus

Sud-est de l'église, le tinghög ou la colline du Parlement (la seule non clôturée) était autrefois le site de The Ting local où, jusqu'au XVIe siècle, un parlement Viking a eu lieu pour délibérer de toutes les questions touchant Uppsala.

Immédiatement à l'ouest, un chemin mène autour des 3 monticules principaux, dont le premier, östhögen (le monticule Est) date des environs de 550. Après les fouilles de 1846-47 Gamla Uppsala, cette colline a donné des objets les plus étonnants du site : Les restes incinérés d'une femme (peut-être une prêtresse du dieu Freyr) enterrés dans des vêtements magnifiques de laine, de lin et de soie, ainsi que d'un collier portant une image puissante d'une Valkyrie.

Le monticule central adjacent, mitthögen, est daté d'une cinquantaine années de plus que son voisin, mais doit encore être fouillé.

Enfin, le västhögen ouest a été daté de la fin du VIe ​​siècle, et les fouilles suivantes en 1874 ont révélé des fragments d'os et des bijoux masculins en rapport avec un statut élevé...

Les trouvailles sont fièrement affichés à l'entrée de la nouvelle et agréable Uppsala « Centre historique Gamla » une tentative courageuse et réussie pour dépeindre l'histoire Suédoise plus large des non-Viking. Il y a aussi un compte rendu complet de la période d'or de Uppsala, qui a pris fin au XIIIe siècle.

Sigrid Aunsdotter van Uppland (± 528-± 550) » Stamboom ...

https://www.genealogieonline.nl/fr/stamboom-klumpers/I18980.php

Sigrid Aunsdotter van Uppland est né(e) environ 528, fille de Aun Jorundsson van Varmland van Uppland. Elle est décédée environ 550 dans Jelling, Vejle, ...

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Age de Vendel - Encyclopaedia Pagana - Wikia

pagana.wikia.com/wiki/Age_de_Vendel

... de l'histoire de Suède précédant la période "viking" située entre 550 et 793. Le nom de Vendel se réfère à un village de l'Uppland où de nombreux tertres des ...

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