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JUIN 2016 JUIN...
Cette
page concerne l'année 332 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA
CONDITION DES COLONS SOUS L’ANTIQUITÉ TARDIVE.
LA REDDITION DES SARMATES |
Lex
Poussina 332 – De l'annexion de l'Illyrie
La
loi sur l'annexion de l’Illyrie, adoptée en l’an 331 après la
fondation de Rome, sous l’égide des Consuls Dobrasus et
Flaminius, sur proposition du sénateur Poussinus Sylla est
applicable à partir de maintenant dans tous les territoires de la
République Romaine.
Après
avoir subit trop longtemps des raids pirates Illyriens et après les
victoires des armées Romaines face a ceux ci, l'ordre Romain a été
rétabli et de nouvelles élites ont été mises en place pour
assurer l’ordre Romain. Le temps de la reconstruction et de la
romanisation doit être mis en place par cette loi :
Article
1 : L'Illyrie est déclarée province vassale de Rome, ayant
comme capitale la cité de Salonae, et, regroupe les terres des
citées de Salonae, Phalos, Tragutum, Aenona et Blandonna, ainsi que
la totalité de la côte Illyrienne et des îles de l’Adriatique.
Le peuple Illyrien doit reconnaître la souveraineté Romaine sur
l'Illyrie et accepter les mêmes dieux, lois et dirigeants.
En
conséquences, toutes les villes, tous les habitants, toutes les
armées terrestres et navales, toutes les possessions matérielles et
territoriales sont soumises à l'autorité du Sénat et du Peuple
Romains. De ce fait, l'Illyrie requiert l'autorisation d'intégrer la
République Romaine, comme province vassale de Rome.
Elle
demande à Rome de pardonner les actions qu'elle a pu commettre à
son encontre et jure fidélité éternelle à la République Romaine,
et remet de plein gré son avenir entre les mains du Sénat et du
Peuple Romain avec assurance, confiante en la justice et la
magnanimité Romaine.
Article
2 : Tous les habitants ayant précédemment le statut de
citoyens des cités d’Illyrie reçoivent la citoyenneté de droit
mineur (minuto jure, selon l'article VII de la loi régissant la
citoyenneté Romaine, les droits et devoirs du Citoyen datant de 330
du sénateur Actae Titus).
Article
3 : Pour cause de dépeuplement de cette nouvelle province, Rome
s’engage a la repeupler avec ses propres concitoyens volontaires en
leur attribuant un lot de terres d environ 14 ares et une aide de 100
as par colon pour développer au mieux la province Illyrienne
Romaine. Pour cela 5 colonies militaires seront implantées selon la
loi sur les colonies militaires.
Les
sites choisi étant les cités de Salonae, Blandonna, Phalos,
Tragutum et Aenona.
Article
4 : Les noms des 5 cités Illyriennes, respectivement Phalos,
Tragutum, Blandonna, Aenona et Salonae, passant sous le joug Romain,
changeront de nom et posséderont alors des noms de cités
Romanisées : Jupitarium, Mercuriae, Junonae, Neptuniae et
Vulcania.
Article
5 : Dès le prochain cens réalisé à compter de l'entrée en
vigueur de cette loi, les nouveaux citoyens Romains et Latins
d'Illyrie seront répartis par le censeur entre les 5 classes
censitaires sur la base desquelles sont effectués le calcul du
tributum et la mobilisation des légionnaires.
Article
6 : Pour gérer l'intégration de cette nouvelle province, un
gouverneur sera nommé selon les conditions prévues par la loi. Il
aura la charge de chapeauter les recensements, et de veiller à ce
que l'intégration se fasse au mieux.
Article
7 : Ces provinces dépendront de l'autorité d'un gouverneur
jusqu'au printemps 336. A cette date, le Sénat pourra décider de
maintenir un gouverneur ou bien de ne pas le reconduire. Cette
décision émanera des consuls qui devront procéder à un Senatus
Consulte (ou un amendement de loi) afin de retirer cette autorité
politique.
Article
8 : Un tribut annuel égal à 10% des revenus de la province
sera versé par le gouverneur d'Illyrie à Rome, à partir de l'année
332, ce délai étant octroyé pour permettre la réorganisation de
la province.
Article
9 : Les questeurs de Rome devront être informés de la
situation financière de la province et pourront demander une enquête
s'il leur apparaît que ses revenus sont sous-évalués dans les
informations qui leur sont transmises. Un pro-questeur sera désigné,
chaque année et cela après un vote du Sénat, après amendement de
la loi sur les questeurs, et s'occupera des finances de la province
Romaine en Illyrie.
Article
10 : L'Illyrie devra héberger et entretenir à ses frais les
troupes Romaines protégeant son territoire. Celles-ci demeurent sous
commandement Romain. Sa flotte sera intégrée à la flotte
Adriatique Romaine mais restera aux frais de la province d’Illyrie.
TEMPLE DE SARMIZEDETUSA |
Article
12 : Ces dispositions sont des mesures transitoires dont la
durée d'application est laissée à la libre appréciation de Rome
dû fait de la reddition sans condition. L'objectif ultime est
l'intégration pleine et entière, incluant la citoyenneté romaine,
ce qui ne dépendra que de la rapidité d'assimilation de l'Illyrie à
la République Romaine.
Pour
Rome, les consuls Flaminius Gaius et Dobrasus Romanus.
Si
l'on fait abstraction du problème des origines lointaines
(particulièrement en ce qui concerne l’Égypte et l'Afrique) la
constitution du colonat Romain au Bas-Empire et au sujet des éléments
essentiels du statut personnel propre aux colons. L'étude célèbre
de Fustel de Coulanges a sans doute vieilli, mais ramenées à leurs
éléments essentiels, ses conclusions sont toujours valables. Elles
restent proches des vues qu'ont sobrement indiquées O. Seeck dans un
article magistral et le regretté G. Cornil dans quelques pages d'une
admirable lucidité, de celles qu'a développées Roth Clausingh dans
un livre plus récent, de celles enfin qui ont inspiré à M. F. Lot
un exposé fortement charpenté.
Dans
l'ouest de l'Empire, le colonat paraît s'être constitué au IVe
siècle. Il faut voir dans ce phénomène une conséquence de l'usage
qui se répand à ce moment, de fixer à demeure des libres sur des
parcelles dépendant de grands domaines. Ces cultivateurs sont tenus
à des prestations fixes en nature ou à la livraison d'une certaine
quotité des produits de la parcelle qu'ils exploitent pour leur
compte, parfois ils sont astreints à des corvées (operae) sur les
terres que le maître s'est réservées.
D'autres
éléments également ont pu concourir à la constitution du colonat
: Fermiers libres mis en difficulté par des arriérés et qui ont
consenti à voir leur location à temps, convertie en une location
perpétuelle.
Enfants
d'affranchis qui ont accepté la fixation à demeure au sol pour
conserver ainsi la terre cultivée par leur père.
Hommes
libres devenus volontairement colons pour telle raison particulière,
Prisonniers Barbares établis sur les terres du fisc ou de
particuliers.
Le
colonat n'était donc pas une création de la loi, il est issu
directement de la vie économique elle-même. Assurant au maître du
domaine la main-d'œuvre nécessaire à l'exploitation de celui-ci et
un revenu fixe, il garantit d'autre part le colon contre le danger
d'expulsion...
L'état
est au IVe siècle intervenu dans l'intérêt du fisc, apportant au
colonat un statut juridique. Il fait inscrire les colons aux libri
censuales, au cadastre, dans le cadre de la descriptio du domaine
dont ils cultivent une parcelle : L'état sanctionne par conséquent
leur attache à la terre.
Dès
l'année 332, Constantin prévoit des sanctions contre les colons
fugitifs et contre ceux qui les recueillent.
LA DACIE |
Au
milieu du Ve siècle, une novelle va jusqu'à proclamer que dans les
cas de mariage mixte, si l'un des parents est colon et l'autre libre,
l'enfant sera toujours colon : Il suivra la pire condition.
Au
tournant du siècle, les textes juridiques semblent même que le
colon a dans son statut personnel des éléments qui relèvent du
statut personnel de l'esclave.
Théodose,
Arcadius et Honorius déclarent que s'ils sont juridiquement libres,
il faut tenir cependant les colons pour esclaves de la terre, c'est
le passage célèbre de la constitution sur les colons de Thrace.
Arcadius
et Honorius assurent que les colons paraissent soumis à quelque
forme d'esclavage
On
rencontre parfois dans les textes le terme inquilinus employé pour
indiquer une personne dotée d'un statut personnel déterminé.
Cette
dénomination, jusque dans le courant du IIIe siècle, à des cas
assez divers et notamment à celui de cultivateurs étrangers à un
domaine, mais venus s'y fixer sur certaines parcelles, moyennant des
conditions particulières. Dès cette époque, mais bien plus encore
au IVe et au Ve siècle, il semble que l'on ait entendu par
inquilini, des Barbares établis à demeure sur quelques parcelles
faisant partie d'un domaine, leur statut est au Bas-Empire tout à
fait analogue à celui du colon. L'« inquilinat » est donc devenu
une simple variété du colonat
Dès
la seconde moitié du IVe siècle, c'est tout le colonat qui évolue
rapidement vers un statut se rapprochant de l'esclavage : Association
verbale, limitations à la liberté d'aliéner, appellation peculium
appliquée aux biens des colons par analogie avec le pécule de
l'esclave, dans la première moitié du Ve siècle, soumission
personnelle à un dominus, justifiant l'emploi du terme si expressif
obnoxius et créant des responsabilités pour le maître, évocation
elliptique de la servitude, au milieu du siècle, application au
colon, même non fugitif, de peines propres aux esclaves. A cela il
faut ajouter le fait que dans les mariages entre une femme
appartenant à la classe des colons et un homme libre, c'est la
condition de la femme qui détermine celle de l'enfant, exactement
comme dans les unions entre une femme esclave et un homme libre...
La
première de ces constitutions vise les unions d'hommes libres avec
colonis ancillisque nostris, c. a. d. les femmes de la classe des
colons et de celle des esclaves, d'un domaine impérial.
La
seconde vise les unions avec toute colona.
PIATRA CRAVI PEISAJ |
Les
colons sont, en effet, des citoyens romains et rien ne les exclue
primitivement du connubium, s'ils ont été, à un moment, donné
traités comme des individus privés du ius connubii, ce ne peut
avoir été que par suite d'un rapprochement entre leur condition et
celle de l'esclave doit être mis aux fers comme un esclave, en
esclavage : in servitium redigatur...
En
aucune façon. Le ius census est une réalité : S'il n'a pas eu
d'effets sur le statut des colons ascrits, on ne comprend pas le soin
que prennent certaines constitutions de distinguer ceux-ci, des
autres.
Le
ius census a soumis le colon ascrit encore plus à son maître que
les autres colons. Il en a fait, par les termes de la constitution de
396, un « quasi-esclave » de son maître. Il ne s'est pas
contenté de lui imposer, comme aux autres colons, une limitation de
son droit d'aliéner ses biens, il l'a privé de son droit de
propriété au profit de son maître en ne lui laissant qu'un droit
de jouissance, si bien que, lorsqu'il aliène avec le bien de son
maître, il aliène pour le compte de son maître. Enfin, c'est le
ius census qui a interdit au colon ascrit, toute action civile en
justice contre son maître. Le ius census a aggravé la condition du
colon ascrit par rapport à celle du colon en général, il l'a
rapprochée plus fortement encore de celle de l'esclave. Dans
l'évolution qui entraîne tout le colonat dans la direction de la
dégradation du colon ascrit se marque donc d'un trait fort. Cette
manière de voir n'est pas justifiée : Celui qui a recueilli le
colon fugitif ne paiera la capitatio que si celle-ci est due.
L'explication
que cet érudit a donnée de l'état de quasi-esclavage auquel a été
réduit le colon ascrit, nous paraît adéquate.
La
Loi de 396 l'affirme : C'est le paiement des impôts annuels qui
soumet le colon ascrit au dominus et en fait son « quasi-esclave ».
Et si les biens du colon ascrit en sont arrivés à être réputés
ceux de son maître, c'est, ainsi que le montre M. Saumagne, parce
que le maître est tenu de payer l'impôt personnel du colon ascrit :
Le maître trouve dans ces biens, une sûreté pour la créance que
ce paiement lui crée vis à vis du colon.
S'il
est vrai que les colons ont dû, en très grande majorité, être
ascrits au cens de quelque domaine, tout au moins dans les parties
occidentales de l'Empire, c'est la condition personnelle la plus
chargée, qui a dû être en Occident la plus usuelle au sein du
colonat. C'est d'elle qu'il faut donc partir pour étudier la
condition personnelle des populations rurales en Gaule au très haut
Moyen-Âge.
Les
Lois Organisant le Territoire – Des Provinces de Rome - RomeWiki
www.romejpem.wdmedia-hebergement.net/.../Les_Lois_Organisant_le_Territoire_–_...
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mars 2008 - Art. V – Une colonie romaine sera fondée dans les
région de ... Cette élite obtient la citoyenneté Romaine, et donc
des droits et devoirs qui .... l'année 332, ce délai étant octroyé
pour permettre la réorganisation de la province.
Le
statut personnel du colon au Bas-Empire. Observations en marge d ...
www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1945_num_14_2_2747
de
FL Ganshof - 1945 - Cité 9 fois - Autres articles
L'antiquité
classique Année 1945 Volume 14 Numéro 2 pp. 261-277 ... Dès
l'année 332, Constantin prévoyait des sanctions contre les colons
fugitifs et contre ceux qui les (1). .... Ce droit de gage a dû être
l'instrument par lequel le maître a créé son pouvoir .... Sur le
caractère d'interpolation qui semble devoir être reconnu à ...
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