EN REMONTANT LE TEMPS... 570

22 OCTOBRE 2015...

Cette page concerne l'année 570 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'UN DE PLUS VIEUX BARRAGE DU MONDE : MA'RIB

Le vice-roi du Yémen Abraha remporte de nombreux succès contre les Arabes établis au Nord.

En 570, il attaque la Mecque défendue par Abd al-Muttalib, grand-père de Mahomet, avec de nombreux éléphants (Année de l'Éléphant, selon la tradition islamique). Mais son armée a été décimée par une épidémie de variole, et il est mort la même année de cette maladie.

Ses fils Yaksum puis Masruq lui succèdent. Un prince juif yéménite, Sayf Ibn Dhi-Yaz'an, fait appel aux Perses Sassanides pour chasser les Éthiopiens d’Axoum du Yémen, qui devient une satrapie perse vers 577.

Dernière rupture du barrage de Ma'rib au Yémen. L’irrigation de cette partie du Yémen est compromise. Ses habitants ont migré vers le nord.

Abraha, Abraha al-Achram (Abraha au nez coupé) ou Abraha al-Habasîy (Abraha l'Abyssin) est un général qui a conquis le Yémen pour le compte du royaume d'Aksoum au VIe siècle. Nommé vice-roi, il prend ensuite son indépendance et se proclame roi du Yémen.

Il est difficile de fixer des dates précises aux événements de la vie d'Abraha.

« Procope le décrit comme chrétien, esclave d'un commerçant Romain établi dans le port d'Adulis.

Tabari écrit qu’Abraha s'appelle Abû Yaksum al-Achram Abraha ben as-Sebâh et qu'il est de la famille des rois d'Abyssinie ».

Vers 520/523, Dhu Nuwas roi arabe converti au judaïsme est au pouvoir dans le royaume d'Himyar. Il tue les chrétiens de l'oasis de Najran. Cet épisode est évoqué dans le Coran. Une ancienne tradition fait remonter au règne de l'empereur Constance II la conversion de la ville de Najran à la foi chrétienne. La ville a un évêque qui est peut-être rattaché à l'église d'Axum.

Ce massacre donne le prétexte au négus chrétien Ella Asbeha (Caleb) d'Éthiopie (Abyssinie) d'envahir le Yémen. Pour permettre cette invasion, l'empereur Byzantin Justin Ier lui offre 60 navires. Ella Asbeha envoie une armée commandée par Aryat.

Dhu-Nuwas manœuvre pour éviter l'affrontement avec cette trop forte armée. Il propose de se soumettre, et attend que les armées Éthiopiennes se dispersent pour attaquer et mettre en déroute cette armée divisée. Aryât rentre en Éthiopie pour rendre compte de cet échec.

Le négus envoie cette fois une armée sous le commandement d'Abraha. Abraha s'empare de Sanâ'a. Il engage le peuple de la ville à abandonner la religion juive et à se convertir, ceux qui refusent ont la tête tranchée... Le négus attend de recevoir une part du butin et demande à Abraha de rentrer en Éthiopie.

Abraha refuse prétextant qu'il ne peut quitter son poste au risque de perdre les positions acquises. Le négus envoie un nouveau contingent conduit par Aryât pour reprendre le contrôle des opérations. Tabari raconte que les deux hommes s'affrontent en duel.

BARAKISK

Au cours du combat Aryat blesse Abraha au nez. Abraha devient Abraha al-Achram (Abraha au nez coupé).

Un de ses esclave qui se nomme 'Atwada frappe Aryat d'un coup de lance et le tue. Les troupes qui l'accompagnent se dispersent. Abraha s'installe sur le trône.

Ella Asbeha averti de la mort d'Aryat jure de tuer Abraha. Celui-ci sait qu'il risque la mort si le négus vient le combattre car les soldats Abyssins refuseront de se battre contre leur roi. Il envoie un messager au négus pour lui présenter une version plus acceptable de la mort d'Aryat.

Le négus n'ayant plus réellement les moyens de mobiliser une nouvelle armée se satisfait de cette explication et confirme Abraha dans son poste de roi du Yémen (vers 558).

Procope propose une version un peu différente de la prise de pouvoir par Abraha. Ella Asbeha a mené lui-même son armée au Yémen. Dhu-Nuwas est tué pendant les combats. Ella Asbeha nomme Sumyafa' Ashwa' comme vice-roi d'Himyar et rentre en Éthiopie. Sumyafa' Ashwa' est un himyarite de religion chrétienne.

Une partie de la troupe venue d'Éthiopie préfère rester au Yémen car le pays leur semble agréable.

En 535, la population se révolte contre le vice-roi et met Abraha sur le trône. Ella Asbeha lève une importante armée qu'il envoie au Yémen sous le commandement d'un de ses parents.

Les soldats, trouvant le pays à leur goût, se rebellent contre leur chef, le tuent et négocient leur séjour au Yémen avec Abraha.

Ella Asbeha envoie une nouvelle armée, c'est un nouvel échec. Par la suite, Ella Asbeha abdique en faveur de son fils Ghebré-Meskel et se retire dans un monastère où il finit ses jours.

Abraha conclut alors un traité de paix avec Ghebré-Meskel. Il obtient d'être reconnu comme souverain du Yémen en acceptant de se déclarer vassal du négus et de lui verser un tribut.

Abraha déplace la capitale de Zafâr à Sanâ'a. Il entreprend la restauration du barrage de Ma'rib. Lequel a souffert à plusieurs reprises au Ve siècle.

En 549, Abraha fait d'importantes réparations au barrage de Ma'rib, attestées par une inscription. Cette restauration est complétée par un curage complet 9 ans plus tard.

En 558, début du règne de Ghebré-Meskel, roi d'Aksoum (558-584). Après l'accord de paix Ghebré-Meskel soutient les entreprises menées par le vice-roi du Yémen, Abraha, contre les Perses, les Juifs et les Arabes. Abraha remporte de nombreux succès contre les Arabes établis au nord.

D'après Tabari, Abraha fait construire une cathédrale à Sanâ'a dans le but de créer un pèlerinage capable de concurrencer le pèlerinage païen de la Kaaba. Un païen, habitant de la Mecque, vient visiter Sanâ'a, et obtient la permission de passer la nuit dans l'église. Le matin il souille l'autel avec des excréments.

Abraha furieux de ce forfait jure qu'il va détruire la Kaaba... La tradition musulmane attribue à Abraha une attaque de La Mecque avec une troupe d'éléphants, le nom d'Abraha n'est pas cité dans le Coran, mais par Tabari dans La Chronique, que la Sira lui attribuent cette attaque.

La Mecque est alors défendue par Abd al-Muttalib grand-père de Mohammed. La Mecque est préservée « miraculeusement ». Le Coran rapporte ce récit (Coran 105:1-5), et il est dit que l'attaque est repoussée par la riposte miraculeuse d'oiseaux jetant des pierres brûlantes... La tradition musulmane dit que des témoins oculaires de cette attaque sont encore en vie lors de la révélation de cette sourate. Plusieurs textes Éthiopiens mentionnent l'apparition de ces mystérieux oiseaux. L'année de cette attaque, appelée « année de l'éléphant », serait celle de la naissance de Mohammed, traditionnellement située en 570 ou 571.

La tradition fixe à cette même année la rupture définitive du barrage de Ma'rib entrainant « la grande inondation », cause de l'émigration de tribus arabes vers le nord de la péninsule...

TEMPLE DE BAR'AN

Un de ses fils nommé Axoum (Yaksoum ou Yaksum) lui a succédé et a régné 19 mois.

Son frère Mashrouq (Masruq) le remplace à sa mort. Leur règne tyrannique provoque la réaction des aristocrates Himyarites.

Un prince juif yéménite, Sayf Ibn Dhi-Yaz'an, se rend à Constantinople à la cour de Justin II (r. 565-578), à qui il promet le Yémen s'il l'aide à chasser les Éthiopiens.

Après l'échec de sa demande, il prend contact avec le prince Lakhmide d'Al-Hira, qui l'introduit à la cour du shah Sassanide de Perse. Sayf meurt à la cour de Khosro avant d'avoir eu une réponse.

Son fils Ma'di Karib obtient cependant l'envoi d'une expédition de 800 hommes tirés des geôles Perse, conduite par Vahriz. Malgré des pertes subies en route, elle parvient à prendre pied au Yémen et à éliminer Masruq (575). Ma'di Karib, devenu tributaire des Perses, règne pendant 2 ans avant d'être assassiné par une conspiration orchestrée par les Axoumites. Vahriz est envoyé de nouveau par le roi de Perse, cette fois avec 4 000 hommes, avec l'ordre de massacrer tous les Éthiopiens.

Chayba Ibn Hashim (v. 497 - 578), plus connu sous le nom d'Abd al-Muttalib, fils de Hashim ibn Abd al-Manaf et de Salma bint Zayd.

Avec son fils Abû Tâlib, il élève Mahomet après la mort de sa mère Amina en 577, son père Abdallah étant mort peu avant sa naissance en 570.

Abd al-Muttalib est le fils de Hachim ibn Abd Manaf, membre influent des Quraïch.

Ce dernier meurt à Gaza, avant la naissance de son fils Chayba. L'enfant est donc élevé par son oncle paternel Al-Muttalib. De là vient donc l'appellation « Abd al-Muttalib », signifiant littéralement « serviteur d'Al-Muttalib ».

Chayba est né à Yathrib, selon une condition fixée par Zayd avant le mariage de sa fille Salma avec Hashim : Les enfants devraient naître et être élevés à Yathrib. Cependant, après la mort de Hashim, Al-Muttalib vient à Yathrib pour voir Zayd et lui demande d'emmener Chayba avec lui à la Mecque. Il obtient la permission, et emmène donc Chayba avec lui.

Lorsque les Mecquois l'interrogent sur l'origine du garçon, al-Muttalib répond que c'est son esclave, d'où le nom qu'il porte le reste de sa vie : Abd al-Muttalib.

L'identité réelle de Chayba est révélée aux Mecquois plusieurs années après, par al-Muttalib, qui leur révélé également la paternité du jeune homme.

Al-Muttalib meurt au Yémen, et Abd al-Muttalib prend sa succession.

Plus tard, Abd al-Muttalib reçoit en songe l'ordre de creuser les 4 puits pour les pèlerins de la Mecque : Tayyiba, Barra, al-Madnouna et Zamzam. Il creuse entre les deux idoles Isaf et Na'ila (Le culte de Isaf et Na'ila), situées près de la Kaaba... Cela provoque la colère des habitants et des notables de la Mecque, qui le menacent de lui faire du mal s'il continue à creuser le puits.

Tout seul, sans défense et face à leur nombre, il se résigne et fait la promesse que si Dieu lui donne 10 fils et qu'une fois ces derniers adultes lui apportent la protection pour réaliser son projet, il en sacrifierai un parmi tous ses fils. Puis le souhait se réalise, et enfin Abd al-Muttalib peut creuser le puits sous la protection de ses enfants. Cet emplacement a déjà été utilisé auparavant, et au fond, Abd al-Muttalib déterre deux gazelles en or ainsi que des épées et des boucliers.

Il informe les Mecquois que l'eau du puits servira en priorité aux pèlerins, et décide de conserver le trésor déterré, à l'exception des gazelles, qui doivent être placées de part et d'autre de l'entrée de la Kaaba, et les épées qui devaient en orner l'intérieur...

LA NAISSANCE DE MAHOMET

Abd al-Muttalib a eu effectivement 10 fils, le jour fatidique arrive et les notables Mecquois se chargent le lui rappeler l’exécution de sa promesse. Il s’exécute pour désigner le fils à sacrifier par tirage au sort, et Abdullah le plus jeune de ses fils est désigné à chaque fois. Réticent par amour, il décide malgré tout de respecter sa promesse, mais les Mecquois lui proposent une alternative : Tirer au sort, cette fois-ci entre Abdullah et 10 chameaux. Si le nom de Abdullah sort, il faudra rajouter 10 chameaux supplémentaires et ainsi de suite.

Le sort le désigne 9 fois, ce qui porte à cent le nombre de chameaux nécessaires pour le racheter. Ils sont donc sacrifiés à sa place... (pauvre animaux pourtant si utiles)

Plus tard, Abdullah épouse Amina. Alors que cette dernière est enceinte de Mahomet, Abdullah part à Yathrib en visite chez la famille de son père mais meurt sur le chemin du retour.

7ans plus tard, en 577, Amina meurt et son fils Mahomet est élevé par son grand-père Abd al-Muttalib... À la mort de ce dernier, l'enfant est confié à son oncle Abû Tâlib.

Le barrage de Mar'ib un barrage construit vers 750 à 700 av. J.-C. en travers du Wadi Adhanah afin de permettre l'irrigation de terres agricoles autour de Ma'rib, une ville de l'actuel Yémen, est considéré comme étant le plus ancien barrage hydraulique du monde et consiste en une digue de terre du même type que les barrages en remblai. Sa rupture vers 570 ou 575 entraîne la destruction des systèmes d'irrigation et l'exode de 50 000 personnes, marquant la fin du royaume d'Himyar. Ce barrage est placé en travers du Wadi Adhanah, un oued descendant des montagnes de l'actuel Yémen et se dirigeant vers l'erg Sabatain, une portion du Rub al-Khali. Il est situé au débouché des montagnes et s’appuie sur les deux côtés de la vallée en amont de la ville de Mar'ib, ancienne capitale du royaume de Saba.

L’ANNÉE DE L’ÉLÉPHANT

Il consiste en un ouvrage de terre de 580 mètres de longueur pour quatre mètres de hauteur au moment de sa construction vers 750 à 700 av. J.-C.. Vers 500 av. J.-C., le barrage est rehaussé de 7 mètres, un parement en pierre est mis en place coté retenue et les surfaces irriguées sont étendues au nord et au sud du lac.

Une nouvelle reconstruction est entreprise par les Himyarites, les habitants d'un nouveau royaume remplaçant celui de Saba dans la région vers 115 av. J.-C. Ces derniers rehaussent une nouvelle fois le barrage qui atteint 14 mètres de hauteur et ils développent les infrastructures d'irrigation.

Malgré les travaux de renforcement et d'agrandissement, le barrage se rompt à plusieurs reprises comme en 449, 450, 542 et 548, augmentant par la même occasion le coût d'entretien et de réparation.

Sa dernière rupture se produit vers 570 ou 575. Le lac se vide entièrement, les systèmes d'irrigation ne sont plus alimentés et la population quitte la région, provoquant la chute du royaume d'Himyar. La destruction de ce barrage est relatée dans le Coran :

« Il y a assurément, pour la tribu de Saba un Signe dans leurs habitats, 2 jardins, l'un à droite et l'autre à gauche. « Mangez de ce que votre Seigneur vous a attribué, et soyez-Lui reconnaissants : une bonne contrée et un Seigneur Pardonneur. »

Mais ils se détournent,alors nous avons déchaînés contre eux l'inondation du Barrage et leur avons changés leurs 2 jardins en 2 jardins aux fruits amers, tamaris et quelques jujubiers. » — Coran, op. cit. Sourate 34, versets 15/16. 5 (sauf qu'en 570/575 l'islam n'était pas né et que Mahomet le prophète était au mieux un tout jeune enfant pas encore investit de tout ses rêves, curieux non !)... Les ruines du barrage sont toujours visibles non loin de celles de l'antique Ma'rib.

En 1986, un nouveau barrage est construit 3 kilomètres en amont de l'ancien barrage afin de permettre l'irrigation...

Abraha — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Abraha

Abraha, Abraha al-Achram (Abraha au nez coupé) ou Abraha al-Habasîy .... serait celle de la naissance de Mohammed, traditionnellement située en 570 ou 571 ...

Un immense barrage construit il y a 2800 ans !

secouchermoinsbete.fr/65664-un-immense-barrage-construit-il-y-a-2800...

Il y a 3 jours - Le barrage de Marib situé près de la ville du même nom dans l'actuel .... Le barrage a été construit vers -750, détruit vers 570, ce qui fait ...