samedi 9 juillet 2016

EN REMONTANT LE TEMPS...329

12 JUIN 2016...

Cette page concerne l'année 329 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SAINTE HÉLÈNE.


SAINTE HÉLÈNE
Hélène ou sainte Hélène (vers 247/250 - vers 329/330), est une impératrice Romaine, épouse de Constance Chlore et mère de Constantin.
Sa biographie doit être lue avec précaution, car les auteurs d'apologétique chrétienne et son fils Constantin ont certainement voulu, dans un vaste programme de propagande chrétienne et impériale, donner une image de femme pieuse, charitable et honorable. La littérature en ce qui la concerne relève donc plus du panégyrique impérial et de l'hagiographie...

Selon la tradition fixée par l'historien Procope (VIe siècle), elle est née à Drépanum dans la province de Bithynie en Asie Mineure, bourg dont le nom est modifié après sa mort, par son fils Constantin, en Hélénopolis.
D'après l'évêque et historien Eusèbe de Césarée, elle a environ 80 ans lors de son retour de Palestine vers l'année 327 et, donc est probablement née entre 248 et 250... D'origine très modeste, d'après Saint Ambroise elle est stabularia, ce qui peut se traduire comme « servante d'auberge » mais peut s'interpréter aussi comme une prostituée qui recrute ses clients dans les étables près des auberges.
On ne sait avec certitude où elle rencontre Constance Chlore, mais c'est peut-être en Asie Mineure lorsque Constance, officier de l'empereur Aurélien, participe à la campagne contre la reine Zénobie (271-273).
Certaines sources la mentionnent comme son épouse, d'autres comme sa concubine, ce dernier statut étant plus probable étant donné leur différence de condition sociale.
Avoir une mère honorable, mariée à Constance Chlore entre dans le cadre de la reconstruction propagandiste de son fils Constantin après son accession au pouvoir pour légitimer son titre et pour qu'il ne puisse être contesté par ses demi-frères.
Elle donne naissance à Constantin vers 272 à Naissus, en Mésie (Niš, Serbie), cité militaire sur le Danube. À l'époque de l'établissement de la Tétrarchie, en 293, Constance Chlore, devenu César, a probablement déjà épousé Théodora, fille de l'Auguste Maximien. Hélène ne se marie ou ne se remarie pas, et vit alors dans l'ombre, cette période de sa vie étant inconnue.
Après l'avènement de Constantin en 306, Hélène retrouve une vie publique.

La tradition incertaine la fait séjourner à la cour impériale à Trèves (Constantin en fait sa capitale jusqu'en 316). Elle vit à partir de 312 principalement à Rome (dans le complexe résidentiel du Palazzo Sessoriano) où elle se convertit au christianisme comme son fils, peut-être avant lui et joue un rôle important de propagandiste de la foi nouvelle pour mieux asseoir l'Empire chrétien, encore fragile. À l'automne 324, Constantin fait proclamer « augusta » (impératrice) sa mère Hélène que Constance Chlore a répudiée, ce qui montre son influence grandissante à la cour et au sein de la dynastie constantinienne.

Connue traditionnellement pour avoir organisé la première restauration des Lieux Saints chrétiens de Jérusalem, c'est en réalité son fils, l'empereur Constantin qui ordonne cette restauration.
Elle se rend en Terre sainte vers 326-328, voyage que présente Eusèbe comme un pèlerinage mais qui relève certainement plus de raisons politiques en sa qualité d'augusta, par exemple expliquer la politique de christianisation de son fils. (Elle a sans doute fait les deux, joignant à la démarche pédagogique la découverte des Lieux où est né le christianisme). Elle y fonde l'Église du Pater Noster et la Basilique de la Nativité, puis découvre à Jérusalem, selon la tradition légendaire, les Saintes Reliques de la Passion du Christ, donnant une impulsion importante aux pèlerinages en Terre Sainte.
La découverte légendaire la plus importante d'Hélène est l'invention (terme employé par les archéologues lorsqu'ils découvrent un site) de la Vraie Croix, sur le site du Saint-Sépulcre où l'empereur Hadrien a fait construire un temple à Vénus qu'Hélène fait abattre.
Elle meurt vers 330 avec son fils à ses côtés. Constantin fait transformer sa résidence, le palais de Sessorium, en une église, la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem.

Canonisée, on l'a considère comme Sainte par les églises catholique et orthodoxe, sa fête est fixée au 18 août pour les catholiques et au 21 mai pour les orthodoxes, qui fêtent le même jour Hélène et Constantin (« Fête des très Grands Souverains Constantin et Hélène, égaux aux apôtres »).
La ville d'Elne, ancienne Illiberis, tire son nom de l'impératrice Hélène. Constantin a en effet renommé au IIIe siècle la ville en Castrum Helenae, devenu Helna, puis Elna et enfin Elne en français.
À l'instar des empereurs chrétiens se proclamant comme « nouveau Constantin », plusieurs reines et impératrices (Pulchérie, Eudoxie) sont présentées comme une « nouvelle Hélène ».
Selon la tradition légendaire, le corps de Sainte Hélène est ramené à Rome et est placé dans un sarcophage en porphyre rouge dans un mausolée de Torpignattara, un quartier de Rome.
En réalité, le commerce des reliques durant le haut Moyen Âge est si lucratif que les corps des grands saints sont démembrés et partagés pour un culte privé (reliques dans des oratoires, des petits reliquaires portatifs)) ou public (reliques insignes dans des sanctuaires qui favorisent les pèlerinages). Les reliques d'Hélène et de Constantin ont subi le même sort et rien ne permet d'affirmer que le mausolée d'Hélène en contient une.

Vers 840, un moine nommé Theutgise dérobe à Torpignattara les restes d'Hélène qu’il rapporte à l’abbaye Bénédictine d’Hautviller dans le diocèse de Reims. Les reliques sont placées dans une châsse derrière le maître-autel de l'église et favorisent opportunément les pèlerinages, permettant probablement à l'abbaye de « sortir de difficultés financières, de réaffirmer le pouvoir d'un évêque ou de défendre le bien-fondé d'une réforme ».

En 868, l'archevêque de Reims charge le moine Hincmar de Reims (v. 830 - 889) de composer une vie d'Hélène (Vitae Helenae).
Altmann (Altmannus) écrit également à son sujet un récit de translation et un recueil de miracles, manipulant les textes biographiques précédents pour élaborer une hagiographie. C'est lui qui compose un récit inventant l'authenticité des reliques et l'origine aristocratique de Trèves d'Hélène.

L'abbaye honore depuis la sainte, principalement au jour anniversaire de sa mort, le 18 août, ainsi qu’aux fêtes de la Sainte Croix qui voient la célébration d'un office solennel suivi d’une procession.
À la Révolution, le dernier procureur de l’abbaye, dom Jean-Baptiste Grossard sauve les reliques en les transmettant en novembre 1819 à l'ordre des Chevaliers du Saint-Sépulcre.
Les reliques sont translatées dans l'église Saint-Leu-Saint-Gilles par cet ordre. Sur la réclamation de son curé et de ses paroissiens, l'église d'Hautvillers peut récupérer, grâce à la compréhension du clergé de Saint-Leu, une partie des reliques de Sainte Hélène qu'elle accueille avec ferveur le 17 août 1827.
L'incertitude sur la tombe d'Hélène, (Rome, Constantinople), différentes traditions sur les translations et le partage de ses reliques font que d'autres villes revendiquent détenir les restes de la sainte : Trèves, Rome, Venise.
La chapelle du château de Genech a abrité la tête de Sainte Hélène jusqu'à la Révolution, des traditions concurrentes la font reposer dans la cathédrale de Trèves ou la basilique Santa Maria à Aracoeli, cette dernière revendiquant posséder les principales reliques de la sainte depuis 1140.
Hélène est représentée déjà âgée, en costume d'impératrice, tenant une croix ou les clous de la Crucifixion. Elle est parfois associée à son fils Constantin. On la représente aussi tenant à la main une maquette d'église.
Dans la tradition catholique, Hélène est la Sainte Patronne des teinturiers, des marchands de clous et d'aiguilles.
C'est la Sainte Patronne des archéologues chez les Grecs orthodoxes...

Voici ce que dit Saint Ambroise : « Hélène, première femme de Constance Chlore, qui ceint depuis la couronne impériale, est, paraît-il, une humble fille d'étable.
Noble fille d'étable, qui a su mettre tant de sollicitude dans la recherche de la Crèche sacrée !
Noble fille d'étable, à qui est réservé de connaître l'Étable de Celui qui guérit les blessures de l'humanité déchue !
Noble fille d'étable, qui préfère les abaissements du Christ aux dignités trompeuses du monde ! Aussi le Christ l'a-t-il élevée de l'humilité de l'étable au sommet des grandeurs humaines. »

« Constantin, dit Saint Paulin de Nole, doit plus à la piété de sa mère qu'à la sienne d'avoir été le premier empereur chrétien. » Contrairement aux autres empereurs, Constance Chlore reconnaît le vrai Dieu. Les prêtres chrétiens sont admis à sa cour et y vivent en paix. Une telle bienveillance ne peut être attribuée qu'à l'influence de l'impératrice sur le cœur de son époux.
Sainte Hélène a donc joué un grand rôle dans la fin des persécutions, puisqu'elle est l'épouse et la mère des deux hommes qui, sous son influence, ont protégé le christianisme.
Qui sait même si les prières d'Hélène ne méritent point à Constantin l'apparition miraculeuse de la Croix, par laquelle il remporte la victoire et devient seul maître de l'empire ?

Un autre événement remarquable dans la vie de Sainte Hélène, c'est la découverte de la vraie Croix du Sauveur.
Hélène vit sans étalage de grandeurs... Nourrir les pauvres, donner aux uns de l'argent, aux autres des vêtements, à d'autres une maison ou un coin de terre, c'est son bonheur.
Sa bonté s'étend aux prisonniers, aux exilés, à tous les malheureux.
SAINTE HÉLÈNE ET SAINT CONSTANTIN
Le peuple ne peut voir sans une joie mêlée de larmes son impératrice venir en habits simples et communs prendre sa place à l'église dans les rangs des fidèles : Une telle conduite n'a sa source que dans l'Évangile. Hélène a, avant sa mort, la consolation de voir Constantin, non seulement protecteur de la religion de Jésus-Christ, mais chrétien lui-même.

On lui doit la conversion des Nabatéens « premiers » chrétiens du IVe siècle, Sainte Hélène, l'une des pierres angulaires du christianisme, on lui doit aussi d'avoir œuvré pour la construction de nombreux édifices chrétiens en Terre Sainte et aussi en occident. Le site archéologique d'Avdat (Israël) révèle d'ailleurs ses empreintes, par des marques éloquentes du christianisme relevées sur les murs.(J.de C.)

Autre récit selon Rufin d’Aquilée Hélène apprend, par révélation, que la croix a été enfouie dans un des caveaux du sépulcre de Notre Seigneur, et les anciens de la ville, qu'elle consulte avec grand soin, lui marquent le lieu où ils croient, selon la tradition de leurs pères, que se trouve ce précieux monument, elle fait creuser en ce lieu avec tant d'ardeur et de diligence, qu'elle découvre enfin ce trésor que la divine Providence a caché dans les entrailles de la terre durant tout le temps des persécutions, afin qu'il ne soit pas brûlé par les idolâtres, et que le monde, étant devenu chrétien, puisse lui rendre ses adorations.
Dieu récompense cette sainte impératrice beaucoup plus qu'elle n'ose l'espérer : Car, outre la Croix, elle trouve encore les autres instruments de la Passion, à savoir les clous dont Notre Seigneur a été transpercé, et le titre qui a été mis au-dessus de sa tête.
Cependant, une chose la met extrêmement en peine les croix des 2 larrons, crucifiés avec Lui, sont mêlée avec la sienne, et l'Impératrice n'a aucune marque pour distinguer l'une des autres...
Saint Macaire, alors évêque de Jérusalem, qui l'assiste dans cette action, lève bientôt cette nouvelle difficulté.
LE CHEF DE SAINTE HÉLÈNE
LE MAUSOLÉE D’HÉLÈNE
Ayant fait mettre tout le monde en prière, il demande à Dieu qu'il lui plaise de découvrir à son Église quel est le véritable instrument de sa Rédemption. il le reconnaît par le miracle d'une femme, prête à mourir, on lui fait toucher les deux croix des larrons, mais dès qu'elle approche de celle du Sauveur du monde, elle se sent entièrement guérie, quoique son mal ait résisté jusqu'alors à tous les remèdes humains et qu'elle a entièrement désespérée des médecins... Le même jour, Macaire rencontre un mort qu'une grande foule accompagne au cimetière. Il fait arrêter ceux qui le portent touche le cadavre sans résultat avec deux des croix, mais dès qu'on approche celle du Sauveur, le mort ressuscite...

Hélène (mère de Constantin) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hélène_(mère_de_Constantin)
Hélène ou sainte Hélène (vers 247/250 - vers 329/330), est une impératrice romaine, épouse ... 80 ans lors de son retour de Palestine vers l'année 327 et donc serait probablement née .... L'abbaye honore depuis la sainte, principalement au jour anniversaire de sa mort, le 18 août, ainsi qu'aux fêtes de la Sainte Croix qui ...

Ste Hélène, impératrice († v. 329) - l'EVANGILE AU QUOTIDIEN
levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&id...fd...
Sainte Hélène Impératrice († 329) ... Hélène eut, avant sa mort, la consolation de voir Constantin, non seulement protecteur de la religion de Jésus-Christ, ... Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

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