mardi 3 novembre 2015

LE REMONTANT LE TEMPS...572

20 OCTOBRE 2015...

Cette page concerne l'année 573 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES LOMBARD SUBMERGENT L'ITALIE.

Alboïn (italien : Alboino ; latin : Alboinus ; du germanique Alfwin, « Elfe-ami ») roi lombard du milieu du VIe siècle qui conduit son peuple en Italie vers 568, jetant les bases du royaume Lombard d'Italie.
Après 3 ans de siège, Pavie tombe entre les mains des Lombards qui ont envahi toute l'Italie du Nord. La prise de la capitale de Théodoric donne aux Lombards une nouvelle légitimité.
Alboïn se targue d’avoir avec lui des ancêtres communs, les Amales, et apparaît comme l’héritier naturel des Goths.

Les Lombards migrent sous le règne du roi Waccho, de l'Est en Pannonie, profitant des difficultés que rencontre le Royaume Ostrogoth en Italie après la mort de son fondateur, Théodoric en 526. À la mort de Waccho vers 540, son fils Walthari lui succède. Le roi étant mineur, c'est le père d'Alboïn, Aldoin, du clan Gausien, qui gouverne. Sept ans plus tard, Walthari meurt, donnant à Aldoin l'opportunité de se saisir de la couronne et de renverser les Lething.
Alboïn, né dans les années 530 en Pannonie, est le fils d'Aldoin et de sa femme Rodelinde. Cette dernière est peut-être une nièce du roi Ostrogoth Théodoric, fiancée à Aldoin grâce à la médiation de l'empereur Byzantin Justinien... Comme son père, Alboïn est païen, bien qu'Aldoin, tente une fois de se déclarer chrétien pour gagner une aide des Byzantins contre ses voisins. Alboïn épouse la catholique Clodoswinthe, fille du roi Franc Clotaire Ier, peu après la mort du roi Franc Thibaut en 555.
Ce mariage reflète la volonté d'Aldoin de s'éloigner des Byzantins, alliés traditionnels des Lombards, peu enthousiastes à l'aider face aux Gépides. Cette nouvelle alliance avec les Francs offre ainsi aux Lombards plus d'une option.

La « Prosopography of the Later Roman Empire » interprète différemment les événements et les sources, avançant qu'Alboïn épouse Clodoswinthe alors qu'il est déjà roi, ou peu avant 561, l'année de la mort de Clotaire.

Alboïn se distingue sur le champ de bataille face aux Gépides. À la bataille d'Asfeld, il tue Thorismod, fils du roi Gépide Thorisind. Cette victoire oblige l'empereur Justinien à intervenir pour maintenir l'équilibre entre ces deux puissances régionales rivales. Après la bataille, d'après une tradition rapportée par Paul Diacre, afin d'être autorisé à s'asseoir à la table de son père, Alboïn doit demander l'hospitalité d'un roi étranger et se faire offrir des armes par ce dernier, comme le veut la coutume. Pour cette initiation, il se rend à la cour de Thorisind, où le roi lui donne les armes de Thorismod. Pour l'historien Walter Goffart, il est probable que ce récit s'appuie sur une tradition orale, et peut être écarté comme étant un simple topos des poèmes épiques.

Alboïn monte sur le trône après la mort de son père, entre 560 et 565. Comme le veut la coutume des Lombards, Alboïn n'est couronné qu'après son élection par les hommes libres de la tribu, qui traditionnellement choisissent le roi parmi le clan du souverain décédé. Peu après, en 565, une nouvelle guerre éclate contre les Gépides, maintenant conduits par Cunimond, un fils de Thorisind... La cause du conflit est incertaine et les sources sont divisées : Le Lombard Paul Diacre accuse les Gépides, alors que le Byzantin Ménandre le Protecteur rend Alboïn responsable, une interprétation ayant les faveurs de l'historien Walter Pohl.

Le récit de cette guerre donné par le Byzantin Théophylacte Simocatta sentimentalise les causes du conflit : Après avoir vainement courtisé la fille de Cunimond, Rosemonde, Alboïn l'enlève et l'épouse.
Ce récit est traité avec scepticisme par Walter Goffart, qui observe qu'il entre en conflit avec celui donné par « l'Origo Gentis Langobardorum », (tradition orale du peuple Lombard) où elle n'est capturée qu'après la mort de son père. Les Gépides obtiennent l'aide de l'empereur Byzantin en échange d'une promesse de cession de la région de Sirmium, le centre de l'État Gépide. Ainsi, en 565 ou 566, le successeur de Justinien, Justin II, envoie son beau-fils, le magister militum Baduaire, à la tête de l'armée Byzantine envoyée à l'aide de Cunimond, conduisant ainsi à une déroute totale des Lombards.

L’ENTRÉE D'ALBOÏN DANS PAVIE
Confronté à une possible annihilation, Alboïn s'allie en 566 aux Avars dirigés par le khagan Bayan, jouant sur l'hostilité préexistante entre ces derniers et les Byzantins. En échange de leur aide, les Avars obtiennent un dixième des châteaux Lombards, la moitié du butin de guerre et, à la fin de la guerre, le contrôle de l'ensemble du territoire tenu par les Gépides.

Cunimond, de son coté, rencontre de l'hostilité chez les Byzantins lorsqu'il demande une nouvelle fois une aide militaire à l'empereur.
Les Gépides, en effet, n'ont pas tenu leur engagement de livrer Sirmium, comme préalablement convenu. Plus encore, la politique étrangère de Justin II s'écarte de celle de son prédécesseur Justinien, et s'emploie à traiter plus strictement les États et peuples voisins.
Les tentatives d'amadouer Justin II avec des tributs échouent finalement, et les Byzantins restent neutres, voire soutiennent les Avars.

En 567, les alliés portent le coup fatal à Cunimond en envahissant les terres gépides : Alboïn au nord-ouest et Bayan au nord-est. Cunimond tente d'empêcher la fusion des deux armées en attaquant les Lombards entre la rivière Tibiscus et le Danube.
Les Gépides sont battus, leur roi tué par Alboïn, et sa fille, Rosemonde, est faite prisonnière, d'après l'Origo. Les Avars achèvent la destruction complète du royaume des Gépides. Ils cessent alors d'exister comme peuple indépendant, étant partiellement absorbés par les Lombards et les Avars. Après le décès de sa première femme Clodoswinthe en 568 et sa victoire contre Cunimond, Alboïn épouse Rosemonde afin d'établir un lien avec les Gépides restants.

Cette guerre marque également un important tournant dans l'histoire géopolitique de la région, associée avec la migration des Lombards l'année suivante, marquant la fin de 6 siècles de domination Germanique du Bassin Pannonien.

Au début de l'année 568, peut-être par méfiance des Avars, mais aussi par connaissance de la fragilité de la domination Byzantine d'une Italie ruinée après les guerres Gothiques (535-553/61), il décide la migration de son peuple vers l'Italie du Nord non sans avoir conclu avec Bayan un droit de retour en Pannonie et en Norique valable 200 ans.

Il se dirige dès lors avec son peuple mais également avec d'autres tribus dont des Gépides, 20 000 Saxons et même des Avars (environ 200 000 individus au total), vers l'Italie en partant du lac Balaton (en actuelle Hongrie) le lundi de Pâques de l'an 568.

Il occupe le Frioul au printemps 569, faisant de la région le premier duché Lombard en y installant un neveu, Gisulf, siégeant à Cividale, capitale du duché. Du nord-est de la péninsule, il conquiert toute la fertile plaine du Pô jusqu'aux Alpes ainsi que l'Italie centrale à l'exception de Ravenne et de Rome qui lui échappent, conservées par les Byzantins, et installe son quartier général dans l'ancien palais du roi Ostrogoth Théodoric le Grand à Vérone. Milan tombe à la fin de l'été 569 et Pavie capitule après un long et pénible siège de 3 trois ans en 572.
L'assassinat de son successeur Clèph, laisse les Lombards sans chef pendant 10 ans. L’Italie est en proie au désordre.
À la tête des envahisseurs, sans que personne ne les contrôle, se trouvent des ducs, chefs militaires de rang princier.
Certains d’entre eux reconnaissent l’autorité de Byzance qui, trop faible pour reconquérir le pays, empêche les Lombards de l’occuper entièrement. Ils s’y établissent par poches et l’Italie se divise en différentes zones de pouvoir, situation qui durera 13 siècles. De cette époque date l’opposition traditionnelle entre la Lombardie, dominée par Pavie et Milan, et la Romagne, pays des Romains, dont la principale ville est Ravenne.

La ville appelée Forum Julii , aujourd’hui Civita di Friuli, bâtie par Jules César, est la première dont ils s’emparent, ils ne trouvent aucune résistance dans les places voisines. Les habitants se sauvent dans les lagunes de Venise, comme ils l'ont déjà fait aux approches d’Attila.
Le patriarche d’Aquilée se retire dans l’île de Grado avec le trésor de son église... Alboin se rend maître en peu de temps de Trente – Vicenze – Vérone - Brescia - Bergame et de toute la Vénétie, qui s’étend jusqu’à l’Adda, Mantoue, Padoue et Crémone, où Longin a placé de fortes garnisons, sont les seules places qui se mettent en défense. Ces 3 villes ne se rendent que 30 ans plus tard au roi Agiluphe.

  • L'ASSASSINAT D'ALBOÏN
Alboin établit alors le duché de Frioul, dont il donne le gouvernement à son neveu Grasulphe. Les Lombards poursuivant leurs conquêtes, s’emparent de Lodi, de Come et des autres places de la Ligurie jusqu’aux Alpes Cotiennes... Presque tous les riches habitants ont abandonné leurs demeures et placé sur des chariots leurs femmes, leurs enfants, leurs vieillards et leurs bagages, attendant de prendre la fuite, les uns se sont retirés à Gênes, d’autres dans l’île de Comacine, sur le lac de Denis, un grand nombre dans les îles d’un autre lac que le débordement des rivières a formé depuis peu, entre Crémone et Lodi. Ces fugitifs y fondent la ville de Crème, qui n’est plus dans une île, parce que le lac qui l’entourait s'est desséché par la suite. Milan ouvre ses portes au mois de septembre 569.

Les Lombards possèdent la Ligurie entière, à l’exception de Pavie et des places maritimes. Pavie est forte par ses remparts et par le Tessin qui baigne ses murs. Elle arrête, durant 3 ans, le torrent d'envahisseurs qui déborde sur l’Italie. Alboin, repoussé devant cette ville , prend le parti de la réduire par famine, et pour ne pas perdre un temps précieux au siège d’une seule ville, il part avec une partie son armée, il se rend maître de l'Emilie jusqu’à Bologne. Tortone, Plaisance, Parme, Modène et Reggio n’osent lui résister.
Il réduit sous son obéissance la Toscane et l’0mbrie.
Spolette, capitale de cette dernière province, ruinée par les Goths, rétablie par Narsès, devient le siège d’un duché. Son district s’étend dans toute l’Ombrie, et reçoit dans la suite de nouveaux accroissements. Les Lombards, qui n’ont pas de marine, n’osent assiéger Ravenne, elle reste à l’exarque Longin avec la Flaminie. Rome se défend autant par son adresse que par sa masse. Les Lombards s’avancent plusieurs fois jusqu’aux portes de cette capitale, mais ils n’y entrent pas.

Alboin abandonnant Rome en 57I, pénètre dans la péninsule jusqu'en Campanie.
Un de ses capitaines s’est déjà établi dans le Benevent avec un corps de Lombards. Le duché de Benevent est alors fondé. Il devient par la
suite plus considérable que ceux de Spolette et de Frioul, par la puissance de ses ducs qui prennent le titre de princes après la destruction du royaume de Lombardie.
Le duché de Frioul sert de barrière contre les peuples Germanique celui de Spolette, placé au centre de l’Italie, arrête les entreprises des garnisons de Rome et de Ravenne, Benévent doit servir de place d‘armes aux Lombards, pour achever la conquête de l’Italie méridionale.
En effet, un siècle après l’établissement de ce duché, il s’étend d’une mer à l’autre , depuis l’embouchure du Liris, appelé aujourd’hui le Garigliano, jusqu’au fleuve Aterno, dans le golfe Adriatique. Tout le pays, jusqu’à Cosenza, d’un côté, et de l’autre jusqu’à Ottrante, dépend... du duché de Benevent , à l’exception de Naples, Cumes, Amalfi et Surrento, qui demeurent au pouvoir des Grecs. Ils se maintiennent dans les 2 extrémités méridionales, depuis Cosenza jusqu’au détroit de Messine, et qui commence à porter dès lors le nom de Calabre ultérieure, et depuis Ottrante, jusqu’à la pointe nommée le promontoire de Salente.

On appelle le duché de Benevent la seconde Lombardie. La première s’étend des Alpes aux environs du Pô. Les différents peuples qui ont accompagné Alboin donnent leurs noms aux cantons qu’ils habitent en Italie. Ces noms subsistent au temps de Paul Diacre, on en trouve encore aujourd’hui quelques vestiges dans le duché de Milan.
Les Lombards qui professent la religion chrétienne, ne sont pas odieux aux Italiens, ils en adoptent aisément les mœurs et la politesse.
Les contemporains ne nous disent pas si, à l’exemple des Huns et des Goths, ils ont dépouillés les anciens habitants d’une partie de leurs possessions, et quel est le mode du partage, mais il est constant que la barrière qu’ils établissent entr’eux et le peuple subjugué, est à l’origine de la vassalité et de la noblesse qui s’établit bientôt d’un bout de l’Europe à l’autre.
ART LOMBARD
Il n’est pas inutile d’observer qu’à l’occasion des conquêtes des Lombards, le nom de Calabre passe d’une province à une autre. L’ancienne, Calabre commençait aux montagnes qui bornent l'Apulie au Sud, et se renferment dans la presqu’île où se trouvent les villes de Brendisi, de Tarente, d’Ottranto, d’Ugento, de Lecce, se termine à la pointe méridionale.

Ce pays perd son nom. Il passe de l’autre côté du golfe de Tarente à la contrée nommée auparavant Brutium, qui se divise en 2 provinces ; Camillo Peregrini , qui écrit au milieu du XVIIe siècle, donne, le premier, la raison de ce changement.

Les Lombards, observe cet écrivain judicieux, s’étant rendus maîtres de la plus grande partie de l’Italie, il ne reste plus aux Grecs et dans le midi de la péninsule, que les places maritimes de la Campanie, le Brutium, l’ancienne Calabre et la Sicile. Ils font de ces pays 2 départements qu’ils nomment Thèmes, suivant le langage alors reçu à Constantinople. L’un de ces Thèmes
comprend la Sicile, l’autre tout ce que l’empire possède encore dans la partie méridionale de l’Italie et comme la Calabre en fait la principale partie, à cause des villes célèbres de Brendisi, de Tarente, d’Ottranto : Ce gouvernement est nommé le Thème de Calabre, dans lequel est compris le Brutium. Dans la suite ,
la ville de Pavie se, rend aux Lombards.

En 572 Alboin la choisit pour capitale, Sigonius rapporte qu’à Vérone, au mois de mars, dans un festin qu’il donne à ses principaux capitaines, échauffé par le vin, Alboïn se fait apporter le crâne de Cunimond, roi des Gépides, qu’il a tué au combat, et dont il a épousé la fille Rosemonde (crâne vu par Paul Diacre dans le trésor de Pavie). Après avoir bu dans ce crâne, il le présente à la reine Rosemonde, en l’invitant à boire dit-il, avec son père... La reine, indignée de cette barbarie, résout de se venger, et communique son dessein à Elmigise, écuyer du roi.
Elmigise lui conseille d’en confier l’exécution à Péridée, renommé parmi les Lombards pour sa grande force. Péridée se refusant à ce meurtre, la reine, déterminée à tout entreprendre pour réussir, engage une de ses femmes ayant un commerce de galanterie avec Péridée , de lui laisser prendre sa place. Trompé par cet artifice, il n’a pas plutôt satisfait sa passion, que la reine se faisant connaître :
« Choisis maintenant, lui dit-elle, entre tuer et mourir, si tu laisses Alboin échapper a ma vengeance, tu n’échapperas pas à la Sienne ».
Dès le lendemain, Alboin s’étant jeté sur son lit pour prendre quelque repos pendant la chaleur du jour, Rosemonde écarte les esclaves, enlève les armes de son mari, à l’exception de son épée qu’elle attache de manière à ce qu’il ne puisse s’en servir, et introduit Péridée. Alboin, réveillé par le premier coup qu’il reçoit, court à son épée, et ne pouvant la tirer du fourreau, il se saisit d’une chaise avec laquelle il se défend longtemps, mais enfin plusieurs blessures le font tomber mort. Pendant que les chefs des Lombards s’assemblent pour donner un successeur à Alboin, Rosemonde épouse Elmigise, et fait tout pour le placer sur le trône.

28 juin : Suite à l’assassinat d’Alboïn par son épouse d'origine Gépide Rosemonde. Les Lombard soupçonneux songent à juger Rossemonde et Elmigise qui avec Péridée s'enfuient, trouvant refuge près de l'exarque de l'empereur Byzantin...

Plus tard Rosemonde, voulant se débarrasser de son second époux lui présente un breuvage empoisonné alors qu'Elmigise sort de son du bain. A peine en a-t-il bu une partie, que, sentant dans ses entrailles l’effet du poison, il force Rosemonde, l’épée sur la gorge, d’en boire le reste... Tous deux expirent en même temps.
Login peu touché de cette scène tragique, envoie une partie des trésors de Rosemonde à l’empereur, à qui ce présent fait tant plaisir, qu’il augmente le pouvoir de l’exarque.


Alboïn — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alboïn
Les Lombards migrent sous le règne du roi Waccho, de l'Est en Pannonie, profitant ... Alboïn, né dans les années 530 en Pannonie, est le fils d'Aldoin et de sa femme .... Le 28 juin 572 , Alboïn est assassiné à Vérone alors qu'il fait une sieste.
Biographie - ‎Unions et postérité - ‎Références - ‎Annexes





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire