vendredi 13 novembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 566

26 OCTOBRE 2015...

Cette page concerne l'année 566 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

RÔLE DES FEMMES FRANQUES DANS LA SOCIÉTÉ MÉROVINGIENNE


La société se compose d'hommes et de femmes libres (ingenui) formant la plus grande partie du peuple Franc. Ils ont l'obligation de servir dans l'armée du roi, avec le droit de prendre part à la justice publique, et sont commandés par l'intermédiaire des ducs et des comtes. Il existe également des populations dépendantes comme les esclaves locataires d'une ferme (servi casati), les esclaves domestiques, et les esclaves travailleurs agricoles sur les grandes propriétés.
Les esclaves ne peuvent pas servir dans l'armée, ce privilège étant réservé aux hommes libres. Ils appartiennent à la famille du propriétaire, qui peut être un ingenui ou un aristocrate. Les Francs libres devenus trop pauvres pour servir dans l'armée deviennent non libres, en perdant leur identité juridique, pour devenir dépendants du propriétaire d'une terre sur laquelle ils travaillent...
Les paysans Romains ont été intégrés comme dépendants non-libres des Francs.

Les esclaves peuvent être affranchis par leurs maîtres de deux façons : l'affranchissement relatif, conférant à l'affranchi le statut de libertus ou lide lui permettant de jouir des droits juridiques et de sa liberté, mais restant redevable de prestation en service ou en argent.
L'affranchissement absolu, qui confère à l'affranchi liberté, droits juridiques et la garantie de ne plus être redevable envers son ancien maître.
Il existe également une catégorie d'hommes semi-libres, nommée coloni. Un colon exploite une terre par contrainte et doit payer des redevances au maître. Il peut ensuite exploiter la terre pour son profit personnel.

Cependant, les terres ecclésiastiques et des petites propriétés et fermes Romaines continuent d'exister.
Des comtes Francs s'installent dans les cités Aquitaines, mais celles-ci conservent leurs langues et coutumes du fait de la faible influence que les Francs exercent sur la population. De manière générale, le sud de la Gaule reste Romanisé tandis qu'au nord, la culture Franque remplace la culture Romaine.
Les noms Germains prédominent, les hommes originaires de la région sont rarement considérés comme Romains. Le dialecte roman reste cependant parlé par la population.

Les Francs, comme les autres peuples Germains, pratiquent l'endogamie au sein de la Sippe ou clan (groupe de parenté étendu). Le mariage y prend plusieurs formes.
Le père est le chef de la famille et exerce son autorité (mundium ou munduburdium) sur ses femmes, ses enfants, ses esclaves. Il a le pouvoir d’accepter ou de refuser les mariages de chaque membre de sa familia.
Les jeunes nobles Francs pratiquent une éducation sentimentale auprès des esclaves de leur familia ou des filles de leurs proches.
Il en résulte souvent plusieurs mariages avec ses épouses de jeunesse (friedelfrau), qualifiées d’épouses de second rang ou d’épouses morganatiques.

Ce type de mariage, la friedelehe, est généralement hypergamique et est conclu de façon privée entre l'époux et la femme.
Le chef de famille peut décider d’établir pour les jeunes Francs arrivés à maturité, des mariages avec des épouses prestigieuses dites de premier rang.

INHUMATION CHEZ LES MÉROVINGIENS
Ce type de mariage, célébré en public, permet le rapprochement des familles, assurant une alliance diplomatique. Cette polygynie entraîne la confusion chez les chrétiens traditionnellement monogames, qui appliquent naturellement le droit matrimonial Romain et qualifient à tort ces épouses de concubines ou de maîtresses, croyant leurs enfants illégitimes.
Or, les enfants issus des différents mariages sont tous égaux en matière de succession. Le père garde cependant le droit d’écarter de sa succession les enfants de son choix.

Chilpéric Ier naît au sein d'une des familles princières Franques, issue de Mérovée et surtout de Clovis, fondateurs de la dynastie Mérovingienne.
Les Mérovingiens constituent la première dynastie qui règne sur la majorité des territoires actuellement Français et Belge, ainsi que sur une partie du sud de l’Allemagne et de la Suisse du Ve jusqu’au VIIIe siècle, après la fin des invasions Barbares dans les provinces Romaines occidentales, dont la Gaule. Ils sont issus des Francs Saliens qui sont établis au Ve siècle dans les régions de Cambrai et de Tournai, en Gaule Belgique.

Chilpéric est le fils de Clotaire Ier et de sa seconde épouse, la reine Arnegonde, alors que ses 3 frères sont les fils d'Ingonde, d'ailleurs sœur d'Arnegonde.
La date de naissance de Chilpéric n'est pas clairement établie. Certains auteurs la placent aux alentours de 540.

Il n'a sans doute été baptisé qu’à l’âge de trois ans, âge minimal requis pour recevoir le baptême. La mortalité infantile est à l’époque si importante que les nouveau-nés ne reçoivent pas immédiatement de nom...

Le choix du nom de « Chilpéric » a probablement été influencé par la reine Clotilde (465-545), épouse de Clovis, étant donné qu'il a précédemment été porté par deux rois Burgondes, son grand-oncle et son père.
Il se peut donc que le baptême ait eu lieu à Tours, ville qui appartient alors à Clotaire, et où réside Clotilde, ainsi que les évêques Burgondes Procule, Théodore et Diffinus, chassés par les Ariens.

« Chilpéric » est la forme Française d’un nom Francique, transcrit en latin Chilpericus ou Hilpericus. Le nom Francique n’est pas attesté par des textes. Venance Fortunat utilise à propos de Chilpéric une expression, adjutor fortis (auxiliaire courageux), qui est en fait un équivalent latin de Chilpéricus.
Contrairement à d’autres noms Germaniques, celui-ci n’a pas été utilisé après l’époque Mérovingienne. Il n’existe donc pas de doublet plus moderne, comme dans le cas de Theodoricus, qui en Français donne aussi bien « Théodoric » que « Thierry ».

À partir de sa majorité, (15 ans), il participe à plusieurs campagnes :
Au printemps 542, il accompagne son père et son oncle Childebert Ier.
Avec deux de ses demi-frères, dans une campagne en Espagne contre les Wisigoths.
Les Francs s’emparent alors de Pampelune et assiègent Saragosse, puis doivent battre en retraite et quitter le pays.

Vers 555, Chipéric et Sigebert, accompagnent leur père dans une campagne contre les Saxons.
Après une bataille meurtrière pour les Francs et les Saxons, une paix est négociée, puis Clotaire se dirige vers la Thuringe, afin de châtier ses habitants qui ont soutenu les Saxons.
Lors de son retour, les Saxons coalisés avec les Thuringiens, et probablement les Frisons, les Danois et les Jutes rentrent en territoire Franc le long de la rive droite du Rhin jusqu’à Deutz.
Clotaire et Chilpéric rejoignent Sigebert, qui a été posté pour garder la frontière et repoussent ces envahisseurs.
En novembre ou décembre 560, il participe également à l’attaque contre Chramn et le comte Conomor de Domnonée.

Dans la tradition Germanique, le mode de succession des rois sur le trône, la tanistry (nom celtique désignant la succession par le cadet et non par le fils), se fait entre frères, de l'aîné au benjamin, puis aux oncles et aux neveux.
N'étant pas issu de la même union que les autres princes, ce système a défavorisé Chilpéric au moment du partage voulu par la loi salique.

Contrairement au mode de succession par primogéniture qui régit la succession au trône du père au fils aîné, comme sous la dynastie Capétienne, le royaume est divisé entre autant de fils que le roi possède, afin que chacun puisse régner.
La division du Regnum Francorum engendre des sous-royaumes (teilreiche) distincts de celui-ci, permettant à chaque prince d'exercer une royauté complète dans le sous-royaume attribué, plutôt que de diviser l'exercice du pouvoir avec les autres princes sur l'ensemble du territoire
En 566, un jeune poète Italien nommé Fortunat s’installe à Poitiers et se lie d’amitié avec Radegonde. La sainte apprécie ses qualités de poètes et ses vertus... Fortunat s’interrogeant quant à son avenir, Radegonde le persuade de métamorphoser ses talents au service de Dieu et des populations qui souffrent des séquelles des interminables guerres opposant les Francs entre eux... De l’amitié profonde qui unit la sainte et le poète naît une vocation sereine : Fortunat devient prêtre de l’église de Poitiers, achevant ainsi une longue quête de lui-même après avoir sillonné l’Italie et la France.

Les longues discussions crépusculaires unissant Fortunat et Radegonde se traduisent à travers plusieurs évocations émouvantes contenues dans les Récits des temps Mérovingiens.
Au fil de ces chroniques, des souvenirs douloureux et cruels transparaissent en trames presque impalpables, intrigues arachnéennes remémorant amèrement la sombre jeunesse d’une petite fille assistant au massacre de sa famille et devant ultérieurement épouser son bourreau... Après avoir magnifiée pendant une 60e d’années les plus hautes vertus morales et des qualités intellectuelles exceptionnelles, Sainte Radegonde s’éteint en paix en 587, entourée de l’affection de tous.

Les destinées croisées de ces reines atypiques démontrent, une fois de plus, qu’il faut se défier des apparences, des archétypes simplistes, des stéréotypes trompeurs. La réalité humaine est toujours plus complexe qu’une simple surface réfléchissante.
PARIS AU TEMPS MÉROVINGIEN
Dans une période historique difficile et que l’on nomme trop aisément barbare, probablement pour occulter l’épouvantable barbarie de la nôtre, ces femmes démontrent des qualités que l’on ne retrouve pas systématiquement chez les hommes ayant le même pouvoir... Elles assument leur rang et savent faire preuve d’intelligence, de pragmatisme, de sensibilité et d’abnégation.
Partageant avec certains de nos contemporains des valeurs de tolérance et d’humanité qui outrepassent largement les frontières de l’espace et du temps, Clotilde et Radegonde, symbolisent les essences éternelless qui ensoleillent nos espérances et nous portent un message de vérité : Les femmes sont souvent la colonne vertébrale d'une famille d'un peuple d'un pays, elles sont aussi la stabilité,concernant les règles et des devoirs ainsi que la suite de la lignée. (Sans elles point de descendances ni de continuité)

Un rituel politique à la cour mérovingienne : - Cairn.info
https://www.cairn.info/l-audience-rituels-et-cadres-spatiaux--97827084079...
Un rituel politique à la cour mérovingienne : L'audience royale .... palais et à l'assemblée publique de son peuple, réunie chaque année pour traiter des ..... à travers les procédures suivies, le protocole en usage et le vocabulaire utilisé pour .... une posture d'ambassadeurs, comme le prêtre Heraclius en 566/567 auprès de ...
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La politique territoriale des reines mérovingiennes - Cour de ...
cour-de-france.fr › Histoire et fonction › Politique, guerre et justice
Ce choix, comme celui de fixer quelques années auparavant le centre du royaume à Paris, ..... Si les rois mérovingiens se sont choisis des capitales, leur cour reste ... à Metz, au printemps 566, pour le mariage du roi Sigebert et de Brunehilde, ...
Termes manquants : protocoles
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cérémonie — Wiktionnaire
https://fr.wiktionary.org/wiki/cérémonie
... les chefs de la communauté juive soient giflés publiquement, au cours d'une ... Mort", 1940); Ce fut en l'année 566 que la cérémonie des noces eut lieu, avec un grand ... (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1 er récit : Les quatre fils de ... fête · rituel, liturgie (1); préséance · protocole, solennité (2); façonnier ...
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