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OCTOBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 567 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
CARIBERT
ROI PEU RESPECTUEUX DES CANONS DE L’ÉGLISE
Caribert
Ier (nommé Charibert par Grégoire de Tours - signifie « Brillant
dans l'armée », hari (troupe, bande armée) et bert (brillant,
bonheur) en vieux francique) (v. 521 - près de Bordeaux, 567), roi
de Paris de 561 à 567. Il est le fils de Clotaire Ier et de sa
première épouse Ingonde.
En
558, Caribert et Gontran sont envoyés par Clotaire pour reprendre le
Limousin à leur frère Chramn, qui s’en est emparé. Leurs armées
se font face au pied de la montagne noire où ils incitent Chramn à
rendre les terres appartenant à leur père... Il refuse et une
tempête empêche la bataille.
Chramn
en profite pour duper ses frères en envoyant un messager les
informant de la mort de Clotaire, qui se bat contre les Saxons.
Caribert et Gontran se rendent aussitôt en Burgondie.
Clotaire
Ier a réunifié le royaume Franc de Clovis Ier avec peine mais n'a
pas partagé le royaume avant sa mort.
À
la mort de leur père en 561, les fils de Clotaire vont enterrer leur
père à Soissons dans la basilique qu'il a commencé à faire
construire sur le tombeau de saint-Médard. Il se ligue avec ses
frères Gontran et Sigebert contre Chilpéric, son demi-frère, qui a
pris possession du château de leur oncle Childebert avec la portion
du royaume qui va avec, pour le forcer à repartager le royaume... Le
royaume est donc à nouveau divisé en 4 et le sort lui attribue le
royaume de Paris.
Les
rapports de forces déterminent en réalité les attributions, la
mise à l'écart des plus faibles fait partie des usages de la
succession royale Franque et il se peut que les 3 fils d'Ingonde
éprouvent de la défiance envers leur demi-frère. De plus, dans la
tradition Germanique, le mode de succession des rois sur le trône,
la tanistry (nom celtique désignant la succession par le cadet et
non par le fils), se faisait entre frère, de l'aîné au benjamin,
puis aux oncles et aux neveux.
Le
royaume des Francs en 561 après sa division en sous-royaumes.
Caribert
reçoit l'ancien royaume de Childebert Ier, situé entre la Somme et
les Pyrénées, ayant Paris pour capitale et comprend le bassin
Parisien, l'Aquitaine et la Provence. Ce teilreich est la portion du
regnum francorum la plus riche en fisc (terre, forêt ou mine
appartenant à la couronne) et la plus facile à défendre.
Caribert
Ier reçoit le royaume de Paris et l'Aquitaine,
L'Austrasie
(Royaume de Reims devenu Royaume de Metz avec le déplacement de la
capitale) à Sigebert Ier,
Le
royaume d'Orléans (Burgondie) à Gontran.
Caribert
en recevant le royaume de Childebert, il devient le gardien du
tombeau de Clovis. Son royaume est cependant menacé par des
autonomistes dans les possessions méridionales, notamment en
Aquitaine. Parmi les fidèles de sa cour, apparaît le jeune
Gondovald, prétendument fils de Clotaire et donc frère putatif de
Caribert.
En
matière fiscale, il veut imposer la ville de Tours, qui depuis le
règne de Clotaire ne paie plus en hommage à Saint Martin, en
tentant de reconstituer les registres de l'impôt qui ont été
brûlés. Mais l'évêque Eufronius obtient de lui une nouvelle
suppression d'impôt.
À
la suite du mariage de Sigebert et de Brunehilde, il invite le poète
Venance Fortunat pour qu'il rédige un éloge panégyrique. Fortunat
loue sa culture en lettre et en droit.
Il
célèbre en Caribert le plus grand des rois Francs, le seul
véritable héritier de son oncle Childebert Ier autant par ses
qualités que par son royaume, en appelant au témoignage
d'Ultrogothe, veuve de Childebert, que Caribert a honorée.
Fortunat
rappelle qu'il est l'aîné de ses frères et qu'en lui seul renaît
l'intelligence politique de leur père qui d'ailleurs, le considère
comme son fils préféré. En outre, il regorge de vertus impériales
et chrétiennes : Aussi bon que Trajan, aussi juste que Salomon,
aussi clément que David.
Il
célèbre son caractère pacifique en argumentant sur la prospérité
engendrée par son règne : « Vos devanciers ont agrandi
la patrie par les armes, mais en versant le sang, vous, en régnant
sans infliger la défaite, vous conquérez davantage. ». De plus, il
affirme que Caribert parle mieux latin que bien des Romains et
célèbre sa beauté, reflet de sa bonté.
Il
pratique la « monogamie sérielle », mélange de mariage
et de concubinage. Il épouse Ingeberge, femme probablement de sang
royal, dont il a quatre enfants. Un d'eux meurt en bas âge, les
trois autres sont des filles devenues religieuses.
Excédée
par la débauche de son mari qui possède plusieurs maîtresses, et
peut-être pour l'assagir, Ingeberge fait introduire à la cour un
artisan de lainerie pour l'atelier royal, père de deux de ses
maîtresses...
Il
la délaisse pour épouser les deux filles de l'artisan. Avant sa
mort, Clotaire Ier a désigné un clerc courtisan nommé Emery
(Emeritus) à l'évêché de Saintes.
Cette
nomination étant contraire au droit canon, il craint que
l'archevêque de Bordeaux ne donne pas son approbation. Aussi, il
autorise Emery à se faire ordonner par l'évêque de son choix, ce
que fait Emery. Après la mort de Clotaire Ier, Caribert doit faire
accepter à l'évêque de Bordeaux le principe des nominations
royales sur les sièges épiscopaux.
Mais
Léonce, l'archevêque de Bordeaux, convoque un synode à Saintes
pour traiter l'affaire. Un vote des prélats déclare illicite la
nomination et le sacre, un prêtre Bordelais nommé Héraclius est
élu à la place d'Emery. Léonce envoie un prêtre nommé Noncupat
(Nuncupatus) informer Caribert des résultats du synode. La nouvelle
déplaît au roi et le prêtre est jeté sur un chariot d'épines
avant d'être expulsé... Méroflède meurt, il épouse alors
Marcowefa.
En
choisissant la moniale Marcowefa comme femme, il choisit d'épouser
une proche parente d'une précédente épouse, ce qui est considéré
comme un inceste par le droit canon.
Une
épidémie ravage les Gaules, dont le royaume de Paris, ce qui est
perçu comme une punition d'une faute en matière matrimoniale. Les
évêques demandent aux fidèles de reporter les mariages pour
obtenir la fin de l'épidémie. Depuis de nombreuses années, les
évêques réclament la tenue d'un concile, Caribert en donne
l'autorisation. Il s'agit du concile de Tours, tenu le 18 novembre
567. Venus de tout le royaume, les prélats émettent 2 canons. Le
premier rappelle que les lois Romaines et le droit ecclésiastique
interdisent à une moniale de se marier, les évêques ajoutent que
Caribert a récemment émis une loi renforçant cette disposition. Le
second évoque la question de l'inceste, résumé par les textes des
conciles Gaulois qui interdisent à un homme d'épouser sa
belle-sœur.
Dans
les deux dispositions du concile, la peine prescrite pour le
contrevenant est l'excommunication. Dans l'assemblée se trouve
Prétextat de Rouen qui condamne le roi de Paris pour les faits qui
lui sont reprochés...
Caribert
est excommunié par l'évêque Germain de Paris pour inceste et
sacrilège. Il abandonne ses épouses face à l'hostilité du clergé.
Puis lors d'un 4e mariage il épouse une religieuse nommée
Théodechilde... (Ce qui n'a pas du arranger les choses avec le
clergé).
Sa
vie conjugale doit être perçue comme la nécessité pour le
souverain d'engendrer une descendance masculine. Caribert est déjà
âgé et se doit d'avoir un héritier qui lui succédera sur le trône
tandis que ses cadets, Gontran et Chilpéric, en sont déjà pourvu.
De
plus, il a besoin de l'appui de fidèles qui peuvent l'abandonner si
son royaume disparaissait avec lui.
En
566, il nomme son neveu par alliance Bertrand évêque de Bordeaux et
marie sa fille Berthe au roi Aethelberth de Kent, le plus méridional
des États Anglo-Saxons.
Il
meurt le 5 mars 567, âgé de moins de 50 ans, près de Bordeaux,
alors qu'il visite ses possessions méridionales. À sa mort, malgré
4 épouses, il ne laisse que des filles.
Ingeberge
(519-589) répudiée, dont il a eu :
Berthe
(?-612) épouse le roi Æthelbert de Kent.
Méroflède,
fille d'un cardier, servante de la première épouse. Elle est la
sœur de Marcowefa la 3e épouse.
Bertheflède,
religieuse à Tours puis au Mans.
Marcowefa
(?-567), sœur de Méroflède, la deuxième épouse.
En
566, Théodechilde, religieuse, fille d'un berger, elle donne à
Caribert un fils mort jeune qui n'a pas régné. Veuve, elle tente de
sauver le royaume de Paris en prenant le contrôle du trésor royal
puis s'offre au roi Gontran qui l'enferme dans un couvent dans la
région d'Arles. Elle tente de s'en évader avec l'aide d'un Goth
avec qui elle compte fuir en Espagne.
D'elle,
il eut :
Clothilde
la Superbe, nonne à l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers.
Ses
3 frères se disputent âprement son héritage... Le partage de son
royaume se fait en 568 où Paris est maintenu dans l'indivision.
Les
revenus fiscaux de la ville sont partagés en 3 et chaque roi jure de
ne pas entrer dans la ville sans le consentement des 2 autres. Senlis
est également indivise.
L’esprit
pacifique de Caribert étonne peu, si l’on réfléchit qu’il a
quarante ans lorsqu’il commence à régner, et qu’il est l’aîné
des enfants restant de Clotaire Ier, prince ambitieux et cruel, qui
prouve par le supplice effroyable de Chramne, l'aîné de ses fils,
qu’il ne pardonne pas dans ses héritiers les défauts qu’il a
lui-même.
Le
royaume de Paris, que possédait Caribert, était avantageusement
situé pour un prince ami de la paix, puisqu’il se trouvait défendu
de toute attaque subite par les royaumes de ses frères ; et
cependant l’esprit guerrier remportait si hautement dans le
caractère des Français, que l’histoire a pris soin de remarquer
que la puissance des maires du palais, qui absorbe bientôt la
puissance royale, parce qu’ils devinrent chefs de l’armée,
commença sous ce prince. Les Francs, fidèles à leurs coutumes, se
faisaient un chef militaire quand le roi qui les gouvernait ne
montrait pas d’ardeur pour les combats.
Caribert
ne mit pas la continence au nombre de ses vertus, Aussitôt après la
mort de son père, il chassa Ingoberge, la femme qu’il lui avait
donnée, épousa les deux filles d’un ouvrier en laine, Méroflède
et Mercouèse ; et, plus tard, la fille d’un gardeur de
troupeaux nommée Theudelichilde. Il est le premier roi de France
exclu par son évêque de la communion des fidèles ; et sa
conduite scandaleuse l’aurait sans doute jeté dans des embarras
plus grands que la guerre, si la mort ne l’avait enlevé en 567,
après un règne de sept ans. Comme il ne laissa que des filles, son
royaume fut partagé entre ses frères.
Après
la répudiation de son épouse légitime, Caribert épousa Méroflède
et quelque temps après, sans se soucier d"être excommunié par
saint Germain, évêque de Paris qui lui remontre qu’il ne peut
épouser une religieuse, sœur de la femme qu’il avait déjà,
Caribert fit quitter le voile à Marcovefa et la prit aussi pour
femme et se trouve ainsi excommunié par l'Église pour bigamie. Mais
Caribert se sépare pas des deux sœurs et épouse une
autre femme, Theodechilde.
Marcoveifa
meurt peu de temps après (toujours d'après Grégoire de Tours),
suivie dans la tombe par Caribert lui-même en fin d'année 567.
Quant
à Méroflède, sa date de décès demeure inconnue.
Marcoveifa
pourrait être la mère de la princesse mérovingienne Clotilde (même
si l’identité de la mère de celle-ci reste la princesse
Theodechilde), qui fait partie avec sa cousine Basine, fille
de Chilpéric Ier, de la révolte des nonnes de Poitiers.
Caribert
Ier ou Chérebert - par La France pittoresque
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juin 2013 - Méroflède et Marcoveifa, concubines de Caribert Ier ...
Grégoire de Tours), suivie dans la tombe par Caribert lui-même en
fin d'année 567.
Troisième
partage du regnum Francorum (567-568 ...
connaitrelawallonie.wallonie.be/.../troisieme-partage-du-regnum-francor...
La
mort de Caribert Ier sans héritier mâle conduit à un 3e partage du
Regnum Francorum au détriment du royaume de Paris (567-568). ...
associé à l'expansion neustrienne des années suivantes, qui voit
Chilpéric user des mêmes méthodes ...
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