8
NOVEMBRE 2015
Cette
page concerne l'année 552 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA
DIASPORA TURCO-MONGOLE
Une
tribu Chinois, les Hua, apparaît ultérieurement en Europe sous le
nom d’Avars, la simplification grossière selon laquelle les mots
Ruanruan et Avars sont synonyme s’est largement répandue. Le terme
Rouran (柔然)
est une transcription en Chinois de la prononciation du nom que la
confédération se donne à elle-même. Certains savants pensent que
la prononciation coréenne Youyone est une forme plus archaïque et
donc plus proche de la prononciation d’origine.
Les
termes Ruanruan et Ruru sont restés dans l’usage moderne bien
qu’ils aient été autrefois péjoratifs. Ils dérivent d’ordres
donnés par l’empereur Taiwu (Tuoba Tao), de la dynastie Wei du
Nord, qui n’est pas d'ethnie Han, qui fait la guerre aux Ruanruan
et tente d’intimider la confédération.
On
connaît peu de choses de leur élite dirigeante, que le Weishu
(livre des Wei) cite comme une branche des Xianbei.
Les
Ruanruan soumettent les régions actuelles du Xinjiang, de la
Mongolie, de l’Asie centrale et des parties de la Sibérie et de la
Mandchourie à partir de la fin du IVe siècle.
Leurs
interventions et invasions fréquentes affectèrent profondément les
pays voisins. Bien qu’ils aient admis les Asena (ancêtres des
Ouïghours) dans leur fédération, le pouvoir des Ruanruan es brisé
par une alliance des Göktürks, des dynasties Chinoises des Qi du
Nord et des Zhou du Nord et de tribus d’Asie centrale dans les
années 560.
Les
Köktürks ou Göktürks (« Turcs Bleus », c'est-à-dire
célestes en turc), connus sous le nom de Tujue (突厥
tújué)
en chinois, se taillent un puissant empire en 552 sous la férule de
Bumin Khan, qui s'étend rapidement dans toute l'Asie centrale. Ils
sont le premier peuple de langue turque à se nommer politiquement
« Turcs ».
Le
mot türk signifie « fort » et le nom chinois tujue
provient probablement d'un pluriel türük. Selon les Chinois, les
Köktürks portent le nom de famille Ashina.
TUJUE |
La
création de cet empire marque un pas décisif dans l'expansion des
peuples Turcs vers le Turkestan occidental. Deux siècles et demi
après la fin de l'empire des Köktürks (qui ont été remplacés
par un autre peuple turcophone, les Ouïgours, en 745), les tribus
Turques atteignent l'Anatolie.
Au
début du VIIIe siècle, les Turcs ont créé une écriture dite
« runique » parce qu'elle ressemble aux runes. Ils sont
les premiers nomades de l'Asie centrale à avoir laissé des
inscriptions.
Celles
qui ont été rédigées par les Köktürks proviennent de la vallée
de l'Orkhon, en Mongolie septentrionale.
Le
cœur de leur empire s'y trouve.
Des
inscriptions de Sibérie méridionale sont attribuables à d'autres
peuples Turcs.
Celles
de la vallée de l'Ienisseï, de courtes inscriptions funéraires,
ont dû être rédigées par les Kirghiz...
Les
Köktürks reçoivent des missionnaires bouddhistes, manichéens et
nestoriens, mais restent majoritairement chamanistes. Ils ont
également une religion impériale, le tengrisme, basée sur la
vénération de Tängri, le Dieu-Ciel.
Le
plus ancien territoire connu des Turcs Bleus est le sud de l'Altaï,
en Mongolie Occidentale. Ils sont alors connus pour être les vassaux
des Ruanruan, peuple qui occupe l'essentiel du territoire de
l'actuelle Mongolie.
Ils
travaillent pour leurs suzerains comme forgerons...
Le
mythe de leurs origines se présente ainsi :
Rameau
des Xiongnu, peuple voisin qui les extermine, à l'exception d'un
jeune garçon.
Les
soldats ne veulent pas le tuer, eu égard à son jeune âge, mais ils
lui coupent les pieds et le jettent dans un marais.
DESERT DE GOBI |
Là,
une louve le nourrit de viande... Comme il s'unit plus tard à elle,
elle devient pleine.
Le
roi ennemi, ayant entendu dire qu'il vit encore, envoie ses hommes
pour le tuer. La louve parvient à se réfugier dans une montagne au
nord de Tourfan. Elle y trouve une immense caverne tapissée d'une
herbe touffue.
La
louve donne naissance à 10 garçons, qui prennent femmes
au-dehors... Leurs descendants se multiplient et après plusieurs
générations, ils sortent de la caverne pour s'établir au sud de
l'Altaï...
De
l'avis général, ce mythe est composite. Sa première partie est
Indo-Européenne. Elle est à peu près identique à un mythe des
Wusun attesté beaucoup plus tôt, dès le IIe siècle
av. J.-C...
Les
Wusun sont des nomades Indo-Européens, peut-être Iraniens, mais
plus probablement Tokhariens, qui vivent au nord des Tian Shan, entre
le Kazakhstan et le Kirghizistan.
Un
roi bébé est sauvé d'une attaque d'un peuple ennemi grâce à un
haut dignitaire. Il est ensuite nourri par une louve et des corbeaux.
Ce mythe est apparenté à l'histoire de Romulus et Rémus, les
fondateurs mythiques de Rome, qui ont été également nourris par
une louve. Ce n'est peut-être pas aux Wusun que les Turcs ont pris
cette légende, mais à des nomades Tokhariens qui vivent au nord de
Tourfan, à l'endroit même où ils ont situé leur caverne...
Ce
qui est sûr, c'est qu'un peuple parlant la langue appelée tokharien
A ou agnéen a exercé son influence dès une haute époque sur les
Turcs.
Elle
est, chez eux, une langue de prestige. Des emprunts ont été
effectués. Par exemple, le composé turc at kü « nom +
gloire, renom » est un calque du composé agnéen ñom klyu
« nom + gloire, renom », et de plus, kü provient de
klyu. Le mot turc išič « pot, marmite en terre »,
provient par synecdoque du mot agnéen *išäč « argile ».
Plus
tard, l'agnéen a été utilisé pour la propagation du bouddhisme
chez les Turcs. Ceux-ci commandent des textes en agnéen et y
laissent parfois leurs noms ou leurs titres.
Le
mythe de la caverne d'où émerge tout un peuple, en revanche, est
purement turc. Les Turcs doivent également avoir un loup ancêtre,
comme les Mongols. Cet ancêtre a dû changer de sexe, c'est-à-dire
devenir une louve, pour que ce mythe puisse être combiné avec le
mythe Indo-Européen.
En
552, Bumin bat le dernier khan des Ruanruan, que les Chinois
appellent A-na-kuei.
Les
Ruanruan (en sinogramme 柔然,
hanyu pinyin Ruǎnruǎn, Jouan-jouan, littéralement « insectes
grouillants »), une confédération de tribus nomades des
frontières septentrionales de la Chine de la fin du IVe siècle
jusqu’à la fin du VIe siècle. Il s'installe en Mongolie
Centrale mais meurt un an après.
CARTE DES LANGUES TURC |
Les
Köktürks conçoivent un puissant empire dès 552 sous la férule de
Bumin Khan, qui s'étend rapidement dans toute l'Asie Centrale. Il
étend son Khaganat à l’est en battant et repoussant les Huns
Blancs. Ils sont le premier peuple de langue Turque à se nommer
politiquement Turcs.
Chang'le,
femme de ce Khagan, est la fille de Wen Di, empereur de la dynastie
Wei de l'Ouest (534-551), et de l’impératrice répudiée en 540
Yifu.
Sa
mère est une descendante des rois des Tuyuhun, une puissante tribu
d’Asie Orientale. Sa remplaçante, Yujiulü Anagui, est une
princesse ruanruan et par jalousie l’impératrice se suicide...
Chang'le a donc, elle aussi, des raisons de vouloir la guerre avec
les Ruanruans.
Bumin
meurt quelques mois après la fondation de son empire, en 553 ou au
début de l'année 554. En 584, les Turcs se divisent en deux
royaumes, les Turcs de l’Est et ceux de l’Ouest, quand Tardu,
fils de son frère Istämi se proclame Khagan des Köktürks. En un
siècle, les Köktürks constituent deux immenses empires en Asie
centrale.
Les
fils de Bumin se succèdent comme Khagans :
- Kara Khan, 2e Khagan des Köktürks
- Mugan, 3e Khagan
- Taspar Khan, 4e Khagan
Leur
descendance conquièrent une partie des steppes et de l’Asie
Centrale pendant des siècles et ils sont les ancêtres de bien des
monarques occidentaux du fait du mariage de Constantin V empereur
Byzantin (741 -775) avec Tzitzak, fille du Khagan Khazar Bihar.
La
dynastie des Wei occidentaux (Xi Wei 西魏)
règne sur le Nord-Ouest de la Chine de 534 à 557 au cours de la
période des Dynasties du Nord et du Sud. Précédée par la dynastie
des Wei septentrionaux (Bei Wei) avant l’éclatement de la Chine du
Nord, elle est suivie par la dynastie des Zhou septentrionaux (Bei
Zhou), qui réunifie la Chine du Nord en 577.
Comme
les Wei orientaux, les Wei occidentaux appartiennent à l'ethnie des
Tabghatch, une peuplade Turque sinisée, qui choisirent Chang'an pour
capitale. Mêlant les traditions de la steppe à celles des Chinois
leur État réussit à développer une importante puissance
militaire.
En
553, ils s'emparent du Sichuan actuel.
En
557, les Wei occidentaux adoptent le nom de Zhou septentrionaux.
Son
fils Mugan (553-572, appelé Muhan par les Chinois) lui succède en
confiant l'aile occidentale de l'empire à Istämi (ou Ishtami) (†
576), un frère de Bumin...
Pendant
un siècle et demi les Köktürks sont un peu plus libres, mais
sujets néanmoins du roi des Ruanruans. Ils travaillent le fer pour
ces Ruanruans.
C’est
au milieu de son peuple, que naît Bumin. Il devient le Khan de l’une
de leurs tribus à la mort de son père, en 542. Il accueille des
réfugiés de Sogdiane sur son territoire, car ils sont persécutés
par le Shah Anushirvan Khosrau. Il entre en relation avec le royaume
chinois de Wei de l’Ouest. On conserve la trace d'une mission
diplomatique menée par un émissaire sogdien, An Nopantuo, qui
scelle une alliance entre Bumin et les Wei, en concluant un mariage
entre Bumin lui-même et la princesse, Wei Chang'le. Après avoir
amorcé des relations formelles avec la Chine, il tire profit de sa
nouvelle crédibilité pour unir les tribus turques et vient à bout
des tribus Tielis, révoltées contre leurs maîtres Ruanruans. Il
les bat à la frontière chinoise de la Dzoungarie en 546. Burmin
demande en échange la main d'une princesse ruanruan, mais on ne lui
accorde pas, bien que leurs rois aient admis les Asena dans leur
fédération.
Ce
dernier s'allie avec les Sassanides Perses pour combattre les Huns
Blancs : il donne sa fille en mariage à l'empereur Perse Khosro
Ier Anushirvan.
Après
avoir éliminé les Huns Blancs, vers 563, les deux alliés se
partagent ce qui deviendra ensuite le Turkestan Russe, notamment le
territoire des Sogdiens, mais ils ne tardent pas à se brouiller.
Pour
prendre les Perses en tenaille, Istämi envoie en 567 un Sogdien en
ambassade à Byzance.
L'année
suivante, le Byzantin Zémarque (Zemarchus) arrive chez Istämi.
Malgré les guerres qu'ils mènent ensemble, jusqu'en 630, les Turcs
et les Byzantins ne peuvent venir à bout des Perses.
L'autorité
de Taspar (572-581), le frère cadet et successeur de Mugan, qui
règne en Mongolie avec le titre de qaghan, est reconnue par les
Turcs Occidentaux.
Ce
souverain se convertit au bouddhisme, comme son frère Nivar
(581-587, également appelé Ishbara d'après Paul Pelliot). Le
yabghu Tardu, fils d'Istämi, rompt avec Nivar et prend le titre de
qaghan.
Il
est encouragé par les Chinois, qui désirent briser l'empire Turc.
Il
y a désormais deux États :
Les
Turcs Orientaux en Mongolie, dirigé par Nivar
Les
Turcs Occidentaux dans les Tian Shan et au Kazakhstan Oriental,
dirigé par Tardu.
Un
fils de Mugan, connu sous le nom d'Apa qaghan et que les textes
Chinois appellent Daluobian, se met à convoiter le trône, ses
intérêts rejoignant ceux de Tardu, qui désire aussi abattre Nivar
afin de refaire l'unité de l'empire... Pour empêcher cela, les
Chinois apportent leur soutien à Nivar.
Apa
qaghan se retourne alors contre Tardu et parvient à prendre sa
place. Tardu demande l'asile aux Chinois 585.
À
Nivar, succède deux empereurs appelés Chuluohu (587-588) et
Yongyulü (588-599) par les Chinois.
Le
premier capture Apa qaghan, mais les Turcs Occidentaux restent
séparés de leurs frères Orientaux. Ils élisent en 587 un qaghan
que les Chinois appellent Nili et dont on ne sait presque rien...
Tardu
réapparut en 594, lors d'un conflit avec Yongyulü. Il reprend le
contrôle des Turcs Occidentaux.
En
598, il envoie à Constantinople une lettre où il se déclare qaghan
suprême, « grand chef des sept races et maître des sept
climats ».
Il
s'attaque aux Chinois, vaincu en 603, à la suite de la révolte
d'une tribu, il doit se réfugier dans l'actuelle province Chinoise
du Qinghai, au nord-est du Tibet. On n'entend plus jamais parler de
lui...
Comme
tous les empires « nomades », celui des Turcs Bleus est
une confédération de tribus. Son noyau est constitué par 12 tribus
dirigées par la tribu dynastique que les Chinois appelaient Ashina.
Les
Ouigours sont constitués en 10 tribus dirigées par la tribu
dynastique des Yaghlakar, ils vivent au nord de la Mongolie,
originellement le long de la rivière Selenge, tandis que les Turcs
Bleus Occupaient la partie centrale de ce territoire.
Ils
deviennent sujets des Turcs Bleus durant le premier empire.
À
l'ouest des Turcs Bleus, au Kazakhstan, se trouvent les Toghuz-Oghuz,
c'est-à-dire les « Neuf (tribus) oghouzes ». Ils forment
une population plus nombreuse que les Turcs Bleus eux-mêmes, mais
qui est moins unie.
Deux
autres confédérations Turques, celles des Qarluq et des Basmil, ont
également joué un rôle dans l'empire Turc.
Le
chef d'une tribu s'appelle l'irkin.
Les
groupes de tribus sont dirigés par des elteber.
À
la tête du pouvoir impérial, se trouve le qaghan et ses proches
parents, les shad.
Le
qaghan est entouré de conseillers, qui portent des titres tels que
tarkhan, tudun ou chor.
Ils
se partagent des fonctions militaires, administratives ou
diplomatiques.
Il
y a aussi des fonctionnaires de rang inférieur, parmi lesquels les
textes Chinois distinguent 28 classes.
Toutes
ces charges se transmettent de manière héréditaire.
La
société Turque est divisée en 2 classes : Une aristocratie
héréditaire, constituée par les beg, et le peuple (igil qara
bodun). Tout homme devient un guerrier, et, après une initiation
consistant en un exploit accompli lors d'une bataille ou d'une
chasse, il reçoit alors son er aty, c'est-à-dire son nom d'homme ou
de héros... Son idéal est de mourir au combat. (cela
n'a pas tellement changé, et les musulmans grands copieurs devant
l'éternel ont repris leur mauvaises habitudes) Sa situation
varie cependant beaucoup selon qu'il appartient à l'aristocratie ou
au peuple.
L'économie
Turque repose sur l'élevage, la chasse et la guerre.
Les
razzias, effectuées en principe à partir de la pleine Lune, sont un
moyen d'acquérir du bétail, surtout des chevaux, qui constitue la
principale richesse. Les beg s'approvisionnent également en objets
précieux et en esclaves.
Si
l'on est pauvre, c'est parce que l'on ne s'est pas assez bien battu.
(il y a se battre et se battre)
Les
gens du peuple dépourvus de bétail sont placés dans des quartiers
d'hiver ou des établissements sédentaires (balïq), où ils
pratiquent un peu d'agriculture. Ils cultivent surtout du millet, qui
est entreposé dans des fortins (qurgan). S'ils veulent rester
nomades, ils doivent compter sur l'aide de relations riches.
Les
er dépourvus de moyens deviennent dépendant des beg, en tant que
gardes du corps ou que serviteurs.
On
dispose de quelques représentations de guerrier Turcs, visibles par
exemple au musée d'histoire d'Oulan-Bator. Les hommes partagent
leurs chevelures en de nombreuses tresses qui descendent sur leur
dos. Cette coiffure existe encore chez les Ouïgours, mais plutôt
chez les femmes. Ils portent des bottes, des pantalons et des vestes
longues semblables à celles des autres peuples, y compris
sédentaires, de l'Asie centrale de cette époque. Une épée est
accrochée à leur ceinture.
Pour
faire des contrats, les Turcs font des entailles sur des plaquettes
de bois, paient les impôts en donnant des animaux domestiques, on
les compte en entaillant un bâton, puis on y mettant un cachet de
cire avec un fer de lance...
On
connaît les coutumes Turques essentiellement grâce à des textes
Chinois rassemblés dans des annales dynastiques.
Les
annales des Wei du Nord ont l'intérêt d'avoir été rédigées vers
550, avant même la fondation de l'empire Turc. Nombre de ces textes
ont été traduits en 1864 par Stanislas Julien («Documents
historiques sur les Tou-kioue (Turcs) extraits du Pien-i-tien»,
Journal Asiatique).
Les
mariages s'effectuent sans complication : Si un homme tombe
amoureux d'une jeune fille, il envoie quelqu'un auprès de ses
parents pour demander sa main et, généralement, sa demande est
acceptée. Une femme noble ne peut pas se lier avec un homme de
condition inférieure.
La
justice est rendue de la manière suivante. Les gens qui se sont
rendus coupables d'homicide, de viol d'une femme mariée ou de
révolte sont condamnés à mort, (tient là il
y avait encore une morale ce qui n'existe plus chez leur descendants)
En
revanche, celui qui a violé une jeune fille est puni de la façon
suivante :
Il
doit payer une forte amende et épouser immédiatement sa victime
(même et surtout si la pauvre fille vomit dès que son bourreau
approche).
Un
individu qui a causé une simple blessure, par exemple dans une
bagarre, paie une amende proportionnée au dommage occasionné.
Les
coupables de vol doivent payer 10 fois la valeur des animaux ou des
objets volés. (là c'est une coutume qui
pourrait avoir quelques effets pour tout les voyous qui pensent que
le bien des autres leur appartient)
Les
hommes aimaient jouer aux osselets, occupation qui existe toujours
chez les nomades de l'Asie centrale. Les femmes préféraient jouer à
la balle...
On
appelle Turcs ou peuples Turcs les divers peuples dont la langue fait
partie de la famille des langues turques. On estime à 150-200
millions le nombre de personnes appartenant à ce groupe en 2013.
Il
s’agit vraisemblablement des descendants de grandes tribus
originaires d'Asie centrale.
La
plus ancienne mention du terme « Turk » qui nous soit
parvenue nous provient des Göktürks du VIe siècle. Une lettre
de l’Empereur de Chine au khan köktürk Isbara l’identifie comme
le « grand khan Turc » en 585. Les stèles d'Orkhon, dans
l'actuelle Mongolie, font usage du terme « Turuk » pour
désigner les ancêtres des peuples Turcs.
Il
se peut que certaines sources antérieures fassent référence à des
peuples Turcs, comme une tablette du XXIe siècle av. J.-C.
retrouvée sur le site de Mari en Syrie (qui parle d'un peuple appelé
« Turukku », en migration vers les régions de Tiguranim
et Hirbazanim (on ne sait pas à quoi correspondent ces noms
sumériens), ou un texte Chinois datant de 1328 av. J.-C. (en parlant
d'un peuple voisin appelé « Tu-Kiu »), ou encore le nom
d'un des petits-fils de Noé, « Turk », dans les textes
de l'Avesta...
On
ne peut affirmer qu'il existe un lien entre ces termes, en apparence
proches morphologiquement, et les peuples Turcs proprement dits ;
cependant nombre de personnes pensent avoir trouvé là des sources
attestant de l'ancienneté tant du terme que des peuplades
elles-mêmes.
Aujourd'hui,
en Turquie moderne, l'explication populaire de la racine du mot
« turc » déclare que le terme signifie « fort »
ou « puissant ».
En
Français, l'usage courant du terme « turc » peut prêter
à confusion, dans la mesure où seul le contexte permet de faire la
distinction entre ses deux sens possibles, d'une part le peuple Turc,
c'est-à-dire les citoyens de la Turquie actuelle, et d'autre part
les peuples Turcs au sens large, et parfois désignés par le terme
« Turcique ». D'autres langues telles que l'anglais
utilisent deux termes séparés, respectivement « Turkish »
et « Turkic ». De même, en turc moderne, on utilise le
mot « Türk » en parlant des habitants de la Turquie,
tandis que le mot « Türkî » se rapporte aux peuples et
cultures turcs au sens large.
La
quasi-totalité du domaine scientifique pense que les peuples Turcs
sont originaires d'Asie centrale et de Siberie (anciennement
Turkestan). Une petite minorité, comprenant les idéologistes
panturques, envisagent une origine plus à l'ouest, suivie d'une
migration vers l'Asie centrale durant la préhistoire.
Au
premier millénaire de notre ère, les Turco-Mongols vivent
probablement en chasseurs-cueilleurs en Sibérie orientale, sur le
cours supérieur du fleuve Amour.
Les
Mongols, les Toungouses et les Turcs ne faisant qu'un. Tandis que les
Toungouses restent, les Mongols et les Turcs s'établissent dans les
régions steppiques voire désertiques au Nord de la Chine, où ils
deviennent donc nomades.
Pendant
toute l'Antiquité, les Turco-Mongols vivent en guerriers nomades,
faisant régulièrement des raids en Chine, et établissant de temps
en temps des empires éphémères, dirigés par des hommes de guerre
forts mais s'effondrant dès la mort de ceux-ci.
Les
hommes se divisent alors en multiples tribus, ce qui les rend
beaucoup plus vulnérables. À l'instar des Romains, les Chinois se
servent parfois d'une de ces tribus pour s'en protéger d'une autre.
Les
Turcs comme les Mongols ont conquis de nombreuses terres en occident.
Certains peuples de ces deux cultures se retrouvent en Europe (Huns,
), où à l'Ouest de l'Asie, d'autres sont restés attachés à leur
terres comme les Kazakhs et Kirghizes (Turcs) ou certains Mongols.
De
manière progressive, les Mongols retournent dans leurs terres
natales ou se fondent soit aux Turcs avec qui ils partagent la même
origine et langue, soit aux Iraniens de par la proximité du
territoire Perse. Une bonne part des Mongols se convertissent au
bouddhisme réformé au XVe
KÖKTÜRK |
Des
comparaisons entre le Sumérien et les langues Turques modernes
peuvent sembler indiquer l'existence d'un vocabulaire commun. De là
découle la thèse que les Sumériens sont la plus ancienne peuplade
Turque attestée et qu'ils sont originaires de l'est de la mer
Caspienne mais ont cependant établi leur civilisation en
Mésopotamie. Cette thèse est cependant largement critiquée par une
grande partie des historiens et des linguistes spécialisés, dans la
mesure où la majorité des linguistes considèrent le sumérien
comme un isolat linguistique et est assimilable à un produit de
l'idéologie panturque.
Outre
les controverses érudites, on ne sait précisément la date de
l'émergence Turque de son berceau géographique.
La
Turquie a d'ailleurs des programmes de restauration des monuments
Turcs existant en Mongolie.
Parmi
les peuples Turcs postérieurs, on notera les Karlouks
(VIIIe siècle), les Ouïghours, les Kirghizes, les Oghouzes et
les Turkmènes. C'est pendant la formation de leurs États que ces
peuples sont entrés en contact avec le monde musulman et ont
progressivement adopté l'islam.
Il
subsiste cependant des populations Turques appartenant à d'autres
religions, notamment le christianisme, le judaïsme (cf. Khazars), le
bouddhisme, et le zoroastrisme.
À
partir du Xe siècle, les soldats Turcs des califes Abbassides
s'imposent en dirigeants du Moyen-Orient musulman, à l'exception de
la Syrie et de l'Égypte. Les Turcs Oghouzes et d'autres tribus
s'emparent du contrôle de diverses régions sous l'égide de la
dynastie seldjoukide, s'appropriant plus tard les territoires
Abbassides et Byzantins.
Simultanément,
les Kirghizes et Ouïghours se battent entre eux et contre le
puissant empire de Chine.
Enfin
les Kirghizes s'installent définitivement dans la région
aujourd'hui appelée Kirghizistan. Les Tatars s'installent quant à
eux dans le bassin de la Volga, évinçant du pouvoir local les
Bulgares de la Volga.
Cette
même région s'appelle aujourd'hui Tatarstan et est une République
autonome de la Fédération de Russie, ses grandes villes, notamment
Kazan, sont dotées d'une ou plusieurs mosquées, les Tatars étant
traditionnellement musulmans.
À
la suite de la grande invasion Mongole du XIIIe siècle,
l'empire Seljoukide est sur le déclin et c'est sur cette base
qu'émerge l'Empire Ottoman, sans doute le plus connu des empires
Turcs, pour la richesse de son histoire et sa durée dans le temps,
occupant finalement des régions allant des Balkans à l'Irak et du
sud de la Russie à l'Afrique du Nord.
Simultanément,
d'autres groupes Turcs fondent des états de moindre envergure, comme
les Safavides d'Iran et l'Empire Moghol au nord de l'Inde.
Des
guerres successives contre la Russie et l'Autriche-Hongrie, ainsi que
la montée du nationalisme dans les Balkans seront les causes
principales du déclin de l'Empire Ottoman, sa chute définitive
survient à l'issue de la Première Guerre mondiale et donne
naissance à l'état actuel de Turquie...
Quoi
qu'il en soit, les ressemblances entre les diverses langues turques
contemporaines semblent indiquer que l'éclatement initial du noyau
géographique originel Turc est un phénomène relativement récent,
sauf en ce qui concerne les Tchouvaches et les Iakoutes.
Actuellement,
l'ethnie Turque la plus dense réside en Turquie.
Les
autres groupes Turcs importants se trouvent en Azerbaïdjan, à
Chypre, en Iran, au Kazakhstan, au Kirghizstan, en Russie, au
Turkménistan et en Ouzbékistan. On en trouve aussi en Crimée, au
Xinjiang (appelé le Turkestan Chinois), au nord de l'Irak, en
Afghanistan, en Moldavie, en Gagaouzie, en Allemagne, en Pologne, en
Ukraine, en Roumanie, en Grèce, en Bulgarie et en ex-Yougoslavie,
les 4 derniers faisant partie des Balkans. En revanche, il est
difficile de séparer précisément les différentes ethnies Turques.
En voici une liste non exhaustive, entre parenthèses, leur situation
géographique :
- Hazaras (Afghanistan, Turquie, Tadjikistan, Iran et Pakistan)
- Azéris (Azerbaïdjan et Iran)
- Bachkirs (1 370 000 en Russie)
- Balkars (Russie, Caucase du Nord)
- Gagaouzes (Moldavie et Ukraine)
- Iakoutes (300 000 en République de Iakoutie, Sibérie)
- Kachkaïs (Iran)
- Karakalpaks (Ouzbékistan, République autonome de Karakalpakie, au sud de la mer d'Aral)
- Karapapaks (Caucase, Turquie orientale)
- Karatchaïs (Russie, Caucase du Nord)
- Kazakhs (Kazakhstan, Ouzbékistan, Xinjiang (Chine), ouest de la Mongolie)
- Khorasanis (Iran)
- Kirghizes (Kirghizstan)
- Koumyks (Caucase, Daghestan)
- Nogaïs (Caucase, Daghestan)
- Ouïgours (Turkestan oriental Xinjiang (Chine))
- Ouzbeks (Ouzbékistan)
- Qizilbash (Turquie, Iran)
- Tatars (6 320 000 en Russie en 1979)
- Tatars de Crimée
- Tchouvaches (1 750 000 en Russie en 1979)
- Touvains (Touva, au sud de la Sibérie, à la frontière avec la Mongolie)
- Turkmènes (Turkménistan, Irak, Syrie, Afghanistan, Iran)
- Turcs Osmanli (Turquie, Chypre du Nord, Europe, Grèce, Bulgarie, Macédoine)
Certains
classent les ethnies ci-dessus en 6 branches : Oghouzes,
Kiptchaks, Kourlouks, Sibériens, Tchouvaches et Iakoutes.
Un
des principaux obstacles que l'on rencontre lorsqu'on essaie de
classer les divers dialectes, langues, peuplades et groupes ethniques
Turcs est l'effet qu'a eu l'Union Soviétique et la politique
stalinienne sur les nationalités.
Les
modifications de frontières existantes et les déportations massives
ont eu des impacts considérables sur des régions traditionnellement
diversifiées au niveau ethnique. De ce fait, le classement ci-dessus
n'est en aucune manière considéré comme vérité absolue, tant au
niveau global que dans le détail.
À
cela s'ajoutent des éléments relativement nouveaux dus à
l'évolution de la situation géopolitique des pays de l'ex-bloc
communiste à la suite de la chute de ce dernier, comme l'émergence
d'un esprit nationaliste dans les républiques d'Asie Centrale.
L'anthropologue
racialiste, Adolphe Bloch propose en 1915 de catégoriser les peuples
Turcs en 2 deux types (le type blanc et le type jaune) apparentés et
exclut l'idée d'un métissage.
Les
Turcs primitifs seraient asiatiques qui ensuite a évolué pour
acquérir d'autres caractères anthropologiques [...] en passant de
la vie nomade à la vie sédentaire.
Il
s'agit d'une transposition d'une théorie définie en 1901 selon
laquelle une race de couleur peut se transformer en race blanche sans
l'intermédiaire d'aucun mélange, cette transformation passant par
la sédentarisation et par un développement « civilisationnel ». ???
Cette
transition d'un type noir ou jaune vers un type blanc a été
également envisagée chez les populations khazares et chez les Huns.
Pour
Adolphe Bloch, les Turcs noirs sont les Kara-kirghizes et les Turcs
blancs sont les Osmanlis.
Leur
principale divinité était le Ciel-Dieu, appelé Tängri par les
Turcs et Tängär par les Mongols. Il a pour compagne une déesse de
la fécondité appelée Umai, commune aux Turcs et aux Mongols. Ces
deux peuples utilisent le terme Turc de khan (ou khagan) pour
désigner leurs rois.
Ils
ont un mode de vie nomade, utilisant la yourte comme habitation. Ces
similitudes témoignent d'une période de coexistence des Turcs et
des Mongols, durant laquelle les deux peuples se sont mutuellement
influencés.
Durant
leur expansion vers l'ouest, les Turcs se sont mêlés à des
Indo-Européens, qui habitent l'Asie Centrale et les bords de la mer
Noire. C'est la raison pour laquelle il est difficile de définir une
ethnie Turque. Par exemple, en arrivant dans le bassin du Tarim, les
Ouïgours se sont métissés avec les anciens habitants de cette
région, les Tokhariens.
Dans
l'ensemble, les peuples Turcs sont musulmans sunnites. Cependant, de
nombreuses personnes en Turquie Orientale sont alevis, et la majorité
des peuples Turcs d'Iran et d'Azerbaïdjan (Turcs, Azerbaïdjanais)
sont musulmans chiites...
On
les trouve principalement dans les régions et républiques autonomes
de Russie voisines du massif de l'Altaï, en Khakassie et à Touva, à
la frontière Mongole.
Enfin,
on trouve quelques groupes Turcs bouddhistes, juifs, zoroastriens et
baha'is.
Certains
discours nationalistes font référence au « monde Touranien »,
c'est-à-dire une grande région ou même un grand empire englobant
tous les peuples Turcs.
Selon
cette idée l'empire ira du Turkestan à l'est jusqu'aux Balkans à
l'ouest et de la Crimée au nord jusqu'au Proche-Orient au sud. Bien
sûr les Russes, les Chinois, les Iraniens et les Arabes sont
hostiles à cette idéologie panturquiste et voient d'un mauvais œil
un rapprochement entre les différents peuples Turcs.
D'un
autre côté, la plupart des musulmans considèrent les peuples Turcs
comme partie intégrante d'un « monde musulman » élargi,
englobant l'Indonésie, le Pakistan, les pays arabes, les musulmans
des Balkans, du Caucase etc., et formant un ensemble intégré.
Köktürks
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Köktürks
Le
mot türk signifie « fort » et le nom chinois tujue provient
probablement d'un pluriel türük. ... En 552, Bumin battit le
dernier khan des Ruanruan, que les Chinois ... L'année suivante, le
Byzantin Zémarque (Zemarchus) arriva chez Istämi.
Bumin
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bumin
Le
mot türk signifie fort, et le nom chinois tujue provient
probablement d'un pluriel türük. ... Les Köktürks conçoivent un
puissant empire dès 552 sous la férule de ... mois après la
fondation de son empire, en 553 ou au début de l'année 554.
ChroSink
- Le site de Jean Dif - Free
jean.dif.free.fr/Images/RSoie/Textes/ChroSink.html
Quelques
années plus tard, ils envoient le général Wan Dugui à Koutcha.
... 552: les Tujue, ou Turcs bleus*, fondent un empire en détruisant
les Avars ..... pour la construction d'une salle de bain et d'une
salle d'ablution à la mosquée Idkha de ...
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