12
JUIN 2016...
Cette
page concerne l'année 329 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
SAINTE HÉLÈNE.
SAINTE HÉLÈNE |
Hélène
ou sainte Hélène (vers 247/250 - vers 329/330), est une impératrice
Romaine, épouse de Constance Chlore et mère de Constantin.
Sa
biographie doit être lue avec précaution, car les auteurs
d'apologétique chrétienne et son fils Constantin ont certainement
voulu, dans un vaste programme de propagande chrétienne et
impériale, donner une image de femme pieuse, charitable et
honorable. La littérature en ce qui la concerne relève donc plus du
panégyrique impérial et de l'hagiographie...
Selon
la tradition fixée par l'historien Procope (VIe siècle), elle
est née à Drépanum dans la province de Bithynie en Asie Mineure,
bourg dont le nom est modifié après sa mort, par son fils
Constantin, en Hélénopolis.
D'après
l'évêque et historien Eusèbe de Césarée, elle a environ 80 ans
lors de son retour de Palestine vers l'année 327 et, donc est
probablement née entre 248 et 250... D'origine très modeste,
d'après Saint Ambroise elle est stabularia, ce qui peut se traduire
comme « servante d'auberge » mais peut s'interpréter
aussi comme une prostituée qui recrute ses clients dans les étables
près des auberges.
On
ne sait avec certitude où elle rencontre Constance Chlore, mais
c'est peut-être en Asie Mineure lorsque Constance, officier de
l'empereur Aurélien, participe à la campagne contre la reine
Zénobie (271-273).
Certaines
sources la mentionnent comme son épouse, d'autres comme sa
concubine, ce dernier statut étant plus probable étant donné leur
différence de condition sociale.
Avoir
une mère honorable, mariée à Constance Chlore entre dans le cadre
de la reconstruction propagandiste de son fils Constantin après son
accession au pouvoir pour légitimer son titre et pour qu'il ne
puisse être contesté par ses demi-frères.
Elle
donne naissance à Constantin vers 272 à Naissus, en Mésie (Niš,
Serbie), cité militaire sur le Danube. À l'époque de
l'établissement de la Tétrarchie, en 293, Constance Chlore, devenu
César, a probablement déjà épousé Théodora, fille de l'Auguste
Maximien. Hélène ne se marie ou ne se remarie pas, et vit alors
dans l'ombre, cette période de sa vie étant inconnue.
Après
l'avènement de Constantin en 306, Hélène retrouve une vie
publique.
La
tradition incertaine la fait séjourner à la cour impériale à
Trèves (Constantin en fait sa capitale jusqu'en 316). Elle vit à
partir de 312 principalement à Rome (dans le complexe résidentiel
du Palazzo Sessoriano) où elle se convertit au christianisme comme
son fils, peut-être avant lui et joue un rôle important de
propagandiste de la foi nouvelle pour mieux asseoir l'Empire
chrétien, encore fragile. À l'automne 324, Constantin fait
proclamer « augusta » (impératrice) sa mère Hélène
que Constance Chlore a répudiée, ce qui montre son influence
grandissante à la cour et au sein de la dynastie constantinienne.
Connue
traditionnellement pour avoir organisé la première restauration des
Lieux Saints chrétiens de Jérusalem, c'est en réalité son fils,
l'empereur Constantin qui ordonne cette restauration.
Elle
se rend en Terre sainte vers 326-328, voyage que présente Eusèbe
comme un pèlerinage mais qui relève certainement plus de raisons
politiques en sa qualité d'augusta, par exemple expliquer la
politique de christianisation de son fils. (Elle
a sans doute fait les deux, joignant à la démarche pédagogique la
découverte des Lieux où est né le christianisme). Elle y
fonde l'Église du Pater Noster et la Basilique de la Nativité, puis
découvre à Jérusalem, selon la tradition légendaire, les Saintes
Reliques de la Passion du Christ, donnant une impulsion importante
aux pèlerinages en Terre Sainte.
La
découverte légendaire la plus importante d'Hélène est l'invention
(terme employé par les archéologues
lorsqu'ils découvrent un site) de la Vraie Croix, sur le site
du Saint-Sépulcre où l'empereur Hadrien a fait construire un temple
à Vénus qu'Hélène fait abattre.
Elle
meurt vers 330 avec son fils à ses côtés. Constantin fait
transformer sa résidence, le palais de Sessorium, en une église, la
basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem.
Canonisée,
on l'a considère comme Sainte par les églises catholique et
orthodoxe, sa fête est fixée au 18 août pour les catholiques et au
21 mai pour les orthodoxes, qui fêtent le même jour Hélène et
Constantin (« Fête des très Grands Souverains Constantin et
Hélène, égaux aux apôtres »).
La
ville d'Elne, ancienne Illiberis, tire son nom de l'impératrice
Hélène. Constantin a en effet renommé au IIIe siècle la
ville en Castrum Helenae, devenu Helna, puis Elna et enfin Elne en
français.
À
l'instar des empereurs chrétiens se proclamant comme « nouveau
Constantin », plusieurs reines et impératrices (Pulchérie,
Eudoxie) sont présentées comme une « nouvelle Hélène ».
Selon
la tradition légendaire, le corps de Sainte Hélène est ramené à
Rome et est placé dans un sarcophage en porphyre rouge dans un
mausolée de Torpignattara, un quartier de Rome.
En
réalité, le commerce des reliques durant le haut Moyen Âge est si
lucratif que les corps des grands saints sont démembrés et partagés
pour un culte privé (reliques dans des oratoires, des petits
reliquaires portatifs)) ou public (reliques insignes dans des
sanctuaires qui favorisent les pèlerinages). Les reliques d'Hélène
et de Constantin ont subi le même sort et rien ne permet d'affirmer
que le mausolée d'Hélène en contient une.
Vers
840, un moine nommé Theutgise dérobe à Torpignattara les restes
d'Hélène qu’il rapporte à l’abbaye Bénédictine d’Hautviller
dans le diocèse de Reims. Les reliques sont placées dans une châsse
derrière le maître-autel de l'église et favorisent opportunément
les pèlerinages, permettant probablement à l'abbaye de « sortir
de difficultés financières, de réaffirmer le pouvoir d'un évêque
ou de défendre le bien-fondé d'une réforme ».
En
868, l'archevêque de Reims charge le moine Hincmar de Reims (v. 830
- 889) de composer une vie d'Hélène (Vitae Helenae).
Altmann
(Altmannus) écrit également à son sujet un récit de translation
et un recueil de miracles, manipulant les textes biographiques
précédents pour élaborer une hagiographie. C'est lui qui compose
un récit inventant l'authenticité des reliques et l'origine
aristocratique de Trèves d'Hélène.
L'abbaye
honore depuis la sainte, principalement au jour anniversaire de sa
mort, le 18 août, ainsi qu’aux fêtes de la Sainte Croix qui
voient la célébration d'un office solennel suivi d’une
procession.
À
la Révolution, le dernier procureur de l’abbaye, dom Jean-Baptiste
Grossard sauve les reliques en les transmettant en novembre 1819 à
l'ordre des Chevaliers du Saint-Sépulcre.
Les
reliques sont translatées dans l'église Saint-Leu-Saint-Gilles par
cet ordre. Sur la réclamation de son curé et de ses paroissiens,
l'église d'Hautvillers peut récupérer, grâce à la compréhension
du clergé de Saint-Leu, une partie des reliques de Sainte Hélène
qu'elle accueille avec ferveur le 17 août 1827.
L'incertitude
sur la tombe d'Hélène, (Rome, Constantinople), différentes
traditions sur les translations et le partage de ses reliques font
que d'autres villes revendiquent détenir les restes de la sainte :
Trèves, Rome, Venise.
La
chapelle du château de Genech a abrité la tête de Sainte Hélène
jusqu'à la Révolution, des traditions concurrentes la font reposer
dans la cathédrale de Trèves ou la basilique Santa Maria à
Aracoeli, cette dernière revendiquant posséder les principales
reliques de la sainte depuis 1140.
Hélène
est représentée déjà âgée, en costume d'impératrice, tenant
une croix ou les clous de la Crucifixion. Elle est parfois associée
à son fils Constantin. On la représente aussi tenant à la main une
maquette d'église.
Dans
la tradition catholique, Hélène est la Sainte Patronne des
teinturiers, des marchands de clous et d'aiguilles.
C'est
la Sainte Patronne des archéologues chez les Grecs orthodoxes...
Voici
ce que dit Saint Ambroise : « Hélène, première femme de
Constance Chlore, qui ceint depuis la couronne impériale, est,
paraît-il, une humble fille d'étable.
Noble
fille d'étable, qui a su mettre tant de sollicitude dans la
recherche de la Crèche sacrée !
Noble
fille d'étable, à qui est réservé de connaître l'Étable de
Celui qui guérit les blessures de l'humanité déchue !
Noble
fille d'étable, qui préfère les abaissements du Christ aux
dignités trompeuses du monde ! Aussi le Christ l'a-t-il élevée
de l'humilité de l'étable au sommet des grandeurs humaines. »
« Constantin,
dit Saint Paulin de Nole, doit plus à la piété de sa mère qu'à
la sienne d'avoir été le premier empereur chrétien. »
Contrairement aux autres empereurs, Constance Chlore reconnaît le
vrai Dieu. Les prêtres chrétiens sont admis à sa cour et y vivent
en paix. Une telle bienveillance ne peut être attribuée qu'à
l'influence de l'impératrice sur le cœur de son époux.
Sainte
Hélène a donc joué un grand rôle dans la fin des persécutions,
puisqu'elle est l'épouse et la mère des deux hommes qui, sous son
influence, ont protégé le christianisme.
Qui
sait même si les prières d'Hélène ne méritent point à
Constantin l'apparition miraculeuse de la Croix, par laquelle il
remporte la victoire et devient seul maître de l'empire ?
Un
autre événement remarquable dans la vie de Sainte Hélène, c'est
la découverte de la vraie Croix du Sauveur.
Hélène
vit sans étalage de grandeurs... Nourrir les pauvres, donner aux uns
de l'argent, aux autres des vêtements, à d'autres une maison ou un
coin de terre, c'est son bonheur.
Sa
bonté s'étend aux prisonniers, aux exilés, à tous les malheureux.
SAINTE HÉLÈNE ET SAINT CONSTANTIN |
Le
peuple ne peut voir sans une joie mêlée de larmes son impératrice
venir en habits simples et communs prendre sa place à l'église dans
les rangs des fidèles : Une telle conduite n'a sa source que
dans l'Évangile. Hélène a, avant sa mort, la consolation de voir
Constantin, non seulement protecteur de la religion de Jésus-Christ,
mais chrétien lui-même.
On
lui doit la conversion des Nabatéens « premiers »
chrétiens du IVe siècle, Sainte Hélène, l'une des pierres
angulaires du christianisme, on lui doit aussi d'avoir œuvré pour
la construction de nombreux édifices chrétiens en Terre Sainte et
aussi en occident. Le site archéologique d'Avdat (Israël) révèle
d'ailleurs ses empreintes, par des marques éloquentes du
christianisme relevées sur les murs.(J.de C.)
Autre récit selon Rufin d’Aquilée Hélène apprend, par révélation, que la croix a été enfouie dans un des caveaux du sépulcre de Notre Seigneur, et les anciens de la ville, qu'elle consulte avec grand soin, lui marquent le lieu où ils croient, selon la tradition de leurs pères, que se trouve ce précieux monument, elle fait creuser en ce lieu avec tant d'ardeur et de diligence, qu'elle découvre enfin ce trésor que la divine Providence a caché dans les entrailles de la terre durant tout le temps des persécutions, afin qu'il ne soit pas brûlé par les idolâtres, et que le monde, étant devenu chrétien, puisse lui rendre ses adorations.
Dieu
récompense cette sainte impératrice beaucoup plus qu'elle n'ose
l'espérer : Car, outre la Croix, elle trouve encore les autres
instruments de la Passion, à savoir les clous dont Notre Seigneur a
été transpercé, et le titre qui a été mis au-dessus de sa tête.
Cependant,
une chose la met extrêmement en peine les croix des 2 larrons,
crucifiés avec Lui, sont mêlée avec la sienne, et l'Impératrice
n'a aucune marque pour distinguer l'une des autres...
Saint
Macaire, alors évêque de Jérusalem, qui l'assiste dans cette
action, lève bientôt cette nouvelle difficulté.
LE CHEF DE SAINTE HÉLÈNE |
LE MAUSOLÉE D’HÉLÈNE |
Ayant
fait mettre tout le monde en prière, il demande à Dieu qu'il lui
plaise de découvrir à son Église quel est le véritable instrument
de sa Rédemption. il le reconnaît par le miracle d'une femme, prête
à mourir, on lui fait toucher les deux croix des larrons, mais dès
qu'elle approche de celle du Sauveur du monde, elle se sent
entièrement guérie, quoique son mal ait résisté jusqu'alors à
tous les remèdes humains et qu'elle a entièrement désespérée des
médecins... Le même jour, Macaire rencontre un mort qu'une grande
foule accompagne au cimetière. Il fait arrêter ceux qui le portent
touche le cadavre sans résultat avec deux des croix, mais dès qu'on
approche celle du Sauveur, le mort ressuscite...
Hélène
(mère de Constantin) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hélène_(mère_de_Constantin)
Hélène
ou sainte Hélène (vers 247/250 - vers 329/330), est une impératrice
romaine, épouse ... 80 ans lors de son retour de Palestine vers
l'année 327 et donc serait probablement née .... L'abbaye honore
depuis la sainte, principalement au jour anniversaire de sa mort, le
18 août, ainsi qu'aux fêtes de la Sainte Croix qui ...
Ste
Hélène, impératrice († v. 329) - l'EVANGILE AU QUOTIDIEN
levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&id...fd...
Sainte
Hélène Impératrice († 329) ... Hélène eut, avant sa mort, la
consolation de voir Constantin, non seulement protecteur de la
religion de Jésus-Christ, ... Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour
tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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